11.07.2015 Views

PYRENEES - Béarn Adour Pyrénées

PYRENEES - Béarn Adour Pyrénées

PYRENEES - Béarn Adour Pyrénées

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

n u m é r ojuin 2008 22Un bien vilain trocinfossur le fond comme sur la forme, lesrecours de la Sepanso et de l’ARLP. Onpeut imaginer que cette décision apesé sur les verdicts ultérieurs. Commea pesé la délibération du ConseilNational de Protection de la Nature(CNPN) donnant un avis favorable auprojet (par six voix contre quatre),après que le concessionnaire A’liénorait pris des engagements concernant lasauvegarde des habitats d’espèces protégéestelles que le vison d’Europe etl’écrevisse à pieds blancs. Il devra,pour cela, compenser la destructiondes terrains sur lesquels est construitl’ouvrage en protégeant une surfaceéquivalente pendant toute la durée dela concession.Pour une route enfinsécuriséeBEARN ADOUR<strong>PYRENEES</strong>www.bap-europe.comBordeaux-Pau-Oloron-Somport-SaragosseAssociez-vous à notre action pour des voies modernesUn nouveau challenge pour les <strong>Béarn</strong>aisRéactiver le projet de liaison Pau-Oloronabandonné par Jean-Louis BorlooLes récentes décisions prises par Jean-Louis Borloo suscitent autant de dépit que desatisfaction. Si l’acceptation par son ministère de l’A65 est tout ce qu’il y a de pluslogique, le rejet de la nouvelle route Pau-Oloron, en revanche provoque en <strong>Béarn</strong>, enraison de son ineptie, un vrai sentiment de révolte.Personne n’ose penser aujourd’huique l’autoroute Pau-Langon ne seréalisera pas. Même s’il resteencore quelques menaces brandies parles associations d’opposants qui déclarentvouloir se tourner vers Bruxellespour tenter de trouver une faille dans leprojet de l’A65, l’opération est si bienancrée dans les faits comme dans lesesprits des décideurs politiques et socioéconomiquesainsi que de la très grandemajorité de l’opinion qu’on ne voitpas trop comment elle pourrait êtrecontrariée plus longtemps. D’autantque l’expérience montrera à la faced’un monde écologique soupçonneuxet trop enfermé dans une attitude derégression durable que l’A65 pourraporter avec fierté le label d’« autorouteverte » que certains lui ont déjà objectivementdécerné.Les sages du Conseil d’État ne s’y sontpas trompés, qui ont sèchement renvoyéles opposants à leurs dossiersirréalistes en rejetant, le 21 mai 2008,Les bouchons sont quasi permanents entre Jurançonet Gan et ne sont pas rares du côté du Gabarn.(Photo BAP)On voit mal comment Jean-LouisBorloo, après ces deux validations,aurait pu ne pas donner le feu vert àl’A65. Il l’a donné le 4 juin 2008, mettantun terme à plusieurs longuessemaines d’incertitude, déclenchantdans toute l’Aquitaine et même dans leGers un mouvement de satisfactionquasi unanime. Désormais, une foisles décrets signés libérant les autorisationsde mise en chantier, ce qui nesaurait tarder, les équipes de bâtisseursmobilisées par Al’iénor pourront entreren action.La réelle satisfaction que nous avonséprouvée en apprenant la validationdu projet de l’A65 est hélas! tempéréepar l’abandon, pas vraiment motivé,de la liaison Pau-Oloron dont onpense toujours, à Paris, qu’il s’agitd’une… autoroute programmée.Jean-Louis Borloo et DominiqueBussereau, prisonniers de l’austéritédogmatique du Grenelle del’Environnement et sans doute inspiréspar des conseillers écologistes méconnaissantles réalités de notre région,pensent qu’une route moderne et sûreentre la capitale des <strong>Pyrénées</strong>-suite page 2Le troc qui est une pratique vieillecomme le monde est toujours largementen cours dans le monde politique.On lui préfère simplement leterme d’échange ou encore celui decompensation. La sémantique nechange rien au principe.Nous venons d’avoir une magnifiquedémonstration de ce que peutêtre une telle pratique avec l’épisodecontemporain du Grenelle del’Environnement.Comment accepter de donner le feuvert au projet d’autoroute A65 Pau-Langon, attendu depuis quatrelustres par les Aquitains, les Midi-Pyrénéens, sinon les Picto-Charentais, souhaité ardemmentaussi par les politiques et acteurssocio-économiques et ne pas transgresserles dogmes sacrés enfantéspar les concepteurs du Grenelle del’Environnement dans le louable butde sauver notre planète ?Certes il n’a pas été difficile à Jean-Louis Borloo de démontrer quel’A65 entrait dans la catégorie desinfrastructures échappant à la décisionde ne pas construire de nouvellesroutes et autoroutes puisqu’étant« cas de sécurité, decongestion ou d’intérêt local ».Impossible de nier donc que la Pau-Langon est aussi indispensable àtout le Sud Ouest que peuvent l’êtrele soleil et l’eau aux maïs de laplaine de Nay et aux vignes deJurançon.Mais ce geste positif – évidemmentnégatif aux yeux des écolos –méritait d’être compensé par unedécision négative – pourtant hautementpositive pour les autochtonesbéarnais.Et c’est ainsi - du moins c’est ce quepensent tous les analystes doués debon sens – que M. Borloo et sesdeux secrétaires d’État, dûment inspiréspar des conseillers écologistesintraitables, ont sacrifié la « liaisonautoroutière » virtuelle de la Pau-Oloron sur le noble autel duGrenelle de l’Environnement et surcelui plus… prosaïque du troc politique.Tout en décrétant quelquesmesures accessoires et démagogiquesvisant la circulation despoids lourds en vallée d’Aspe quivont de nouveau faire hurler lesAragonais.Voilà comment on fait l’histoire.Et voilà pourquoi, nous sommesinnombrables, ici, en <strong>Béarn</strong>, à êtrerévoltés.éditorial


UN NOUVEAU CHALLENGEPOUR LES BÉARNAISsuite de la page 1Atlantiques et celle du Haut-<strong>Béarn</strong> est inutile;qu’elle nuirait à la fois à la qualité de l’environnementet qu’elle favoriserait l’émission deCO2 dans le ciel béarnais. Théorie qui n’aaucun sens ni aucune justification.En revanche, ce qui a une vraie valeur humaineet écologique, c’est la volonté d’offrir auxusagers de l’itinéraire routier entre Pau etOloron, - le chemin de fer, avec un serviceamélioré promis par la Région, ne pouvantrésoudre tous les problèmes de déplacement –une alternative sur le plan de la sécurité. Tousles drames de la route ayant fait quantité demorts et d’innombrables blessés depuis desannées sur la RN 134 ne méritent-ils pas quel’on s’interroge sur la vraie opportunité d’uneroute enfin sécurisée?Indispensable à l’équilibresocio-économiqueLimiter les drames de la route est un beau challenge.Faire en sorte que l’économie d’une région nesoit pas fragilisée par l’absence d’infrastructuresmodernes mérite aussi l’attention. Il n’est pas nécessairede sortir d’Harvard ou de l’ENA pour comprendreque les entreprises de la région oloronaise,certaines d’entre elles ayant une notoriété planétaire,ne peuvent pas demeurer isolées en une époqueoù les facteurs de rapidité sont prépondérants et lesrisques de délocalisation accentués.À défaut de l’autoroute que l’on aurait dû avoir enmême temps que celle de Toulouse à Pamiers, lanouvelle liaison routière Pau-Oloron - qui nedevrait plus s’appeler A650 - est donc indispensableà l’équilibre socio-économique de notrerégion. Aucune autre action de rafistolage oud’amélioration de l’actuelle RN 134 n’étant envisageablepour des raisons de pure géographie, il vabien falloir que la Direction des Routes au ministèrede l’Équipement trouve une solution de développementdurable intelligente et positive. En abandonnantle projet d’une nouvelle route entre le lieuditGabarn à Oloron et Lescar, elle s’inscrirait dansune fâcheuse attitude de régression durable.Dans tout le <strong>Béarn</strong>, les élus politiques, dequelque bord que ce soit, se mobilisent doncpour tenter de trouver la parade à une décisiond’abandon inepte. Les entreprises également, àl’appel de leurs chambres consulaires. Et lesanimateurs de BAP, de leur côté, ont fait savoirqu’ils ne restent pas les bras croisés sans réagir.Ils ont pris une initiative dont ils espèrent que lerésultat permettra d’ouvrir les yeux desmembres du gouvernement sur les vraiesattentes des <strong>Béarn</strong>ais et, car il ne faut pas lesoublier, des Aragonais lesquels se désespèrentde constater, depuis dix ans, que la France nemet pas ses actes en harmonie avec ses engagementsinternationaux.www.legrenelle-environnement.gouv.frL’abandon de la Pau-OloronDes questions fondamentalesDEVONS-NOUS ACCEPTER QUE LA NOUVELLE LIAISON ROUTIÈRE PAU-OLORON SOIT SACRIFIÉE SUR L’AUTELDU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT ? C’EST LA QUESTION QUE VOUS VOUS POSEZ VOUS AUSSI SÛREMENT,COMME NOUS, ET QUE NOUS AVONS POSÉE AUX ÉLUS POLITIQUES AINSI QU’À DE NOMBREUX CHEFS D’EN-TREPRISES DE NOTRE RÉGION. ELLE EN APPELLE BIEN D’AUTRES PAR EXEMPLE :■ Est-il acceptable que cette liaison qui estprésentée par certains, à dessein, commeétant une autoroute - cela pour lui conférerun statut qui la rende suspecte aux yeux del’opinion publique - soit, du jour au lendemain,gommée du catalogue des projetsroutiers, comme si elle portait en elle tousles vices de la création ?■ Au nom de quel principe, l’État peut-ilrejeter la modernisation de cet itinéraire quin’aurait été après tout – si elle avait été faitedans les temps - que l’alter ego de l’autorouteA66 Toulouse-Pamiers, programméeen même temps que l’ex-A650 et qui n’asoulevé aucun problème lorsqu’il a fallu laconstruire ? Que le projet d’A650 Pau-Oloron ait été remis en question en 2002, pour insuffisancede rentabilité en raison de la nouvelle dispositioneuropéenne supprimant la possibilité de l’adossement(1), nous pouvions, à la limite, le concevoir et tolérerqu’un nouveau projet simple de route nationale lui soitsubstitué. Mais dès lors qu’il s’agit d’une opération ordinaireà 2 x 1 voie pourquoi l’abandonner ?■ Au nom de quelle idéologie supprimer un programmeroutier qui a fait l’unanimité en <strong>Béarn</strong> lors de la concertationpréalable et qui ne présente aucun problème identifiépour l’environnement et la protection du biotope ?■ Au nom de quelle réglementation peut-on rayer d’un traitde plume, une route appelée à se substituer à la RN 134actuelle, obsolète, inaméliorable, terriblement accidentogène(on y a enregistré, de 2003 à 2007, 55 accidents corporelsayant fait 8 morts et 84 blessés) et dont toutes lesétudes ont démontré que la section Gan-Jurançon n’était18 ans ! Cela fait exactement 18ans que l’État français nous promèneen bateau sur l’océantumultueux de la liaison routièrePau-Oloron, agité par quelquesidéologues écolos embusquésdans les ministères parisiens.En ce jour du 5 novembre 1990, nousétions plutôt heureux d’apprendre, en<strong>Béarn</strong>, que le CIAT (Comité interministérield’aménagement du territoire) venait d’inscrireau schéma routier national la sectionPau-Oloron sous forme d’une autorouteconcédée (antenne autoroutière A650).Heureux de vérifier, un peu plus tard, le1er avril 1992, que cette nouvelle liaisonétait confirmée par le décret n°92-379.L’avenir nous a appris depuis qu’il fallaittoujours se méfier des 1 er avril. En <strong>Béarn</strong>,alors que tout le monde était - joyeusement– convaincus que cette fois, c’était labonne: l’A650 allait participer en plus dudésenclavement du Haut-<strong>Béarn</strong> à unemeilleure relation avec l’Aragon grâce aufutur tunnel du Somport, le dossier de laPau-Oloron patina joliment dans la gadouepolitico-administrative.Il fallut en effet pas mal de temps à laDirection des Routes pour lancer le projet,tracer un itinéraire à travers les coteaux etdéfinir, après consultation, une bande des1000 mètres. Trop, beaucoup trop detemps car plus de dix ans s’écoulèrentPour ne plus lire ce genre d’infoavant que l’on commence à parler de l’arrêtérelatif à l’enquête préalable à la déclarationd’utilité publique. Seulement à parler,car l’arrêté ne fut jamais signé…Aux premiers signes d’impatience succédacarrément l’inquiétude lorsque, au débutdes années 2000, une information laissaentendre que le ministère de l’Équipement,pas avare d’idées pourvu que ça n’avancepas, optait pour une formule inédite: uneautoroute à deux fois… une seule voie.Tollé dans le landernau béarnais: on semoquait de nous!Janvier 2002: les envoyés spéciaux de laDirection des Routes annonçaient à Pauque le projet de l’A650 était abandonné.Impossible, confiaient-ils, d’en assurer larentabilité en raison d’une prévision de traficinsuffisant et de la suppression du principed’adossement. Le montant des subventionspubliques eût été quasiment égalau coût de l’ouvrage.Exit l’A650! Mais quelle solution trouver?Jean-Pierre Forgerit, ancien DDE des PA,devenu inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, fut alors chargé par le ministèred’en chercher une. Il abandonna vite l’idéed’aménager la RN 134 actuelle et mêmecelle qui consistait à réaliser un barreau passantpar le vallon de La Hies, de Gan àLaroin, pour proposer d’aménager une nouvelleroute nationale à deux fois une voie,avec créneaux de dépassement dans lesmontées, sur le même tracé que celui depas aménageable, sauf à rayerde la carte des dizaines de maisonset à refaire toute la rocadede Pau pour que celle-ci soitvraiment opérationnelle?■ Enfin, enfin ! au nom dequelle doctrine d’aménagementl’État, qui doit veiller àoffrir aux régions les plus reculéeset les plus enclavées deson territoire toutes leschances de survivre etde se développer durablement,peut-ilrenoncer à cette infrastructurevitale pour l’économie duHaut-<strong>Béarn</strong> ? Nous rappellerons qu’Oloron, avec lescommunes alentour, constitue un bassin industriel trèsimportant dont l’avenir pourrait se trouver gravementcompromis dans un futur proche, faute de communicationsmodernes et sécurisées avec Pau au nord et (autreproblème) avec l’Espagne au sud ?■ Dans quel pays sommes–nous, pour que, sous prétextesans doute de faire plaisir à des écologistes ignorants de la réalitélocale, le gouvernement de la France élimine un projet deroute simple appelée à sauver des vies humaines; à sauvegarderune vie économique; à contribuer à une meilleurerelation avec notre voisin aragonais et aussi – parce que, àBAP, nous sommes tous attachés à la sauvegarde de notre planète– à participer avantageusement à la réduction de l’envoide CO2 dans l’atmosphère en éliminant les bouchons et diminuantles temps de parcours? Car la question est là: en quoicette nouvelle liaison ne serait-elle pas écologique?18 années d’espoir et soudain… le néantl’A650. Une partie de l’itinéraire pourraitêtre concédée en raison du coût du tunnel –écologique – d’Arbus long de 2250 mètres.Depuis cinq ans nous sommes donc fixéssur ce schéma là, adopté - souvent à contrecœur mais c’était mieux que rien - par lamajorité de la classe politique et par lesacteurs économiques de la région. LeDépartement s’engageait à prendre lesétudes préalables à son compte et même,osait Jean-Jacques Lasserre, à aller plus loinsi affinités…Nous en étions toujours là, en ce moisd’avril 2008 du 21 ème siècle, toujours dansl’attente d’une décision définitive – et évidemmentpositive - de l’État, lorsque M.Borloo, sous l’influence du dogme duGrenelle de l’Environnement, nous fitsavoir qu’il avait décidé d’abandonner leprojet d’une autoroute Pau-Oloron, projetd’autoroute… disparu, faut-il le souligner,des cartons depuis… six ans.Vingt ans presque ont passé et dans le tiroirde la Pau-Oloron au ministère de l’Équipement– qui est aussi celui de l’Ecologie-, c’esttoujours le néant, le vide abyssal. Le projet adisparu, envolé, atomisé, volatilisé…Étonnons-nous d’apprendre que, de l’autrecôté de la frontière, les Aragonais sourientamèrement en nous traitant de guignols.Nous, de ce côté, nous aurions tendance àpenser que nous sommes plutôt cocus!


,Autoroute A65 Pau-LangonÀ Thèze et Garlin, les prémices du démarrageCe n’est pas encore le grand démarragemais certains signes ne trompentpas lorsqu’on parcourt laroute de Bordeaux du côté de Thèze ou deGarlin : ce sont les prémices, en douceur,du chantier de l’autoroute. Le GIE 65 àqui le concessionnaire A’liénor confie lesoin de mener à bien le chantier est à piedd’œuvre depuis quelques semaines déjàsur le terrain, en <strong>Béarn</strong>.À Thèze en bordure de la route deBordeaux, un petit village de bungalowspréfabriqués est édifié. C’est la base principalede l’opération pour la sectionLescar-Aire-sur-l’<strong>Adour</strong>. On l’appelleTOARC, abrégé de Terrassements-Ouvrages d’art courants - Rétablissementsdes Communications. Une cinquantainede personnes s’y activent – il y en aura300 lorsque le chantier fonctionnera à plein - lesunes appartenant à la société EGIS qui assure lamaîtrise d’œuvre et le suivi des travaux, les autresaux entreprises Eiffage TP et Fougerolles–BallotTerrassements.Ces décapeuses font un travail considérable. (Photo BAP)FOUILLES PRÉVENTIVES À AURIACC’est la règle. Aucun chantierne peut s’ouvrir sans avoirpréalablement fait l’objet d’undiagnostic archéologique. Histoirede mieux connaître l’histoire de larégion révélée par les découvertesfaites dans son sous-sol et souventriches en indications. Le chantier del’A65 n’échappe pas à cette loi. Enpréambule à la construction de l’autoroute,des équipes de l’Inrap(Institut national de recherchesarchéologiques préventives) ont réalisédes sondages tout au long dutracé de l’autoroute afin d’établir undiagnostic systématique du patrimoineenseveli dans le sol.Puis en <strong>Béarn</strong>, des sites archéologiquesont été repérés à Bournos, àDoumy, à Claracq, à Momas, àCazères, etc. et plusieurs donnentlieu à des chantiers assez importants.À Auriac par exemple, la fouille estréalisée à l’aide d’engins de terrassements– car les vestiges archéologiquessont dispersés dans des milliersde mètres cubes à remuer - avecLes engins commencent à préparer le terrain. (Photo BAP)Rien de spectaculaire pour l’heure. On commenceà stocker les matériaux sur la plate-forme. Pourvoir les premiers signes physiques du chantier, ilfaut aller vers Garlin où l’on réalise une petitedéviation de la nationale en prélude à la constructiondu pont enjambant la future autoroute.Il faut ensuite se rendre à l’ouest de Garlin pourvoir le démarrage du chantier. Les autorisationsn’étant pas soumises ici au visa du CentreNational de Protection de la Nature, le GIE 65commence les terrassements après avoir attenduque les conditions météo très défavorables cesdernières semaines se soient améliorées. Unevéritable armée de gros engins est mobilisée pourles terrassements, notamment cinq énormesdécapeuses capables, avec l’appui d’un bulldozerpousseur, de gratter et d’enlever à chaque foisenviron 16 mètres cubes de terre, ceci sanscompter les pelleteuses et autres tombereaux articulésqui complètent le dispositif en cet endroit.Des outils remontant à plus de 300 000 ansDavid Colonge sur le site d’Auriac (Photo BAP)suffisamment de précision pour faciliterle travail minutieux des chercheurs.Sur ce site, où une grande tranchée -remplie d’eau - est ouverte, lesarchéologues de l’Institut ontd’abord découvert dans le sédimentsous les labours des structuresremontant à l’époque gallo-romaine– aux alentours de 150 après JC –illustrant avec des vestiges de foyer,de citernes, de céramiques, le quotidiendes populations rurales et leursactivités agropastorales de l’époque.Puis en creusant davantage, ils ontmis au jour, explique David Colonge,responsable de l’opération, des vestigesayant traversé plusieurspériodes climatiques, glaciaires etinterglaciaires, remontant à plus deEn même temps que les terrassements del’autoroute proprement dits démarrent, leGIE travaille aux déviations des réseauxd’eau potable, d’électricité et des routeset chemins d’accès aux propriétés.Bruno Saint-André, chargé de la sécurité duchantier (on dit aussi préventeur) - notrecicérone pour la visite de l’opération - qui atravaillé sur des grands chantiers (AutorouteA20, A89, TGV Sud-Est, PlateformeMultimodale de Dourges, Autoroute auPortugal), et puis aussi sur le viaduc deMillau ou la LGV Perpignan –Figueras,cette fois dans le cadre de la politiqueEiffage sur le recrutement et l’intégration denouveaux salariés afin de répondre auxbesoins croissants de main d’œuvre, insistesur l’importance des mesures prises pourLes tombereaux articulés sont prêts à entrer en action.(Photo BAP)que l’impact de l’infrastructure soit le plus légerpossible, y compris dans le domaine des empruntsde matériaux. « Je crois que nous avons atteint uneprise en compte des problèmes d’environnementtout à fait exceptionnel », confie-t-il. Pour lui l’autorouteA65 sera vraiment une « autoroute verte ».On veut bien le croire.Pour en savoir + www.a65-alienor.com100 000 ans au moins, et à plus de300000 ans vraisemblablement. Et làils ont découvert un certain nombred’outils en pierre qui ne pouvaientêtre que l’œuvre de l’homme.Découvertes passionnantes pour lespréhistoriens. Des relevés électrooptiquessont effectués, les objetssont soigneusement répertoriés etpermettront une meilleure connaissancede ces populations anciennesdu <strong>Béarn</strong> avant d’enrichir les collectionsrégionalesCet outil biface aiguisé par la mainde l’homme date de quelque300 000 ans (Photo BAP)


Autoroute A65 Pau-LangonDéviation d’Aire-sur-l’<strong>Adour</strong>Encore un an à attendre…Quatre honorables membres de la commissionA65 de BAP ont eu le rare privilège cesjours derniers de parcourir, en avant-première,la totalité de la déviation, longue de 7 km,d’Aire-sur-l’<strong>Adour</strong> avec deux responsables de ladirection interdépartementale des routes(DIR- Atlantique).Cette « inauguration » n’en était pas une mais correspondaitseulement à une visite du chantier, la quatrième effectuéepar BAP depuis cinq ans. Car pour la vraie inauguration,il faudra attendre encore une année! De nouveauxretards s’ajoutent en effet aux précédents en sorte quel’ouverture de cette déviation programmée pour Noël2008, après l’avoir été pour Noël 2007, ne se fera pasavant la Pentecôte 2009. En espérant que la météo seraclémente, que les derniers appels d’offres ne seront pasinfructueux et que les crédits arriveront dans les temps.Le parcours effectué sur ce qui sera demain la déviations’est fait sur le sol compacté, à peine séché maisdéjà poussiéreux, entre le pont sur l’<strong>Adour</strong> achevédepuis belle lurette et la sortie nord de la déviation, àquelques mètres de l’ex RN 134 devenue départementale.Parfait linéaire avec ici et là des ponts enjambantdes routes comme celle de Geaune, quelques talusempierrés et hélas, quelques ravinements provoquéspar les pluies ravageuses de ces dernières semaines.L’environnement est bucolique, les paysages agréables,avec une belle vue sur la retenue d’eau du Broustau.Les habitations sont plus rares que les chevreuils – neparlons pas des virtuels visons d’Europe - et l’on peutlogiquement affirmer que demain cette déviation attenduedepuis plusieurs lustres sera appréciée des usagersde la route Pau-Langon à qui elle fera gagner entre 10et 15 minutes, en attendant l’A65 au sein de laquelleelle sera intégrée.Après quelques vicissitudes, notamment causées par lemauvais temps et surtout par l’habitat potentiel du visonqu’il a fallu protéger en déplaçant le tracé, le chantierLes visiteurs de BAP s’entretiennent avec leurs sympathiques cicérones, Michel Dutoya et PierreBarbe (Photo BAP)de la déviation est dans la dernière ligne droite. L’appeld’offres conclu pour la réalisation de la chaussée voitles entreprises Guintoli, Lafitte, Colas et Batistan entreren action. A partir du 1 er juillet elles vont s’attaquer àla couche de forme qui consiste à étaler sur 50 cmd’épaisseur un matériau naturel extrait sur le site de laplate-forme près de l’<strong>Adour</strong>.Une fois déposés et compactés ces 70 000 m 3 , opérationqui durera trois mois, on procédera alors à la réalisationde la couche bitumineuse puis aux travaux definition : pose des glissières de sécurité, marquage ausol, clôtures, aménagement paysager et rond point àl’entrée nord. De son côté A’liénor se charge des opérationsde connexion avec l’A65 et commenced’ailleurs, au nord de la déviation, à préparer lesouvrages d’art sur une bretelle.Notre plan montre comment se présente la déviation quisera intégrée à l’autoroute.Echangeur de l’A64 à Lescar : On discute….Pour que l’A65 Langon-Pau fonctionne parfaitement àson extrémité sud à Lescar, là où elle sera connectéeau moyen d’un nœud autoroutier à l’A64 Toulouse-Bayonne, il est nécessaire de réaliser un nouveléchangeur/diffuseur sur l’A64, un peu plus à l’est dunœud autoroutier.Ce diffuseur présentera deux avantages :■ il permettra aux usagers résidant dans l’ouest del’agglomération paloise d’accéder à l’A64 et àl’A65 depuis la rocade sans être obligés d’emprunterla gare de péage de Pau-centre■ il facilitera ensuite la liaison directe à cet endroitavec l’aéroport de Pau-<strong>Pyrénées</strong> à UzeinCe diffuseur est à la charge des ASF (Autoroutes duSud de la France) concessionnaire de l’A64. Le projetdoit être soumis à l’enquête préalable à laDéclaration d’utilité publique dès cette année. Ildonne lieu à l’heure actuelle à des discussions portantà la fois sur le positionnement exact de l’ouvrage etsur son financement.La mairie de Lescar souhaiterait que le diffuseur soitconstruit au plus près d’Emmaüs, à quelques centainesde mètres de l’endroit où les ASF l’ontpositionné au terme des études préalablesmenées en concertation avec la DirectionRégionale de l’Équipement représentant l’État.Cette modification, pour autant que l’on sache,présenterait quelques problèmes et surtoutentraînerait un surcoût. Des réunions se poursuivent,sous la conduite du préfet et devraient,pense-t-on, aboutir assez vite.Des négociations ont lieu également, portantcette fois sur l’aspect financier. Les ASF n’entendentdonner leur accord à cette opérationque dans la mesure où l’État obtient des collectivitésconcernées, le Département et laCommunauté d’agglomération de Pau qu’ellesparticipent au financement.BAP, en l’occurrence, n’a pas à se prononcersur les choix techniques et le détail des participationsfinancières. Tout ce qui nous importe,c’est que les discussions ne traînent pas et quele diffuseur soit ouvert en même temps quel’A65. À l’automne 2010.


Assemblée Générale de BAP« Soyons les prosélytes de notre cause »PREUVE DE L’INTÉRÊT QU’ILS PORTENT À L’ACTION DE BÉARN ADOUR PYRÉNÉES, LES ADMINISTRATEURS ET ADHÉRENTSDE L’ASSOCIATION ÉTAIENT NOMBREUX, UNE FOIS DE PLUS, LE 24 AVRIL, DANS LA SALLE NAVARRE DU PARC DES EXPOSI-TIONS DE PAU POUR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE NOTRE ASSOCIATION.5 nouveaux administrateursL’assemblée générale a été amenée à réélire le tiers sortantdu conseil d’administration ainsi qu’à élire cinq nouveauxadministrateurs. Il s’agit de Michel Duffau, président duMEDEF, Julien Carlos, représentant le Centre des JeunesDirigeants, Jean-Paul Cieutat, président fondateur de l’APA NS,Philippe Jean-Baptiste, chef d’entreprise à Serres-Castet et Jean-Claude Patalano, retraité de la SOBEGI.Le conseil d’administration de BAPPhilippe AGEST, Maïté POTIN, Michel BARON, Philippe BÉZIER,Henri BIESPERE, Jean-Jacques BOISSEROLLE, Alain BOY, MichelBRAU, André BROUDEUR, Hubert BUCHOU, Julien CARLOS,Jean-Paul CIEUTAT, Philippe COY, Pierre DAVEZIES, PhilippeDEHECQ, Didier DOMINGUE, François DOUMECQ, François duCLUZEL, Marianne DUCAMP, Michel DUFFAU, Guy ESTRADE, JoséGOMES, Jean-Michel GUILLOT, Maryse FOURCADE, CharlesHOURS, François HUN, Gérard JAIME, Philippe JEAN-BAPTISTE,Josette JOURNAUX, Henri LABOURDETTE, Pierre LAGUILHON,Jean-Michel LAMAISON, Jean LASSALLE, Gabriel LOUDET,Jean-Pierre MARINÉ, Jean-Marc MORALES, Lucien MURAT,Philippe OSINIRI, Robert PAILLASSA, Jean-Claude PATALANO,Maïté POTIN, René ROSE Pierre SAUBOT, Patrick de STAMPA, JeanTUQUET, Hervé TURPIN.Une assemblée animée. (Photo BAP)Robert Paillassa qui assurait la direction de BAPdepuis la démission de Jean-Pierre Mariné - pourcause d’engagement politique dans les électionscantonales – a salué en préambule le travail accomplipar les animateurs dans leurs fonctions respectives.Activités importantes et variées dont l’assistance putmesurer l’ampleur au cours du rapport présenté parJosette Journaux. La secrétaire générale de BAP rappelaen effet ce que furent les interventions de BAP àtous les niveaux y compris au plus haut niveau de l’État,visites de chantiers, forums spécialisés, les travauxen commission, la diffusion de bulletins d’informationet de news letters, contact avec les médias. Elle rendithommage également à Jean-Pierre Mariné pour l’efficacitéde son engagement pendant six ans à la présidencede BAP et la qualité de ses relations avec lesdécideurs.Le rapport de Josette Journaux fut approuvé à l’unanimitéde même que celui du trésorier Gérard Jaime,l’examen des comptes montrant que l’exercice 2008allait être plus délicat à gérer.Il appartenait enfin à Jean-Michel Guillot de faire lepoint sur l’évolution des dossiers d’infrastructures quenous développons largement par ailleurs dans ce bulletin.L’animateur de la commission informationcommunicationfit observer que depuis l’été 2007,tout ou presque était figé par la mise en œuvre duGrenelle de l’Environnement, lequel doit être un facteurde développement durable et non pas de « régressiondurable » pour les régions les plus enclavéescomme la nôtre. Pour ce qui concerne les dossiers ferroviaires,après avoir pris position en faveur du scénario3bis de la LGV (Ligne à grande vitesse), la commissionspécialisée de BAP a lancé l’idée d’une traverséedes <strong>Pyrénées</strong> entre l’Aragon et Oloron au moyend’un tunnel de base multimodal.Diverses interventions, notamment de FrançoisDoumecq, André Saragné, André Broudeur, PierrePeyroux, Jean-Paul Messines enrichirent la réunion, lethème du vison d’Europe donnant lieu notamment à des,développements de science naturaliste assez édifiants…Robert Paillassa devait conclure l’assemblée en cestermes : « Pour la cohérence de l’Aquitaine, soyons lesambassadeurs du <strong>Béarn</strong> et les prosélytes de notrecause pour préserver nos actifs économiques et lesdévelopper grâce à des infrastructures et des liaisonsdiversifiées et modernes. Le corps ne peut vivre sansses artères et ses veines qui véhiculent la vie, sans ellesil meurt, il en est de même pour les territoires, leurspopulations et leurs communications et nous ne voulonspas mourir. Nous comptons sur vous, vous pouvezcompter sur nous ».Nouveau président, nouveau bureauDans les jours qui ont suivi l’assemblée générale, le conseil d’administration a procédé àl’élection du nouveau bureau désormais présidé par Jean-Michel Guillot, troisième présidentde BAP après Michel Brau et Jean-Pierre Mariné.Le bureau se présente de la façon suivante :Président d’honneur : Hubert Buchou ; président : Jean-Michel Guillot ; premier vice-présidentdélégué : Robert Paillassa ; deuxième vice-président : Michel Brau ; secrétaire général : JosetteJournaux ; secrétaire adjoint : Jean-Jacques Boisserolle ; trésorier : Gérard Jaime ; trésorier adjoint :Hervé Turpin ; membres : Philippe Coy, Jean-Paul Cieutat, Lucien Murat, Maïté Potin ; commissionA65 : Philippe Bézier ; commission Haut <strong>Béarn</strong> : François Du Cluzel ; animateur de la commissionferroviaire et logistique : Jean-Claude Patalano.Alexis Espel-Carricart n’est plusAlexis Espel-Carricart, que la maladie a fini par terrasser en cemois de juin, fut un des administrateurs de <strong>Béarn</strong> <strong>Adour</strong> <strong>Pyrénées</strong>de la première heure. Il avait rejoint notre association dès sa créationen 2000. Expert-géomètre à Pau, homme sympathique à l’espritouvert et cultivé, il avait compris l’importance des enjeux liésau désenclavement du <strong>Béarn</strong> et des Pays de l’<strong>Adour</strong>. La maladiel’avait contraint, ces derniers mois, à ralentir ses activités mais onsavait qu’il s’intéressait toujours vivement à l’action de BAP où ilcomptait de nombreux amis. Nous prions son épouse et sa familled’accepter nos vives condoléances.Au premier rang : Lucien Murat, Josette Journaux, Jean-Michel Guillot, Robert Paillassa.Au deuxième rang : Jean-Claude Patalano, Maïté Potin, François Du Cluzel, Jean-Paul Cieutat,Philippe Béziers, Philippe Coy, Hervé Turpin, Gérard Jaime, Michel Brau et Anne-Marie Francisco-Lehéricy, secrétaire. Manquent : Hubert Buchou et Jean-Jacques Boisserolle (photo BAP)


Aménagementdu territoireSRIT d’AquitaineQuels transports à l’horizon 2020 ?BAP PARTICIPE, EN COMPAGNIE DE NOMBREUX ÉLUSPOLITIQUES, RESPONSABLES DE L’ADMINISTRATION OU DECHAMBRES CONSULAIRES ET REPRÉSENTANTS D’ASSOCIATIONSAUX PHASES D’ÉLABORATION DU SCHÉMA RÉGIONAL DESINFRASTRUCTURES DES TRANSPORTS ET DE L’INTERMODALITÉ(SRIT) DE L’AQUITAINE, QUE PILOTE LE CONSEIL RÉGIONAL.Le SRIT est un document d’orientationet de planification desTransports, fort important, quiconcerne à la fois le transport desvoyageurs et des marchandises et doitconstituer un cadre de référence pourla politique régionale des transports àmener à l’horizon 2020, voire 2025.Le SRIT doit répondre, dans cette perspective,aux priorités énoncées précédemmentpar le Schéma régionald’aménagement et de développementdu territoire (SRADT) élaboré entre2003 et 2006.Quelles sont ces priorités déterminéespar le Conseil régional ?■ Permettre tous les déplacements enrégion■ Maîtriser l’occupation et la consommationde l’espace■ Organiser le réseau métropolitaindes agglomérations■ Ouvrir et promouvoir l’Aquitainedans l’économie internationale■ Faire le choix d’une euro-régionAquitaine-EuskadiUn rôle d’anticipationAu terme des divers ateliers tenus àBordeaux, - BAP a surtout participé àcelui intitulé « Adaptation desréseaux routiers » - et de plusieursréunions tenues dans les départementset notamment, en ce quiconcerne le <strong>Béarn</strong>, à Serres-Castet,un rapport de diagnostic a été établiqui a été présenté le 2 juin àBordeaux en présence de tous lesparticipants.Alain Rousset, président de laRégion, en rappelant le caractère detransit de l’Aquitaine et la nécessitédans laquelle on se trouve d’imaginer,pour faire face au « mur decamions », à un report modal qui soitle plus attractif possible, a insisté surla régénération, à marche forcée, desréseaux ferroviaires, sur le devoir deréfléchir à ce que seront les transportsde demain, sur le rôle d’anticipationet de prospective des décideursde notre région.Le représentant de l’État, le préfetBAP sur le chantierde la LGV Perpignan-FiguerasC’est un des chantiers pharaoniquesdu moment. Lancé il ya dix ans pour régler le difficileproblème de la traversée dumassif des Albères dans la partiela plus orientale de la chaînepyrénéenne, le projet deligne ferroviaire à grande vitesse(LGV) Perpignan-Figuerassera terminé et mis en serviceen 2009. Ce long tronçon de44 km sera ensuite connectéau sud avec la LGV construite parles Espagnols jusqu’à Barcelone, lacapitale de la Catalogne étant désormaisreliée à Madrid – en 2h38 – pardes AVE et, au nord, à la LGV qui seraachevée, ultérieurement, en France endirection de Narbonne, Montpellier etNîmes.La LGV Perpignan-Figueras qui seraouverte au transport des voyageurscomme à celui des marchandises et surlaquelle les TGV rouleront à 350 km/h,présente la particularité d’être construiteet exploitée par le consortium franco-espagnolTP Ferro – association à50/50 d’Eiffage et d’ACS Dragados. Leprojet coûtera 1,100 milliard d’euros. Ilest subventionné à hauteur de la moitiéenviron par les états français et espagnols.BAP à l'extérieur du tunnel du Perthus. (photo FDC-BAP)C’est donc cet énorme chantier qu’unedélégation de BAP conduite par sonpremier vice-président Robert Paillassaa visité le 20 mars 2008. La délégationbéarnaise a donc pu mesurer à sa justeimportance stratégique sur le plan desinfrastructures de communication européennece chantier de construction quipréfigure ce que pourrait être laTraversée Centrale des <strong>Pyrénées</strong> (TCP)encore à l’état d’esquisse.Elle s’est surtout intéressée à la réalisationdu tunnel passant sous le Perthus.Un ouvrage aussi long que celui duSomport - 8,2 km dont 7 km en France-, mais plus dimensionné et surtout bitubeet d’un coût très lourd : 395 millionsd’euros, soit plus d’un tiers del’investissement total de la LGV.d’Aquitaine Francis Idrac a défini lestrois principes qui devaient guider lesauteurs du SRIT : le droit au transportpour tous au meilleur coût, la libertéde choix et enfin le développementéquilibré de différents types de transport,et cela en tenant compte de lavolonté gouvernementale de réduirede 20 %, d’ici 2015, les émissionsactuelles de CO2. Il a précisé quedes crédits d’un montant de 729 millionsallaient être consacrés au ferroviairedans le contrat de plan Etat-Région. Pour ce qui est des infrastructuresroutières, celles-ci neseraient projetées que dès l’instantoù elles s’avéreraient nécessaires.Précision importante.À partir donc du diagnostic, unenouvelle étape du SRIT aura lieu àpartir de l’automne, a souligné Jean-Louis Carrère, vice-président duConseil régional, chargé des infrastructures.Il s’agira d’établir desfiches de travail fixant les objectifsconcrets à atteindre et les moyens,notamment financiers, d’y parvenir.Réseaux routiersLa position de BAPPour sa part, BAP continuera d’unepart, à soutenir les projets routiersqu’elle défend âprement ces dernièresannées, y compris bien sûr ceux queles dogmes du Grenelle del’Environnement pourraient remettreen question comme la liaison Pau-Oloron, d’autre part, les liaisons ferroviairesque nous estimons vitales pourl’avenir du <strong>Béarn</strong> et aussi de la Bigorre,mais qui hélas ! sont bien plus longuesà mettre en œuvre.BAP a déposé à cet égard un rapportqui reprend la réflexion menée par sacommission ferroviaire – voir le bulletind’information N°21 - au terme delaquelle notre association souhaite quesoit conduite une étude qui intègre laconnexion de la LGV Bordeaux-Pau(scénario 3 bis) avec une Traversée des<strong>Pyrénées</strong> au moyen d’un tunnel à bassealtitude et à grande capacité qui sesituerait entre Villanua en Aragon etOloron.Pour Pour en en savoir + http://sriti.aquitaine.fr/+L’association <strong>Béarn</strong> <strong>Adour</strong> <strong>Pyrénées</strong> s’est fixé pour l’objectif d’engagerles pouvoirs publics à accélérer les projets d’infrastructures decommunication indispensables au développement du <strong>Béarn</strong> et de lapartie centrale des Pays de l’<strong>Adour</strong>.C’est pourquoi BAP, qui a par ailleurs pris position pour une desserteferroviaire du <strong>Béarn</strong> et de la Bigorre par un barreau direct de laLGV Bordeaux-Espagne, insiste sur trois opérations à exécuter :■ L’Autoroute A65 Pau-Langon, qui devrait être mise en service depuis longtemps.C’est l’axe structurant essentiel au développement socioéconomiquedu <strong>Béarn</strong> comme à la sécurité des usagers et à la cohésion régionale. Il seraitridicule de vouloir remettre ce projet en question sous prétexte qu’un aménagementsur place de l’itinéraire existant serait suffisant ou que la rentabilitéde l’ouvrage ne serait pas assurée.■ L’A650 Pau-Oloron. Ce projet fait suite à l’ancien projet d’autoroute abandonné.Il consiste à créer une nouvelle liaison routière, concédée tout ou enpartie, à deux fois une voie avec créneaux de dépassements dans les montées,dans le prolongement de l’A65. L’actuelle RN 134 est inaménageable et terriblementaccidentogène. Il en va aussi de la survie du bassin économiqued’Oloron.■ L’achèvement de la sécurisation de la RN 134 entre Oloron et le tunnel routierdu Somport. L’État français est tenu par les engagements qu’il a pris vis-àvisde l’État espagnol, lorsque fut décidée la réalisation du tunnel international,d’achever la modernisation de la route. Entre Oloron et la frontière, prèsde la moitié de cet itinéraire n’est toujours pas aménagé. Seule la ville deBedous va être contournée cette année. Restent à réaliser les déviations deGurmençon, Asasp, Cette-Eygun et Urdos. L’augmentation inévitable despoids lourds et des cars – 207 ont emprunté le tunnel chaque jour en moyenneen 2007 - sur cet axe international faisant partie du « RéseauTranseuropéen de Transport » exige donc une sécurisation urgente de l’itinéraire.Les Espagnols, de l’autre côté de la frontière, ont fait le nécessairedepuis longtemps…


DépartementQuel destin pour la Pau-Oloron ?Jean Castaings :« le Conseil général étudie son propre plan B »LE NOUVEAU PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES, PARMI TOUS LES PROBLÈMESD’INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION QUI DOIVENT ÊTRE RÉGLÉS DANS LE DÉPARTEMENT, PARAÎT BIEN DÉCIDÉ,TOUT COMME SON PRÉDÉCESSEUR, JEAN-JACQUES LASSERRE, DEVENU VICE-PRÉSIDENT, À NE PAS LAISSER TOMBER ENDÉSUÉTUDE LA LIAISON ROUTIÈRE PAU-OLORON.BAP - Le Département des <strong>Pyrénées</strong>-Atlantiques et enparticulier le <strong>Béarn</strong>, de par leur situation géographique,souffrent de leur enclavement. Quelle politiquepensez-vous mettre en œuvre pour y remédier?Jean-Castaings - L’enclavement du <strong>Béarn</strong> est en effetune réalité. L’arrivée de l’A65 à l’échéance 2010sera un grand pas en avant pour donner un nouvelélan au développement de Pau et sa région. Cettenouvelle liaison, attendue depuis si longtemps, vapermettre une nette amélioration des conditions desécurité des usagers et un important gain de tempspour rejoindre la capitale régionale. Restent deuxquestions majeures :1- La Ligne à Grande Vitesse Sud-Europe-AtlantiqueEt pendant ce temps-là,en Aragon…Eh oui! Et pendant ce temps-là, pendant qu’on ergote enFrance sur le moindre programme routier ou même ferroviaire,en Espagne on continue à un rythme allègre,et apparemment sans se poser de questions doctrinales oumétaphysiques, à se doter d’infrastructures modernes, sûreset confortables pour la plus grande satisfaction des usagerset de l’économie de la péninsuleC’est ainsi que l’autovia A-23/E-07, dite autovia Mudéjar,qui relie Sagunto sur la côte méditerranéenne au tunnel duSomport est presque entièrement en service entre Saguntoet Huesca, en passant par Teruel et Saragosse.Plusieurs tronçons entre Huesca et Sabinanigo sont en chantierpour un total de 20km. Le franchissement du col deMonrepos comporte 2 tunnels de 1000 et 2900m. Quinzeautres km viendront en adjudication avant fin 2008.Le tronçon de contournement de Sabinanigo (2,9km) est encours d’étude. Il comportera un tunnel, 4 viaducs et 4échangeurs. Rien moins que çà!Le tronçon Sabinanigo - Jaca (9,6km) est en chantier. Leset plus particulièrement la desserte du <strong>Béarn</strong> et de laBigorre. Le débat public est terminé, il s’agit à présentde préparer l’enquête publique qui doit êtreachevée en 2011.Dès ce mois de juillet, les comitésde pilotage territoriaux vont se réunir pour fixer laméthodologie d’étude du tronçon Dax – Frontière etde la desserte du <strong>Béarn</strong> et de la Bigorre. Le débat dela traversée des <strong>Pyrénées</strong> se posera alors à nouveau.Les intérêts du <strong>Béarn</strong> devront y être défendus.2 -La liaison Pau-Oloron après l’abandon du projetA650.J’ajouterai que le Département consacrera plusde 55 millions d’euros en 2008 pour améliorer etsécuriser les 4500 km de la voirie départementale. Deplus, nous faisons un effort financier important(8,8 millions inscrits au Budget 2008) pour aider lescommunes à entretenir leur voirie alors même quecela ne fait pas partie de nos compétences obligatoires.BAP - Si le projet d’autoroute Pau-Langon est enbonne voie de réalisation depuis que Jean-LouisBorloo lui a donné le feu vert, en revanche celuide la nouvelle liaison routière Pau-Oloron vientd’être abandonné. Quelles dispositions comptezvousprendre pour obtenir que l’État réexaminepositivement ce dossier essentiel pour la survie duHaut-<strong>Béarn</strong> et de la Soule ?Jean Castaings - La bonne nouvelle de la décisiongouvernementale d’autoriser les travaux de la Pau –Langon a été tempérée malheureusement par l’annoncede l’abandon du projet autoroutier A650.J’ai donc demandé à l’État de nous indiquer s’il disposed’un plan B pour cette liaison Pau – Oloron.Si tel était le cas, le Conseil général prendrait sapart, comme très certainement la Communautéd’agglomération de Pau, afin de trouver une solutionsatisfaisante aux questions du contournementd’Oloron et de l’entrée sud de Pau.BAP : Si le projet d’autoroute Pau-Langon est enbonne voie de réalisation depuis que Jean-LouisBorloo lui a donné le feu vert, en revanche celuide la nouvelle liaison routière Pau-Oloron vientJean Castaings : « le Conseil général ne restera pasimmobile » (photo BAP)d’être abandonné. Quelles dispositions comptezvousprendre pour obtenir que l’État réexaminepositivement ce dossier essentiel pour la survie duHaut-<strong>Béarn</strong> et de la Soule ?Jean Castaings : Avant tout, je le répète, l’État doitnous dire s’il a une solution alternative à la hauteurde l’enjeu et réaliste au plan technique et financier.Mais la prudence et le pragmatisme militent pourque le Conseil général étudie son propre plan B enfédérant autour de lui l’ensemble des acteurs mobiliséssur ce sujet. Nous devrons alors solliciter leconcours des services de l’État et des fonds étatiqueset régionaux. En tout état de cause, il est inconcevableque nous restions les bras croisés et que nousnous contentions de compter les victimes et dedéplorer demain le déclin de l’important bassind’emploi oloronais. Le Conseil général des<strong>Pyrénées</strong>-Atlantiques ne restera pas immobile jevous l’assure.Rejoignez-nousSi vous partagez notre volonté de faire bouger les choses, rejoignez-nous. Votre adhésion à BEARN ADOUR <strong>PYRENEES</strong> " Noschemins pour l’Europe " renforcera notre détermination. Faites également adhérer vos amis.Une vue du chantier à Jaca (photo FDC)ouvrages d’art sont réalisés et la plate-forme est en coursd’achèvement. Un raccordement est prévu à Jaca avec lafuture autovia A- 21 qui rejoindra Pampelune.Enfin le dernier tronçon reliant Jaca au tunnel du Somportest en phase d’enquête publique. Sa réalisation est complexedans cette zone montagneuse, et a fait l’objet d’étudesd’impact environnemental particulièrement exigeantes.Sur l’ensemble du parcours de 463 km est installée une liaisonpar fibre optique qui transmet aux services de l’Équipementla densité de trafic donnée par des capteurs et lesimages de caméras de surveillance réparties le long du trajet.Les viaducs sont équipés d’un système de salage automatiquequand les conditions hivernales l’exigent.Comment parfois n’envierait-on pas nos amis Aragonais?B U L L E T I N D ’ A D H E S I O Nà retourner, avec votre chèque, à l’association BEARN ADOUR <strong>PYRENEES</strong>21, rue Louis Barthou, 64000 PAUMonsieur, Madame, Mademoiselle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Demeurant rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Souhaite adhérer à l’association BEARN ADOUR <strong>PYRENEES</strong> " Nos chemins pour l’Europe " et accepte de verserune cotisation pour l’année 2007/2008.- de 17 euros pour les particuliers- de 34 euros pour les associations- de 170 euros pour les entreprises

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!