Retouvez ici le dernier Kourou3 - 3e Régiment étranger d'infanterie ...
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La vie des unités<br />
La percée de la ligne Hindenburg<br />
En mai 1918, l’armée al<strong>le</strong>mande tente une offensive d’envergure dans la<br />
région de Soissons. Les tirail<strong>le</strong>urs et la Légion résistent à tous <strong>le</strong>s assauts<br />
et repoussent vaillamment l’ennemi qui, <strong>le</strong> 12 juin, met fin à la batail<strong>le</strong><br />
offensive de Soissons. Les Al<strong>le</strong>mands se retranchent derrière une ligne de<br />
défense, réputée infranchissab<strong>le</strong>, la ligne Hindenburg.<br />
Mais vo<strong>ici</strong> que <strong>le</strong> <strong>Régiment</strong> de Marche de la Légion étrangère resurgit. Il<br />
s’est une fois de plus brillamment comporté sur <strong>le</strong> plateau de Dommiers,<br />
entre <strong>le</strong> 28 mai et <strong>le</strong> 20 juil<strong>le</strong>t 1918, en brisant une attaque ennemie très<br />
supérieure en nombre et en s’emparant de plusieurs positions<br />
puissamment fortifiées.<br />
Du 2 au 14 septembre 1918, <strong>le</strong> régiment est de nouveau jeté dans la<br />
batail<strong>le</strong> ; il compte à ce moment dans ses rangs 48 off<strong>ici</strong>ers et 2515<br />
hommes.Il faut cette fois tenter d’en<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s puissantes défenses de la ligne<br />
HINDENBURG, située dans la région de LAFFAUT en Lorraine. La<br />
position est préparée de longue date et occupée par des troupes<br />
nombreuses munies d’un matériel considérab<strong>le</strong>. Vainement, <strong>le</strong>s Américains ont attaqué la ligne dans la région<br />
de Terny-Sorny du 29 au 31 août.<br />
Le 1er septembre, la Légion <strong>le</strong>s relève. Le 2, <strong>le</strong> Bataillon MAIRE occupe Sorny, Neuvil<strong>le</strong>-sur-Margival et <strong>le</strong><br />
tunnel de Vauxaillon. La lutte demeure acharnée pendant <strong>le</strong>s jours suivants, <strong>le</strong>s gains sont minimes et la<br />
Légion parvient avec peine aux abords Nord-Ouest de LAFFAUX. Le capitaine LANNURIEN, chef du<br />
2 e bataillon est mortel<strong>le</strong>ment b<strong>le</strong>ssé. Les hommes se battent de jour comme de nuit. A chaque pas, de nouveaux<br />
nids de mitrail<strong>le</strong>uses se dévoi<strong>le</strong>nt, bien abrités et camouflés. La quantité de cadavres ennemis jonchant <strong>le</strong> sol<br />
témoigne de l’importance de ses pertes et de l’acharnement de sa résistance. Malgré ses pertes et son extrême<br />
fatigue, la Légion, avec la division marocaine, reçoit l’ordre de pousser encore en avant, d’en<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s <strong>dernier</strong>s<br />
retranchements de cette fameuse ligne Hindenburg. Alors, surmontant <strong>le</strong>urs fatigues, <strong>le</strong>s hommes se raidissent<br />
dans un suprême effort, la fièvre creuse <strong>le</strong>urs joues et agrandit <strong>le</strong>urs yeux. Mais une flamme sacrée habite <strong>le</strong>ur<br />
cœur.