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MEURTRE DE MARIE-JEANNE - Pierrefitte Socialiste

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VENDREDI 24 JUIN 2011L'ACTU 15politique monde social économie société faitsdivers justiceDestémoinsétayentlesdéclarationsdeLucFerryENQUÊTE. Plusieurs personnes ont raconté auxpoliciers que leurs vacances au Maroc avaient étéperturbées par des affaires d’agressions sur mineurs.PARIS,LE3JUIN.LucFerry,dansleslocauxdelabrigadedeprotectiondesmineurs(BPM)delapolicejudiciaire,avaitévoquédesactesdepédophiliedontseseraitrenducoupableunancienministredelaRépubliqueauMaroc. (AFP/FREDDUFOUR.)Alors que beaucoup la pensaientdéjà terminée, l’« affaire» Luc Ferry connaît unprolongement inattendu.Selonnosinformations,plusieurspersonnes se sont présentées,ces dernières semaines, dans les locauxde la brigade de protection desmineurs (BPM) de la police judiciairede Paris, après les déclarations de l’ancienministre de l’Education nationale(2002-2004) sur des actes de pédophiliedontseseraitrenducoupableunancien ministre de la République auMaroc. Ces témoins ont livré des éléments«concrets»auxenquêteurs,notammentsur les dates et les lieux desfaitsrelayésparLucFerry,le30maisurlesplateauxdeCanal+.Elles avaient étéretenues après la découvertede faits criminels commis surdes mineurs dans leur hôtelUNESOURCEPROCHE<strong>DE</strong>L’AFFAIREAl’époque,lephilosopheavaitdéclaréavoir eu connaissance de l’histoired’unministrequiseseraitfait«poisser»avec de jeunes garçons, il y a quelquesannées, alors qu’il se trouvait dans unhôtel à Marrakech. Luc Ferry avait assurétenir cela des « plus hautes autoritésdel’Etat»etnotammentd’unPremierministre,sansenpréciserlenom.« A la suite de ces déclarations et del’auditiondel’ancienministredel’Educationnationale par les policiers, le3 juin, différentes personnes ont décidéde témoigner spontanément,confie une source proche de l’affaire.Plusieurs ont notamment relaté s’êtreretrouvés bloquées, pendant plusieursheures, dans leur hôtel par la policemarocaine au cours de leur séjour àMarrakech. Elles ont ensuite été informéesqu’elles avaient été retenuesaprès la découverte de faits criminelscommis sur des mineurs dans leurhôtel. » Toujours selon nos informations,plusieurs des personnes entenduesont fourni des précisions sur leurpériode de présence dans le royaumechérifien. Les policiers de la BPM ontainsi pu « resserrer » leurs investigationssurlesannées2001et2004.« Ces témoignages ont été recueillisavec beaucoup d’attention par les enquêteurs,poursuit la même source.Desvérificationssontencours,notammentsur la liste des clients des hôtelsdésignés aux dates précisées par cestémoins. D’autres auditions sont àvenir pour étayer ces informations. » Acommencer par celles de diplomatesfrançais en poste au Maroc à l’époquedes faits présumés. Le ministère desAffairesétrangèresaétésaisi,àcesujet,d’une demande par les policiers de labrigadedesmineurs.Egalemententenduparlespoliciersdela BPM, le 10 juin, Yves Bertrand, l’ancienpatron des renseignements généraux(1994-2002)—dontlenomavaitété évoqué par Luc Ferry lors de sonaudition — avait assuré avoir « faitétat»,en2001,auprèsdes«autoritésdetutelle»derumeursd’actespédophilesparunex-ministreauMaroc.Danssescélèbres carnets saisis par la justicedans l’affaire Clearstream, Yves Bertrandévoqueuneaffairedepédophilieau Maroc, qu’il date de novembre2001, impliquant un ancienministre. De son côté, Luc Ferry avaitindiqué que ces faits supposés étaient«bienantérieurs»à2002.STÉPHANESELLAMIABUSSEXUELSGeorgesTron:lecasse-têtedesoncontrôlejudiciaireGeorges Tron, mis en examenpour « viols et agressionssexuelles en réunion », et placésous contrôle judiciaire, reste néanmoinsmaire de Draveil (Essonne), etretrouvera son siège de député mercredi.Ce qui pose, dans les deux cas,des problèmes inédits.A l’Assemblée nationale. Le« cas » Georges Tron est sans précédentpour l’Assemblée. Depuis la réformeconstitutionnelle dejuillet 2008, un ministre peut retrouverson siège de député automatiquement,un mois exactementaprès avoir quitté le gouvernement.Qu’il soit mis en examen ne changerien : cela ne l’empêche pas d’exercerses fonctions et il bénéficie de laprésomption d’innocence. En revanche,un parlementaire ne peutfaire l’objet d’une mesure privative deliberté. Cela relève non pas de l’immunitéparlementaire (réservée auxfaits commis dans l’exercice de lafonction), mais du principe de « l’inviolabilitéparlementaire ». Seul lebureau de l’Assemblée, saisi par lajustice, peut la lever. Il revient auprocureur d’en formuler la demandeau garde des Sceaux. En clair, MichelMercier, ministre de la Justice, doitdécider d’ici à mercredi de saisir ounon le bureau de l’Assemblée pourlui demander la levée de l’inviolabilitéparlementaire de Tron, afin que lecontrôle judiciaire continue des’exercer.A la mairie. Placé sous contrôlejudiciaire, Georges Tron doit s’abstenirde rencontrer des témoins del’affaire, dont certains travaillent à lamairie. Cela va-t-il lui poser des problèmespour exercer son mandat demaire ? « Non », tranche son conseil,M e Olivier Schnerb. « Seulestrois personnes sont concernées enLacolèredesplaignantesex-employéesmunicipales«C’estunchoc.»Hier,lesdeuxdeDraveilquiontportéplaintecontreGeorgesTronnecachaientpasleurcolèredelevoirremisenliberté.«Onétaitpersuadéesqu’ilallaitêtreincarcéré,regretteVirginie.Toutcelanevapasinciterd’autresvictimesàalleraufront.»«C’estrévoltant,fustigeMarie,exattachéeparlementairedeGeorgesTron,quiatémoignédanscetteaffaire.Ilétaitencoreengardeàvuequenoussubissionsdéjàdesmenaces.LesoirdelaFêtedelamusique,lecompagnond’uneadjointeaumairem’aregardée,aposésondoigtsurlaboucheetafaitcommesij’allaisavoirlagorgetranchée.J’aidéposéplainte.»L’autreplaignante,Eva,compteégalementdéposerplaintepourduchantageetduharcèlementpartéléphone.Virginieditaussiavoirsubidespressions:«Unepersonneestpasséeprèsdemoiàmotoavecuncasqueintégral,s’estarrêtéeetamimélegestedemetirerdessus.»SÉ.M.mairie, dont Brigitte Gruel (NDLR :l’adjointe à la culture mise en examendans ce dossier et placée sous contrôlejudiciaire), argumente M e Schnerb.Ces personnes seront donc affectées,durant le contrôle judiciaire, à destâches n’impliquant pas de contactavec le maire. Si le juge d’instructionavait estimé que ce contrôle judiciaireétait incompatible avec l’exercicede ses fonctions, il aurait pu luiinterdire d’exercer ce mandat. » Cetteopinion ne fait pas l’unanimité.« Conduire une municipalité dansces conditions est impensable », jugeFabienne Sorolla, élue MoDem deDraveil. « Il y a une ville à gérer, s’il nedémissionne pas, c’est impossible »,avertit Daniel Groiselle, élu PS. Laprocureur d’Evry, elle, avait indiqué lanécessité de mettre une « organisationspéciale » en place.NATHALIESEGAUNESETSÉBASTIENMORELLIwww.leparisien.frwww.aujourd'hui.frENVIDÉODraveilestdivisé(LP/OLIVIERLEJEUNE.)PARIS,LE8MARS.GeorgesTron,placésouscontrôlejudiciaire,retrouverasonsiègededéputémercredi.

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