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Revue N°204 - Fédération Nationale des Joinvillais

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Le <strong>Joinvillais</strong>Solène JAMBAQUE - © LOYSEAUPhotos du haut : Tony ESTANGUET© FFCKPhoto du haut : Marc RAQUIL © Vincent CURUTCHETLaure MANAUDOU - © Guido CANTINIPhoto du bas : Grégory BAUGE, Mickaël BOURGAIN et Arnaud TOURNANTPhoto du bas : Jean-Baptiste MAQUET et Adrien HARDY © Igor MEIJER© Vincent CURUTCHETFÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAISn° 2043 e TRIMESTRE 2006


SOMMAIRE1-3 Le Mot du Président4-5 Le Mot du Secrétaire Général6-8 Assemblée générale nationale9-10 Notre invité : l’I.N.S.E.P. un nouveau directeur…11 Cinq questions à Madame Marie-Claire Restoux-Gasset12-14 Pleins feux sur le Comité Régional Poitou-Charentes15-17 La vie de nos régions18-19 L’Equipe de France aux Jeux Paralympiques de Turin par lePrésident Auberger, (résultats à relever dans la revue 203)FÉDÉRATION NATIONALEDES JOINVILLAISMaison du Sport Français1, avenue Pierre de Coubertin75640 Paris Cedex 13Site : www.FNJ.ASSO.frDirecteur de la publication :Jean-Michel OPRENDEKComité de rédaction :Christian BLAREAU,Jean DOMARD,Jean DONGUES,Jean-Michel OPRENDEKMaquette et Impression :FEG - 9, rue Auber92120 MontrougeTirage : 2000 exemplaires20-21 Ravivage de la flamme par les <strong>Joinvillais</strong>22-23 Promotion Heinz Hediger24-25 Passage de commandement à l’E.I.S.26 Ils nous ont quittés27 Le coin du poète28 Vient de paraître29 Vie fédérale 2006/200729 Mots Croisés30-31 De tout… un peu…32-33 Mémoire : raconte-moi Joinville34 Les Joinvi-liens35 La parole aux dirigeants :Bernard Absalem, Président de la Fédération Française d’Athlétisme36 L’invité surprise : Raymond Domenech3 e de couv Photos4 e de couv PhotosFÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 20423 e TRIMESTRE 2006


LE MOT DU PRÉSIDENTJean-Michel OPRENDEK«Mesdames, Messieurs,Chers amis <strong>Joinvillais</strong>,Chers lecteurs,Nous voilà désormais à un peu plus d’une annéede fonctionnement depuis les élections fédéralesdu 1 er avril 2005. Nous avons réalisé, et c’estimportant, un passage de témoin et une continuitésans rupture entre la précédente équipe et la nôtre.Nous nous serons attachés ensuite à l’identitéjoinvillaise, aux objectifs que nous poursuivons etaux moyens de leur réalisation. C’est le sens <strong>des</strong>rapports et perspectives qui vous auront étéprésentés à l’assemblée générale du 23 avrildernier, dans une analyse lucide qui nous confortesur notre raison d’être et notre position dansl’histoire et la construction permanente du sportfrançais. N’en doutons pas, celui-ci a besoin detoutes les énergies, toutes les idées pertinentes detoutes les composantes qui tissent sa toile et luiapportent cette part de rêve, de concret etd’abstrait qui le caractérisent, dans l’absolu.Portée par votre vote de confiance, la F.N.J.ambitionne d’être active, créative et participative.Nous entendons contribuer, à notre niveau, àl’effort éducatif et au rayonnement de notre pays enmatière de sport. Nous avançons. Nousavançons avec détermination en nous donnant letemps de consolider nos acquis et de développernotre fonctionnalité.La phase de réflexion identitaire sur laquelle nousnous serons beaucoup penchés est terminée.C’est ainsi qu’au-delà <strong>des</strong> manifestations officielleset traditionnelles de la vie fédérale, de celles <strong>des</strong>comités, nous nous engageons dans <strong>des</strong> projetsrassembleurs, une communication, <strong>des</strong> idéesnovatrices que nous transformons en actes.Cette orientation aura fait l’objet de débatsnombreux dans nos bureaux et comités directeurs,dans les commissions et surtout lors du séminairenational <strong>des</strong> 20 et 21 mai 2006 à l’I.N.S.E.P. dontles conclusions sont tout à fait porteuses de ladynamique que nous souhaitons insuffler à notreassociation.Des actions sont menées dans tous les comités,parfois identiques mais souvent attachées au styleet à la personnalité <strong>des</strong> dirigeants que vous êtesdans les régions. Je voudrais toutefois attirer votreattention sur le fait que le moteur <strong>des</strong> comités lesplus actifs est l’unité qui autorise à <strong>des</strong> relationsamicales et fécon<strong>des</strong> dans toute familleassociative. Et cette capacité passe par le respectde l’autre, la faculté de relever ce qui nousrassemble et de le positiver par une attitudeconstructive. C’est à ce prix que la F.N.J.renforcera son identité, en étant une communautésolidaire. Il en va de la responsabilité et de laloyauté de chacune et de chacun pour maintenircette harmonie indispensable à l’esprit qui nousanime. Vous pouvez compter sur la déterminationde votre président, <strong>des</strong> membres du bureau et ducomité directeur pour tenir fermement cette lignede conduite.FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 20061


Le Mot du PrésidentVous l’aurez compris, nous nous inscrivons sansreniement ni revendication, dans l’actualité.L’important en ce qui concerne l’histoire, n’estpas tant d’en ressasser les faits, de comparer lesépoques mais bien d’en tirer les leçons et,attaché aux valeurs, d’en garder l’esprit et de letraduire au présent.Dans notre pays aujourd’hui, au présent donc, laperformance à laquelle nous sommes attachés,est accessible à toutes les couches de la société,pour tous les niveaux de pratiques, avec les ai<strong>des</strong>,les structures et surtout les clubs, vivier dumonde fédéral, socle du système sportif français.C’est un fait de démocratisation que nousdevons tous, en acte civique et dans notreengagement éducatif, accompagner. C’est un faitinduit par les politiques menées par l’Etat enassociation avec le Mouvement sportif, en uneévolution constante, accélérée à partir <strong>des</strong> années60. Ainsi les institutions auront beaucoup légiférépour étayer et structurer la formation, la protection,le statut de la pratique du sport au sein <strong>des</strong>associations de la loi de 1901.Les sportifs de haut niveau, l’encadrementtechnique, les dirigeants et les arbitres auront vuleurs conditions s’améliorer de façon conséquente.Le système, en tout cas, rend possible l’accès àla performance pour un jeune talentueux qui entredans un club constitué, cellule de base autour delaquelle, sociétalement, tout est possible.Loin de ralentir, l’effort d’amélioration de nosperformances internationales bénéficie cette annéed’un nouvel élan avec la rénovation de l’I.N.S.E.P.et la création de la préparation olympique etparalympique qui sera dirigée par Fabien Canu, lechampion de judo à qui nous adressons tous nosvœux de réussite ainsi qu’à toute son équipe. LeMinistre, Jean-François Lamour en accord avec lePrésident du C.N.O.S.F., Henri Sérandour, aura suaccompagner ses décisions de moyens adaptés àl’ambition affichée de 40 médailles à Pékin, en2008, 50 à Londres aux J.O. de 2012. Le ton estdonné.En cette année 2006, nous constatons avec plaisirque le sport de haut niveau justifie par de bonsrésultats le choix de ces importants moyens.Dans la précédente revue (n° 203), nous avionsseulement présenté les résultats bruts de l’équipede France Handisport aux Jeux Paralympiques deTurin. Merci au président Auberger d’avoir réponduà ma demande en nous traçant le bilan de cettecampagne glorieuse en pages centrales.Dans cette deuxième manifestation sportiveplanétaire, qu’est la Coupe du Monde de football,notre équipe de France entraînée par RaymondDomenech nous aura fait vibrer au paroxysme dususpense et <strong>des</strong> péripéties. Nous sommes fiers decette 2 e place dont nous les félicitonschaleureusement, et louons cette capacité demontée en puissance et de cohésion au fil <strong>des</strong>rencontres. Ils ont de surcroît récemment confirméavec succès contre l’Italie en qualification deCoupe d’Europe au stade de France à quel point leCapitole était à leur portée. Bravo !Relevons encore la manière avec laquelle leséquipes de France masculine et féminine de basketont atteint la 5 e place mondiale. Dans les sportscollectifs qui sont globalement notre faiblesse, nousassistons là aussi à une montée en puissance dansles fédérations olympiques. L’équipe de France dehandball masculin en remportant avec brio, lechampionnat d’Europe, incontestablement inscritedans une belle dynamique, en est le vivantexemple.Nos plus vifs compliments s’adresseront en fait etsans distinction à toutes celles et ceux qui ont faitflotter nos couleurs et retentir notre hymne nationalaux quatre coins de la planète.Et ils sont nombreux, nos filles et garçons deFrance à s’être inscrits, en cette année charnière,dans le mouvement perpétuel de la saga <strong>des</strong>champions français. Nous ne pourrons tous lesciter et ils le comprendront.23 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


Le Mot du PrésidentAinsi, précisément, nous enregistrons :• 4 beaux titres mondiaux qui sont <strong>des</strong> récidivessur la plus haute marche avec Tony Estanguet enC1, Julien Absalon en VTT, Adrien Hardy et Jean-Baptiste Maquet en 2 de couple et ArnaudTournant, Grégory Bauge, Mickaël Bourgain envitesse sur piste par équipe,• 18 titres européens dont 4 gagnés par LaureManaudou (historique) en natation qui en fait 5 entout, l’athlétisme 4, le judo féminin 3, la voile 2, lalutte féminine, l’escrime, le tackwendo, le triathlonet le handball, 1 chacun.Avec les médailles d’argent et celles de bronzetous sports confondus, le nombre de podiumss’élève actuellement à 11 pour les championnatsdu Monde, 73 pour ceux d’Europe. A mi-chemin del’olympiade 2004-2008, l’équipe de Franceolympique est bien engagée dans la course auxquotas qui doit la conduire aux J.O. de Pékin.Nous porterons un très grand coup de chapeauaux filles de l’équipe de France de judo pour le titrede Championnes du Monde par équipe, gagné enseptembre dernier à Paris Bercy en battant lesJaponaises puis les Cubaines, avec un espritconquérant, combattantes avant tout.Quant au dopage, interpellée à ce sujet, la F.N.J.ne saurait passer sous silence qu’elle le condamnefermement. Nous ne saurions assez soutenir laposition de nos instances institutionnelles qui lecombattent et s’en donnent les moyens avec lacréation de l’A.F.L.D. (agence française de luttecontre le dopage). Rien ne fut plus malheureux encette saison 2006 que la conclusion dramatique denotre mythique tour de France. Dans ce domainenous avons tous une action à mener : ne jamaisabonder dans le pessimisme populaireambiant. Non, tous les sportifs de haut niveau nese dopent pas ! Et nous avons de merveilleuxchampions, propres. Et ils sont aussi présents danstous les pays, ces athlètes propres. Et ils sont lamajorité qui pratique le sport de haut niveau,s’expriment en compétition et montent sur lespodiums dans une multitude de sports connus etmoins connus.Chers adhérents, chers <strong>Joinvillais</strong>, il ne vous aurapoint échappé que dans ce numéro 204, denombreuses personnalités sont venues enrichir nosrubriques : Madame Marie-Claire Restout-Gasset,conseillère du Président de la République,Monsieur Bernard Absalem qui ouvre la page <strong>des</strong>dirigeants et nous évoluerons encore dansnotre souci de donner la parole aux décideurset aux grands témoins du sport. Je voudraistoutefois attirer votre attention sur le texte quenous a écrit Raymond Domenech, page 36, surle B.J., à une heure où il avait vraiment autre choseà faire. Cela se passe de commentaires car c’étaitbien le sentiment d’un cœur rebelle, d’un joueurrude au contact redouté qui fut pris dansl’atmosphère du B.J. qui nous est livré ici. MerciRaymond, au nom de tous les <strong>Joinvillais</strong>, pour tagénérosité et ta capacité à avoir relever l’essentiel :la relation humaine.Soyons imprégnés de la leçon de ce message,c’est avec <strong>des</strong> idées simples, <strong>des</strong> comportementsautenthiques que nous vivrons le sport, à notreniveau joinvillais.A l’heure où sortira ce bulletin, nous serons àLausanne, au C.I.O. et je me réjouis avec vous dece séjour, rendez-vous de Français partageant lamême passion que leur illustre compatriote, Pierrede Coubertin, dont on peut vraiment considérerque c’est un non sens que son mouvementhumaniste, ses écrits, ne soient pas inscrits auxprogrammes scolaires de notre pays.Je livrerai ce vœu à votre entendement et vousadresse à toutes et à tous mes plus amicalespensées joinvillaises et une bonne saison 2006-2007 ».FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 20063


LE MOT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRALChristian BLAREAU« LES RACINES DE L’UNITE »Individuellement et collectivement, les hommes ontinstinctivement besoin de faire confiance à <strong>des</strong>institutions qui régissent leurs vies. La Fédération<strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>, membre associé du C.N.O.S.F.,fait partie <strong>des</strong> dépositaires de cette confiance.La qualité première du « mythe » <strong>Joinvillais</strong> est qu’ilrassemble les gens en mettant en évidence ce qu’ils ontde commun.Ce sceau commun, en fait, s’identifie à partir de quatreéléments fondateurs :• une histoire unique en son genre liée à l’éducationphysique et aux sports,• <strong>des</strong> lieux de formation et d’entraînement définis parl’excellence,• <strong>des</strong> événements et faits sportifs figurant dansl’anthologie sportive,• une Fédération nationale en permanence au service <strong>des</strong>es membres.Que nous relatent les historiens sur la création du socleprimitif de l’association ?Premier constat, les différentes promotions de moniteursde l’Ecole de Joinville et autres établissements ontressenti très vite le besoin de se regrouper en uneAmicale d’anciens sportifs militaires. Cette associationprenant de l’ampleur, les dirigeants fondèrent en 1931une Fédération dite « <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> » qui fête son 75 eanniversaire.Second maillon unificateur, la F.N.J. s’ouvrira au fil <strong>des</strong>décennies à d’autres types de populations sportives,notamment en intégrant, dès l’après-guerre, lespersonnels civils de l’I.N.S., puis de l’I.N.S.E.P. Cetteouverture deviendra totale lorsque les statuts prévoirontque « tout sportif, éducateur œuvrant au développementet à la promotion de l’esprit de Joinville » a la possibilitéde nous rejoindre.Ici, une parfaite connaissance de l’histoire de laFédération et de la composante de ses membres restebien un guide. Les chapitres de ce guide racontent lasaga d’une histoire originale entamée dès 1852 et qui sepoursuit de nos jours sur un vecteur commun : ladéfense du rayonnement de l’Ecole Normale deGymnastique et d’Escrime de Joinville. Ce devoir demémoire entretenu par les actuels dirigeants se trouvedélibérément tourné vers le futur : Hegel ne disait-il pas« la conscience historique est un pont jeté entre le passéet l’avenir » car ignorer hier, c’est forcément méconnaîtreaujourd’hui et ne pas préparer demain ?Aussi, réussir à cristalliser autour d’objectifs semblablestous ces membres issus d’horizons sportifs divers ne futpas une mince affaire et le challenge pour ses dirigeantsdepuis toujours est de les conserver groupés. Le défi decohésion est d’arriver à conjuguer les idéaux <strong>des</strong>militaires avec les aspirations <strong>des</strong> civils, de mettre ensymbiose <strong>des</strong> champions avec leurs entraîneurs, de fairecohabiter <strong>des</strong> professeurs d’E.P.S. avec <strong>des</strong> professeursde sport…, en recherchant sempiternellement un butidentique : « à faire d’excellents Français ! » comme lefredonnait Maurice Chevalier.Dans l’espace-temps, l’édification de notre histoire s’estappuyée sur <strong>des</strong> unités de lieux en tant que théâtre devies sportives individuelles et collectives.Temple de la culture physique et de l’hébertisme, l’EcoleNormale de Gymnastique se nicha d’abord à Joinville-le-Pont dans l’optique de former l’élite du sport militairefrançais.Puis, le Fort Carré d’Antibes instruira à son tour lesathlètes sur la Côte d’Azur et enfin les aquitainsbénéficièrent <strong>des</strong> bienfaits de l’instruction du centremilitaire de Pau. En dernier lieu, les appelés purentpeaufiner leur projet sport et performances au campGuynemer de Fontainebleau.43 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


Le Mot du Secrétaire GénéralPas un numéro de la revue qui ne relate les exploits <strong>des</strong><strong>Joinvillais</strong> sur les terrains nationaux, européens etmondiaux, qui glorifient le travail de qualité effectué ausein de ces sites d’exception.Parmi les multiples événements qui nous unissent, lesmanifestations patriotiques ont incontestablement unedimension fédératrice. Que ce soit à l’initiative fédérale(manifestation du 11 novembre à l’I.N.S.E.P., le Colloquede Verdun - mai 2007) ou que nous soyons associés à<strong>des</strong> commémorations nationales (Ravivage de laFlamme à l’Arc de Triomphe, cérémonie du MontValérien), ces moments forts, consacrés au souvenir <strong>des</strong>morts <strong>des</strong> différents conflits représentent <strong>des</strong> rituelsincontournables. Le « <strong>Joinvillais</strong> » sera éternellementidentifié à une personne sensible qui respecte cesmoments de recueillement connaissant trop la valeur<strong>des</strong> sacrifices de ceux qui ont donné leur vie pour quenous restions libres.Si nous sommes autant attachés à tous les précurseursde la F.N.J., la raison en est que le ciment commun d’unparcours dans la sphère sportive et ce à quelque niveauque ce soit : pratiquant, compétiteur, entraîneur,médecin, arbitre, éducateur, dirigeant, manager,journaliste, supporter… nous lie indéfectiblement car iltrace la voie de l’histoire sportive de notre pays. Cefaisant, nos comportements inimitables, faits etexpériences riches et variés doivent être connus,s’échanger, se croiser, se confronter, s’additionner. Si laFédération <strong>Joinvillais</strong>e possède un « graal », il estconstitué de cette somme de connaissances à nulleautre pareille bâtie autour de terrains de jeux et de sports.Vous l’avez compris, par ce mot, je tenais donc à mettreen exergue le point 3 de notre objet social, que je vousretranscris ici : « maintenir et fortifier les liens decamaraderie dans les milieux sportifs civils et militaires,développer l’entraide entre ses membres ».L’équipe dirigeante est consciente, que, quelle que soitla qualité du programme national d’actions, il n’estconcevable que dans son acceptation par tous lesadhérents. Sa mise en œuvre sera donc réalisée par lesdirigeants <strong>des</strong> 14 comités régionaux, gardiens dutemple, qui veilleront toutefois à conserver leur partd’activités spécifiques.Par exemple, une démonstration pratique pourra en êtredonnée lors de cette olympiade, lorsque les comitésrégionaux limitrophes à l’arc Normandie-Est de la Franceseront venus en aide à la création <strong>des</strong> deux nouvellesrégions manquantes à une entière couverturehexagonale.Dans une dynamique collective, notre Fédération sedoit d’adopter <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de travail en équipe.TRAVAILLER EN EQUIPE, c'est indispensable etincontournable pour assurer la pérennité de notreFédération. Les organes exécutifs fonctionnent déjàdans cette cohérence, tels <strong>des</strong> responsables motivés,compétents et disponibles progressant en bonneintelligence et créativité.Comme notre Président l’a dit dans son rapport moralde l’A.G. du 23 avril dernier, au sujet de la méthode detravail,« vous avez compris qu'arc-bouté sur cette volonté defaire ensemble, tout l’exécutif tient à ce que les idéessortent <strong>des</strong> groupes composant les commissions etviennent également de la base <strong>des</strong> comités, c’estseulement à ces conditions que nous avancerons d'uncommun accord.N'ayons pas de complexes mais surtout restonssolidaires, inscrivons-nous dans l'actualité et dans laperspective, plaçons-nous dans notre temps, ensemble.Il faut arrêter de compter sur l'engagement d'un hommeprovidentiel ou de quelques rares collègues qui font toutparce qu'ils savent faire et finissent, à leur corpsdéfendant, par stratifier une situation où l'apathies'installe dans la collectivité qui se reposeconfortablement ainsi sur ses dirigeants ».« Le projet d’un seul homme est un rêve, celui d’uneéquipe est toujours une réalité » écrivait Dom HelderCamarra.Pour parachever ma démonstration, j’irai choisir unexemple ô combien significatif dans le monde animal etplus spécifiquement dans celui <strong>des</strong> oiseaux : àl’automne, voyant le vol <strong>des</strong> oies sauvages, qui vont versle Sud pour y passer l’hiver, vous serez peut-êtreintéressés de savoir ce que la science a découvert àpropos de cette façon de voler en formation.On s’est rendu compte, que chaque fois que l’un de cesoiseaux bat <strong>des</strong> ailes, il crée une aspiration pour celui quisuit immédiatement derrière, en volant ainsi en V tout legroupe accroît son déplacement d’environ 70 % parrapport à la distance que pourrait parcourir un oiseauisolé.Ainsi les individus, allant dans une même directionanimés par une même idée, peuvent atteindre leur butplus facilement et plus rapidement parce qu’ils avancenten profitant de la lancée <strong>des</strong> uns et <strong>des</strong> autres.Alors en vol !FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 20065


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE NATIONALE 2006Christian BLAREAUC’est dans l’amphithéâtre Pierre de Coubertin àl’I.N.S.E.P. que le président a accueilli les principalespersonnalités civiles et militaires invitées ainsi que lacinquantaine de participants à l’A.G., le dimanche23 avril.Une minute de silence fut observée à la mémoire <strong>des</strong>24 <strong>Joinvillais</strong> décédés au cours de l’année 2005.Jean-Michel Oprendek invite ensuite Michel Godard,chef du département de la formation de l’I.N.S.E.P.,représentant le Directeur à prendre la parole. MichelGodard retrace les liens ancestraux entre la F.N.J. etl’I.N.S.E.P. et assure que la continuité sera maintenueavec la nouvelle direction. Des informations complètes etintéressantes sont données sur la politique derénovation de l’établissement, il en profite pour annoncerl’attribution de locaux en sous-sol dévolus à notreFédération au bâtiment C. Il conclut en spécifiant quenotre Fédération est et sera toujours chez elle dans lebois de Vincennes.Le président respectant à la lettre l’ordre du jour, faitvoter à l’unanimité tous les points statutaires prévus,seul le budget prévisionnel enregistrera cinq abstentions.Jean-Michel Oprendek ouvre la lecture <strong>des</strong> rapportsavec son rapport moral. Voici les extraits les plussignificatifs <strong>des</strong> messages qu’il a voulu faire passer auxdeux présidents d’honneur, à la vingtaine d’élusprésents et surtout auprès de l’ensemble de l’assistancejoinvillaise.« J’ai tenu à ce que nous nous positionnions en toutelucidité dans l'univers associatif du sport français. J'aivoulu surtout, que nous nous interrogions sur laperception de notre identité et la façon dont nouspouvons exister et agir dans cet environnement ».Malgré la mise en place <strong>des</strong> sept commissionsdésignées (juridique, déconcentration, promotionrecrutement,publication, événements promotionnels,distinctions et le centre de ressources et d'étu<strong>des</strong> de laculture sportive joinvillaise), il déplore leur manque actueld’efficacité ; aussi souhaite-t-il travailler en équipe afin decréer une dynamique collective, particulièrement encette année de transition.Il relève un certain nombre de points positifs : unsecrétariat opérationnel, la tournée réussie <strong>des</strong>Assemblées Générales, le relookage moderne de la<strong>Revue</strong>, <strong>des</strong> finances saines et surtout moult projets dansles deux années à venir (déplacements à Lausanne etOlympie, colloque de Verdun, jumelage du Fort Carréavec le C.N.S.D…).Après avoir remercié l’ensemble <strong>des</strong> partenaires publicsde leur soutien, il conclut sur l’homélie suivante :« N'ayons pas de complexes mais surtout soyonssolidaires, avançons, inscrivons-nous dans l'actualité etdans la perspective, ensemble, unis ».63 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


Assemblée Générale <strong>Nationale</strong> 2006Dans son rapport d’activités, le secrétaire général vad’entrée <strong>des</strong>siner les contours de sa nouvelle fonctionpuis explique où ses interventions se sontprincipalement exercées : à optimiser les relations entreles diverses structures qui constituent l’organisation <strong>des</strong>actions fédérales, à aider aux avancées <strong>des</strong> projets del’olympiade, à préserver l’esprit et la forme <strong>des</strong> textesafin de garantir le développement constructif de la F.N.J.En ayant rappelé le champ de ces trois grands secteursd’intervention, à savoir l’organisation <strong>des</strong> manifestationsstatutaires, le plan <strong>des</strong> publications et le respect <strong>des</strong>statuts et règlements, il se définit avant tout commel’animateur de la commission juridique, responsable dubon fonctionnement <strong>des</strong> six autres existantes.En distillant <strong>des</strong> conseils quotidiens et en s’appuyant surles nouvelles techniques d’information et decommunication, le secrétariat général a donné la prioritéaux échanges bilatéraux par e.mail et au triple accueilphysique, téléphonique et télématique.Un autre objectif primordial fut consacré à la bonnetransmission <strong>des</strong> dossiers entre les comités régionaux etle niveau national dans le domaine de l’attribution <strong>des</strong>médailles et récompenses.Enfin, le secrétaire général accompagne le président auxAssemblées Générales, ce qui lui permet de rester aucontact du terrain et de rencontrer les dirigeants dansleurs contextes régionaux. Le tour de France duprogramme mené par les comités fut décrit région parrégion.Le compte rendu financier de l’exercice écoulé ayant étéadopté suite au rapport du vérificateur aux comptesMaurice Dupin, c’est le vice-président Jean-PierreMorato qui présenta le budget 2006. Aucuneaugmentation n’est à prévoir pour l’année 2007 sur lestarifs de la cotisation et le montant de l’abonnement à larevue fédérale.Autres décisions :Modification du règlement intérieurLe règlement intérieur a été totalement refondu pour êtreen adéquation avec les statuts adoptés en 2004.Adopté à l’unanimité.CooptationsDeux personnes se trouvent cooptées, il s’agit de Jean-Marie Kostek, président du comité Nord-Pas-de-Calais-Picardie et de Bernard Veré, notre archiviste. Lescooptations ont été adoptées à l’unanimité comme lechoix de Jean-Jacques Louis, désigné chargé demission nationale.Choix du lieu de l’A.G. 2007Bernard Veré nous a remémoré, en réunion de Bureau,que nous fêterons l’an prochain le 40 e anniversaire del’E.I.S. et qu’il serait judicieux de s’y associer enorganisant notre Assemblée Générale de concert. Laproposition ayant été retenue par l’ensemble du Bureau,une demande sera faite auprès du colonel Martin enséance.Assemblée générale le 23 avril 2006 à l’I.N.S.E.P., intervention de M. Michel Godard représentant le directeur de l’I.N.S.E.P., M. Hubert Comisde gauche à droite : M. Michel Jomin représentant le C.R.O.S.I.F., le vice-président délégué Jean-Pierre Morato, le président Jean-Michel Oprendek,le colonel Martin commandant l’E.I.S. de Fontainebleau, M. Godard, chef du département de la formation à l’I.N.S.E.P.FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 20067


Assemblée Générale <strong>Nationale</strong> 2006Intervention <strong>des</strong> personnalitésL’intervention du Capitaine Olivier Castaing représentantle commandant Thierry Sallerin, chef du bataillond’Antibes fait l’objet d’explications sur le projet du « FortCarré d’Antibes » jumelé avec l’E.I.S., opération prévueen octobre 2007.Intervention du général Jean-Paul Michel, Commissaireaux Sports MilitairesEn préambule à son discours, il présente à l’assistanceune séquence vidéo relatant les exploits aux JeuxOlympiques de Turin <strong>des</strong> militaires-champions,médaillés en février dernier. S’il loue les résultats <strong>des</strong>soldats, pour autant il explique que son discours n’estpas militariste et qu’il a apprécié entièrement la lecturedu rapport moral du président Jean-Michel Oprendek.Intervention du Commandant de l’Ecole Interarmées <strong>des</strong>Sports, le Colonel Roger MartinLe Colonel intervient pour appuyer la proposition faitepar le commandant Sallerin concernant la présentationdu projet du Fort Carré d’Antibes.Il a bien entendu l’appel <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> sur la tenue del’assemblée générale 2007 et ne voit que <strong>des</strong> avantagesd’associer la F.N.J. aux festivités du 40 e anniversaire del’E.I.S. Il souhaite que le secrétariat général lui fasseparvenir le cahier <strong>des</strong> charges de la manifestation entemps voulu.Intervention du vice-président du C.R.O.S.I.F, chargé dela communication, Michel JominLe chargé de communication du Comité RégionalOlympique et Sportif d’Ile-de-France distribue uneplaquette présentant son honorable institution.Il rappelle que le C.R.O.S.I.F. peut mettre en place pourceux qui en expriment le besoin <strong>des</strong> stages eninformatique dans les locaux du siège de Gentilly dans leVal-de-Marne.Remise de distinctionLa Fédération a décidé d’honorer l’ensemble <strong>des</strong>performances réalisées par l’équipe de Franceolympique de ski aux J.O. d’hiver de Turin. En l’absence<strong>des</strong> athlètes qui n’étaient pas libres, c’est le président ducomité régional de ski d’Ile-de-France, Monsieur ThierryChesnau, qui reçut au nom du président de la fédérationfrançaise de ski Monsieur Alain Methiaz, le trophéenational <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> en remerciant la F.N.J. et prometde transmettre ce symbole aux intéressé(es).(photo ci-<strong>des</strong>sous)Remise du Trophée <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> à la F.F. de Ski pour ses brillantsrésultats aux J.O. de Turin. M. Thierry Chesnau, président du Comitérégional d’Ile-de-France de la F.F.S. remercie la F.N.J.De gauche à droite : le vice-président J.P. Morato, le présidentJ.M. Oprendek, M. T. Chesnau.ConvivialitéUn déjeuner de qualité, élaboré par le personnelspécialisé de l’I.N.S.E.P. servi à la cinquantaine depersonnes présentes, permit à toutes et à tous <strong>des</strong>échanges très conviviaux. Rendez-vous est pris pourl’année prochaine à la célébration du 40 e anniversaire del’E.I.S., prévue début mars 2007.83 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


NOTRE INVITÉL’I.N.S.E.P., un nouveau Directeur…Monsieur Hubert Comis, Directeur de l’I.N.S.E.P. accueille la revue « LE JOINVILLAIS »dans son bureau, où trône le drapeau tricolore de l’Ecole Supérieure d’Education Physiquede Joinville.Tout d’abord, Monsieur le Directeur, merci de nous recevoir dans l’établissement que vousdirigez, depuis le 1 er juillet 2005, perpétuant les missions qui nous sont chères, à savoir :le respect du passé, être actif et constructif au présent pour un avenir plus performant, allantvers l’excellence, en matière d’éducation physique et de formation sportive de la jeunesse.Dans un premier temps, je suis tenté de vous poser trois questions : « Qui êtes-vous ? D’oùvenez-vous ? Où allez-vous ? » auxquelles, Pierre DAC, le célèbre humoriste et néanmoinsauteur répondit « Je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne » !Mais revenons aux choses sérieuses avec votre carrière marquée de nombreuses pierres blanches : C.R.E.P.S.de Montpellier, centre technique de Clairefontaine-en-Yvelines, Ecole <strong>Nationale</strong> de Saumur et aujourd’hui l’I.N.S.E.P.Vous êtes né le 30 avril 1948 à Ganges (Hérault),Licence et maîtrise de philosophie à l’université Paul Valéry de Montpellier,Inspecteur Principal de la Jeunesse, <strong>des</strong> Sports et <strong>des</strong> Loisirs,Diplômé du cycle préparatoire à l’Ecole <strong>Nationale</strong> d’Administration,Inspecteur de la Jeunesse et <strong>des</strong> Sports – Pas-de-Calais, de 1972 à 1977.Les fonctions de direction que vous avez assumées en disent plus long que je ne saurais dire :• Directeur de la Jeunesse et <strong>des</strong> Sports <strong>des</strong> Hautes-Alpesde 1978 à 1986 :- Management d’une équipe de 15 professeurs et conseillerstechniques,- Suivi de programmes éducatifs en Education Physique etSportive,- Responsabilité administrative et de gestion.• Directeur du C.R.E.P.S. de Montpellier/Languedoc-Roussillon de 1986 à 1995 :- Etablissement public du Ministère de la Jeunesse et <strong>des</strong>Sports,- Fonctions de direction, d’administration et de gestion,- 30 professeurs et cadres techniques – 300 étudiants –150 scolaires,- Suivi du dossier de rénovation <strong>des</strong> installations techniques etpédagogiques.• Directeur du Centre Technique du Football de Clairefontainede 1995 à 1998 :(où j’ai vécu <strong>des</strong> moments inoubliables aux côtés de l’inégalableet sympathique Aimé Jacquet - sic- Monsieur Comis),- Centre de formation technique et pédagogique(3000 stagiaires par an),- Equipe de 30 techniciens et enseignants,- Centre médical intégré,- Centre audio-visuel et laboratoire informatique,- Suivi de programmes de construction et de maintenance,- Accueil de nombreuses délégations internationales.• Directeur de l’Ecole <strong>Nationale</strong> d’Equitation - Le Cadre Noirde Saumur de 2000 à 2005 :- Centre de formation <strong>des</strong> cadres de l’Equitation,- Formation universitaire « Arts et Métiers de l’Equitation »,- Direction administrative du Cadre Noir de Saumur,- Organisation de colloques internationaux,- Management d’une équipe multidisciplinaire de180 personnes.• Directeur de l’Institut National du Sport et de l’EducationPhysique - Paris depuis le 1 er juillet 2005 :- Préparation <strong>des</strong> équipes de France dans 25 « pôles France »(disciplines olympiques) 850 athlètes - encadrement :150 - personnel de fonctionnement : 300,- Formation <strong>des</strong> directeurs techniques et entraîneurs nationaux,- Formation au professorat de sport,- Organisation de colloques nationaux et internationaux dont les« Entretiens de l’I.N.S.E.P. » ,- Management d’une équipe multidisciplinaire de500 personnes.• Expérience internationale :- Chef de projet de coopération à Yaoundé (Cameroun) en1995,- Membre du Bureau du réseau européen <strong>des</strong> Instituts <strong>des</strong>Sciences du Sport,- Opérations multiculturelles en liaison avec l’Office francoallemandpour la Jeunesse,- Opérations d’échanges euro-méditerranéens,- Missions d’expertise internationale auprès du Ministère del’Education du Québec en 1999,- Accueil de délégations internationales (jeunes et experts)environ : 100 nations.• Loisirs et intérêts personnels :- Les sports de montagne,- Arts et philosophie,- Voyages et échanges culturels.FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 20069


Notre invité"Le <strong>Joinvillais</strong>" :Vous êtes le 9 e Directeur de l’I.N.S.E.P. (créé le16 décembre 1975) et, comme les grands esprits serencontrent, notre Président est le 9 e de notreassociation créée en 1931. Dans un premier temps,qu’avez-vous ressenti en arrivant dans un telétablissement ?• Ce fut pour moi un grand honneur qui méritehumilité. J’ai également ressenti un sentimentsemblable à celui du Cadre Noir de Saumur oùl’on affirme : « que le culte de la tradition n’exclutpas l’amour du progrès »."Le <strong>Joinvillais</strong>" :Quels sont les axes actuels et principaux de l’I.N.S.E.P. ?• La rénovation <strong>des</strong> installations, notammentmettre l’hébergement au goût du jour ; laconstruction d’un grand gymnase, etc.• Améliorer les mo<strong>des</strong> de gestion.• La refonte <strong>des</strong> missions : accueil de l’élite,formation <strong>des</strong> cadres avec leur totale adhésion,celle du personnel concerné et, pour ceci, nousprendrons le temps nécessaire afin de peaufineret de travailler en synergie."Le <strong>Joinvillais</strong>" :Quelles sont les options nouvelles, les technologies ?• Projet de création d’un Institut de recherches enépidémiologie du sport.• Formation de cadres sportifs avec lesuniversités, l’Assistance Publique et le ministèrede la Jeunesse, <strong>des</strong> Sports et de la VieAssociative.• Sciences du sport : toutes les installationssportives bénéficieront d’un service pour le suivi<strong>des</strong> athlètes.• Contacts avec 40 nations étrangères,notamment avec les médecins de la Tunisie, duMaroc, avec le directeur <strong>des</strong> sports du Qatar,avec 25 entraîneurs de Chine, etc."Le <strong>Joinvillais</strong>" :Quels sont vos rapports avec les sportifs del’établissement ?• Je suis le plus proche possible <strong>des</strong> athlètes etce, sur le terrain car il n’y a qu’une seule vérité,celle du terrain. A l’I.N.S.E.P., nous travaillons ensynergie interactive, c’est d’ailleurs sa tradition,nous ne sommes pas <strong>des</strong> donneurs de leçons,mais l’établissement fait bien ressortir, avechumilité, que le sport c’est bien « l’école de la vie »."Le <strong>Joinvillais</strong>" :Monsieur le Directeur, je vous remercie sincèrement denous avoir consacré quarante minutes de votre temps,malgré votre ordre du jour très chargé, mais pourterminer, en fonction <strong>des</strong> excellents rapportsF.N.J./I.N.S.E.P. peut-on dire que : « L’I.N.S. et l’I.N.S.E.P.sont les enfants de l’Ecole de Joinville » attendu quenous avons les mêmes buts, les mêmes ambitions,celles de la formation d’une jeunesse forte avec l’espritsportif, que nous préférons appeler « Esprit de Joinville »,seule l’ancienneté nous différencie tout en nousrassemblant ?• Tout à fait d’accord, d’ailleurs, les portes del’I.N.S.E.P. vous sont ouvertes et c’est toujoursavec plaisir que je vous accueillerai."Le <strong>Joinvillais</strong>" :Merci encore, Monsieur le Directeur et à bientôt, nousavons retenu votre invitation.Jean DOMARD103 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


5 QUESTIONS?à… Madame Marie-Claire Restoux-Gasset,Conseiller technique pour la Jeunesse et les Sportsauprès de monsieur le Président de la République.Championne Olympique et Championne du Monde de Judo.1 4253"Le <strong>Joinvillais</strong>" :Merci tout d'abord, madame le Conseiller technique d'avoirbien voulu répondre à nos questions.Votre présence à l'Elysée en tant que Conseiller pour le sport,n'atteste-t-elle pas de la volonté du Chef de l'État de ne jamaisnégliger celui-ci, et ce, malgré tant d'autres sujets s'imposant à lui ?"M.C. Restoux-Gasset" :Le Président de la République a toujours été très attentif auxparcours et aux résultats de nos sportifs, parce que lesvaleurs du sport sont celles de l'engagement, de l'effort, de lapersévérance, mais aussi parce que les champions sont ceuxqui ont su durant leur carrière surmonter les obstacles, faireface à la concurrence ou encore savoir analyser leurs propreséchecs pour revenir encore plus fort. Jacques Chirac aime lesport et les sportifs."J" :Visiblement, l'Elysée fait en sorte de ne jamais oublier d'honorer tellechampionne ou tel champion français, telle équipe de France,lorsqu'ils viennent d'accomplir un exploit mettant notre pays en pleinelumière. N’est-ce pas une tâche difficile, à l'heure où tant de médiaset pas <strong>des</strong> moindres, privilégient aux yeux du grand public certainesdisciplines seulement et souvent de manière démesurée ?"M.C. Restoux-Gasset" :Effectivement, le Président de la République a à cœurd'honorer les sportifs français qui s'illustrent dans les gran<strong>des</strong>compétitions internationales. Ils représentent notre pays,portent nos couleurs et contribuent à nous faire partager avecémotion leurs succès. Le Président adresse tout au long del'année de nombreux messages d'encouragements et defélicitations à l'attention <strong>des</strong> médaillés français, que ce soit àl'occasion de Jeux Olympiques, de championnats du Mondeou d'Europe. Il reçoit et décore après chaque olympiade lesmédaillés olympiques et paralympiques français. Il y est trèsattaché."J" :Pouvez-vous, s'il vous plait, nous préciser, même si bien sûr nous endevinons les contours, l'ampleur de votre tâche de Conseiller ?"M.C. Restoux-Gasset" :La tâche de conseiller à la présidence de la République estassez vaste. En tant que Conseiller Jeunesse et Sport, je suisles dossiers sur ces deux secteurs. J'ai un rôle d'information,de conseil auprès du Président et je suis amenée à lereprésenter sur un certain nombre de manifestations. Ceciimplique d’avoir <strong>des</strong> contacts réguliers avec les acteurs deterrains (mouvement sportif, associations de jeunesse, éluslocaux...) comme avec les représentants de l'Etat."J" :En juin de cette année, vous avez représenté Monsieur le Président dela République à Brommat, dans l'Aveyron, à l'occasion <strong>des</strong>Championnats du Monde de Judo, votre sport de prédilection certes,mais <strong>des</strong> championnats pas comme les autres puisqu'il s'agissaitd'une compétition Handisport.Acceptez-vous de nous dire au plan de l’émotion ce que furent pourvous ces journées ?"M.C. Restoux-Gasset" :Vous connaissez l'engagement du Chef de l'Etat pouraméliorer la vie <strong>des</strong> handicapés dans notre société. C'est un<strong>des</strong> dossiers prioritaires et ce fut un réel plaisir pour moi quede le représenter à Brommat à l'occasion <strong>des</strong> championnatsdu Monde de Judo Handisport. J'ai beaucoup de respect etd'affection pour ces athlètes. La plupart d'entre eux sontmalvoyants ou non-voyants, ils ont une perception du mondedifférente de la nôtre, ils ont dépassé leur handicap pourrelever le défi de la compétition. Ils sont d'une gentillesseincroyable et ils ont en plus beaucoup d'humour !Je leur tire mon chapeau pour leurs qualités humainesexceptionnelles et leur capacité à se projeter dans l'aveniravec enthousiasme."J" :Où en est actuellement la championne si titrée, que vous restez pourtoujours, quant à sa condition physique ? Votre tâche à l'Elyséedoublée comme c'est le cas pour beaucoup de femmes de celless'attachant à votre rôle d'épouse et de maman, vous écarte-t-elle unpeu trop <strong>des</strong> tatamis ?"M.C. Restoux-Gasset" :Depuis que j'ai arrêté la compétition en 2001, je n'ai pasremis le kimono. C'est difficile de faire à moitié ce que l'on afait à fond pendant 10 ans. Ma vie professionnelle etpersonnelle m'a amenée sur d'autres terrains de jeu... Mais sije me suis éloignée physiquement <strong>des</strong> tatamis, mon cœurreste très proche de cette discipline avec laquelle j'ai grandiet qui m'a tant apporté."J" :Un grand merci, Madame le Conseiller, pour toutes ces bellesréponses.Propos recueillis par Jean DONGUESFÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200611


PLEINS FEUX SUR… POITOU-CHARENTESLE COMITÉ RÉGIONALcomprend 4 départements : la Charente (16), 339 000hab., 6 000 km 2 – la Charente-Maritime (17), 557 000hab., 6 900 km 2 – les Deux-Sèvres (79), 344 000 hab.,6 000 km 2 – la Vienne (86), 399 000 hab., 7 000 km 2 .Il a été créé en 1991 à Poitiers et comporte à ce jour53 adhérents.Composition actuelledu Comité DirecteurPrésident :Claude GabardProfesseur de Sports retraité34, rue <strong>des</strong> Quintus86190 QuinçayTéléphone : 05 49 60 42 28Vice-Président délégué :Pierre DupontArchitecte retraité16, rue du Square86280 Saint-BenoitTéléphone : 05 49 46 22 01Secrétaire général :Jean-Claude LacroixDirecteur général <strong>des</strong> sports mairie d’AngoulêmeretraitéLes Lucioles86400 Saint-MacouxTéléphone : 05 49 87 18 04Secrétaire-Adjoint (Chargé de communication) :Claude BodinCadre bancaire retraitéLes Helvelles de Flée86280 Saint-BenoitTéléphone : 05 49 88 57 24Trésorier Général :Bernard BlanchardMilitaire retraité4, rue <strong>des</strong> Genêts86340 Les Roches-PrémarieTéléphone : 05 49 42 01 76Trésorier-Adjoint :Gilles AdamProviseur du Lycée Aliénor d’Aquitaine41, rue Pierre de Coubertin86000 PoitiersTéléphone : 05 49 42 01 76Délégués départementaux :Roger Nonkels (16)Cadre commercial retraitéTéléphone : 05 45 95 67 27Jean-Claude Aumoine (17)Colonel en retraiteTéléphone : 05 46 07 05 69James Mazurie (79)CapitaineLa Briaudière, 79400 SaivresJean-Claude Riquin (86)Retraité GendarmerieTéléphone : 05 49 21 89 16Membres du Bureau :Michel DesseProviseur en retraiteTéléphone : 05 49 53 22 12René BonnetPrésident C.R.O.S.Téléphone : 05 45 65 23 49Le Président :Deux qualités le caractérisent :Détermination et HumanismeMédaille d’or de la Fédération Française de CyclismeMédaille d’or de la Jeunesse et <strong>des</strong> SportsChevalier <strong>des</strong> Palmes AcadémiquesClaude Gabard possède un joli palmarès dans lecyclisme amateur et indépendant, avec notammentune sélection pour Prague-Berlin-Varsovie, que l’onappelait Course de la Paix. Ses missions auprès del’équipe de France le firent participer à l’encadrementdans de nombreux pays européens. Il s’est égalementinvesti dans la formation <strong>des</strong> Cadres et Entraîneurs,tâches dans lesquelles son altruisme et son applicationpédagogique le firent exceller. Ferveur et sens de lamesure cohabitent chez cet homme déterminé etdiscret.123 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


LA VIE DE NOS RÉGIONSCHAMPAGNE-ARDENNE :LES JOINVILLAIS SALUENT LES ESPOIRS EN POLES AU C.R.E.P.S. DE REIMSRéunis au sein du Comité Régional Champagne-Ardenne <strong>des</strong><strong>Joinvillais</strong>, les anciens du Bataillon de Joinville s'efforcent,année après année, de perpétuer et de transmettre l'esprit deJoinville par l'encouragement à la pratique du sport.Si la devise « la force au service du droit » reste toujoursd'actualité pour tous ceux qui ont eu l'occasion d'effectuer leurservice militaire dans ce régiment où se sont succédés lesmeilleurs athlètes français, c'est vers l'avenir que les ancienssouhaitent résolument se tourner.C’est avec cet état d'esprit que le comité régional encoreprésidé par Yvon Carles, remit les diplômes du sportif le plusméritant pour chacun <strong>des</strong> pôles d'entraînement représentés auC.R.E.P.S. de Reims.Sportifs de haut niveau honorés :Emmanuel Michaud (pôle France bowling),Rémi Bridet (pôle France escrime),Mathieu Lecomte (pôle espoirs athlétisme),Morgan Staigre (pôle espoirs handball),Pauline Lesire (pôle espoirs judo),Andy Durbecq (pôle expérimental arbitrage),Guilhem Vabre (centre régional escrime),Véronique Pierron (centre régional de short track),Ondine Trompette (centre régional de tennis),Kévin Mercier (centre Club Stade de Reims),Benoît Gillet (centre Club RCB),Baptiste Faynot (centre Club Géo André),Awa Meité (centre Club Saint-Jacques),Nathalia Guillerme (centre Club Régates Rémoises),Victor Bordereau (pôle espoirs aviron).Comité Régional du Nord Pas-de-Calais Picardie : « Le bénévole de l’année »Marcel Vandromme est l’un <strong>des</strong> derniers glorieux anciens du sportnordiste, de ceux qui ont connu les balbutiements du sportmoderne. Elu bénévole de l’année 2005 par le Conseil Général duNord pour l’ensemble de son œuvre, il a voué sa vie à lagymnastique. Licencié dès 1932 à l’Union <strong>des</strong> Sociétés deGymnastique de France, Marcel remporte son premier tournoiinternational à l’âge de 18 ans et se classe septième auchampionnat de France en 1942. Le vice-président du ComitéNord-Pas-de-Calais-Picardie fut international A jusqu’en 1952 etparticipa aux mondiaux de 1950.Kinésithérapeute de profession, il est tout à la fois entraîneursoigneurde la J.S. La Madeleine et reprend la direction techniquemasculine et féminine à partir de 1939. Poste qu’il occuperajusqu’en 1985. Educateur sportif, juge international, présidenttechnique du Comité <strong>des</strong> Flandres de gymnastique pendant 25ans, vice-président de la Commission Technique de la F.F.G., cedynamique <strong>Joinvillais</strong> a toujours mené de front carrièreprofessionnelle et bénévolat.Cela fait en effet 67 ans qu’il participe bénévolement à la vie de laJeunesse sportive madeleinoise, club qu’il a en partie fondé, encompagnie de Gaston Murray et Gustave Decrooq. A ses débuts,le jeune club accueille cinquante jeunes dans l’arrière salle d’unbistrot où l’on jouait au bouchon. Déménagé à la salle Debeyre, ceclub va remporter vingt-quatre titres de champion de France, êtresix fois vainqueur de la Coupe de France, et posséder denombreux sélectionnés en équipes nationales et aux différentschampionnats d’Europe et du Monde.Au journal « La Voix <strong>des</strong> Sports », il déclare « J’ai eu une vie bienremplie, un sacré parcours. Je ne l’ai pas cherché, mais tout ceque j’ai fait, je l’ai voulu. J’ai eu de la chance d’avoir beaucoup degens qui m’ont aidé ». Une vie de bénévolat, tel est le credo de cesage de 86 ans.Et le Conseil Général, en lui remettant le 6 décembre 2005, le titrede « bénévole de l’année » au cours de la cérémonie <strong>des</strong> Trophéessportifs du Nord au Zénith de Lille ne fait que rendre un justehommage à notre dirigeant nordiste. Il lui reste un dernier vœu, ilaimerait être toujours de ce monde lorsque la nouvelle salle de laJ.S.M. sortira de terre dans le futur complexe sportif madeleinois,que Dieu l’entende…Comme les médailles sportives ne lui suffisaient pas, MarcelVandromme est également officier du Mérite Sportif, chevalier <strong>des</strong>Palmes Académiques, officier du Mérite Philanthropique, officierde l’Ordre du Mérite National et médaillé de la résistance.Jean-Marie KOSTEKMarcel Vandromme, vice-président du comité du nord est honoré« bénévole de l’année », sur la scène du Zénith de Lille.FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200615


La vie de nos régionsCHALLENGE HANDISPORT DES JOINVILLAIS – 22 et 23 avril 2006L’édition 2006 vient de remporter un succès sansprécédent. Le monde valide commence à prendreconscience du handicap en général et dans le sport enparticulier. La vision du jeune handicapé dans un fauteuiln’est plus synonyme de rejet ou d’exclusion, l’intégrations’effectue dans le cadre d’une pratique sportive trèsnaturelle et sans arrière-pensées.Les <strong>Joinvillais</strong> de la région P.A.C.A., dans le cadre deleurs différentes actions, l’ont très bien décliné et cettecompétition a valeur d’exemple. « 45 fauteuils, 16 sportsadaptés, 9 non-voyants avec leurs accompagnateurs,ainsi que quelques tireurs vali<strong>des</strong> pour l’épreuve-fauteuil,ont durant toute une journée, effectué <strong>des</strong> assauts ausabre et à l’épée ».Organisées dans la magnifique salle municipale du clubd’Antibes, dirigées par Maître Cottard et son équipe,avec le concours efficace de nombreux <strong>Joinvillais</strong>, lesoutien technique de Maître Jacques Reilhes et <strong>des</strong>cadres handisports présents, les 3 épreuves spécifiquesse sont déroulées parfaitement en présence d’un publicétonné et conquis par la qualité <strong>des</strong> prestationseffectuées.L’équipe de France paralympique avec les Cyril Moré,Robert Citerne et autres, tous auréolés de leursmédailles, ont « ferraillé dur » toute la journée, opposésaux escrimeurs, Polonais, Allemands, Anglais et autresFrançais venant de différentes villes.Les non-voyants, eux démontrant toutes leurs qualitéspour s’adapter à la pratique d’une discipline où la vueest primordiale, font à chaque fois l’émerveillement detous par les progrès réalisés et la qualité de l’escrimepratiquée.Les sports adaptés, sérieux, concentrés, hyper-motivéspour réussir leurs assauts, étaient eux aussi sourced’étonnement. Ils vivent durant ces moments <strong>des</strong>émotions intenses empruntes de beaucoup <strong>des</strong>entiments. Les visages s’éclairant suivant les réactions,le résultat démontrant combien ils sont dans leurscompétitions, voulant les réussir.Que dire <strong>des</strong> « fauteuils » ? La qualité <strong>des</strong> participants,leur expérience, leur palmarès ont permis, avec laprésence de quelques tireurs vali<strong>des</strong> mis en « situationhandi », de présenter une épreuve de haut niveau.L’engagement, la vitesse d’exécution, les prises derisques, l’à-propos, autant d’éléments ponctués par lescris et les encouragements <strong>des</strong> partenaires, <strong>des</strong>entraîneurs, du public, nous faisaient oubliercomplètement cette situation d’épreuves pourhandicapés.Au sabre, plus particulièrement, les phases d’armes sesuccédaient à grande vitesse. Des matches de toutebeauté, de l’intensité, de l’émotion, voilà ce que cetteépreuve nous a permis de vivre. Celle-ci, placée dans lecadre <strong>des</strong> actions communes F.F.E./F.F.H., conforte, sibesoin est, l’engagement et l’importance de cesréalisations qu’il nous faut pérenniser.Le stage Azuréva (vali<strong>des</strong> + handis), organisé à Fréjuspar la ligue d’escrime Côte d’Azur et le club de Fréjus, aprécédé cette épreuve. 160 jeunes et 20 handis fauteuilde différentes nations se sont côtoyés dans différentsmodules, entraînement, escrime artistique, formation…Occasion là aussi d’effectuer une leçon collective debenjamins dirigée par un handi-fauteuil, a été d’unegrande richesse pour tous. Il fallait voir l’attention, lesérieux de ces jeunes vivant pleinement la séance.Pour le handi, quelle satisfaction de pouvoir malgré sonhandicap, faire état de ses capacités pédagogiques.Les <strong>Joinvillais</strong> souhaitent évidemment pouvoir confirmercette manifestation désormais internationale, avec l’aide<strong>des</strong> partenaires institutionnels que sont : lesmunicipalités, C.R.O.S., Conseils régionaux, FédérationsF.F.E./ F.F.H., Clubs. Ils feront en sorte d’être l’élémentfédérateur pour de nouveau vivre cet événement si riche.L’esprit de Joinville trouve à travers cette action, toute saraison d’être, concrétisant les valeurs qu’il défend.Michel PERRINVice-président <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> PACAHandisport 2006Groupe FauteuilsHandisport 2006 - Equipe de GBRavec à droite l’entraîneur L. Yakab et à gauche leur capitaine163 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


La vie de nos régionsLANGUEDOC-ROUSSILLON : Coupe de France Féminine de Torball HandisportDES SPORTIVES QUI ADORENT VENIR DANS LE SUDAprès Gruissan dans l’Aude en 2005, la Coupe de France de Torballféminin s’est déroulée à Béziers, le 17 juin dernier. L’occasion de fairedécouvrir ce sport à part entière, méconnu du grand public, qui requiertcapacités physiques et mental d’acier. L’organisation sans faille du clubhandisport Béziers qui marquait là son 25 e anniversaire, présage que l’onreparlera prochainement de cette discipline dans la cité du créateur duCanal du Midi, Pierre-Paul Riquet.« Silence, s’il vous plaît ! Prêt ! » On n’est pas sur un plateau de tournage,mais bien sur le terrain de jeu de Torball.Les joueuses (2 équipes de 3) accroupies, guettent à l’ouïe l’arrivéedu ballon sonore. Elles sont non ou malvoyantes, mais toutes portent unmasque opaque sur les yeux afin de garantir l’équité. Cinq équipes ce jourlàs’affrontaient : Toulouse, Clermont-Ferrand, Paris, Lyon et Marseille.Certes méconnu, ce sport est totalement spectaculaire, faisant appel àune grande agilité et au réflexe. « C’est pour cette raison que nous avonsvoulu le faire découvrir aux Biterrois, dans l’espoir qu’un jour, nous aussinous puissions créer une section ». Michel Douard, président HandisportBéziers a voulu le meilleur accueil pour les joueuses, reparties les braschargés de cadeaux, de produits régionaux et de fleurs.Né en Allemagne, le Torball mobilise un encadrement appuyé qui fait appelà de nombreux bénévoles. Stéphanie Martin, directrice techniquefédérale, suit les filles depuis quelques années et brosse le tableau. « Il y a7 équipes françaises mais une seule division avec un titre de vice-championdu Monde et plusieurs sélections aux championnats d’Europe ».Depuis cette année, le Torball accepte les vali<strong>des</strong> dans les équipes.Concentration et motivation, <strong>des</strong> qualités indispensablesComment Stéphanie Martin juge-t-elle les équipes en compétitionà Béziers ?- Lyon : <strong>des</strong> débutantes particulièrement tenaces,- Toulouse : <strong>des</strong> combatives prêtes à tout pour garder leur titre,- Paris : championne de France saison 2006,- Clermont-Ferrand : un pilier central volcanique,- Marseille : inexpérimentée mais motivée jusqu’au bout.Visiblement satisfaites de l’accueil, soulignant l’organisation sans faille et ladisponibilité <strong>des</strong> bénévoles venus en grand nombre, toutes espèrent bienrevenir à Béziers.Audrey (Paris) 25 ans : sélectionnée pour la Coupe du Monde 2002.Présélectionnée en équipe nationale pour le championnat du Monde 2007.6 ans de pratique. « J’aime la compétition, de plus ce jeu est humainementenrichissant, il crée <strong>des</strong> amitiés. Les qualités, faire confiance à son équipeet acquérir une bonne technique. Pour être bon il faut lire le jeu de sesadversaires ».Marie-Thérèse (Toulouse) 38 ans : 10 ans de jeu. « Dans l’équipe il y al’attaquante, la défense et la pièce maîtresse, celle qui allie les deux. Moien défense, je stabilise le jeu, toujours prête à encourager mon équipe. Cesport mériterait d’être plus développé ».Guylaine (Lyon) 25 ans : termine ses étu<strong>des</strong> de kiné. Béziers est sa 1 èrecompétition, avec seulement 2 entraînements de préparation. « J’adorecette expérience, c’est un éveil total <strong>des</strong> sens qui demande une forteconcentration. Je découvre aussi la force de l’esprit d’équipe ».Après la compétition, en soirée, une centaine de personnes se sontretrouvées, autour du président Michel Douard afin de récompenser leséquipes et souffler ensemble le gâteau d'anniversaire, célébrant dans lajoie et la convivialité le quart de siècle d'existence du club.Handisport Béziers remercie ses partenaires institutionnels : la D.D.J.S., leConseil Régional du Languedoc-Roussillon, le Conseil Général de l'Héraultet la Municipalité de Béziers. Cette manifestation a été égalementsoutenue par Hérault Sport, le Comité Régional <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> du L-R, leComité Régional Handisport du L-R et le Comité DépartementalHandisport, en partenariat avec l’Assurance Mutuelle <strong>des</strong> Motards etAG2R du L-R.LES RESULTATS :1 ère ATAACS Toulouse2 e CAH Clermont-Ferrand3 e AVH Paris4 e HANDISPORT LYONNAIS5 e ASCND MarseilleGilles LAGLASSEPROVENCE – CÔTE D’AZURLes <strong>Joinvillais</strong> de la région P.A.C.A., Corse et Monaco se portent bien. Unebonne santé soulignée lors de leur Assemblée Générale qui a eu lieu dansla résidence de vacances Le Galion au Cap. Les rapports financiers etd’activité ont démontré la vitalité du comité qui dote de nombreuxtrophées et récompenses les jeunes sportifs. Dans son rapport moral, lePrésident Jean-Pierre Morato, a insisté « sur le fait que les <strong>Joinvillais</strong> créentaussi l’événement : le Tournoi International Handisport d’Escrime, lesTrophées de l’Excellence récompensant les athlètes <strong>des</strong> pôles France-Espoirs du Fort Carré (résultats sportifs et universitaires) ».Dans leurs allocutions, le colonel André Padovani, représentant le députémaire,le président national, Jean-Michel Oprendek, Yves Sampedro,représentant le Comité Olympique, ont abordé les sujets chers aux<strong>Joinvillais</strong> tels que l’éthique, le fair-play, le sport sans violence, la formationde bénévoles…Plusieurs membres furent récompensés : Anne Brottel-Patience et PaulFéline : médaille d’or de la Jeunesse et <strong>des</strong> Sports. George Prat, médaillede bronze de la Jeunesse et <strong>des</strong> Sports. France-Anny Anchetti, CatherineFerrandis, Claude Lefevre et Edmond Sulfys, médaille de bronze <strong>des</strong><strong>Joinvillais</strong>. Alice Cots, Trophée du bénévolat 2006.Prix remis en présence d’Eric Pauget, adjoint aux sports, André Padovani,adjoint délégué aux affaires militaires, France-Anny Anchetti et PauletteMas, conseillères municipales, Paul Féline, président départemental <strong>des</strong>médaillés Jeunesse et Sports, Jean-Michel Oprendek, président de laF.N.J., Joseph Bigouin, président du Comité Languedoc-Roussillon,Jacques Berthier, président du Comité Centre et Rudolphe Roger,président d’honneur de la F.N.J.Trophée 2006, de droite à gauche : J.P. Morato, vice-président national<strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>, président région P.A.C.A., G. Louchet, directeur C.R.E.P.S.d’Antibes, site P.A.C.A., J.D. François, directeur départemental jeunesseet sports, A.F. Anchetti, conseillère municipale, E. Pauget, conseillerrégional sports, adjoint sports, ville d’Antibes, un représentant duC.R.O.S.F. et un conseiller municipal.FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200617


Les Jeux Paralympiques de TurinLes IX e Jeux Paralympiques d’Hiver 2006 de Turin ont connu uSoirée de clôture <strong>des</strong> JeuxSuccès sportif :A l’image de ce qui s’est passé pour les Paralympiques d’Eté àAthènes, les athlètes participant à ces Jeux étaient réellement <strong>des</strong>sportifs de haut niveau, ayant suivi une préparation intense etprogrammée en conséquence.De même les épreuves comprenaient un nombre significatif departicipants (15, 20 ou plus) alors que lors de Jeux précédentsc’était au départ seulement 6 ou 7 concurrents.De plus, alors que le niveau a beaucoup progressé, la plupart setiennent en quelques dixièmes, voire centièmes de seconde, dequoi entretenir le suspense sur la ligne ou face à l’écran géant.Succès populaire :Avec une cérémonie d’ouverture à guichets fermés, <strong>des</strong> tribunespleines durant tous les Jeux, aussi bien pour les épreuves de skique pour la cérémonie de clôture, avec <strong>des</strong> spectateursenthousiastes encourageant les skieurs à tout rompre. A noter à cesujet une nette domination <strong>des</strong> spectateurs français venus soutenirnos sélectionnés, à l’image de 400 jeunes <strong>des</strong> collèges <strong>des</strong>Hautes-Alpes amenés par le Conseil général.Succès médiatique :Nous avions constaté une évolution positive <strong>des</strong> médias lors <strong>des</strong>Jeux d’Athènes. Elle s’est confirmée et amplifiée à Turin avec unecouverture correcte dans l’ensemble, que ce soit par la radio, lapresse écrite ou télévisée, en soulignant l’effort de FranceTélévisions, à nos côtés depuis 1988. A ce sujet il est un élémentqui ne trompe pas : le nombre de personnes qui ont vu lesreportages à la TV et nous interrogent sur nos médaillés. Ilsregrettent tous que les reportages n’aient pas été plus longs :espérons qu’ils seront entendus.Les raisons de ce succès sont à mettre à l’actif du Comitéd’organisation et <strong>des</strong> compétiteurs. Il est dû également à unchangement important dans le système de classification.Précédemment, pour la même épreuve, nous avions une dizaine depossibilités de médailles d’or en raison de la multiplicité <strong>des</strong>handicaps. A Turin, il a été réduit à 3 médailles (debout, assis,handicapé visuel) en donnant à chaque compétiteur, suivant sonhandicap un coefficient spécifique. Lors <strong>des</strong> Jeux Paralympiquesde Tignes-Albertville en 1992, nous avons, les premiers, mis enplace un système permettant un tel regroupement ; mais àl’époque les esprits n’étaient pas suffisamment préparés, enparticulier chez les dirigeants et athlètes. Aujourd’hui la « révolution »,car c’en est une dans le système de classification, est en marche.Elle doit être poursuivie tout en étant affinée, car ainsi chacun -spectateurs et journalistes en particulier - comprend mieux ledéroulement de la course.Denis BARBETMédaille de Bronze<strong>des</strong>cente H. assis© B. LOYSEAUJean-François LAMOUR,Ministre de la Jeunesse,<strong>des</strong> Sports et de la VieAssociativeAnne FLORIETet le PrésidentAndré Auberger© B. LOYSEAUSolène JAMBAQUE2 Médailles d’Or :<strong>des</strong>cente et super G. debout1 Médaille d’Argent : slalom1 Médaille de Bronze : géant© B. LOYSEAUNicolas BEREJNY2 Médailles d’Or : géant et slalom1 Médaille de Bronze :<strong>des</strong>cente déficients visuels© G. PLACESolène JAMBAQUEà l’échauffement© B. LOYSEAUPascale C2 Médailles d’Or :1 Médaillegéant défici© B. LO183 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


et l’Equipe de France Handisportn grand succès que nous pouvons analyser en trois parties :Paralympiques - Turin 2006Le succès de la France avec <strong>des</strong> filles en orAvec 15 médailles (7 or, 2 argent, 6 bronze) l’équipe de FranceHandisport termine à une excellente 4 e place, aussi bien par lesmédailles d’or qu’à la globalité <strong>des</strong> médailles. De plus, si l’onpousse l’analyse, par les résultats à l’indice de performance(rapport entre le nombre de médailles et de sélectionnés) onconstate alors que la France est 3 e . Ce résultat est à mettre à l’actif<strong>des</strong> athlètes et gui<strong>des</strong>, cadres et dirigeants, avec une mentionparticulière pour les médaillés qui ont fait honneur à la France etpermis d’entendre vibrer et chanter 7 fois la Marseillaise.On constate également que les féminines se sonttaillées la part du lion avec 10 médailles sur 15. Enfaisant une comparaison géographique, onremarque que les Pyrénées dominent les Alpes parce même score. Côté discipline, le ski alpin a aussipréparé l’avenir avec 11 médailles dont 7 par <strong>des</strong>lauréats participant aux Jeux pour la 1 ère fois. Enfin,si le ski nordique a obtenu 4 médailles, aucune n’aété gagnée par un nouveau, ce qui démontre toutle travail à réaliser pour préparer la relève.« Et maintenant », pour reprendre Gilbert Bécaud, sans attendrepour préparer Vancouver en 2010, nous avons aussitôt travaillé enpensant à cette échéance. En premier en recherchant <strong>des</strong> jeunes àtravers les écoles de ski, de plus en renforçant nos équipesd’encadrement, enfin en travaillant de plus en plus avec laFédération Française de Ski.Pour cela notre mot d’ordre est« Au travail » car 2010 c’est déjà demain.André AUBERGERPrésident de la F.F. Handisportet du Comité Paralympique et Sportif FrançaisAlain MARGUERETTAZMédaille de Bronze :ski de fond, 5 km assis© G. PLACEL’Equipe de France Paralympique honoréeà l’Elysée par le Président de la République,Monsieur Jacques Chirac© B. LOYSEAUASANOVA<strong>des</strong>cente et slalomd’Argent :ients visuelsYSEAUAnne FLORIET1 Médaille d’Or :biathlon 12,5 km debout2 Médailles de Bronze :biathlon 7,5 kmet ski de fond 10 km© B. LOYSEAUSolène JAMBAQUEet son entraîneur Sylvain DAO LENAen reconnaissance de piste© B. LOYSEAUFÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200619


RAVIVAGE DE LA FLAMME PAR LES JOINVILLAISDEVOIR DE MÉMOIREFidèles à la tradition établie, les membres du Bureau national,du Comité directeur et de divers comités régionaux de laFédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> se sont retrouvés le22/04/2006 sous l’Arc de Triomphe à Paris, autour de leurprésident fédéral afin d’honorer leurs camara<strong>des</strong> morts pour laFrance.Des millions de touristes du monde entier sont venus voir ouadmirer l’Arc de Triomphe de Paris. Mais qu’en savent-ils ?qu’en ont-ils retenu ?Il paraît souhaitable de livrer à nos lecteurs quelquesexplications :Bref historique de la ConstructionC’est au lendemain d’Austerlitz, que Napoléon 1 er , par décretdu 18/2/1806, ordonna la construction d’un Arc de Triomphe,pour commémorer les victoires <strong>des</strong> armées françaises. Le sitede la place de l’Etoile fut finalement retenu par l’Empereur.La première pierre fut posée le 15/08/1806. Les plans retenusétant ceux de l’architecte Chalgrin. Celui-ci, en 1810, àl’occasion du mariage de Napoléon et de l’archiduchesseMarie-Louise d’Autriche, fit construire un trompe-l’œil et toilepeinte.Le décor terminé à temps pour les cérémonies, donna uneidée de ce que serait ce monument une fois achevé.Chalgrin meurt en 1810. Il est remplacé par L.R. Goust. A la finde 1813, l’Arc atteint 19 m de haut. Les événements de 1814remettent tout en question. Sous la restauration, les travauxsommeillent. Louis Philippe, devenu Roi <strong>des</strong> Français en 1830,décide de redonner vie au projet. Les travaux reprennent etl’Arc de Triomphe, dédié aux armées de la Révolution et del’Empire, est rapidement terminé par l’architecte GuillaumeAbel Blouet. Il est inauguré le 29 juillet 1836.Le MonumentSes proportions sont énormes : il a une hauteur de 49 m etdépasse 45 m en largeur. L’Arc <strong>des</strong> deux gran<strong>des</strong> faça<strong>des</strong>atteint 20,50 m de haut pour une largeur de 14,50 m. Lesfaça<strong>des</strong> transversales sont percées d’un arc haut de 19 m sur8,50 m de large.La grande frise qui tourne sur les quatre faces représente lesgrands personnages de la Révolution et de l’Empire, ouencore, le retour <strong>des</strong> armées d’Italie et d’Egypte.L’ornement sans doute le plus grandiose est formé par lesquatre groupes colossaux élevés sur chaque pied-droit <strong>des</strong>deux gran<strong>des</strong> faça<strong>des</strong>.- Avenue <strong>des</strong> Champs-Elysées : (à droite) le Départ <strong>des</strong>volontaires encore appelé la Marseillaise et (à gauche) : leTriomphe de l’Empereur.- Avenue de la Grande Armée, les deux hauts-reliefs sculptésreprésentent la Résistance (à droite) et la Paix (à gauche).Sur les surfaces intérieures <strong>des</strong> grands et petits arcs setrouvent gravés entre 1835 et 1895 les noms <strong>des</strong> généraux etofficiers (660) et gran<strong>des</strong> batailles de la Révolution et del’Empire, dont 150 victoires.Sur le sol, près de la tombe du Soldat Inconnu, plusieursplaques de bronze commémorent <strong>des</strong> événements importantsde l’histoire contemporaine : la proclamation de laRépublique, le 4 septembre 1870, le retour de l’Alsace-Lorraine, le11 novembre 1918 et l’Appel du 18 juin 1940. Elles évoquentégalement le souvenir <strong>des</strong> combattants et <strong>des</strong> résistants de laseconde guerre mondiale, ainsi que celui <strong>des</strong> « Morts pour laFrance » en Algérie, Tunisie, Maroc.Son Musée – sa TerrasseOn accède à la terrasse et au musée par 284 marches (ou parascenseur).La grande Salle du Musée, située sous la terrasse, présente ungrand nombre de documents : gravures, <strong>des</strong>sins, photos,maquettes et différentes pièces originales sur les projets (telque l’éléphant), la construction et le décor de l’Arc ainsi quesur de grands événements comme le retour <strong>des</strong> cendresde Napoléon 1 er (le 15/12/1840), la veillée funèbre deVictor Hugo (le 29/05/1885), le défilé de la Victoire (le14/07/1919), l’arrivée du Soldat Inconnu (le 28/01/1921),l’hommage du Général de Gaulle sur la tombe du SoldatInconnu dans Paris libéré (le 26/08/1944).La terrasse permet de découvrir une vue magnifique sur Paris,les Champs-Élysées, le Louvre, la Tour Eiffel, le Dôme <strong>des</strong>invali<strong>des</strong> et vers l’ouest, l’Arche de la Défense.LA TOMBE DU SOLDAT INCONNUL’armistice qui met fin aux combats de la première guerremondiale est signé le 11 novembre 1918 à Rethon<strong>des</strong> (près deCompiègne). La joie de la Victoire est endeuillée par 1 500 000morts, jeunes pour la plupart.Le 20 novembre 1918, alors que la terrible bataille de Verdunest dans tous les esprits, F. Simon, président du SouvenirFrançais, émet l’idée que la France honorerait, au Panthéon,un soldat mort bravement pour la patrie. Le projet estfinalement adopté par les députés le 12 novembre 1919. Un anplus tard, au début de novembre, le Parlement décide que lesrestes d’un <strong>des</strong> soldats non identifiés morts au champd’honneur au cours de la guerre seront inhumés sous l’Arc deTriomphe. Huit corps de soldats français non identifiés, choisissur les différents secteurs du front, sont alors transportés dansla citadelle de Verdun. Le 10 novembre 1920, à 15 h, le soldatAuguste Thin, fils d’un combattant lui-même disparu au coursde la guerre, désigne, par le dépôt d’un bouquet de fleurs, lecercueil qui doit être amené à Paris.Le 11 novembre 1920, au matin, après une cérémonie auPanthéon, le cercueil est déposé dans une <strong>des</strong> salles de l’Arcde Triomphe aménagée en chapelle ardente.Le 28 janvier 1921, le cercueil du Soldat Inconnu est inhuméau centre de l’arche principale, face aux Champs-Élysées.Dépôt de la gerbe représentant le mouvement sportifpar le Président Jean-Michel Oprendek203 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


Ravivage de la flamme par les <strong>Joinvillais</strong>LE SYMBOLE DE LA FLAMMEEn 1923, un journaliste, Gabriel Boissy, lance l’idée d’uneFlamme du Souvenir sur la Tombe du Soldat Inconnu. L’idéeest aussitôt approuvée par une opinion publique profondémentmarquée par le sacrifice de ses morts.Le 11 novembre 1923, pour la première fois, la flamme estallumée par André Maginot, Ministre de la Guerre.Depuis cette date, la Flamme ne s’est jamais éteinte. Chaquesoir, à 18 h 30, la flamme est ravivée par <strong>des</strong> représentantsd’associations d’anciens combattants où dont le civisme estreconnu. Le cérémonial n’a jamais cessé, y compris durantl’occupation, entre 1940 et 1944. De nos jours, la tombe duSoldat Inconnu et la flamme du Souvenir symbolisent pourtous les Français, mais aussi pour tous les touristes du mondeentier, le sacrifice de tous ceux qui sont morts sur les champsde bataille.La flamme du Souvenir symbolise également l’hommage renduà ceux qui ont donné leur vie, pour qu’aujourd’hui nouspuissions vivre dans un pays libre. Enfin, depuis les jourstragiques de l’occupation, le symbole de la flamme s’estenrichi d’une charge nouvelle, celle de l’espérance dansl’avenir et de foi dans le <strong>des</strong>tin de notre pays.L’HONNEUR DES JOINVILLAISC’est ainsi que le 22 avril 2006, cet honneur revenait à l’une<strong>des</strong> 760 associations, la Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>aux côtés <strong>des</strong> parachutistes et de la Légion Etrangère.Accueillis par le président du Comité de la Flamme, le généralde corps d’armée Jean Combette en grande tenue avecécharpe de Grand-Croix de la Légion d’Honneur, le présidentfédéral Jean-Michel Oprendek se présenta sous l’Arc deTriomphe, suivi par une trentaine de porte-drapeaux, dont trois<strong>Joinvillais</strong>, Jean Daigneau, Gérard Trecult et Jo Bigouin venusse disposer en cercle sur la face ouest de la dalle. Auparavant,le drapeau de « la Flamme » (que j’avais eu l’honneur de porterl’an passé), le clairon et le tambour de la Garde Républicaine,symboles chargés d’histoire, porteurs de la solennité del’évènement, avaient pris place.Fierté et émotion pour tous les <strong>Joinvillais</strong> que de voir leurPrésident J.-M. Oprendek déposer la gerbe <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>,puis se plaçant à hauteur, fut associé au ravivement de laflamme au moyen du glaive.La sonnerie « Aux Morts » retentit, roulement de tambour, lesdrapeaux s’inclinèrent et « une minute de silence » futobservée pour tous les Morts (dont nos camara<strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>).Il est là aussi « l’Esprit de Joinville ».Une musique militaire lança les premières notes d’une vibranteMarseillaise, reprise d’un seul élan et d’une seule voix, avecdans les yeux et la voix la dignité et l’amour que nous portonsà notre pays. A jamais, ce moment solennel de communionrestera gravé dans nos mémoires et nos cœurs.Le Président, le général Combette, le commissaire de laFlamme, le Président Oprendek sont allés ensemble signer le« Livre d’or », puis dans un geste fraternel, ils sont allés saluerindividuellement tous les porte-drapeaux, les commissaires dela Flamme, les membres <strong>des</strong> associations dont la fortedélégation <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> (Bureau au complet et une majorité<strong>des</strong> membres du Comité directeur) conduite par les Présidentshonoraires Robert Leroy, Rudolphe Roger et le Colonel RobertTaurand, tous alignés le long de la dalle sacrée.Un dernier hommage fut joué au pied de la tombe l’hymne :« Honneur au Soldat Inconnu ». Nos personnalités furentensuite raccompagnées aux chaînes par le Commissaire <strong>des</strong>ervice alors que la musique sonnait « la Flamme ».Très attaché au Devoir de Mémoire, ainsi qu’au lien « Armée-Nation » en ma qualité de membre de l’Institut <strong>des</strong> HautesEtu<strong>des</strong> de la Défense <strong>Nationale</strong> (I.N.E.D.N.), j’ai été sensible àla forte présence <strong>des</strong> Jeunes, ce qui est régulier depuis laconvention signée par le général Combette et de l’O.N.A.C. Ila ainsi réussi à insuffler un esprit nouveau au Comité de laFlamme, dans le sens d’une conception beaucoup plusuniverselle de l’acte de ravivage, face à ces jeunes dont letémoignage de civisme ne peut que nous encourager à leurdonner toutes les chances de réussir leur avenir en leurtransmettant le flambeau <strong>des</strong> valeurs auxquelles nous sommesattachés : « celles d’être <strong>Joinvillais</strong> ».Pour conclure, l’ancien membre de la Commission ministérielle« ARMEE-JEUNESSE » que je fus durant quatre ans à l’EcoleMilitaire, soumet à votre méditation ces pensées de notreMinistre délégué aux anciens combattants, M. MamlaouiMekachera : « Oui, c’est aux jeunes générations d’endosserl’héritage <strong>des</strong> combattants d’hier. C’est à elles qu’il revient defaire fructifier les valeurs inestimables que sont la paix et laliberté ».Vive les <strong>Joinvillais</strong>Vive la France !Jean-Paul de BERNISSecrétaire général adjoint F.N.J.Jean-Paul de Bernis, secrétaire général adjoint et Christian Blareausecrétaire général entourent le général Combette, président duComité de la FlammeSource : MINDEF/SGA/DMPAFÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200621


PROMOTION HEDIGERPrésentation du ParrainLe major Heinz Hediger est né le 29juin 1940 à Aarau en Suisse. Savéritable passion est celle de servir laFrance au sein de la LégionÉtrangère. C'est ainsi que le 16octobre 1958, à l'âge de 18 ans, ils’engage pour un premier contrat de5 ans dans la Légion Etrangère.Il rejoint la base d'entraînement deSaïda pour y suivre sa formationinitiale.Faisant preuve à cette occasion de soli<strong>des</strong> qualitésphysiques, il est affecté à l'issue à la section sport du1 er régiment étranger stationné à Sidi-Bel-Abbès.C'est durant cette période qu'il est blessé par balle àl'épaule gauche le 5 mars 1961 à la frontière marocainedans le secteur de Sebdou. Cela lui vaut le 19 mai 1961une citation à l'ordre du corps d'armée avec attribution dela Croix de la Valeur Militaire par le général d'armée,commandant en chef <strong>des</strong> forces en Algérie. Après avoirréussi avec enthousiasme et ténacité ses pelotonsd'élèves gradés, il est nommé caporal le 1 er avril 1961 etaccède au corps <strong>des</strong> sous-officiers avec le grade <strong>des</strong>ergent, le 16 juillet de la même année.Remarqué par ses chefs pour ses exceptionnelles qualitésphysiques, il intègre cette même année l'équipe depentathlon militaire du 1 er Régiment Étranger. Lepentathlon militaire comprend cinq épreuves : tir, parcoursnautique, parcours d'obstacles, lancer de grena<strong>des</strong> etcross par équipe.A ce titre, il reçoit le 18 décembre 1962 un témoignage <strong>des</strong>atisfaction à l'ordre du régiment pour le motifsuivant : « sous-officier de grande valeur sportive. A su sepréparer avec opiniâtreté et intelligence pour sesélectionner dans l'équipe du régiment. Par sa volonté devaincre, a permis au 1 er régiment étranger de se classer entête <strong>des</strong> championnats de France de pentathlon militaireen 1962 ; s'est distingué tout particulièrement enremportant la 1 ère place au parcours d'obstacles et enterminant 5 e au classement général ».Ses brillants résultats au sein de cette équipe luipermettent d'être sélectionné pour intégrer l'équipe deFrance. Il rejoint alors le prestigieux Bataillon deJoinville. En 1963, à l'issue <strong>des</strong> championnatsinternationaux de pentathlon militaire, il rejoint l'Écoled'entraînement physique militaire d'Antibes et sonmythique Fort Carré pour y suivre la formation ducertificat technique du 1 er degré. Il termine ce stagede spécialisation le 3 février 1964 avec plus de 16 demoyenne sur 20. De retour au Bataillon de Joinville,il continue à œuvrer avec brio au sein de l'équipe depentathlon militaire. Nommé sergent-chef le 1 er mai1966, il quitte l'équipe de France pour rejoindre ànouveau le Fort Carré afin de suivre la formation ducertificat technique du 2 e degré d'entraî-nementphysique militaire. Il termine ce stage, le 23décembre 1966, avec plus de 17 de moyenne sur 20.1964 marque également son entrée au sein <strong>des</strong> troupesaéroportées. Il rejoint alors le 2 e Régiment étranger deparachutistes comme responsable de la sectionsportive à la 4 e compagnie d'instruction. Sesexceptionnelles qualités physiques et militaires leconduisent tout naturellement à suivre le stage demoniteur parachutiste à l'École <strong>des</strong> troupes aéroportéesde Pau le 9 octobre 1967. Il obtient les fameuses« roulettes » qui est le surnom populaire et admiratif de cebrevet.Faisant partie, durant cette période, de l'équipe de Francede pentathlon militaire, il obtient avec ses équipiers <strong>des</strong>résultats tout à fait remarquables aux plans national etinternational. Son action personnelle lui vaut d'ailleurs derecevoir de la part du ministre <strong>des</strong> Armées troisfélicitations personnelles successives par l'intermédiairedu Conseil International du Sport Militaire.Nommé adjudant le 1 er janvier 1970, il part au Tchad pourune mission opérationnelle en tout point remarquable. Ilreçoit à cette occasion un second témoignage <strong>des</strong>atisfaction pour le motif suivant : « sous-officier d'uneconscience et d'un dévouement remarquable. Durant toutle séjour de sa compagnie au Tchad n'a cessé de se faireremarquer par ses qualités tant au cantonnement qu'enopérations. Il a toujours su concilier avec efficacité lesnécessités de vie de l'élément de base arrière, ou de larame lourde et les activités opérationnelles. Chef dugroupe d'appui, armes lour<strong>des</strong> et transmissions, a étéd'une disponibilité totale, et d'une efficacité parfaite.Toujours prêt à être engagé, est un exemple pour sonsens élevé du devoir et de l'abnégation ».De retour à Calvi, il met au service de la 4 e compagnie decombat sa solide expérience professionnelle et humaineen tant qu'adjudant d'unité et président <strong>des</strong> sousofficiers.Cette période lui permet d'obtenir la qualificationde chef-largueur sur Transall 160.Nommé adjudant-chef le 1 er juillet 1974, il quitte la grandefamille <strong>des</strong> parachutistes pour servir pendant2 ans à la 13 e Demi-brigade de la Légion Étrangèreà Djibouti.Affecté à la 1 ère compagnie comme chef de section decombat, il est également président <strong>des</strong> sous-officiers etchargé de l'E.P.M.S. À cette même unité, nommé major le15 janvier 1976, il rejoint alors le Régiment d'instruction dela Légion Étrangère à Castelnaudary pendant 2 anscomme adjoint à l'officier <strong>des</strong> sports et président <strong>des</strong>sous-officiers du régiment.Durant cette période, il crée le semi-marathon deCastelnaudary qui reste comme une épreuve de granderenommée. Après un séjour de 2 années auprès dudétachement de la Légion Etrangère de Mayotte, il estréaffecté à Castelnaudary à son retour.En 1985, le major Heinz Hediger est affecté au 5 eRégiment étranger de Mururoa comme chef de servicegénéral, officier <strong>des</strong> sports et président <strong>des</strong> sous-officiersdu régiment. Il termine ensuite sa brillante carrière <strong>des</strong>ous-officier au 6 e régiment étranger du génie commeofficier <strong>des</strong> sports et président <strong>des</strong> sous-officiers durégiment.223 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


Promotion HedigerTitulaire d'un palmarès sportif particulièrementremarquable, le major Heinz Hediger est passé maîtredans les épreuves de parcours d'obstacles (laspécialité la plus difficile) et dans le lancer de grena<strong>des</strong>(où il est recordman du Monde). Par équipe, il estnotamment champion du Monde du Pentathlon en 1966et champion de France du Pentathlon en 1962, 1964,1967 et 1968.A titre individuel, il est recordman du Monde du lancer degrena<strong>des</strong> en 1966, champion du Monde du parcoursd'obstacles en 1963 à Rome et en 1964 à Oslo,champion du Monde du lancer de grena<strong>des</strong> en 1966,champion de France du parcours d'obstacles en 1962 et1964 et champion de France du lancer de grena<strong>des</strong> en1965 et 1966.Médaillé Militaire, officier de l'Ordre National du Mérite,détenteur de la Croix de la Valeur Militaire, de la Croix duCombattant, de la médaille <strong>des</strong> Blessés, de la médailled'Outre-Mer et la médaille d'or de la Jeunesse et <strong>des</strong>Sports, le major Heinz Hediger est un homme d’honneuret de fidélité. Athlète et militaire exemplaire, ce passionnéde l'aventure opérationnelle et sportive, est sans contesteun bel exemple pour la jeunesse.Discours du ParrainSaint-Pierre-lès-Nemours,le 10 décembre 2005« Stagiaires du 160 e stage de monitrices et de moniteursen entraînement physique militaire et sportif du Bataillond'Antibes, je suis heureux d'être aujourd'hui parmi vous àl'occasion de cette cérémonie de parrainage.C'est pour moi un grand honneur d'être le parrain d'unepromotion comme la vôtre ; comme me le soulignait lechef d'escadron de Montecler qui est à l'origine de cesorganisations, ce parrainage va bien au-delà d'une simplecérémonie officielle, aussi belle soit-elle, avec la remised'un insigne de promotion.Cela doit être l'occasion d'échanges sans formalismeentre le parrain et ses filleuls : c'est ce que j'ai pu faireavec vous à l'Ecole Interarmées <strong>des</strong> Sports avant cettecérémonie.Cela doit être aussi l'occasion de créer un véritable espritde promotion, entre vous, pour vous aider à passer avecsuccès les obstacles présents et à venir que vouscroiserez sur votre route.Cela doit être enfin l'occasion de rassembler la grandefamille de l'E.P.M.S. et de tous ceux qui œuvrent en faveurde la promotion et du développement <strong>des</strong> activitésphysiques et sportives.Permettez-moi maintenant de vous donner quelquesconseils. Vous avez choisi de servir la France à travers laspécialité de l'entraînement physique militaire et sportif.Cela est un noble engagement, puisque vous êtes<strong>des</strong>tinés aux niveaux qui seront les vôtres à développer età maintenir la capacité physique de nos arméesprofessionnelles.1974,remise de la médaillemilitaire par le chef decorps du 2 e R.E.P.Le travail ne manquera pas. Au sein de vos cellulesE.P.M.S., vous serez chargés de préparer les jeunesengagés sur le plan physique, par le développement <strong>des</strong>qualités fondamentales que sont la résistance etl'endurance, pour faciliter l'intégration de ces jeunes dansles unités.Par l'enseignement <strong>des</strong> sports individuels, vous aurez àsusciter le goût de l'effort et l'envie de se surpasser. Parl'enseignement <strong>des</strong> sports collectifs, vous chercherez àsusciter la cohésion et l'esprit d'équipe.Par votre travail de tous les jours, vous aurez le devoird'amener les unités à un niveau physique très élevé, quiest indispensable pour permettre au soldat professionneld'aujourd'hui d'intervenir en tout temps et en tout lieu.Dans ce domaine, ne vous contentez pas du « bien »,choisissez toujours le « mieux », ce qui conduit à bannirla routine, le laxisme et la démagogie.Enfin, n'oubliez jamais qu'en premier lieu, vous êtes <strong>des</strong>militaires. De ce fait, tenez-vous au courant en toutescirconstances <strong>des</strong> techniques et <strong>des</strong> tactiques appliquéessur le terrain. Participez aux exercices et manœuvres pour« rester dans le coup », car à tout moment, vous pouvezêtre conduits à participer à <strong>des</strong> activités opérationnellesqui demandent un engagement total.Stagiaires, monitrices et moniteurs E.P.M.S. du Bataillond'Antibes, tous mes vœux vous accompagnent. Soyezexigeants et justes avec vous-mêmes comme avec lesautres. C'est à ce prix que vous réussirez dans lesmissions futures et que vous serez appréciés et respectéspar vos subordonnés. »Heinz Hediger, porteur de la Flamme Olympique de Grenoble 1968,à son arrivée en Corse, entouré d’une garde de légionnairesdu 2 e R.E.P. de Calvi.FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200623


PASSAGE DE COMMANDEMENT A L’E.I.S.Le 15 e chef de corps de l’E.I.S. de Fontainebleau prend ses fonctionsUne prise d’armes de passation de commandement del’Ecole Interarmées <strong>des</strong> Sports a eu lieu dans la cour <strong>des</strong>Fontaines du château de Fontainebleau le mercredi12 juillet 2006 à 17 heures. Le colonel Roger Martin aquitté le commandement de l’E.I.S., le lieutenant-colonelPhilippe Lavergne l’a reçu.La cérémonie était présidée par le général de divisionMoussi en poste à l’Etat-Major <strong>des</strong> armées et placéesous l’autorité du général de brigade Jean-Paul Michel,commissaire aux sports militaires, commandant leCentre National <strong>des</strong> Sports de la Défense.Cette prise d’armes a réuni le Bataillon d’Antibes, (legros <strong>des</strong> troupes était composé du 245 e stage demoniteurs-chefs de la 2 e compagnie, que commande lecapitaine Castaing), les cadres de l’Ecole, unereprésentation de la délégation allemande, unereprésentation du centre sportif d’équitation militaire, dela gendarmerie et <strong>des</strong> sapeurs-pompiers, lereprésentant du délégué militaire départemental deSeine-et-Marne, le lieutenant-colonel (cr) PierreMontheillet, une représentation symbolique du Bataillonde Joinville par une garde au fanion du B.J. composéedu major Fabienne Villaume et <strong>des</strong> adjudants-chefsCharlus Bertimon (athlétisme) et Gérard Avril (aviron),<strong>des</strong> fonctionnaires et <strong>des</strong> élus locaux, <strong>des</strong> élus dumouvement sportif national et <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> autour duprésident Jean-Michel Oprendek, dont le lieutenantcolonelRobert Taurand, parrain de la 159 e promotion demoniteurs.La musique du 92 e régiment d’infanterie de Clermont-Ferrand, en tenue de tradition, a rythmé les tempsprotocolaires de la cérémonie, notamment lors de larevue <strong>des</strong> troupes sur la Marche de Bruce.Une remise de décorations met à l’honneur sixrécipiendaires :- le colonel (er) Bertrand, <strong>Joinvillais</strong>, ancien chef de corpsde l’E.I.S. (1991), pour la distinction d’officier de l’OrdreNational de la Légion d’Honneur,- le colonel Martin (chef de corps de l’E.I.S. quittant), lesadjudants-chefs Ravail et Hilliard pour la médaille d’or dela Jeunesse et <strong>des</strong> Sports,- le commandant (cr) Cadier et l’adjudant Guilbaud pourla médaille d’argent de la Jeunesse et <strong>des</strong> Sports.Puis vient le moment de la remise <strong>des</strong> insignes du brevetde moniteur-chef d’entraînement physique militaire etsportif. Huit personnalités, dont le président <strong>des</strong><strong>Joinvillais</strong>, Jean-Michel Oprendek (parrain de la 158 epromotion de moniteurs), épinglent les insignes sur lapoitrine <strong>des</strong> huit nouveaux moniteurs-chefs les plusméritants.Après lecture de l’ordre du jour par le général C.S.M., lelieutenant-colonel Philippe Lavergne est investiofficiellement dans ses fonctions de chef de corps del’E.I.S. « pour le bien du service et le succès <strong>des</strong> armesde la France ».Honneurs au drapeau. Le temps officiel de la cérémonieest terminé. La dislocation <strong>des</strong> troupes se fait après unchant repris à l’unisson par les nouveaux diplômés.Un vin d’honneur et un buffet sont servis aux invitésdans la prestigieuse galerie <strong>des</strong> Cerfs du château(ouverte qu’aux très gran<strong>des</strong> occasions !). Temps moinsprotocolaire, emprunt d’une grande convivialité, c’est lemoment <strong>des</strong> prises de parole. Le lieutenant-colonelBordere, commandant en second de l’E.I.S. tire lepremier. Le ton est donné, les invités vont passer un bonmoment.« Vous reconnaîtrez désormais comme chef le lieutenant-colonel Lavergne ici présent ».Instruction du Général Michel aux troupes de l’E.I.S. selon la formule consacrée, en présence de M. Jérôme Rouillaux conseiller sport(2 e personnage, en civil à partir de la gauche) représentant M. Jean-François Lamour, ministre de la Jeunesse, <strong>des</strong> Sports et de la Vie Associative.243 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


Passage de commandement à l’E.I.S.Le général C.S.M. profite de ce moment pour dire aurevoir au lieutenant-colonel Jean Dermine, directeur <strong>des</strong>équipes de France militaires de parachutisme.Champion du Monde lui-même, meneur d’hommes, cetofficier a remarquablement œuvré pour le parachutismetout au long de sa carrière. Jean part à la retraite. Salutl’artiste.Une nouvelle rentrée a eu lieu à l’E.I.S. le 21 août 2006.Elle nous conduira vers les célébrations du 40 eanniversaire de la création de l’E.I.S. sur le CampGuynemer de Fontainebleau (1 er juillet 1967). Des<strong>Joinvillais</strong> sont acteurs du projet de célébration.Enfin, un dernier mot à l’adresse du lieutenant-colonelPhilippe Lavergne, nouveau chef de corps de l’E.I.S. :tous nos vœux de réussite dans ce commandementvous accompagnent Mon Colonel. Les liens tissés avecl’Ecole par les présidents successifs <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong> sontforts. Nous sommes prêts à faire de sorte qu’ils ledemeurent.De gauche à droite le colonel Martin Bertrand et le colonel Roger MartinBernard VEREArchiviste F.N.J.COMMENT DEVENIR JOINVILLAIS ?Où se renseigner pour adhérer auprès d’un comité régional de la F.N.J.COMITES Correspondants Adresses N° TéléphoneAquitaine BENABID Michel 4 rue du clos Saint-Yves, 64230 Lescar 05 59 81 36 33Bourgogne VALENTIN Pierre 52 rue de Volleron, 58660 Coulanges-les-Nevers 06 62 19 80 13Bretagne - Pays de loire THOMAS Francis 26 rue du verger, 56340 Carnac 02 97 52 09 69Centre BRENDER Michel 9 rue Pierre et Marie Curie, 45380 La Chapelle Saint-Mesmin 06 07 17 07 19Champagne - Ardenne LOUIS Jean-Jacques 30 square Friant Les Quatre Chênes, 80048 Amiens cedex 1 06 15 72 00 57Languedoc - Roussillon BIGOUIN Joseph 59 rue Clément - Mirabel, 34660 Cournonterral 04 67 85 42 90Limousin DUPUY Claude 11 rue du docteur F. Vialle, 19150 Brive 05 55 87 21 91Nord Pas-de-Calais Picardie KOSTEK Jean-Marie 1 B rue d’Ennecourt, 59133 Phalempin 06 13 24 15 92Midi Pyrénées LAVERGNE René 1 chemin Del Prat, 31320 Auzeville-Tolosane 05 61 73 47 55Paris Ile-de-France WAGNON Jean-Marie 60 rue de Marinville, 94100 Saint-Maur-<strong>des</strong>-Fossés 06 50 66 93 84Poitou-Charentes GABARD Claude 34 rue <strong>des</strong> Quintus, 86190 Quincay 06 89 35 39 27Provence - Côte d’azur MORATO Jean-Pierre Villa 105, 292 chemin du Valbosquet, 06600 Antibes 06 09 54 32 49Rhône Alpes PHILIPPE-JANON Christian 8 allée <strong>des</strong> aubépines, 74600 Seynod 04 50 69 13 49NATIONALParis BLAREAU Christian 10 rue du Puits du Gué, 77144 Montévrain 06 07 29 05 47 / 01 60 31 10 03FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200625


ILS NOUS ONT QUITTÉSRoger Curtis, membre d’Honneur <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>,N° 3315, cordon de Rome, Médaillé d’Or de la Jeunesseet <strong>des</strong> Sports, Croix du Dévouement, Médaille d’Orde l’Académie Européenne <strong>des</strong> Arts, Médaille d’Ordu Lion’s Club, est décédé le 15 avril 2006, il avait83 ans.La cérémonie religieuse a été célébrée le lundi 24 avril enl’église Saint-Urbain à la Garenne-Colombes, saparoisse. Il repose au cimetière municipal rue Jules-Ferry.Que sa famille, ses amis et tous ceux qui lui étaientproches, soient assurés que les <strong>Joinvillais</strong> ne l’oublierontpas et vous présentent leurs condoléances avec leurssentiments attristés.Francis Mazeyrie était un fidèle parmi les fidèles.Adhérent de la première heure à la Fédération duLimousin, il n’avait cessé d’aider ses amis joinvillais dontil disait que c’était sa deuxième famille. Coureur cyclistede niveau régional, il vouait à la petite reine une passiontelle, qu’il ne cessait d’évoquer les multiples coursesavec ses exploits mais aussi ses souffrances dans lespelotons départementaux et régionaux. Ami de longuedate du Président fondateur Amédée Domenech, dont ilpartageait les valeurs d’amitié et de fraternité, il fut à sescôtés tout au long de sa vie partageant les moments lesmeilleurs comme les plus dramatiques. Il était fierd’appartenir à cette Fédération du Limousin. Sa bonnehumeur permanente apportait à chacun d’entre nous ceréconfort dont on a besoin quand les choses de la vieont tendance à vous pousser vers le pessimisme. Sagouaille inimitable restera gravée dans nos mémoires. Ilest parti rejoindre ses amis, son Président et nouspouvons penser, que là-haut, il continuera à promouvoircet esprit joinvillais comme il l’a si bien fait pendant <strong>des</strong>années. SALUT.Robert Pariente : mercredi 30 mai 2006 cimetière duMontparnasse.Dès 10 h 30, nous étions déjà plusieurs centainesd’amis et de personnalités venus rendre hommage à cegrand journaliste, amoureux du sport pur qu’estl’athlétisme et l’olympisme, sans parler <strong>des</strong> nombreuxautres talents qu’il nous fit découvrir au fil de sonexistence sur le plan culturel - Art - Peinture - Musique,et beaucoup plus encore, toujours très mo<strong>des</strong>tement etsans bruit.Le monde de l’athlétisme, son grand cheval de bataille,était largement représenté, comme le Président actuelde l’I.A.A.F. M. Lamine Diack et Jean Poczobut,également fidèle ami fédéral.L’amitié et la sincérité <strong>des</strong> champions réunis autour deMichel Jazy comme Maurice Houvion et J. Piasenta ainsique d’autres venant de différentes disciplines commeMme Nicole Pelissard Darrigand, notre anciennechampionne de haut vol.Nous retrouvâmes également notre éminent historien dusport et du musée français, M. Jean Durry, toujours prêtà vous raconter pendant <strong>des</strong> heures la vie d’un certainPierre Fredy de Coubertin.D’autres grands anciens étaient présents commeM. Pierre Dasriaux, personnage incontournable de laF.F. d’athlétisme, de M. Robert Pringarbe, l’un <strong>des</strong>pionniers <strong>des</strong> anciens fameux patrons de la F.S.C.F. etde l’association du Fair-Play.M. Pierre Rostini, Président du Comité Français Pierre deCoubertin, successeur d’un certain Pierre ComteOffenbach, enterré également dans cet enclos privilégiéet réservé aux Grands de notre histoire.Nombreux étaient également les journalistes commeMichel Drucker, Olivier Barbot, Serge Laget, etc. Mais lesouvenir <strong>des</strong> grands anciens disparus qui auraientapprécié cet instant de communion tels les RobertBobin, Michel Marmion et Roger Debaye entre autres,planait sur l’assistance.Egalement nombreux étaient ces inconnus, venussimplement par mo<strong>des</strong>tie et respect envers cepersonnage qui aurait pu leur donner de nombreuxconseils sur l’histoire du sport, la mo<strong>des</strong>tie, le travail,l’honnêteté, la simplicité et l’enthousiasme au service <strong>des</strong>on prochain, car dès la première rencontre, il savait qu’ilpouvait vous faire confiance et vous donner son amitiépour toujours.Lors de cette cérémonie du 30 mai, à l’écoute de cetexcellent violoniste qui donnait un peu de chaleurhumaine à l’assistance émue, nous étions tousconscients que le départ de Robert, restera marquédans notre mémoire.Salut l’ami.Robert Ab<strong>des</strong>selam 26/07/2006Daniel DeschâtresGénéral Michel Drouard 21/06/2006Claude Hyrailles N°3929 07/06/2006Pierre Marcy 21/08/2006Guy Vernet N°3865 24/07/2006263 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


LE COIN DU POÈTEPlus qu’un entraîneur, ce fut un mythe. Homme de foi en l’effort, en la vie, multiforme et toujours renouvelée. Hommede bienveillance autant que d’exigence, de réserve et de prudence autant que d’indéfectible conviction. Joseph Maigrot(1900 – 1983) s’engage à 18 ans dans le régiment <strong>des</strong> Sapeurs-Pompiers de Paris, où il sera le « patron » de la célèbreéquipe <strong>des</strong> moniteurs de gymnastique. Il rejoindra en 1922 le Racing-Club de France en tant qu’athlète en sprint et enhaies avant d’en devenir l’entraîneur l’amenant à remporter plus de 270 titres nationaux.A sa sortie du régiment de Sapeurs-Pompiers, il fait partie de l’équipe qui créa l’Institut National <strong>des</strong> Sports avec à satête Elie Mercier et Maurice Baquet, nous étions le 1 er janvier 1945.Entraîneur hors pair, il a marqué plus que le monde de l’athlétisme, celui du sport… son ombre plane au-<strong>des</strong>sus del’Institut National du Sport et de l’Education Physique, où le stade couvert porte son nom, noblesse oblige…Joseph nous a quittés…Sans renoncer,Il titubait,Le vieil artisan épuisé,Et comme le parcoursSe faisait long et lourd,Longues les nuits, vi<strong>des</strong> les jours,Les jambes qui trahissent,Parler devient supplice.Reste le regard,Des images le miroirQui s’en viennent au secours,Le virage d’en haut et la ligne opposéeAllez Joseph, encore un tour.Le virage d’en bas, la ligne d’arrivée,Le compte-tours est déréglé.ImagesMiragesErsatz de langage.Quand avec ton père, enfant tu t’en allaisAu frais matin en pays haut marnaisFaire du bois en la forêt,Paris, la section <strong>des</strong> pompiers,L’INS, la trame d’amitié,Le Racing et Colombes et la Croix Catelan,Hébert, le Cirque d’Hiver et les entraînements,Tokyo et le relais,PIQ, JOCE, le voilà qui renaît.Joseph, encore un pas veux-tu ?Je n’en peux plus !!La ligne d’arrivée,Chacun se tait,Le fil de laine s’est cassé,Joseph nous a quittés…A ses enfants, à ses amisParis, le 31 mai 1983Roger ThomasNB : PIQ : Claude Piquemal - JOCE : Jocelyn DelecourFÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200627


VIENT DE PARAITRELA RAISON DU PLUS SPORTPrésentation du livre blanc du C.N.O.S.F. le 21septembre, travail collectif réalisé par les membres duconseil d’administration, tiré à 10 000 exemplaires.7 Chapitres essentiels y sont développés :1 - le mouvement sportif français,2 - le mouvement sportif acteur de l’économie sociale,3 - le mouvement sportif acteur du développement,4 - le mouvement sportif acteur du rêve,5 - le mouvement sportif acteur de la santé,6 - le mouvement sportif acteur de l’humanisme,7 - le mouvement sportif et le futur.DIEUX ET DÉESSESDE LA NATATION MONDIALEAU COURS DU XX e SIÈCLEde Jean-Louis Meyer aux éditions Atlantica,3, rue Séguier 75006 Paris, tél. 01 55 42 61 40,Pays basque, 18 allée Marie Politzer 64201 BiarritzA travers 53 héros, tous les grands moments del’histoire mondiale de la natation, sans oublierpersonne… 512 pages, 25 € (16 x 24 cm)ET SI L’ÉDUCATION PHYSIQUEN’ÉTAIT QU’UN MYTHE ?Témoignage d’un gymnaste, le joinvillais Louis Thomas.Journal de bord de 50 ans de pratique d’entraînement etd’enseignement <strong>des</strong> activités physiques et sportives, dudébutant au champion, de la maternelle à l’université.Le professeur agrégé d’E.P.S. honoraire s’interroge…sur l’évolution de sa profession et sur l’éducabilitéphysique sportive ou non et ses hasards existentiels.Des interrogations qui appellent d’autres regardssur l’Education Physique, considérée comme une« discipline d’enseignement ».Chez votre libraire habituel ou chez l’éditeurL’Harmattan, 7, rue de l’Ecole Polytechnique75005 Paris, tél. 01 40 46 79 20Collection « Espace et Temps du sport », 410 pages,34 € + 5 € de frais de port (16 x 24 cm)Chez le même éditeur, par Raymond Ratio :SKI RANDONNÉES ISKI RANDONNÉES IISKI RANDONNÉES III14 x 21 cm, photos couleurs, 168 pages, 19,50 € etRAQUETTE A NEIGE15 x 21 cm, 192 pages, 18 €LA GALAXIE OLYMPIQUE IIIde Nicole PELISSARD - DARRIGRANDd’Athènes 1896 à Sydney 2000, une mise à jour del’histoire <strong>des</strong> 17 J.O. d’hiver, parue en 1997. Un compterendu<strong>des</strong> J.O. de Nagano, les moments forts, la liste <strong>des</strong>sélectionnés et médaillés, (16 x 24 cm), 400 pages, 18,29 €La Préparation OlympiquePOSITIONNEMENT DE LA P.O.DEPUIS 1986 DANS LEDISPOSITIF DU SPORT FRANÇAISde Jean-Michel OprendekCe document sous forme de tableau présente, de façonsynthétique, les différents niveaux de décisions etd’actions pour préparer et participer dans les meilleuresconditions aux Jeux Olympiques.L’identité <strong>des</strong> décideurs et <strong>des</strong> acteurs opérationnels, lesrésultats obtenus aux J.O. d’été et d’hiver, sont préciséset riches d’enseignement. L’athlète est au centre de cedispositif.283 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


VIE FÉDÉRALE 2006/2007PROJET DE CALENDRIER NATIONALRÉUNIONS NATIONALESComité Directeur• Samedi 7 octobre 2006 (Lausanne)• Samedi 11 novembre 2006 (comité directeur élargi)• Samedi 20 janvier 2007• Vendredi 9 mars 2007 (après-midi E.I.S.)Bureau national• Vendredi 19 janvier 2007• Vendredi 9 mars 2007 (après-midi E.I.S.)Assemblée Générale F.N.J. (E.I.S.)• Samedi 10 mars 2007Ravivage de la Flamme (Arc de Triomphe de l’Etoile)• Jeudi 8 mars 2007RÉUNIONS DES ASSEMBLÉESRÉGIONALES DES COMITÉSAssemblée Générale du Nord• Samedi 14 octobre 2006 (Villeneuve-d’Ascq)Assemblée Générale du Languedoc-Roussillon• Dimanche 15 octobre 2006 (Pezenas)Assemblée Générale d’Auvergne• Dimanche 22 octobre (Saxillanges)Assemblée Générale du Limousin• Jeudi 24 février 2007Assemblée Générale de Bretagne - Pays de Loire• Dimanche18 mars 2007Assemblée Générale d’Aquitaine• Samedi 14 et dimanche 15 avril 2007Nous communiquerons les dates <strong>des</strong> autres AssembléesGénérales dès lors que nous en serons informés par lescomités concernés.Christian BLAREAUSecrétariat GénéralLES MOTS CROISÉS JOINVILLAIS123456781 2 3 4 5 6 7 8HORIZONTALEMENT :1 – Soldat armé d’un fusil2 – Bête3 – Romains. Piégé dans le désordre4 – Elu. A la moelle souvent. Début du tour5 – Début d’aération. Pour l’EIS c’est la 6 ou la 7.En épelant te donner un coup de main6 – Une chaîne par exemple7 – Va en justice. Pas tout à fait orné8 – Ceux de Joinville l’étaientVERTICALEMENT :1 – Logeaient à la Faisanderie2 – Formation militaire. Secteur postal3 – Note. Travail forcé de la dernière guerre4 – Introduire une méthode étrangère5 – Alexandre Napoléon de Joinville6 – Cité à Paris. Un bleu7 – Cercle de métal à l’envers8 – Les <strong>Joinvillais</strong> au music-hallSOLUTION DES MOTS CROISES DU N°202Horizontalement : 1 - GRAVELLE. 2 - YNEMED. 3 - ...........4 - NAPOLEON. 5 - AMOROS. 6 - SPRINTER. 7 - THEORIES. 8 - EIS. PREVerticalement : 1 - GYMNASTE. 2 - RN - AMPHI. 3 - AE - PORES.4 - VM - ORIO. 5 - EEELONR. 6 - LD - ESTIP. 7 - PO - EER. 8 - ES - NURSEFÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200629


DE TOUT… UN PEU…Coup de chapeauSophie Balmaryoubliée :L'aviron n'a sans doute pas la place qu’il mérite. Nonpas faute de résultats - les derniers championnats duMonde en sont la preuve avec, notamment, la Médailled'Or du deux de couple Macquet/Hardy - mais plutôtcôté médias. Il faut précisément arriver au niveau d'unMondial pour qu'on en parle vraiment.A travers sa personne, la Cadurcienne Sophie Balmarysymbolise ce manque d'intérêt de la Presse en généralpour un sport si authentique et si exigeant. Ne vient-ellepas récemment, cette championne, de faire triompherson skiff sur la Tamise à l'occasion <strong>des</strong> Régates deHenley, compétition prestigieuse s'il en est ?Du jamais vu pour la France, côté féminin. Du déjà vucôté masculin, mais le moins qu'on puisse dire, datantdéjà. C'est en 1946 en effet, que pour la dernière fois, unchampion de chez nous, Jean Séphériadès a faittriompher lui aussi son skiff à Henley, son adversairen'étant autre qu'un certain Kelly, frère de la futureprincesse de Monaco.Soixante années sans rien... ! A l’époque, JeanSéphériadès avait reçu l'hommage de Paris à l'occasiond'une <strong>des</strong>cente de la Seine, en action, son skiff étantalors entouré de « huit » et d'une flotte d'autres bateaux,les ponts et les quais faisant leurs pleins d'admirateurs.On pense très fort, du côté de Cahors à faire <strong>des</strong>cendreà Sophie le Lot, dans les mêmes conditions, avec enperspective les tours du Pont Valentré, ce grand témoinde notre histoire. A défaut de mieux, mais çà ne seraitdéjà pas si mal. A suivre …Sophie Balmary• Première en skiff <strong>des</strong> Régates de Henley 2006(Angleterre)• Sélectionnée Olympique Sydney 2000 - Athènes 2004• 11 fois championne de France skiff, quatre de couple,deux de couple, deux de pointe sans barreur• Lauréate de la Coupe de FranceLaurent JalabertExemplaire !Qui eût pu l’imaginer, ce duelStéphane Diagana/Laurent Jalabertsur le marathon ?A la surprise générale, voici l'un <strong>des</strong> Grands du cyclismemoderne se mettant, sa carrière professionnelleterminée, à pratiquer la course à pied ! Et en compétitions'il vous plaît, et pas n'importe laquelle : le Marathon !D'accord, cette sorte d'épreuve est à priori plus dans lescor<strong>des</strong> d'un As du Tour de France qu'un 100 mètres,mais tout de même ! Et ce n'est pas fini, car les tempssont là : 2 h 57' 39 à Londres et 2 h 56 (et <strong>des</strong> poussières)à New York.Histoire de relever l'honneur <strong>des</strong> athlètes, StéphaneDiagana y vient lui aussi. Certes, il a été un pratiquant dehaut niveau en Athlétisme, lui, mais il faut bien l'avouer,le Marathon n'a pas grand-chose à voir avec un400 mètres plats ou avec le même agrémenté dehaies ! Et « Diag » aussi d'étonner ô combien avecses 2 h 59' 15 de Londres. C'est dire que le duel«Jaja»/«Diag» est lancé. C’est tout simplementprodigieux, et bien sûr, oui, on en redemande !303 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


De tout… un peu…Le P.U.C. a 100 ans :Le 17 juin dernier à Paris, du côté du quartier latin, on nevoyait que du violet ! Le glorieux Paris Université Club, leP.U.C. pour faire plus simple, avait choisi ce lieu, si« Historique » pour lui, afin de finir en apothéose de fêterses 100 ans !En fait, ce n'était qu'un début, la place du Panthéonservant avant tout de piste d'envol pour un défilé, coloréet joyeux à souhait, qui n'allait pas tarder à s'ébranler endirection de la Porte de Gentilly et du Stade Charléty. Etrien ne manquait bien sûr quant à tout ce qui caractérisel'esprit puciste : un penchant très marqué pour lecharme féminin, avec la présence d'adorables pom-pomgirls, l'envie jamais démentie de faire la fête avec unemusique à réveiller le plus grand <strong>des</strong> dormeurs, undébordement de fantaisie avec une farandole dedéguisements, le « grand prix » pouvant être attribué àquelques anciens du rugby, arrondis et « bébés » àsouhait, dans leurs barboteuses. Et bien sûr, répétonsle,que du violet, la couleur choisie si judicieusement parles créateurs en 1906.Et l'on allait se retrouver deux heures plus tard àCharléty, l'ambiance continuant de monter d'un cran àchaque minute. La soirée pouvait alors commencer quitiendrait toutes ses promesses.Séquence sport tout d'abord. Avec ce relais 100 fois400 mètres regroupant symboliquement toutes lesgénérations, <strong>des</strong> plus jeunes aux plus anciens, avec,donnant d'exemple, un « jeunot » du nom de Jean-PaulMartin du Gard, champion d'Europe en... 1954 !Séquence gastronomie ensuite. Avec une avalanche <strong>des</strong>ucculents mets pour… 2000 convives regroupésautour de tables dressées sous les tribunes, avecégalement, en marge, un spectacle monté dans le but(tout à fait atteint) de « raconter » 100 ans du P.U.C. à lafaveur de raccourcis choisis au mieux.Séquence toute d'explosivité. Enfin. Avec un merveilleuxfeu d'artifice, ne laissant pour une fois, côté pelouse,aucune place aux pratiquants. Inutile d'ajouter qu'auterme de toutes ces « séquences » les Pucistes et leursinvités ont joué les prolongations, pratiquement jusqu'àl'aube, ne serait-ce qu'histoire de vérifier si l'hymnemaison « Non, non, non, non, le P.U.C. n'est pas mort »…est toujours d'actualité...Au total un vrai régal !Bravo à Michel Samper, ancien champion du 800 mètreset actuel président d’un club omnisports par excellenceavec ses 25 sections, qui a si bien su dynamiser sestroupes, faites essentiellement de bénévoles bien sûr, etqui ont merveilleusement œuvré à ses côtés, <strong>des</strong> moisdurant, les manifestations appelées à mettre en lumièrecet anniversaire s'étant enchaînées tout au long de cetteannée 2006, dont le millésime, en un mot, n'aura pu, luiaussi, que virer au violet...A lire, en guise de prolongation de la fête :«Le livre du Centenaire du Puc»du Professeur Claude-Louis Gallien. Editions Atlantique.Un Nom à ne jamais oublier :Robert Ab<strong>des</strong>selamNotre grand ami François Besson,président de la F.I.S.F. et chargé deMission auprès de Monsieur leMinistre de la Jeunesse, <strong>des</strong>Sports et de la Vie Associative, aeu la délicatesse de nous faire partde la disparition - le 26 juillet, danssa 86 e année, de Robert Ab<strong>des</strong>selam,Commandeur de la Légiond'honneur, croix de guerre 39/45.Bien entendu, en gens du sport, nous voyonsimmédiatement en la personne de celui qui nous a quittés,l'homme du tennis qui sur la lancée <strong>des</strong> Petra et MarcelBernard défendit avec bonheur et bien souvent les couleursfrançaises de 1947 à 1953, notamment en faisant partie denotre équipe de Coupe Davis.Mais, il faut voir plus loin. Car Robert Ab<strong>des</strong>selam suincarner la France bien plus largement en étant, entreautres, au fil de sa si riche existence, Député, vice-présidentde l'Amicale <strong>des</strong> Anciens combattants du CorpsExpéditionnaire en Italie, Membre du comité de Salut Publicd'Algérie et du Sahara, conseiller de l'Association du Traitéde l'Atlantique et président d'Honneur de l'AssociationFrançaise pour la Communauté Atlantique.Et pour revenir au tennis, président d'Honneur del'International Lawn Tennis Club de France, vice-présidentde la Fédération Internationale, vice-président de laFédération Française.Non, nous ne t'oublierons pas merveilleux Robert Ab<strong>des</strong>selam,dont le cœur a tant battu pour la France et pour le sport.FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200631


MÉMOIRE : RACONTE-MOI JOINVILLEC’était en 1937 ou 1938 à l’école primaire de garçons de larue de Picpus à Paris dans le 12 e arrondissement où, endehors <strong>des</strong> heures de classe, nous avions trois fois parsemaine, un cours de gymnastique dans le préau.On y trouvait tous les agrès : cor<strong>des</strong> lisses et nouées,perches, échelles de corde, petit trapèze, les anneaux, letout suspendu aux queues de cochon, le cheval-arçonset celui de saut, le mouton, les plinthes, les barres parallèleset la barre fixe, les fameux tapis de réception dits de« coco » (tapis brosse faits avec les fibres <strong>des</strong> coques denoix du même nom) sans oublier les tremplins durs et àressorts.Le moniteur, issu de l’École de Joinville, oh ! Pardon, leprofesseur de gymnastique, nous dominait tous par sataille, il était grand, par son autorité, il avait une voix quiportait, par ses muscles impressionnants qui saillaient <strong>des</strong>on maillot de corps, on le craignait bien plus que notreinstituteur et même que le directeur de l’école.Il dirigeait, commandait, enseignait avec fermeté mais ilnous donnait confiance pour l’exécution <strong>des</strong> exercices, quece soit au sol ou sur les agrès.Ah ! Il ne fallait pas « louper » car, sitôt l’erreur commise, ilintimait l’ordre d’arriver devant lui au pas de gymnastique,s’arrêter, se mettre au garde-à-vous à deux pas, seprésenter : nom et prénom, puis c’était la sanction : lafameuse « chique de marin », à savoir, il nous pinçaitfortement la joue gauche entre le pouce et l’index, ensoulevant légèrement ce qui nous faisait pencher la tête etmonter sur la pointe <strong>des</strong> pieds pour limiter la douleur. Lajoue rougie par le pincement et la honte, nous rejoignionsles rangs, sous le rire étouffé <strong>des</strong> collègues alignés.Certains soirs, après l’étude, devant l’immeuble oùhabitaient nos parents, dans la rue de la gare de Reuilly, àl’époque en terre battue et fermée à la circulation avec <strong>des</strong>bornes du côté de Picpus, nous étions quelques-uns ànous mesurer sur la durée de notre maintien en position del’« arbre droit » (équilibre bras tendus) ou bien sur ladistance parcourue en marchant sur les mains.Pour mes premières vacances de Pâques, mes grandsparentspaternels m’accueillirent dans leur maison enPicardie. Ma chambre, celle d’ami, mo<strong>des</strong>tement meublée,comportait une table de nuit sur laquelle trônait un cadreavec une photographie d’un groupe de militairesmoustachus, les bras - et quels bras - croisés, l’airconquérant, avec en-<strong>des</strong>sous imprimé la mention « EcoleNormale de Gymnastique de Joinville-le-Pont ».Motivation ou exhibitionnisme, toujours est-il que,<strong>des</strong>cendu dans la cour, où mon grand-père se prélassaitsur une chaise longue, je me mis à marcher sur les mains,ravi de me voir ainsi, il me dit, fièrement, qu’il était sur laphoto de groupe, facilement reconnaissable : celui qui avaitla plus grosse moustache et les plus gros biceps.« Petit, me dit-il, assieds-toi devant moi sur le sol, je vais teraconter. Parti au service militaire, dès notre arrivée à lacaserne, nous passions une visite médicale, puis <strong>des</strong> testsphysiques et gymniques, les cinq meilleurs d’entre nous,dont je fis partie, furent retenus pour monter à Paris, puisdirigés ensuite sur l’École de Joinville.Nous étions très fiers d’être à la Faisanderie, mais ce futsept mois de gymnastique intensive, en plein air, parn’importe quel temps sur le stade de la Redoute. Il fallaitêtre robuste ou du moins les exercices nous ont permis dele devenir. On participait à de nombreuses fêtes avec <strong>des</strong>mouvements d’ensemble, <strong>des</strong> pyrami<strong>des</strong>, <strong>des</strong> sauts decheval de voltige en cascade, etc. devant un public toujoursplus nombreux, enthousiaste qui en redemandait toujoursplus ; la plupart du temps, on se produisait sur les pelousesde l’hippodrome de Vincennes à côté de l’école. Le soir,lorsque nous avions la permission de sortie, on partait enbande sur Paris ou dans les guinguettes <strong>des</strong> bords deMarne, pour nous amuser et distraire les badauds avec nosacrobaties et nos excentricités gymniques. Notre régal,c’était au moment de Pâques avec la « Foire du Trône » quioccupait la place de la Nation et l’avenue du Trônejusqu’aux boulevards <strong>des</strong> Maréchaux. Il s’agissait, pournous, de prouver que nous n’étions pas de simplesbidasses, mais de démontrer le savoir-faire de ceux del’École de Joinville avec <strong>des</strong> pyrami<strong>des</strong> humaines, <strong>des</strong>sauts périlleux, <strong>des</strong> pitreries acrobatiques, enfin tout unspectacle sportif improvisé à même les pavés et ce, devantun public médusé. Je dois signaler que certains forainsnous regardaient d’un sale œil, surtout ceux <strong>des</strong> baraquesde lutteurs et autres saltimbanques craignant laconcurrence, mais nos gros bras apparents calmaient lesesprits chagrins évitant ainsi les bagarres et les grincheuxdevenus tout à coup discrets. Quelques collègues de moncontingent ont choisi d’être professeur de gymnastique,moi je suis entré dans les chemins de fer et, crois-moi, monpassage à l’École de Joinville m’a servi, car j’ai conduit lesfameuses machines à vapeur et là, il faut être résistant etcostaud, le foyer il fallait le charger en permanence aussi lespelletées de charbon en fin de journée semblaient de plusen plus lour<strong>des</strong> ».Je pense souvent à lui, il nous a quittés à l’âge de 91 ans.J’ai voulu conserver la photo mythique qui était restée surla petite table de nuit, mais sa place était toute indiquéeauprès de lui… alors je l’ai glissée dans le cercueil…Il fut <strong>Joinvillais</strong> toute sa vie, je suis persuadé qu’il l’estencore aujourd’hui, mais dans l’au-delà.Jean DOMARD323 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


Mémoire : raconte-moi JoinvilleVOUS AVEZ-DIT JOINVILLE ?Oui ! Mais lequel ?Joinville en Haute-Marne, près de Saint-Dizier ouJoinville-le-Pont dans le Val-de-Marne ?C’est bien ce dernier qui nous intéresse.Appelé Branche-du-Pont-de-Saint-Maur à l’origine, ildeviendra Joinville à la naissance du dernier fils deLouis-Philippe (1773-1850) François Ferdinand (1818-1900) qui prit le titre de Prince de Joinville ; capitaine devaisseau, il ramena les cendres de Napoléon 1 er deSainte-Hélène en 1840 (sur la « Belle Poule »), déposéesà l’hôtel <strong>des</strong> Invali<strong>des</strong> à Paris, le 15 décembre, en l’églisedu Dôme.Le pont de Joinville, qui enjambe la Marne depuis le13 e siècle, fut construit afin de permettre une liaisonentre l’est et Paris.Très connue à la Belle Epoque pour son centre decanotage, elle le fut aussi par son centre de laphotographie avec Charles Pathé (1863-1957) et sesstudios de cinéma avec les frères Lumière, Auguste(1862-1954) et Louis (1864-1948), sans oublier lescélèbres guinguettes <strong>des</strong> bords de Marne chantées parRoger Pierre et Jean-Marc Thibault dans les annéessoixante.Je laisse aux <strong>Joinvillais</strong> le soin de parler de l’école crééele 15 juillet 1852.Jean DOMARDDATES A RETENIRLA FÉDÉRATION NATIONALE DESJOINVILLAIS AU MÉMORIAL DE VERDUN« Les sportifs dans la Grande Guerre »LE PROJETLes ancêtres de la Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong> <strong>Joinvillais</strong>,civils mobilisés et militaires professionnels ont payé unlourd tribut à l’occasion de la première guerre mondiale,notamment sur les champs de bataille de la Meuse.Des centaines de moniteurs de l’Ecole Normale deGymnastique de Joinville y ont laissé leur vie pour lapatrie. Leurs héritiers naturels ont à cœur aujourd’hui derendre un hommage posthume à tous ces « poilus » enorganisant un Colloque 2007 à leur mémoire enpartenariat avec les responsables du Mémorial deVerdun.LE CONCEPTCette opération baptisée « la Fédération <strong>Nationale</strong> <strong>des</strong><strong>Joinvillais</strong> au Mémorial de Verdun » se définit comme unretour aux sources où les générations actuelles sesouviendront du sacrifice de leurs pères ou grandspèreset iront se recueillir sur leurs tombes et àl’Ossuaire.Cette opération historico-sportive prendra la forme detrois principales manifestations :1. un COLLOQUE de nature historique prévu les12 et 13 mai 2007 jumelé à l’inauguration d’uneexposition prévue lors de cette commémoration,2. une VISITE gratuite du Mémorial et <strong>des</strong> fortsavoisinants offerte à tous les adhérents etaccompagnateurs <strong>des</strong> 14 comités régionaux,3. la création et l’inauguration d’un ESPACEpermanent voué à « l’Ecole de Joinville » dans unMémorial rénové et agrandi.Au bivouac… avant la montée au feu !Nota : La revue N° 205 délivrera les informationsnécessaires sur les modalités de participation àl’événement.FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200633


LES JOINVI-LIENSCes liens teintés à l'évidence, de l'esprit de notre Charte, nous n'hésitons pas à les entretenir avec toutes lesentités qui, comme la nôtre, défendent les valeurs du sport et œuvrent dans ce sens à longueur d'année,« Le <strong>Joinvillais</strong> » se doit de les mettre à l'honneur et de faire part de leurs activités essentielles.• « Expression corporelle et diététique »avec l'intervention de Virginie DEDIEU, 2 foischampionne du Monde et médaillée olympique denatation synchronisée,• « Engagement Sportif et Humanisme »Par ailleurs, l'A.F.S.V.F.P., nous rappelle que les PrixNationaux du Fair-play, les « IRIS DU SPORT », aurontlieu comme à l'accoutumée en la Maison du SportFrançais et ce, le jeudi 30 novembre prochain.Virginie Dedieu et Isabelle SeverinoL'A.F.S.V.F.P. : (L'association Française pourle Sport sans Violence et pour le Fair-Play).L'Association a, comme chaque année, mis sur pied enprovince une journée consacrée à un sujet bien fait pourretenir l'attention, tant au plan national, qu'au planrégional, également de celui <strong>des</strong> élus et du pouvoirsportif.Il s'agissait en l'occurrence, le 11 mai dernier, d'unrassemblement national consacrant « L'Esprit sportif entant qu'Ethique de vie » et prenant pour cadre la régiond'Orléans.A cette occasion, Monsieur Jean-Louis Boujon,président de l'association allait recevoir à la tribunenombre de personnalités, afin de donner vie à différentes« Tables Ron<strong>des</strong> », et ce après qu'Albert Bégards, viceprésidentet secrétaire général de l'A.F.S.V.F.P., chevilleouvrière de cette organisation, ait présenté la journée,Christian Blareau en assurant la synthèse et JeanDonguès, l’animation.Ainsi a-t-il été successivement question de :• « Pratique sportive et santé »avec les interventions remarquées du professeurClaude-Louis GALLIEN et d'Isabelle SEVERINO,championne d'Europe de gymnastique au sol,La F.I.S.F. (La Fédération <strong>des</strong> Internationauxdu Sport Français)Monsieur François Besson, président, nouscommunique en quasi-exclusivité et nous l'enremercions, la liste <strong>des</strong> personnalités ayant été élevéesau rang de « Gloires du Sport », suite à la réunion du Juryspécifique du jeudi 8 juin 2006.A savoir :- Robert Oubron, champion cycliste et grandspécialiste du cyclo-cross,- Claude Netter : Escrime,- Bernard Pariset : Judo,- Jean-Jacques Guyon : Equitation,- Philippe Boisse : Escrime,- Claude Mandonnaud : Natation,- Jacques Secretin : Tennis de Table,- Henri Debrus : Fondateur du C.I.S.M.- Nelson Paillou : Ancien président du C.N.O.S.F.Par ailleurs, ce même Jury a rendu hommage àMessieurs Alain Danet et à Robert Parienté, récemmentdisparus qui, sans doute, ne manqueront pas d'êtrehonorés lors de la prochaine session.Enfin, il convient de ne jamais oublier qu'il revient àMadame Monique Berlioux d'avoir créé en 1993, ce« Monument » que sont « Les Gloires du sport ».La cérémonie 2006 aura lieu à la fin de l'automne.343 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


LA PAROLE AUX DIRIGEANTSLe sport est un et indivisible, il ne saurait se développer sans le talent <strong>des</strong> athlètes, la compétence technique <strong>des</strong>spécialistes, sans les dirigeants gestionnaires et concepteurs <strong>des</strong> politiques fédérales, en responsabilité.A tout seigneur tout honneur c’est avec le premier <strong>des</strong> sports olympiques, l’athlétisme, que nous ouvrons cedialogue. Merci, Président Amsalem d’avoir bien voulu nous recevoir pour nous livrer vos ambitions et celles devotre équipe fédérale pour le devenir de l’athlétisme français. (J.M.O.)Bernard AMSALEM, Président de la Fédération Française d’AthlétismeL'Athlétisme a une placetoute particulière dans lasociété. 1 er sport olympique, ilest avant tout lié à la notiond'apprentissage. C'est à lafois une activité physique debase, qui prépare souvent àla pratique d'autres sports,collectifs notamment maisaussi un sport qui apprend lesvaleurs de respect de soi, derespect <strong>des</strong> autres et de viecitoyenne.C'est dans cet esprit que la Fédération Françaised'Athlétisme a multiplié les liens avec le monde scolaire,de l'école primaire au lycée, notamment autour d'uneconvention signée au printemps dernier avec le ministèrede l’Education <strong>Nationale</strong>.Nous incitons ainsi tous nos clubs à construire <strong>des</strong> liensdurables avec les enseignants <strong>des</strong> établissementsscolaires. Mais l'athlétisme, ce sont aussi les centainesde milliers de coureurs, hors <strong>des</strong> structures fédérales,qui s'adonnent à leur passion pour la course à pied tousles week-ends sur les routes de France. C'estaujourd'hui vers eux que nous souhaitons développernotre activité en leur offrant de véritables services àtravers les différentes courses que nous encadrons etcelles que nous avons labellisées. Tel est notre objectifprioritaire de développement pour les années à venir.L'athlétisme ne se passe pas que dans les sta<strong>des</strong>, c’estle sport ouvert sur la ville et sur la vie par excellence.A nous de le démontrer au quotidien.Haut niveau :Nous sommes actuellement lancés dans une réflexionautour de l'évolution de l'élite française, et travaillons àaugmenter ce que j’appellerais la « densité » de noséquipes de France, c'est-à-dire à préparer différemmentles nouvelles générations. Nous avons intitulé notreopération « Destination 2012 » car nous préparonsdésormais notre élite sur deux olympia<strong>des</strong>.De belles générations d'athlètes arrivent avec un espritet une éthique remarquable, comme on a pu l’apprécieren particulier cette année.Le « fer de lance » est évidemment Ladji Doucouré, maisaussi tous ceux qui ont participé à la grande aventure<strong>des</strong> Championnats du Monde juniors à Santiago du Chilien 2000. En terme d’organisation, la F.F.A. sera lapremière fédération de sport individuel en France àproposer une ligue professionnelle, dès l'annéeprochaine. Telle est en tous cas la proposition que nousallons faire à l'occasion de notre assemblée générale dedécembre prochain. Cette ligue professionnelle seraitconstituée autour d'un principe clair : offrir à l'Elitefrançaise un statut social pour que les athlètes puissentexercer leur activité en toute sérénité. Il s'agit égalementde donner un cadre à une professionnalisation qui est,de fait, une réalité pour un très petit nombre d'athlètesfrançais, de les aider à gérer leur carrière sportive etsurtout leur après-carrière autour de formations et d'untravail individualisé d'insertion professionnelle. C'est unenjeu majeur pour notre Fédération, les Clubs qui lacomposent et les Athlètes qui veulent vivre de leurpassion.Rôle <strong>des</strong> dirigeants :Pour faire face à ces différents enjeux, que ce soitl'ouverture à toutes les formes de pratiques del'athlétisme ou la professionnalisation de l'élite, nousdevons être en capacité de faire appel à <strong>des</strong> dirigeantsbénévoles ou non, qui ont les compétences techniquespour y parvenir. C'est dans cet esprit que la F.F.A.propose en permanence <strong>des</strong> formations pour sesdirigeants bénévoles, dans les clubs et les structuresrégionales et départementales déconcentrées de notreFédération, Les dirigeants doivent être en capacité demobiliser la famille de l'athlétisme autour de cesobjectifs, mais également, au-delà, tous les acteurs dusport sur leur territoire. Collectivités territoriales etlocales, partenaires privés, <strong>des</strong> actions en leur directiondoivent pouvoir être menées afin de soutenir ladynamisation de notre sport dans les années à venir.Plus globalement, nous souhaitons valoriser le rôle <strong>des</strong>dirigeants bénévoles et améliorer toujours davantage lefonctionnement de nos structures pour offrir de meilleursservices à tous les amoureux de nos disciplinessportives.FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 2043 e TRIMESTRE 200635


L’INVITÉ SURPRISERaymond DOMENECH20 lignes sur le B.J., 20 lignespour 20 ans, ceux qui meportaient, arrivant contraint, àFontainebleau en juin 73 (lesiècle dernier). Moi, antimilitaristeprimaire par refusde toute autorité. Moi,convaincu que j’allais perdreun an et peut-être une placedans l’équipe de Lyon où jejouais à l’époque. Moi,convaincu que je n’avais rien àfaire là, sinon m’en échapper au plus tôt.J’y ai trouvé et retrouvé <strong>des</strong> hommes qui ont marquéma vie à jamais.Monsieur Verzier à qui je dois d’être devenu unathlète : il était mon prof de gym au Collège, 10 ansplus tôt à Lyon, son épouse qui m’a initié auxsubtilités du handball. Ce fût un bonheur de lesrevoir. Monsieur Troupel notre entraîneur qui cachaitsous une carapace métallique un humour et un cœurdébordants. Monsieur Taton, notre colonel « plusfooteux que lui tu meurs », rien d’un militaire.Monsieur Briet, notre chef, « le chef » qui brillait demille feux pour nous guider.Toute une génération de sportifs de haut niveaucopains, amis, m’ont ouvert les yeux, moimonolithique foot, sur leur travail, leur passion.C’est un bain de jouvence de m’en souvenir. Parfois,je regrette qu’un jour quelqu’un ait décidé <strong>des</strong>upprimer l’armée pour les appelés comme moi,comme nous.On parle de mérite social maintenant, le nôtre étaitsportivo-social et j’y ai grandi en accéléré.Merci à ceux qui cette année-là, dans le bâtimenten-<strong>des</strong>sous <strong>des</strong> rugbymen de tous poils, en face, àla C.C.S., à côté <strong>des</strong> athlètes en tous genres que jerencontre au hasard ici et là. Merci de me rappelerqu’à 20 ans, un lieu, une structure <strong>des</strong> hommes,nous ont réunis pour notre plus grand bonheur.L’invité : Raymond DOMENECHAu plan du jugement souvent trop sévère, pour ne pasdire impitoyable que les Français peuvent porter sur unhomme faisant corps avec une équipe chargée de lesreprésenter, celui-là « a frôlé la correctionnelle » !Car cette équipe, celle de notre football, a bien faillidisparaître, corps et bien, au terme du premier tour decette Coupe du Monde, avant de parvenir à montrerenfin son vrai visage. Alors ce fut l’embellie.Et l’on s’aperçut, par la même occasion, que RaymondDomenech, il s’agit bien de lui, n’avait pas mérité un seulinstant, comme un certain Aimé Jacquet avant lui, <strong>des</strong>ubir la vindicte de ses détracteurs, l’ensemble de ceuxciayant bien entendu progressivement fondu, comme lebeurre en période de canicule, au fil de la compétition.Car l’embellie, du match contre l’Espagne à ceux contrele Brésil (un rêve) et contre le Portugal, n’infléchitpratiquement jamais sa courbe.Et pas davantage à l’heure de la présence en finale decette équipe de France pour l’éternité.Et pendant tout ce temps, embellie ou pas, il futRaymond Domenech, cet ancien et excellent joueurdevenu entraîneur national. Il fut, lui ultra présent sur laligne de touche, admirable de calme, tout de sobriétéalors qu’à l’intérieur de lui-même devait se passer unesacrée chamade. Il fut là, évitant oui, par touteexpression ou tout geste, de se substituer entièrement àcelui arborant sur le terrain le brassard de capitaine. Il futlà enfin, impeccable de tenue, toujours costume cravate,chantant à l’heure dite notre Marseillaise et faisant ainsien sorte de vraiment représenter l’ensemble <strong>des</strong>Français du plus humble au plus huppé.Oserons-nous alors conclure, en regard <strong>des</strong> mots qu’icinous lui devons :Merci Raymond, Merci pour tout, Merci très fort.Jean DONGUES363 e TRIMESTRE 2006 FÉDÉRATION NATIONALE DES JOINVILLAIS n° 204


L’Equipe de France,2 e de la Coupe du Monde de Football 2006© AGENCE FEPCités, de gauche à droite, les 23 joueurs et le sélectionneur avec l’encadrement à Clairefontaine.1 er rang : Gaël Givet, Claude Makelele, Zinedine Zidane, Raymond Domenech, Patrick Vieira, Willy Sagnol, Djibril Cisse2 e rang : Franck Ribéry, Louis Saha, Mickaël Silvestre, David Trezeguet, Pascal Chimbonda, Sylvain Wiltord, Florian Malouda, Vikash Dhorasoo3 e rang : Grégory Coupet, Alou Diarra, Eric Abidal, William Gallas, Fabien Barthez, Jean-Alain Boumsong, Lilian Thuram, Thierry Henry, Mickaël Landreau


Equipe de France masculine de handballchampionne d’Europe en Suisse le 5 février 2006© Sportissimo / PillaudTony ESTANGUETChampion du Monde de C1© FFCK1 er rang en haut, de gauche à droite : Geoffroy Krantz, ThierryOmeyer, Guillaume Gille, Bertrand Gille, Daniel Narcisse,Daouda Karaboué, Joël Abati, Christophe Kempé, JérômeFernandez, Sébastien Bosquet2 e rang de gauche à droite : Vincent Griveau (vidéo), AlainQuintallet (préparateur physique), Claude Onesta (entraîneur),Sylvain Nouet (entraîneur adjoint), Pierre Sébastien (médecin),Jean-Christophe Mabire (kinésithérapeute), Yohann Ploquin,Patrick Kersten (kinésithérapeute), Philippe Bana (DTN)3 e rang en bas de gauche à droite : Michel Barbot (manager),Nikola Karabatic, Michaël Guigou, Luc Abalo, Olivier Girault,Didier Dinart, Philippe Soubranne (responsable communicationmédias<strong>des</strong> équipes de France)Grégory BAUGE, Mickaël BOURGAIN, Arnaud TOURNANTCyclisme - Champions du Monde de vitessesur piste par équipe© VINCENT CURUTCHETLaure MANAUDOUChampionne d’Europe 100 m dos, 400 m nage libre,800 m nage libre, relais 200 m x 4 nages© GUIDO CANTINILeslie DJHONE, Medhi BAALA et Marc RAQUILAthlétisme - Champions d’Europe : 1500 m pour Baala,400 m pour Raquil également titré sur le 4 x 400 mavec Leslie Djhone, Naman Keita et Idrissa M’Barke© VINCENT CURUTCHET© DPPIL’équipe de France féminine de judoChampionne du Monde par équipe le 16 septembre à Paris.Frédérique JOSSINET, Laetitia PAYET, Audrey LA RIZZA, Delphine DELSALLE, Barbara HAREL,Annabelle EURANIE, Fanny RIABOFF, Lucie DECOSSE, Anne MORLOT, Gévrise EMANE,Stéphanie POSSAMAI, Céline LEBRUN, Eva BISSENI, Anne-Sophie MONDIEREFrédéric BELAURE. Triathlon. Champion d’Europe individuel.Courte distance H. et par équipe avec Samuel Pierreclaud et Stéphane Poulat.© THIERRY DEKETELAERE

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