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Mieux Vivre N°146 - Juin 2011 (.pdf - 2,39 Mo) - Sanary-sur-Mer

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Les coulisses de GalliJacques Maillot :“Ce qui faisait notre liberté n’existe plus : ily a des boîtes, et on nous met dedans...”Le festival de la photo méditerranéenne setiendra jusqu’au 19 juin dans toutes les galeriesde la ville de <strong>Sanary</strong>, au théâtre Galli, à laMédiathèque, à la Maison du Festival (<strong>sur</strong> leport de <strong>Sanary</strong>), à l’Atelier des Artistes, ainsiqu’à la salle Paul Ricard (île des Embiez), auxsalles Mykonos et Patmos (île de Bendor),à laMaison du Cygne (Six-Fours-les-Plages) et auDomaine Bunan (La Cadière d’Azur). La brochurede présentation est disponible dans lesbâtiments publics de <strong>Sanary</strong>.PatioDu 24 juin au 7 juillet : Louis Gabriel Lallart- De sa peintureil dit qu’ilne peint pas cequ’il voit, maisce qu’il ressent,d’où unedéformationmaîtrisée et unflou artistiquequi offre le caractère <strong>sur</strong>prenant de ses œuvres.Du 8 au 21 juillet :Guy Senecal- Guy Sénécal estun artiste issu de lamouvance de l’ArtSingulier. Il nousraconte des histoiresd’amour avecune palette arcen-cielqui nousrapproche de cetétat où la poésierègne sans partage.Il est le fondateurde HappyArt, regroupantdes artistes trèsengagés dans une démarche humaniste, positive,chaleureuse, ludique et poétique.Fin de saison théâtrale en beauté à Galli : lesChansonniers ont, une fois de plus, remportél’adhésion totale du public, tout acquis à la causede la joyeuse impertinence qui caractérise leurspectacle “Liberté, égalité, hilarité”. Dans sonhôtel sanaryen, Jacques Maillot a bien voulucommenter pour nous sa vision du monde politiqued’aujourd’hui qui constitue, pour notreplus grand plaisir, le “fond de commerce” desChansonniers.De nos jours, les politiques multiplient les déclarations controversées :quand la réalité dépasse la parodie, est-ce que cela ne complique pasvotre tâche d’humoristes ?JM : Ça devient préoccupant ! Entre les petites phrases des uns et desautres, on a des doutes. Il faut trouver des angles d’attaque qui se sontconsidérablement modifiés (en près de 40 ans de carrière, NDLR), etqui sont forcément moins élégants, du fait de la baisse de niveau del’ensemble de la classe politique. on a un vrai problème de culture,un manque de sérieux : quand on voit la complexité du monde et lalégéreté de ceux qui prétendent nous gouverner... c’est quand mêmepitoyable !Avez-vous aujourd’hui plus ou moins de liberté d’expression quedans les années 70 et 80 ?JM : <strong>Mo</strong>ins ! Avant, qu’on ait été d’accord ou non avec eux, on respectaitles politiques, dont on peut reconnaître que c’étaient des typesbrillants. Il fallait juste trouver des failles. Maintenant, on a des excitésdu bocal, des excentriques poètes... Mais le vrai problème, ce sont leslobbys et les groupes de pression : on a soit - disant le droit de tout dire(et côté grossièretés, ça vole bas), mais on ne peut pas raconter d’histoiresjuives, ou d’homosexuels, ou imiter un noir... sans se faire attaquerpour racisme, sexisme, homo phobie. On a perdu le sens des valeursessentielles : chacun pouvait rire l’un de l’autre sans tomber dans l’intolérance.On a réussi à créer des fausses barrières. Ce qui faisait notreliberté n’existe plus : il y a des boîtes, et on nous met dedans...Dans ce contexte, quel avenir pour le genre “chansonniers” ?JM : Je crois à la génération spontanée : quand on a atteint le fonddu bassin, on ne peut que remonter ! Il y a des signes encourageants,des jeunes très bien, cultivés, talentueux : ce sont eux qui prendront ledessus. C’est comme la “télé poubelle”, ça ne peut pas durer éternellement.Plutôt optimiste, alors ?JM : Oui, envers et contre tout. Il ne faut jamais désespérer de l’espècehumaine, politique en particulier. quand on croit qu’on a tout vu, onn’a pas fini de voir ! On peut toujours être <strong>sur</strong>pris. Qui aurait cru quela première dame de France aurait sa photo nue dans les magazines ?• <strong>Mieux</strong> vivre à <strong>Sanary</strong> • N°146 - <strong>Juin</strong> <strong>2011</strong> • 27

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