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9 - Les Jeux olympiques de l'antiquité

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<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques<strong>de</strong> l’AntiquitéGénéralitésOrigine <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Olympiques mo<strong>de</strong>rnes : Olympie, en Grèce, 8 e siècleavant J.-C.Sites <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Panhelléniques : Olympie, Delphes, l’Isthme etNémée. Histoire et mythologie : explications <strong>de</strong> la naissance<strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>. Application <strong>de</strong> la trêve sacrée : pas <strong>de</strong> guerre entre lescités. Gros plan sur Olympie, le site le plus important <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>Panhelléniques. Concours athlétiques ailleurs en Grèce.L’athlèteI<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> l’athlète par sa nudité, reflet d’équilibre et d’harmonie.Gymnase et palestre : éducation du corps et <strong>de</strong> l’esprit.Hygiène et soins corporels.Critères pour participer aux <strong>Jeux</strong>. Exclusion <strong>de</strong>s femmes. Sélectionet entraînement. En route pour Olympie. Serment <strong>de</strong>s athlètes et<strong>de</strong>s juges. Tricherie et amen<strong>de</strong>s. Portraits d’athlètes illustres.<strong>Les</strong> sports au programmeRéférences au programme d’Olympie. Courses à pied, lancer du disque,lancer du javelot, lutte, pancrace, boxe, pentathlon, concourshippiques. Musique et chant : particularité <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> <strong>de</strong> Delphes.<strong>Les</strong> récompensesPrix reçus aux <strong>Jeux</strong> Panhelléniques. Couronnes <strong>de</strong> feuillage, rubanset palmes. Personnification <strong>de</strong> la Victoire : Niké, la déesse ailée.Privilèges du vainqueur à son retour chez lui. Gloire et honneurs.Prix reçus dans les concours locaux. Supériorité <strong>de</strong> la victoireobtenue aux <strong>Jeux</strong> Panhelléniques.La fin <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>Plus <strong>de</strong> 1 000 ans d’existence. Succès <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>. Mise en avant<strong>de</strong> l’esprit et <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong>s compétitions. Pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> déclin.Abolition <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> en 393 après J.-C. Destruction d’Olympie.Redécouverte du site au XIX e siècle.2471113© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


2<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’AntiquitéGénéralitésOLYMPIE, BERCEAU DES JEUX OLYMPIQUES<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques tels que nous les connaissons aujourd’hui [voir fiches « <strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques mo<strong>de</strong>rnes»] ont une longue histoire qui remonte à l’Antiquité.Tout a commencé en Grèce, dans le Péloponnèse, il y a 3 000 ans environ.Des concours sportifs étaient organisés à Olympie et étaient désignés d’après le nom du site,soit les « <strong>Jeux</strong> Olympiques ». On ne sait pas exactement quand ils ont commencé, mais lapremière trace écrite <strong>de</strong> ces concours date précisément <strong>de</strong> 776 avant J.-C. !Ces <strong>Jeux</strong> avaient lieu au même endroit, tous les quatre ans. Cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quatre annéesa pris le nom d’« Olympia<strong>de</strong> » et servait <strong>de</strong> système <strong>de</strong> datation : le temps ne se comptait pasen années, mais en Olympia<strong>de</strong>s.LES JEUX PANHELLÉNIQUES<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> organisés à Olympie furent à l’origine <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Panhelléniques, qui comportaientégalement :– les <strong>Jeux</strong> <strong>de</strong> Delphes (<strong>Jeux</strong> Pythiques)– les <strong>Jeux</strong> <strong>de</strong> l’Isthme (<strong>Jeux</strong> Isthmiques)– les <strong>Jeux</strong> <strong>de</strong> Némée (<strong>Jeux</strong> Néméens)DELPHESELISOLYMPIEISTHMENÉMÉECARTE DU BASSIN MÉDITERRANÉEN : LA GRÈCE ET LES SITES DES JEUXCes <strong>Jeux</strong> avaient la particularité <strong>de</strong> rassembler le mon<strong>de</strong> grec à une époque où la Grècen’était pas encore un État mais était formée <strong>de</strong> cités-états (communautés politiquement etéconomiquement indépendantes). De la Grèce et <strong>de</strong>s colonies (Italie, Afrique du Nord etAsie Mineure) les gens se déplaçaient pour participer ou assister aux <strong>Jeux</strong>, animés par unsentiment commun : leur appartenance à une même culture et à une même religion.À noter que les quatre <strong>Jeux</strong> Panhelléniques n’avaient jamais lieu la même année.Il est difficile <strong>de</strong> connaître les raisons exactes qui ont permis la naissance <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>. Lamythologie se mêle à l’histoire, et on explique souvent les événements vécus à cette époquecomme <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> l’intervention <strong>de</strong>s dieux. C’était le cas <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Panhelléniques,pour lesquels il existe <strong>de</strong> nombreuses versions tentant d’expliquer leur origine.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


3<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’AntiquitéGénéralitésLA TRÊVE SACRÉEÀ l’occasion <strong>de</strong>s quatre <strong>Jeux</strong> Panhelléniques, une trêve sacrée était proclamée. Des messagers(spondophores) se déplaçaient <strong>de</strong> cité en cité pour annoncer la date <strong>de</strong>s compétitions.Ils exigeaient l’arrêt <strong>de</strong>s combats, avant, pendant et après les <strong>Jeux</strong> afin <strong>de</strong> permettre nonseulement aux athlètes mais aussi aux spectateurs <strong>de</strong> se rendre sur les sites en toute sécurité,à l’aller comme au retour. Une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> paix <strong>de</strong>vait régner à l’occasion <strong>de</strong> ces concours.DES JEUX POUR LES DIEUX<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Panhelléniques avaient un caractère religieux très important. Chacun <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>était célébré en l’honneur d’un dieu précis :– Zeus, le roi <strong>de</strong>s dieux, à Olympie et à Némée– Apollon, le dieu <strong>de</strong> la lumière et <strong>de</strong> la raison, à Delphes– Poséidon, le dieu <strong>de</strong> la mer et <strong>de</strong>s chevaux, à l’IsthmeGROS PLAN SUR LE SITE D’OLYMPIEDes quatre <strong>Jeux</strong> Panhelléniques, ceux d’Olympie étaient les plus importants et étaientvécus comme un véritable événement dans tout le mon<strong>de</strong> grec.Le site se composait d’un espace sacré, l’Altis, délimité par un mur d’enceinte, et d’unespace profane.L’espace sacré abritait les temples, dont celui <strong>de</strong> Zeus, les autels où avaient lieu les sacrificeset les Trésors, petits édifices érigés par les cités où l’on conservait les offran<strong>de</strong>s précieuses(<strong>de</strong>s vases, <strong>de</strong>s statuettes, par exemple).L’espace profane s’étendait autour du mur d’enceinte. On y trouvait le gymnase, la palestre,le sta<strong>de</strong>, l’hippodrome, et tous les bâtiments servant à l’adminisration <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> ou àl’accueil <strong>de</strong>s hôtes <strong>de</strong> marque.Seuls les prêtres et le personnel chargé <strong>de</strong> l’entretien du sanctuaire résidaient à Olympie.Au moment <strong>de</strong>s compétitions, l’atmosphère était bien différente. En plus <strong>de</strong>s athlètes et<strong>de</strong>s spectateurs, <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong> toutes sortes affluaient sur le site : on estime à plus <strong>de</strong>40 000 le nombre <strong>de</strong> personnes présentes lors <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Olympiques.FÊTES ET CONCOURS AILLEURS EN GRÈCEEn <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Panhelléniques, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s compétitions sportives étaient organiséesà Athènes, que l’on appelait <strong>Jeux</strong> Panathénaïques. Ils faisaient partie <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>sPanathénées, la fête athénienne la plus importante se déroulant tous les quatre ans enl’honneur <strong>de</strong> la déesse Athéna.Partout en Grèce et dans les colonies existaient <strong>de</strong> nombreux concours locaux, plus oumoins réputés. Chaque cité se faisait un honneur d’en organiser.La place <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Panhelléniques et le grand nombre <strong>de</strong> concours locaux montrent l’importance<strong>de</strong> l’exercice physique et <strong>de</strong> l’esprit <strong>de</strong> compétition dans la société <strong>de</strong> la Grèce antique.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


4<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’AntiquitéL’athlèteUn certain nombre d’objets fabriqués par les Grecs <strong>de</strong> l’Antiquité sont parvenus jusqu’ànous. <strong>Les</strong> fouilles archéologiques ont permis <strong>de</strong> retrouver <strong>de</strong>s sculptures, <strong>de</strong>s vases, <strong>de</strong>spièces <strong>de</strong> monnaie et <strong>de</strong>s outils. Ces objets fournissent <strong>de</strong>s indications précieuses sur lafaçon <strong>de</strong> vivre <strong>de</strong> l’époque. Nous pouvons les utiliser pour en savoir plus sur les athlèteset les compétitions.SCÈNE MONTRANT HÉRACLÈS EN TRAIN DE TUER LE LION DE NÉMÉE.HÉRACLÈS ÉTAIT CONSIDÉRÉ COMME L’ATHLÈTE IDÉAL.NUDITÉDevant une sculpture ou dans une scène peinte sur un vase on peut facilement reconnaîtreun athlète à sa nudité. En effet, pour l’entraînement et les compétitions, les athlètes étaienttoujours nus. Leur corps, mo<strong>de</strong>lé par l’exercice, était saisi par les sculpteurs et les peintresqui s’inspiraient directement <strong>de</strong>s athlètes et <strong>de</strong> leurs gestes pendant la pratique du sportpour créer ensuite leurs oeuvres.La beauté d’un corps nu reflétait la beauté intérieure et témoignait <strong>de</strong> l’équilibre harmonieuxentre le corps et l’esprit. La pratique du sport contribuait à trouver et à développercette harmonie.GYMNASE ET PALESTRELe gymnase et la palestre étaient <strong>de</strong>s établissements présents dans chaque cité grecque.C’était là que s’entraînaient les athlètes et que les jeunes garçons recevaient leur éducation.L’enseignement était complet et comprenait l’exercice du corps et <strong>de</strong> l’esprit : éducationphysique, musique, arithmétique, grammaire, lecture.Selon les sports pratiqués, l’entraînement avait lieu dans l’un ou l’autre <strong>de</strong>s bâtiments.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


5<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’AntiquitéL’athlèteHYGIÈNE ET SOINS CORPORELSLorsqu’il arrivait au gymnase ou à la palestre, l’athlète se déshabillait complètement. Privé<strong>de</strong> vêtements, l’athlète prenait grand soin <strong>de</strong> sa peau lorsqu’il faisait du sport.Pour se préparer à l’entraînement, il s’enduisait le corps d’huile d’olive et le saupoudraitensuite <strong>de</strong> sable fin. L’huile et le sable servaient à régulariser la température du corps, à leprotéger du soleil, et aussi <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> bâton que l’entraîneur pouvait lui infliger si lesexercices n’étaient pas faits correctement !Après les épreuves, l’athlète prenait son strigile, sorte d’instrument recourbé, et raclaitla sueur, l’huile et le sable <strong>de</strong> sa peau. Il terminait ensuite sa toilette avec <strong>de</strong> l’eau etune éponge.À l’occasion <strong>de</strong>s compétitions, l’athlète soignait sa peau <strong>de</strong> la même manière.Le matériel nécessaire à l’athlèteétait extrêmement simple :– un aryballe, sorte <strong>de</strong> flacon, souventen terre cuite, contenant l’huile– un strigile– une épongeLe tout était retenu par un anneau quel’athlète accrochait au mur du gymnaseou <strong>de</strong> la palestre.UNE ÉPONGEUN ARYBALLEUN STRIGILELA PARTICIPATION AUX JEUX<strong>Les</strong> principaux critères <strong>de</strong> participation aux <strong>Jeux</strong> étaient au nombre <strong>de</strong> trois. Il fallaitêtre un homme, être d’origine grecque et être libre. <strong>Les</strong> femmes, les esclaves et lesétrangers en étaient exclus.Au début, les athlètes n’étaient pas <strong>de</strong>s professionnels. Ils étaient issus pour la plupart<strong>de</strong> familles riches, mais provenaient aussi <strong>de</strong> couches sociales plus mo<strong>de</strong>stes. Avec letemps, la situation se modifia et les athlètes <strong>de</strong>vinrent en majorité <strong>de</strong>s professionnels.Après la conquête <strong>de</strong> la Grèce par Rome, en 146 avant J.-C., <strong>de</strong>s Romains pouvaientse joindre aux athlètes grecs. Plus tard, la participation s’est également étendue auxathlètes d’origine étrangère, suite à la concession <strong>de</strong> la citoyenneté romaine à tous leshabitants <strong>de</strong>s provinces lors <strong>de</strong> la 248 e Olympia<strong>de</strong> (213 après. J.-C.).DES JEUX POUR LES FEMMESSi les femmes n’étaient pas admisesaux <strong>Jeux</strong>, cela ne voulait pasdire qu’elles ne pratiquaient pas<strong>de</strong> sport. À Olympie, les jeunesfilles avaient leurs propres <strong>Jeux</strong>,les Héraia, en l’honneur <strong>de</strong> ladéesse Héra, l’épouse <strong>de</strong> Zeus.Ces concours avaient lieu tous lesquatre ans et ne comportaient quela course à pied.Pour les <strong>Jeux</strong> Olympiques, une cité sélectionnait les meilleurs athlètes <strong>de</strong> son gymnase.<strong>Les</strong> athlètes retenus <strong>de</strong>vaient encore s’entraîner durement pendant plusieurs mois. Unefois la trêve sacrée proclamée, et la date <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> annoncée, les athlètes et leurs entraîneurspartaient pour Olympie. Le voyage pouvait être long et difficile. À l’arrivée, lesathlètes s’entraînaient pendant un mois dans le gymnase d’Elis, cité proche d’Olympieet <strong>de</strong>rnière étape pour se qualifier aux <strong>Jeux</strong>. Ceux qui étaient retenus se rendaient surle site d’Olympie et prêtaient serment, tout comme les juges. Ils promettaient ainsi <strong>de</strong>participer aux compétitions avec loyauté et dans le respect <strong>de</strong>s règles.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


6<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’AntiquitéL’athlèteLA TRICHERIE ET LES AMENDESParfois certains athlètes ne respectaient pas leur serment et essayaient <strong>de</strong> gagner en utilisant<strong>de</strong>s moyens interdits. La tricherie était punie et les athlètes malhonnêtes <strong>de</strong>vaient payer <strong>de</strong>samen<strong>de</strong>s. Avec cet argent, on faisait ériger <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> Zeus, appelées les Zanes. <strong>Les</strong> noms<strong>de</strong>s tricheurs étaient inscrits sur le socle. Ces statues étaient ensuite disposées le long dupassage qui menait au sta<strong>de</strong>. Pour se rendre aux compétitions, les athlètes <strong>de</strong>vaient passer<strong>de</strong>vant ces statues. On leur rappelait <strong>de</strong> cette manière l’exemple à ne pas suivre !LES ATHLÈTES ILLUSTRESDans l’histoire <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> mo<strong>de</strong>rnes, les grands champions font la une <strong>de</strong> l’actualité. Ils sontadmirés et respectés : ce sont <strong>de</strong> véritables héros.<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> <strong>de</strong> l’Antiquité avaient aussi leurs champions. Grâce à leurs performances, lesnoms <strong>de</strong> ces athlètes illustres sont parvenus jusqu’à nous.Voici le portrait <strong>de</strong> certains d’entre eux.Le fabuleux lutteur Milon <strong>de</strong> Crotone, plusieurs fois champion olympique en 26 ans <strong>de</strong>carrière. Il remporta <strong>de</strong> nombreuses autres victoires en participant à d’autres concours,ailleurs qu’à Olympie. Milon était un véritable héros. Célèbre pour sa force légendaire, ilétait aussi connu pour son gros appétit !L’extraordinaire Leonidas <strong>de</strong> Rho<strong>de</strong>s, quatre fois champion olympique à la course à pied,était considéré l’égal d’un dieu par ses compatriotes.Ou encore le pugiliste (boxeur) Melankomas <strong>de</strong> Carie (Asie Mineure) qui fit parler <strong>de</strong> lui nonseulement pour la beauté <strong>de</strong> son corps, mais aussi pour sa technique <strong>de</strong> combat. Melankomasne frappait pas ses adversaires mais les épuisait en esquivant habilement les coups !À leur mort, les grands champions avaient droit à <strong>de</strong>s honneurs particuliers. Pour qu’onn’oublie pas leurs victoires aux <strong>Jeux</strong>, leur tombe était ornée d’une pierre funéraire surlaquelle on sculptait les couronnes <strong>de</strong> feuillage gagnées tout au long <strong>de</strong> leur carrière.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


7<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’Antiquité<strong>Les</strong> sports au programmeDans le mon<strong>de</strong> antique, les <strong>Jeux</strong> Olympiques étaient une référence et les sports au programmeétaient souvent repris sur les autres sites panhelléniques ou, avec quelquesvariantes, dans les concours locaux. C’est donc le programme d’Olympie que nous allonsprésenter ici.Le programme <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> ne comportait que <strong>de</strong>s sports individuels, les sports d’équipe étaientabsents. <strong>Les</strong> sports aquatiques ne faisaient pas partie non plus du programme.DÉROULEMENT DES JEUXL’ouverture <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> était marquée par <strong>de</strong>s sacrifices d’animaux sur l’autel <strong>de</strong> Zeus.<strong>Les</strong> compétitions, qui duraient environ cinq jours, avaient lieu dans le sta<strong>de</strong> et dansl’hippodrome.Le sta<strong>de</strong> était en terre battue et <strong>de</strong> forme rectangulaire. Il n’y avait pas <strong>de</strong> gradins etles spectateurs s’asseyaient sur les talus, sauf les officiels (organisateurs et juges, lesHellanodices), qui bénéficiaient d’une tribune.UNE SPECTATRICE PRIVILÉGIÉEUne femme se distinguait parmila foule. C’était la prêtresse <strong>de</strong>Déméter (déesse <strong>de</strong> l’agricultureet <strong>de</strong> la fertilité). Elle prenait placesur un siège situé en face <strong>de</strong>la tribune <strong>de</strong>s officiels.<strong>Les</strong> hommes libres, les esclaves et les jeunes filles avaient le droit <strong>de</strong> voir les <strong>Jeux</strong>.Seules les femmes mariées étaient exclues <strong>de</strong> la foule <strong>de</strong>s spectateurs.<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> se terminaient par <strong>de</strong>s banquets organisés en l’honneur <strong>de</strong>s vainqueurs etpar <strong>de</strong>s sacrifices en l’honneur <strong>de</strong> Zeus.PRÉSENTATION ET PARTICULARITÉS DES SPORTSÀ l’exception <strong>de</strong>s concours hippiques, qui se déroulaient dans l’hippodrome, toutesles compétitions avaient lieu dans le sta<strong>de</strong>.LES COURSES À PIEDIl existait différents types <strong>de</strong> courses :– La course simple, qui comportait une longueur <strong>de</strong> sta<strong>de</strong>– Le diaulos, <strong>de</strong>ux longueurs ou double sta<strong>de</strong>– Le dolichos, course <strong>de</strong> longue distance (<strong>de</strong> 7 à 24 sta<strong>de</strong>s)– La course en armes (à Olympie, il s’agissait d’un diaulos) : les athlètes étaient revêtusd’un casque et <strong>de</strong> jambières et portaient un bouclier<strong>Les</strong> concurrents prenaient place sur une ligne <strong>de</strong> départ signalée par <strong>de</strong>s pierres en calcaireblanc. Ils couraient en ligne droite et non pas autour du sta<strong>de</strong> comme c’est le casaujourd’hui.LE LANCER DU DISQUELe disque était en pierre ou en métal.Une célèbre statue du sculpteur Myron représente un athlète sur le point <strong>de</strong> lancer ledisque. Cette sculpture s’appelle le Discobole (vers 460 avant J.-C.). L’original a étédétruit, mais il existe <strong>de</strong> nombreuses copies datant <strong>de</strong> l’époque romaine. L’une d’entreelles est visible au Musée <strong>de</strong>s Termes à Rome.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


8<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’Antiquité<strong>Les</strong> sports au programmeLE LANCER DU JAVELOTUne lanière <strong>de</strong> cuir était fixée sur la hampe dujavelot et formait une boucle. Au moment dulancer, l’athlète y insérait l’in<strong>de</strong>x et le médium,ce qui augmentait la distance du jet.LE SAUT EN LONGUEURL’athlète se servait d’haltères. À pieds jointset sans élan, l’athlète sautait en lançant sesbras en avant. <strong>Les</strong> bras et les jambes étaientpresque parallèles. Avant d’atterrir, l’athlètebalançait ses bras en arrière (il lâchait alorsses haltères), un mouvement qui propulsaitses jambes en avant et allongeait le saut.La présence <strong>de</strong>s haltères impliquait <strong>de</strong>s mouvementscoordonnés. Pour cette raison, l’épreuveétait rythmée par la mélodie d’un morceau <strong>de</strong>flûte.<strong>Les</strong> haltères étaient en pierre ou en métal etleur forme pouvait varier.LES SPORTS DE COMBATIl existe plusieurs hypothèses concernant le lieu où se déroulaient les épreuves <strong>de</strong> lutte,pugilat et pancrace. Certains chercheurs pensent que ces compétitions avaient lieu dansl’Altis, <strong>de</strong>vant l’autel <strong>de</strong> Zeus. D’autres pensent qu’elles avaient lieu dans le sta<strong>de</strong>.C’est par tirage au sort que les concurrents savaient avec qui ils allaient combattre. Iln’existait pas <strong>de</strong> catégories <strong>de</strong> poids comme aujourd’hui.La lutte<strong>Les</strong> adversaires combattaient <strong>de</strong>bout, à mains nues. Il existait différentesprises. Celui qui touchait le sol à trois reprises au moins avait perdu.Le pancraceSorte <strong>de</strong> lutte, le pancrace autorisait tous les coups à part mordre, arracher lesyeux et introduire les doigts dans le nez <strong>de</strong> l’adversaire.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


9<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’Antiquité<strong>Les</strong> sports au programmeLe pugilat (boxe)<strong>Les</strong> mains <strong>de</strong>s combattants étaient protégéespar <strong>de</strong> longues lanières <strong>de</strong> cuir. Ces ancêtres<strong>de</strong>s gants <strong>de</strong> boxe ont subi <strong>de</strong> nombreusesmodifications. Des pièces <strong>de</strong> métal ont mêmeété ajoutées sur les jointures <strong>de</strong>s mains, rendantainsi les coups beaucoup plus violents.LE PENTATHLONLe pentathlon regroupait cinq épreuves : la course, le saut, le lancer du disque, le lancer dujavelot et la lutte. Le pentathlos était le nom <strong>de</strong> l’athlète qui participait au pentathlon. C’étaitle sport le plus complet, et le corps du pentathlos était considéré comme le plus parfait.LES CONCOURS HIPPIQUES<strong>Les</strong> courses <strong>de</strong> chars ou <strong>de</strong> chevaux montés se déroulaient dans l’hippodrome.<strong>Les</strong> courses <strong>de</strong> chars étaient spectaculaires — et étaient particulièrement appréciées dupublic. Il existait <strong>de</strong>s courses <strong>de</strong> quadriges, chars tirés par quatre chevaux, et <strong>de</strong>s courses<strong>de</strong> biges, chars tirés par <strong>de</strong>ux chevaux.<strong>Les</strong> conducteurs <strong>de</strong> chars étaient appelés <strong>de</strong>s auriges. Contrairement aux autres athlètes, ilsn’étaient pas nus, mais portait une longue tunique.Pour les courses <strong>de</strong> chevaux montés, les jockeys étaient nus. Ils montaient à cru, c’est-àdiresans selle, et ne portaient pas d’éperons.Grâce aux concours hippiques, les femmes participaient indirectement aux <strong>Jeux</strong> ! En tantque propriétaires d’une écurie, elles pouvaient faire courir leurs chevaux conduits oumontés par <strong>de</strong>s auriges ou <strong>de</strong>s jockeys.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


10<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’Antiquité<strong>Les</strong> sports au programmeMUSIQUE ET CHANT<strong>Les</strong> concours <strong>de</strong> musique et <strong>de</strong> chant ne faisaient pas partie du programme <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>Olympiques. C’était une particularité <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> <strong>de</strong> Delphes !Bien avant l’apparition <strong>de</strong>s concours sportifs, <strong>de</strong>s concours musicaux étaient organisés àDelphes. Il s’agissait <strong>de</strong> chants accompagnés à la cithare (sorte <strong>de</strong> lyre), <strong>de</strong> solos <strong>de</strong> flûteou encore <strong>de</strong> chants accompagnés par la flûte. Musique et chant ont continué d’être auprogramme même après l’intégration <strong>de</strong>s concours sportifs. Il y avait même <strong>de</strong>s concours<strong>de</strong> poésie et <strong>de</strong> théâtre.UN JOUEUR DE DOUBLE FLÛTE / UN JOUEUR DE CITHARE© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


11<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’Antiquité<strong>Les</strong> récompensesLES COURONNES, LES RUBANS, LES PALMESAux <strong>Jeux</strong> Olympiques mo<strong>de</strong>rnes, les trois premiers reçoivent respectivement une médailled’or, d’argent ou <strong>de</strong> bronze. Aux <strong>Jeux</strong> Panhelléniques, il n’y avait qu’un seul vainqueur etson prix était une couronne <strong>de</strong> feuillage.Sur chacun <strong>de</strong>s sites, les couronnes étaient fabriquées avec <strong>de</strong>s feuillages différents :– À Olympie, c’était une couronned’olivier sauvage– À Delphes, une couronne <strong>de</strong> laurier– À l’Isthme, une couronne <strong>de</strong> pin– À Némée, une couronne <strong>de</strong> céleriEn plus <strong>de</strong> sa couronne, l’athlète victorieux recevait un ruban <strong>de</strong> laine rouge, lataenia. Une célèbre statue du sculpteur Polyclète (secon<strong>de</strong> moitié du Ve siècle avantJ.-C.) représente un vainqueur en train <strong>de</strong> nouer le ruban autour <strong>de</strong> sa tête. Lastatue s’appelle le Diadumène. Une copie en bronze se trouve à l’entrée du MuséeOlympique <strong>de</strong> Lausanne.VAINQUEUR DU CIRCUITUn athlète pouvait gagner surles quatre sites <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Panhelléniques.Dans ce cas il recevaitle titre <strong>de</strong> périodonikes.Enfin, l’athlète tenait souvent une palme (branche <strong>de</strong> palmier), autre signe <strong>de</strong> sa victoire.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


12<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’Antiquité<strong>Les</strong> récompensesNIKÉ, LA MESSAGÈRE DES DIEUX<strong>Les</strong> Grecs <strong>de</strong> l’Antiquité pensaient que c’était les dieux qui décidaient d’accor<strong>de</strong>r la victoireà un athlète. Ils représentaient la victoire sous la forme d’un personnage féminin,ailé, appelé Niké, ce qui signifie « victoire » en grec. Servante ou messagère <strong>de</strong>s dieux,Niké s’envolait dans les airs et apportait à l’heureux élu la récompense divine sous forme<strong>de</strong> couronne ou <strong>de</strong> ruban.NIKÉ REMETTANT LE RUBAN AU VAINQUEURLA RENOMMÉELa gloire <strong>de</strong> l’athlète victorieux rejaillissait sur tous les habitants <strong>de</strong> sa ville natale. Deretour <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>, il était accueilli comme un héros et bénéficiait <strong>de</strong> nombreux avantagesjusqu’à la fin <strong>de</strong> sa vie.Pour montrer qu’il était <strong>de</strong>venu célèbre, le vainqueur avait le droit <strong>de</strong> faire ériger sa statue.Il pouvait aussi <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à un poète d’écrire <strong>de</strong>s vers racontant ses exploits. Parce qu’ilsétaient fiers <strong>de</strong> lui, ses concitoyens frappaient parfois <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> monnaie à son effigiepour ne pas l’oublier et le faire connaître dans tout le mon<strong>de</strong> grec.LES PRIX DES CONCOURS LOCAUX<strong>Les</strong> prix remis à l’occasion <strong>de</strong>s concours locaux avaient une valeur matérielle plus importante.Des amphores remplies d’huile d’olive étaient bien souvent les récompenses remisesau vainqueur. À cette époque, l’huile d’olive était extrêmement précieuse et valait beaucoupd’argent. D’autres prix, comme <strong>de</strong>s trépieds en bronze (grands vases munis <strong>de</strong> trois pieds),<strong>de</strong>s boucliers en bronze ou <strong>de</strong>s coupes en argent pouvaient aussi faire partie <strong>de</strong>s lots.Malgré cela, le prestige <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Panhelléniques restait sans égal. La mo<strong>de</strong>ste couronne <strong>de</strong>feuillage était la plus haute récompense attribuée alors dans le mon<strong>de</strong> grec, car elle garantissaità celui qui la recevait l’honneur et le respect <strong>de</strong> tous.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


13<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’AntiquitéLa fin <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>UN DÉCLIN PROGRESSIF<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques connurent une évolution remarquable tout au long <strong>de</strong> leur histoire. Desimple concours <strong>de</strong> course, ils <strong>de</strong>vinrent une gran<strong>de</strong> manifestation sportive. Toutefois, la qualité<strong>de</strong>s compétitions et les valeurs éthiques <strong>de</strong>s participants ne restèrent pas toujours <strong>de</strong> hautniveau. Ces phénomènes seront manifestes après la conquête <strong>de</strong> la Grèce par Rome, en 146avant J.-C., où commence une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> « déclin », qui aboutira à la suppression <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>.Plusieurs causes peuvent expliquer leur disparition :– Le professionnalisme <strong>de</strong>s athlètes<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> <strong>de</strong>vinrent l’affaire <strong>de</strong>s professionnels dont la motivation première consistaità amasser les victoires en participant à une majorité <strong>de</strong> concours, aussi bien aux <strong>Jeux</strong>Panhelléniques, que lors <strong>de</strong>s concours locaux.– La présence <strong>de</strong>s Romains parmi les athlètes grecs<strong>Les</strong> Romains privilégiaient le sport-spectacle. Leur objectif visait à satisfaire les spectateurs.L’esprit <strong>de</strong> la compétition, le plaisir <strong>de</strong> se confronter à l’autre et d’exprimer ses qualitésn’avaient pas d’intérêt pour les Romains. La raison d’être <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> était menacée.– Le paganisme <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>La croyance en plusieurs dieux était la particularité <strong>de</strong>s religions <strong>de</strong> l’Antiquité et les <strong>Jeux</strong>en étaient une manifestation puisqu’ils s’adressaient directement à <strong>de</strong>s divinités païennes.Avec la naissance du christianisme qui ne « croit » qu’en un seul dieu, et la conversion <strong>de</strong>sempereurs à la nouvelle religion, <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> païens ne pouvaient être tolérés.Ce fut l’empereur Théodose Ier, converti au christianisme, qui décida <strong>de</strong> supprimer les <strong>Jeux</strong>Olympiques en 393 après J.-C., après plus <strong>de</strong> 1 000 ans d’existence ! <strong>Les</strong> autres <strong>Jeux</strong> Panhelléniquesorganisés à Delphes, à l’Isthme et à Némée disparurent en même temps.DESTRUCTION DU SITE ET SA REDÉCOUVERTE AU XIX E SIÈCLEAprès l’interdiction <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong>, Olympie subit <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> vandalisme. Des incendies et <strong>de</strong>stremblements <strong>de</strong> terre détruisirent les bâtiments. Peu à peu, le site disparut sous plusieursmètres <strong>de</strong> terre et sombra dans l’oubli.Grâce aux écrits <strong>de</strong>s historiens <strong>de</strong> l’Antiquité, la mémoire <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> et leur place dans lemon<strong>de</strong> grec ne s’effacèrent pas complètement. On savait que ces <strong>Jeux</strong> avaient existé, sansconnaître exactement leur emplacement.Au XVIII e siècle, <strong>de</strong>s recherches ont commencé et au XIX e siècle enfin les premières fouillesarchéologiques permirent <strong>de</strong> retrouver les ruines d’Olympie. Aujourd’hui, le visiteur doitinterroger ces ruines pour connaître la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Panhelléniques et l’importanced’Olympie.© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002


14<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’AntiquitéPistes pédagogiquesRetrouvez le nom <strong>de</strong>s dieux mentionnés dans ces fiches et établissez leur carte d’i<strong>de</strong>ntité : unpetit texte avec le <strong>de</strong>ssin du dieu ou <strong>de</strong> la déesse et le symbole qui permet <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntifier.Apprenez à regar<strong>de</strong>r une sculpture, une peinture sur un vase : décrivez les personnages,leur habillement, leur corps, leur position, l’expression <strong>de</strong> leur visage, les objets (regar<strong>de</strong>zles illustrations dans les livres/visitez les musées).Reconnaissez, puis observez, les scènes sportives représentées sur les vases : mimez lesgestes et les postures <strong>de</strong>s athlètes en pleine action.Lisez les auteurs <strong>de</strong> l’Antiquité, en particulier les passages sur les <strong>Jeux</strong> et les athlètes : leso<strong>de</strong>s du poète Pindare (518-438 avant J.-C.)/les récits <strong>de</strong> l’écrivain Pausanias (110-180après J.-C.), par exemple.Retour dans le passé ! Vous êtes un spectateur <strong>de</strong>s <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’Antiquité :– décrivez une compétition <strong>de</strong> votre choix sous la forme d’un article ou d’une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinée– dressez le portrait d’un athlète vainqueur en imaginant qu’il vient <strong>de</strong> la même ville oudu même village que vousComparez les <strong>Jeux</strong> <strong>de</strong> l’Antiquité avec les <strong>Jeux</strong> Olympiques mo<strong>de</strong>rnes [voir fiches « <strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiquesmo<strong>de</strong>rnes »]. Dressez la liste <strong>de</strong>s différences, puis la liste <strong>de</strong>s points communs.BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVEJeune public :Dannaud, Sylvie_Lysias aux <strong>Jeux</strong> OlympiquesParis : Editions d’art Monelle Hayot, 1983Millard, Anne_Le Mon<strong>de</strong> antiqueParis : Editions du Pélican, 1986Pouzadoux, Clau<strong>de</strong> / Mansot, Frédérick_Contes et Légen<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la Mythologie GrecqueParis : Natan, 1994Vanoyeke, Violaine_<strong>Les</strong> <strong>Jeux</strong> Olympiques <strong>de</strong> l’Antiquité — Quand les athlètes étaient <strong>de</strong>s dieuxParis : Encyclopédie Fleurus, 1996Enseignants :Athletics in Ancient Greece Ancient Olympia and the Olympic GamesAthens : Ekdotike Athenaon SA, 1977Badinou, Panayota_Olympiaka Anthologie <strong>de</strong>s sources grecquesCIO : Lausanne, 2001Daremberg, Ch. / Saglio, Edm._Dictionnaire <strong>de</strong>s Antiquités Grecques et RomainesGraz : Aka<strong>de</strong>mische Druck und Verlagsanstalt, 1969Gardiner, E. Norman_Athletics of the Ancient WorldChicago : Ares Publishers INC., 1930Yalouris, A. et N._Olympie. Le musée et le sanctuaireAthènes : Ekdotike Athenon SA, 1987Le Sport dans la Grèce antique — Du jeu à la compétitionLa Société <strong>de</strong>s Expositions du palais <strong>de</strong>s Beaux-Arts, Universiteit Gent et Kredietbankédidit. D. Vanhove, Bruxelles, 1992À voir sur Internet : www.perseus.tufts.edu© Musée et Centre d’Étu<strong>de</strong>s Olympiques, Lausanne, 2002

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