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Seine-Maritime Mag - Département de Seine-Maritime

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ponsable <strong>de</strong>puis 29 ans <strong>de</strong> la création <strong>de</strong>svariétés nous ouvre les portes. « Les gensn’imaginent pas le travail <strong>de</strong> recherche qu’ily a <strong>de</strong>rrière une simple pomme <strong>de</strong> terre ! »Son intérêt pour ce légume germe <strong>de</strong>puisle lycée : « Un professeur <strong>de</strong> sciences m’atransmis sa passion pour les plantes. » Titulaire,<strong>de</strong>puis, d’une thèse sur « l’utilisation<strong>de</strong>s cultures in vitro pour la sélection <strong>de</strong> lapomme <strong>de</strong> terre », elle lui consacre désormaisl’essentiel <strong>de</strong> ses journées. « Près <strong>de</strong>« Les gens n’imaginent pasle travail <strong>de</strong> recherche qu’il ya <strong>de</strong>rrière une simple pomme<strong>de</strong> terre ! »1 500 croisements sont réalisés à la stationchaque année ». Et elle insiste sur le mot“croisement”. Ne parlez pas d’OGM ici !La saison démarre en avril par les semis etdès le mois <strong>de</strong> mai, les jours s’écoulent dansla tié<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s serres, au milieu d’un bataillon<strong>de</strong> fleurs blanches. Depuis la création <strong>de</strong>la station, dont le Département a apporté unappui pour le financement <strong>de</strong> trois serres,une quarantaine <strong>de</strong> nouvelles variétés aainsi été mise sur le marché sur environ 200référencées en France, dont <strong>de</strong>ux marquesve<strong>de</strong>ttes « La Pompadour et la Franceline». Car chacune a son petit nom, aprèsun brainstorming qui mobilise toujoursl’ensemble <strong>de</strong> l’équipe. La sélection se faitsur un cahier <strong>de</strong>s charges en fonction <strong>de</strong>ssecteurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination (chair ferme ou féculière,transformation agroalimentaire, bioplastiques). On étudie le goût, la forme, latexture, la couleur. Le métier exige <strong>de</strong> la patience: « il faut dix ans pour créer une nouvellevariété » et <strong>de</strong> l’intuition, sentir le ventvenir, anticiper les attentes <strong>de</strong>s producteurset <strong>de</strong>s consommateurs.Que sera alors la pomme <strong>de</strong>terre <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ? FrédériqueAurousseau lui prédit un belavenir : « La pomme <strong>de</strong> terrea <strong>de</strong>s atouts. C’est à ce jourl’une <strong>de</strong>s cultures alimentairesles plus productives… et quinécessite moins d’eau que le riz ! » Son travailconsistant <strong>de</strong> surcroît à la rendre plusrésistante et… plus savoureuse. Réputéepour ses qualités culinaires, la pomme <strong>de</strong>terre française se vend d’ailleurs <strong>de</strong> mieuxen mieux à l’international. Et la généticiennesait <strong>de</strong> quoi elle parle « goûter fait partiedu métier » mais aussi <strong>de</strong>s petits plaisirscomme celui <strong>de</strong> cuisiner, après ses longuesjournées, encore et toujours la pomme <strong>de</strong>terre. « Au four, avec <strong>de</strong>s herbes et un filetd’huile d’olive ou à l’eau avec du beurre ou<strong>de</strong>s harengs fumés ». Son plat préféré.© Philipe Bréardson objetCes <strong>de</strong>ux galets, trouvésl’un (le plus foncé) à Sainte-Marguerite-sur-Mer, l’autre (leplus clair) en Méditerranée.Quand elle n’est pas àson travail, FrédériqueAurousseau aime arpenter lebord <strong>de</strong> mer. Et ces galets auxallures <strong>de</strong> « pommes <strong>de</strong> terrefossilisées » posés sur sonbureau lui évoquent <strong>de</strong> bonssouvenirs… En même tempsqu’ils l’inspirent. « Dans monmétier, nous sommes toujoursun peu à la recherche <strong>de</strong> laforme idéale.»son actuPrès <strong>de</strong> 1500croisements sontréalisés à la stationchaque année.© Alan AubryElles ont pour nom Panam,Geminini et Lovalie. Ce sontles <strong>de</strong>rnières pommes <strong>de</strong>terre inscrites cette année aucatalogue officiel et désormaissur le marché. La premièreen direction <strong>de</strong> l’Europe <strong>de</strong>l’Est, la secon<strong>de</strong> commevariété féculière et la troisièmecomplètera l’offre à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong>s consommateurs français.SEINE-MARITIME MAG- 19 -

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