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Dossier - Chambre de commerce Suisse au Maroc

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n°14 • 3 e trimestre 2011Revue <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong><strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong><strong>Dossier</strong>Education :sur le chemin<strong>de</strong> la réformeP6P12La <strong>Suisse</strong> célèbresa fête nationaleEHC : l’expertise suisse <strong>au</strong>service <strong>de</strong> la formationhôtelière marocaine


M. Rachid Arhezaf NAPALM


Concentré d’innovation10 ans <strong>de</strong> recherche dans 1 cm 3Nos innovations permettent <strong>de</strong>traiter <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> personnesqui souffrent, tout en améliorantleur qualité <strong>de</strong> vie.Nous leur donnons <strong>de</strong> l’espoir.Nous innovons la santé


EditorialAlors que le contexte économique mondial est trouble et mouvementé,l’économie marocaine affiche <strong>de</strong>s résultats fort honorables.Au nive<strong>au</strong> international, l’incertitu<strong>de</strong> règne et rares sont lespays qui peuvent encore se targuer d’une stabilité <strong>au</strong>ssi palpable qu’<strong>au</strong><strong>Maroc</strong>. L’émergence du <strong>Maroc</strong> sur la scène régionale et plus globalementsur la scène mondiale ne fait <strong>au</strong>cun doute.«Le développementsocial est tout <strong>au</strong>ssi importantque le développementéconomique du pays.»Le calendrier <strong>de</strong>s prochains mois sera chargé : <strong>de</strong> nombreux débats sontdéjà ouverts sur la place publique, notamment sur les questions <strong>de</strong> financespubliques, <strong>de</strong> gouvernance, mais <strong>au</strong>ssi sur les mécanismes <strong>de</strong> solidaritéet <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong>s richesses. La commun<strong>au</strong>té d’affaires suisse <strong>au</strong><strong>Maroc</strong> suit avec une attention particulière ces évolutions en contribuantdirectement et indirectement à la construction d’un <strong>Maroc</strong> plus ouvert etmieux préparé à l’avenir.C’est ce que font nos entreprises qui, en plus <strong>de</strong> participer à la création<strong>de</strong> richesse nationale, opèrent activement sur le terrain social. Pourciter un exemple que je connais bien, Roche <strong>Maroc</strong> mène <strong>de</strong>puis plusieursannées, avec la même motivation, <strong>de</strong> nombreux projets <strong>au</strong>x côtés<strong>de</strong> l’Association Lalla Salma <strong>de</strong> Lutte contre le Cancer. L’engagement <strong>de</strong>la Fondation Holcim pour la construction durable et le formidable travailaccompli par Nestlé en matière d’éducation informelle démontrent bien<strong>au</strong>ssi l’engagement <strong>de</strong>s compagnies suisses <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>. D’<strong>au</strong>tres structureset institutions suisses œuvrant dans le roy<strong>au</strong>me mènent <strong>de</strong>s combatspermanents pour édifier une société marocaine plus juste et plus solidaire.Je pense <strong>au</strong>x services <strong>de</strong> l’Ambassa<strong>de</strong> <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>, <strong>au</strong>x nombreusesentreprises implantées localement, mais <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong>x OrganisationsNon Gouvernementales, dont je tiens à saluer ici le travail.Il est évi<strong>de</strong>nt que le développement social est tout <strong>au</strong>ssi important que ledéveloppement économique. L’un et l’<strong>au</strong>tre garantissent l’éclosion d’unesociété dynamique, confiante en ses capacités et capable <strong>de</strong> rivaliseravec ses concurrents sur la scène internationale. C’est tout le bien quenous souhaitons à ce be<strong>au</strong> pays.Bonne lecture !Sami ZERELLIPrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong><strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong><strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>


PériscopeLa <strong>Suisse</strong> célèbre sa fête nationaleLa commun<strong>au</strong>té suisse a célébré le 1 er août <strong>de</strong>rnier sa fête nationale. A cette occasion,S.E.M. Bertrand Louis, Ambassa<strong>de</strong>ur suisse <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>, a accueilli ses compatriotes et sesinvités à son domicile, le 27 juillet <strong>de</strong>rnier, pour une réception <strong>de</strong>s plus réussies. Swisseco acouvert l’événement pour vous : images et témoignages.La fête nationale suisse trouve son origine dans le serment prêté par troiscantons alpins, en 1291, en vue <strong>de</strong> conclure une alliance perpétuelle.C’est l’acte fondateur <strong>de</strong> la Confédération. Les représentants <strong>de</strong> Schwyz,Unterwal<strong>de</strong>n et Uri se rencontrent dans la prairie du Rütli, surplombant lelac <strong>de</strong> Lucerne, pour faire voeu <strong>de</strong> fraternité et sceller un pacte d’assistancemutuelle si leurs libertés étaient menacées par <strong>de</strong>s agresseurs extérieurs.Le 1 er août est un jour férié officiel dans toute la <strong>Suisse</strong> <strong>de</strong>puis 1994.Les <strong>Suisse</strong>s ne célèbrent ce jour que <strong>de</strong>puis plus d’un siècle, bien qu’ilcommémore un événement datant d’il y a plus <strong>de</strong> 700 ans.« Nous sommes fiers d’être suisses, fiers<strong>de</strong> ce projet commun qui a tenu 700 ans.La <strong>Suisse</strong> est une vieille démocratie.Elle ne s’exporte pas,elle doit être vécue. »S.E.M. Bertrand Louis,Ambassa<strong>de</strong>ur suisse <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>.6


S.E. Mme Kundalee Prachimdhit, Ambassadrice duRoy<strong>au</strong>me <strong>de</strong> Thaïlan<strong>de</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>M. Ruben Oliveira (2 e à partir <strong>de</strong> la droite) accompagné <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>l’Ambassa<strong>de</strong> brésilienne.« Nous passons un moment très agréable en compagnie<strong>de</strong> nos amis suisses. Cela fait trois mois que je suisambassadrice <strong>de</strong> la Thaïlan<strong>de</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong> et ce n’est pasla première fois que je célèbre la fête nationale suisse.J’accompagnais mon mari qui était ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> laThaïlan<strong>de</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong> avant moi. C’est toujours un plaisird’être parmi les <strong>Suisse</strong>s. »Ruben Oliveira,Conseiller à l’Ambassa<strong>de</strong> du Brésil« Je suis ravi <strong>de</strong> participer à la fête nationale suisse. C’est unévénement très spécial pour nous. Le Brésil est un pays ami <strong>de</strong>la <strong>Suisse</strong>, nous partageons les mêmes valeurs démocratiqueset le même respect <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’Homme. »Lieutenant-colonel Richard Jammes,Attaché <strong>de</strong> Défense à l’Ambassa<strong>de</strong><strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Bretagne« C’est une soirée exceptionnelle, jesuis ravi d’être ici et <strong>de</strong> représenterla Gran<strong>de</strong> Bretagne. L’ambiance estexcellente. Voir tous les pays amis <strong>de</strong>la <strong>Suisse</strong> célébrer cette fête est unévénement <strong>au</strong>quel je suis heureux <strong>de</strong>participer. »« Nous sommes heureux que la <strong>Suisse</strong> ait suet pu préserver son indépendance, son unitéet son i<strong>de</strong>ntité, <strong>au</strong> travers <strong>de</strong> cette longuehistoire commun<strong>au</strong>taire. »S.E.M. Bertrand Louis, Ambassa<strong>de</strong>ur suisse <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>.Youssef El Karni, Conseiller <strong>au</strong> cabinet<strong>de</strong> Madame la Secrétaire d’Etat <strong>au</strong>prèsdu ministère <strong>de</strong>s Affaires Etrangèreset <strong>de</strong> la Coopération« C’est un événement très important que cette soirée. C’estpour moi un honneur d’y assister. L’Etat suisse est un Etatami et nous lui souhaitons be<strong>au</strong>coup <strong>de</strong> prospérité. »S.E.M. l’Ambassa<strong>de</strong>ur Bertand Louis et l’Ambassa<strong>de</strong>ur Samuel Kaplan(2 e à partir <strong>de</strong> la droite) accompagné <strong>de</strong> son épouse.Samuel Kaplan, Ambassa<strong>de</strong>ur<strong>de</strong>s Etats-Unis d’Amérique <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>« Je pense que M. l’Ambassa<strong>de</strong>ur Bertrand Louis a fait dubon travail en préparant une telle soirée. Si vous passez àtravers la foule, vous sentirez un grand enthousiasme ! Lanourriture est excellente, l’hospitalité est à la h<strong>au</strong>teur. Noussommes très heureux d’être ici. »S.E.M. l’Ambassa<strong>de</strong>ur Ab<strong>de</strong>louahab Bellouki,Directeur du Protocole <strong>au</strong> ministère<strong>de</strong>s Affaires Étrangères et <strong>de</strong> la CoopérationS.E.M. l’Ambassa<strong>de</strong>ur Ab<strong>de</strong>louahab Bellouki à g<strong>au</strong>cheet M. Ismail Ouassak à droite.« La <strong>Suisse</strong> tient une place particulière dans mon cœur. J’ai découvert ce paysdans l’exercice <strong>de</strong> mes fonctions, à mon premier poste, en tant que diplomate.J’y ai travaillé pendant six ans. J’ai apprécié la culture, le peuple suisse,l’hospitalité, la richesse intellectuelle, technologique… Je souhaite be<strong>au</strong>coup<strong>de</strong> bonnes choses à nos amis suisses et, notamment, que les relations entrenos <strong>de</strong>ux pays se développent et s’épanouissent. »<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>


PériscopeFabrizio Poretti,Conseiller à la Directiondu Développement et <strong>de</strong>la Coopération (DDC),Ambassa<strong>de</strong> suisse <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>« La fête nationale suisse estpour nous un moment trèsimportant. C’est un événementpendant lequel tous les <strong>Suisse</strong>sse réunissent. En <strong>Suisse</strong>, nous appartenons à différentesethnies. Nous sommes fiers <strong>de</strong> cette différence <strong>de</strong> cultureet <strong>de</strong> langue, mais <strong>au</strong>ssi <strong>de</strong> faire partie d’un pays qui, <strong>au</strong>cœur <strong>de</strong> l’Europe, a réussi à avoir une démocratie, la paixet <strong>de</strong>s cantons très indépendants… Chacun s’i<strong>de</strong>ntifie àson drape<strong>au</strong> local, mais le grand drape<strong>au</strong> reste le drape<strong>au</strong>suisse. »S.E.M. l’Ambassa<strong>de</strong>ur Bertand Louis et M. Juan Angel Dellavedova,accompagnés <strong>de</strong> leur épouse respective.Juan Angel Dellavedova, Chargé <strong>de</strong>s Affaires <strong>de</strong>l’Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> la République du Paraguay <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>« C’est un moment historique que la célébration <strong>de</strong> la fêtenationale suisse. Nous partageons <strong>au</strong>jourd’hui la joie <strong>de</strong> nosamis suisses. Nous souhaitons prospérité et bonheur <strong>au</strong>peuple et <strong>au</strong> gouvernement <strong>de</strong> ce magnifique pays. »S.E.M. l’Ambassa<strong>de</strong>ur Bertand Louis et M. Sami Zerelli, accompagnés <strong>de</strong> leurépouse respective.S.E.M. l’Ambassa<strong>de</strong>ur Bertand Louis et Maître Kettani Azzeddine.Interview avec S.E.M. Bertrand Louis, Ambassa<strong>de</strong>ur suisse <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>Que représente pour vous la fête nationale suisse ?Je suis très fier <strong>de</strong> recevoir mes compatriotes marocains, et que nous célébrions tous ensemble la fêtenationale suisse. Comme vous le savez, la <strong>Suisse</strong> est un mélange <strong>de</strong> cultures, un pays décentralisé basé surles cantons, qui sont souverains. Et c’est justement l’occasion <strong>de</strong> partager ces valeurs avec les <strong>Maroc</strong>ainsqui ont choisi d’emprunter la voie <strong>de</strong> la régionalisation.Quel est votre sentiment ce soir ?Je fête cet anniversaire pour la troisième fois <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>. Et c’est toujours un bonheur <strong>de</strong> voir les <strong>Suisse</strong>s et les <strong>Maroc</strong>ains réunis.Cette année, nous avons décidé d’avancer la célébration <strong>au</strong> 27 juillet car le 1 er août pouvait coïnci<strong>de</strong>r avec le 1 er jour <strong>de</strong> ramadan.Malgré cette attention, les représentants du gouvernement marocain n’ont pas pu être parmi nous ce soir à c<strong>au</strong>se du terriblecrash d’avion qui a c<strong>au</strong>sé la mort <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 80 personnes. Nous présentons nos sincères condoléances <strong>au</strong>x familles <strong>de</strong>s victimesainsi qu’<strong>au</strong> peuple marocain.Que pensez-vous <strong>de</strong>s relations maroco-suisses ?Les visites récentes <strong>de</strong> Madame la Ministre Latifa Akharbach, Secrétaire d’Etat <strong>au</strong>près du ministère <strong>de</strong>s Affaires Etrangères et<strong>de</strong> la Coopération (MAEC) à Berne, et <strong>de</strong> Jean-Daniel Gerber, Secrétaire d’Etat suisse à l’Economie <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>, en février <strong>de</strong>rnier,ont été d’heureuses occasions d’examiner les moyens <strong>de</strong> renforcer nos liens politiques et économiques, ainsi que d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>nouve<strong>au</strong>x domaines <strong>de</strong> coopération bilatérale.8


PériscopeDépart <strong>de</strong> M. Cédric Nater,Trésorier <strong>de</strong> la CCSMM. Cédric Nater, Directeur Administration et Finances du Groupe Holcim <strong>Maroc</strong> SA,a également occupé pendant quatre ans le poste <strong>de</strong> Trésorier <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce<strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>. Il nous a livré, avant son départ, ses impressions sur son parcours.Quels sont les éléments marquants <strong>de</strong> votre expérience <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong> ?J’ai passé près <strong>de</strong> six ans dans ce be<strong>au</strong> pays et ce n’est pas facile <strong>de</strong> quitter mes amis du <strong>Maroc</strong>.N’ayant jamais travaillé dans un pays <strong>de</strong> culture orientale <strong>au</strong>paravant, j’ai appris énormément <strong>de</strong>choses <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>. Avant tout, le respect <strong>de</strong> la culture collective qui est primordial pour bien avanceret comprendre un peu plus son environnement. Par ailleurs, c’est l’accueil <strong>de</strong>s <strong>Maroc</strong>ains et <strong>de</strong>s<strong>Maroc</strong>aines, leur goût pour l’architecture, la décoration et la nourriture qui me feront revenir. Etantsuisse, j’ai <strong>au</strong>ssi passé <strong>de</strong> bons moments dans les montagnes marocaines !Pourriez-vous nous retracer votre expérience en tant que trésorier <strong>de</strong> la CCSM ?La situation financière <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> montre bien que le rôle du trésorier a été une partie <strong>de</strong> plaisir grâce <strong>au</strong> Prési<strong>de</strong>nt,<strong>au</strong>x membres du bure<strong>au</strong>, <strong>au</strong>x employés <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> et, « last but not least », <strong>au</strong>x membres <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong>. Tout lemon<strong>de</strong> a tellement bien joué le jeu que cela a été très facile pour le trésorier. Un grand merci à tous !Quel message souhaiteriez-vous passer <strong>au</strong>x membres <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> ?La <strong>Chambre</strong> est bâtie sur d’excellentes bases et entre <strong>de</strong> bonnes mains, « small is be<strong>au</strong>tiful » comme diraient les Anglais.Je pense qu’elle joue bien son rôle, à l’image <strong>de</strong> la <strong>Suisse</strong> et en ligne avec ses moyens. C’est un lieu <strong>de</strong> rencontre privilégiésans trop <strong>de</strong> formalisme, une plateforme d’échanges <strong>de</strong> h<strong>au</strong>te qualité. Utilisons-la pour ce qu’elle est et soignons cepetit fonds <strong>de</strong> <strong>commerce</strong> que nous nous sommes construits.•Assemblée générale ordinaire <strong>de</strong> la CCSMLa CCSM a tenu son Assemblée Générale Ordinaire (AGO) le 20 juin <strong>de</strong>rnier à Casablanca,en présence <strong>de</strong> M. l’Ambassa<strong>de</strong>ur suisse Bertrand Louis.Lors <strong>de</strong> cette assemblée,le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>la CCSM a présenté<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>le rapport moral duConseil d’Administration où l’accent a été mis sur le bilan <strong>de</strong>s activitésmenées par la CCSM. La conjoncture marocaine en 2010,ainsi que les relations économiques entre la <strong>Suisse</strong> et le <strong>Maroc</strong>,chiffres à l’appui, ont été également discutées.M. Cédric Nater a présenté la trésorerie 2010, qui révèle uneannée satisfaisante, avec un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> recettes. Le rapportmoral du Conseil d’Administration, le rapport financier, ainsique celui du commissaire <strong>au</strong>x comptes, ont été approuvés àl’unanimité par l’AGO.L’AGO a ensuite donné quitus entier et définitif <strong>au</strong> Prési<strong>de</strong>ntet <strong>au</strong>x membres du Conseil d’Administration pour leur gestion<strong>de</strong> l’exercice écoulé. Enfin, l’AGO a renouvelé pour un an lemandat du Conseil d’Administration.•10


« Innovation et qualité ne doivent pasforcément rimer avec inaccessibilité »M. Mehdi Zaghloul, nouve<strong>au</strong> Directeur général <strong>de</strong> Novartis Pharma <strong>Maroc</strong>Fort <strong>de</strong> ses expériences multiples dans le secteur <strong>de</strong> lapharmacie, M. Mehdi Zaghloul occupe <strong>au</strong>jourd’hui le siège<strong>de</strong> Directeur général <strong>de</strong> Novartis Pharma <strong>Maroc</strong>. Il assumesa nouvelle mission <strong>de</strong>puis juin 2011. Il revient ici sur sesresponsabilités et les missions qui lui sont attribuées.Dans quel état d’esprit assumezvousvos nouvelles responsabilités ?Mon objectif est <strong>de</strong> donner à Novartis une imagecohérente et continue dans le temps. Mamission ne consiste pas en un « one shot » oùil f<strong>au</strong>drait organiser ou réorganiser la structureune énième fois. Il s’agit plutôt <strong>de</strong> construire surles bonnes bases qui existent déjà, à savoir lecapital humain. L’idéal est d’aller vers les mêmesstandards que Novartis Bâle, d’atteindre lamême rigueur, le même nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong>résultat, afin que dans un avenir proche les différencesentre Novartis <strong>Maroc</strong> et Novartis Bâles’estompent peu à peu. Ma mission s’inscritdonc dans le long terme et les résultats doiventperdurer dans le temps.Quel regard portez-vous sur la structuretelle qu’elle est <strong>au</strong>jourd’hui ?La structure est en mouvement permanent. Ellea subi l’impact <strong>de</strong> nombreux changements, surtout<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> humain. Aujourd’hui, <strong>de</strong>s projetsvont être mis en place dans un esprit positif etsans déstabiliser les collaborateurs.Novartis Pharma <strong>Maroc</strong> est porteuse <strong>de</strong> trèsbe<strong>au</strong>x projets et accompagne <strong>de</strong> près la santépublique : il s’agit notamment <strong>de</strong> l’accès et lagénéralisation <strong>de</strong>s soins, surtout dans le cas <strong>de</strong>pathologies très particulières.Quelles sont vos aspirations pourNovartis Pharma <strong>Maroc</strong> ?Aujourd’hui, nous sommes fiers <strong>de</strong> la position <strong>de</strong>Novartis dans le mon<strong>de</strong>, qui varie entre la 2 e etla 3 e place. Pour le <strong>Maroc</strong>, nos aspirations sontclaires : placer Novartis <strong>au</strong>x mêmes standardset à la même position dans le Roy<strong>au</strong>me. Celane se réalisera peut-être pas cette année mais,pourquoi pas, dans les cinq ans à venir.Quelles sont les actualités<strong>de</strong> Novartis Pharma <strong>Maroc</strong> ?Il y a une actualité importante pour NovartisPharma <strong>Maroc</strong> : <strong>de</strong>s programmes d’accès <strong>au</strong>xsoins et <strong>au</strong> traitement <strong>de</strong> la leucémie, une maladiechronique et une pathologie très lour<strong>de</strong> pourles plus démunis. Novartis a décidé, à l’échellemondiale, <strong>de</strong> mettre le Glivec à disposition <strong>de</strong>sgens qui n’ont pas les moyens. Je rappelle quece produit, issu <strong>de</strong> la recherche et du développement<strong>de</strong> Novartis, a révolutionné la prise encharge <strong>de</strong> la leucémie. C’est <strong>au</strong>ssi la seule alternativethérapeutique à la greffe <strong>de</strong> moelle.D’<strong>au</strong>tres programmes iront dans le même sens :Novartis accompagne ainsi le pays et les <strong>au</strong>toritésafin d’élargir l’accès <strong>au</strong>x soins pour tout unchacun.« Novartis accompagne lepays dans l’accès <strong>au</strong>x soinspour tout un chacun »Quel regard portez-vous sur l’industriepharmaceutique <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong> ?L’industrie pharmaceutique <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong> est enpleine mutation. Nous <strong>de</strong>vons suivre ces changementsqui touchent tout le système <strong>de</strong> soinset <strong>de</strong> santé, notamment en ce qui concerne lafixation <strong>de</strong>s prix, l’assurance maladie et les associations<strong>de</strong> patients, qui <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> plusen plus importantes.Quel message souhaiteriez-vous fairepasser <strong>au</strong>x membres <strong>de</strong> la CCSM ?L’idée, <strong>au</strong>jourd’hui, c’est <strong>de</strong> maintenirl’image <strong>de</strong> qualité du produit suisse. Il f<strong>au</strong>drait<strong>au</strong>ssi promouvoir la marque suisse <strong>au</strong>prèsdu plus grand nombre. Innovation etqualité ne doivent pas forcément rimer avecinaccessibilité.•CV expressDiplômé <strong>de</strong> la faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>Casablanca, M. Zaghloul a complété saformation en gestion en intégrant l’ISCAEet en obtenant un Master en Management<strong>de</strong>s Industries Pharmaceutiquesà Lyon, en 2000. Ce cursus lui a permisd’intégrer <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s structures tellesque Sanofi Aventis (<strong>de</strong> 2000 à 2006) etBayer (<strong>de</strong> 2006 à 2011).<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>


EclairageEHC : l’expertise suisse <strong>au</strong> service<strong>de</strong> la formation hôtelière marocaineL’Ecole Hôtelière <strong>de</strong> Casablanca (EHC) a ouvert ses portes le 1 er octobre 2010. Seuleantenne dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Ecole Hôtelière <strong>de</strong> Genève (EHG), un <strong>de</strong>s fleurons <strong>de</strong>l’enseignement hôtelier, classée parmi les dix meilleures écoles hôtelières dans le mon<strong>de</strong>.L’EHC forme les futurs middle-managers du tourisme marocain. Découverte <strong>de</strong> cettestructure modèle <strong>de</strong> la coopération marocco-suisse.Une formation d’avenirpour la Vision 2020« Il est d’utilité publique <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s écoleshôtelières qui se respectent et qui ontles compétences pour proposer <strong>de</strong>s formationsdans le secteur <strong>de</strong> l’hôtellerie. »affirme M. Nabil Kouhen, Directeur général<strong>de</strong> l’Ecole Hôtelière <strong>de</strong> Casablanca (EHC).Et pour c<strong>au</strong>se, le tourisme est l’un <strong>de</strong>sprincip<strong>au</strong>x vecteurs du développementéconomique du <strong>Maroc</strong>. La Vision 2020<strong>de</strong> ce secteur a pour ambition d’atteindreplus <strong>de</strong> 220 000 lits et d’attirer 20 millions<strong>de</strong> touristes. « Dans la vision 2010, la formationdans le secteur du tourisme étaitle maillon faible <strong>de</strong> tout le programmecadre », poursuit-il. Sachant que les hôtelsrecrutent leurs ressources qualifiéesà l’étranger et que le <strong>Maroc</strong> possè<strong>de</strong> unt<strong>au</strong>x <strong>de</strong> chômage assez élevé. La créationd’un établissement qui place l’expertise<strong>au</strong> cœur <strong>de</strong> ses priorités était fondamentale.Et c’est dans cet état d’esprit qu’estné le projet EHC.Quelques années plus tard, le 25 mars2010 plus précisément, l’école était officiellementin<strong>au</strong>gurée. Le Ministre duTourisme, Yassir Zenagui, affirmera d’embléeque « cette ouverture confirme ladynamique qui a été enclenchée ces <strong>de</strong>rnièresannées et qui vise la formation <strong>de</strong>130 000 nouve<strong>au</strong>x cadres ou techniciensdans le tourisme ». Aujourd’hui le <strong>Maroc</strong>a besoin <strong>de</strong> l’expertise internationalepour améliorer la qualité <strong>de</strong> ses serviceset professionnaliser le secteur. Et ce afind’offrir un produit touristique <strong>de</strong> h<strong>au</strong>t nive<strong>au</strong>.« C’est une initiative dont nous sommesfiers, que nous sommes heureux <strong>de</strong>voir naître et que nous soutiendrons fortement.» concluait M. Yassir Zenagui.Chiffres clés• Date d’ouverture :1er octobre 2010• Investissement :10 000 000 dirhams• Frais scolaires / an :47 000 dirhams et 49 000dirhams la <strong>de</strong>uxième année.• Capacité d’accueil :240 élèves12


EHGL’Ecole Hôtelière <strong>de</strong> Genève (EHG) fait partie<strong>de</strong>s dix meilleures écoles hôtelières dansle mon<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s plus expérimentées dansle secteur <strong>de</strong> la formation hôtelière. C’esten 1951 qu’elle a ouvert ses portes et <strong>de</strong>puis 1996 qu’elle est reconnue, enqualité d’Ecole Supérieure (ES), comme une institution d’utilité publique parles gouvernements canton<strong>au</strong>x et la Confédération suisse. Le contenu <strong>de</strong>s modulesscolaires est le fruit d’un travail constant d’adaptation <strong>au</strong>x exigencesdu secteur. Son enseignement est progressif et se tourne vers l’acquisition <strong>de</strong>connaissances théoriques et pratiques équilibrées. La formation intègre l’ensemble<strong>de</strong>s compétences que les l<strong>au</strong>réats seront amenés à maîtriser dans lacarrière <strong>de</strong> leur choix. Validés par <strong>de</strong>s stages en « conditions réelles », les modules<strong>de</strong> cours s’enchaînent et apportent un savoir théorique élevé, enrichi parune expérience concrète <strong>de</strong> dix à douze mois.Un double diplômereconnu à l’internationalL’EHC propose trois filières à ses étudiants :management et gestion hôtelière, managementet gestion-rest<strong>au</strong>ration, et enfin, managementdu tourisme et du voyage.Les élèves suivent un premier cycle <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxans qui se compose <strong>de</strong> cours pratiqueset théoriques, complétés par <strong>de</strong>s stages<strong>de</strong> perfectionnement. A la fin <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uxannées, ils sont titulaires d’un diplôme <strong>de</strong>technicien spécialisé (DTS). Ils ont <strong>au</strong>ssila possibilité <strong>de</strong> faire une licence professionnelleà l’EHC ou d’aller à Genève, afind’accé<strong>de</strong>r directement à l’université pourl’obtention d’un Bachelor.EHC : seule antenne<strong>de</strong> l’EHG dans le mon<strong>de</strong> !L’EHG fait partie <strong>de</strong>s dix meilleures écoleshôtelières dans le mon<strong>de</strong>. Les fondateurs<strong>de</strong> l’EHC, Mounir et Nabil Kouhense sont adressés à cette institution parcequ’elle détient les atouts et le savoir-fairenécessaires pour répondre <strong>au</strong>x besoins dumarché marocain. Et c’est en présentant<strong>de</strong> forts arguments économiques et stratégiquesque les fondateurs <strong>de</strong> l’EHC ontobtenu la licence <strong>de</strong> l’EHG. La situationgéographique du <strong>Maroc</strong>, plateforme entrel’Europe et l’Afrique, a constitué un argument<strong>de</strong> poids pour l’EHC.« Le savoir-faire suisse dansle domaine <strong>de</strong> l’hôtellerie estmondialement réputé pour sarigueur, son expertise,sa dimension avant-gardiste. »M. Nabil Kouhen,Directeur général <strong>de</strong> l’EHCl’EHC pour assurer une formation <strong>de</strong> qualité.Les mêmes matières sont dispenséesdans les <strong>de</strong>ux établissements. Par ailleurs,l’EHG partage son expertise à plusieursnive<strong>au</strong>x : pédagogique bien sûr (suivi <strong>de</strong>scours, <strong>de</strong>s examens…), mais <strong>au</strong>ssi réglementaire(sécurité et hygiène <strong>de</strong>s loc<strong>au</strong>x).D’après les termes du contrat passé entreles <strong>de</strong>ux écoles, il est stipulé qu’une partiedu corps professoral <strong>de</strong> l’EHC vienne <strong>de</strong><strong>Suisse</strong> : « Il est indispensable que certainesmatières soient suivies par nos collaborateurssuisses afin <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong>leur savoir-faire en la matière» confirmeM. Kouhen.L’EHC octroie <strong>de</strong>ux diplômes : un diplômesuisse et un diplôme marocain. Le diplômesuisse répond à un cahier <strong>de</strong> charges définipar l’EHG et compte les matières liéesdirectement <strong>au</strong>x métiers <strong>de</strong> l’hôtellerie :cuisine, pâtisserie, savoir-être et paraître,techniques <strong>de</strong> réception, technologierest<strong>au</strong>ration,œnologie, etc.Le diplôme marocain, quant à lui, répond <strong>au</strong>cahier <strong>de</strong> charges du ministère <strong>de</strong> l’Emploiet <strong>de</strong> la Formation professionnelle marocainet comprend les matières liées <strong>au</strong> management: comptabilité, économie, RH, droit,informatique, gestion hôtelière, languesétrangères, etc.Cette licence laisse donc une place activeà l’EHG. En effet, celle-ci participe à la miseen place <strong>de</strong>s contenus pédagogiques <strong>de</strong>M. Yassir Zenagui, Ministre du Tourisme, M. Bertrand Louis, Ambassa<strong>de</strong>ur suisse <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>, M. Nabil Kouhen,Directeur général <strong>de</strong> l’EHC et M. Mounir Kouhen lors <strong>de</strong> la cérémonie d’in<strong>au</strong>guration <strong>de</strong> l’EHC.<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>


Eclairage« Nous sommessur la bonne voie »M. Nabil Kouhen, Directeur général <strong>de</strong> l’EHCQuel regard portez-vous sur cette première année <strong>de</strong> formation ?Nous en sommes très fiers ! Mais il est normal qu’<strong>au</strong> début, <strong>de</strong> temps entemps, l’on soit dans le doute. Nous nous sommes souvent <strong>de</strong>mandés sinous étions à la h<strong>au</strong>teur <strong>de</strong>s attentes du secteur. Est-ce que nous répondons<strong>au</strong>x besoins du marché ? La meilleure réponse, c’est le retour <strong>de</strong> nos amishôteliers, une fois que les élèves ont fait leur stage <strong>de</strong> trois mois. Aujourd’hui,nous avons la certitu<strong>de</strong> que nous sommes sur la bonne voie, vu les échos etrésultats obtenus en très peu <strong>de</strong> temps.Leur diplôme en poche, les étudiants pourrontprétendre à <strong>de</strong>s postes d’encadrementintermédiaire, poursuivre un second cycleà Genève, dans le cadre d’un Bachelor, oucontinuer en licence <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>.Quel message voudriez-vous transmettre à la CCSM ?Nous sommes <strong>au</strong>ssi fiers <strong>de</strong> faire partie <strong>de</strong> la famille CCSM, qui est trèsdynamique. Nous sommes disposés à travailler davantage avec elle, àporter très h<strong>au</strong>t le drape<strong>au</strong> suisse sur notre bâtiment et à représenterdignement cette entité genevoise <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>. Nous reconnaissons en elleun dynamisme certain qui est favorable <strong>au</strong>x relations commerciales bilatéralespour nos <strong>de</strong>ux pays.La formationhôtelière dansla Vision 2020Pour garantir la réalisation <strong>de</strong> laVision 2020, l’amélioration <strong>de</strong> laqualité <strong>de</strong> service est primordiale.Un domaine dans lequel le <strong>Maroc</strong>accuse un gros retard par rapportà ses concurrents. Le Roy<strong>au</strong>meambitionne <strong>de</strong> former 130 000jeunes à l’hôtellerie. Dans cetteoptique, l’Etat, en collaborationavec l’école hôtelière <strong>de</strong> L<strong>au</strong>sanne,a prévu <strong>de</strong> créer une école <strong>de</strong> managementtouristique et hôtelier<strong>de</strong> nive<strong>au</strong> international. Sur lesnouve<strong>au</strong>x territoires touristiquessélectionnés, une à <strong>de</strong>ux écolesseront également créées pour former<strong>de</strong>s techniciens spécialisés.Avec le bacmais pas seulementAvoir le bac n’est pas la seule conditionpour intégrer l’EHC. Les bacheliers doivent<strong>au</strong>ssi passer un test d’admission écrit etoral. Par ailleurs, tous doivent démontrerun fort intérêt pour les métiers <strong>de</strong> l’hôtellerieet faire preuve d’une gran<strong>de</strong> motivation.L’école a en effet pour mission <strong>de</strong> « leur apprendrela discipline et la rigueur, leur transmettrela passion pour le métier », expliqueM. Kouhen.Par ailleurs, les lycéens non titulaires dubac <strong>au</strong>ront la possibilité <strong>de</strong> rejoindre l’EHCà compter <strong>de</strong> cette année : une filière avec,à la clé, un diplôme marocain leur est<strong>de</strong>stinée.Les perspectives<strong>de</strong> développementL’EHC prévoit d’ouvrir d’<strong>au</strong>tres écoleshôtelières dans les villes <strong>de</strong> Fès, Oujda,Tanger et Marrakech. A travers son expériencedans ces villes, l’EHC envisage<strong>de</strong> lancer un campus international à DarBouazza. « Nos amis suisses nous ontconseillé d’ouvrir une première écoleà taille humaine dans le centre-ville<strong>de</strong> Casablanca, <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong>proximité par ville avant <strong>de</strong> lancer lecampus », explique M. Kouhen.Par ailleurs, l’EHC propose, <strong>de</strong>puis septembre<strong>de</strong>rnier, un programme <strong>de</strong> formationcontinue <strong>de</strong>stiné <strong>au</strong>x professionnels.Ces cours seront dispensés par <strong>de</strong>s experts<strong>de</strong> l’hôtellerie, enseignants à l’EHCpour la formation initiale.Au regard <strong>de</strong>s besoins du <strong>Maroc</strong> en ressourceset compétences bien formées,l’avenir s’annonce prometteur pour l’EHC.Les professionnels du secteur atten<strong>de</strong>ntavec impatience la première promotion,quitte à se livrer à une concurrence férocepour les attirer et les conserver.•14


<strong>Dossier</strong>Education et enseignement : sur le chemin <strong>de</strong> la réformeEducation et enseignement :sur le chemin <strong>de</strong> la réformeLe système éducatif marocain est en pleine mutation. Lancé il y a dix ans, le chantier <strong>de</strong> laréforme a touché tous les étages <strong>de</strong> l’enseignement : scolarisation, université, formationprofessionnelle, enseignement privé… C’est toute la structure du système qui est entrain <strong>de</strong> changer. Mais la bataille est loin d’être gagnée, plusieurs difficultés doivent êtresurmontées. Décryptage.Observez le système éducatif d’un payset vous connaîtrez son nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> développement…Au même titre que le PIB oule t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> chomage, l’éducation est eneffet un pilier structurant <strong>de</strong> l’évolutiond’une nation.Au <strong>Maroc</strong>, le constat établi il y a une dizained’années était alarmant : défaillance<strong>de</strong>s programmes, formations inadaptées<strong>au</strong>x besoins, t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> non-scolarisationélevé… SM le Roi Mohammed VI, dansson discours prononcé à l’occasion <strong>de</strong>l’ouverture <strong>de</strong> la session parlementaireà l’<strong>au</strong>tomne 2007, a donné ses H<strong>au</strong>tesInstructions pour que soit élaboré un pland’urgence <strong>de</strong> l’éducation nationale, afind’accélérer la mise en oeuvre <strong>de</strong> la réformesur les quatre prochaines années.Baptisé Najah, ce programme d’urgences’étalera <strong>de</strong> 2009-2012. Il a <strong>au</strong>ssitôt affichéses objectifs : mettre fin <strong>au</strong>x dysfonctionnementsqui entravent la marche<strong>de</strong> l’école publique marocaine.Urgence, urgence !Première priorité pour ce programme d’urgence,dont le budget s’élève à 40 milliards<strong>de</strong> dirhams sur trois ans : rendre effectivel’obligation <strong>de</strong> scolarité jusqu’à l’âge <strong>de</strong>15 ans. Pour atteindre cet objectif, il fallaittravailler en amont et développer le préscolaire,qui commence à 4 ans. Une étapecruciale, qui hypothèque toute la stratégiedu ministère. Ainsi, en matière <strong>de</strong> scolarisation,les cycles primaire, collégial etqualifiant ont connu un accroissement <strong>de</strong>près <strong>de</strong> 6% : ils comptent en 2010-2011quelques 6 379 689 élèves, contre 6 030 375en 2007-2008. La tendance est <strong>au</strong>ssi à lah<strong>au</strong>sse pour l’enseignement préscolaire.L’effectif a <strong>au</strong>gmenté <strong>de</strong> 10,6% <strong>de</strong> 2008à 2011. Suite à cet accroissement, lest<strong>au</strong>x <strong>de</strong> scolarisation pour l’ensemble <strong>de</strong>stranches d’âge se sont nettement améliorés.En 2010-2011, le t<strong>au</strong>x global est<strong>de</strong> 97,5% pour la tranche d’âge 6-11 ans(alors qu’il était <strong>de</strong> 91,4% en 2007-2008),Recherche scientifique :le maillon faibleLa recherche scientifique est le maillonfaible <strong>de</strong> l’enseignement supérieur. Lebudget alloué à cette branche ne représenteque 0,67% du PIB. Et le secteursouffre <strong>de</strong> carences structurelles.Les laboratoires sont équipés d’unmatériel qui n’est pas adapté à une recherchescientifique <strong>de</strong> pointe, et lesbourses <strong>de</strong> mérite sont dérisoires. Labourse du ministère, qui est accordéeà la moitié <strong>de</strong>s doctorants, ne dépassepas 1400 dirhams/mois. Résultat :le <strong>Maroc</strong> ne cesse <strong>de</strong> dégringoler àl’échelle du continent. Le Roy<strong>au</strong>meest en effet passé <strong>de</strong> la 3 e place en2003 à la 6 e place en 2007 à l’échelleafricaine, en matière <strong>de</strong> productionscientifique. Toutefois, le <strong>Maroc</strong> restedans le top 5 pour le nombre <strong>de</strong> publications.Le <strong>Maroc</strong> est <strong>de</strong>uxième (c’estd’ailleurs son meilleur classement)en mathématiques, <strong>de</strong>rrière l’Afriquedu Sud. Il est troisième en géologie,quatrième en neurosciences, en pharmacie,en sciences physiques et ensciences <strong>de</strong> l’espace.16


79,1% pour les 12-14 ans (71,3% en2007-2008), et 52,8% pour les 15-17 ans(48,1% en 2007-2008). Mais <strong>au</strong>-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>st<strong>au</strong>x <strong>de</strong> scolarisation, qui peuvent donnerune vision tronquée <strong>de</strong> la réalité, la vraiebataille se joue sur le terrain <strong>de</strong> l’abandonscolaire. Selon les chiffres du secrétariatd’Etat chargé <strong>de</strong> l’enseignement scolaire,quelques 288 700 élèves ont abandonnéles bancs <strong>de</strong> l’école en cours <strong>de</strong> route en2010.L’université <strong>de</strong> <strong>de</strong>mainDe son côté, l’université marocaine estentrée en mutation dès 2003, après l’application<strong>de</strong> la loi 01/00 portant sur la réforme<strong>de</strong> l’enseignement supérieur et <strong>de</strong>la recherche scientifique. L’université estainsi <strong>de</strong>venue un établissement publicdoté d’une personnalité morale et d’une<strong>au</strong>tonomie financière. Elle sera ainsi plusflexible et plus réactive <strong>au</strong>x besoins <strong>de</strong>son environnement socioéconomique.Cependant, il fallait passer à la vitesse supérieureet in<strong>de</strong>xer le système marocain<strong>au</strong>x standards internation<strong>au</strong>x. La réformeuniversitaire a donc adopté le systèmeLMD (Licence, Master, Doctorat) afin <strong>de</strong>Dépenses publiques en éducation, total (% <strong>de</strong>s dépenses du gouvernement)Pays 2006 2007 2008 2009 2010Algérie 20,3<strong>Maroc</strong> 26,1 25,7Tunisie 21,5 22,4 22,7France 10,6 10,7 10,6Espagne 11,1 11,1 11,2Inscriptions à l’école, préscolaire (% brut)Pays 2006 2007 2008 2009 2010Algérie 29 20 23<strong>Maroc</strong> 59 60 57TunisieFrance 116 113 110Espagne 122 123 126permettre plus <strong>de</strong> mobilité <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> nationalet international. Dans ce système, les enseignementssont organisés en semestres,modules et filières pour améliorer le ren<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> l’étudiant. Des modules à caractèreprofessionnel ont été mis en place. Cecipermettra <strong>au</strong>x l<strong>au</strong>réats <strong>de</strong> trouver plus facilementun emploi. L’enjeu pour l’universitéest justement <strong>de</strong> gagner la bataille <strong>de</strong> l’insertion<strong>de</strong> ses l<strong>au</strong>réats sur le marché du travail.Un enjeu <strong>de</strong> taille puisque les chiffres sontalarmants. Selon le rapport du Conseil économiqueet social sur l’emploi <strong>de</strong>s jeunes,le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> chômage <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> nive<strong>au</strong>supérieur est particulièrement h<strong>au</strong>t. Il s’élèveà 40,9% en 2010. Ceux qui enregistrent lest<strong>au</strong>x <strong>de</strong> chômage les plus élevés sont notammentles l<strong>au</strong>réats <strong>de</strong>s facultés, 49,3% en2010. Soit, à peu près, un diplômé sur <strong>de</strong>ux.Le défi <strong>de</strong> l’employabilitéLes efforts déployés jusque-là ont surtoutconcerné les infrastructures, lesressources humaines et la capacitéd’accueil (le nombre <strong>de</strong>s étudiants inscritsdans les universités du Roy<strong>au</strong>meest passé <strong>de</strong> 289 000, en 2007, à près<strong>de</strong> 330 000, en 2010, soit une h<strong>au</strong>sse<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10%). Mais sur les plans <strong>de</strong>l’encadrement <strong>de</strong>s étudiants et <strong>de</strong> l’évaluationpédagogique, peu <strong>de</strong> choses ontété faites. Or, c’est là que le bât blesse.Tous les intervenants <strong>de</strong> ce secteur s’accor<strong>de</strong>ntà dire que la majorité <strong>de</strong>s formationsdispensées dans les universitésne correspon<strong>de</strong>nt pas <strong>au</strong>x exigencesdu marché du travail. « La question duchômage <strong>de</strong>s diplômés doit être inscritePartenariat :les entreprises <strong>au</strong> chevet <strong>de</strong> l’écoleUne école publique performante est l’affaire <strong>de</strong> tous. Les entreprises l’ont bien compriset commencent à mettre la main à la pâte. Al Jisr, une association qui a vu le jour en1999 jette <strong>de</strong>s ponts entre l’école et le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’entreprise. Elle a déjà développé plus<strong>de</strong> 100 partenariats école-entreprise, couvrant diverses actions qui touchent à l’environnement<strong>de</strong> l’établissement scolaire et à la qualité <strong>de</strong> l’apprentissage. Dans le cadre d’unpartenariat avec l’USAID (Agence Américaine pour le Développement International),<strong>de</strong>s rencontres école-entreprise sont organisées périodiquement avec l’appui <strong>de</strong> laConfédération Générale <strong>de</strong>s Entreprises du <strong>Maroc</strong> (CGEM).<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>


<strong>Dossier</strong>Régionalisation Education et enseignement : à quoi ressemblera : sur chemin le <strong>Maroc</strong> <strong>de</strong> la ? réformeLe casse-tête <strong>de</strong> la langueLa maîtrise <strong>de</strong>s langues est une questionqui hante pouvoirs publics, entrepriseset parents d’élèves. Le conseil supérieur<strong>de</strong> l’enseignement a tiré la sonnetted’alarme et dressé un table<strong>au</strong> noir <strong>de</strong>l’apprentissage <strong>de</strong>s langues <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>.L’élève marocain ne maîtrise <strong>au</strong>cune langue: ni l’arabe, ni le français, et encoremoins l’anglais. « La problématique <strong>de</strong>slangues est le principal obstacle à l’amélioration<strong>de</strong> la qualité du système éducatif…Décalage persistant entre la langued’enseignement, qui est l’arabe, et leslangues exigées dans la vie professionnelle», souligne le rapport. Une situationpeu reluisante qui pénalise le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’entreprise et surtout le diplômé…dans une vision globale <strong>de</strong> l’université.Que voulons-nous <strong>de</strong> l’université ? Etcela doit faire l’objet d’un débat public,qui jusque-là, n’a pas eu lieu », indiqueAb<strong>de</strong>llali Mestour, membre du ConseilSupérieur <strong>de</strong> l’Enseignement (CSE). Autrequestion absente du débat public : quelmodèle pour notre système éducatif ?Toutes les réformes amorcées jusque-làont calqué le modèle français. Or l’efficacitédu système français est mise endoute à l’étranger et souvent même dansl’hexagone.Vers l’entrepriseChaque année, <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> bacheliersoptent pour une formation professionnelleafin d’acquérir <strong>de</strong>s compétencesplus pointues, qui répon<strong>de</strong>nt <strong>au</strong>x attentes<strong>de</strong>s entreprises. A la rentrée prochaine,les établissements <strong>de</strong> l’Office national <strong>de</strong>formation professionnelle et promotion <strong>de</strong>l’emploi (OFPPT) compteront 280 000 stagiaires.Une capacité d’acueil importante,sachant que les universités du Roy<strong>au</strong>meaccueillent près <strong>de</strong> 330 000 étudiants. Lamise en œuvre <strong>de</strong>s plans sectoriels (aéron<strong>au</strong>tique,textile, transport-logistique) s’estaccélérée : dans ce contexte, la formationprofessionnelle a pris une importanceconsidérable. Elle est désormais en passe<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir le premier appareil <strong>de</strong> formationdu pays. A titre d’illustration, le Pacte nationalpour l’émergence industrielle tablesur la création <strong>de</strong> 220 000 emplois à l’horizon2015, soit 50 000 personnes par an. Lecontrat Ressources Humaines 2008-2012,pour le tourisme, est basé sur un besoin<strong>de</strong> 35 000 personnes à former en cinq ans.Coopération maroco-suisseLes institutions et ONG suisses sont très actives dans le secteur <strong>de</strong>l’éducation et <strong>de</strong> l’enseignement <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>. Durant les dix <strong>de</strong>rnièresannées, elles ont conclu <strong>de</strong>s partenariats avec plusieurs établissementsmarocains pour la réalisation <strong>de</strong> projets sociét<strong>au</strong>x. C’est lecas du partenariat <strong>de</strong> la Fondation DROSO, l’Académie régionale <strong>de</strong>l’éducation et <strong>de</strong> la formation, avec l’Association Al Jisr. Ces <strong>de</strong>rniersont créé à Casablanca un centre dédié à la formation et <strong>au</strong> traitementécologique <strong>de</strong>s déchets informatiques. L’Université <strong>de</strong> L<strong>au</strong>sanea <strong>au</strong>ssi signé une convention avec l’Association Lalla Salma <strong>de</strong> luttecontre le Cancer (ALSC) en 2009. Objectif : développer à travers différentséchanges et stages la formation, l’expertise et la recherche dansle domaine du cancer. Plusieurs <strong>au</strong>tres ONG suisses sont actives <strong>au</strong><strong>Maroc</strong>, comme la Fondation ALTHEA, Terre <strong>de</strong>s Hommes, SustainableBusiness Associates…18


<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>


<strong>Dossier</strong>Education et enseignement : sur le chemin <strong>de</strong> la réformeLes moyensne suivent pas !L’Office a donc du pain sur la planche,d’<strong>au</strong>tant que le nombre d’étudiants necesse <strong>de</strong> croître. « De façon globale, onassiste <strong>de</strong>puis plusieurs années à <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> 400% pour une place offerte,avec 420 000 candidats en 2010-2011, contre 172 000 seulement en 2002.Concernant la rentrée prochaine, la campagneest en cours et nous visons 450 000candidats pour 181 000 places en premièreannée, tous nive<strong>au</strong>x confondus »,explique Larbi Bencheik, Directeur général<strong>de</strong> l’OFPPT, dans les colonnes <strong>de</strong> l’Economistele 14 juillet <strong>de</strong>rnier. Depuis 2001,les effectifs <strong>de</strong> l’OFPPT ont ainsi <strong>au</strong>gmenté<strong>de</strong> 360%, soit une évolution annuelle <strong>de</strong>36%. Ce qui a poussé l’Office à créer 120nouve<strong>au</strong>x établissements pour absorberl’armée <strong>de</strong> bacheliers qui déferle sur luiAccréditation et reconnaissanceLe double diplôme est <strong>de</strong>venu unfacteur <strong>de</strong> différenciation pour l’enseignementsupérieur privé <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>.Les écoles privées ont pu déposerpour la première fois, <strong>de</strong>puis mi-janvierjusqu’<strong>au</strong> 28 février <strong>de</strong>rnier, leurs<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’accréditation. En effet,le cahier <strong>de</strong>s charges permettantl’évaluation <strong>de</strong>s établissements a étédélivré le 14 janvier 2011. A ce jour,<strong>au</strong>cun établissement <strong>de</strong> l’enseignementsupérieur privé ne bénéficie <strong>de</strong>l’accréditation, puisque les dossiersdéposés en février 2011 sont dansl’attente <strong>de</strong>s décisions du ministère.Décisions qui seront fondées sur lesétu<strong>de</strong>s en cours. Il est judicieux <strong>de</strong> fairela différence entre l’accréditation etla reconnaissance, puisque cette <strong>de</strong>rnièren’est pas systématique quandla première est acquise. Et ce n’estqu’après avoir obtenu l’accréditation<strong>de</strong> ses filières qu’un établissement <strong>de</strong>l’enseignement supérieur privé pourra<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la reconnaissance <strong>de</strong> sondiplôme par l’Etat. La règlementationrelative à la reconnaissance du diplômen’est pas encore en vigueur.chaque année. Cependant, les ressources<strong>de</strong> financement n’ont pas connu le mêmerythme <strong>de</strong> croissance. En effet, le budget <strong>de</strong>fonctionnement n’a évolué, durant les dix<strong>de</strong>rnières années, que <strong>de</strong> 9% en moyenne.Pour l’année 2011, il n’a progressé que <strong>de</strong>6,7% par rapport à 2010, alors que les effectifsont <strong>au</strong>gmenté <strong>de</strong> 12%.Le privé à la rescoussePour ceux qui ont les moyens, l’enseignementprivé est un choix incontournable,compte tenu <strong>de</strong>s voies qu’il ouvre. L’article39 <strong>de</strong> la loi n° 01-00, portant sur l’organisation<strong>de</strong> l’enseignement supérieur, défi-La fuite <strong>de</strong>s cerve<strong>au</strong>xD’après une étu<strong>de</strong> réalisée par uncentre <strong>de</strong> recherche égyptien sur« l’avenir du développement dans lemon<strong>de</strong> arabe et les conséquences<strong>de</strong> la fuite <strong>de</strong>s cerve<strong>au</strong>x », le mon<strong>de</strong>arabe perd chaque année 50% <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cins, 23% d’ingénieurs et 15%<strong>de</strong> scientifiques dans différentesspécialités. Ces <strong>de</strong>rniers quittent leurpays respectif pour émigrer essentiellementen Europe, <strong>au</strong>x Etats-Uniset <strong>au</strong> Canada.Avec la mondialisation, le <strong>Maroc</strong> setrouve confronté <strong>au</strong> départ <strong>de</strong> plusen plus <strong>de</strong> personnes dont il s’est efforcé<strong>de</strong> former les compétences, <strong>au</strong>prix fort, et dont il a grand besoin.Il est vrai qu’<strong>au</strong>cun chiffre n’existepour quantifier le phénomène <strong>de</strong> lafuite <strong>de</strong>s cerve<strong>au</strong>x, mais l’on sait parailleurs que le <strong>Maroc</strong> « produit » 1800ingénieurs par an. Un chiffre largementinsuffisant <strong>au</strong> regard <strong>de</strong>s besoinsdu marché marocain, estimés à8000 personnes. Par ailleurs, il suffit<strong>de</strong> se promener dans les allées <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>s écoles pour se rendre comptedu fait : la majorité <strong>de</strong>s étudiantsrêve <strong>de</strong> partir à l’étranger. Toutefois,leur départ coûte cher à l’Etat. C’estun réel manque à gagner pour l’économienationale. 240 ingénieurs missur le marché coûtent en effet 1,2million <strong>de</strong> dirhams à la collectivité.Par ailleurs, la valeur ajoutée crééepar un ingénieur dans un pays développéest estimée à 50 000 dollarsaméricains par an.Programes d’alphétisation : évolution <strong>de</strong>s effectifs d’inscrits (1999-2005)800 000700 000600 000500 000400 000300 000200 000100 00001999-20002000-20012001-20022002-20032003-20042004-20052005-20062006-20072007-2008Source : Secrétariat d’Etat chargé <strong>de</strong> l’alphabélisation et <strong>de</strong> l’éducation nonformelle, bilan 2007-2008.20


<strong>Dossier</strong>Education et enseignement : sur le chemin <strong>de</strong> la réformeaccords <strong>de</strong> double diplôme. Une démarchequi assure une complémentaritéentre les <strong>de</strong>ux formations et permet <strong>au</strong>xétudiants <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s qualités interculturelles,tout en tissant un rése<strong>au</strong> <strong>de</strong>relations académiques et professionnelles.Le partenariat avec les écoles marocainespermet <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong>x écoles étrangères <strong>de</strong> proposer<strong>de</strong>s formations délocalisées dans leRoy<strong>au</strong>me. Tous ces partenariats pourraientfaire du <strong>Maroc</strong> un « hub » pour l’Afrique enmatière <strong>de</strong> formation. Le nombre d’étudiantsqui choisissent le <strong>Maroc</strong> pour faireleurs étu<strong>de</strong>s supérieures est en plein essor.Aujourd’hui, quelques 15 000 jeunes venant<strong>de</strong> l’Afrique subsaharienne poursuiventleur cursus dans le Roy<strong>au</strong>me.À un an <strong>de</strong> l’échéance du programmed’urgence, « le bilan est positif et très encourageant», comme l’indique la secrétaired’Etat chargée <strong>de</strong> l’enseignementscolaire, Mme Latifa Labida. Reste queNTIC : équipement<strong>de</strong>s établissementsDans le cadre <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> l’éducation, l’objectif n’a pas été atteint pour l’introduction<strong>de</strong>s NTIC dans les écoles. Le programme Génie, lancé en 2006, ambitionnait <strong>au</strong> départ <strong>de</strong>faire bénéficier 6 millions d’élèves et 230 000 enseignants <strong>de</strong> 8 604 établissements <strong>de</strong> sallesmultimédias (SMM). Le bilan <strong>de</strong> 2011 affiche seulement 3 000 établissements équipés. Leministère n’a pas mesuré, <strong>au</strong> départ, l’impact <strong>de</strong>s innovations sur les ressources humaines.Il a donc fallu rééchelonner le projet en l’actualisant en 2008.les lacunes sont encore nombreuses <strong>au</strong>jourd’hui.De sérieuses problématiquessont bien loin d’être traitées sans détours,tels que le contenu pédagogique<strong>de</strong>s programmes d’enseignement, le débatfondamental sur les langues (arabe,français, anglais, amazigh…) ou encorele rôle citoyen <strong>de</strong> l’école. Par ailleurs, laforte pression <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur le marchédu travail exige un enseignementsupérieur public et privé plus consistant,ainsi qu’une meilleure adéquation<strong>de</strong>s ressources humaines. Car l’enjeu,<strong>au</strong>-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong>s indicateurs<strong>de</strong> scolarisation et du développement<strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> base, est <strong>de</strong> former<strong>de</strong>s jeunes <strong>Maroc</strong>ains et <strong>Maroc</strong>ainescapables d’affronter le mon<strong>de</strong> du travailavec les outils, la démarche et la maturiténécessaires. F<strong>au</strong>dra-t-il attendre à nouve<strong>au</strong>que ces problématiques <strong>de</strong>viennent<strong>de</strong>s handicaps réels pour dresser un nouve<strong>au</strong>constat d’échec dans 5, 10, 15 ou20 ans ? Personne ne souhaite cela pourle secteur éducatif marocain, levier <strong>de</strong> développementmajeur pour le Roy<strong>au</strong>me.•« La réforme est purementadministrative et non pas éducative »Entretien avec Ab<strong>de</strong>llali Mestour, membre du Conseil supérieur<strong>de</strong> l’enseignement et Prési<strong>de</strong>nt du Forum <strong>de</strong> la citoyennetéQuelle évaluation faites-vous <strong>de</strong>s réformes qui ont été entreprises ces <strong>de</strong>rnières années dans le système éducatif ?Certes, <strong>de</strong>s efforts très louables ont été consentis ces dix <strong>de</strong>rnières années, mais la réforme a souffert <strong>de</strong> plusieurs handicaps.D’abord, plusieurs intervenants n’ont pas été <strong>au</strong> ren<strong>de</strong>z-vous (collectivités locales, syndicats, cadres administratifs,entreprises…). Ensuite, les moyens humains et financiers sont insuffisants. Enfin, la gestion <strong>de</strong> la réforme est restéeadministrative et non pas éducative.Globalement, quels sont les m<strong>au</strong>x dont souffre le système éducatif marocain ?Le plan d’urgence n’a pas été assez soutenu sur le terrain, car il n’y a pas <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rs pour porter la réforme. Et pour c<strong>au</strong>se,tous ceux qui produisent un discours sur l’éducation ne connaissent rien <strong>de</strong> sa réalité. Nous n’avons pas vu, par exemple,<strong>de</strong> syndicat qui observerait une grève pour protester contre la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s classes ou l’absentéisme <strong>de</strong>s profs. Toutes lesrevendications ont été corporatistes. De ce fait, les vrais problèmes, tels que l’enseignement <strong>de</strong>s langues et le manque<strong>de</strong>s compétences, sont restés occultés.L’école accomplit-elle sa mission d’inculquer <strong>au</strong>x enfants les valeurs <strong>de</strong> la citoyenneté ?L’une <strong>de</strong>s missions principales <strong>de</strong> l’école est effectivement <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s citoyens. Or, les valeurs <strong>de</strong> la citoyenneté sontabsentes <strong>de</strong>s programmes. De plus, les cadres <strong>de</strong> l’épanouissement individuel, comme les cours <strong>de</strong> théâtre, <strong>de</strong> peintureou <strong>de</strong> cinéma, sont inexistants dans nos écoles.22


Actu <strong>de</strong> la ConfédérationLe passeport électronique contiendr<strong>au</strong>ne empreinte <strong>de</strong> chaque mainLa procédure <strong>de</strong> saisie <strong>de</strong>s empreintes digitales pour les passeportsélectroniques sera modifiée, en <strong>Suisse</strong> et dans l’ensemble<strong>de</strong> l’espace Schengen. C’est dans le cadre <strong>de</strong> l’accord d’associationà Schengen que le Conseil fédéral a approuvé, le 31août <strong>de</strong>rnier, cette modification. Désormais si <strong>au</strong>cun <strong>de</strong>s doigtsd’une main ne donne <strong>de</strong> résultat satisfaisant, la meilleure <strong>de</strong>ces empreintes sera tout <strong>de</strong> même saisie sur la puce du passeport.Même si l’empreinte ne répond pas <strong>au</strong>x normes minimales,elle sera enregistrée, plutôt qu’une <strong>de</strong>uxième empreinted’un doigt <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>tre main. Ainsi, dans tous les cas, les passeportscontiendront l’empreinte d’un doigt <strong>de</strong> chaque main.La Chine supervise la politiqueclimatique <strong>de</strong> la <strong>Suisse</strong>Du 14 <strong>au</strong> 21 août 2011, la <strong>Suisse</strong> a reçu une délégation <strong>de</strong> h<strong>au</strong>tsreprésentants chinois intéressés par l’expérience <strong>de</strong> la <strong>Suisse</strong>dans le domaine climatique. La Chine a entrepris <strong>de</strong> rédigerun projet <strong>de</strong> loi climatique <strong>au</strong>quel elle a invité la <strong>Suisse</strong>, viala Direction du Développement et <strong>de</strong> la Coopération (DDC), às’associer. Durant une semaine, parlementaires, académicienset représentants <strong>de</strong>s secteurs privé et public ont présenté l’expériencehelvétique à leurs homologues chinois. Pour faire face<strong>au</strong>x défis glob<strong>au</strong>x, Pékin mise notamment sur la coopérationinternationale. Le pays a ainsi lancé une analyse <strong>de</strong>s différentsinstruments législatifs et économiques existant dans certainspays.SECO et Banque mondiale :<strong>de</strong>ux accords pour réduire les émissions<strong>de</strong> CO2 dans les pays en développementLe 18 juillet <strong>de</strong>rnier à Genève,à l’occasion du troisième« Examen global <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>pour le <strong>commerce</strong> », le secrétariatd’Etat à l’Economie (SECO)et la Banque mondiale ont signé<strong>de</strong>ux accords. Ceux-ci ont pourobjectif d’ai<strong>de</strong>r les pays en développementà réduire leursémissions <strong>de</strong> CO2. Le SECOparticipe à h<strong>au</strong>teur <strong>de</strong> septmillions <strong>de</strong> francs à cetteinitiative. Le « Partnershipfor Market Readiness »doit soutenir, en ce sens,dix à quinze pays émergents,dont la Colombie, l’Indonésieet l’Ukraine, prioritaires pourle SECO.La <strong>Suisse</strong> renforce son ai<strong>de</strong><strong>au</strong>x victimes <strong>de</strong> la sécheressedans la corne <strong>de</strong> l’AfriqueFace à la famine qui frappe la corne <strong>de</strong> l’Afrique et qui prendune ampleur dramatique, la <strong>Suisse</strong> renforce son ai<strong>de</strong> humanitaire.Le Conseil fédéral a approuvé le 17 août <strong>de</strong>rnier uncrédit supplémentaire <strong>de</strong> vingt millions <strong>de</strong> francs suisses. Cemontant sera <strong>de</strong>stiné, en priorité, à la population du sud <strong>de</strong>la Somalie, <strong>au</strong>x enfants du camp <strong>de</strong> réfugiés à Dadaab et <strong>au</strong>xcommunes d’accueil du nord du Kenya. Selon les estimations<strong>de</strong> l’ONU, le nombre <strong>de</strong> personnes ayant besoin d’une ai<strong>de</strong>d’urgence dans cette région dépasse largement les douzemillions. Quelques <strong>de</strong>ux millions d’enfants sont gravementsous-alimentés et parmi eux, plus <strong>de</strong> 500 000 se trouventactuellement en danger <strong>de</strong> mort.AELE : signature d’un accord<strong>de</strong> libre-échange avec Hong-KongLe Conseiller fédéral, le ministre <strong>de</strong> l’Economie Johann N.Schnei<strong>de</strong>r-Ammann, ainsi que les ministres <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tres Etats <strong>de</strong>l’AELE (Islan<strong>de</strong>, Liechtenstein, Norvège) ont signé un accord <strong>de</strong>libre-échange et <strong>de</strong> large portée avec Hong-Kong. Cette signaturea eu lieu lors <strong>de</strong> leur réunion ministérielle semestrielle, le 26juin <strong>de</strong>rnier à Schaan, <strong>au</strong> Liechtenstein. L’accord conclu avecHong-Kong couvre, notamment, le <strong>commerce</strong> <strong>de</strong>s produitsindustriels (y compris les produits agricoles transformés), le<strong>commerce</strong> <strong>de</strong>s services, les investissements, la protection <strong>de</strong>sdroits <strong>de</strong> la propriété intellectuelle, ainsi que le <strong>commerce</strong> etl’environnement. Cet accord crée un cadre préférentiel et prévisible,ancré dans le droit international public, qui favoriserale développement ultérieur <strong>de</strong>s relations économiques avec unpartenaire important et dynamique en Asie. Hong-Kong est eneffet le troisième partenaire commercial <strong>de</strong> la <strong>Suisse</strong> en Asie,après la Chine et le Japon.24


évolution contrastée <strong>de</strong>s finances publiques. Dès 2012, lesecteur Confédération (comptes spéci<strong>au</strong>x compris) affichera<strong>de</strong>s déficits, alors que les comptes <strong>de</strong>s cantons et <strong>de</strong>s communesresteront stables. Quant <strong>au</strong>x assurances sociales,leurs résultats sont en nette amélioration <strong>de</strong>puis 2011. Lereflux du t<strong>au</strong>x d’en<strong>de</strong>ttement se poursuit dans tous les secteurs.Quant <strong>au</strong> secteur public, il a réussi, jusqu’ici, à éviter lesdéficits. L’évolution entre les différents secteurs s’annonce, elle<strong>au</strong>ssi, très contrastée jusqu’en 2013.Allègement administratif :le Conseil fédéral dresse un bilanpositif et prend <strong>de</strong> nouvelles mesuresSwiss Map online, la nouvelle générationd’accès <strong>au</strong>x cartes nationalesL’Office fédéral <strong>de</strong> topographie, Swisstopo, a publié sa nouvelleversion <strong>de</strong> Swiss Map en juin <strong>de</strong>rnier. « Swiss Map online» facilite l’accès <strong>au</strong>x données géographiques ou géodonnées<strong>de</strong> Swisstopo et permet une utilisation illimitée <strong>de</strong>s cartes et<strong>de</strong>s images aériennes numériques du pays. La nouvelle version,dotée <strong>de</strong> nombreuses fonctions, offre une plus gran<strong>de</strong> flexibilitéet une plus gran<strong>de</strong> rapidité dans le maniement <strong>de</strong> la carte.L’utilisateur pourra, en outre, personnaliser ses excursions selonses besoins. Swiss Map est disponible en allemand, français,italien et anglais.Le 24 août <strong>de</strong>rnier, le Conseil fédéral a approuvé un rapportsur l’allègement administratif <strong>de</strong>s entreprises. Il a par ailleurstiré un bilan positif <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong>s 125 mesuresdécidées en 2006. Cinq ans plus tard, 115 mesures ont étépartiellement réalisées ou entamées. En outre, sur 75 procéduresd’<strong>au</strong>torisation, 72 ont pu être supprimées ou simplifiées.Dans le cadre <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> croissance, débarrasser lesentreprises <strong>de</strong>s charges administratives superflues, et doncrenforcer durablement leur compétitivité, est un <strong>de</strong>voir permanent.Le Conseil fédéral a donc arrêté vingt nouvellesmesures.Finances publiques <strong>de</strong> la <strong>Suisse</strong> :évolution divergente après la criseLa crise financière a malmené les comptes publics en 2009 et2010 : les excé<strong>de</strong>nts élevés <strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes se sonteffondrés, à tous les nive<strong>au</strong>x <strong>de</strong> l’Etat. Ce qui annonce uneCommerce extérieur <strong>au</strong> 1 er semestre 2011La force du franc suisse freine la croissance. Malgré cette forcemonétaire, le <strong>commerce</strong> extérieur s’est amplifié durant le 1 ersemestre 2011. Les exportations ont ainsi grimpé <strong>de</strong> 4,3% etles importations <strong>de</strong> 2,7%. La croissance s’est néanmoins ralentiedans les <strong>de</strong>ux sens <strong>au</strong> 2 e trimestre. Au final, seules troisbranches (l’horlogerie, la métallurgie, l’industrie <strong>de</strong>s machineset <strong>de</strong> l’électronique) ont enregistré une h<strong>au</strong>sse. Les prix ont,quant à eux, nettement baissé. Les impulsions les plus vivessont venues d’Asie, alors que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Europe stagnait.La balance commerciale a ainsi dégagé un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 11,6milliards <strong>de</strong> francs.<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>


Com’entrepriseRoche: partenariatpublic/privé avecla M<strong>au</strong>ritanieBâle, le 16 mai<strong>de</strong>rnier. Le groupepharmaceutiqueRoche et le ministère<strong>de</strong> la Santé m<strong>au</strong>ritanien ont signé un« Programme d’accès <strong>au</strong>x médicamentsinnovants Roche ». Celui-ci est <strong>de</strong>stiné<strong>au</strong>x patients à revenus mo<strong>de</strong>stes, nebénéficiant pas d’assurance maladie.Ils <strong>au</strong>ront un accès total et gratuit <strong>au</strong>xmédicaments Roche les plus innovantsdans les domaines thérapeutiques <strong>de</strong>l’oncologie, <strong>de</strong>s hépatites virales, <strong>de</strong>l’insuffisance rénale et <strong>de</strong> la polyarthriterhumatoï<strong>de</strong>. Cet accord a été signé parM. Ba Housseynou Hamady, ministre <strong>de</strong>la Santé m<strong>au</strong>ritanien et M. Sami Zerelli,Directeur général <strong>de</strong> Roche pour l’Afriquedu Nord et <strong>de</strong> l’Ouest, en présence<strong>de</strong> Monsieur André Hoffman, vice-prési<strong>de</strong>ntdu groupe Hoffman-La Roche.Le groupe renforce ses capacités<strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> gazAfriquia Gaz soutient sa position <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r dans le secteur du gaz. Le 17 juin<strong>de</strong>rnier, la filiale du groupe Akwa a in<strong>au</strong>guré l’extension <strong>de</strong> son terminal <strong>de</strong> stockageà Jorf Lasfar. Cette infrastructure, qui <strong>au</strong>ra coûté <strong>au</strong> total 340 millions <strong>de</strong>dirhams, est actuellement le plus grand centre <strong>de</strong> stockage aérien <strong>de</strong> gaz dupays. L’achèvement <strong>de</strong> ce terminal s’inscrit dans la stratégie <strong>de</strong> développement2009-2012 que s’est tracée le groupe Akwa : le lea<strong>de</strong>r national du gaz <strong>au</strong>gmentesa capacité <strong>de</strong> stockage et atteint 20 000 tonnes, contre 5 200 <strong>au</strong>paravant pourJorf Lasfar.H<strong>au</strong>sse du chiffred’affaires <strong>de</strong> NovartisLe groupe pharmaceutique bâlois Novartis a réalisé <strong>au</strong> 1 er semestre 2011 unbénéfice net <strong>de</strong> 5,55 milliards <strong>de</strong> dollars (soit 4,52 milliards <strong>de</strong> francs suisses),en h<strong>au</strong>sse <strong>de</strong> 3% sur un an. Son chiffre d’affaires net a <strong>au</strong>gmenté <strong>de</strong> 21%, à28,94 milliards <strong>de</strong> dollars. Dans ses perspectives, Novartis table sur une croissanceà <strong>de</strong>ux chiffres (plus <strong>de</strong> 10%), à t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> change constants <strong>de</strong> son chiffred’affaires. Elle fon<strong>de</strong> cette prévision sur la consolidation en quatre mois, en2010, du groupe ophtalmologique Alcon racheté à Nestlé.Nestlé va acquérir60% <strong>de</strong> Hsu Fu Chi,confiseur chinoisRoche : la FDAhomologue ZelborafNestlé a annoncé, le 11 juillet <strong>de</strong>rnier,l’acquisition <strong>de</strong> 60% du confiseurchinois Hsu Fu Chi International pour1,7 milliard <strong>de</strong> dollars. La famille Hsudétient 56,4% du groupe coté à Singapour.Elle vendra « une participation <strong>de</strong>16,48%, gardant le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> 40% sousla forme d’une co-entreprise », commel’a indiqué Hsu Fu Chi dans un communiqué.Cette <strong>de</strong>rnière a dégagé en2010 un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 809 millions<strong>de</strong> dollars. Par ailleurs, elle gèrequatre gran<strong>de</strong>s fabriques en Chine et16 000 personnes. Elle dispose enfind’une très bonne capacité d’accès <strong>au</strong>marché.Le 14 août <strong>de</strong>rnier, la US Food andDrug Administration (FDA) a homologuéle Zelboraf (vémurafénib) etson test diagnostic compagnon. Ces<strong>de</strong>ux produits Roche prennent encharge le mélanome métastatique àgène BRAF muté, forme mortelle <strong>de</strong>cancer <strong>de</strong> la pe<strong>au</strong>. Il s’agit du premieret seul traitement personnalisé,dont il est démontré qu’il contribueà prolonger la vie <strong>de</strong> patients quisouffrent <strong>de</strong> mélanome métastatiqueBRAF V600E-positif. On retrouve ce<strong>de</strong>rnier chez la moitié <strong>de</strong>s patientsatteints <strong>de</strong> mélanome.Zurich passe un accordavec Swiss ReZurich Financial Services poursuit lerecentrage <strong>de</strong> ses affaires. L’assureur aconfié sa filiale, Zurich Specialities LondonLtd, active dans les affaires run-off,<strong>au</strong> réassureur zurichois Swiss Re. Cettetransaction doit lui permettre <strong>de</strong> récupérerun capital <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 360 millions <strong>de</strong>dollars (302 millions <strong>de</strong> francs suisses).En outre, le groupe Zurich transmettraprès <strong>de</strong> 950 millions <strong>de</strong> dollars d’actifset <strong>de</strong> passifs bruts à Swiss Re. Legroupe a pour stratégie <strong>de</strong> se séparer<strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> ses activités annexespour libérer un capital <strong>de</strong> 1,5 milliard <strong>de</strong>dollars (1,26 milliard <strong>de</strong> francs suisses)d’ici 2015.26


Holcim <strong>Maroc</strong>, et un trophée <strong>de</strong> plus !Holcim <strong>Maroc</strong> a été primée, le 5 juillet <strong>de</strong>rnier, pour sonengagement dans le développement durable à l’occasion<strong>de</strong> l’ALM Ecology Trophy. Dans la catégorie Initiative, la filialedu groupe suisse a raflé le premier prix pour le jeu « La Bataille du TroisièmeMillénaire », réalisé en collaboration avec l’école d’Ouled Said.Le principe est <strong>de</strong> sensibiliser petits et grands <strong>au</strong> développement durable,<strong>de</strong> manière ludique, à travers <strong>de</strong>s questions qui touchent à la problématiqueenvironnementale.Attijariwafa Bank :le résultat net partprogresse <strong>de</strong> 15,2%Fondation Addoha :5000 jeunes marocainsformés en 5 ansRoche : accès <strong>au</strong>xthérapies en AfriqueEn marge <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x <strong>de</strong> la « Conférenceinternationale <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong>la lutte contre les hépatites en Afriquefrancophone », qui s’est tenue du 26<strong>au</strong> 28 juillet <strong>de</strong>rnier à Dakar, les laboratoiresRoche ont réaffirmé leur engagementdans la lutte contre les hépatitesvirales en Afrique.‘‘OCP Skills’’ lancéLe PDG d’Attijariwafa Bank, M. MohamedEl Kettani, a annoncé le 15 août <strong>de</strong>rnierses résultats : le produit net bancaire(PNB) du groupe progresse <strong>de</strong> 14,8%, à7,9 milliards <strong>de</strong> dirhams, <strong>au</strong> 1 er semestre<strong>de</strong> l’année en cours.Le résultat net part du groupe est doncpassé <strong>de</strong> 1,9 milliard <strong>de</strong> dirhams en juin2010 à 2,2 milliards <strong>de</strong> dirhams l’annéesuivante, progressant ainsi <strong>de</strong> 15,2%.Notons que la banque compte <strong>au</strong>jourd’huiun total <strong>de</strong> 4,8 millions <strong>de</strong> clients et un rése<strong>au</strong><strong>de</strong> distribution qui atteint 2205 agences,dont 1655 <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>.La Fondation Addoha, présidée parAnas Sefrioui, et le ministère <strong>de</strong> l’Emploiet <strong>de</strong> la Formation professionnelleont signé en août <strong>de</strong>rnier cinqconventions <strong>de</strong> partenariat pour lamise en œuvre <strong>de</strong> programmes d’apprentissage<strong>au</strong>x métiers du bâtiment.Ceux-ci sont <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s jeunesdéscolarisés.Selon les termes <strong>de</strong> cet accord, laFondation Addoha créera trois centresdans les villes d’Aïn Aouda, Marrakechet Tanger. De 2012 à 2016, cescentres doivent former 5000 jeunes<strong>au</strong>x métiers du bâtiment.Le groupe OCP a donné, le 8 août <strong>de</strong>rnier,le coup d’envoi <strong>de</strong> l’initiative ‘‘OCPSkills’’. Et les candidats se bousculentdéjà. Le mardi 9 août, à la mi-journée, ilsétaient déjà plus <strong>de</strong> 38 000 à s’être enregistrés.Pour rappel, l’opération se décline entrois axes : l’emb<strong>au</strong>che directe par l’OCP<strong>de</strong> 5 800 diplômés, la formation (coupléeà <strong>de</strong>s bourses d’étu<strong>de</strong>) <strong>de</strong> 15 000 personnes,ainsi que le soutien <strong>au</strong>x générateursd’emplois, <strong>de</strong> revenus et d’actionssociales.Le résultat net <strong>de</strong> BMCE Bank <strong>au</strong>gmente <strong>de</strong> 113% !Selon son rapport annuel, BMCE Bank a affiché un résultat net part (pour le groupe)<strong>de</strong> 819 millions dirhams en 2010. La banque présidée par M. Othman a donc réaliséune h<strong>au</strong>sse spectaculaire <strong>de</strong> 113% par rapport à l’année précé<strong>de</strong>nte. Le groupe a égalementenregistré un produit net bancaire (PNB) consolidé <strong>de</strong> 7,6 milliards <strong>de</strong> dirhams, en progression <strong>de</strong> 18%. La banque etl’ensemble <strong>de</strong> ses filiales, tant <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong> qu’en Afrique subsaharienne, ont apporté une contribution « très positive » à ce résultat.<strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Commerce <strong>Suisse</strong> <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>


Table<strong>au</strong>x <strong>de</strong> bord<strong>Suisse</strong> : ralentissement <strong>de</strong> lacroissance dans un contextemarqué par la nervosité <strong>de</strong>smarchés financiers mondi<strong>au</strong>xAprès un premier semestre 2011 durant lequell’économie suisse avait réussi à préserver unecroissance dynamique, les symptômes d’un fléchissement<strong>au</strong> second semestre se sont précisés<strong>au</strong> cours <strong>de</strong> l’été. Les perspectives conjoncturellespour la <strong>Suisse</strong> continuent à se dégra<strong>de</strong>r et le grouped’experts <strong>de</strong> la Confédération revoit à la baisseses perspectives <strong>de</strong> croissance pour 2012, qui passent<strong>de</strong> 1,5% à 0,9%. Cette détérioration s’expliquepar le ralentissement <strong>de</strong> la conjoncture mondialeet la force du franc et ce, même après l’introductiond’un cours plancher face à l’euro par la BanqueNationale <strong>Suisse</strong>. Les conséquences négatives surles exportations et les investissements <strong>de</strong>s entreprises<strong>de</strong>vraient freiner fortement, mais temporairement,la croissance du PIB durant les prochainstrimestres. Ce ralentissement <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong>vraitavoir pour conséquence une h<strong>au</strong>sse du chômagel’année prochaine, ce qui n’était plus arrivé<strong>de</strong>puis 2009. Le risque d’une évolution plus négative<strong>de</strong> la conjoncture n’est pas à exclure surtoutdans le cas d’une aggravation supplémentaire <strong>de</strong>la crise <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte souveraine en Europe.<strong>Maroc</strong> : <strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong>croissance qui <strong>de</strong>meurentpositives pour l’année 2012Le H<strong>au</strong>t Commissariat <strong>au</strong> Plan revoit ses prévisions<strong>de</strong> croissance légèrement à la h<strong>au</strong>sse avecun t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> 4,8% pour l’année 2011, soit 1,1 point<strong>de</strong> mieux qu’en 2010. Le rebond <strong>de</strong> la croissances’explique en partie par la bonne tenue <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>intérieure, les performances enregistréespar le secteur agricole et la progression <strong>de</strong>s exportations<strong>de</strong> biens et services avec une h<strong>au</strong>sse<strong>de</strong> 13%. Pour 2012, les prévisions <strong>de</strong> croissancese situent <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> 4,5%. Sur un <strong>au</strong>tre plan, leséquilibres budgétaires du pays se sont dégradés<strong>au</strong> cours <strong>de</strong> l’année 2011 et le déficit budgétaire<strong>de</strong>vrait avoisiner les 5% du PIB pour cette année.Les mesures prises pour répondre <strong>au</strong>x revendicationssociales et pour maintenir les prix <strong>de</strong> certainsproduits <strong>de</strong> base, dans un contexte <strong>de</strong> fortesh<strong>au</strong>sses <strong>de</strong>s cours internation<strong>au</strong>x <strong>de</strong> matièrespremières, ont pesé sur le budget du Roy<strong>au</strong>me.Les perspectives 2012 pour les finances publiquessont encore incertaines, dans un environnementpolitique qui manque encore <strong>de</strong> visibilité.Importations suisses en provenance du <strong>Maroc</strong>pour la pério<strong>de</strong> d’avril à juin 2011Groupes selon la nature Quantité * Valeur CHFProduits <strong>de</strong> l’agriculture, sylviculture et pêcheMachines, appareils, électroniqueTextiles, habillement, ch<strong>au</strong>ssuresInstr. <strong>de</strong> précision, horlogerie et bijouterieCuirs, caoutchouc, matières plastiquesProduits <strong>de</strong>s industries chimiques et connexesArticles d’aménagement intérieur, jouets, etc.Mét<strong>au</strong>xPierres et terresPapier, produits <strong>de</strong>s arts graphiquesMét<strong>au</strong>x précieux et pierres gemmesObjets d’art et antiquitésVéhiculesSource : Administration fédérale <strong>de</strong>s douanes suissesMême tendance pour lesexportations suisses à<strong>de</strong>stination du <strong>Maroc</strong>, quienregistrent une baisse<strong>de</strong> 15% par rapport <strong>au</strong>second trimestre 2010. Lesexportations <strong>de</strong> machineset les produits <strong>de</strong>s industrieschimiques reculent <strong>de</strong> 42%ainsi que les produits <strong>de</strong>l’horlogerie et <strong>de</strong> la bijouterie(-44%). Les produits <strong>de</strong>sindustries chimiques etconnexes restent stables(+1%). En revanche, lesexportations <strong>de</strong> produitsissus <strong>de</strong> l’agriculture seredressent très nettement <strong>au</strong>cours du second trimestre(+105%), ce qui contrasteavec la tendance négativeenregistrée <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s<strong>de</strong>rniers trimestres.5 117 36685 27243 5591975 06051 0266 52318 64068 96261103869 330 7793 858 7661 258 234512 76397 35487 08487 02743 07435 87917 74814 84712 508* en kgLes importations suisses ontenregistré une baisse <strong>de</strong> 24%<strong>au</strong> second trimestre 2011 parrapport à la même pério<strong>de</strong>2010. Le recul s’expliqueprincipalement par la chute<strong>de</strong>s importations <strong>de</strong> machines,d’appareils et <strong>de</strong> produitsélectroniques (-64%). Enrevanche, la tendance positiveenregistrée <strong>au</strong> cours dupremier trimestre 2011 pourles importations <strong>de</strong>s produitsissus <strong>de</strong>s secteurs du textileet <strong>de</strong> l’agriculture se confirme,avec une croissance <strong>de</strong> 57%pour le premier et <strong>de</strong> 25%pour le second.Exportations suisses à <strong>de</strong>stination du <strong>Maroc</strong>pour la pério<strong>de</strong> d’avril à juin 2011Groupes selon la nature Quantité * Valeur CHFProduits <strong>de</strong>s industries chimiques et connexesMachines, appareils, électroniqueInstr. <strong>de</strong> précision, horlogerie et bijouteriePapier, produits <strong>de</strong>s arts graphiquesProduits <strong>de</strong> l’agriculture, sylviculture et pêcheTextiles, habillement, ch<strong>au</strong>ssuresMét<strong>au</strong>xCuirs, caoutchouc, matières plastiquesProduits énergétiquesPierres et terresArticles d’aménagement intérieur, jouets, etc.VéhiculesMét<strong>au</strong>x précieux et pierres gemmesObjets d’art et antiquités514 553358 3904 350264 542478 97853 14185 468173 882483 780101 38710 63922 2764038 483 37313 508 3616 808 3143 883 9213 511 497834 800773 146728 217510 559329 693213 14130 6238 3524885* en kgSource : Administration fédérale <strong>de</strong>s douanes suissesIndicateurs <strong>Suisse</strong>/<strong>Maroc</strong><strong>Suisse</strong><strong>Maroc</strong>T<strong>au</strong>x d’inflation2,7% 0,9%T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> croissancedu PIBProjections pour 2011Source : FMI4,6%1,4%3,4%8,9%T<strong>au</strong>x <strong>de</strong> chômage28Source : International Monetary Fund, World Economic, Outlook Database


Echanges commerci<strong>au</strong>x suissespour le premier semestre 2011PaysImportations(Millions <strong>de</strong> CHF)Tunisie 23Egypte 22<strong>Maroc</strong> 35Liban 115Australie 179Canada 218Russie 262Viêt Nam 489BrésilPologne507698Hong Kong 793Japon 1 988Espagne 2 581Chine 2 951Irlan<strong>de</strong>Roy<strong>au</strong>me-Uni2 9713 239Pays-BasAutriche4 0344 127USA 4 566FranceItalieAllemagne8 3129 88130 313Les importations <strong>de</strong> la <strong>Suisse</strong> en provenance du <strong>Maroc</strong> ontatteint les 35 millions <strong>de</strong> francs suisses <strong>au</strong> premier semestre2011, affichant un recul <strong>de</strong> 9,7% par rapport <strong>au</strong> premiersemestre <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>nte.AllemagneItalieFranceUSAAutrichePays-BasRoy<strong>au</strong>me-UniIrlan<strong>de</strong>ChineEspagneJaponHong KongPologneBrésilViêt NamRussieCanadaAustralieLiban<strong>Maroc</strong>EgypteTunisie30 3139 8818 3124 5664 1274 0343 2392 9712 9512 5811 9887936985074892622181791153522230 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000Echanges commerci<strong>au</strong>x suissespour le premier semestre 2011PaysExportations(Millions <strong>de</strong> CHF)Tunisie 139Viêt Nam 110<strong>Maroc</strong> 155Liban 222Egypte 317Irlan<strong>de</strong> 569Brésil 1 129PologneRussieAustralie1 0311 3551 275Canada 1 318Pays-Bas 2 677Hong KongEspagne3 5363 094JaponAutriche3 2413 240ChineRoy<strong>au</strong>me-Uni4 5185 426France 7 767ItalieUSAAllemagne8 60010 63820 845Les exportations <strong>de</strong> la <strong>Suisse</strong> vers le <strong>Maroc</strong> se sontélevées à 155 millions <strong>de</strong> francs suisses pour lepremier semestre 2011 et enregistrent une baisse <strong>de</strong>2% par rapport <strong>au</strong> premier semestre 2010.AllemagneUSAItalieFranceRoy<strong>au</strong>me-UniChineAutricheJaponEspagneHong KongPays-BasCanadaAustralieRussiePologneBrésilIrlan<strong>de</strong>EgypteLiban<strong>Maroc</strong>Viêt NamTunisie20 84510 6388 6007 7675 4264 5183 2403 2413 0943 5362 6771 3181 2751 3551 0311 1295693172221551101390 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000


Infos pratiquesInterviewLes bonnes tables à RabatInterview avec le chefdu Grand Comptoir,Philippe ReyLe Grand Comptoir est un rest<strong>au</strong>rantlounge niché en pleincentre-ville à Rabat. Dans undécor années 30, le GrandComptoir sublime les palaisavec un menu <strong>de</strong> style brasserieparisienne revisité. Rencontreavec le chef Philippe Rey, qui asu composer une cuisine françaiseinspirée <strong>de</strong> ses expériencesà travers le mon<strong>de</strong>.Pourriez-vous retracer votre parcours ?J’ai eu la chance <strong>de</strong> travailler dans différents pays : en <strong>Suisse</strong>, enAngleterre, en Egypte à Charm el-Cheikh. De prestigieux établissementsm’ont ouvert leurs portes : palaces, rest<strong>au</strong>rants étoilés<strong>au</strong> Gui<strong>de</strong> Michelin, tels que le Hy<strong>de</strong> Park Hotel à Londres, l’hôtelRichemond, l’hôtel <strong>de</strong>s Bergues, le Lion d’or ainsi que le Parc <strong>de</strong>se<strong>au</strong>x vives à Genève. Ce fut une expérience très enrichissante pourmoi. Le <strong>de</strong>stin m’a porté vers le <strong>Maroc</strong>, j’y suis <strong>de</strong>puis cinq ans.Qu’est-ce qui vous a poussé à venir vous installer <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong> ?J’ai rencontré mon épouse, qui est marocaine, je pense que c’estune raison suffisante ! A mon arrivée <strong>au</strong> <strong>Maroc</strong>, j’ai été chef <strong>au</strong> rest<strong>au</strong>rantl’Adresse, à Tanger, puis à la Table du rétro, à Casablanca.Cela fait cinq mois que je suis chef <strong>au</strong> Grand Comptoir à Rabat.Qu’est-ce qui vous a attiré <strong>au</strong> Grand Comptoir ?C’est une opportunité qui s’est présentée à moi. Une occasion <strong>de</strong>proposer une cuisine <strong>de</strong> brasserie française raffinée, axée la plupartdu temps sur les produits <strong>de</strong> la mer.Quelles sont vos inspirations ?Mes idées viennent quand je vois les produits frais <strong>au</strong> marché, tousles matins. Nous proposons une vingtaine <strong>de</strong> plats <strong>de</strong> poisson surnotre table<strong>au</strong>, renouvelés tous les jours en fonction <strong>de</strong> l’arrivage et<strong>de</strong>s saisons.Que peut-on déguster en ce moment <strong>au</strong> Grand Comptoir?Vous pouvez déguster <strong>au</strong> Grand Comptoir <strong>de</strong> belles vian<strong>de</strong>s préparéesavec soin, telles que le gigot d’agne<strong>au</strong> à l’ail avec son jusparfumé, le poisson cuit <strong>au</strong> four, grillé ou en croûte <strong>de</strong> sel. Mais <strong>au</strong>ssiles bonnes recettes du terroir, comme la choucroute et l’andouillette.Il arrive que nous proposions une cuisine « fusion » : une pastillad’agne<strong>au</strong> française, assaisonnée avec <strong>de</strong>s épices marocaines. Aufinal, nous revenons toujours à notre cuisine <strong>de</strong> base, une cuisine <strong>de</strong>brasserie française élaborée.Journées internationales• 16 novembre : Journée internationale <strong>de</strong> la tolérance• 20 novembre : Journée internationale <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’enfant• 10 décembre : Journée <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme• 19 décembre : Journée <strong>de</strong>s Nations Unies pour la coopérationSud-Sud• 20 décembre : Journée internationale <strong>de</strong> la solidarité humaineCUISINE FRANÇAISELa Villa Mandarine19, rue Ouled Bousbaa,05 37 75 20 77CosmopolitanAvenue Ibn Toumert, 05 37 20 00 28Le Grand Comptoir279, avenue Mohammed V,05 37 20 15 14Le Bistrot du PietriLe Pietri Urban Hôtel, 4, rue <strong>de</strong>Tobrouk, Place Pietri, 05 37 70 78 20Brasserie La TulipePlace du 16 novembre,05 37 72 21 55La BrasseriePlace <strong>de</strong> l’Unité Africaine,05 37 26 27 27CUISINE MEDITERRANEENNEEl PatioBP 450 Quartier Souissi,05 37 67 56 56CUISINE ASIATIQUEAS’IAM32, avenue Al Arrar, Hay-Riad,05 37 56 56 30Calendrier <strong>de</strong>s salonsSALONS AU MAROCCASA INDUSTRIES – Foireindustrielle du <strong>Maroc</strong>Du 22 <strong>au</strong> 24 novembre 2011à CasablancaENER EVENT – Salon international<strong>de</strong>s énergies renouvelableset <strong>de</strong> l’efficacité énergétiqueDu 22 <strong>au</strong> 26 novembre 2011à CasablancaSALON LOGIMMO – Salondu logement et <strong>de</strong> l’immobilierDu 8 <strong>au</strong> 11 décembre 2011à CasablancaMARCA MAGHREBIA – Salon<strong>de</strong> la marque marocaineDu 15 <strong>au</strong> 18 décembre 2011à CasablancaSALONS A L’ETRANGERWATER INVESTMENT WORLDAFRICA - Congrès internationaldédié à l’e<strong>au</strong> et <strong>au</strong>x investissementsDu 25 <strong>au</strong> 28 octobre 2011à Johannesburg, Afrique du SudMatsuriAvenue Mohamed VI, Route <strong>de</strong>s Zaers,05 37 75 75 72POISSONGol<strong>de</strong>n FishBP 450, Quartier Souissi, 05 37 67 56 56CUISINE ITALIENNEIl Pastaiolo Come Back32, avenue du Challah, Quartier Hassan,05 37 70 80 90Gusti E Sapori69, rue Oued Sebou, Quartier <strong>de</strong> l’Agdal,05 37 77 69 77FinziAngle avenue Mohamed VIet rue Ahmed Rifaï, Complexe prestigeSouissi, 05 37 75 81 61CUISINE ESPAGNOLEAl MarsaNouvelle marina <strong>de</strong> Bouregreg,05 37 88 21 55CUISINE MAROCAINEDinarjat6, rue Belgnaoui, 05 37 70 42 39Al WardaBP 450, Quartier Souissi,05 37 67 56 56BIOCULTURA MADRID - Salon<strong>de</strong>s produits bio et <strong>de</strong> la consommationresponsableDu 3 <strong>au</strong> 6 novembre 2011à Madrid, EspagneREISEWELT BERLIN - Saloninternational du voyageDu 4 <strong>au</strong> 6 novembre 2011à Berlin, AllemagneSUISSETRAFFIC – Foire internationalespécialisée du transport publicDu 6 <strong>au</strong> 9 novembre 2011à Berne, <strong>Suisse</strong>PARIS PHOTO - Salon<strong>de</strong>s photographies d’artdu XIX e siècle, mo<strong>de</strong>rneset contemporainesDu 9 <strong>au</strong> 13 novembre 2011à Paris, FranceIGEHO – Salon international <strong>de</strong> lagastronomie collective, <strong>de</strong> l’hôtellerieet <strong>de</strong> la rest<strong>au</strong>rationDu 19 <strong>au</strong> 23 novembre 2011à Bâle, <strong>Suisse</strong>30

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