Livres14Faire du neuf avec du vieuxForteresse digita<strong>le</strong>, <strong>le</strong> nouveau roman de Dan Brown, est <strong>en</strong> fait <strong>le</strong> tout premier qu’il a publié !Les BD à lire ...Comm<strong>en</strong>t faire du neuf avec du vieux?C’est un des tours de passe-passe queDan Brown a bi<strong>en</strong> compris, lui qui, depuis<strong>le</strong> succès planétaire de son DaVinci Code n’a plus écrit une ligne quiait été publiée…La preuve avec cette Forteresse digita<strong>le</strong>,qui a atterri dans <strong><strong>le</strong>s</strong> rayons deslibrairies sans même qu’on ait eu <strong>le</strong>temps de s’<strong>en</strong> apercevoir. Et sans quela maison d’édition ne se s<strong>en</strong>te obligéede communiquer ou de faire <strong>par</strong>v<strong>en</strong>irdes exemplaires à la presse. Dann’a plus besoin de ça, ses livres se v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>ttout seuls ! 300.000 exemplaires<strong>en</strong> français ont été tirés et il semb<strong>le</strong>déjà acquis que ce ne sera pas suffisant…Mais que trouve-t-on derrière <strong><strong>le</strong>s</strong> mursde papier de la fameuse Forteresse,née dans l’imagination de Brown <strong>en</strong>1996 ? Des secrets d’État, évidemm<strong>en</strong>t.L’affaire se passe àla NSA (National SecurityAg<strong>en</strong>cy) dont <strong>le</strong> super-ordinateurtombe <strong>en</strong> pannede décryptage. Qu’à celane ti<strong>en</strong>ne, Susan F<strong>le</strong>tcher,une (forcém<strong>en</strong>t) bel<strong>le</strong> etbrillante mathématici<strong>en</strong>neest appelée à la rescoussepour démê<strong>le</strong>r <strong><strong>le</strong>s</strong> fils compliquésd’une embrouil<strong>le</strong>qui rebondit à chaquepage. Car ce que découvreSusan, ce n’est pas de la petite bière: la NSA n’est ri<strong>en</strong> moins que prise <strong>en</strong>otage <strong>par</strong> un code indéchiffrab<strong>le</strong> (il avraim<strong>en</strong>t un problème avec ça, l’amiLes Hirondel<strong><strong>le</strong>s</strong> de la CityAlors que Londres vit une fin de 19ème sièc<strong>le</strong> plutôt mouvem<strong>en</strong>tée, Basil et Victoriaarp<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong><strong>le</strong>s</strong> rues Victori<strong>en</strong>nes <strong>en</strong> toute connaissance de cause. Avec pourunique domici<strong>le</strong>, <strong><strong>le</strong>s</strong> docks des quais, <strong>le</strong> tumultueux petit coup<strong>le</strong> s’embarquedans une nouvel<strong>le</strong> av<strong>en</strong>ture. Le Londres du grand Sherlock Holmes et de Jackl’Ev<strong>en</strong>treur, n’a pas fini de surpr<strong>en</strong>dre <strong><strong>le</strong>s</strong> deux gamins. Dans ce cinquième, Victoria,éprise d’un jeune ramoneur, n’hésite pas à se retrouver perchée sur <strong><strong>le</strong>s</strong> toitsp<strong>en</strong>dant que Basi<strong>le</strong>, laissé pour compte, se lance à la recherche de six corbeaux dela Tour de Londres <strong>en</strong> compagnie de l’impressionnant « Maître des Corbeaux ».La série débutée <strong>en</strong> 1990, avec « Sâti », <strong>par</strong> Edith et Yann a inspiré <strong><strong>le</strong>s</strong> épisodesd’« Orson et Olivia » diffusés sur TF1 puis Canal +. En 1993, el<strong>le</strong> remporte <strong>le</strong> prixAlph-Art du meil<strong>le</strong>ur album au Festival dAngoulême pour l’album « Jack » (troisièmetome). « Zanzibar », « Pearl », et maint<strong>en</strong>ant « Rav<strong>en</strong>stein » poursuiv<strong>en</strong>t surla même note d’humour et de référ<strong>en</strong>ces dans la lignée des romanciers anglaisdu 19ème, comme Dick<strong>en</strong>s et Stev<strong>en</strong>son. A savourer <strong>en</strong> famil<strong>le</strong>…Edith & Yann : Basil & Victoria, t.5 Rav<strong>en</strong>stein, Ed. Les Humanoïdes Associés.Sortie : 7 février 2007Les dessinateurs Mauro Salvatoriet Fabrizio Faina ont l’habitude detravail<strong>le</strong>r <strong>en</strong>semb<strong>le</strong>. Portés ici <strong>par</strong> unscénario de Michel F<strong>le</strong>uriet, expertfinancier et Patrick Weber, anci<strong>en</strong>journaliste, ils illustr<strong>en</strong>t un épisodede vie de la jolie Shan, héroïne de<strong>le</strong>ur nouvel<strong>le</strong> série « Trust ». Née<strong>en</strong> Chine, mais é<strong>le</strong>vée <strong>en</strong> France, lajeune fil<strong>le</strong> retrouve son pays suiteà sa nomination <strong>en</strong> tant que bi-<strong>culturel</strong><strong>le</strong>à Shangaï. Sur place, el<strong>le</strong> découvreune nouvel<strong>le</strong> Chine, cel<strong>le</strong> du« socialisme de marché ».Salvatori, Faina, F<strong>le</strong>uriet, Weber :Trust, t.1 Shangai fusion, Ed. Casterman.Mars 2007La Cellu<strong>le</strong> <strong>en</strong> demande toujours plusà Claire. Infiltrée dans <strong><strong>le</strong>s</strong> réseaux deprostitutions des sordides quartierschauds lyonnais, el<strong>le</strong> fait ses premierspas dans <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de prostituéepour épier <strong><strong>le</strong>s</strong> bas-fonds et remonter<strong><strong>le</strong>s</strong> filières de ce trafic abject desfil<strong><strong>le</strong>s</strong> de l’Est. Avec ce super polar,d<strong>en</strong>se et noir, Astier revisite <strong><strong>le</strong>s</strong> codeshabituels de la bande dessinéepolicière dans un format de 100 pages.Ce deuxième opus surpr<strong>en</strong>dra,tout autant que <strong>le</strong> premier, <strong><strong>le</strong>s</strong> <strong>le</strong>cteurs<strong>par</strong> son récit novateur et sescou<strong>le</strong>urs <strong>par</strong>ticulières.Laur<strong>en</strong>t Astier : Cellu<strong>le</strong> Poison,t.2 Qui suis-je ?, Ed. Dargaud.Avril 2007Dan) qui pourrait grandem<strong>en</strong>t nuire àl’invincib<strong>le</strong> nation américaine s’il étaitmis sur <strong>le</strong> marché. Heureusem<strong>en</strong>t,Susan veil<strong>le</strong> au grain, sebat seu<strong>le</strong> contre tous <strong><strong>le</strong>s</strong>traîtres et, cerise sur <strong>le</strong>gâteau, trouve <strong>en</strong>core <strong>le</strong>moy<strong>en</strong> de sauver la viede l’homme qu’el<strong>le</strong> aime.Cel<strong><strong>le</strong>s</strong> et ceux qui ontaimé <strong><strong>le</strong>s</strong> précéd<strong>en</strong>ts (<strong>en</strong>fin,<strong><strong>le</strong>s</strong> suivants, dans l’ordred’écriture, on se compr<strong>en</strong>d)livres de l’auteurà succès ne seront pasdéçus <strong>par</strong> Forteresse digita<strong>le</strong>. Evidemm<strong>en</strong>t,on est loin, bi<strong>en</strong> loin, d’un sty<strong>le</strong>flamboyant et des grandes profondeursdes s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts. Pour tout dire,<strong>le</strong> roman de Dan Brown est aussi vitelu qu’il est <strong>en</strong>suite digéré et… oublié.Mais il faudra s’<strong>en</strong> cont<strong>en</strong>ter <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant<strong>le</strong> vrai nouveau livre de l’auteurqui, depuis ses démêlées avec la justicebritannique, n’est plus très <strong>en</strong> verve.Une dernière chose, si vous n’avezpas <strong>en</strong>vie d’attraper inuti<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t desmigraines : <strong>le</strong> fameux code (113-19-5-28-5-53-66-113-76-19-128-10-92-15-19-128) est décryptab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site InternetWikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Digital_Fortress). Et dire que<strong>le</strong> super-ordinateur de la NSA a eu tel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>tde mal…Dan Brown,Forteresse digita<strong>le</strong>, Ed. LattèsLes scriptes de l’au-delàIsa MAprès « La G<strong>en</strong>èse », nouvel<strong>le</strong> édition <strong>en</strong> intégra<strong>le</strong> de la série « Mèche rebel<strong>le</strong> »dev<strong>en</strong>ue <strong>le</strong> prologue de proTECTO, et « La Fabrique des mères éplorées », « Madame», <strong>le</strong> deuxième tome de cette intrigue obscure et <strong>par</strong>anoïaque, vi<strong>en</strong>t conclurece thril<strong>le</strong>r ha<strong>le</strong>tant. Roman noir au ton surpr<strong>en</strong>ant et <strong>par</strong>fois dérangeant,proTECTO <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>d un macabre voyage à la r<strong>en</strong>contre d’une société dont ladestinée est écrite sur mesure pour chacun <strong>en</strong> fonction de son importance et deson rang d’élite ou non.L’œuvre est sans aucun doute à lire dans son <strong>en</strong>semb<strong>le</strong>, <strong>le</strong> dénouem<strong>en</strong>t n’<strong>en</strong> seraque meil<strong>le</strong>ur. Au fil du récit de nombreux flash-backs vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t détail<strong>le</strong>r <strong>le</strong> passifdes personnages, ce qui <strong><strong>le</strong>s</strong> r<strong>en</strong>d d’autant plus attachants. Servi <strong>par</strong> un scénario,qui ti<strong>en</strong>t <strong>le</strong> <strong>le</strong>cteur <strong>en</strong> ha<strong>le</strong>ine de la première à la dernière page du cyc<strong>le</strong>, orchestrémajestueusem<strong>en</strong>t <strong>par</strong> Zidrou, <strong>le</strong> dessin de Matteo, aux traits épais qui laiss<strong>en</strong>tpeu de place aux détails, donne un ton néanmoins précis mais sans fioritures.Et si ce récit était la face cachée de notre humanité ? Et si <strong>par</strong>mi nous, vivai<strong>en</strong>t des« élites », personnages clés de notre humanité ? C’est l’histoire de Kim Va<strong>le</strong>nce,élite majeure, ou de sa sœur Alicia, simp<strong>le</strong> protagoniste juste là pour meub<strong>le</strong>r <strong>le</strong>vide autour des élites. El<strong><strong>le</strong>s</strong> ont tout pour être heureuses à un détail près, el<strong><strong>le</strong>s</strong> ontcontrarié Madame, alias la mort. Après maintes r<strong>en</strong>contres avec <strong><strong>le</strong>s</strong> deux jeunesfil<strong><strong>le</strong>s</strong>, « Madame » essaie de conclure <strong>le</strong> cyc<strong>le</strong> à sa manière <strong>en</strong> s’attaquant à ce queKim à de plus cher au monde : son bébé.Le rythme saccadé donné à l’histoire <strong>par</strong> un découpage rapide des planches passantbrusquem<strong>en</strong>t d’une scène à une autre amplifie <strong>le</strong> phénomène palpitant etintrigant de l’histoire. Avec « Madame », Matteo et Zidrou sign<strong>en</strong>t la fin d’un diptyquedont l’intrigue bi<strong>en</strong> ficelée laisse présager de nouvel<strong><strong>le</strong>s</strong> av<strong>en</strong>tures dans cetunivers chaotique de proTECTO.AEGMatteo & Zidrou :proTECTO,La Génèse, t1- La fabrique desmères éplorées - t.2 Madame,Ed. Dargaud, Coll. Empreinte(s).
15Arts visuelsMusée FabreMontpellierAprès un relookage comp<strong>le</strong>t, <strong>le</strong> musée Fabre <strong>en</strong>tre dans l’ère du 21è sièc<strong>le</strong> <strong>par</strong> la grande porte.Considéré comme l’une des plus grandes col<strong>le</strong>ctionspubliques françaises, <strong>le</strong> musée Fabre de Montpelliera rouvert ses portes <strong>le</strong>3 février dernier, à l’issuede quatre ans de travauxde restructuration. « C’est<strong>en</strong> l’espace de quaranteans, <strong>par</strong> la volonté de troisdonateurs qu’<strong>en</strong>viron 60%de la col<strong>le</strong>ction du muséeactuel a été constituée. Lepremier de ces trois hommesn’était autre que Fabrequi avait sa propre col<strong>le</strong>ctionde tab<strong>le</strong>aux <strong>en</strong> tantqu’artiste, puisqu’il étaitpeintre (élève de David), etcomme col<strong>le</strong>ctionneur detab<strong>le</strong>aux contemporains etanci<strong>en</strong>s éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t grâceà son séjour <strong>en</strong> Italie. », expliqueSylvain Amic, conservateurau musée Fabre.François-Xavier Fabre s’établità Rome, puis à Flor<strong>en</strong>ceoù il fait la connaissanced’un coup<strong>le</strong> très <strong>en</strong> vue à l’époque : <strong>le</strong> poète Alfieri etsa compagne, la comtesse d’Albany, dont il était trèsproche. Fabre devi<strong>en</strong>t alors <strong>le</strong> portraitiste de l’aristocratiede passage <strong>en</strong> Toscane. En 1824, il décide der<strong>en</strong>trer à Montpellier et offre ses col<strong>le</strong>ctions à la vil<strong>le</strong>pour fonder un musée. La col<strong>le</strong>ction est tout de suiteacceptée et Fabre est nommé Baron et Conservateurà vie de sa col<strong>le</strong>ction. En 1828, <strong>le</strong> musée Fabre ouvreses portes…Suite à cet exemp<strong>le</strong> généreux, qui allait créer uneémulation auprès des col<strong>le</strong>ctionneurs et des amateurs,<strong>le</strong> passionné d’art Antoine Va<strong>le</strong>dau décide, <strong>en</strong>1836, d’offrir éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t toute sa col<strong>le</strong>ction. Sa préfér<strong>en</strong>cepour <strong><strong>le</strong>s</strong> peintres nordiques, et plus précisém<strong>en</strong>tflamands et hollandais, est une aubaine pour<strong>le</strong> musée qui <strong><strong>le</strong>s</strong> avait jusqu’alors négligés. Le troisièmedonateur, Alfred Bruyas, grand mécène et col<strong>le</strong>ctionneurde son temps, offre <strong>en</strong> 1868 l’opportunitéau musée de se tourner vers l’art moderne avec desœuvres de Delacroix, Courbet, Cabanel. Plus qu’uneacquisition, c’est une consécration que <strong>le</strong> musée connut<strong>en</strong>suite. En 1888, alors qu’ils séjourn<strong>en</strong>t à Ar<strong><strong>le</strong>s</strong>,La Col<strong>le</strong>ctionSt Cypri<strong>en</strong>la BD mondia<strong>le</strong>. Publiées pour la premièrefois dans <strong>le</strong> New York Herald sous <strong>le</strong> titre«Litt<strong>le</strong> Nemo in Slumberland», <strong><strong>le</strong>s</strong> av<strong>en</strong>tures rêves extraordinaires. IldécouvreNouveau regard sur <strong><strong>le</strong>s</strong> col<strong>le</strong>ctionsVan Gogh et Gauguin décid<strong>en</strong>t de pr<strong>en</strong>dre <strong>le</strong> trainpour v<strong>en</strong>ir contemp<strong>le</strong>r cette fameuse et impressionnantecol<strong>le</strong>ction. Aujourd’hui, plus d’un demi sièc<strong>le</strong>plus tard, <strong>le</strong> musée Fabre s’inscrit toujours <strong>par</strong>mi <strong><strong>le</strong>s</strong>plus grands musées europé<strong>en</strong>s.Depuis, <strong>le</strong> musée Fabre n’a cessé de s’<strong>en</strong>richir, donations,achats, réorganisations successives de l’espaced’<strong>expos</strong>ition. Doté d’une r<strong>en</strong>ommée internationa<strong>le</strong>et de col<strong>le</strong>ctions très prisées, <strong>le</strong> musée a profité de sadernière restructuration architectura<strong>le</strong> et de sa fermeturepour <strong>expos</strong>er à l’étranger : Australie, Espagne,Etats-Unis, Japon, et Suisse. « Nous adhérons ainsià une politique d’échange avec différ<strong>en</strong>tes institutionsnationa<strong><strong>le</strong>s</strong> et internationa<strong><strong>le</strong>s</strong>. Différ<strong>en</strong>ts prêts,à long terme, du Louvre et du Quai d’Orsay complèt<strong>en</strong>tactuel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t nos col<strong>le</strong>ctions. »,repr<strong>en</strong>d Sylvain Amic. D’autre <strong>par</strong>t,il s’inscrit éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t dans <strong>le</strong> réseaud’échange franco-américaindu FRAME (Fr<strong>en</strong>ch Regional andAmerican Museum Exchange) quirassemb<strong>le</strong> douze musées françaiset douze musées américains. Dansce cadre, <strong>le</strong> musée Fabre accueil<strong>le</strong>raCroisière au pays des songesCréé <strong>en</strong> 1905 <strong>par</strong> Winsor McCay, « Litt<strong>le</strong>Nemo » est l’un des personnages cultes dedu héros obéiss<strong>en</strong>t à une règ<strong>le</strong> immuab<strong>le</strong> :<strong>le</strong> garçon s’<strong>en</strong>dort et est <strong>en</strong>traîné dans desalors Slumberland, unmonde <strong>par</strong>allè<strong>le</strong> fabu<strong>le</strong>uxdans <strong>le</strong>quel ilpénètre jusqu’à ce qu’il tombede son lit et se réveil<strong>le</strong> <strong>en</strong> sursaut.C’est dans cet univers que l’<strong>expos</strong>itionde Virginie Barré, prés<strong>en</strong>tée aux Col<strong>le</strong>ctionsde Saint-Cypri<strong>en</strong> du 24 février au 22avril, explore <strong>le</strong> champ fantasmagorique durêve.Montée autour d’un <strong>par</strong>cours à mi-chemin<strong>en</strong>tre illusion et réalité, l’<strong>expos</strong>ition offrel’opportunité à Virginie Barré d’utiliser librem<strong>en</strong>tses techniques de prédi<strong>le</strong>ction(dessins, tirages lambda, mannequins et installations).La visite ne débute qu’après avoirfranchi une toute petite porte. Le spectateurbascu<strong>le</strong> alors dans un monde guidé <strong>par</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong>songes du petit Nemo. Une série de personnages,certains familiers, d’autres plus « dérangeants», sont là immobi<strong><strong>le</strong>s</strong> et si<strong>le</strong>ncieux.Alors que certains sont assoupis, d’autressemb<strong>le</strong>nt vouloir <strong>en</strong>traîner <strong>le</strong>urs hôtes dansd’autres espaces, de l’autre côté du miroir.Artiste aboutie d’unegénération qui mélange<strong><strong>le</strong>s</strong> champs decréation, Virginie Barré exerce unart qui procède d’une <strong>par</strong>t à la conceptiond’oeuvres monum<strong>en</strong>ta<strong><strong>le</strong>s</strong>, del’autre au registre plus intimiste de la bandedessinée. A travers une vingtaine de dessinsoriginaux et tirages lambdas inédits, ainsique 6 sculptures (mannequins), l’<strong>expos</strong>itionde Saint-Cypri<strong>en</strong> combine malicieusem<strong>en</strong>tdouce féerie et sombres démons.Virginie Barré : Slumberland du 24 févrierau 22 avril aux Col<strong>le</strong>ctions de Saint-Cypri<strong>en</strong>artopi. prés<strong>en</strong>tejean-marie bénézet“cet été une <strong>expos</strong>ition impressionniste qui visera àpointer l’origine de ce mouvem<strong>en</strong>t dans <strong><strong>le</strong>s</strong> col<strong>le</strong>ctionsaméricaines etfrançaises.Aujourd’hui, avec plusde 9000 m², dont unesal<strong>le</strong> d’<strong>expos</strong>itions temporairesde 1000m², <strong>le</strong>musée pr<strong>en</strong>d de nouvel<strong><strong>le</strong>s</strong>dim<strong>en</strong>sions. « Résolum<strong>en</strong>ttourné vers lamodernité il met tout demême <strong>en</strong> va<strong>le</strong>ur <strong><strong>le</strong>s</strong> décorssubsistants du 19è.Sa nouvel<strong>le</strong> configurationoffre une grandeliberté de <strong>par</strong>cours, etla mise <strong>en</strong> place d’outilsmultimédias performantspermet aux visiteursune approche plus convivia<strong>le</strong> de l’œuvre et undialogue constant avec l’art. », explique Sylvain Amic.En outre, différ<strong>en</strong>tes donations réc<strong>en</strong>tes sont v<strong>en</strong>ues<strong>par</strong>faire la col<strong>le</strong>ction du musée : vingt toi<strong><strong>le</strong>s</strong> de PierreSoulages datant de 1951 à 2005, deux toi<strong><strong>le</strong>s</strong> (Piffarettiet Viallat) offertes <strong>par</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> héritiers du marchandd’art <strong>par</strong>isi<strong>en</strong> Jean Fournier auquel un hommage estr<strong>en</strong>du, du 4 février au 6 mai, lors de l’<strong>expos</strong>ition temporaire« La cou<strong>le</strong>ur toujours recomm<strong>en</strong>cée ». Initiésou néophytes, <strong>le</strong> musée Fabre est un lieu magnifiqueà (re)visiter et (re)découvrir.AEGMusée Fabre à Montpellier - 04 67 14 83 00je ne sais pas peindre ! ”<strong>expos</strong>ition3 mars / 24 mars 2007artopi.La sal<strong>le</strong> des Colonnes,avec ses peintures duXVIII ème © E.Guidicellidu lundi au samedi 14h / 18h20 faubourg du so<strong>le</strong>il 30100 Alès 04 66 52 03 51 artopi@free.fr