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101008 Info Codeart 62 Décembre 2010.pub 2.pub - Codéart

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1 - Haïti, 10 mois aprèsSélection de R. Collignon2– Le Togo et la culture despalmiers à l’huilePatrice Thissen3 - Petite histoire pour NoëlDalaï Lama4 - Matériel recherché


1 - HAÏTI, 10 MOIS APRESDes visages où se lisent les plus profondes détresses,des ruines partout et dans tous les sens, des gargotes etdes tentes pour tout logement, des handicapés qui setraînent, ce sont les reflets de la plus grande des misèresqui ont illustré l’ensemble de nos médias. Dans notrecoin de terre largement pourvu en dons du ciel, ce n’estpas quelques petites « agressions » visuelles qui aurontpu nous donner la juste mesure de la catastrophe haïtienne.Devant cette calamité, notre compassion au travers de grands élans de générositéet de solidarité, ne sera jamais que de faibles gouttes d’eau pour beaucoup vite évaporées.Ils seront nombreux, ceux qui n’en ressentiront aucun effet tellement lesbesoins sont immenses. L’avenir va dépendre principalement sur la capacité de réactionet d’intervention locale.Dans son journal du 10 mai 2010, La Libre Belgique met en lumière le travaildéployé par notre partenaire des AECP en ces termes :« La fierté anime les stagiaires maçons de l’Atelier-Ecole de Camp-Perrin. Enquarante années de coopération sur l’île, Jean Sprumont a créé 35 entreprises artisanalesà travers le pays. L’expérience de ce "Belge du bout du monde" l’a amené àdresser certains constats sur le rapport des Haïtiens au travail. "La sortie de l’esclavagen’a pas été une mince affaire. Beaucoup liaient indissociablement l’esclavagismeet le travail agricole. Le travail de la terre était une affaire d’esclave et plusd’homme libre." Une explication sans doute, à l’exode continu vers Port-au-Prince,à la situation d’une ville qui n’est pas conçue pour abriter tant d’habitants, à l’ampleurdu désastre de janvier, peut-être.Le combat de Jean Sprumont, c’est celui de la responsabilisation. Il exige de sesélèves qu’ils pensent par eux-mêmes. Ils les posent sur des terrains où ils ne s’aventurentjamais."Si nous, nous sommes à l’image de Dieu, nous devons être créateurs,comme lui, leur dit-il? Si nous voulons plus de justice, nous devons créer cette justice.Alors pourquoi acceptez-vous que le gouvernement vous maltraite comme ça?Pourquoi?"L’apprentissage et la créationde petites entreprises autours desmétiers du fer sont les objectifsprincipaux des AECP. La constructionn’est pas oubliée. Depuisdix jours, quinze jeunes maçonss’y perfectionnent. "Maçon, c’estun peu un des métiers de ceux quine savent pas bien ce qu’ils vontfaire" explique l’un d’eux.


Leur formateur précise rapidement:"En Haïti, tu nefais pas un métier parce que c’est celui que tu asenvie de faire. Tu fais le métier qui se présente." lasalle de classe respire l’espoir. La conviction d’êtrebientôt utiles. Ils n’imaginent pas que 10 jourssuffiraient à leur donner des compétences que peu,même parmi ceux qui conduisent les chantiers, ceuxqui construisent n’importe où et n’importecomment, possèdent. Dans deux jours, ilsrejoindront la capitale et devront trouver les chantiers où mettre en pratique leursacquis. »Pour conclure, la fierté des stagiares ayant terminé leur formation, je l’utilise pourfaire un lien avec la propsition que Max Beauvoir,"chef suprême" du vaudou en Haïtia faite au gouvernement de son pays. J’en ai trouvé la relation dans le journal cité plushaut. Il propose: « de réquisitionner tous les jeunes gens de 18 ans pour ledéblaiement. Son idée: unir ceux qui sont le futur de ce pays dans une réalisationcommune. "ils se sentiraient vraiment Haïtiens, heureux d’avoir été là quand le paysavait besoin d’eux. Il faut aussi que le gouvernement mette en place un enseignementpour tous. Car c’est le seul moyen de développer un pays", dit-il, regrettant "de voirle gouvernement vivre dans l’avion pour chercher des fonds virtuels". »Réflexions extraites d’un échange entre Codéart et Jean Sprumont sur la problématiquedes compétences professionnelles des maçonsUn stage de maçon se termine. Il fut plein d'émotions et de découvertes.Il y a dix jours, 16 jeunes débarquaient au Centre de formation des Ateliers Ecolesde Camp-Perrin; ils changeaient d'univers : deux cent vingt kilomètres de route, l'arrivéedans un monde bien différent et cette idée au fond de la tête : nous avons participésà la mise en place des causes du désastre de Port-au-Prince, par notre incompétence?Ils se sentaient vaguement coupables.Ces stages sont nécessaires, ils répondent àun réel besoin de formation. Mais quelle formation?L'axe autour duquel s'articule la rencontreavec les artisans et leur mise en capacitéd'écoute et de questionnement est, et celapose problème, l'image qu'ils ont d'euxmêmes.Ils n'ont jamais reçu que des ordres.Ils ont une formation sur le tas, arrachée àleurs maitres d'apprentissage qui sont issusdes mêmes schémas de formation.Leur vie est un combat!


Il faut comprendre que bâtir une maison quand les revenus moyens par habitantsont de moins de 600 $ par an est une quasi impossibilité. Il faut donc faire appel autemps, aux membres de la famille et à beaucoup d'improvisation et de prise de risque.L'esclavage passé et présent, matérialisé par un trop grand écart de salaire, ne leurdonne pas souvent l'occasion d'affirmer leurs personnalités, de s'exprimer en tempsque créateur. Ils participent tous à cette recherche désespérée d'une survie au jour lejour. Ils n'ont que le droit d'accepter ce qu'on leur demande de faire, toute réflexion ourefus pouvant les conduire à une perte d'emploi. Ils savent que le client exige l'impossiblequand il veut construire une trop grande et belle maison avec peu de moyens.Mais que peuvent-ils faire?La démocratie n'est pas l'anarchie et si les citoyens apprécient la liberté, ils doiventaussi apprécier les lois qui les protègent d'eux-mêmes et des abus sous forme de malfaçonsque des entrepreneurs indélicats ou incompétents pourraient commettre à leurencontre. Quand l'Etat mineur devient prédateur, il devient fantôme sournois et leslois ne sont plus que décor à une scène bouffonne où personne n'exige plus rien depersonne et où la seule loi devient la loi du plus fort exploitant le plus faible.Une personne plus âgée m'a demandé de confirmer que ses compétences n'étaientpas ridicules et obsolètes. Il avait dans sa vie gravit tous les échelons de la connaissancedu métier, depuis manœuvre au "djob", jusqu'à contremaître responsable dechantier. Le fait d'être accueilli dans un stage de formation le troublait et le culpabilisait; on sentait derrière ses questions une remise en cause profonde de toute sa vie.C’est dans cette optique que les stages de formation octroyés au sein des ACEPprennent tout leur sens. Outre une formation sur les techniques de base de la construction,300 élèves maçons ont déjà été conscientisés sur leur responsabilité et leur implicationdans le sinistre du 12 janvier 2010. Car pour permettre une construction durablede Port-au-Prince, il est primordial de confronter ces deux éléments chez les artisansconstructeurs: une formation correcte et une prise de conscience de leur rôle.2 - FLASH SUR NOTRE PARTENAIRE AU TOGOLe Togo et la culture des palmiers à huileCODEART est présent au Togo depuis bientôt 10 ans.Le soutien de l’association Forges Sans Frontières(FSF), notre partenaire, se caractérise principalement parun appui à ses activités dans le cadre de la transformationdes fruits du palmier.Le palmier est très exigeant au niveau des conditionsde température, pluviométrie et ensoleillement. Nousretrouvons donc les principaux lieux de culture au Togodans les régions maritimes et des hauts-plateaux qui répondentau mieux à ces exigences. Il est cependant difficiled’évaluer la superficie des plantations. En effet, iln’existe pas de recensement sérieux ou précis sur ce thè-Sélection R. Collignon


me et les différents ouvrages dédiés ausujet nous renseignent des données trèsvariables.Cette indifférence à la culture dupalmier se traduit également au niveaudu gouvernement togolais dont le secteuragricole, de façon générale, est loind’être une priorité absolue … même sil’on peut remarquer un regain d’intérêtqui permet peut-être une pointe d’optimismepour les années à venir.Ce désintéressement se manifeste sur le terrain par l’absence de projets d’envergurecouverts par des institutions internationales telle la Banque Mondiale parexemple. De ce fait, les seuls acteurs présents dans le secteur de la transformationdes produits agricoles sont des ONG dont CODEART et FSF pour la filière dehuile de palme.Organisation de la filière :Les planteurs sont exclusivement des hommes. Propriétaires des palmeraies parhéritage, la gestion de leurs plantations dépend de leur finance. En effet, le palmierest considéré comme un compte d’épargne dont on pourra bénéficier en cas de difficultéspassagères en abattant la plante pour permettre la fabrication d’alcool : lesodabi.De plus, les nombreuses contraintes découlant de l’entretien d’une palmeraie(pénibilité du travail et risques connexes (chute, serpent, …) ne favorisent pas l’exploitationde ces cultures en vue d’obtenir des palmeraies normalisées. Sans comptersur les lourdes conséquences de l’exode rural massif des jeunes, attirés par les« lumières » de la ville.La transformation du fruit est elle l’apanage exclusif des femmes. Depuis l’égrappagejusqu’à la commercialisation,en passant par les diverses étapes de cuisson,de concassage, de défibrage et depressage, seules les femmes sont actives.Toutes s’accordent également à soulignerla pénibilité extrême des étapes duconcassage (réalisé à la main à l’aide depierres) et du pressage (par malaxage


dans des cônes ou au moyen du pilon). C’est à ce niveau qu’intervient CO-DEART.Stimulé par son devoir de faciliter le travail de transformation et par l’augmentationdes revenus des bénéficiaires, CODEART a mis au point des équipementspermettant une facilitation du travail des femmes. Un concasseuret une presse (manuels ou motorisés) permettent ainsi aux transformatricesde rendre leurs tâches moins pénibles mais également d’augmenterleur capacité de production et donc leur revenu.Notre partenaire local, FSF, participe à la mise au point de ces équipementset en assure la fabrication et lesuivi technique au Togo.Mais notre rôle ne s’arrête pas là.Nous désirons proposer au transformateurune solution technique pourchaque étape dans le processus detransformation des fruits (égrappage,triage, clarification, …) afin de répondreaux attentes des africainestrès concernées par la transformationde l’huile de palme, élément de basede la cuisine africaine.Patrice Thissen, responsable des projets3 - PETITE HISTOIRE POUR LA NOËLNoël, c’est aussi la fête du partageUn saint homme tenait un jour une conversation avec Dieu.Il lui dit: - Seigneur, j'aimerais savoir comment est le paradis et comment estl'enfer?Dieu conduisit le saint homme vers deux portes.Il ouvrit l'une d'entre elle et permis au sainthomme de regarder à l'intérieur.Au milieu de la pièce, il y avait une immensetable ronde.Et au milieu de la table, il y avait une grossemarmite contenant un ragoût délicieux.Le saint saliva d'envie.Les personnes assises autour de la table étaientmaigres et livides.Elles avaient, toutes, l'air affamé.Elles tenaient des cuillères aux très longs manches,attachés à leurs bras.


Toutes pouvaient atteindre le ragoût et remplir une cuillerée.Mais comme le manche était plus long que leur bras,elles ne pouvaient ramener la cuillère à leur bouche.Le saint homme frissonna à la vue de leur misère et de leurssouffrances.Dieu lui dit : tu viens de voir l'enfer.Tous deux se dirigèrent alors vers la seconde porte.Dieu l'ouvrit, et la scène que vit le saint homme était identique à la précédente.Les personnes autour de la table étaient également équipées de cuillères aux longsmanches.Mais cette fois, les gens étaient bien nourris, replets,Souriants et se parlaient en riant.Le saint homme dit à Dieu : - je ne comprends pas !- Eh bien, c'est simple, répondit Dieu à sa demande, c'est juste une questiond'habileté.- Ils ont appris à se nourrir les uns les autres,tandis que les gloutons et les égoïstes ne pensent qu'à eux-mêmes.L'enfer est souvent sur terre!!!"Il n'y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile,Il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel."{ Dalaï Lama }4 - MATERIEL RECHERCHEPour Butembo-RDC, nous recherchons toujours :- un tour en l’air ou un tour vertical de diamètre 1200 mmminimum;- une raboteuse pour le métal d’une longueur 1 m;- un hachoir à viande électrique de boucherie;- des anciennes toupies pour le travail du bois.Pour nos partenaires à Haïti :Un grand souci pour les transformateurs des fruits est ladisponibilité de bocaux. Nous lançons un appel pour la récupérationde bocaux en verre d’environ ½ litre. Nous limitons les récupérationsaux couvercles de diamètre 66, 80 et 85mm afin de pouvoir réapprovisionner facilement.Pour un groupe folklorique à Haïti :Des instruments de musique dont principalement des petites caisses et timbales.


POUR SOUTENIR CODEARTSi chaque lecteur nous versait une somme de 20€/an, nous serions certainsde boucler le budget annuel.Savez-vous que pour tout don de 30 € par an, selon votre taux d’imposition,l’attestation fiscale à laquelle vous avez droit vous permettra derécupérer entre 10 et 13 € d’impôt.Notre n° compte don : 149-8094072-76JENVOI DU JOURNAL PAR INTERNETOui, dans le souci d’une économie durable,je souhaite recevoir votre périodique par courrielNom et prénom :….…………….……………………..Adresse postale :……………………..………………...Mon adresse électronique : …………………………….……A envoyer à info@codeart.org

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