34 Si cette propriété est vraie â t0 et â i = 1, · · · n alors le système ...
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4.3 R<strong>et</strong>our aux notions de commandabilité <strong>et</strong> d’observabilité4.3.1 Rappels sur la définition de la commandabilitéLa commandabilité a pour obj<strong>et</strong> de caractériser la capacité d’un système à voir sescaractéristiques dynamiques modifiées par <strong>le</strong>s entrées.Un état x i <strong>est</strong> commandab<strong>le</strong> en t 0 s’il <strong>est</strong> possib<strong>le</strong> de déterminer u(t) / [t 0 t f ] conduisant tout étatinitial x i (t 0 ) vers 0 en t 0 ≤ t 1 ≤ t f .<strong>Si</strong> <strong>c<strong>et</strong>te</strong> propriété <strong>est</strong> <strong>vraie</strong> ∀ t 0 <strong>et</strong> ∀ i = 1, · · · n <strong>alors</strong> <strong>le</strong> système <strong>est</strong> complètementcommandab<strong>le</strong>.Remarques- <strong>Si</strong> un système n’<strong>est</strong> pas complètement commandab<strong>le</strong> <strong>alors</strong> pour certaines conditions initia<strong>le</strong>s iln’existe pas d’entrée de commande pouvant ramener <strong>le</strong> système à l’origine.- La commandabilité <strong>est</strong> une notion importante puisqu’el<strong>le</strong> établit <strong>le</strong> fait que l’on puissecommander <strong>le</strong> système afin de modifier son comportement (stabilisation d’un système instab<strong>le</strong>,modification des dynamiques propres). C<strong>et</strong>te notion joue donc un rô<strong>le</strong> très important dans lathéorie de la synthèse de systèmes de commande dans l’espace d’état.- Un système trivia<strong>le</strong>ment non commandab<strong>le</strong> <strong>est</strong> celui dont la matrice d’entrée <strong>est</strong> nul<strong>le</strong>, B = 0.Critère de commandabilitéIl <strong>est</strong> diffici<strong>le</strong> d’utiliser directement la définition précédente afin de décider de la commandabilitéd’un système LTI donné. La commandabilité <strong>est</strong> une propriété caractéristique du couplage entrel’entrée <strong>et</strong> la sortie du système <strong>et</strong> fera donc intervenir <strong>le</strong>s matrices A <strong>et</strong> B.R.E. Kalman a proposé un critère simp<strong>le</strong> construit à partir de ces deux matrices.Théorème (critère de Kalman)Un système LTI d’équation dynamique d’état,o`u A ∈ R n×n , B ∈ R n×m <strong>est</strong> commandab<strong>le</strong> ssi la matrice de commandabilité, C <strong>est</strong>de rang n,Exemp<strong>le</strong> : Soit <strong>le</strong> système de bacs modélisé par:GEN1533 – Hiver 2009 – Chap. IV <strong>34</strong>
En prenant (x 1 , x 2 ) = (h 1 , h 2 ) <strong>et</strong> R 1 = R 2 = 1, c 1 = c 2 = 1, on obtient:On peut <strong>alors</strong> calcu<strong>le</strong>r,Cela implique que <strong>le</strong> système n’<strong>est</strong> pas complètement commandab<strong>le</strong>. Physiquement, il <strong>est</strong> clairque <strong>le</strong> niveau du bac 2 ne peut être modifié par la commande4.3.2 Rappels sur la définition d’observabilitéUne caractéristique structurel<strong>le</strong> complémentaire (dua<strong>le</strong>) de la commandabilité peut éga<strong>le</strong>ment êtredéfinie. El<strong>le</strong> correspond à la capacité pour un système à connaître l’historique d’un état interne àpartir de la seu<strong>le</strong> connaissance de variab<strong>le</strong>s de sortie mesurées.Un état x i <strong>est</strong> observab<strong>le</strong> en t 0 s’il <strong>est</strong> possib<strong>le</strong> de déterminer x i (t 0 ) connaissant y(t) /[t 0 t f ].<strong>Si</strong> <strong>c<strong>et</strong>te</strong> propriété <strong>est</strong> <strong>vraie</strong> ∀ t 0 <strong>et</strong> ∀ i = 1, · · · n <strong>alors</strong> <strong>le</strong> système <strong>est</strong> complètement observab<strong>le</strong>.GEN1533 – Hiver 2009 – Chap. IV 35
Exemp<strong>le</strong> à analyser :Soit <strong>le</strong> système représenté par <strong>le</strong>s équations d’état :Modè<strong>le</strong> 1 :⎡−2 0 ⎤ ⎡2⎤A = ⎢ ⎥ B =⎣ 0 −1⎢ ⎥ C =[ 3 0] ( <strong>et</strong> D = 0)⎦ ⎣ 1⎦ ⎡ C ⎤ ⎡ 3 0⎤rang de la matrice d’observabilité : rang(O)=rang ⎢ ⎥ = ⎢ = 16 0⎥⎣CA⎦⎣−⎦⎡2− 4⎤rang de la matrice de commandabilité : rang (C) = rang [B AB]= ⎢ = 21 1⎥⎣ − ⎦Ce modè<strong>le</strong> <strong>est</strong> commandab<strong>le</strong> mais pas observab<strong>le</strong>.Modè<strong>le</strong> 2 :⎡−2 0 ⎤ ⎡2⎤A = ⎢ ⎥ B =⎣ 0 −1⎢ ⎥ C =[ 3 2] ( <strong>et</strong> D = 0)⎦ ⎣ 0⎦ ⎡ C ⎤ ⎡ 3 2 ⎤rang de la matrice d’observabilité : rang(O)=rang ⎢ ⎥ = ⎢ = 26 2⎥⎣CA⎦⎣−− ⎦⎡2− 4⎤rang de la matrice de commandabilité : rang (C) = rang [B AB]= ⎢ = 10 0⎥⎣ ⎦Ce modè<strong>le</strong> <strong>est</strong> observab<strong>le</strong> mais pas commandab<strong>le</strong>.4.3.3 Exemp<strong>le</strong> de représentation d’état de quelques systèmes :Systèmes multivariab<strong>le</strong>s linéarisés, ces modè<strong>le</strong>s sont donnés sous la forme d’une équation d’état :correspondant au modè<strong>le</strong> linéarisé autour d’un point de fonctionnement. Modè<strong>le</strong> d’un sous-marin :La manœuvre dans <strong>le</strong> plan vertical de la descente ou montée d’un sous-marin <strong>est</strong> réalisée à l’aidedes gouvernes de proue ou de poupe. Comme une phase de plongée ou de remontée doit êtreréalisée à assi<strong>et</strong>te constante, il <strong>est</strong> nécessaire d’agir sur <strong>le</strong>s deux commande. Cela conduit ànécessairement étudier un système mutivariab<strong>le</strong> qui présente comme caractéristiques principa<strong>le</strong>sun couplage entre <strong>le</strong>s entrées <strong>et</strong> <strong>le</strong>s sorties <strong>et</strong> des entrées à actions antagonistes. En eff<strong>et</strong>,manœuvrer une seu<strong>le</strong> des deux gouvernes modifie à la fois la position vertica<strong>le</strong> du centre degravité du sous-marin <strong>et</strong> son assi<strong>et</strong>te, <strong>et</strong> actionner <strong>le</strong>s gouvernes dans un sens identique conduit àdes eff<strong>et</strong>s qualitativement opposés. On peut remarquer que l’on aurait des caractéristiquesanalogues si l’on s’intéressait aux modè<strong>le</strong>s de vol des avions.GEN1533 – Hiver 2009 – Chap. IV 37
Modélisations du comportementModè<strong>le</strong>s linéarisés autour de deux vitesses de fonctionnement, 6 nœuds <strong>et</strong> 30 nœuds.Variab<strong>le</strong>s :- commandes : ang<strong>le</strong>s des gouvernes de proue <strong>et</strong> de poupe :u 1 = δb, u 2 = δs;- sorties : profondeur <strong>et</strong> ang<strong>le</strong> de tangage :y 1 = δh, y 2 = δθ;Modè<strong>le</strong> d’état1. Pour une vitesse de 6 nœuds :2. Pour une vitesse de 30 nœuds : AvionEn prenant comme variab<strong>le</strong>s :- de commande :- l’ang<strong>le</strong> de la gouverne de profondeur (en dixièmes de degrés) ;- la poussée (en m.s -2 ) ;- l’ang<strong>le</strong> de la gouverne d’élévation (en degrés) ;- d’état :- l’altitude (par rapport à une référence)- la vitesse horizonta<strong>le</strong> (en m.s -1 ) ;- l’ang<strong>le</strong> de tangage (en degrés) ;- la vitesse de tangage (en degrés.s -1 ) ;- la vitesse vertica<strong>le</strong> (en m.s -1 ) ;- de sortie : <strong>le</strong>s trois premiers états ;GEN1533 – Hiver 2009 – Chap. IV 38