Seine-Maritime Mag - Département de Seine-Maritime

eportage > NORMANDIE IMPRESSIONNISTE© Alan AubryL'eau et les rêves au logisSEINE-MARITIME MAG- 40 -Le Départementsouhaite développerune politique culturelleaxée sur la photographiecontemporaine.Perché en haut du parc, au-dessus des ruinesde l’abbaye, le logis abbatial va “renaître deses cendres”. Fermé au public depuis 39 ansaprès un incendie, le bâtiment se destineà une nouvelle vocation. La photographiecontemporaine s’apprête à y trouver une place dechoix. Le Département de Seine-Maritime souhaite, eneffet, y développer une nouvelle politique culturelleaxée sur la photographie contemporaine, créant despasserelles entre l’histoire du site et l’art d’aujourd’hui.Et pour débuter cette nouvelle ère, l’exposition "L’eauet les rêves" présente le travail de 23 grands artistesà travers 43 œuvres photographiqueset 5 vidéos.Au rez-de-chaussée, les Énervésde Jumièges instaureront ainsi undialogue étrange avec les femmesfantômes d’Alain Fleischer. Lesautoportraits de Sarah N, la benjaminedes exposants, s’installeronttout près de la dalle du cœurd’Agnès Sorel, morte à Jumiègesen 1 450, et le groupe des effigies de Saint-Pierre enpape se dresseront face, quant à eux, aux rideauxde pluie de Patrick Tosani. Il y aura également lesexplorations sous-marines de Philippe Ramette, lacascade imaginaire de Didier Massard, le plongeurjaillissant de Joel Meyerowitz, les corps immergés deMarie-Paule Nègre, les nouveaux paysages de BernardFaucon, l’énigmatique miroir d’eau de Noa Gur,les jeux d’images et de mots de Chris Quanta, les vertigesmarins d’Ange Leccia, les brouillards ouatés deBeatrice Pediconi ou d’Ali Kazma ou encore l’universclos de Gilbert Garcin. « De la houle frémissante dePaul Thorel à la sombre magie de Georges Rousse oude Barbara Luisi ; de la “cosmogonie sahélienne” deNicola Lo Calzo aux “Ecritures végétales” de MartineMougin ; des tableaux poétiques de Christophe Campello,Bernard Descamps, Bernard Plossu ou GérardRondeau, à la singularité de Sarah N, chacune de cesoeuvres dit la permanence des émotions que les Impressionnistesnous ont léguées », concluent DominiqueGoutard et Jean-Luc Monterosso, les commissairesde l’exposition.