NORME DE SECTEUR Produits de peinture ... - JefcoSylco

RM/JCP/YDNS P DTE 010-1-1NORME DE SECTEUR octobre 2010Produits de peintureDocument technique d’emploiICS 87.040Techniques de bâtiment – Revêtements extérieurs defaçades par enduits de peinture composites d’isolationthermiquePartie 1-1 : Cahier des charges techniques (CCT)Edition françaisenorme de secteurNorme française réservée aux utilisateurs de produits conformes aux présentesrègles, telles que pratiquées par les divers industriels ou enseignes de venteconcernées, et qui peut aussi avoir valeur de référentiel pour les prescripteurs,utilisateurs finaux, ou fournisseurs de services liés à la fabrication, à lacommercialisation, et/ou à l’emploi desdits produits.Ce document, établi par des experts de la profession, prend effet à la date susindiquée.Il est conforme à la norme NF EN 45020 (cf. § 3.2.2) et reproduit cidessousle logo des organisations enregistrées par l’éditeur du document ayantdemandé à s’en servir de référentiel.corrélatsA la date d'établissement du document, il n’existe pas de normes françaises,européennes ou internationales traitant spécifiquement du même sujet.objetconceptsLe présent document définit des préconisations générales d’emploi de produitspermettant l’exécution de travaux de protection des façades de bâtiment aumoyen de systèmes composites d’isolation thermique extérieure par enduit mincepour la réalisation de murs-manteaux.bâtiment, façade, revêtement extérieur de façades, revêtement de protection,protection des façades, mur-manteau, isolation thermique par l’extérieur, support,enduit mince, enduit de peinture, conditions d’emploi, cahier des charges, essais,contrôle de réception.novationsLa présente édition correspond à la première version du document.document élaboré par un groupe industriel fabricant de produits de construction et de décoration,édité par son Centre de recherche et d’expertise pour chaque organisation concernée

ICT chemin de la Buzine 13011 MARSEILLE - FRANCE© Tous droits réservés ICT 2010NS P DTE 010-1-1– 2 –Liste des experts ayant participé à l’élaboration de la présente normeAnimateur :Secrétaire :M. Roger MICHELM. Jean-Christophe PUJOLMM. Joseph BIDOLETFrancis MENTIENNEPierre PRETI

– 3 –NS P DTE 010-1-1PREAMBULELes revêtements d’isolation thermique par l’extérieur sont maintenant employés depuis plus de trente ans en France pourla réalisation de murs-manteaux suivant la technique dite des Systèmes Composites d’Isolation Thermique Extérieure parenduit mince ou épais intégrant un isolant.La mise en œuvre de ces revêtements selon le type de travaux à exécuter est faite par des entreprises dont lacompétence correspond aux niveaux de qualification suivants :- Peinture-ravalement, incluant la mise en œuvre de matériaux contribuant à l’isolation thermique par l’extérieurde technicité courante- Isolation thermique par l’extérieur, complétant généralement les précédentes, et valant pour tous procédéstraditionnels ou non traditionnels en y intégrant les accessoires contribuant à la ventilation et les fermeturesassociéeset l’exercice des compétences correspondantes n’a pas donné lieu à une sinistralité anormale consécutive aux travauxréalisés.Alors que le marché est appelé à beaucoup se développer en raison des enjeux du développement durable au traversnotamment de la consommation d’énergie, il devient donc indispensable de consacrer l’expérience acquise par des règlesnormatives permettant de le dynamiser, en le rendant plus accessible au niveau technique et de l’assurabilité pour élargirtant l’offre de produits que l’offre de travaux.Or vis-à-vis de l’assurance de routine de ce type de travaux, la situation est encore aujourd’hui la suivante, qui ne peut quefreiner l’essor économique pourtant indispensable au développement durable des activités liées à l’isolation thermique desbâtiments :- s’agissant des systèmes de revêtement :• nécessité d’obtenir un agrément technique européen, en pratique auprès du CSTB, seul organisme notifié enFrance à cet effet, et qui face aux très nombreux dossiers à traiter en arrive à proposer aujourd’hui la prorogation desdélais de validité des ATE existants pour que les systèmes disposent du minimum de qualification correspondante,alors même qu’ils nécessitent d’être modernisés pour répondre à la demande,• non-prise en compte des normes existantes NF EN 13499 et 500, reconnues au niveau communautaire bien quenon encore harmonisées (leur révision est en cours pour cela), et dont le respect permet pourtant conformément auconsidérant 11 de la DPC 89/106/CEE de présumer de l’aptitude à l’usage des systèmes, de même d’ailleurs que leDécret français du 8 juillet 1992 transcrivant cette directive qui n’exige pas d’ATE si le produit ne déroge pas à unenorme nationale reconnue (cf. Art. 3, 4 e alinéa, du décret), en l’espèce par son homologation NF,• et ceci alors même que le respect de ces normes est exigible conformément au CCAG travaux applicable auxmarchés publics (cf. art 23 du CCAG) ou à la norme NF P 03-001 constituant le CCAG applicable aux travaux faisantl’objet de marchés privés (cf. art. 5.1.2 de la norme) lorsque ceux-ci s’y réfèrent.- s’agissant des techniques de mise en œuvre :• nécessité, en l’absence de norme DTU, d’obtenir un document technique d’application « DTA » du CSTB, dont ladélivrance pour les raisons évoquées ci-avant, peut être longue, surtout s’il doit prendre en compte un ATE donné parun autre organisme membre de l’EOTA, par définition non prioritaire.• complexité d’utilisation de tels DTA, car ils sont spécifiques d’un fournisseur, avec en conséquence des règles quipeuvent varier de l’un à l’autre sur la base de référentiels difficiles à relier avec l’ATE,• interrogation sur la finalité d’un projet de DTU en cours d’établissement, qui aurait valeur de Guide pour laconception des ouvrages, mais qui vaudrait pour les murs-manteaux en général et même pour toute l’enveloppe desbâtiments, et non pour les seules règles de mise en œuvre de solutions d’ETICS par enduit mince maintenant bienéprouvées dont le marché a besoin.Face à de tels freins au développement de l’isolation thermique par l’extérieur, plutôt que de se contenter de les déplorercomme si tout était simple, il a paru plus efficace de commencer par établir à partir de l’expérience acquise en ce domaine,et déjà largement normalisée pour les produits comme pour les travaux concernés, un document technique d’emploi dessystèmes par enduits minces de la famille des peintures, à vocation d’être ouvert à tous les utilisateurs intéressés par unepratique mieux maîtrisée des diverses solutions techniques possibles, et qui pourrait aussi servir de base ultérieurement àl’élaboration d’un document normatif de spécifications de travaux reconnu au niveau national.C’est en tout cas le but qu’on s’est fixé ici.R. MICHELIngénieur ETP-CHEC611713

NS P DTE 010-1-1– 4 –Avant-proposLa présente norme, à valeur de cahier des charges, a été élaborée par des experts d’un groupe industriel pouraccompagner la commercialisation de ses produits sur le marché français, laquelle implique pour leur mise en œuvrede pouvoir se référer en plus de leurs préconisations spécifiques d’emploi, à des documents de portée plus générale,permettant aux utilisateurs de mieux gérer les risques de construction correspondants sur la base d’informationstraduisant l’expertise globale acquise dans le domaine considéré. Ces informations ont ainsi été réunies à partir decelles disponibles sur le marché en s’efforçant d’en faire la synthèse.A cet effet, le document prend notamment en compte les normes existantes traitant d’ouvrages proches ouéquivalents, et dont il y a lieu de respecter les spécifications.Sinon, l’attention est attirée sur le fait que les informations délivrées et leur présentation sont la propriété intellectuellede l’éditeur iCt.Au-delà de ces dispositions, l’utilisation du document n’en est pas moins ouverte à d’autres industriels oufournisseurs de produits ou services, similaires ou non, s’ils demandent à participer au référentiel correspondant, cequi implique qu’ils attestent de leur prise en charge des engagements consécutifs à son application.Le document est en outre disponible pour l’établissement d’une norme publique de spécifications de travaux élargie àl’ensemble de la profession en accord avec son éditeur, sous la direction des utilisateurs directement concernés, etqui pourrait aussi constituer la base d’une norme comparable pour les ETICS par enduits minces ou épais de lafamille des mortiers.

– 5 –NS P DTE 010-1-1SommairePage0 Introduction ………………………………………………………………………………………….. 71 Domaine d’application …………………………………………………………………………… 72 Références normatives ………………………………………………………………………….. 93 Matériaux …………………………………………………………………………………………… 94 Terminologie ……………………………………………………………………………………….. 94.1 Termes généraux …………………………………………………………………………………… 94.1.1 Ouvrage de construction …………………………………………………………………………... 94.1.2 Produit de construction …………………………………………………………………………….104.1.3 Incorporation ………………………………………………………………………………………..104.1.4 Exécution ……………………………………………………………………………………………104.2 Termes concernant l’association support-revêtement ………………………………………….104.2.1 Support ………………………………………………………………………………………………104.2.2 Système composite d’isolation thermique extérieure (ETICS) par enduit ……………………104.3 Termes concernant la préparation du support …………………………………………………..104.3.1 Fissure ……………………………………………………………………………………………….104.3.2 Lézarde ………………………………………………………………………………………………104.3.3 Ragréage …………………………………………………………………………………………....104.3.4 Réparation …………………………………………………………………………………………..104.3.5 Surfaçage ……………………………………………………………………………………………114.3.6 Dressage …………………………………………………………………………………………….114.3.7 Joint ….…………………………………………………………………………………………….…114.4 Termes concernant le système et ses composants …………………………………………… 114.4.1 Produits de collage, calage, et d’enduisage ……………………………………………………. 114.4.2 Colle ………………………………………………………………………………………………… 114.4.3 Isolant ………………………………………………………………………………………………. 114.4.4 Enduit mince ou épais ……………………………………………………………………………. 114.4.5 Enduit de base …………………………………………………………………………………….. 114.4.6 Couche de base …………………………………………………………………………………… 114.4.7 Armature …………………………………………………………………………………………… 124.4.8 Treillis en fibres de verre …………………………………………………………………………. 124.4.9 Treillis métallique ………………………………………………………………………………….. 124.4.10 Enduit de finition …………………………………………………………………………………… 124.4.11 Dispositifs de fixation ……………………………………………………………………………… 125 Dispositions générales …………………………………………………………………………. 125.1 Planéité du support ……………………………………………………………………………….. 125.2 Surfaces de référence …………………………………………………………………………….. 126 Reconnaissance du support …………………………………………………………………… 137 Préparation des supports ………………………………………………………………………. 137.1 Supports neufs …………………………………………………………………………………….. 137.2 Supports anciens ………………………………………………………………………………….. 137.2.1 Généralités ………………………………………………………………………………………… 137.2.2 Préparation par type de support et de système ……………………………………………….. 148 Utilisation des systèmes de revêtement ………………………………………………….…. 168.1 Choix du système ………………………………………………………………………………..…168.2 Conditions d’emploi ………….………………………………………………………………….... 168.2.1 Air ambiant et support ……………………………………………………………………………. 168.2.2 Produits de préparation ………………………………………………………………………….. 168.3 Application du revêtement en partie courante …………………………………………………. 178.3.1 Mise en place de l’isolant ………………………………………………………………………… 178.3.2 Enduisage ………………………………………………………………………………………….. 198.4 Traitement des points singuliers ………………………………………………………………… 20

NS P DTE 010-1-1– 6 –9 Essais et vérifications de réception……………………………………………………….… 219.1 Généralités ……………………………………………………………………………………….. 219.2 Caractéristiques ………………………………………………………………………………….. 219.2.1 Etat de finition recherché ………………………………………………………………………... 219.2.2 Contrôle des épaisseurs ………………………………………………………………………… 219.2.3 Contrôle de l’armature …………………………………………………………………………... 219.3 Modalités d’évaluation des critères de conformité …………………………………………… 219.3.1 Appréciation visuelle de l’état de finition ………………………………………………………. 219.3.2 Epaisseur …………………………………………………………………………………………. 219.3.3 Armature ………………………………………………………………………………………….. 21Annexe A (normative) Adhérence du produit de collage………………………………………….. 22Annexe B (normative) Résistance des chevilles de fixation mécanique.………………………. 23Annexe C (informative) Entretien et rénovation…………………………………………………….. 25Bibliographie..……………………………………………………………………………………………. 27

– 7 –NS P DTE 010-1-10 IntroductionLe présent document, à valeur de cahier des charges techniques (CCT), a pour objet de définir lespréconisations générales d’emploi de produits permettant l’exécution de travaux de protection d’ouvragesde construction immobilière au moyen de revêtements de façades se désignant comme des SystèmesComposites d’Isolation Thermique Extérieure (« ETICS », de l’acronyme obtenu à partir de la mêmeexpression en anglais : « External Thermal Insulation Composite Systems »). Les revêtements visés quisont des ETICS par enduit mince relèvent de la technique globale dite du « mur-manteau », uneterminologie qui exprime bien l’objet de cette technique qui vise à protéger les ouvrages de constructioncontre les intempéries et en particulier contre les variations de température extérieure.Les spécifications du présent document concernent l’une des techniques les plus couramment pratiquéesconsistant à réaliser un revêtement sous forme d’enduit mince intégrant un isolant à base de polystyrène« PSE » ou de laine minérale « LM » en éléments manufacturés solidement fixés au mur-support defaçade. L’enduit lui-même est réalisé avec des produits de construction organiques et/ou minéraux de lafamille des peintures.1 Domaine d'applicationLa présente norme s’applique par référence à la norme NS P DTB 001.Ce n’est pas une norme publique. Elle constitue un référentiel privé mis à disposition de sesinterlocuteurs contractuels et/ou concernés, par un groupe industriel, fabriquant et/ou commercialisantdes produits de construction et de décoration de la famille des peintures et connexes, pour faciliter lesrelations commerciales qui s’y rapportent. Ce référentiel peut être utilisé par d’autres organisations qui enfont la demande (cf. Avant-propos).Il est le dixième d’une série traitant des spécificités de ces relations d’ordre économique, technique, ousocial.Sinon, cette norme traite des systèmes de revêtement suivants, qui se répartissent en deux catégoriesselon leur mode d’incorporation,- systèmes collés :- soit uniquement collés, en plein (sur toute la surface), ou partiellement par boudins et/ou par plots,- soit collés avec des fixations complémentaires permettant d’assurer la stabilité de l’isolant pendantla prise de la colle ou de contribuer à celle-ci en cas d’incendie, ou encore d’assurer un maintienprovisoire en cas de décollement pour éviter le risque de chute ;- systèmes fixés mécaniquement :- soit uniquement à fixations mécaniques,- soit avec fixations mécaniques complétées par une colle permettant pour l’essentiel d’assurer laplanéité de l’isolation interposée (calage).Ce document concerne les surfaces planes verticales de tout type d’ouvrage dont la paroi externe estconstituée de l’un des matériaux suivants pour supporter le revêtement :- béton brut de granulats courants ou légers en parois banchées ou panneaux préfabriqués,- béton ou éléments de maçonnerie enduits au mortier de liant hydraulique,- béton cellulaire autoclavé, maçonneries de parement (i. e. d’éléments non enduits),- bois et panneaux dérivés du bois, notamment en façades des constructions à ossature bois.NOTE 1 : S’agissant de revêtir des surfaces planes, il est précisé qu’une paroi peut être considérée comme tellelorsqu’elle permet d’adapter l’isolant au support sans variation importante de son épaisseur, et d’appliquernormalement l’enduit sur celui-ci (cas des surfaces cylindriques à grand rayon).

NS P DTE 010-1-1– 8 –Ces supports sont caractéristiques de techniques couramment pratiquées pour les ouvrages neufs, et quisont bien adaptées aux revêtements à mettre en œuvre, mais les supports de ce type qui se rencontrentaussi sur ouvrages anciens sont également visés. Ils peuvent alors avoir été recouverts d’une finitionorganique ou d’un carrelage collé ou scellé en petits éléments de pâte de verre ou de céramique. La taillemaximale de ces éléments ne doit pas toutefois dépasser 7,5 cm x 7,5 cm.NOTE 2 : Les ouvrages neufs relèvent des spécifications en vigueur les concernant (cf. Bibliographie). Pour lesouvrages anciens, se reporter à la préparation des supports correspondants (cf. § 7.2).NOTE 3 : Les maçonneries d’éléments peuvent être constituées de pierres posées avec du mortier et (ou) de lacolle. Elles peuvent incorporer une ossature (e. g. : pans de fer, ou pans de bois après rénovation duremplissage).NOTE 4 : Les supports non cités ne sont pas visés par le présent document, notamment les enduits au mortier deplâtre et/ou de plâtre et chaux aérienne sur maçonneries anciennes.Le présent document concerne également les surfaces extérieures d’allure horizontale (soffite) protégéesde la pluie et se raccordant aux murs de façades.Il ne s’applique pas :- aux revêtements de parois faisant avec la verticale un angle supérieur à 5°,- aux revêtements de teinte foncée, ayant un indice de luminance lumineuse Y inférieur à 35% ou 57%en montagne et au-dessus de 1300 m d’altitude, ainsi qu’aux revêtements non chargés et/ou nonpigmentés dits « incolores »,- aux revêtements juxtaposant sans joint de fractionnement des teintes dont les indices Y différent deplus de 22 %.NOTE 5 : De façon générale, on a constaté que les revêtements ayant un indice de luminance Y ≥ 35%présentent un coefficient d’absorption solaire < 0,7, ce qui est indispensable à la durabilité des revêtements visés.Cette relation, empirique, justifie aussi les autres valeurs citées.- aux parois en contact avec l’humidité (exemple : murs de soutènement) ou exposées aux remontéescapillaires.Il s’applique, dans toutes les zones climatiques ou naturelles françaises y compris en climat tropical,d’abord aux constructions courantes à base rectangulaire d’une hauteur ≤ 30 m (bâtiments à usaged’habitation ou de bureaux), mais aussi à d’autres plus hautes conforment aux Règles générales NV 65(DTU P 06-002) sachant qu’il ne vise pas :- les parois à revêtir qui ne seraient pas au moins de type I selon NF DTU 20.1 lorsqu’elles sont enmaçonnerie, ou au minimum à parement ordinaire selon NF P 18-210 (DTU 23.1) (sauf s’il s’agit defaçades abritées de hauteur ≤ 28 m, ramenée à ≤ 6 m en façades non abritées, et qui ne sont pas enbord de mer, soit à plus de 6 km environ de la côte).- les façades non abritées, au sens de NF DTU 20.1 P3, d’une hauteur ≥ 100 m, ou ≥ 50 m pour lesédifices en bord de mer, et par conséquent les immeubles d’une hauteur ≥ 100 m,- les façades de constructions à ossature bois dont le faîtage est à plus de 6 m de hauteur en bord demer, ou de 9 m autrement.NOTE 6 : Ce domaine d’application couvre ainsi les départements de la Guadeloupe, de la Martinique, de laGuyane et de la Réunion (de même que, par analogie climatique, les territoires français d’outre-mer).Dans les mêmes conditions, le présent document peut servir de référence pour des travaux exécutés surouvrages de génie civil compatibles.NOTE 7 : Concernant l’entretien des revêtements après réception des travaux, se reporter à l’Annexe C.

– 9 –NS P DTE 010-1-12 Références normativesLes documents de référence suivants sont indispensables à l’application de la présente norme.S’agissant de références non datées, c’est la dernière édition du document qui s’applique (avec seséventuels amendements).NS P DTE 010-1-2 Travaux de bâtiment – Revêtements d’isolation thermique extérieure de façades parsystèmes d’enduits composites – Partie 1-2 : Cahier des charges produits (CCP)NS P DTE 010-2 Travaux de bâtiment – Revêtements d’isolation thermique extérieure de façades parsystèmes d’enduits composites – Partie 2 : Cahier des charges contractuelles (C2C)NF DTU 20.1 P3 Travaux de bâtiment – Ouvrages en maçonneries de petits éléments – Parois et murs –Partie 3 : Guide pour le choix des types de murs de façades en fonction du site (indice de classement P10-202-3)NF P 18-210 (DTU 23.1) Travaux de bâtiment – Murs en béton banchéNF DTU 26.1 Travaux de bâtiment – Travaux d’enduits de mortiers (indice de classement : P 15-201)NF DTU 42.1 Travaux de bâtiment – Réfection de façades en service par revêtements d’imperméabilité àbase de polymères (indice de classement : P 84-404)NF P 74-201 (DTU 59.1) Travaux de peinture des bâtimentsNF P 85-210 Travaux de bâtiment – Etanchéité des joints de façades par mise en œuvre de masticsRègles NV 65 (DTU P 06-002) Règles définissant les effets de la neige et du vent sur les constructions etannexesNF EN 1542 Produits et systèmes pour la protection et la réparation des structures en béton – Méthodesd’essais – Mesurage de l’adhérence par traction directeNS P DTB 001 Normalisation nationale, européenne ou internationale, et normalisation de secteur3 MatériauxLes matériaux sont choisis parmi ceux répondant aux critères donnés dans le document NS P DTE 010-1-2 (CCP).4 TerminologiePour les besoins du présent document, les définitions suivantes s’appliquent.NOTE : Pour la cohérence du texte, les définitions données peuvent ne pas être strictement identiques à cellesfigurant dans d’autres documents à caractère normatif ou réglementaire, mais elles ne sont pas en contradictionavec elles.4.1 Termes généraux4.1.1 Ouvrage de constructionTout ce qui est construit ou qui résulte d’opérations de construction et est fixé au sol (abréviation :« ouvrage »). Ce terme s’applique aussi bien aux bâtiments qu’aux ouvrages de génie civil.[DIs 1.3.1/DPC] 1

NS P DTE 010-1-1– 10 –NOTE : Cette définition qui vaut pour les ouvrages de bâtiment ou de génie civil s’applique aux éléments nonstructuraux que sont les ETICS.4.1.2 Produit de constructionProduit fabriqué pour être incorporé de manière permanente à des ouvrages de construction et mis sur lemarché en tant que tel (abréviation : « produit »).[DIs 1.3.2.1/DPC] 1NOTE : Ce terme vaut pour des matériaux, éléments, composants, systèmes à assembler ou préfabriqués,installations. Le produit porte le marquage CE s’il est visé par une spécification harmonisée ou un documentd’évaluation européens.4.1.3 IncorporationS’applique au produit à employer pour la réalisation de l’ouvrage de telle façon :- que son retrait de l’ouvrage réduirait les capacités de performance de celui-ci,- que le démontage ou le remplacement du produit sont des opérations qui impliquent des activités deconstruction.[DIs 1.3.2.2/DPC] 14.1.4 ExécutionExpression de l’incorporation du produit dans l’ouvrage : application, assemblage, mise en œuvre, etc.4.2 Termes concernant l’association support-revêtement4.2.1 Support.Mur de façade de l’ouvrage au contact de son environnement, et dont la surface externe est apte àrecevoir le revêtement à incorporer : un système d’enduit composite.NOTE : Le mur de façade est considéré comme satisfaisant lui-même aux exigences nécessaires d’étanchéité àl’air et de stabilité de l’ouvrage.4.2.2 Système composite d’isolation thermique extérieure (ETICS) par enduitProduit de construction constitué par un assortiment de composants distincts à assembler, pour être misen œuvre dans l’ouvrage en tant que système complet, dont les composants ont été spécifiquementconçus et livrés pour le système et pour l’ouvrage, sans aucune possibilité d’être remplacés par d’autrescomposants, même similaires. Le tout peut se désigner dans la suite du texte comme le « revêtement ». Ilse désigne aussi comme un « kit ».[cf. Document Guide C/CE] 24.3 Termes concernant la préparation du support4.3.1.FissureOuverture (discontinuité) linéaire dont la largeur atteint 2 mm[NF DTU 42.1]4.3.2 LézardeFissure dont la largeur dépasse 2 mm.[NF DTU 42.1]4.3.3 RagréageRebouchages exécutés en continu sur une surface localisée.[NF DTU 42.1]4.3.4 RéparationOpération non structurale destinée à restituer l’aspect géométrique du support.

[NF DTU 42.1]– 11 –NS P DTE 010-1-14.3.5 SurfaçageOpération non structurale impliquant un apport continu de matière sur le support. Le surfaçage, quiincorpore les techniques de préparation précédentes, corrige les défauts ou irrégularités du support (e.g. : tyrolien, mignonnette,…) mais il ne permet pas de le dresser.[NF DTU 42.1]4.3.6 DressageOpération non structurale destinée à obtenir des tolérances planimétriques réduites de planéité au moyend’un enduit de maçonnerie appliqué entre « nus et repères ».[NF DTU 26.1 / NF DTU 42.1]]4.3.7 JointVolume existant entre deux éléments de construction (cf. NF DTU 44.1).[NF DTU 42.1]4.4 Termes concernant le système et ses composants4.4.1.Produits de collage, calage, ou d’enduisageProduits à base de liants divers, du liant uniquement organique ou minéral (silicate) au liant mixte, e. g.organo-hydraulique (ciment, chaux) ou similaire (chaux aérienne), livrables dans les formes suivantes :- mortier sec en poudre prête à l’emploi à mélanger avec de l’eau,- poudre à mélanger avec de la résine,- pâte à mélanger avec du ciment,- pâte prête à l’emploi.4.4.2.ColleProduit spécifique du système, destiné au collage de l’isolant thermique au support.[NF EN 13499 ou 500] 3NOTE : Ce type de produit peut être aussi utilisé pour le calage des isolants fixés mécaniquement, ou pourexécuter l’enduit de base.4.4.3.IsolantProduit en plaque préfabriquée de polystyrène expansé « PSE » ou de laine minérale « LM » à forterésistance thermique, et destiné à conférer des propriétés isolantes au support sur lequel il est appliqué.4.4.4 Enduit mince ou épaisEnsemble des couches de produits appliquées sur l’isolant pour exécuter les enduits de base et definition constitutifs du système d’enduit. Un enduit est dit mince jusqu’à 10 mm d’épaisseur. Au-delà il estconsidéré comme épais.[IT 249] 4NOTE (RAPPEL) : Les enduits épais ne sont pas visés dans la présente norme.4.4.5 Enduit de baseProduit à appliquer sur l’isolant en deux passes au moins d’enduit préparatoire ou sous-enduit pourconstituer la couche de base du système en y incorporant une armature.4.4.6 Couche de baseCouche spécifique du système appliquée directement sur l’isolant et qui contient l’armature. La couche debase apporte au système la plupart de ses caractéristiques mécaniques.[NF EN 13499 ou 500] 3

NS P DTE 010-1-1– 12 –4.4.7 ArmatureMatériaux spécifiques du système, enrobés dans la couche de base pour améliorer sa résistancemécanique. Les armatures des systèmes composites d’isolation thermique extérieure sont habituellementdes treillis en fibres de verre ou des treillis métalliques.[NF EN 13499 ou 500] 3L’armature utilisée en général est dite normale. Doublée pour améliorer la résistance aux chocs durevêtement dans les zones exposées aux dégradations (e. g. : soubassements), elle est dite renforcée,de même d’ailleurs que s’il s’agit d’un treillis spécial plus résistant.4.4.8 Treillis en fibres de verreTextiles spécifiques du système, composés de fibres de verre continues en chaîne et trame revêtuesd’une induction résistant aux alcalis.[NF EN 13499 ou 500] 34.4.9 Treillis métalliquesEntrecroisement de fils ou grillages métalliques en acier inoxydable austénitique ou galvanisé.[NF EN 13499 ou 500] 34.4.10 Enduit de finitionProduit à appliquer en une ou plusieurs passes d’enduit décoratif pour constituer la couche finale dusystème de revêtement. L’enduit de finition associé à la couche de base assure une protection contre lesintempéries. Il apporte également la texture et la coloration du système.[NF EN 13499 ou 500] 34.4.11 Dispositifs de fixationDispositifs spécifiques du système, permettant de fixer l’isolant au support (e. g. : profilés, chevillesd’ancrage).[NF EN 13499 ou 500] 3Ces dispositifs sont toujours complétés par d’autres accessoires, par exemple pour réaliser des jonctions(renforts d’arête, etc.) ou pour assurer la continuité du parement (couvre-joints, etc.).5 Dispositions générales5.1 Planéité du supportLe support doit être plan et ne présenter aucune irrégularité ni désaffleur supérieur à 0,5 cm sous la règlede 20 cm pour les systèmes fixés mécaniquement sans calage, et à 1 cm pour les autres types desystèmes. Sinon il y a lieu d’exécuter des ragréages localisés, un surfaçage, ou un dressage général.Le surfaçage ou dressage général doit être prescrit dans les documents particuliers du marché (DPM).5.2 Surfaces de référenceCes surfaces sont traitées en application de l’article du document NS P DTE 010-2 (C2C).Il y a autant de surfaces de référence qu’il y a de types de support et de systèmes de revêtement,chacune d’elles faisant 2 m² au minimum. Leur exécution comporte toutes les opérations prévisibles depréparation du support et d’incorporation du revêtement.NOTE : Ces surfaces sont indispensables à la validation préalable de la technique de revêtement et de sonaspect par le maître d’ouvrage. Elles peuvent aussi être nécessaires pour mettre en évidence une difficultéd’application du revêtement à laquelle il faut remédier, ou des caractéristiques du support à prendre en comptepour déterminer des fixations mécaniques à prévoir.

– 13 –NS P DTE 010-1-16 Reconnaissance du supportUne reconnaissance préalable du support doit être faite pour apprécier son aptitude à recevoir lerevêtement, notamment en ce qui concerne sa planéité (cf. § 5.1).Mais, tenant compte des rattrapages de planéité éventuellement nécessaires, il convient de vérifierégalement les conditions de solidarisation du revêtement avec le support, ce qui nécessite toujours enprésence de supports anciens, après leur préparation :- des essais d’adhérence du produit de collage (cf. Annexe A),- des essais de résistance spécifique des fixations mécaniques à utiliser (cf. Annexe B), saufidentification possible de la nature du matériau constituant le support comparativement aux résistancescaractéristiques de ces fixations (cf. Annexe A, NS P DTE 010-1-2).NOTE : La reconnaissance préalable est faite par l’entrepreneur assisté le cas échant du professionnel de sonchoix, mais dans l’intérêt des parties, il est recommandé au maître d’ouvrage, pour les chantiers importantsimpliquant un appel d’offres, de faire réaliser une étude préalable par un spécialiste indépendant, qui peutd’ailleurs être le maître d’œuvre qui l’assiste.7 Préparation des supports7.1 Supports neufsSauf problème d’adhérence particulier, seuls les systèmes collés sont admis sur supports neufs.Les surfaces doivent être conformes aux règles de l’art en vigueur. Elles doivent être dépoussiérées etdébarrassées de tout dépôt non adhérent par un nettoyage approprié (brossage, grattage, ponçage, etc.).Leur planéité doit répondre aux tolérances fixées dans les DTU concernés, qui permettent de respecterles conditions données au § 5.1. La norme NF P 74-201 (DTU 59.1) récapitule ces tolérances selon lesdifférents types de support.S’il reste malgré tout des ragréages à exécuter (à la charge du corps d’état responsable) ceux-ci doiventêtre conformes aux spécifications du § 7.2.1.2.En cas de support en béton, il faut vérifier que le produit de démoulage qui a pu être utilisé estcompatible, et si la colle comporte un liant hydraulique, conformément au § 3.2 du DTU 23.1. Autrement,des essais d’adhérence doivent être réalisés (cf. Annexe A).Si les résultats sont insuffisants, un décapage à très haute pression ou par sablage de la surface doit êtreeffectué.En cas de défauts à reprendre (cf. § 7.2.1.2) ou en présence de béton cellulaire, des essais d’adhérencepréalables de la colle sont à faire systématiquement sur le support préparé. Si l’adhérence estinsuffisante, un dispositif de fixation mécanique est acceptable.7.2 Supports anciensNOTE : S’agissant de travaux de construction effectués pour l’isolation de façades en service, les normesrelatives aux divers supports concernés, qui peuvent être périmées, ne sont pas référencées. Les normes envigueur sont référencées quand elles visent des techniques de réparation spécifiques d’un support déterminé (casdu béton). Pour les autres supports il y a lieu de les reconstituer dans un état aussi proche que possible de celuide l’existant, par référence aux règles de l’art applicables.7.2.1 Généralités

NS P DTE 010-1-1– 14 –7.2.1.1 NettoyageDans tous les cas, les salissures et particules mal adhérentes doivent être éliminées par grattage,brossage, lessivage et/ou nettoyage sous pression.En présence de micro-organismes (algues, champignons, mousses, lichens), il y a lieu d’effectuer untraitement décontaminant.7.2.1.2 Défaut apparentsEn l’absence d’indication dans les documents particuliers du marché (DPM), seuls les défauts apparentsdu support qui compromettraient l’incorporation du revêtement (cf. § 5.1) doivent être repris avec desproduits appropriés [cf. NS P DTE 010-1-2 (CCP)].L’adhérence des enduits de surfaçage doit être au moins égale à 0,3 MPa (cf. annexe B pour la mesure).Après exécution, il faut éliminer la pulvérulence pouvant exister en périphérie.Si au-delà des ragréages localisés des parements l’intervention exige un surfaçage général ou undressage général non prévu, ou des réparations du support non déterminées dans les documentsparticuliers du marché (DPM), la mise en œuvre d’un système fixé mécaniquement s’impose lorsqu’iln’est effectué qu’un seul surfaçage.7.2.1.3 Défauts cachésDes défauts cachés des ouvrages de façade peuvent apparaître au décapage d’anciens revêtementsorganiques, par exemple :- défauts ponctuels de surface masqués par la superposition de revêtements successifs,- insuffisance de caractéristiques mécaniques des supports en béton, enduits rapportés, etc., lesquelspeuvent n’avoir pas résisté au décapage.Ces défauts doivent être corrigés par surfaçage, dressage, ou réparation des supports correspondantspour permettre la mise en œuvre du revêtement conformément aux § 7.2.1.2 et 7.2.2.NOTE : Ces travaux, à caractère imprévisible, ouvrent systématiquement droit à paiement supplémentaire [cf. NSP DTE 010-2 (C2C)].7.2.2 Préparation par type de support et de système7.2.2.1 Systèmes collés7.2.2.1.1 Béton brut de granulats courants ou légersLes fissures ou lézardes existantes ≥ 2 mm sont rebouchées.Le parement doit être ragréé si nécessaire avec un produit de surfaçage [cf. NS P DTE 010-1-2 (CCP)].En cas de dégradation du béton, un traitement de réparation doit être réalisé avec un mortier adapté [cf.NS P DTE 010-1-2 (CCP)], après purge des parties dégradées ou "sonnant creux" et dépoussiérage. Levolume à reconstituer doit être régulier (le rebouchage "en biais" est proscrit).La réparation locale des bétons éclatés par oxydation des armatures se fait conformément auxspécifications de l’annexe B de NF DTU 42.1.Le traitement est destiné à la reconstitution du volume de béton dégradé et à la protection des armatures,mais les travaux effectués ne peuvent être considérés comme à caractère structural.NOTE : le renforcement des armatures ne pouvant plus jouer leur rôle structural n’est pas visé dans le présentdocument. Il peut être défini dans les documents particuliers du marché (DPM) après un diagnostic approprié del’état du support (cf. art. 6).

– 15 –NS P DTE 010-1-17.2.2.1.2 Béton ou éléments de maçonnerie enduits au mortier de liants hydrauliquesAprès sondage de l’ensemble des surfaces à traiter, les parties décollées de l’enduit doivent êtreéliminées et réparées conformément à NF DTU 26.1 et NS P DTE 010-1-2 (CCP).7.2.2.1.3 Carrelages scellés ou collés en petits éléments de pâte de verre ou de céramiqueAprès sondage, les parties mal adhérentes du carrelage doivent être enlevées puis les zones dégarniesrebouchées avec un produit de surfaçage [cf. NS P DTE 010-1-2 (CCP)] si leur profondeur dépasse 1cm.Lorsque des produits organiques ont été appliqués sur le carrelage, leur décapage est obligatoire (cf. §7.2.2.1.6).7.2.2.1.4 Béton cellulaire et maçonneries de parementLes matériaux dégradés doivent être réparés au moyen d’un produit adapté [cf. NS P DTE 010-1-2(CCP)].7.2.2.1.5 Bois et panneaux dérivés du boisLes matériaux dégradés doivent être éliminés et remplacés à l’identique ou équivalent.7.2.2.1.6 Supports recouverts d’un ancien revêtement organiqueLe décapage des anciens revêtements organiques est obligatoire : revêtements minces, semi-épais, ouépais de peinture, ou enduits de maçonnerie organiques.Le décapage peut être fait par voie chimique, thermique, grattage, ponçage, sablage, à la vapeur ou àl’eau sous pression, selon le procédé le mieux approprié.Il s’effectue sur toute la surface. Un décapage partiel peut éventuellement être exécuté (notamment enprésence de petites surfaces) au moyen d’un gabarit délimitant les zones à décaper pour un collage parplots.Par exception à la règle générale, le décapage des anciens revêtements organiques sur bardages enpanneaux dérivés du bois des constructions à ossature bois n’est pas obligatoire, car ce type de paroifavorise leur bonne conservation. Celle-ci doit toutefois être vérifiée par des essais d’adhérence (cf. art6).En outre, sur ces supports où l’isolant doit toujours être collé en plein (cf. § 8.3.1.3.2) la meilleurerépartition des sollicitations qui déjà en résulte doit être complétée par un chevillage en périphérie desfaçades dans les zones à forte séismicité (classe III).7.2.2.1.7 Supports ayant reçu un traitement particulierIl peut s’agir d’un traitement hydrofuge par imprégnation, imprégnation hydrophobe, lasure-béton,peinture silicate, etc.NOTE : Une peinture silicate se reconnaît par son insensibilité aux solvants et à la flamme. Un hydrofuge peut sedétecter par son aspect et son brillant ou par arrosage (effet perlant).Les parties non adhérentes ou pulvérulentes doivent être éliminées, et l’application d’une couched’impression adaptée peut être envisagée.7.2.2.2 Systèmes fixés mécaniquementLes fixations mécaniques qui ne s’emploient sauf exception (cf. § 7.1 et 7.2.1.2) que sur supports ancienspermettent de s’affranchir du décapage des anciens revêtements organiques ou des difficultés de collage

NS P DTE 010-1-1– 16 –Les chevilles de fixation sont généralement en plastique avec clou ou vis en plastique ou métalliqued’expansion avec une tête plate (collerette) d’au moins ∅ 50 mm. Elles sont utilisables pour une fixationdirecte de l’isolant ou par l’intermédiaire de profilés.La détermination de leur résistance se fait dans le cadre de la reconnaissance préalable (cf. art. 6).Hormis le nettoyage (cf. § 7.2.1.1), la préparation des supports se limite aux opérations indispensables àla mise en œuvre de ces fixations, et qui se font par analogie avec les opérations décrites au § 7.2.2.1 ciavant,à l’exclusion de celles exposées aux § 7.2.2.1.6 et 7.8 Utilisation des systèmes de revêtement8.1 Choix du systèmeLe choix du système de revêtement avec son dispositif de fixation est fait selon la norme NS P DTE 010-1-2 (CCP).Les revêtements à réaliser sont des systèmes par enduit mince constitué de produits de la famille despeintures intégrant un matériau isolant compatible.Leur mise en œuvre relève à cet égard de NF P 74-201 (DTU 59.1) normalisant ce type d’enduit endifférents aspects de finition possibles.NOTE : Concernant le choix de l’aspect, il est arrêté conformément à celui mis au point pour la surface deréférence (cf. § 5.2).8.2 Conditions d’emploi8.2.1 Air ambiant et supportLes conditions climatiques doivent être conformes aux spécifications des normes susvisées, notamment :- températures ambiantes ainsi que celles des supports comprises entre + 5°C et + 35°C pour lesproduits majoritairement organiques, ramenées à + 30°C pour les mortiers majoritairement à base deliant hydraulique,- hygrométrie de l’air ambiant ≤ 80% avec une température d’au moins 5°C (elle peut aller jusqu’à 90%par température relativement élevée, comme dans les DOM, cf. art. 1),- sauf précautions spéciales, pas de mise en œuvre des produits sur des supports chauds oudesséchés, par vent fort, chaud et sec, ou par temps de pluie ou de brouillard.En outre :- les réfections locales d’enduits au mortier de liants hydrauliques doivent précéder d’au moins troissemaines l’application des systèmes (sauf délai plus court indiqué par le fabricant en cas d’utilisation d’unmortier prêt à l’emploi),- s’il s’agit d’un système à appliquer par collage, les supports doivent être suffisamment secs [sereporter aux spécifications de NF P 74-201 (DTU 59.1) pour l’hygrométrie en masse à respecter par typede support].8.2.2 Produits de préparationLes produits et systèmes de réparation [cf. NS P DTE 010-1-2 (CCP)] des supports en béton armé visésau § 7.2.2.1.1 doivent être mis en œuvre selon les recommandations du fabricant et spécifications del’Annexe B de NF DTU 42.1.Les produits de surfaçage [cf. NS P DTE 010-1-2 (CCPP)] visés à l’article 7 doivent être mis en œuvreselon les recommandations du fabricant et de NF DTU 26.1 pour les enduits de maçonnerie organiquesou à NF P 74-201 (DTU 59.1) pour les enduits de peinture.

Pour l’emploi et la mise en œuvre de mastics d’étanchéité se reporter aux § 8.3 et 8.4.– 17 –NS P DTE 010-1-1Les réparations et reprises de planéité ou d’étanchéité des supports doivent être dures et sèches pourêtre utilisables,- réparation : temps de séchage de 24 h à plusieurs jours selon la nature du mortier employé et levolume de la réparation (cf. Annexe B, NF DTU 42.1),- surfaçage : humidité inférieure à 5% en masse,- calfeutrement : sec au toucher (au moins 24 h).NOTE : Les délais de séchage et durcissement des produits sont normalement précisés par le fabricant.8.3 Application du revêtement en partie couranteLes travaux d’application du revêtement comprennent :- les travaux d’interposition de l’isolant par collage ou fixation mécanique,- les travaux d’enduisage préparatoire et décoratif (enduits de base et de finition).Les différents composants du système de revêtement choisi doivent être conformes aux spécifications deNS P DTE 010-1-2 (CCP).NOTE : Les spécifications ci-après sont exposées sans croquis d’accompagnement. Il existe en effet quantité dedessins ou schémas de mise en œuvre des ETICS par enduit diffusés sur le marché, tant par les organisationsprofessionnelles, les industriels commercialisant les systèmes et leurs accessoires que par des organismesd’évaluation technique d’emploi français ou européens (les représentations graphiques les plus connues setrouvent dans les documents cités en Bibliographie [5 à 16] sans que cette information soit exhaustive).Afin de ne pas compromettre l’objectivité ou l’impartialité du présent document, le parti a été pris de ne pasl’illustrer par des figures qui pourraient favoriser tel ou tel type de système ou de composant, et de s’en tenir plutôtà la prescription des principes constructifs applicables, tout en essayant de ne pas en omettre.Il est rappelé à cet égard qu’une norme (comme d’ailleurs toute réglementation en général) n’a pas vocation àêtre pédagogique - d’autres documents d’information sont disponibles pour cela -, mais que son rôle est avanttout de fixer des objectifs de résultats et/ou de moyens sur la base de spécifications pertinentes afin d’être ouverteà toute adaptation micro-économique possible pour le meilleur rapport qualité/prix de l’objet à normaliser (ici lestravaux d’isolation thermique par l’extérieur visés dans le présent document).8.3.1 Mise en place de l’isolant8.3.1.1 GénéralitésLes plaques d’isolant doivent être posées bout à bout, bien jointives, par rangées successives à jointsdécalés façon "coupe de pierre", en remontant depuis le profilé de départ.Les plaques doivent être "harpées" dans les angles.Les joints entre plaques doivent être décalés d’au moins 10 cm des jonctions entre profilés. Ils ne doiventpas non plus se positionner au droit de discontinuités du support (e. g. : joints de panneaux préfabriqués).La découpe pour l’ajustement des plaques au droit des baies ou autre élément de la construction estréalisée après leur mise en place en partie courante.Les plaques d’isolant doivent laisser un espace d’environ 0,5 cm aux liaisons du système avec lesmenuiseries, appuis de fenêtre ou autres saillies de la construction pour permettre la réalisation d’un jointde calfeutrement avec un mastic d’étanchéité approprié [cf. NS P DTE 010-1-2 (CCP)].L’utilisation d’éléments de plaques d’épaisseur inférieure ou égale à 30 mm pour faciliter le traitement desponts thermiques, notamment au droit des baies, ne peut se faire que par collage en plein.

Les éclats, écornures, enfoncements de l’isolant consécutifs à la manutention et à la pose des plaques,ainsi que les joints de plus de 2 mm laissés entre elles, doivent être rebouchés avec un produit approprié[cf. NS P DTE 010-1-2 (CCP)].NS P DTE 010-1-1– 18 –Il ne doit pas y avoir de désaffleur entre les plaques au droit des joints (lorsqu’il s’agit de plaques de PSE,un ponçage de surface suivi d’un dépoussiérage par brossage peut être effectué après séchage etdurcissement de la colle).L’enduisage de plaques de PSE nécessite d’être effectué rapidement après leur pose pour éviter qu’ellesne poudrent en surface. Si cette intervention a été retardée, l’isolant doit être poncé sur toute sa surfaceavant de procéder à l’enduisage.NOTE : Un poudrage des plaques de PSE peut se manifester après 4 jours de fort ensoleillement.8.3.1.2 Profilés d’adaptationDes profilés de départ adaptés à l’épaisseur de l’isolant sont fixés horizontalement en partie basse àl’aide de chevilles adaptées au support et de diamètre correspondant aux perforations des profilés, avecun espacement inférieur à 30 cm. Une fixation doit se trouver à 5 cm environ des extrémités de chaqueprofilé.Un espace de 2 à 3 mm entre chaque profilé doit être respecté pour libérer leur dilatation.Dans le cas de profilés enrobés par le système, l’armature de l’enduit de base doit être collée sur lesupport avant fixation du profilé pour être ensuite rabattue sur l’isolant.Les profilés non enrobés doivent être posés à bain de colle pour éviter les entrées d’air derrière l’isolantdues aux tolérances de planéité du support.Des profilés latéraux d’arrêt d’angle ou en partie courante sont fixés verticalement et de façon similaire.8.3.1.3 Collage8.3.1.3.1 GénéralitésLa colle doit être appliquée au revers de la plaque d’isolant, sauf décapage du support pour un collagepar plots.Le produit ne doit pas être utilisé pour reboucher les joints entre plaques.Après leur encollage, les plaques sont ajustées au support à l’aide d’un battoir manuel en contrôlant laplanéité à la règle de 2,00 m.Une protection à l’avancement est à prévoir en partie supérieure des rangées de plaques afin d’éviter desinfiltrations d’eau derrière l’isolant en période d’intempéries.8.3.1.3.2 Collage en pleinLa colle est appliquée à la taloche crantée de 6 à 10 mm de profondeur sur toute la surface de la plaquemais en retrait de 2 cm des bords pour éviter la pénétration de la colle dans les joints à la pose.NOTE : Ce type de collage est recommandé car c’est le mode de pose qui assure la meilleure répartition dessollicitations subies par l’isolant.8.3.1.3.3 Collage partielLa colle doit être appliquée en périphérie comme pour le collage en plein, et de façon à obtenir unencollage sur au moins 20% de la surface.

NOTE : En cas de collage partiel sur de grandes hauteurs dans une même journée, il convient de fixermécaniquement des profilés horizontaux tous les 5 m (soit 10 plaques de 0,5 m de hauteur) afin d’éviter la miseen charge de l’isolant pendant le séchage de la colle.– 19 –NS P DTE 010-1-18.3.1.3.4 Collage par plotsLa colle est appliquée à raison de 16 plots/m² minimum, d’épaisseur régulière, et répartie à la surface dela plaque8.3.1.3.5 Collage par boudinsLa colle est appliquée sous forme de boudins d’épaisseur régulière déposés au pourtour de la plaque enretrait de 2 cm des bords pour éviter la pénétration de la colle dans les joints à la pose, et selon lesdiagonales de la plaque.Le boudin périphérique ne doit pas être totalement continu pour ne pas emprisonner de l’air entraînant uneffet de ventouse.8.3.1.4 Fixations mécaniques8.3.1.4.1 Fixage par profilés d’assemblage périphériquesLes tranches des plaques sont rainurées pour s’adapter aux profilés utilisés.Les plaques sont d’abord disposées sur un profilé de départ, et la fixation verticale se fait au moyen:- de seuls profilés de jonction (43 à 47 cm de long) engagés dans les plaques sur toute leur hauteur, ou- de profilés courts de maintien (20 cm) du même type mais avec une fixation au milieu (raidisseurs), ou- de profilés longs (40 à 43 cm) avec deux fixations (raidisseurs).Un profilé de maintien horizontal vient ensuite coiffer la première rangée de plaques, et ainsi de suite.La fixation des profilés se fait par des chevilles adaptées au support comme à leurs perforations, àl’espacement de 30 cm maximum. Une fixation doit toujours être faite à 5 cm environ des extrémités.Le renforcement progressif des fixations, dont le nombre peut ainsi passer de 8 à 12 chevilles par m²,permet d’augmenter la résistance au vent (cf. NS P 010-1-2, Annexe A).Le réglage des profilés dans le plan vertical se fait au moyen de cales en cavalier pour rattraper lestolérances de planéité du support.Au raccordement du système avec les baies et en périphérie ou retours de façades, les plaques doiventêtre fixées :- par collage,- par chevillage complémentaire à raison de 2 fixations par plaques,- ou par profilé de réception (en U, ou du type profilé de départ après rainurage sur place des plaques).8.3.1.4.2 Calage - chevillageLes plaques sont d’abord réglées dans le plan vertical avec le produit de calage (cf. § 4.4.1) appliqué parplots au revers de chaque élément, comme pour une fixation par collage (cf. § 8.3.1.3.1).L’isolant est ensuite fixé au support par des chevilles disposées au droit des plots selon un nombre quipeut aller de 6 à 12 chevilles/m² pour augmenter la résistance au vent (cf. NS P 010-1-2, Annexe A).8.3.2 Enduisage8.3.2.1 GénéralitésL’enduisage comprend :- l’enduisage préparatoire pour constituer la couche de base à renforcer par une armature,

- l’enduisage décoratif pour la finition du revêtement.Ces opérations s’effectuent conformément aux spécifications dont elles relèvent (cf. § 8.1) : l’exécutiondes enduits minces qui utilisent des produits de la famille des peintures doit ainsi respecter lesNS P DTE 010-1-1– 20 –spécifications de NF P 74-201 (DTU 59.1) visant les enduits préparatoires ou décoratifs pour tout type desubjectile.8.3.2.2 Couche de baseLa couche de base est exécutée en plusieurs passes de façon à permettre d’y incorporer l’armaturenécessaire après la première passe (marouflage). Le séchage entre passes doit être réduit pour assurerla cohésion de la couche.Le nombre de passes dépend du type d’armature à disposer : armature normale, ou renforcée en ladoublant ou par un treillis spécial dans les zones de façades exposées aux chocs (cf. § 4.4.7).Les lés d’armature doivent se recouvrir d’au moins 5 cm. Ils doivent être retournés sur les profilés d’arrêtdu revêtement dépourvus de treillis d’armature incorporé.8.3.2.3 Enduit de finitionL’enduit de finition impose l’application préalable d’un produit d’impression quand il recouvre une couchede base contenant un liant hydraulique.L’enduit de finition doit être exécuté rapidement après séchage de cette impression ou sinon, de lacouche de base.8.3.2.4 Tolérance de planéitéLa tolérance de planéité de l’enduit fini (base + finition) est reprise ici de celle à respecter courammentpour les supports à revêtir [cf. Annexe D, NF P 74-201 (DTU 59.1)] sous la règle de 2,00 m : 0,7 mm.8.4 Traitement des points singuliersLes points singuliers doivent être traités de façon que l’eau ne puisse pas pénétrer dans la paroi revêtueni cheminer dans le plan d’adhérence du revêtement, ou dans les autres parties de l’ouvrage auxraccordements du revêtement avec celles-ci au moyen d’accessoires appropriés :- profilés goutte d’eau,- bandes de solin,- couvertines d’acrotère,- capots de protection,- joints de gros-œuvre,- appuis et tableaux de baies,- orifices de ventilation,- passages de câbles,- caches-joints de dilatation,- etc.S’agissant du revêtement lui-même, l’armature de la couche de base doit être renforcée localement sur0,30 x 0,30 m ("mouchoirs") :- aux angles des baies,- au droit des jonctions entre profilés métalliques de départ, de raccordement, ou d’angle.Les documents d’information technique du fabricant doivent présenter tous les accessoires spécifiquesdu système de revêtement qu’il propose, ainsi que leurs détails de mise en œuvre pour un traitementsatisfaisant des points singuliers.

– 21 –NS P DTE 010-1-19 Essais et vérifications de réception9.1 GénéralitésLe présent article décrit les caractéristiques vérifiables pour la réception des travaux et les modalitésd’évaluation des critères de conformité correspondants, en l’absence d’autres spécifications desdocuments particuliers du marché (DPM).9.2 Caractéristiques9.2.1 Etat de finition recherchéLe revêtement rapporté enveloppe le support. Il lui apporte un coloris et un aspect lisse ou texturé,conformément à la surface de référence retenue, et à la tolérance de planéité spécifiée au § 8.3.3.4.9.2.2 Contrôle des épaisseursLes épaisseurs doivent être conformes à celles données dans les documents d’information technique dufabricant du système.9.2.3 Contrôle de l’armatureL’armature ne doit jamais se retrouver au contact de l’isolant.9.3 Modalités d’évaluation des critères de conformité9.3.1 Appréciation visuelle de l’état de finitionL’appréciation se fait par comparaison avec la (ou les) surface(s) de référence prescrite(s) au § 5.2.L’observation s’opère à 5 m minimum de façon à voir la façade dans son entier, avec un éclairageincident normal (angle compris entre 70 à 110°, à l ’intérieur duquel doit se trouver l’observateur).La planéité se vérifie à la règle de 2,00 m.9.3.2 EpaisseursUn élément du revêtement est découpé sous forme de carottage cylindrique à l’aide d’un outil tranchantadapté. Il est examiné sur sa tranche pour détermination des épaisseurs, si nécessaire à l’aide d’unsystème optique grossissant, muni d’un micromètre.9.3.3 ArmatureLe positionnement de l’armature est vérifié avec le contrôle des épaisseurs.

NS P DTE 010-1-1– 22 –Annexe A(normative)Adhérence du produit de collageA.1L’adhérence satisfaisante du produit de collage à employer sur chantier est vérifiée au moyen d’essaisréalisés pour chaque type de support en deux endroits différents considérés comme représentatifs descaractéristiques du support à revêtir après préparation de surface.A.2Ces essais sont effectués comme suit :- application du produit de collage sous forme d’une bande d’environ 10 cm de largeur et 0,5 cmd’épaisseur sur une longueur de 50 cm,- découpage du produit déposé, après son durcissement, en éléments d’environ 25 cm destinés àrecevoir les pastilles à coller pour l’exécution de cinq essais d’adhérence type NF EN 1542 avec unappareil de traction équipé d’un dynamomètre.A.3Les valeurs obtenues doivent être supérieures à 0,3 MPa lorsque la rupture a lieu dans le plan de collage,ce qui doit se produire pour au moins 50% des essais (soit cinq sur les dix essais effectués).En cas de rupture dans le support, les valeurs enregistrées ne doivent pas être inférieures à 0,1 MPa.

– 23 –NS P DTE 010-1-1Annexe B(normative)Résistance des chevilles de fixation mécaniqueB.1 PrincipeLa résistance caractéristique en traction « N RK » des chevilles d’ancrage utilisables sur chantier pour untype de support donné peut être déterminée au moyen d’essais d’extraction réalisés sur site sur lematériau support à revêtir après préparation de surface lorsqu’il n’existe pas de données sur cetterésistance.Les essais d’extraction doivent respecter les spécifications des articles B.2 à B.6 qui suivent.NOTE : Ces spécifications sont conformes aux dispositions de l’ETAG 014 [17]B.2 Essais sur siteLa résistance caractéristique en traction de la cheville « N RK » doit être déterminée en réalisant au moins15 essais de traction centrés. Ces essais peuvent également être réalisés dans les mêmes conditions enlaboratoire.La réalisation et l’évaluation de ces essais ainsi que l’émission du rapport d’essais et la détermination dela résistance caractéristique doivent être effectués sous la responsabilité d’un laboratoire d’essais notifiéou sous la supervision d’une personne responsable pour la réalisation des travaux sur chantier.Le nombre et la positon des chevilles essayés doivent être adaptés aux conditions particulières du site et,par exemple, être augmenté dans le cas de zones cachées importantes, de manière à ce que desinformations fiables sur la résistance caractéristique de la cheville dans le matériau support concernépuissent en être déduites. Les essais doivent prendre en compte les conditions d’exécution pratiques lesplus défavorables.B.3 InstallationLa mise en oeuvre de la cheville (par exemple préparation du trou foré, outil de perçage utilisé, foret) etles distances entre axes et au bord doivent être similaires à celles prévues pour la fixation du systèmecomposite d’isolation thermique extérieure.B.4 Réalisation des essaisL’appareillage d’essai utilisé pour les essais d’extraction doit fournir un accroissement lent et régulier dela charge, contrôlé par un capteur de charge calibré. La charge doit être appliquée perpendiculairement àla surface du matériau support et doit être transmise à la cheville par l’intermédiaire d’une rotule. Lesréactions d’appui doivent être transmises au matériau support à une distance d’au moins 15 cm de lacheville. La charge doit être augmentée continûment de manière à ce que la charge ultime soit atteinte aubout d’une minute environ La charge est mesurée lorsque la valeur ultime (N 1 ) est atteinte.B.5 Rapport d’essaisLe rapport d’essais doit inclure toutes les informations nécessaires pour évaluer la résistance de lacheville testée. Il doit être incorporé au dossier technique de l’ouvrage.Les données minimum requises sont :- le chantier, la date et le lieu des essais, la température de l’air, le type de système composited’isolation thermique extérieure qui doit être fixé ;- le demandeur des essais ;

NS P DTE 010-1-1– 24 –- le type de maçonnerie (type de brique ou bloc, classe de résistance, dimensions, groupe du mortier) ;- la cheville plastique et le clou ou la vis utilisés pour les essais ;- l’appareillage d’essai ;- les résultats d’essais avec la valeur ultime N 1 ;- la mention complétée « Essais réalisés par …ou supervisés par… » ; signature ;B.6 Evaluation des résultats d’essaisLa résistance caractéristique N RK est obtenue à partir des valeurs mesurées N 1 comme suit :N RK = 0,6 N 1 ≤ 1,5 kNAvec N 1 valeur moyenne des cinq valeurs mesurées de charges ultimes les plus basses.

– 25 –NS P DTE 010-1-1Annexe C(informative)Entretien et rénovationC.1Les spécifications du présent cahier des charges techniques ont pour objet d’obtenir la réalisationd’ouvrages de bonne qualité. Toutefois la condition de durabilité ne peut être pleinement satisfaite que sices ouvrages sont entretenus et que leur usage est conforme à leur destination.NOTE : Le fascicule de documentation FD P 05-100 [18] définit les conditions d’usage normal d’un logement.C.2L’entretien est à la charge du Maître d’Ouvrage après sa réception. Les travaux sont de la compétence del’entrepreneur qui les a exécutés. Ils doivent être consignés dans le carnet d’entretien obligatoire prévupar la loi SRU pour les immeubles en copropriété.C.3L’entretien normal comporte notamment :a) le nettoyage périodique des moisissures, mousses et autres dépôts de corps étrangers (enparticulier pour les soubassements soumis à des rejaillissements) ;NOTE : on peut procéder à un lavage à l’eau sous pression adaptée, additionné d’un détergent peu agressif,suivi d’un rinçage, puis compléter l’opération par l’application d’un traitement décontaminant,b) le maintien en bon état de la toiture (couverture, couvertines, protections horizontales d’acrotères,etc.) ;c) le maintien en bon état des évacuations d’eaux pluviales (chéneaux, gouttières, et descentes) ;d) le maintien en bon état des ouvrages qui contribuent à l’imperméabilité de la façade (larmiers,etc.).C.4L’usage normal implique de prendre les précautions et dispositions utiles pour ne pas provoquer :a) le poinçonnement des surfaces ou les déformations de joints, couvre-joints ;b) la détérioration du revêtement sous l’effet d’une migration importante et anormale de vapeurprovenant de l’intérieur, conséquence elle-même d’une ventilation insuffisante ou défectueuse deslocaux ;c) la détérioration du revêtement d’une façon générale, et en particulier par des chocs d’originemécanique ou thermique, le frottement d’objets contondants, des projections de produitschimiques sous forme liquide ou vapeur.NOTE : La réfection des petits chocs se fait par rebouchage avec l’enduit de parement utilisé en finition. Pourles dégradations plus importantes, la réfection se fait en reconstituant partiellement le revêtement aprèsdécoupage de la partie endommagée, en recouvrant le revêtement d’une peinture adaptée sur une zone pluslarge pour l’harmoniser au mieux avec l’aspect de l’existant.C. 5La durée de vie minimum d’un revêtement d’isolation thermique de façades par ETICS entretenunormalement est de 10 ans. Les opérations d’entretien ou de rénovation de l’enduit de finition décrites enC.6 ci-dessous permettent de prolonger cette durée de vie en fonction du vieillissement et des défautsqui pourraient se manifester.Il est possible d’organiser les travaux correspondants dans le cadre d’un contrat d’entretien périodiquepar référence au fascicule FD T 30-806 [19], associé de préférence au marché de travaux initial.

NS P DTE 010-1-1– 26–C. 6Malgré tout le soin apporté à la qualité des composants du système comme à sa mise en œuvre, desdéfauts peuvent se manifester à la longue, alors qu’ils n’ont pas compromis sa destination initiale. Plutôtque de les laisser se développer, il est économiquement préférable d’y remédier.Ces défauts doivent être soigneusement identifiés au moyen d’une reconnaissance préalableprofessionnelle : fort encrassement, faïençage de la finition, microfissuration, fissures localisées pouvantconcerner en partie les joints de plaques.Le revêtement peut alors être remis en état en fonction des défauts constatés conformément aux Règlesprofessionnelles pour l’entretien et la rénovation de systèmes d’isolation thermique extérieure « ETICS »[19], lesquelles définissent les travaux à exécuter qui vont permettre sa bonne conservation.

– 27 –NS P DTE 010-1-1Bibliographie[ 1 ] Directive européenne sur les produits de construction DPC/89/106/CEE et Documents Interprétatifs[ 2 ] Document Guide C/CE Traitement des kits et systèmes dans le cadre de la Directive produits deconstruction[ 3] NF EN 13499 Produits isolants thermiques pour bâtiments – Systèmes composites d’isolationthermique par l’extérieur à base de polystyrène expansé (PSE)NF EN 13500 Produits isolants thermiques pour bâtiment – Systèmes composites d’isolationthermique par l’extérieur à base de laine minérale (LM)[ 4 ] Instruction Technique IT 249 relative aux façades[ 5] Systèmes d’isolation thermique extérieure avec enduit mince sur polystyrène expansé Cahier desprescriptions techniques d’emploi et de mise en œuvre pour systèmes faisant l’objet Avis technique(CSTB, Cahier 3035) et modificatif n° 1 (CSTB, Cahi er 3399)[ 6 ] Mémento pour construire en Mur Manteau - 04/00 (G2M)[ 7 ] Systèmes JEFCOTHERM - www.jefcosylco.com[ 8 ] Systèmes TEKMATHERM - www.soframap.com[ 9 ] BPB Placo – www.bpbplaco.fr[10] Knauf – www.knauf.fr[11] Chomarat Composites – www.chomarat.com[12] Saint-Gobain Vertex – www.isover.fr[13] Lorraine Profilés - www.lp-online.com[14] Ejot – www.ejot.com[15] Fischer – www.fischer.fr[16] Spit – www.spit.fr[17] ETAG 014 Guide pour l’agrément technique européen des chevilles en plastique pour fixations desystèmes composites d’isolation thermique extérieure par enduit[18] FD P 05-100 Conditions d’usage normal d’un logement[19] FD T 30-806 Peintures et vernis – Travaux de peinture des bâtiments – Schéma de contratd’entretien périodique[20] Règles professionnelles Entretien et rénovation des systèmes d’isolation thermique extérieure« ETICS »