le droit d'affouage ; l'église Sainte-Marie de Javage avec
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- 230 -<strong>le</strong> contrat) <strong>avec</strong> Alphonsine d’Egmont, la fil<strong>le</strong> unique du ComteCasimir, une jeune mariée d’à peine dix-sept ans ; et il en avaitdix-neuf.Grand d’Espagne, parlant parfaitement <strong>le</strong> Français, époux comb<strong>le</strong>par la fortune, père <strong>de</strong> famil<strong>le</strong>, pourquoi est-il envoyé à Valserypar son propre beau-père ?Depuis quelques années, <strong>le</strong> Comte d’Egmont sa prgoccupait dumauvais état <strong>de</strong> sant6 <strong>de</strong> Louis-Gonzague. Les soins du DocteurLorry, mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> Louis XV, se sont révélés inefficaces.Pour préserver sa fil<strong>le</strong> et ses trois petits-fils, <strong>le</strong> Comte d’Egmont<strong>de</strong>man<strong>de</strong> une enquête <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> lieutenant civil du Châte<strong>le</strong>t, M.Angran d‘Al<strong>le</strong>ray. Dix personnes sont convoquées <strong>avec</strong> quatremé<strong>de</strong>cins et un chirurgien. Cela dure quatre mois au bout <strong>de</strong>squelsil est décidé que a <strong>le</strong> Comte <strong>de</strong> Fuentes est interdit <strong>de</strong> la gestionet <strong>de</strong> l’administration <strong>de</strong> sa personne et <strong>de</strong> ses biens P.Le sieur Jean-Simon Parmentier, Contrô<strong>le</strong>ur général <strong>de</strong>s domaineset <strong>de</strong>s bois <strong>de</strong> la Généralité du Valois, et Maître Tronchet sontchargés <strong>de</strong> l’administration <strong>de</strong>s biens.Louis XVI est G sollicit6 <strong>de</strong> fixer la rési<strong>de</strong>nce du Comte <strong>de</strong>Fuentes en la maison <strong>de</strong> l’abbaye <strong>de</strong> Valsery, lieu très convenab<strong>le</strong>à un mala<strong>de</strong> D.La <strong>le</strong>ttre <strong>de</strong> cachet est du 28 mars 1780. Conduit par <strong>le</strong> chevalier<strong>de</strong> Longpré, inspecteur <strong>de</strong> police, c’est un dément que l’on instal<strong>le</strong>à Valsery <strong>le</strong> 30 mars 1780, surveillé par <strong>le</strong> chevalier Le Lorrain.Le Comte d’Egmont ne néglige rien pour <strong>le</strong> confort matériel <strong>de</strong>son gendre. Un cuisinier, un ai<strong>de</strong>-cuisiner, un va<strong>le</strong>t <strong>de</strong> chambre,d’autres domestiques l’entourent.Ceux-ci vont, bien sûr, sortir <strong>de</strong> l‘abbaye, se marier à Wvres,laisser <strong>le</strong>urs noms sur <strong>le</strong>s registres paroissiaux <strong>de</strong> l’Enclos <strong>de</strong>Valsery et donner ainsi au Comte <strong>de</strong> Bertier <strong>de</strong> Sauvigny <strong>le</strong> filconducteur <strong>de</strong> l’énigme.Le mala<strong>de</strong> est surveillé par Clau<strong>de</strong>Nicolas Jolly, chirurgien àCœuvres, et par Henri Petit, mé<strong>de</strong>cin à Soismns.Les dix-huit premiers mois à Valsery sont mauvais, <strong>le</strong> Comte <strong>de</strong>Fuentes refuse <strong>de</strong> se laisser raser et il faut barrica<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s fenêtresdu Prieuré. Lorsqu’enfin on peut lui couper la barbe, il exigequ’on lui laisse a <strong>de</strong>ux crocs sous <strong>le</strong> nez n.Les hivers passent ; 1783 et 1784 sont rigoureux.