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Végétalisation des terrasses et des toitures

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ConstructionTechniques de constructionLes figures 1 <strong>et</strong> 2, extraites de Végétalisation extensive <strong>des</strong><strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong>, présentent <strong>des</strong> exemples de <strong>toitures</strong>végétalisées.Fig. 1. Végétalisation extensive (rouleaux précultivés de sedums <strong>et</strong>mousses)Dalle de parking sur support en béton, aéroport d’Orly, Aéroport deParis (architectes), Soprema Paris (entreprise), photo Soprema.Fig. 2. Végétalisation semi-intensive (plantation de vivaces,graminées, succulentes <strong>et</strong> ligneux)Gymnase en région parisienne sur support en bac acier, avec unepente de 3 %, Catherine Parant <strong>et</strong> Jean-Robert Mazaud (architectesDPLG, Space SA Architecture, Paris), Axe Étanchéité (Rosny-sousbois,entreprise), photo Soprema.2 Avantages <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong>végétaliséesLes <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées présentent de nombreuxavantages, dont les principaux font l’obj<strong>et</strong> du tableau 2.Les économies réalisées avec les systèmes de végétalisationextensive par rapport aux <strong>toitures</strong>-<strong>terrasses</strong>-jardins concernentla réduction <strong>des</strong> coûts :− énergétiques de transport <strong>et</strong> de montage, grâce au moindrevolume <strong>des</strong> matériaux ;− de plantation, grâce au renouvellement naturel <strong>des</strong> plantes ;− de consommation d’eau pour l’arrosage ;− de produits phytosanitaires <strong>et</strong> de main d’œuvre afférente ;− <strong>des</strong> matériaux par le recours à <strong>des</strong> produits recyclés.La végétalisation extensive <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> participeau développement durable <strong>et</strong> répond à la démarche HauteQualité Environnementale (HQE®) (1) :• écoconstruction :− relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement(cible 1) : qualité du paysage, intégration paysagère,− durée de vie <strong>des</strong> matériaux (cible 2) : emploi de matériauxrenouvelables <strong>et</strong> recyclés ;• écogestion :− gestion de l’énergie (cible 4) : isolation thermique,− gestion de l’eau (cible 5) : rétention <strong>des</strong> pluies d’orage,− gestion <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>s (cible 6) : limitation de la production dedéch<strong>et</strong>s ultimes,− entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> maintenance (cible 7) : peu d’entr<strong>et</strong>ien ;• confort :− confort hygrothermique (cible 8) : confort hygrothermiqued’été,− confort acoustique (cible 9) : isolation acoustique <strong>et</strong> réduction<strong>des</strong> bruits d’impact,− confort visuel (cible 10) : esthétique végétale ;• santé :− qualité de l’air (cible 13) : absorption <strong>des</strong> poussières <strong>et</strong> duCO 2.La HQE® est :− une démarche volontaire fondée sur la responsabilité <strong>des</strong>acteurs de la construction ;− une méthode perm<strong>et</strong>tant d’atteindre les objectifs de qualitéenvironnementale dans la conduite <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> le management<strong>des</strong> opérations.Les 14 cibles constituent un langage commun dont le garantde l’unicité est le ®.Remarque« HQE® est une marque déposée dont l’association HQE détient la licenceexclusive pour la France » (source : http://assohqe.org).(1) Sources : Soprema, brochure « Étanchéité <strong>et</strong> qualité environnementale »,citée par Végétalisation extensive <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong>, « Sopranature<strong>et</strong> la démarche HQE® » (www.soprema.fr) <strong>et</strong> Écovégétal, Écosedum, « Lavégétalisation extensive <strong>des</strong> <strong>toitures</strong> <strong>et</strong> la démarche HQE » (www.ecoveg<strong>et</strong>al.fr).28 | www.editionsdumoniteur.com COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008


Techniques de constructionConstructionTab. 2. Avantages de la végétalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>toitures</strong> (sources : Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> la réalisation<strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées <strong>et</strong> Végétalisation extensive <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong>).AvantagesIntérêt écologiqueAmélioration de la qualitéde l’airRégulation <strong>des</strong> eaux pluvialesEff<strong>et</strong> microclimatiqueIsolation acoustiqueIsolation thermique<strong>des</strong> bâtimentsIntérêt économiqueEsthétiqueExplications− Biodiversité par utilisation d’espèces non cultivées.− Sanctuaire pour certaines espèces menacées.− Faible dégradation humaine du milieu.− Diversité animale accrue : oiseaux, insectes tels que papillons <strong>et</strong> coléoptères,sauterelles (1) .− Réduction du choc thermique qui perturbe les organismes aquatiques dans les ruisseauxde réception <strong>des</strong> eaux pluviales.− Absorption du dioxyde de carbone transformé en oxygène.− Fixation <strong>des</strong> poussières.− Humidification de l’air par évapotranspiration.− Rétention de l’eau de pluie qui diminue les volumes à traiter dans les installationsd’assainissement.− Eff<strong>et</strong> r<strong>et</strong>ard de l’évacuation <strong>des</strong> pluies d’orage susceptibles de provoquer <strong>des</strong> inondations.− Possibilité de récupérer les eaux résiduelles pour une utilisation comme eau non potable,par exemple pour l’arrosage <strong>et</strong> les chasses d’eau.− Réduction de la vitesse <strong>des</strong> vents <strong>et</strong> donc de la convection <strong>et</strong> de la perte de chaleur.− Réduction <strong>des</strong> « îlots de chaleur » urbains.− Diminution <strong>des</strong> bruits d’impact (pluie, grêle).− Réduction <strong>des</strong> bruits aériens.− Réduction <strong>des</strong> pertes caloriques en hiver.− Amélioration du confort d’été (2).Réduction <strong>des</strong> dépenses pour :− chauffage <strong>des</strong> bâtiments en hiver ;− le rafraîchissement <strong>des</strong> bâtiments en été ;− la réfection de l’étanchéité, qui est protégée <strong>des</strong> agressions <strong>des</strong> gaz atmosphériques, <strong>des</strong>chocs <strong>et</strong> de l’amplitude thermique journalière.Meilleur aspect de la toiture dont la coloration <strong>et</strong> la texture peut changer au fil <strong>des</strong> saisons.(1) D’autant plus que le niveau de la toiture est peu élevé, raccordé au sol naturel <strong>et</strong> d’une surface continue importante.(2) La surface végétalisée stocke moins la chaleur grâce à l’évapotranspiration.3 ConceptionL’annexe A « Aide à la conception » <strong>des</strong> Règles professionnellespour la conception <strong>et</strong> la réalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong><strong>toitures</strong> végétalisées définit l’analyse technique de l’existantou du proj<strong>et</strong> qu’elle fait suivre de la réponse aux différentesexigences tant techniques qu’esthétiques. Les principauxpoints évoqués sont développés ci-après.3.1 Évaluation du siteL’évaluation de la terrasse ou de la toiture concerne les donnéesclimatiques <strong>et</strong> techniques.COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 20083.1.1 ClimatLes données climatiques perm<strong>et</strong>tent d’évaluer principalementle type de végétation à planter mais aussi le type de matériauxà éviter.ExempleLes informations à recueillir concernent les données climatiques :• générales de la région d’implantation, telles que régime pluviométrique,intensité solaire, vent, gel, embruns salés, en prenant en compte leséventuels microclimats ;• particulières liées à l’environnement urbain ou rural, telles que :− zones d’ombre consécutives à la présence de bâtiments plus hauts, plusou moins nombreux <strong>et</strong> plus ou moins éloignés, ou <strong>des</strong> murs périphériques,dans le cas d’un patio ou, pour les bâtiments de faible hauteur, àwww.editionsdumoniteur.com | 29


ConstructionTechniques de construction<strong>des</strong> arbres de haute tige plantés à proximité, dont l’ombre peut être plusou moins dense selon les essences <strong>et</strong> plus ou moins durable au cours del’année selon que le feuillage est persistant, marcescent ou caduque ;− ensoleillement maximal en raison de la position de la toiture en surplombpar rapport aux bâtiments environnants.3.1.2 Caractéristiques de la terrasseou de la toitureLes caractéristiques de la toiture ou de la terrasse déterminentles possibilités de végétalisation :• la nature de l’élément porteur détermine la charge admissible<strong>et</strong> donc l’épaisseur du complexe de végétalisation qui induitune végétalisation extensive ou semi-intensive ;• la pente de la toiture définit les types possibles devégétalisation ;• la hauteur par rapport au sol perm<strong>et</strong> d’évaluer l’incidence duvent, qui est plus fort en hauteur ;• l’accessibilité de la terrasse ou de la toiture perm<strong>et</strong> d’évaluerles besoins relatifs :− à la protection <strong>des</strong> personnes contre les chutes, qu’il s’agissedu personnel ou <strong>des</strong> usagers ;− à l’accessibilité <strong>des</strong> zones techniques, qui impose la conceptionde chemins de circulation adéquats ;− aux nuisances éventuelles induites, par exemple, par la présenced’animaux domestiques en cas de <strong>terrasses</strong> accessibles.3.2 Exigences■ Choix <strong>des</strong> végétauxIl est réalisé en fonction :− du type de végétalisation envisageable en fonction <strong>des</strong> chargesadmissibles ;− <strong>des</strong> conditions climatiques de la toiture ;− du niveau d’entr<strong>et</strong>ien souhaité ;− <strong>des</strong> exigences esthétiques du proj<strong>et</strong>.■ Composition végétaleLes règles habituelles de la composition végétale s’appliquentà la végétalisation extensive <strong>et</strong> semi-intensive, bienque les possibilités soient moindres qu’en végétalisationintensive. Selon le type de végétalisation, extensif ou semiintensif,les caractéristiques recherchées pour les végétauxsont différentes :− en végétalisation extensive, la composition est essentiellementréalisée à partir <strong>des</strong> caractéristiques <strong>des</strong> feuillages <strong>et</strong> <strong>des</strong>floraisons : leurs textures, leurs couleurs <strong>et</strong> les variations aucours <strong>des</strong> saisons sont essentielles. On sélectionnera une trèsgrande majorité de persistantes ;− en végétalisation semi-intensive, aux critères précédentss’ajoutent le port <strong>et</strong> le volume <strong>des</strong> végétaux dont la compositionperm<strong>et</strong> de créer <strong>des</strong> scènes végétales plus complexes.■ Modelés du solIls peuvent être obtenus par l’installation de formes en polystyrènesur lesquelles est coulée une chape de béton : c’est le casde la dalle de parking de l’Aéroport d’Orly (fig. 1).3.2.1 EsthétiquesLes exigences esthétiques dépendent <strong>des</strong> attentes du maître del’ouvrage <strong>et</strong> <strong>des</strong> possibilités offertes par le site.■ Visibilité de la terrasse ou de la toitureLa visibilité de la toiture ou de la terrasse à partir <strong>des</strong> bâtimentsenvironnants perm<strong>et</strong> d’évaluer l’importance du critère esthétique.Les angles de vue déterminent les zones à privilégier <strong>et</strong>les zones pour lesquelles l’aspect esthétique est secondaire.■ Eff<strong>et</strong> immédiat ou différéLa nécessité d’obtenir un eff<strong>et</strong> immédiat ou non détermine latechnique employée.ExemplesPour un eff<strong>et</strong> immédiat, on utilisera <strong>des</strong> éléments précultivés tels qu<strong>et</strong>apis, dalles ou bacs.Lorsque l’eff<strong>et</strong> peut être différé, le semis de fragments de sedums ou degraines est possible.La solution intermédiaire est la plantation de micromottes ou de god<strong>et</strong>s.3.2.2 TechniquesLes exigences techniques concernent :− la rétention temporaire <strong>des</strong> eaux de pluie ;− le niveau d’entr<strong>et</strong>ien souhaité.Si une rétention importante <strong>des</strong> eaux de pluie est requise, lesubstrat doit présenter une plus grande épaisseur <strong>et</strong> la végétalisationsemi-intensive est privilégiée.Lorsque l’entr<strong>et</strong>ien doit être réduit au minimum, la végétalisationextensive est conseillée. Si <strong>des</strong> compositions végétales envolume sont envisagées, il faudra accepter un accroissementde l’entr<strong>et</strong>ien.3.3 ObligationsLes dispositifs obligatoires pour le bon fonctionnement de latoiture végétalisée sont :− un moyen d’accès facile à la toiture, à la fois pour la réalisationdu chantier <strong>et</strong> pour l’entr<strong>et</strong>ien ultérieur ;− un ou plusieurs points d’eau selon la superficie <strong>et</strong> la configurationde la toiture, à la fois pour l’arrosage lors de la plantation30 | www.editionsdumoniteur.com COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008


Techniques de constructionConstruction<strong>et</strong> l’arrosage d’entr<strong>et</strong>ien, qui peut être nécessaire même envégétalisation extensive en cas de sècheresse prolongée ;− <strong>des</strong> chemins de circulation pour accéder aux équipementstechniques tels que VMC <strong>et</strong> climatisation.4 Composants <strong>des</strong> <strong>toitures</strong> végétaliséesLes Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> la réalisation<strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées <strong>et</strong> l’ouvrageVégétalisation extensive <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> déterminentles composants de <strong>toitures</strong> compatibles avec la végétalisationainsi que leurs caractéristiques, à savoir :• l’élément porteur ;• le complexe isolation-étanchéité constitué :− de l’isolation thermique,− du revêtement d’étanchéité ;• le complexe de végétalisation, qui comprend 4 couches :− drainante,− filtrante,− de culture,− végétale.4.1 Élément porteur4.1.1 MatériauxLes matériaux utilisables pour l’élément porteur <strong>des</strong> <strong>toitures</strong> àvégétalisation extensive ou semi-intensive sont :− le béton, conformément au DTU 20.12 ou au DTU 43.1 ;− le béton cellulaire autoclavé, conformément aux ConditionsGénérales d’emploi <strong>des</strong> dalles de <strong>toitures</strong> en béton autoclavéarmé ;− les tôles d’acier nervurées (TAN), conformément au DTU 43.3 ;− le bois ou les panneaux dérivés du bois, conformément auDTU 43.4, ou les panneaux dérivés du bois ayant fait l’obj<strong>et</strong>d’un avis technique ou d’un document technique d’applicationpour c<strong>et</strong> emploi ;− les plaques en fibres-ciment (non étudiées dans les Règlesprofessionnelles pour la conception <strong>et</strong> la réalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong><strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées), conformément à l’avis technique<strong>et</strong> au cahier de prescription de pose les concernant.4.1.2 PenteSelon les Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> laréalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées, la pentemaximale admise est de 20 %.La pente admissible dépend de la nature de l’élément porteur<strong>et</strong> du type de revêtement d’étanchéité (tab. 3).Selon le fabriquant, les plaques ondulées en fibres-ciment (2)sur lesquelles sont posés <strong>des</strong> bacs à réserve d’eau précultivéssont bien adaptées aux <strong>toitures</strong> présentant <strong>des</strong> pentes de 9 à60 % dont la charpente est en bois ou en métal.4.1.3 Calcul <strong>des</strong> structuresIl est réalisé en prenant en compte la somme :• <strong>des</strong> charges permanentes, qui comprennent :− le poids du complexe isolation-étanchéité,− le poids du complexe de végétalisation à capacité maximaleen eau,− la charge de sécurité forfaitaire de 15 daN/m²,− la charge complémentaire forfaitaire de 85 daN/m², uniquementpour les éléments porteurs à base de bois lorsque la penteest inférieure à 7 %, afin d’éviter le fluage ;• <strong>des</strong> charges d’exploitation : la plus élevée <strong>des</strong> charges climatiquesou d’entr<strong>et</strong>ien.Tab. 3. Pentes admissibles selon la nature de l’élément porteur <strong>et</strong> le type de revêtement d’étanchéité (source : Règles professionnellespour la conception <strong>et</strong> la réalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées).Élément porteurPente0 % 1 à 3 % ≥ 3 % <strong>et</strong> < 20 %MaçonnerieDalles en béton cellulaireautoclavé arméTôles d’acier nervuréesBois <strong>et</strong> panneaux dérivésdu boisAdmis sauf enmontagneNon admisAdmisAdmissauf en montagneNon admis− Admis.− Non admis pour les revêtements d’étanchéitéà base d’asphalte conformes au DTU de lasérie 43 concerné.− Admis jusqu’à 5 % pour certains revêtementsd’étanchéité à base d’asphalte dans le cadre deleur document technique d’application, avistechnique ou cahier <strong>des</strong> clauses techniques.(2) Plaques Verdura d’Eternit, qui bénéficient d’un avis technique.COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008www.editionsdumoniteur.com | 31


ConstructionTechniques de construction4.2 Isolation thermiqueLes panneaux isolants qui peuvent être posés sont :− les panneaux de classe C, utilisables comme supports de revêtementde toiture-terrasse-jardin, végétalisée ou sous protectionlourde, conformément à leur document technique d’application ;− les panneaux isolants en isolation inverse, pour les pentes≤ 5 %, selon leur avis technique ou document techniqued’application.4.3 Étanchéité4.3.1 ExigencesLes revêtements d’étanchéité doivent être utilisables pourles <strong>terrasses</strong>-jardins, suivant leur document de référence quipeut être le cahier <strong>des</strong> charges de l’office <strong>des</strong> asphaltes, ledocument technique d’application, l’avis technique ou lecahier <strong>des</strong> clauses techniques particulières visé par un contrôleurtechnique. sont également autorisés :− les procédés d’étanchéité titulaires d’un avis technique oud’un document technique d’application perm<strong>et</strong>tant leur utilisationen <strong>toitures</strong>-<strong>terrasses</strong>-jardins ;− les revêtements d’étanchéité à base d’asphalte coulé.L’une <strong>des</strong> qualités essentielles du revêtement d’étanchéité est sarésistance à la pénétration <strong>des</strong> racines, aussi bien dans les partiescourantes que dans les zones stériles ou au niveau <strong>des</strong> relevés.C<strong>et</strong>te résistance est définie par la norme NF EN 13948.Le complexe isolation-étanchéité doit résister aux effortsconsécutifs à la pression du vent quel que soit le taux decouverture de la végétalisation.4.3.2 MatériauxLes produits utilisables pour l’étanchéité <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong><strong>toitures</strong> végétalisées sont :− du type asphalte coulé à chaud ;− en feuilles ou membranes soudées, collées ou fixées, utilisantdu bitume modifié de type bitume élastomère ou <strong>des</strong>composants synthétiques ;− <strong>des</strong> résines de polyuréthane coulées à froid.Remarques− Les membranes d’étanchéité à base de bitumes modifiés ou de composantssynthétiques sont les plus utilisées en cas de végétalisation, enraison de leur légèr<strong>et</strong>é.− Certains fabriquants proposent <strong>des</strong> procédés d’étanchéité spécifiques àla végétalisation : Cityflor® (ATEx).Tous ces matériaux nécessitent un traitement antiracines. Lesesters d’aci<strong>des</strong> gras phénoliques utilisés sur les membranes enbitume élastomères sont <strong>des</strong> répulsifs pour les racines, sansêtre toxiques ni pour les plantes ni pour l’environnement. Lessels de cuivre sont également utilisés. Des solutions antiracinessont agréées pour l’asphalte (trop lourde pour la végétalisationextensive) <strong>et</strong> pour les membranes synthétiques (un feutreantipoinçonnement doit être posé) (source : Végétalisationextensive <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong>).4.3.3 Mise en œuvreLa pose <strong>des</strong> revêtements d’étanchéité s’effectue en conformitéavec leur document de référence tel qu’avis technique (AT ouATec), document technique d’application (DTA), attestationd’examen (ATEx) de type « a » (3) , cahier <strong>des</strong> clauses techniques(CCT), à savoir :− en adhérence totale ;− en semi-adhérence ;− avec une fixation mécanique ;− en indépendance, dans certains cas.La pose <strong>des</strong> revêtements d’étanchéité en indépendance estseulement envisageable :− pour les revêtements à base d’asphalte ;− sur un élément porteur en maçonnerie de pente inférieure à5 %, en accord avec le document technique de référence.Les feuilles en polychlorure de vinyle plastifié (PVC-P) sontsoumises aux exigences du cahier <strong>des</strong> prescriptions techniquespublié dans le Cahier du CSTB n° 3502 (avril 2004), en particulierpour les dispositions particulières de mise en œuvre <strong>et</strong> lecontrôle <strong>des</strong> soudures (Règles professionnelles pour la conception<strong>et</strong> la réalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées).4.4 Complexe de végétalisationLa constitution du complexe de végétalisation dépend denombreux paramètres :− localisation ;− pente de la toiture ;− charges admissibles par l’élément porteur ;− exigences esthétiques ;− niveau d’entr<strong>et</strong>ien souhaité.Ce complexe peut être mis en œuvre :− directement sur le revêtement d’étanchéité ;− sur l’isolation thermique, recouverte, si nécessaire, d’unecouche d’interposition, dans le cas d’une toiture inversée.4.4.1 Couche drainanteLa couche drainante est définie par les Règles professionnellespour la conception <strong>et</strong> la réalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong>(3) Le site Intern<strong>et</strong> du CSTB précise que « l’ATEx de type « a » est <strong>des</strong>tinéaux produits, matériaux, composants, équipements ou procédés pourlesquels il n’existe pas d’avis technique portant sur un système similaire.C<strong>et</strong>te ATEx est délivrée sur la base <strong>des</strong> éléments fournis par le demandeur »(www.cstb.fr).32 | www.editionsdumoniteur.com COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008


Techniques de constructionConstructionvégétalisées. Elle est indispensable pour assurer l’évacuationde l’eau, ce qui évite l’asphyxie <strong>des</strong> racines. Elle n’est pasimposée pour une pente supérieure à 5 % ou à 3 % lorsque ledocument de référence l’autorise.■ CaractéristiquesLes matériaux de drainage doivent présenter les caractéristiquessuivantes :− perméabilité ≥ 0 ,3 cm/s, soit 180 mm/min (mesurée selon lanorme NF EN ISO 11058 relative aux géotextiles) ;− résistance au gel ;− stabilité structurale ;− épaisseur supérieure à la hauteur maximale <strong>des</strong> flachesd’eaux observées sur la toiture ;− rétention d’eau complémentaire, si nécessaire.■ MatériauxLes matériaux utilisables comme constituants de la couche dedrainage sont :− plaques de polystyrène moulées, alvéolées, utilisables pourles <strong>terrasses</strong>-jardins ;− éléments synthétiques en PVC rigide ou polystyrène hautedensité prémoulés avec ou sans réserve d’eau ;− matelas de drainage synthétiques tels que géotextiles aiguill<strong>et</strong>ésou nappes tridimensionnelles en fils de nylon rigi<strong>des</strong> ;− agrégats minéraux poreux tels que pouzzolane, argile expansée,roche volcanique expansée, pierre ponce, tuiles ou briquesconcassées ;− agrégats minéraux non poreux tels que graviers siliceux ousilico-calcaires.4.4.2 Couche filtranteC<strong>et</strong>te couche, qui n’a pas pour fonction de s’opposer à lapénétration <strong>des</strong> racines, est mise en œuvre même en l’absencede couche drainante : elle perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>enir les particules finesdu substrat. Elle est placée entre :− le substrat <strong>et</strong> la couche drainante, afin d’éviter son colmatage ;− le substrat <strong>et</strong> le dispositif de séparation, afin d’éviter le passage<strong>des</strong> fines au travers <strong>des</strong> zones ajourées.■ CaractéristiquesSes caractéristiques, définies par les Règles professionnellespour la conception <strong>et</strong> la réalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong>végétalisées, sont :− perméabilité ;− grammage minimal : 100 g/m² ;− résistance à la déchirure ;− imputrescibilité ;− r<strong>et</strong>enue <strong>des</strong> particules de diamètre > 0,063 mm.■ MatériauxLes matériaux les plus utilisés sont les nappes de fibressynthétiques en polypropylène ou en polyester non-tissé.4.4.3 Couche de culture ou substratLa couche de culture est essentielle pour la pérennité <strong>des</strong>végétaux. Elle assure l’ancrage <strong>des</strong> racines, la rétention d’eau<strong>et</strong> la nutrition <strong>des</strong> plantes.■ TypologieOn distingue 3 types de substrat :− extensifs multicouches ;− extensifs monocouche ;− semi-extensifs.■ CaractéristiquesElles font l’obj<strong>et</strong> du tableau 4.Tab. 4. Caractéristiques requises pour la couche de culture (source : Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> la réalisation <strong>des</strong><strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées).CaractéristiquesValeurSelon les types de substratsDans tous les casMasse volumique à CME 0,8 à 1,6 t/m³ −Masse volumique à sec 0,6 à 1,2 t/m³ −Perméabilité ≥ 0,001 à 0,1 cm/s −PH (CaCl 2) 5,5 à 9,5 −Rétention maximale en eau ou CME ≥ 20 à 45 % volumétrique (1) −Porosité pour l’air à CME − ≥ 10 % volumétriquePorosité pour l’air à pF 1,8 ≥ 20 à 25 % volumétrique −Fines < 0,063 mm ≤ 7 à 20 % massique −Matière organique ≤ 6 à 12 % de la masse sèche −Granulométrie Comprise entre 0 <strong>et</strong> 20 mm –(1) Sauf substrats extensifs monocouches (pas d’indications)COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008www.editionsdumoniteur.com | 33


ConstructionTechniques de construction■ ConstituantsLes matériaux utilisables sont <strong>des</strong> mélanges de matières :− minérales : roches volcaniques, pouzzolane, pierre ponce,argile expansée, schiste expansé, terre cuite concassée ;− organiques : préférer le compost aux tourbes dont les réservess’épuisent.ImportantLa terre végétale ne doit pas être utilisée.RemarqueLes matériaux synthétiques ou autres matériaux non cités précédemmentne sont pas étudiés par les Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong>la réalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées.− possibilité de se multiplier in situ, surtout pour la végétalisationextensive, qui ne doit pas nécessiter d’entr<strong>et</strong>ien ;Οn peut ajouter l’intérêt en toutes saisons pour une grandepartie <strong>des</strong> plantes, ce qui privilégie les persistantes.Les plantes employées pour la végétalisation extensive sonten nombre plus restreint que celles utilisées en végétalisationsemi-intensive, avec <strong>des</strong> plantes communes.Les plantes pour végétalisation extensive sont :− les mousses ;− les succulentes, Sedum essentiellement mais aussi joubarbes(Sempervivum) <strong>et</strong> Delosperma ;La figure 3 présente différents sedums utilisables en végétalisationextensive.■ Mise en œuvreLe substrat peut être mis en œuvre manuellement à partir d’uncamion silo stationné à proximité de l’immeuble concerné. Uncompresseur situé sur le camion silo <strong>et</strong> muni d’un long tuyauperm<strong>et</strong> de souffler le substrat du silo vers la toiture.4.4.4 Configuration monocouche <strong>et</strong> bicoucheLa configuration bicouche comporte une couche de drainage<strong>et</strong> une couche de culture (ou substrat) séparée par une couchefiltrante.Certains fabricants proposent <strong>des</strong> procédés comprenant différentséléments.ExempleMeps sempervivum® (Meple) : pare-vapeur, isolant, étanchéité, panneausempervivum (couche drainante), couche filtrante <strong>et</strong> substrat.Afin de réduire les coûts, les industriels proposent <strong>des</strong> produits monocouche: la couche de drainage <strong>et</strong> la couche de culture sont confonduesen une seule sans couche filtrante. Ce type de produit ne contenant pasd’éléments organiques convient plutôt aux succulentes (source : Végétalisationextensive <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong>).4.4.5 Couche végétale■ VégétauxLes plantes composant la couche végétale doivent présenter<strong>des</strong> qualités spécifiques afin de prospérer dans ce type <strong>des</strong>ubstrat <strong>et</strong> dans les conditions climatiques difficiles <strong>des</strong><strong>toitures</strong>, d’autant plus que l’entr<strong>et</strong>ien minimal est recherché.Selon les Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> laréalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées, les principalesqualités requises sont :− résistance au gel ;− résistance à la sècheresse ;− capacité à former un couvert végétal assez rapidement ;Fig. 3. Sedums (Hydropack®, Le Prieuré) (photo Simone Frasqu<strong>et</strong>).Outre les plantes citées ci-avant, la végétalisation semi-intensiveutilise <strong>des</strong> plantes de moyenne taille :− les vivaces de p<strong>et</strong>ite taille principalement : œill<strong>et</strong>s (Dianthus),marguerites (Chysanthemum leucanthemum) <strong>et</strong> euphorbes(Euphorbia), saxifrages (Saxifraga) ;− les bulbeuses <strong>et</strong> rhizomateuses : iris (Iris), ails (Allium) ;− les graminées vivaces de p<strong>et</strong>ite taille : fétuques (Festuca),Poa, Stipa ;− les ligneuses de p<strong>et</strong>ite taille : thyms érigés ou rampants telque le serpol<strong>et</strong> (Thymus serpyllum), la sarri<strong>et</strong>te (Satureja),l’origan (Origanum), la lavande (Lavandula).Les figures 4 à 6 présentent <strong>des</strong> plantes utilisables en végétalisationsemi-intensive <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong>.Le Guide <strong>des</strong> plantes <strong>des</strong> toits végétaux liste <strong>et</strong> décrit lesplantes utilisables en végétalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong>.Certaines plantes non décrites dans c<strong>et</strong> ouvrage font cependantpartie <strong>des</strong> listes établies par les entreprises d’étanchéité quiproposent <strong>des</strong> systèmes de végétalisation.Le poids propre <strong>des</strong> végétaux est donné par les Règles professionnellespour la conception <strong>et</strong> la réalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong><strong>toitures</strong> végétalisées :34 | www.editionsdumoniteur.com COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008


Techniques de constructionConstruction− 10 daN/m² pour les végétaux utilisés en végétalisationextensive ;− 15 daN/m² pour les vivaces <strong>et</strong> graminées en végétalisationsemi-intensive ;− 20 daN/m² pour les arbustes d’une hauteur maximale de1,50 m en végétalisation semi-intensive.■ Quantités nécessaires selon les techniques employéesLa mise en œuvre de ces végétaux est effectuée par semis,par plantation ou par pose d’éléments précultivés. L<strong>et</strong>ableau 5 détermine les quantités à utiliser pour les semis <strong>et</strong>plantations.Fig. 4. Dianthus, œill<strong>et</strong> (photo Simone Frasqu<strong>et</strong>).Tab. 5. Quantité de graines ou de plantes pour la végétalisation(source : Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> la réalisation<strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées).Mise enœuvreSemisPlantationVégétauxGraines de vivacesGrainesde graminéesFragmentsde sedumsPlantesen micromottesPlantes en god<strong>et</strong>sQuantité2 g/m²10 à 20 g/m²40 fragments/m²,soit 50 à 100 g/m² selon les espèces15 à 25 unités/m²12 à 15 unités/m²Fig. 5. Festuca glauca, fétuque bleue (photo Simone Frasqu<strong>et</strong>).Fig. 6. Thymus serpyllum, serpol<strong>et</strong> (photo Simone Frasqu<strong>et</strong>).COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008■ Éléments précultivésLes éléments précultivés sont :− <strong>des</strong> tapis sur nappe mince végétalisée ;− <strong>des</strong> tapis incluant un substrat d’une épaisseur minimale de15 mm <strong>et</strong> la couche végétale ;− <strong>des</strong> plaques rigi<strong>des</strong> ou dalles alvéolées dans lesquelles s<strong>et</strong>rouvent le substrat <strong>et</strong> la couche végétale ;− <strong>des</strong> bacs de type Hydropack® pourvus d’une réserve d’eau(8 l/m² pour Hydropack®) <strong>et</strong> comportant <strong>des</strong> granulats drainants,une couche filtrante, un substrat <strong>et</strong> une végétationprécultivée.Les systèmes de végétalisation disponibles sur le marchécomprennent généralement l’ensemble <strong>des</strong> composants : isolation,étanchéité, couche drainante, couche filtrante, protectionantiracinaire, substrat <strong>et</strong> couche végétale. C<strong>et</strong>te dernièrecouche utilise les végétaux suivants :− fragments de sedums pour semis : Le Prieuré (ID-Fragments),Siplast (Gravi-fragments), Écovégétal (Succulis), Toitvert(Système B) ;www.editionsdumoniteur.com | 35


ConstructionTechniques de construction− fragments de sedums, mousses <strong>et</strong> plantes vivaces poursemis : Soprema (Toundra) ;− fragments de sedums <strong>et</strong> graines de plantes annuelles ou vivaces: Écovégétal (Semiramis), Soprema (Pampa) ;− graines d’annuelles <strong>et</strong> de vivaces : Écovégétal (Millefleur,Prairie Fleurie) ;− graines de graminées : Écovégétal (Gramineis), Soprema(Green) ;− micromottes : Le Prieuré (ID-Mottes), Soprema (Toundra,Garrigue, Lande), Siplast (Gravi-Mottes), Ecovégétal(Succulis) ;− god<strong>et</strong>s plats : Écovégétal (Saxalitis, Système Patio) ;− nattes précultivées : Écovégétal (Succulis) ;− rouleaux précultivés : Soprema (Toundra, Pampa, Green) ;− tapis précultivés : Siplast (Gravi-tapis), Le Prieuré (ID MAT-Sedums <strong>et</strong> ID MAT-Sedums renforcé), Toitvert (Système A <strong>et</strong>Système C), Sika-Sarnafil (Sarnasedum) ;− dalles <strong>et</strong> plaques alvéolées précultivées : Écovégétal(Ecosedum, Green), Inovgreen (Inovgreen Sedum), DerbigumFrance (Derbisedum) ;− caiss<strong>et</strong>tes précultivées : Soprema (Toundra, Garrigue) ;− bacs pourvus d’une réserve d’eau de 8 l/m² : LePrieuré Végétal (Hydropack® Sedum), Eternit (Verdura :Hydropack® Sedum <strong>et</strong> Hydropack® Mix-Flore), Sika-Sarnafil (Hydropack® Sarnafil), Siplast (Graviland-Pack®),Smac (Tecflor® bac Canalis).Les dalles <strong>et</strong> plaques alvéolées ainsi que les bacs sont le plussouvent en polyéthylène basse densité (PEBD) recyclé decouleur noire, employé pour sa résistance au gel, à la neige,aux UV <strong>et</strong> aux hydrocarbures selon Écovégétal <strong>et</strong> Inovgreen.Les dalles <strong>et</strong> bacs précultivés sont assemblés par <strong>des</strong> systèmesde type tenon <strong>et</strong> mortaises ou un autre procédé d’assemblage.Ils peuvent être posés <strong>et</strong> déposés pour l’entr<strong>et</strong>ien du systèmed’étanchéité ou pour perm<strong>et</strong>tre le déplacement du personneld’entr<strong>et</strong>ien sans endommager la végétation.■ Associations végétalesCertains de ces éléments précultivés comportent <strong>des</strong> associationsde plantes thématiques :− aspect : uni, varié ou mixte (Siplast) ;− variétés de plantes : Succulis (Écovégétal : à base de succulentes,essentiellement <strong>des</strong> sedums), Lavandulis (Ecovégétal :lavande, vivaces <strong>et</strong> aromatiques) ;− écosystème : prairie fleurie (Écovégétal), prairie sèche(Écovégétal : Gramineis), Toundra, Garrigue, Pampa, Lande,Green (Soprema) ;− ensoleillement : patio Ecovégétal (zones peu ensoleillées).■ Mise en œuvreLes semis <strong>et</strong> les plantations de plantes en micromottes ouen god<strong>et</strong>s sont réalisés sur le substrat en place. Des compétencesen horticulture sont nécessaires pour réaliser cesopérations.Les rouleaux <strong>et</strong> tapis dont les dimensions courantes sont de 2m x 1 m sont déroulés sur le substrat lorsqu’ils sont en couchemince <strong>et</strong> sur la couche filtrante elle même posée sur la couchedrainante située sur l’étanchéité antiracines lorsqu’ils incluentle substrat.Les dalles, plaques alvéolées, caiss<strong>et</strong>tes sont posées sur lacouche filtrante.Les bacs à réserves d’eau sont posés directement sur l’étanchéitéselon le fabricant. Ils peuvent également être posés directementsur les plaques ondulées en fibres-ciment qui constituent à lafois le support <strong>et</strong> l’étanchéité (Eternit : Système Verdura).En cas de toiture en pente, une lisse de butée est mise en placeen partie basse du rampant afin d’éviter tout glissement.■ Époque de mise en œuvreAlors que les éléments précultivés tels que plaques, tapis oubacs peuvent être posés en toute saison, la période préférentielleest :− pour la plantation <strong>des</strong> micromottes <strong>et</strong> <strong>des</strong> god<strong>et</strong>s : le printempsou l’automne selon les conditions climatiques <strong>et</strong> lesrecommandations du fournisseur ;− pour le semis de fragments de sedums ou de graines : dumilieu du printemps au début de l’automne.■ Taux de couvertureLe taux de couverture est variable selon le type de mise enœuvre (tab. 6).Tab. 6. Taux de couverture selon le mode de mise en œuvre (source : Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> la réalisation <strong>des</strong><strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées).Taux de couverture (%)Mode de mise en œuvreInitial aprèsmise en œuvreÀ 1 anÀ 3 ansÉléments précultivés (plaques, tapis <strong>et</strong> bacs) ≥ 70 ≥ 80 ≥ 80Plantation de micromottes ou de plantes en god<strong>et</strong>s ≥ 5 ≥ 60 ≥ 80Semis de fragments de sedums ou de graines diverses 0 ≥ 40 ≥ 8036 | www.editionsdumoniteur.com COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008


Techniques de constructionConstruction5 Zones d’une terrasse ou d’une toiture5.1 Zones dites stérilesLes Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> la réalisation<strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées définissent une zonestérile comme un espace aménagé sur la toiture afin de :− faciliter l’accès aux relevés d’étanchéité <strong>et</strong> aux évacuationsd’eaux pluviales, pour leur entr<strong>et</strong>ien ;− perm<strong>et</strong>tre la réalisation d’une hauteur de relevés conformeaux normes DTU qui leur sont applicables, quelle que soitl’épaisseur du complexe de végétalisation en partie courante.Elle ne peut pas être considérée comme :− une zone accessible ;− un cheminement de circulation perm<strong>et</strong>tant d’assurer l’entr<strong>et</strong>iend’équipements éventuels.La zone stérile est située en périphérie <strong>et</strong> autour <strong>des</strong> émergences.Selon les localisations, elle est indispensable ou facultative(tab. 7).La figure 7 présente une toiture-terrasse avec <strong>et</strong> sans zonesstériles autour <strong>des</strong> émergences <strong>et</strong> en périphérie. La zone stérilepeut y être supprimée en cas de végétation extensive sansgraminées vivaces ni plantes ligneuses.Le revêtement d’étanchéité utilisé dans la zone stérile est lemême revêtement antiracines que celui mis en place dans lazone végétalisée.La protection de c<strong>et</strong>te étanchéité est conforme aux DTU ouavis techniques relatifs aux <strong>terrasses</strong> accessibles ou inaccessibles.Ce peut être :− une couche de gravillons dont la granulométrie <strong>des</strong> élémentsmeubles est > 15 mm afin d’éviter l’installation de la végétation ;− une couche de gravillons identique à la précédente, recouvertede dalles en béton préfabriquées conformément auDTU 43.1, en particulier en cas d’exposition aux vents ;− <strong>des</strong> dalles préfabriquées en béton posées sur une couchedrainante ou sur <strong>des</strong> plots ;− <strong>des</strong> dalles préfabriquées en bois posées sur <strong>des</strong> plots ;− un revêtement d’étanchéité autoprotégé, s’il est autorisé parle document technique référent ;− toute autre disposition décrite par le document techniquede référence (Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> laréalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées).Les hauteurs <strong>des</strong> relevés sont mesurées à partir de la surface de lazone stérile ou, en son absence, à partir de la surface du substrat.5.2 Zones d’une toiture de pente> 3 % <strong>et</strong> ≤ 20 %Les Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> la réalisation<strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées déterminent différenteszones (fig. 8) sur les <strong>toitures</strong> dont la pente est > 3 % <strong>et</strong>≤ 20 % :− zones de partie courante (zone A) ;− zones de noues (zone B) ;− zones de rive (zone C).Tab. 7. Exigences relatives à la présence d’une zone stérile selon la localisation (source : Règles professionnelles pour la conception <strong>et</strong> laréalisation <strong>des</strong> <strong>terrasses</strong> <strong>et</strong> <strong>toitures</strong> végétalisées).Localisations Informations complémentaires Exigences Largeur minimaleEn périphérie<strong>et</strong> autour <strong>des</strong>émergencescontre lesrelevésd’étanchéitéEntrée <strong>des</strong> eaux pluvialesNouesVégétalisationextensivePentedu fild’eau≤ 2 %Avec graminées vivaces <strong>et</strong> plantes ligneuses Indispensable 40 cmSans graminées vivaces ni plantes ligneuses Facultative −Végétalisation semi-intensive Indispensable 40 cmPente <strong>des</strong> versants(support maçonnéuniquement)> 2 %(1) Une forme de regard est également possible.(2) Zone stérile ou zone comportant une couche de végétalisation comme en partie courante.Indispensable40 cm au pourtour del’EEP (1)< 3 %40 cm depuis le fild’eau3 à 10 % Indispensable 1 m depuis le fil d’eau10 à 20 %40 cm depuis le fild’eauFacultative(2)−COMPLÉMENT TECHNIQUE > Septembre/Octobre 2008www.editionsdumoniteur.com | 37

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