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Les thérapies complémentaires alternatives - Portail VIH / sida du ...

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Printemps 2006Bulletin <strong>du</strong> comité des personnesatteintes <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> <strong>du</strong> Québec◗<strong>Les</strong> thérapiescomplémentaireset<strong>alternatives</strong>◗ Pour porter plainte, vers qui se tourner ?◗ Il était une « foie »...


SommaireEn couverture :6 Stratégie globale pour demeurer en santéTra<strong>du</strong>ction d’un texte de Project InformPar Gilles Thibault8 <strong>Les</strong> Thérapies complémentairesExtrait <strong>du</strong> guide de CATIE10 Faire des choix éclairésAdapté <strong>du</strong> guide de CATIE11 Références en thérapies complémentairesPar Jean Duchesneau2 Concours3 Billet- Agissons autour desnouveaux enjeux !Par Gilles Thibault4 Nouvelles brèves- Viread, Kivexa- TMC114, TMC1525- Étude Smart- <strong>Les</strong> anti-CRR520 En action- Ça bouge au CPA<strong>VIH</strong> !Par Colette Coudé21 Lectures- Guide d’option consommateur- Act-Up France- Adieu, chers amis23 BabillardPoint de droit12 <strong>Les</strong> médecines <strong>alternatives</strong> et la loiPar Flora Lê, stagiaire15 Pour porter plainte, vers qui se tourner ?Par Geneviève Lay, stagiaireSanté et traitements16 Il était une « foie »Par Bruno Lemay18 <strong>Les</strong> interactions avec les antirétrovirauxPar Jean DuchesneauVie communautaire19 Sondage auprès des membresFaits saillants1


illetAgissons autour de nouveaux enjeux !● par Gilles Thibault, rédacteur en chefAu cours des quinze pre m i è re sannées qui ont suivi l’apparition<strong>du</strong> <strong>VIH</strong>-<strong>sida</strong>, un form i d a-ble eff o rt de mobilisation a donné lieuà une grande diversité d’actions collectivestant au plan social que politique.En effet, après le premier choc,les personnes atteintes ont décidé dep re n d re en main leur destin par desinitiatives variées au fur et à mesureque les besoins se manifestaient.Puis la multithérapie est arr i v é e .Pleine de promesse, elle mit uncertain temps à donner des résultats; néanmoins, aujourd’hui on peutaffirmer que l’infection au <strong>VIH</strong> estune maladie chronique plutôt qu’unemaladie aiguë qui con<strong>du</strong>it rapidementà la mort. Après une décenniede multithérapie, nous devons faireface à de nouveaux enjeux quidevraient nous mobiliser afin d’apporterdes solutions aux nouveauxproblèmes qui se posent.Ce texte, sans prétendre être exhaustif,tente de cerner quelques-uns desenjeux actuels dans la vie de ceux quivivent avec le <strong>VIH</strong>. La santé, les traitementset leurs effets demeurentun pôle majeur de questionnementpour les PV<strong>VIH</strong>. Plusieurs pro b l è m e ssociaux et économiques confro n t e n taussi les PV<strong>VIH</strong> et la société toute n t i è re. Plus largement, un cert a i nsilence qui cache les préjugés persistantsrisque de marginaliser le débatque nous voulons poursuivre .Santé et traitementsVi v re avec le <strong>VIH</strong> signifie un suivimédical régulier et la prise quotidiennede médicaments dont on neconnaît pas tous les effets à longs termes.L’ambivalence entre l’urg e n c ed’un traitement plus léger et moinstoxique et la nécessité d’éprouver lesmédicaments avant de les mettre surle marché lance parfois un doublemessage.Il est important que les PV<strong>VIH</strong> participentà cet eff o rt pour mieux conna î t re les effets secondaires desmédicaments avec lesquels nousdevons vivre. À cet égard la CTA Cmet en place un réseau de vigilanceen collaboration avec les org a n i s m e s<strong>VIH</strong>-<strong>sida</strong> afin de colliger les effets seco n d a i res vécus et de les transmettreà Santé Canada pour contribuer àa m é l i o rer les traitements plutôt quede s’en re m e t t re uniquement au systè m e .La lipodystrophie est l’un de cese ffets secondaires qui a mobilisé despersonnes au cours des dern i è re sannées et le Comité Lipo-Action aune influence décisive sur les gouve rnements et le milieu de la santéafin que l’on remplace les médicamentsqui la cause et que l’on off redes traitements réparateurs aux personnesqui en souff re n t .Vie sociale et professionnelleÊ t re destiné à vivre plus longtempsimplique une participation socialeactive et le maintien ou la réinsert i o np rofessionnelle. Le dernier numéro<strong>du</strong> Point de <strong>VIH</strong>/e se penchait part i-c u l i è rement sur ces questions dansson dossier. Cet enjeu se pose avecd’autant plus d’acuité que les nouvellespersonnes sont souvent trèsj e u n e s .Elles n’en sont qu’au début de leurvie d’a<strong>du</strong>lte et elles doivent y faireface en composant avec le <strong>VIH</strong>. Lechoc <strong>du</strong> diagnostic demeure toujoursaussi fort et con<strong>du</strong>it à l’interru p t i o ndes études ou <strong>du</strong> travail.On commence à peine à aborder laquestion de l’accommodement enemploi pour les PV<strong>VIH</strong>. Nous devonstravailler ensemble à réfléchir à cesujet et à proposer des pistes d’actiontant au législateur qu’aux entre p r i s e s .Nous sommes à même de savoirquels sont les types d’aménagementsn é c e s s a i res qui nous permettentde travailler afin d’être autonomef i n a n c i è rement et de participer audéveloppement économique <strong>du</strong>Q u é b e c .Le phénomène de la pauvre t éfrappe plusieurs personnes atteintes.<strong>Les</strong> PV<strong>VIH</strong>, à travers les organismesqui sont mis en place, doivent participerau mouvement de lutte àla pauvreté avec l’ensemble <strong>du</strong> mouvementcommunautaire notammentpour la construction de logementssociaux.Briser le silenceUn certain silence s’est établi autour<strong>du</strong> <strong>VIH</strong> ces dern i è res années. À peinesi le 1 e d é c e m b re mérite un entre f i l e tdans le journal ou une évocationdans le bulletin télé. Maintenant quenous ne mourons plus par centaines,que nous disposons d’un traitementrelativement efficace, nous ne faisonsplus les manchettes.P o u rtant, le <strong>sida</strong> fait toujours peur. Ilfaut être présents sur la placepublique, dans les milieux de travail,dans la communauté et vaincre lespréjugés par le dialogue avec lesa u t res. Ensemble nous pouvons ya rr i v e r !Au CPA<strong>VIH</strong>, nous voulons relever cesdéfis en mobilisant nos membres a f i nd’agir pour l’égalité, la santé et lap a rticipation intégrale des personnesatteintes <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> dan la sociétéquébécoise. ●3


TMC125T M C 1 2 5 ou e t r a v i r i n e, est un nouvelinhibiteur non–nucléosidique de latranscriptase inverse (INNTI). Il estaussi en essai clinique au Canada. Ilserait efficace chez des patients résistantsaux autres médicaments de lamême famille, comme le Sustiva et leViramune. Malheureusement, on adû récemment mettre fin à un essaiclinique de ce médicament. Il s’agissaitd’un essai chez des patients dontla pre m i è re thérapie avait échoué.Dans cette étude, les patients avaientété divisés en deux groupes; ceux quidevaient pre n d re, comme deuxièmethérapie, une combinaison comprenant le tmc125 et ceux quidevaient plutôt pre n d re un inhibiteurde la protéase. Selon les résultats à la1 2 e semaine, les premiers avaient uneréponse virologique insuffisante. Ene ffet, la diminution de la charge viraleétait moindre que celle qu’ona t t e n d a i t .Cependant, une autre étude <strong>du</strong>tmc125 se poursuit et n’a pas étécompromise par les résultats de lapremière. Il s’agit d’une étude chezdes patients expérimentés, c’est-àdiredes patients qui ont déjà échouéplusieurs combinaisons de médicamentsanti-<strong>VIH</strong> et dont le choix desmédicaments pour le futur est trèsrestreint. On espère plus de résultatsde cette étude, mais il semble que leTMC125 serait une bonne optionpour ceux qui ont développé de larésistance aux médicaments de laclasse des INNTI. ●Pour abonnement :Tél. : 514-521-8720sans frais : 1-800-927-2844Site internet :www.cpavih.orgCourriel :pointvih@cpavih.orgL’étude SmartNOUVELLESBRÈVRESEst-il possible et sécuritaire d’arrêter le traitement anti-<strong>VIH</strong> ? Et si oui,quelle est la meilleure manière de le faire ? Ces questions et d’autressemblables nous sont souvent posées au CPA<strong>VIH</strong> par les personnesvivant avec le <strong>VIH</strong> qui aimeraient, pour divers motifs, cesser de prendre desmédicaments. Afin de bien répondre à ces questions, tout le milieu <strong>VIH</strong>(médecins, institutions, organismes communautaires) attendait les résultatsde l’étude SMART. L’étude SMART comparait des personnes qui poursuivaientleur traitement à d’autres qui l’interrompaient de manière intermittenteselon le nombre de CD4. Voilà qu’au mois de janvier, on a reçu avecconsternation la nouvelle : l’étude SMART était arrêtée à cause <strong>du</strong> grandrisque que courait le groupe des patients en arrêt thérapeutique intermittent.En effet, ce groupe était deux fois plus à risque d’aggraver sa condition et demourir que le groupe qui n’interrompait pas le traitement. Mauvaise nouvellepour ceux qui souhaitaient obtenir des lignes directrices claires et sûres quantà l’arrêt stratégique <strong>du</strong> traitement. Malgré ces résultats, il ne faut pas renoncermais poursuivre les efforts pour trouver la bonne façon d’interromprestratégiquement un traitement car c’est une souhait exprimé par plusieursPV<strong>VIH</strong>.<strong>Les</strong> anti-CRR5<strong>Les</strong> A n t i - C C R 5 f o rment une nouvellesous-classe de la classe des inhibiteursd’entrée. <strong>Les</strong> inhibiteurs d’entréeempêchent le virus de pénétrerla cellule CD4. Chacune des sousclassesagit sur une partie diff é re n t e<strong>du</strong> processus d’entrée <strong>du</strong> virus dans lacellule CD4. <strong>Les</strong> Anti-CCR5 obstru e n tl’attachement <strong>du</strong> virus à un desco-récepteurs de la cellule CD4, leco-récepteur CCR5, d’où leur nom. Lev i rus doit s’attacher à ce co-récepteurpour ensuite pouvoir fusionner etp é n é t rer la cellule CD4.Au moins trois Anti-CCR5 sontactuellement à l’étude : l’aplaviroc,le vicriviroc et le maraviro c.(<strong>Les</strong> compagnies pharm a c e u t i q u e sse font sûrement la concurre n c epour trouver le nom de médicamentle plus compliqué !). L’ a p l a v i roc, étaitdéveloppé par la compagnieGlaxoSmithKline, mais il a dû êtreabandonné à cause de pro b l è m e sh é p a t i q u e s : 5 cas de pro b l è m e sgraves <strong>du</strong> foie ont été signalés. En cequi concerne le vicriviroc, de la compagnieSchering, les essais cliniquesont aussi été arrêtés chez despatients naïfs (qui n’ont jamais prisdes médicaments anti-<strong>VIH</strong> auparavant).Selon une étude, vicriviroc avaitdes taux de réponse viro l o g i q u ei n f é r i e u re à celle atten<strong>du</strong>e d’unmédicament anti-<strong>VIH</strong> de pre m i è religne (comme le Sustiva). Finalement,Pfizer développe actuellement mara v i roc. Certains problèmes ont étédétectés, il y a eu un cas sérieux dep roblème hépatique, mais la re l a t i o ne n t re le problème hépatique et lem a r a v i roc n’a pas été bien établie,car le patient avait d’autres facteurspossiblement liés au problème. En cesens, les essais se poursuivent, maisla communauté doit les surv e i l l e ré t roitement. Le développement denouvelles molécules est fort important,mais pas au prix de la santé ou<strong>du</strong> suivi médical des PV<strong>VIH</strong>.5


en couvertureCet article vise à offrir un cadregénéral de réflexion <strong>du</strong> bienêt re et une avenue pourdévelopper une stratégieà long terme pour promouvoir et conse rver une santé globale.Des études ont noté les similitudese n t re des personnes qui vivent depuislongtemps avec le <strong>VIH</strong> et d’autres quivivent des conditions de vie diff i c i l e s .Des personnes qui sont en rémissiond’une maladie grave ou qui re s s e n-tent une grande amélioration deleurs résultats sont plus susceptiblesd ’ a b o rder de manière proactive leursanté sur plusieurs fronts. Des personnesqui agissent de manière pro a c t i v esur plusieurs fronts obtiennenthabituellement de meilleurs résultatsen matière de santé que celles qui nele font pas.Qu’est-ce que la santé ?Stratégies globales pourdemeurer en santé*Lorsque des crises de santé surv i e n-nent, il arrive qu’une grande partie dela vie soit consacrée à les contrôler.Toutefois, le but d’une stratégie globalepour demeurer en santé est d’atte i n d re un équilibre. Il s’agit moinsd’actions pour la santé qui entraventla vie que de re c h e rcher à vivre ens a n t é .P roject inform souscrit à un modèle desanté qui vise toute la personne. Celainclut la santé physique (biologique),mentale (psychologique), spirituelle etsociale et des interactions de chaqueaspect sur les autres. En élargissant ladéfinition de la santé à l’ensemble <strong>du</strong>fonctionnement de notre corps, nousvoyons émerger une vision de la santéqui inclut une relation corps-esprit etsuppose un état d’esprit, un sentiment● Tra<strong>du</strong>it et adapté par Gilles Thibaultde paix et d’harmonie avec soimêmeet avec notre environnementphysique et social.Établir une stratégie sur desfondations solidesUne stratégie globale pour demeure ren santé vise les relations mentales,physiques, spirituelles et sociales quifont ce que nous sommes et commentnous vivons. À travers l’actionou l’inaction, nous faisons des choixquotidiens pour notre santé. Il s’agitde mettre en œuvre des stratégiesqui se réalisent à travers l’ensemblede la vie. Pre n d re un moment pourétudier ces stratégies, les identifier,les raffiner et envisager les moyensde les améliorer est le fondement dela santé.Une bonne stratégies’appuie sur desbuts que vouspouvez atteindreAucune stratégie n’est valable pourtous. <strong>Les</strong> meilleures réponses sontcelles qui conviennent à chacun. Ils’agit de pre n d re en compte lesre s s o u rces, les outils et cert a i n sprincipes de base. Une bonnestratégie s’appuie sur des buts quevous pouvez atteindre ; elle est tailléesur vos besoins, s’ajuste à votrevie et vous permet de mieux voussentir au fur et à mesure de sa miseen place. Ce n’est pas quelque choseque l’on atteint de manière définitivemais un processus qui exige d’êtrerévisé et ajusté périodiquement entenant compte des changementsdans notre vie et dans ce que noussommes.La santé biologiquePrendre soin de sa santé biologique,c’est davantage que rencontrer unmédecin. Voici quelques exemples :NutritionLe corps a besoin de nutriments pourbien fonctionner. Se fixer des butsréalistes qui conviennent à son stylede vie est un gage de succès.Cela signifie qu’il est préférablede modifier son alimentation parétapes. Plusieurs informations sontdisponibles pour vous aider à abord e rcette question.ExerciceQuelques kilos de masse musculaire(masse de chair maigre) peuventfaire la différence pour prendre ledessus suite à une grave infection. Ilexiste plusieurs bonnes raisons defaire de l’exercice que ce soit pourconserver des os et des muscles fortsou pour améliorer le fonctionnement<strong>du</strong> cœur et des poumons.Le sommeilLorsque nous dormons, notre corpsse soigne. Il est généralement re c o m-mandé de dormir huit heures chaquenuit. <strong>Les</strong> besoins en sommeil varientd’une personne à l’autre et selon lesc i rconstances de la vie. Si votre vieest trop trépidante pour vous laisser<strong>du</strong> temps pour bien dorm i r, allez-ypar étapes.6 Printemps 2006


Détendez-vous !C e rtaines substances chimiques pro<strong>du</strong>itespar le corps quand une personnesubit un stress peuvent affaiblirle système immunitaire laissant lescellules plus sujettes à l’infection etbloquant la capacité <strong>du</strong> systèmei m m u n i t a i re de se re c o n s t ru i re. Il estpratiquement impossible d’évitercomplètement le stress mais il esti m p o rtant pour la santé physique etmentale de tâcher de diminuer et deg é rer le stress. Faire de l’exerc i c ephysique, recevoir un massage, pre n-d re un bain chaud, rire, sortir et allerau cinéma, re n c o n t rer des personnesque vous aimez, lire un bon livre, tro u-ver un groupe de soutien ou unthérapeute sont diff é rents moyens dediminuer et de mieux gérer le stress.La santé psychologique(mentale)Chacun des aspects que nous venonsd ’ a b o rd e r, l’alimentation, l’exerc i c e ,le repos et la détente peuventa ffecter la santé mentale. Il est bonde trouver conseil et support d’unthérapeute qui bénéficie d’uneexpérience des conséquences de l’infectionau <strong>VIH</strong>. La santé mentale vade l’estime de soi à la dépendance,de la vie émotive aux relations avecles autre s .DépendanceIl est démontré que des changementschimiques se pro<strong>du</strong>isent dansle cerveau suite à la consommationrégulière d’alcool <strong>du</strong>rant de longuespériodes de temps. La dépendance àl’alcool et aux drogues est davantagediscutée. On trouve aussi despersonnes qui sont dépendantes dela nourriture, <strong>du</strong> sexe, d’internet, desjeux vidéos, <strong>du</strong> jeu, de la nicotine, <strong>du</strong>magasinage et on pourrait allongerla liste. Quelle qu’en soit la forme,toute personne qui en parle spontanémentreconnaîtra que la dépendanceaffecte sa vie, ses relationsavec les autres et sa santé.DépressionDes études ont démontré que lediagnostic psychiatrique le pluscourant chez les PV<strong>VIH</strong> est la dépre s-sion. Comme dans l’ensemble de lapopulation, certaines études tendentà montrer qu’elle est davantageprésente chez les femmes. La dépre s-sion peut être causée par un désord rechimique et peut être un effet seco n d a i re de certains médicaments quitraitent le <strong>VIH</strong> et des problèmesconnexes. La dépression peut êtrecausée par le <strong>VIH</strong> lui-même etles problèmes reliés au <strong>VIH</strong> et mêmepar des changements dans le corps(comme la ménopause ou la baissede testostérone). Il importe de bienidentifier les causes afin d’assurerun traitement efficace. Mais il fautd ’ a b o rd identifier la dépression. Sivous vous sentez déprimés, il esti m p o rtant d’envisager des stratégiesde solution.Estime de soi et vie émotiveUn autre point commun qu’on rencontrechez plusieurs personnes quivivent depuis longtemps avec le <strong>VIH</strong>,c’est qu’elles ont une bonne philosophiede vie. Elles sont convaincuesque ce qu’elles font aujourd’hui aune influence sur leur avenir. La routeque chacun doit parcourir pourcroire en lui-même et dans la valeurde sa parole et de ses choix estunique. Pour certains, une stratégiepour améliorer l’estime de soi etla vie émotive peut supposer dec h e rcher un thérapeute. Pourd ’ a u t res , cela peut supposer unedémarche spirituelle. Pour d’autresencore, cela passe par le gym afind’améliorer son image corporelle.La santé spirituelleTenter de trouver une définition dela spiritualité qui convienne à lap l u p a rt des personnes est à peuprès impossible tant les points devue sont diff é rents. La plupartdes personnes engagées dans uned é m a rch e spirituelle prétendraientqu’une réflexion sur la santé quiexclut la dimension spirituelle estincomplète. À l’opposé, les personnesqui ont des sentiments négatifsface à la spiritualité et la religionpourraient être offensées par cetteréflexion.La façon dont chaque personne envisagela santé spirituelle est unique ettrès personnelle. La santé spirituelleimplique que vous examiniez votrevie, vos actions et omissions à lal u m i è re de vos croyances personnelles.Ce qui compte, ce n’est pastant vos choix spirituels que le faitque vous viviez en accord avec vosc ro y a n c e s .La santé socialeLa santé sociale ne se limite pas àla qualité des relations interpersonnellesmais inclut le rapport à la communautéet à la santé de la communauté.La santé sociale signifiede cultiver des relations profondes,gratifiantes et signifiantes, de contribueret de participer à la vie communautaire.La santé sociale consisteà donner et recevoir <strong>du</strong> soutien à sacommunauté et à ceux qu’on aime.Conclusionen couvertureMettre en place une stratégie globalede bonne santé assure unfondement solide pour constru i redes pistes d’action pour bien vivreavec le <strong>VIH</strong>. Il y a une différenceentre médication, santé et guérison.<strong>Les</strong> médicaments traitent des problèmesphysiques spécifiques, lasanté est une expérience et la guérisonun processus. <strong>Les</strong> médicamentsont leur place dans une démarched’ensemble mais ils ne constituentqu’une pièce <strong>du</strong> casse-tête. ●*General Health Maintenance Strategies,in Project Inform Perspective 37 Article #27


en couverture<strong>Les</strong> thérapies complémentaires● Extraits <strong>du</strong> guide pratique des thérapies complémentairespour les personnes vivant avec le <strong>VIH</strong> de CATIE*Intro<strong>du</strong>ction<strong>Les</strong> personnes vivant avec le<strong>VIH</strong>/<strong>sida</strong> (PV<strong>VIH</strong>) sont re c o n n u e spour leur participation active àleurs soins de santé. Depuis le débutde l’épidémie <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>, les PV<strong>VIH</strong> et lespersonnes qui les soutiennent ontlutté pour accéder à des traitementse fficaces. Ces militants ont encouragéles gens à re c o n n a î t re que les PV<strong>VIH</strong>devaient non seulement avoir accès àtoutes les thérapies potentiellemente fficaces disponibles, mais qu’ellesdevaient également pouvoir faire deschoix éclairés sur les traitements àu t i l i s e r, y compris les thérapies compl é m e n t a i res. Celles-ci ont l’avantagede mettre l’accent sur un traitementpersonnalisé axé sur des besoins indivi<strong>du</strong>elsplutôt que sur le traitements t a n d a rd d’un diagnostic spécifique.<strong>Les</strong> PV<strong>VIH</strong> prennent des décisions quii n t è g rent toujours plus souvent lesa p p roches traditionnelles et compléme n t a i res. De nombreuses PV<strong>VIH</strong>apprécient les options de traitementqui vont au-delà de l’impact physiquede la maladie. <strong>Les</strong> thérapies compléme n t a i res reposent souvent sur unea p p roche holistique. <strong>Les</strong> thérapiesintégrées relient explicitement lesaspects physique, mental, spirituel,émotif et sexuel de la vie. De plus,elles favorisent l’idée selon laquelle laguérison doit se faire à tous lesniveaux pour se pro d u i re à un niveauen part i c u l i e r.Qu’est-ce qu’une thérapiecomplémentaire ?Il s’agit de pratiques médicales netombant pas dans la catégorie despratiques de la médecine occidentaleconventionnelle. <strong>Les</strong> thérapies compl é m e n t a i res incluent les thérapiesesprit-corps, dans lesquelles on arecours à la force de l’esprit pourguérir le corps. Elles compre n n e n tégalement les thérapies par le touch e r, avec massages et autres form e sde manipulations physiques eff e c-tuées pour promouvoir la guérison. Etelles comprennent des agents à conso m m e r, à inhaler ou à appliquer sur lapeau. On préfère parfois parler demédecine parallèle, de médecinedouce ou de médecine alternative. Let e rme thérapie complémentaireimplique par contre que ces traitementssont utilisés conjointementavec la médecine conventionnelle.Chaque approche sera présentée trèsb r i è v e m e n t ; pour plus d’inform a t i o n ,on se référera au texte complet <strong>du</strong>guide et aux autres sources pro p o s é e splus loin.Recherche et thérapiescomplémentairesC e rtaines thérapies complémentaire speuvent être évaluées et le sont, dansle cadre d’études cliniques menéesà double insu (les participants etles chercheurs ignorent qui reçoitle médicament), contrôlées contreplacebo. Malheureusement plusieursfacteurs contribuent à empêcherl’élaboration et la mise en œuvre desp rojets d’étude sur les thérapies compl é m e n t a i re s : le manque de fondsalloués, le scepticisme des cherc h e u r s ,des motifs d’ord re historiques et lerecours à une substance pure .Réglementation des pro<strong>du</strong>itsde santé naturelsPour contrer les inquiétudes cro i s-santes que soulève le contexte régleme n t a i re des remèdes à base deplantes médicinales, Santé Canada amis au point un nouveau cadre deréglementation des pro<strong>du</strong>its de santén a t u rels qui est entré en vigueur le 1 e rjanvier 2004. Il englobe les remèdesà base de plantes médicinales, lesremèdes homéopathiques, les vitamines,les minéraux, les remèdes traditionnels,les probiotiques, les acidesaminés et les acides gras essentiels.Ce nouveau règlement exige unmeilleur étiquetage, de bonnes pratiquesde fabrication, des licences depro<strong>du</strong>it et d’exploitation et la fourniturede preuves à l’appui des allégationsconcernant les bienfaits pour lasanté.Systèmes médicaux completsPlusieurs systèmes médicaux que l’onpeut qualifier de « c o m p l é m e n t a i re s »se pratiquent actuellement au Canadabien que ces thérapies ne soient paso ff e rtes dans toutes les communautés.Ces systèmes ont une philosophie,des modalités diagnostiques etthérapeutiques et des méthodes def o rmation qui leur sont pro p res. Dansc e rtains cas, le système médicalreflète la pratique médicale d’unec u l t u re spécifique, comme lamédecine traditionnelle chinoise.Dans d’autres cas, le système s’estdéveloppé simultanément avec desméthodes médicales occidentales,mais possède sa pro p re méthodologieunique. C’est notamment le cas del’homéopathie et de la naturo p a t h i e .Ces systèmes se sont développésséparément mais nous les re g ro u p o n sdans cette section en raison de cequ’ils part a g e n t : chaque systèmec o m p rend un ensemble complet deprincipes dictant le diagnostic et letraitement de diverses affections– contrairement aux stratégies dem i e u x - ê t re et aux thérapies non conventionnellesdécrites dans les deuxp rochaines sections.8 Printemps 2006


en couvertureL’usage efficace de ces systèmesdépend dans une large mesure dela relation d’une personne avec sonpraticien. Du point de vue des systèmesde guérisonanciens, le <strong>VIH</strong> est unemaladie re l a t i v e m e n tnouvelle. Il est importantde trouver unpraticien d’expériencequi connaît bien lamaladie parce que les inform a t i o n ssur le <strong>VIH</strong>/<strong>sida</strong> évoluent rapidement.P a rmi les approches traditionnelleson compte l’Ay u rveda originaire del’Inde, la médecine traditionnelle chinoiseet l’acupuncture et les traditionsde guérison des Autochtones nord -américains. Plus occidentales dansleur approche, l’homéopathie et lan a t u ropathie n’en présente pas moinsdes systèmes complets de soins et deg u é r i s o n .Stratégies axées surle bien-être<strong>Les</strong> systèmes médicaux completso ff rent aux usagers une gamme d’optionsthérapeutiques et résument lesphilosophies qui aident à mieux lesc o m p re n d re. Bien que cert a i n e sPV<strong>VIH</strong> aient choisi de se re n s e i g n e rau sujet de ces systèmes dans leurensemble, d’autres n’envisagentces thérapies complémentaires quepour répondre à certains besoinsspécifiques. Dans cette section, nousp a r l e rons de traitements qui sontissus de systèmes médicaux globauxmais qui sont maintenant utilisésseuls. Dans certains cas, il s’agit d’anciennespratiques encore intimementliées aux systèmes traditionnels. Dansd ’ a u t res cas, les thérapies abord é e sdans cette section sont re l a t i v e m e n tn o u v e l l e s .[ L’usage efficace de cessystèmes dépend dansune large mesure de larelation d’une personneavec son praticien ]Mentionnons l’aromathérapie, lathérapie par les couleurs, lesessences florales et autres thérapiesà base d’essences, la phytothérapie(thérapie par les plantes médicinales),l’iridologie, la consommationde jus frais ; les diff é rentes techniquesde massage et de manipulationcomme le massage suédois,le shiatsu, la réflexologie,le trager ou lamanipulation chiro p r a-tique et l’ostéopathie ;les médecines del’esprit et <strong>du</strong> corpstelles que l’aff i rm a-tion, l’imagerie guidée (visualisation),la méditation, la maîtrise <strong>du</strong> stress, leTai Chi et le yoga ; on note aussi lesthérapies par le toucher (le toucherthérapeutique, le Reiki et la thérapiepranique).Thérapies non conventionnelles(médecines altern a t i v e s )La plupart des thérapies abordéesdans les deux premières sections dece guide trouvent leurs racines dansles traditions de diverses culturesanciennes et ont évolué au cours decentaines voire de milliers d’années.<strong>Les</strong> thérapies complémentaires suivantesont vu le jour beaucoup plusrécemment. Mises au point enOccident, ces thérapies reposent surl ’ a p p roche scientifique occidentalepour expliquer leurs effets mais,pour diverses raisons, elles n’ont pasété adoptées facilement par la communautémédicale occidentale.Puisqu’elles disposent d’un traitementconventionnel efficace contre le<strong>VIH</strong> depuis l’avènement de la multithérapieantirétrovirale, l’intérêt desPV<strong>VIH</strong> pour ces thérapies non conventionnellea diminué au cours desd e rn i è res années. Étant donné queplusieurs thérapies non conventionnellesne sont pas largement re c o n-nues et que leur utilisation nes’inscrit dans aucune tradition,on devrait les considérer commerisquées. On songe ici au dinitro c h l o robenzène (DNCB), à la mélatonineet à l’oxygénothérapie.ConclusionIl s’agit, bien sûr, d’une présentations o m m a i re de la diversité desa p p roches disponibles en thérapiesc o m p l é m e n t a i res . L’objectif de cetour d’horizon est de pre n d reconscience de l’ensemble <strong>du</strong> paysagesans parti pris aucun pour unethérapie ou l’autre. Il revient à chacunet chacune d’identifier ses besoinsafin de choisir le complément auxtraitements anti-<strong>VIH</strong> qui puisse yr é p o n d re le mieux possible afin d’atte i n d re une meilleure qualité de vie.<strong>Les</strong> références ci-dessous et cellesque vous tro u v e rez à la page 11 vousp e rm e t t ront de poursuivre votreréflexion et votre re c h e rc h e .* Ce guide pratique fait partied’une série et devrait être utiliséconjointement avec les autresnuméros de la série, à savoir :● Un guide pratique de lamultithérapie antirétrovirale● Un guide pratique des effetssecondaires des médicamentsanti-<strong>VIH</strong>● Un guide pratique de lanutrition● Un guide pratique desplantes médicinalesTous ces guides sontdisponibles en ligne,en français et en anglais, àl’adresse http://www.catie.caOn peut également s’enprocurer des exemplairesen appelant le :1 800 263-16389


en couvertureFaire des choix éclairés● Adapté <strong>du</strong> guide pratique des thérapies complémentairespour les personnes vivant avec le <strong>VIH</strong> de CATIELe guide off re des re n s e i g n e m e n t sde base sur un certain nombre dethérapies complémentaires mais,pour les utiliser efficacement, vousdevriez vous renseigner davantage.Tout spécialiste des thérapies compl é m e n t a i res devrait être en mesurede répondre à vos questions. <strong>Les</strong> bibliothèquespubliques disposent dansbien des cas d’ouvrages de référe n c esur le sujet. On trouve également unefoule d’information sur internet. À lapage suivante, nous vous présentonsquelques sources utiles de référe n c e.Voici dix questions qu’il faut vousposer lorsque vous vous renseignezsur une nouvelle forme de traitement,qu’il s’agisse d’une thérapiecomplémentaire ou d’un traitementconventionnel.■ Qu’est-ce que j’attends de cetteforme de traitement ?■ D ’ a u t res personnes vivant avecle <strong>VIH</strong> l’utilisent-elles ?■ Puis-je parler de leur expérienceavec ces personnes ?■ Est-ce que cette forme de traitementa fait l’objet de re c h e rches etoù peut-on trouver des re n s e i g n e-ments complémentaire s ?■ Quels sont les effets secondairesde cette thérapie, le cas échéant ?■ À quelle sorte d’engagementdois-je me soumettre si je choisisce traitement ?■ Où puis-je obtenir ce traitementet sera-t-il accessible de façonrégulière ?■ Peut-il y avoir surdosage et quelsen sont les premiers signes avert i s-s e u r s ?■ Ce traitement entre-t-il en interactionavec ce que je prends déjà ?■ Combien coûte-t-il et le thérapeuteo ff re-t-il un tarif variable selonle re v e n u ?On ne trouve pas toujours desréponses complètes à ces questionset il est parfois difficile d’obtenir desrenseignements sur les interactionsentre diverses thérapies complémentairesou entre ces thérapies et lesmédicaments prescrits (voir l’articleen page 18). Il est toujours utile dese renseigner auprès de plus d’unesource. Ne vous fiez pas uniquementaux renseignements qui vous sontofferts par les gens qui tirent unprofit <strong>du</strong> traitement. C’est à vous dedécider à quel moment vous voussentez suffisamment renseigné pouressayer une nouvelle forme de traitementsans arrière-pensée.Au moment de rassembler l’information,méfiez-vous des « v o y a n t srouges » (signes d’alerte) suivants : laprésence de plusieurs voyantsrouges laisse à penser que la personnequi vous renseigne est plusintéressée à vous vendre quelquechose qu’à vous aider à vous soigner.Cette liste peut servir aussi bienlorsqu’il est question de thérapiesconventionnelles que de thérapiescomplémentaires.Voyants rouges (élémentsincitant à la prudence)■ La personne qui vous renseignevous déconseille de consulterd’autres personnes ou minimisel’importance des renseignementsque vous avez déjà reçus auprèsd’autres sources.■ Votre source affirme que le traitementpeut être utilisé contre denombreuses maladies, sans pourautant expliquer la façon dont lesrésultats varient en fonction dela maladie ou des interrelationsentre les maladies.■ L’information n’est axée que surla popularité <strong>du</strong> traitement ou surla réussite financière de ce promoteuret non pas sur son modede fonctionnement.■ L’ i n f o rm a t i o n repose exclusivementou surtout sur destémoignages d’anciens utilisateurs.■ L’ i n f o rmation ne fait que des comparaisonsavec d’autres pro d u i t ss i m i l a i re s .■ <strong>Les</strong> qualifications des praticiensou des promoteurs ne sontpas décrites (bien que les spécialistesde certaines disciplinesne reçoivent aucune form a t i o nofficielle, ils devraient tous êtreen mesure d’expliquer les qualificationsnécessaires à l’exercice deleur spécialité).■ <strong>Les</strong> études sur le pro<strong>du</strong>it mentionnédans la documentationp romotionnelle n’ont pas étépubliées ou alors n’ont été publiéesque sous forme de bulletinpar les fabricants <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it.■ Votre source de renseignementsmet l’accent sur le mode depaiement et non sur l’information.■ La documentation mêle indifféremmentopinions et faits.■ Le traitement est exagérémentcoûteux, sans explication.Lorsque vous commencez un nouveautraitement, il est utile de documentervotre réaction à celui-ci. Celavaut pour toute forme de traitement,c o m p l é m e n t a i re ou conventionnel.Tenir un journal vous permet de consignervos expériences de façon à ceque, quelques semaines ou quelques10 Printemps 2006


en couverturemois plus tard, vous puissiezconstater s’il agit ou non. Il vousaidera à déterminer les changementsqui sont associés à un traitement enp a rticulier et vous permettra de fairele point sur vos traitements lors devos discussions avec votre médecinou tout autre pro f e s s i o n n e l .Le choix d’un praticienPlusieurs questions pertinentes s’imposentlorsque vous choisissez unpraticien de thérapie complémenta i re. En voici quelques exemples :✔ Quelle formation le praticien a-t-ilreçue et auprès de qui ?✔ Est-il membre d’une associationprofessionnelle ? Si oui, laquelle ?Peut-il vous donner les coordonnéesd’une personne ressource ?✔ Depuis combien de tempspratique-t-il ?✔ A-t-il de l’expérience auprès desPV<strong>VIH</strong> ? Connaît-il le <strong>VIH</strong>-<strong>sida</strong> ?✔ Quels ont été les résultats de sona p p roche auprès des patientsvivant avec le <strong>VIH</strong> ?✔ Peut-il fournir des références d’organismesprofessionnels ou decollègues dignes de confiance ?✔ Dans quelles circonstances vousadresserait-il à un médecin conventionnelou à un autre professionnelde la santé ?✔ Selon lui, de combien de traitementsaurez-vous besoin et à quelp r i x ?✔ Quelle sera la <strong>du</strong>rée de chaquetraitement ? A-t-il des recommandationspour vous avant ou aprèsle traitement ?✔ <strong>Les</strong> précautions appropriées sontellesprises à son cabinet pourprévenir la transmission des maladiesentre praticien et patient,ainsi que d’un patient à l’autre ?Lorsque vous interrogez unthérapeute, sachez identifier votredegré de confort. Vous n’êtes pasobligé de vous imposer un rapportEn français▼ Remaides▼ Passeport Santé▼ CATIEEn anglaisRéférences en thérapies complémentairesqui vous mettrait mal à l’aise. Lorsquevous cherchez un praticien, cherc h e zquelqu’un qui s’y connaît en <strong>VIH</strong>-<strong>sida</strong>ou qui a au moins des notions sur lesujet. Étant donné que votre systèmei m m u n i t a i re est affaibli, il est importantque le praticien prenne les précautionspour vous protéger d’autre sinfections. La qualité de la communicationsera un atout important pourvos relations futures. ●● Par Jean Duchesneauwww.vih.orgwww.passeportsante.netwww.catie.ca▼ Nutrition for life www.tufts.e<strong>du</strong>/med/nutrition-infection/(département de nutrition de la faculté de médecine de l’université Tuftsde Boston)▼ Daair▼ POZwww.daair.org/daair/dp.nsf/Webpro<strong>du</strong>ctswww.poz.com▼ I-Base www.i-base.org.uk (gestion des effets secondaires)▼ NCCAM http://altmed.od.nih.gov/(National Center for Complementary and Alternative Medicine)▼ Parc Library et Living +▼ Project Inform▼ Revue Positively Aware▼ Gay Men’s Health Crisiswww.bcpwa.orgwww.projinf.orgwww.tpan.comwww.gmhc.orgMon médecin m’a dit :« ...»Je n’ai pas osé lui dire maisje n’ai pas tout compris…POUR DES RÉPONSESÀ VOS QUESTIONS SUR LE <strong>VIH</strong> :CPA<strong>VIH</strong>521-87201-800-927-2844b.lemay@cpavih.org11


droit et services sociaux<strong>Les</strong> médecines <strong>alternatives</strong> et la loi● par Flora Lê, stagiaireLe recours aux thérapies altern a-tives et aux médecines doucesn’est plus un phénomène marg i-nal et négligeable dans notre société.Selon Statistiques Canada, près de45 % de la population qui consultepour des soins de santé le fait auprèsd’un thérapeute alternatif, c’est-àdi re, 3,8 millions de Canadiens (en1999 1 ). Le phénomène est de plus enplus répan<strong>du</strong>, et l’on peut même parlerd’une tendance sociale. Pourt a n t ,les gouvernements sont encore réticentsà réglementer plusieurs de cespratiques, ce qui laisse le consommateursans protection ni balise pourf a i re ses choix. On se surprend de celaxisme dans ce domaine majeur de lasanté où les préjudices peuvent êtrei m p o rtants, alors que tant d’autre schoses triviales, comme la hauteurd’une clôture ou les heures perm i s e sde livraison, sont scru p u l e u s e m e n tréglementées.<strong>Les</strong> thérapies <strong>alternatives</strong> œuvrent endehors de notre système de santéo fficiel, mais elles n’en sont pas pourautant sans stru c t u re ni obligation.C e rtaines pratiques ont carrément étéintégrées à notre système de santé, etd ’ a u t res se sont re g roupées pourcombler elles-mêmes les silences dela loi. On trouve à ce chapitre les syndicatsprofessionnels et une myriaded’associations de toutes sortes. Noust e n t e rons de faire la lumière sur lestatut juridique actuel des pratiquesa l t e rnatives, pour ensuite intro d u i requelques associations et syndicats quiœ u v rent à protéger les clients etgarantir un service de qualité.La loi médicaleAfin de mieux comprendre la place12qui revient aux pratiques altern a-tives, il convient de faire le point surnotre système de santé actuel. Tousles médecins de notre système desanté sont assujettis à la loi médica l e, qui détermine d’abord leure x e rcice exclusif de la médecine.Mais qu’est-ce que comprend le mot« médecine » ? La loi y répond ainsi :« L’exercice de la médecine consisteà évaluer et à diagnostiquer toutedéficience de la santé de l’êtrehumain, à prévenir et à traiter lesmaladies dans le but de maintenir lasanté ou de la rétablir 2 . » Cet articlesignifie que les médecins sont lesseules personnes autorisées à fairedes diagnostics, à prodiguer destraitements en vue de traiter unemaladie, et à prescrire des médicaments.La loi ajoute clairement quequiconque pratique ces activités doitêtre un médecin accrédité. Se livrerà ces activités sans détenir un permis<strong>du</strong> Collège des médecins ou prétendreêtre médecin, constitue un exerciceillégal de la médecine.La justification de cette loi réside dansle fait que le Collège des médecinsest tenu responsable de la sécurité <strong>du</strong>public tant parmi ses membres quedans l’ensemble de la société. Il estdonc de son devoir d’appliquer cetteloi en re c h e rchant, entre autres, lesindivi<strong>du</strong>s qui s’adonnent à un exerc i c eillégal de la médecine. Comme il nepeut sanctionner lui-même les fautifs,le Collège engage des poursuitesdevant les tribunaux.Par cette Loi médicale, le Collègedes médecins assure une certainesurveillance dans le monde de lasanté. Mais cette façon de faire suscitebeaucoup d’opposition. Cette1Paul Martel, Attention santé : la place des thérapies <strong>alternatives</strong> dans le système desanté, Boucherville, <strong>Les</strong> Éditions de Mortagne, 1992.2Article 31 de la Loi médicale.loi met en évidence le monopole desmédecins et <strong>du</strong> système officiel surla santé de tous les citoyens.<strong>Les</strong> thérapies <strong>alternatives</strong> et lesmédecines douces se voient considérablementfreinées dans leursd é m a rches, notamment parce qu’onleur refuse la possibilité de pro d i g u e run traitement en vue de traiter unemaladie, et de faire des diagnostics.C e rtains aff i rment même que la L o im é d i c a l e, en limitant les choix dethérapies et en imposant le recours àla médecine traditionnelle, contrevientau droit fondamental des indivi<strong>du</strong>sde voir leur vie et leur santé protégées,tel qu’inscrit dans la C h a rt ecanadienne des droits et libert é s.Avec la popularité grandissante deces pratiques dans la population, laLoi médicale semble de moins enmoins adaptée à la réalité. Non seulementles gens sont plus nombreux ày avoir recours, mais le nombrede praticiens et thérapeutes a considérablementaugmenté. La nécessitéde re c o n n a î t re ces pratiques légalementdevient urgente, notammentpour en assurer le contrôle et la réglementation.Durant les années 90,l’ancien Ministre de la santé Marc -Yvan Côté a présenté un projet de loiqui visait à intégrer les pratiques <strong>alternatives</strong>dans le système de santé avecla réglementation nécessaire, mais cep rojet de loi n’a malheure u s e m e n tpas été adopté. Depuis, la questionde la reconnaissance légale desthérapies <strong>alternatives</strong> n’a pas connud’avancements majeurs.Le Collège des médecins a néanmoinsavancé sur ce dossier en adoptantla nouvelle politique de suspe n d re toute poursuite contre lesthérapeutes alternatifs pour simplee x e rcice illégal de la médecine,à moins de prouver un préjudicePrintemps 2006


droit et services sociauxc o r p o rel. Cette résolution met fin àune longue histoire de procès contreles thérapies <strong>alternatives</strong> qui re s s e m-blait plus à une chasse aux sorc i è re squ’à un véritable désir de protéger lescitoyens.<strong>Les</strong> ordres professionnelsTous les médecins doivent être membred’un ordre professionnel, commele sont les notaires, les ingénieurs etles dentistes. Tous ces ordres sontrégis par le Code des professions,qui stipule que chaque ordre professionnel« a pour principale fonctiond’assurer la protection <strong>du</strong> public » ;et non pas la simple protection desintérêts économiques de ses membres.C’est pourquoi l’Office des professionsa été créé pour s’assurer queles intérêts <strong>du</strong> public sont véritablementprotégés. Dans le domaine dela santé, ce sont 21 professions, <strong>du</strong>dentiste à l’ergothérapeute, qui sontreprésentées par un ord re pro f e s-s i o n n e l .Il est très rare qu’une corporation professionnellesoit créée, mais lesthérapies <strong>alternatives</strong> ont bénéficiéesd’un avantage particulier avec la créationd’un ord re professionnel pour lesacupuncteurs, les chiropraticiens et,depuis 1999, les sages-femmes.F o rmés par le gouvernement, leso rd res professionnels ont plusieursmandats à re s p e c t e r, notamment l’examendes titres de leurs membre s ,pour s’assurer qu’ils sont valides ets u ffisants, l’inspection pro f e s s i o n-nelle, qui vérifie la compétence desm e m b res, et la discipline, c’est-à-direle traitement des plaintes. <strong>Les</strong> ord re so ff rent donc une protection légaleaux consommateurs, puisqu’ils sontreconnus par le gouvernement etpleinement responsables.La Corporation despraticiens en médecine douceDevant les silences de la loi, et suiteà l’avortement <strong>du</strong> projet de loi pourla reconnaissance des pratiquesa l t e rna tives dans le système de santéquébécois, plusieurs thérapeutes sesont re g roupés pour tenter d’org a-niser eux-mêmes ce domaine aussivaste qu’hétéroclite. Dans le butde faire évoluer le dossier desmédecines douces, le docteur Véniezfonde, en 1991, la Corporation despraticiens en médecine douce <strong>du</strong>Québec. Cette corporation n’estni un ord re professionnel ni unea s s o c i a t i o n : la CMDPQ est une centralesyndicale à but non lucratif,qui gère et supervise diff é rents syndicatsprofessionnels re g roupant desthérapeutes en médecine douce.Près de 15 professions sont re p r é-sentées, possédant toutes des fondementsscientifiques. On comptep a rmi elles les homéopathes,ostéopathes, naturopathes, massothérapeutes,psychothérapeutes,sexologues, kinésithérapeutes, hypnothérapeutes,thérapeutes <strong>du</strong> sport ,o rthothérapeutes, etc.La Corporation agit avec beaucoupde vigilance, notamment dans lechoix de ses membres. Pour êtreaccepté, chaque postulant doit bénéficierd’une formation sérieuse d’uneécole reconnue et présenter un certainnombre d’heures de pratique.<strong>Les</strong> postulants s’engagent à re s p e c t e rles règlements <strong>du</strong> code de déontologieau cours d’une assermentation. LaCorporation possède un comité dediscipline qui traite les plaintes re l a-tives à tout comportement déro g a-t o i re de ses membres. Étant un syndicatprofessionnel, la Corporationdétient un pouvoir considérable desanctionner ses membre s : elle a lapossibilité de poursuivre un membreen responsabilité civile pour des domma g e s - i n t é r ê t s ; elle peut aussil’emmener en cour criminelle dans lescas de violation <strong>du</strong> serment <strong>du</strong> codede déontologie ; elle peut enfinimposer des amendes elle-même, enfonction des chefs d’accusation. Sonpouvoir de sanction étant import a n t ,la Corporation parvient à offrir aupublic une protection adéquate, maisil faut bien sûr que le praticien auquelon s’intéresse en soit membre.L’Association canadiennedes thérapeutes enmédecine douceIl existe une myriade d’associationsde toutes sortes pour les thérapeutesa l t e rnatifs. Mais le fait d’appartenir àune association n’est garant d’aucunecertification ou compétence. Ilest très important de s’assurer <strong>du</strong>fonctionnement et de l’efficacité desassociations, car trop souvent lesm e m b res n’ont qu’à payer une cotisation,sans égard à leur formation oue x p e rt i s e .L’Association canadienne desthérapeutes en médecine douce(anciennement l’Association canadiennedes massothérapeutes eta u t res thérapeutes en médecine alternative)présente un bon exempled ’ o rganisme structuré qui relève ledéfi de protéger le public. <strong>Les</strong> membres doivent fournir des preuves def o rmation dans des écoles re c o n n u e s .Des examens théoriques et pratiquessont exigés, en plus d’un certain nombre d’heures qui témoignent d’uneexpérience pertinente. L’ A s s o c i a t i o nexige de ses membres qu’ils sesoumettent à leur code de déontologiequi détaille les questions deresponsabilité, devoirs et obligations,confidentialité, etc.Étant une association, l’ACTMD nepossède par contre que peu demoyens de sanction sur ses membre s .La radiation est la mesure ultime,puisqu’il leur est impossible d’exerc e run quelconque pouvoir juridique. Ellene possède pas la re s p o n s a b i l i t élégale des ord res professionnels dep rotéger les indivi<strong>du</strong>s, et n’ira doncpas jusqu’à poursuivre ses membre sen justice. L’ACTMD peut néanmoinso ffrir des services de conciliation et, sibesoin est, d’imposer à un membreune amende. Aucune loi ne les régit,(suite page 14)13


ConclusionLa relation qu’entretiennent les médecines <strong>alternatives</strong> avec la loi est encorea u j o u rd’hui très vague, et sans véritable reconnaissance officielle. Pourplusieurs, c’est une lacune importante de notre système de santé, mais il n’enfaut pas moins composer avec les silences de la loi. À moins qu’un praticienfasse partie d’une corporation professionnelle ou d’un syndicat pro f e s s i o n n e l ,il faut garder en tête que peu de dispositifs existent pour régler les litiges, etc’est pourquoi il est primordial d’agir en consommateur averti. Cela signifie def a i re les vérifications nécessaires avant d’engager un traitement, ce qui nep rend que quelques minutes ou quelques appels téléphoniques. Ici plus quejamais, mieux vaut prévenir que guérir.14droit et services sociaux(suite page 13) <strong>Les</strong> médecines <strong>alternatives</strong>...si ce n’est leur propre code de déontologie, ce qui limite leur pouvoird’action. Il revient donc au public d’assurer sa propre sécurité.Comment se protéger ?M. Jocelyn Vincent, président de l’ACTMD, reconnaît les limites des associations; c’est pourquoi il recommande aux gens de faire les recherches nécessairesavant de s’engager dans un traitement avec un praticien en médecinealternative. Toutes les associations ne se valent pas, certaines sont structuréeset sérieuses, d’autres ne sont qu’une adresse postale ou un site internet. Ilfaut donc se renseigner. Voici les recommandations de M. Vincent.Il faut d’abord s’assurer que le thérapeute fait partie d’une association.Il ne faut pas hésiter à le questionner sur ses études, lelieu de sa formation, et son expérience. Un praticien chevronnérépondra sans gêne. Assurez-vous qu’il en soit bien membre,sans quoi vous n’aurez aucun recours contre lui. Il est ensuitenécessaire de faire quelques vérifications sur l’association enquestion. Existe-t-elle ? Si oui, comment fonctionne-t-elle ? Ondoit s’assurer que l’association choisit ses membres selon descritères académiques et de compétence. Une association qui nefait passer aucun examen ou qui n’exige aucun diplôme de sesmembres devrait être écartée. Ce n’est pas tout. On doit s’informersur les politiques internes de l’association et sur lesmoyens mis en place pour les faire respecter. Possède-t-elle uncode de déontologie ? Est-il disponible ? Est-il détaillé ? (un telcode écrit dans un langage flou ou trop général n’est d’aucunsecours en cas de litige). Enfin, il faut s’assurer que l’associationtraite les plaintes qui y sont déposées. Cela se vérifie par un simplecoup de fil. Plusieurs associations n’offrent même pas deservice téléphonique.Si toutes ces conditions sont remplies, vous pouvez consulter entoute tranquillité. Non seulement vos chances de traiter avec unepersonne incompétente sont grandement ré<strong>du</strong>ites, mais vouspourrez exercer des recours si un problème survient. Ces vérificationsn’empêcheront pas les accidents de survenir, mais vousposséderez, en cas de litige, des moyens pour vous faire justice.Sites internet utiles✔ Association canadienne desthérapeutes en médecine douce :www.assdm.com.✔ Corporation des praticiens enmédecine douce :www.cpmdq.com✔ Collège des médecins :www.cmq.org✔ La Loi médicale est disponiblesur le site des publications <strong>du</strong>Québec :w w w. p u b l i c a t i o n s d u q u e b e c . g o u v. q c . c aProtecteur <strong>du</strong> citoyenwww. protecteur<strong>du</strong>citoyen.qc.ca,1 800 361-5804Le Protecteur <strong>du</strong> citoyen traite lesplaintes concernant les ministèreset organismes <strong>du</strong> gouvernement <strong>du</strong>Québec, tels que la Régie d’assurancemaladie <strong>du</strong> Québec (RAMQ), leM i n i s t è re de la Santé et des Serv i c e ssociaux, la Commission de la santéet de la sécurité <strong>du</strong> travail, etc. Parc o n t re, vous devez tenter de réglervous-même l’aff a i re avec le fonctionna i re en question ou utiliser les autre srecours disponibles avant que leP rotecteur n’interv i e n n e !Régie <strong>du</strong> logementwww.rdl.gouv.qc.ca, Montréal1-514-873-2245La Régie <strong>du</strong> logement informe lesl o c a t a i res sur leurs droits et obligationsrésultant d’un bail et règleles conflits entre pro p r i é t a i res etl o c a t a i res. La Régie est un tribunalspécialisé. En cas de conflits, elletente d’abord de concilier lesopposants. Si cela est impossible, elleimpose une décision.Vous avez des droits et vous vousdevez de les connaître pour lesprotéger. Même si la loi peut voussembler compliquée, il existe desressources à votre disposition pourvous aider. ●Printemps 2006


droit et services sociauxPour porter plainte,vers qui se tourner● Par Geneviève Lay, stagiaire?Un professionnel de la santé a divulguédes renseignements personnelsà votre sujet sans votre consenteme n t ? Vous êtes victimes de harc è l e-ment dans votre milieu de travail ? Lep ro p r i é t a i re de votre logementrefuse d’effectuer les réparationsn é c e s s a i res afin de re n d re votre logementhabitable? Vous pouvez voussentir dépassé par ces événementsmais sachez que vous avez desrecours. De nombreux org a n i s m e sd’aide et d’information existent,e n c o re faut-il savoir comment lesd é n i c h e r ! Une re c h e rche sur intern e tou dans les pages jaunes peut vousp e rm e t t re de trouver cert a i n e so rganisations, mais voici une liste dequelques-unes des plus utiles:Centre d’assistance et d’accompagnementaux plaintes (CAAP)www.caap-montreal.qc.ca,(514) 524-0607En tant qu’usager et usagère <strong>du</strong>réseau de la santé et des servicessociaux, vous avez des droits, telsqu’être informé sur les services et lesdifférents traitements disponibles etrecevoir des soins adéquats. Si vousn’êtes pas satisfaits des serv i c e sreçus, vous pouvez porter plainted’abord auprès <strong>du</strong> représentant desusagers de l’établissement concerné.Le CAAP-Montréal peut vousassister et vous accompagner dansvos démarches; ses services sontgratuits et confidentiels.Commission d’accès à l’inform a t i o nwww.cai.gouv.qc.ca,1 888 528-7741Selon la Loi sur l’accès aux documentsdes organismes publics et surla protection des renseignementspersonnels et la Loi sur la protectiondes renseignements personnels dansle secteur privé, tout re n s e i g n e m e n tqui permet d’identifier une personneest confidentiel. Un consentement esttoujours nécessaire pour la divulgationde ces renseignements personnels.Si vous notez un manquement àla loi à votre égard, communiquezavec la Commission.Commission des droits de la personneet des droits de jeunessewww.cdpdj.qc.ca, 1-800-361-6477Si vous croyez être victime de discrimination,de harcèlement ou d’exploitationfondé sur la race, le sexe, lag rossesse, l’orientation sexuelle, l’étatcivil, l’âge, sauf dans la mesure prévuepar la loi, la religion, les convictionspolitiques, la langue, l’origine ethniqueou nationale, la conditionsociale ou le handicap (dont las é ropositivité), communiquez avec leb u reau de la Commission. Autant quepossible, notez tous les détails – date,lieux, gestes, paroles, ainsi que le nomdes personnes ou organisations contre qui vous portez plainte – afin defaciliter le travail de la Commission.Pour des raisons de confidentialité, lesplaintes ne sont pas reçues par courrierélectronique, mais plutôt par téléphone,par écrit ou en personne.Commission des normes <strong>du</strong> travailwww.cnt.gouv.qc.ca,1 800 567-4947Si votre employeur ne respecte pasles conditions minimales de travailprévues par la Loi sur les normes <strong>du</strong>travail, entre autres, le salaire minimum,les congés de maladies et dematernité/paternité, les vacances etle harcèlement psychologique au travail,vous pouvez porter plainte à laCommission.Office de la protection <strong>du</strong>consommateurwww.opc.gouv.qc.ca1 888 OPC-ALLOCommuniquez avec l’Office pour toutrenseignement sur vos droits en tantque consommateur et sur les diversrecours qui sont accessibles. En casde litige avec un commerçant d’automobiles,une agence de voyage ouun studio de santé, par exemple,vous pouvez porter plainte auprès del ’ O ffice. Mais attention, l’Office n’estpas un tribunal, il ne peut que vousre n s e i g n e r !Ordres Professionnels(www.opq.gouc.qc.ca)On compte 45 ord res pro f e s s i o n n e l sau Québec qui re g roupent 3030 0 0p rofessionnels. Si vous êtes insatisfaitsdes agissements d’un pro f e s s i o n-nel, vous pouvez porter plainte,généralement par écrit, au syndicde l’ord re dont fait partie le pro f e s-sionnel. Le syndic a 90 jours pourcompléter son enquête, mais vousa v e rtira si ce délai n’est pas suff i s a n t .Après l’expiration de 90 jours, il vousi n f o rmera à tous les 60 jours surla pro g ression de son enquête. <strong>Les</strong>yndic décidera alors s’il doit port e rplainte devant le Comité de discipline.Vous pouvez aussi porter uneplainte privée directement au Comitéde discipline. Cela peut être trèsexigeant et par conséquent, il estrecommandé de faire appel auxs e rvices d’un avocat. Cette pro c é d u rep o u rra compre n d re d’autres frais.Protecteur <strong>du</strong> citoyen(voir page 14)15


santé et traitementsIl était une « foie »● par Bruno Lemay, agent d’information en santé et traitements[ ]Le programme d’information en santé et traitements ne recommande ni nefavorise aucun traitement en particulier. Toute décision devrait se prendre enconsultation avec un professionnel de la santé ayant une expérience pertinente.On estime à plus de 300 000 canadiensle nombre de personnes infectéespas le virus de l’hépatite C (VHC)et environ 25 % des PV<strong>VIH</strong> dans lemonde sont co-infectées par ce viru s .<strong>Les</strong> complications reliées aux problèmesde foie sont la principalecause de décès chez les personnesco-infectées. L’éradication <strong>du</strong> VHCavec le traitement actuel est possiblemais non sans diff i c u l t é s .Le foie est le plus gros organe intern e<strong>du</strong> corps; il exécute plus de 500 fonctionsindispensables à la vie. Son rôleconsiste entre autre à métaboliserles matières pre m i è res absorbéescomme la nourr i t u re et à les transfo rmer en nutriments essentielsmais aussi à métaboliser diff é rentessubstances telles les médicaments,l’alcool, les drogues récréatives etmême certaines plantes médicinales,afin de les éliminer.Qu’est-ce qu’une hépatite ?Une hépatite est une inflammation<strong>du</strong> foie. Il existe deux types d’hépatitesqui sont fréquentes chez lesPV<strong>VIH</strong> : l’hépatite virale causée pardes virus comme le VHC et l’hépatitechimique causée par des substancescomme les médicaments, l’alcool etles drogues récréatives.La stru c t u re <strong>du</strong> virus de l’hépatite C aété identifiée en 1989. Entre 75 et9 5 % des infections sont chro n i q u e set environ 15 à 20 % des personnesinfectées développeront une cirrh o s e<strong>du</strong> foie. Une bonne nouvelle: 15 %des personnes atteintes <strong>du</strong> VHCguérissent spontanément sans aucunt r a i t e m e n t .16TransmissionLe VHC se transmet par le contact <strong>du</strong>sang avec <strong>du</strong> sang infecté. Le part a g ede seringues et autre matériel d’injection,de matériel pour dro g u e sprisées (paille, bummer) ou inhalées(pipe) est une activité comportant unrisque élevé de transmission <strong>du</strong> VHC.L’ a rt corporel (tatouage, perçage etscarification) comporte également unrisque élevé de transmission lorsquel’outillage utilisé n’est pas stérile ou àusage unique. Le risque de transmissionpérinatal (de la mère à l’enfant)est relativement faible (environ 5 % )mais augmente considérablementlorsque la mère est porteuse <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>.Le risque encouru lors des re l a t i o n ssexuelles est faible mais présent, spécialementlorsqu’il y a présence desang. Certaines activités telles lep a rtage de brosse à dents, rasoir oub rosse à cheveux présentent aussi unrisque important de transmission.Pour plus de précision sur les risquesde transmission <strong>du</strong> VHC veuillez consulterle guide de la transmission<strong>du</strong> <strong>VIH</strong> et <strong>du</strong> VHC de la Société canadienne<strong>du</strong> <strong>sida</strong>.Stades de l’infection <strong>du</strong>VHC1 L’infection : le virus pénètre dansla circulation sanguine, se fixe auxcellules <strong>du</strong> foie et commence à serepro<strong>du</strong>ire.2 L’ i n f l a m a t i o n : les cellules infectéesdeviennent enflammées3 La fibrose : formation de cicatrices4 La cirrh o s e : les zones de tissu cicatricielforment des no<strong>du</strong>les.Quels tests détectent leVHC ?Un test de dépistage des anticorpsanti-VHC à dosage par la méthodeELISA est utilisé pour déterminer siune personne est infectée ou non auVHC. Un autre test peut aussi déterminerune infection en vérifiant laprésence de matériel génétique(qualitatif) ou en mesurant la quantitéde particules de VHC dans le sang(quantitatif), c’est le test de réactionen chaînes par polymérase (PCR). Una u t re test très important est le test degénotypage <strong>du</strong> VHC. Il existe aumoins 6 types de VHC-1, 2, 3 etc.,ainsi que de nombreux sous-types.Le génotype 1 est le plus fréquent enAmérique <strong>du</strong> Nord et malheure u s e-ment le plus difficile à traiter. <strong>Les</strong>génotypes 2 et 3 sont quant à euxplus faciles à traiter et nécessitent untraitement plus court .Une autre intervention utilisée pours u rveiller l’évolution <strong>du</strong> VHC est labiopsie <strong>du</strong> foie. La biopsie consisteà prélever, à l’aide d’une aiguille, unpetit fragment de tissu hépatique.Cet échantillon sera analysé en labora t o i re et déterminera le degré d’inflammationet de cicatrisation <strong>du</strong> foie.P a rfois douloureuse et compre n a n tdes risques importants de saignements,la biopsie n’est pas un test deroutine mais bien une interv e n t i o ni m p o rtante pouvant indiquer si untraitement doit être amorcé ou non.O u t re le test d’anticorps, le PCR et labiopsie, les marqueurs de la fonctionhépatique (enzymes hépatiques ALT,AST et bilirubine) sont de très bonsPrintemps 2006


indicateurs de l’état <strong>du</strong> foie. Lorsqueles cellules hépatiques sont endommagéesou détruites, les enzymesqu’elles re n f e rment s’échappent dansle sang et peuvent être mesurées lorsd’un test sanguin.TraitementLe but principal <strong>du</strong> traitement estd’obtenir un taux indétectable deVHC dans le sang six mois après la fin<strong>du</strong> traitement (réponse viro l o g i q u esoutenue SVR). Pour ce faire, il existedeux médicaments qui, pris en c o m-binaison, sont relativement eff i c a c e s .L’ I n t e rf é ron, une petite pro t é i n e(cytokine) découverte en 1957 ayantdes propriétés antivirales, et laRibavirine, un analogue nucléosidiquequi augmente la puissance del ’ I n t e rf é ro n .P e g - I n t e rf e ron est le nom utilisépour désigner la plus récente form u-lation de l’Interf é ron. Le Peg(polyéthylèneglycol) est une moléculeattachée à l’Interf é ron rendant sonélimination plus lente. Le Peg-I n t e rf é ron doit être administré parinjection sous-cutanée une fois pars e m a i n e . Deux compagnies pro<strong>du</strong>isentle Peg-Interferon soit Roche(Pegasys) et Schering (Pegetron). LePegasys s’administre habituellementà raison de 180 microgrammes (mcg)une fois par semaine alors que lePegetron s’administre selon le poids<strong>du</strong> patient à raison de 1 à 1.5 mcgpar kg de poids corporel une fois parsemaine. Le Pegetron doit être conservéau frigo. Chaque pro<strong>du</strong>it doitê t re pris en combinaison avec laRibavirine (en comprimés) à undosage se situant entre 800 et 1 200mg/jour selon le poids et avec unrepas.La <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> traitement peut varierselon le génotype <strong>du</strong> patient. Enmonothérapie (VHC seulement), 24semaines sont nécessaires pour lesgénotypes 2 et 3 comparativement à48 semaines pour le génotype 1. Parailleurs, les gens co-infectés <strong>VIH</strong>/VHCdoivent généralement suivre le traitement<strong>du</strong>rant un an peu importe legénotype, la réponse au traitementétant plus faible chez les gensc o - i n f e c t é s .Le test de la charge virale, effectué àdivers moments <strong>du</strong>rant la thérapie,peut être un indicateur <strong>du</strong> succès etde la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> traitement. Le traitement<strong>du</strong> VHC est de plus indivi<strong>du</strong>aliséavec une <strong>du</strong>rée et un dosage variableselon la réponse au traitement.Effets secondairesUne des plus grandes difficultés lors<strong>du</strong> traitement <strong>du</strong> VHC est la gestionde nombreux effets secondaires.<strong>Les</strong> plus fréquents reliés au PEG-Interferon sont caractéristiques d’uns y n d rome pseudo-grippal pouvantinclure fatigue, maux de tête, fièvreet douleurs musculaires. Ces effetsont tendance à se pro<strong>du</strong>ire dans lessix à huit heures suivant l’injection.Le PEG-Interferon peut égalementaffecter le cerveau en causant desdifficultés à dormir, une concentrationaffaiblie, des difficultés cognitiveset même la dépression. Il n’estpas rare qu’un médecin prescrivedes antidépresseurs pour soigner ladépression. Avant de débuter sontraitement, Il est important de s’entourerde personnes pouvant nousaider et nous soutenir. Une périodesans travail ou activité peut êtreenvisagée.Le traitement <strong>du</strong> VHC n’est pasrecommandé aux femmes enceintesou susceptibles de devenir enceintesainsi que leurs partenaires masculins.Traiter deux infectionsL’infection par le <strong>VIH</strong> aggrave etaccélère les effets <strong>du</strong> VHC alors quece dernier affaiblit la fonction immunitaire.De plus, le VHC peut compliquerla multithérapie.L’ I n t e rf e ron peut amener une chutedes CD4. De ce fait, il est préférablede stabiliser le <strong>VIH</strong> d’abord etsanté et traitementsd ’ a t t e i n d re un taux de CD4 supérieurà 350 avant d’initier un traitement àl ’ I n t e rf e ron, pour éviter l’apparition desymptômes <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>. À l’inverse, unpatient ayant un taux de CD4 élevépeut envisager le traitement <strong>du</strong> VHC.Il est important de ne pas initier lesdeux thérapies en même temps.Quelques ajustements à la multithérapieantirétrovirale peuvent êtren é c e s s a i res lorsqu’on débute letraitement <strong>du</strong> VHC. On doit surv e i l l e rde près les enzymes et la fonctionhépatique par des tests réguliers. Leritonavir (administré à forte dose)peut causer des dommages au foiechez les personnes co-infectées. Lanevirapine et l’efavirenz peuventp rovoquer une hausse des enzymesh é p a t i q u e s .La Ribavirine entraîne parfois unebaisse des globules rouges et l’utilisationde l’AZT pourrait aggraverce problème. La combinaisonE f a v i re n z / I n t e rf e ron peut accentuerdes problèmes d’ord re psychologiquesalors que les combinaisonsRibavirine / didanosine etR i b a v i r i n e / stavudine peuvent amenerune accumulation d’acide lactiquedans le sang (acidose lactique).Protéger son foiePuisque le foie est en quelque sortele filtre de notre corps, il est essentielde porter une attention particulièreà ce que l’on ingère. L’alcool est l’enneminuméro un de notre foie, il fautl’éviter. <strong>Les</strong> drogues récréatives sontégalement dommageables pour lefoie. Pour ce qui est de la nutrition,consommez beaucoup de protéines.Privilégiez les bonnes huiles commeles huiles d’olive et de canola. Prenezune multivitamine pour éviterles carences. Approvisionnez votrecorps en antioxydants tels la vitamineE, la vitamine C, le sélénium,le NAC et l’alpha-lipoïque. En terminant,atteignez et maintenez unpoids santé et faites vous vaccinercontre l’hépatite A et B. ●17


santé et traitementsHERBES - PLANTES - SUPPLÉMENTS enINTERACTIONS connues ou suspectées AVEC LES ANTIRÉTROVIRAUX● Par Jean Duchesneau : corbeau56@hotmail.com1. À PRENDRE AVEC PRÉCAUTION ET MODÉRATION :Après quelques jours d’utilisation, il pourrait y avoir une stimulation dans la réplication virale. Ces plantes auraientun effet inflammatoire.Elles agiraient sur l’augmentation de l’activité des interlukines 6 et 10, sur le cortisol et sur les TNF alpha, tous desprotagonistes de la réplication <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>.◆ Ginseng ◆ Échinacée ◆ Astragale ◆ Glycyrrhizin2. ASSEZ RISQUÉCes plantes utiliseraient (in vitro) des iso-enzymes pour leur absorption, et donc viendraient en compétition aveccertains antirétroviraux qui ont besoin de la même « enzyme » ; certaines de ces plantes pourraient inhiber certainesvoies d’élimination des médicaments anti-<strong>VIH</strong> et ainsi entraîner un taux sanguin plus élevé des médicaments avecleurs toxicités inhérentes.◆ Psyllium ◆ Papaye concentré ◆ Mélatonine (hormone) ◆ Poivre de Chili◆ Valériane ◆ Gomme de guar ◆ Red Clover ou Stillingia ◆ Curcumin◆ Yohimbé ◆ Algue bleu-vert◆ Échinacée * 3A4 ◆ Chamomile * 3A4◆ Ginkgo biloba * 2C9 ◆ Hydraste <strong>du</strong> Canada * 3A4◆ Vitamine C 850mg/jr * 3A4 + P-450http://www.hivandhepatitis.com/recent/alternative/100103b.html* Isoenzymes (CYP-)3. À ÉVITERLeur action sur le foie impliquerait une diminution significative de la présence d’antirétroviraux dans le sang : soit,en accélérant leur métabolisme (in<strong>du</strong>cteur) ou soit, par leur grande compétition.◆ Millepertuis ou Hypéricin ou Vigne de Saint-Jean (In<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong> 3A4 et de la P-glycoprotéine (ci)◆ Jus de carambole (In<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong> 3A4)◆ Jus de pamplemousse (12 heures dans le flot sanguin) (In<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong> 3A4)◆ Chardon-Marie (Silymarin) (In<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong> 3A4 (NAM avril 05)http://www.skyeherbals.com/forum/index.php/topic,20Inefficacité : http://www.amjgastro.com/showContent.asp?DID=4&SessionGUID=276135BE-B6D2- 4E93-9CF2-8220CC4DA7F3&id=ajg_262112005&type=abstract◆ Ail concentré * 2C19 ◆ In<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong> 3A4 (NAM avril 05)◆ Kava kava * 2C9; 2C19 ; 3A4 ◆ Griffe de chat * 3A4◆ Ipriflavone * 1A2◆ UVBProvoqueraient une baisse des globules blancs◆ Carrhagénine Provoqueraient une baisse des globules blancs◆ Herbes chinoises : Prunellin - Green chiretta ou Andovir - Scutellaria biacalensis - Angélica ou Dong quai. Ellesauraient peu d’effets sur le <strong>VIH</strong> et nuiraient même à certains mécanismes <strong>du</strong> système immunitaire.◆ Flavanoïdes : Rutin - QuercétineL’activité des inhibiteurs de la protéase serait en partie obstruée par les flavanoïdes. Par contre, l’effet anti-inflamma t o i re re c h e rché via les flavanoïdes peut se re t rouver dans les acides gras essentiels, la glutamine, les stérols, lebowellie, la vitamine E (mix-tocophérols), la périlla.*Isoenzymes (CYP-)18Printemps 2006


enquête CPA<strong>VIH</strong>Faits saillants tirés des questionnaires aux membresDans la démarche de planification stratégique réalisée au cours de la dernière année,un questionnaire a été adressé aux membres <strong>du</strong> CPA<strong>VIH</strong>.Voici les faits saillants des réponses reçues.Profil des répondant(e)s◗◗◗◗◗71 % des répondants proviennentde la région de Montréal9 0 % des répondants sont deshommes et 77% des répondantssont des hommes homosexuels80 % des répondant sont âgés de40 à 59 ans ( 4 8 % de 40 à 49 et3 2 % de 50 à 59), 15 % sont âgésde 30 à 39 ans et 2 % ont moinsde 29 ans44 % des répondants ont complétédes études universitaire s, 29 % o n tfait des études secondaires et 22 %ont un diplôme collégial ou un DEP33 % des répondants tirent leurrevenu d’un emploi ( + 3% assurancesalaire ou assurance chômage)alors que 30 % reçoivent del’aide sociale◗ 4 0 % des répondants ont unrevenu annuel de 10 0 0 0 $ oumoins◗◗◗6 0 % des répondants connaissentleur diagnostic depuis 11 ans etplus, 23 % depuis 6 à 10 ans et15 % depuis 5 ans et moins8 7 % des répondants pre n n e n tdes m é di c a me n t s dont 3 9 %depuis 6 à 10 ans, 23 % depuis 11à 15 ans et 23 % depuis 1 à 5 ans5 4 % des répondants h a b i t e n tseuls, 26 % sont en couple et 13 %habitent avec un co-locataireVie associative etcommunautaire◗ P o u rquoi être membre <strong>du</strong> CPAV I H .8 2 % ont répon<strong>du</strong> à cette questionet ont émis 236 commentaires surles raisons d’être membre d uC PA<strong>VIH</strong>. 4 2 % des commentaire sc o n c e rnent l ’ i n f o rm a t i o n à laquelleles membres ont accès ; 2 4 % d e sc o m m e n t a i res touchent les serv i-ces et re s s o u rces, les conseils, lesoutien et l’aide au besoin ; 1 2 %des commentaires portent sur <strong>VIH</strong>des art s .◗ 4 8 % des répondants sont m e m-b res depuis 6 ans et moins et 3 7 %depuis 7 à 12 ans◗Toutes activités confon<strong>du</strong>es (AGA,C.A., etc.), 64 % des répondantsn’ont jamais part i c i p é à la vieassociative <strong>du</strong> CPAV I H◗ 4 1 % des répondants sontintéressés à s’impliquer plus alorsque 51 % ne le sont pas (certainsp a rce qu’ils sont déjà assezimpliqués)◗◗◗83 % des répondants sont satisfaitsdes communications entre leCPA<strong>VIH</strong> et eux en tant que membres79 % des répondants sont satisfaitsdes processus de consultation<strong>du</strong> CPA<strong>VIH</strong>67 % des répondants considèrentque le CAP<strong>VIH</strong> tient compte deleur opinionUtilisation des services etsatisfaction en regard desservices◗ Tous services confon<strong>du</strong>s, 4 2 %des répondants ne les ont jamaisutilisés alors que 52 % les utilisentparfois (38 %) ou régulièrement(14 %)◗◗<strong>Les</strong> services les plus utilisés, parfoisou régulièrement, sont : <strong>VIH</strong>des arts (82 %), Point de <strong>VIH</strong>( 8 7 %), info-traitements (66 % ) ,conférences (63 %) et l’informationlégale (58 %)Tous services confon<strong>du</strong>s, 5 3 % d e srépondants se disent satisfaits ou◗très satisfaits ( 3 3 % et 20 % re s p e c-tivement) et seulement 5 % se disentpas satisfaits. Il est intére s-sant de noter que 3 5 % des répondantsdisent ne pas savoir s’ils sontsatisfaits ou pas<strong>Les</strong> services recevant un taux desatisfaction de plus de 50 % sont :Point de <strong>VIH</strong> (86 %), <strong>VIH</strong> des arts(72 %), info-traitements (72 %) etles conférences (64 %)Degré d’importancedes services◗ Tous services confon<strong>du</strong>s, 9 0 %des répondants disent les trouveri m p o rtants ou très import a n t s(32 % et 58 % respectivement)◗◗<strong>Les</strong> seuls services sous la barre des9 0 % sont: site Web (77 %), soutiene n t re pairs (83 %) et documentation(87 % )155 re m a rques ont été faites surles attentes face au CPA<strong>VIH</strong>. 32 %c o n c e rnent l ’ i n f o rm a t i o n, 2 9 % l adéfense des dro i t s, la pro m o t i o n ,la représentation et 2 2 % le s o u-t i e n aux membre s .Conclusion◗156 commentaires ont été faitssur les forces <strong>du</strong> CPA<strong>VIH</strong>. <strong>Les</strong>principales forces <strong>du</strong> CPA<strong>VIH</strong> sontidentifiées comme étant : l’information(38 % ), le pouvoir dereprésentation des PV<strong>VIH</strong> (15 %) ;les ressources humaines (11 %) ;l’écoute et le soutien (10 %) ; <strong>VIH</strong>des arts (10 %).19


Invitation<strong>Les</strong> options de traitements chezles personnes séropositivesexpérimentéesConférence suivit d’unediscussionMardi le 6 juin 2006 àMontréal (lieu à déterminer)Conférenciers :● Dr.Benoit Trottier,Clinique Médicale l’Actuel, Montréal● Sean Hossein,rédacteur scientifique et médical, CATIEAnimateur :● Bruno Lemay, Agent d’informationservice info santé et traitements, CPA<strong>VIH</strong>18h00 Buffet froid19h00 PrésentationMerci de confirmer votre présence au CPA<strong>VIH</strong>,(514)-521-8720 ou 1-800-927-2844 avant le 1 er juin 2006(nous en profiterons pour vous confirmer le lieu)22 Printemps 2006


Agir ensemble pour combattre le <strong>VIH</strong>/SIDAau Canada Québec et en AfriqueL’Afrique est le continent le plus touché par la pandémie <strong>du</strong><strong>VIH</strong>/SIDA. Au Botswana, au Burkina Faso et au Malawi, lespartenaires d’Uniterra travaillent en vue d’accroître les soins etles services destinés aux personnes atteintes ainsi qu’à leurentourage, notamment par la mise sur pied de coopératives etde mutuelles de santé.Devenez volontaire Uniterraet contribuez à :▼ accroître l’accessibilité des services et soins de santé▼ la prise en charge des enfants orphelins ou vulnérables▼ informer les populations locales en matière de santé communautaire▼ inclure la dimension genre dans les interventions en santé▼ faire connaître au public canadien les enjeux <strong>du</strong> développement liés au <strong>VIH</strong>/SIDA.Vous voulez agir avec nous ?www.uniterra.orgDes postes sont disponibles en santé et <strong>VIH</strong>/SIDA.La publication <strong>du</strong> Point de <strong>VIH</strong>/eest ren<strong>du</strong>e possible grâce au soutien financierde La Fondation Farha

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