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PYRENEES - Béarn Adour Pyrénées

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UN NOUVEAU CHALLENGEPOUR LES BÉARNAISsuite de la page 1Atlantiques et celle du Haut-<strong>Béarn</strong> est inutile;qu’elle nuirait à la fois à la qualité de l’environnementet qu’elle favoriserait l’émission deCO2 dans le ciel béarnais. Théorie qui n’aaucun sens ni aucune justification.En revanche, ce qui a une vraie valeur humaineet écologique, c’est la volonté d’offrir auxusagers de l’itinéraire routier entre Pau etOloron, - le chemin de fer, avec un serviceamélioré promis par la Région, ne pouvantrésoudre tous les problèmes de déplacement –une alternative sur le plan de la sécurité. Tousles drames de la route ayant fait quantité demorts et d’innombrables blessés depuis desannées sur la RN 134 ne méritent-ils pas quel’on s’interroge sur la vraie opportunité d’uneroute enfin sécurisée?Indispensable à l’équilibresocio-économiqueLimiter les drames de la route est un beau challenge.Faire en sorte que l’économie d’une région nesoit pas fragilisée par l’absence d’infrastructuresmodernes mérite aussi l’attention. Il n’est pas nécessairede sortir d’Harvard ou de l’ENA pour comprendreque les entreprises de la région oloronaise,certaines d’entre elles ayant une notoriété planétaire,ne peuvent pas demeurer isolées en une époqueoù les facteurs de rapidité sont prépondérants et lesrisques de délocalisation accentués.À défaut de l’autoroute que l’on aurait dû avoir enmême temps que celle de Toulouse à Pamiers, lanouvelle liaison routière Pau-Oloron - qui nedevrait plus s’appeler A650 - est donc indispensableà l’équilibre socio-économique de notrerégion. Aucune autre action de rafistolage oud’amélioration de l’actuelle RN 134 n’étant envisageablepour des raisons de pure géographie, il vabien falloir que la Direction des Routes au ministèrede l’Équipement trouve une solution de développementdurable intelligente et positive. En abandonnantle projet d’une nouvelle route entre le lieuditGabarn à Oloron et Lescar, elle s’inscrirait dansune fâcheuse attitude de régression durable.Dans tout le <strong>Béarn</strong>, les élus politiques, dequelque bord que ce soit, se mobilisent doncpour tenter de trouver la parade à une décisiond’abandon inepte. Les entreprises également, àl’appel de leurs chambres consulaires. Et lesanimateurs de BAP, de leur côté, ont fait savoirqu’ils ne restent pas les bras croisés sans réagir.Ils ont pris une initiative dont ils espèrent que lerésultat permettra d’ouvrir les yeux desmembres du gouvernement sur les vraiesattentes des <strong>Béarn</strong>ais et, car il ne faut pas lesoublier, des Aragonais lesquels se désespèrentde constater, depuis dix ans, que la France nemet pas ses actes en harmonie avec ses engagementsinternationaux.www.legrenelle-environnement.gouv.frL’abandon de la Pau-OloronDes questions fondamentalesDEVONS-NOUS ACCEPTER QUE LA NOUVELLE LIAISON ROUTIÈRE PAU-OLORON SOIT SACRIFIÉE SUR L’AUTELDU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT ? C’EST LA QUESTION QUE VOUS VOUS POSEZ VOUS AUSSI SÛREMENT,COMME NOUS, ET QUE NOUS AVONS POSÉE AUX ÉLUS POLITIQUES AINSI QU’À DE NOMBREUX CHEFS D’EN-TREPRISES DE NOTRE RÉGION. ELLE EN APPELLE BIEN D’AUTRES PAR EXEMPLE :■ Est-il acceptable que cette liaison qui estprésentée par certains, à dessein, commeétant une autoroute - cela pour lui conférerun statut qui la rende suspecte aux yeux del’opinion publique - soit, du jour au lendemain,gommée du catalogue des projetsroutiers, comme si elle portait en elle tousles vices de la création ?■ Au nom de quel principe, l’État peut-ilrejeter la modernisation de cet itinéraire quin’aurait été après tout – si elle avait été faitedans les temps - que l’alter ego de l’autorouteA66 Toulouse-Pamiers, programméeen même temps que l’ex-A650 et qui n’asoulevé aucun problème lorsqu’il a fallu laconstruire ? Que le projet d’A650 Pau-Oloron ait été remis en question en 2002, pour insuffisancede rentabilité en raison de la nouvelle dispositioneuropéenne supprimant la possibilité de l’adossement(1), nous pouvions, à la limite, le concevoir et tolérerqu’un nouveau projet simple de route nationale lui soitsubstitué. Mais dès lors qu’il s’agit d’une opération ordinaireà 2 x 1 voie pourquoi l’abandonner ?■ Au nom de quelle idéologie supprimer un programmeroutier qui a fait l’unanimité en <strong>Béarn</strong> lors de la concertationpréalable et qui ne présente aucun problème identifiépour l’environnement et la protection du biotope ?■ Au nom de quelle réglementation peut-on rayer d’un traitde plume, une route appelée à se substituer à la RN 134actuelle, obsolète, inaméliorable, terriblement accidentogène(on y a enregistré, de 2003 à 2007, 55 accidents corporelsayant fait 8 morts et 84 blessés) et dont toutes lesétudes ont démontré que la section Gan-Jurançon n’était18 ans ! Cela fait exactement 18ans que l’État français nous promèneen bateau sur l’océantumultueux de la liaison routièrePau-Oloron, agité par quelquesidéologues écolos embusquésdans les ministères parisiens.En ce jour du 5 novembre 1990, nousétions plutôt heureux d’apprendre, en<strong>Béarn</strong>, que le CIAT (Comité interministérield’aménagement du territoire) venait d’inscrireau schéma routier national la sectionPau-Oloron sous forme d’une autorouteconcédée (antenne autoroutière A650).Heureux de vérifier, un peu plus tard, le1er avril 1992, que cette nouvelle liaisonétait confirmée par le décret n°92-379.L’avenir nous a appris depuis qu’il fallaittoujours se méfier des 1 er avril. En <strong>Béarn</strong>,alors que tout le monde était - joyeusement– convaincus que cette fois, c’était labonne: l’A650 allait participer en plus dudésenclavement du Haut-<strong>Béarn</strong> à unemeilleure relation avec l’Aragon grâce aufutur tunnel du Somport, le dossier de laPau-Oloron patina joliment dans la gadouepolitico-administrative.Il fallut en effet pas mal de temps à laDirection des Routes pour lancer le projet,tracer un itinéraire à travers les coteaux etdéfinir, après consultation, une bande des1000 mètres. Trop, beaucoup trop detemps car plus de dix ans s’écoulèrentPour ne plus lire ce genre d’infoavant que l’on commence à parler de l’arrêtérelatif à l’enquête préalable à la déclarationd’utilité publique. Seulement à parler,car l’arrêté ne fut jamais signé…Aux premiers signes d’impatience succédacarrément l’inquiétude lorsque, au débutdes années 2000, une information laissaentendre que le ministère de l’Équipement,pas avare d’idées pourvu que ça n’avancepas, optait pour une formule inédite: uneautoroute à deux fois… une seule voie.Tollé dans le landernau béarnais: on semoquait de nous!Janvier 2002: les envoyés spéciaux de laDirection des Routes annonçaient à Pauque le projet de l’A650 était abandonné.Impossible, confiaient-ils, d’en assurer larentabilité en raison d’une prévision de traficinsuffisant et de la suppression du principed’adossement. Le montant des subventionspubliques eût été quasiment égalau coût de l’ouvrage.Exit l’A650! Mais quelle solution trouver?Jean-Pierre Forgerit, ancien DDE des PA,devenu inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, fut alors chargé par le ministèred’en chercher une. Il abandonna vite l’idéed’aménager la RN 134 actuelle et mêmecelle qui consistait à réaliser un barreau passantpar le vallon de La Hies, de Gan àLaroin, pour proposer d’aménager une nouvelleroute nationale à deux fois une voie,avec créneaux de dépassement dans lesmontées, sur le même tracé que celui depas aménageable, sauf à rayerde la carte des dizaines de maisonset à refaire toute la rocadede Pau pour que celle-ci soitvraiment opérationnelle?■ Enfin, enfin ! au nom dequelle doctrine d’aménagementl’État, qui doit veiller àoffrir aux régions les plus reculéeset les plus enclavées deson territoire toutes leschances de survivre etde se développer durablement,peut-ilrenoncer à cette infrastructurevitale pour l’économie duHaut-<strong>Béarn</strong> ? Nous rappellerons qu’Oloron, avec lescommunes alentour, constitue un bassin industriel trèsimportant dont l’avenir pourrait se trouver gravementcompromis dans un futur proche, faute de communicationsmodernes et sécurisées avec Pau au nord et (autreproblème) avec l’Espagne au sud ?■ Dans quel pays sommes–nous, pour que, sous prétextesans doute de faire plaisir à des écologistes ignorants de la réalitélocale, le gouvernement de la France élimine un projet deroute simple appelée à sauver des vies humaines; à sauvegarderune vie économique; à contribuer à une meilleurerelation avec notre voisin aragonais et aussi – parce que, àBAP, nous sommes tous attachés à la sauvegarde de notre planète– à participer avantageusement à la réduction de l’envoide CO2 dans l’atmosphère en éliminant les bouchons et diminuantles temps de parcours? Car la question est là: en quoicette nouvelle liaison ne serait-elle pas écologique?18 années d’espoir et soudain… le néantl’A650. Une partie de l’itinéraire pourraitêtre concédée en raison du coût du tunnel –écologique – d’Arbus long de 2250 mètres.Depuis cinq ans nous sommes donc fixéssur ce schéma là, adopté - souvent à contrecœur mais c’était mieux que rien - par lamajorité de la classe politique et par lesacteurs économiques de la région. LeDépartement s’engageait à prendre lesétudes préalables à son compte et même,osait Jean-Jacques Lasserre, à aller plus loinsi affinités…Nous en étions toujours là, en ce moisd’avril 2008 du 21 ème siècle, toujours dansl’attente d’une décision définitive – et évidemmentpositive - de l’État, lorsque M.Borloo, sous l’influence du dogme duGrenelle de l’Environnement, nous fitsavoir qu’il avait décidé d’abandonner leprojet d’une autoroute Pau-Oloron, projetd’autoroute… disparu, faut-il le souligner,des cartons depuis… six ans.Vingt ans presque ont passé et dans le tiroirde la Pau-Oloron au ministère de l’Équipement– qui est aussi celui de l’Ecologie-, c’esttoujours le néant, le vide abyssal. Le projet adisparu, envolé, atomisé, volatilisé…Étonnons-nous d’apprendre que, de l’autrecôté de la frontière, les Aragonais sourientamèrement en nous traitant de guignols.Nous, de ce côté, nous aurions tendance àpenser que nous sommes plutôt cocus!

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