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dossier chaise roulante (PDF, 2.4 MB) - Orthotec

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DOSSIERmoment particulier dans les années 60: «C’était horrible. Il m’a fallu quatre ou cinqjours avant de pouvoir m’asseoir sans perdreconnaissance.» Tétraplégique, il venait depasser deux ans au lit sans bouger. Aprèss’être brisé la nuque à l’âge de 16 ans en plongeantdans une piscine, il a passé 15 ans enisolement dans des maisons de soins. « Lesgens normaux ne peuvent tout simplementpas s’imaginer ce que ‘tomber bas’ veut dire. »Âgé aujourd’hui de 62 ans, RainerKüschall a lutté pour revenir à la vie – parl’autodiscipline et la force de volonté, et avecune vision : comment rester mobile.Un excellent modèleRainer Küschall circule dans la plus grandefabrique de fauteuils roulants de Suisse.L’entreprise Küschall SA qu’il avait fondée àWitterswil SO a été acquise en 1995 parl’américain Invacare, mais il y a gardé sesfonctions de directeur du design. «Nousavons ici plus de 12000 pièces différentes enstock », dit-il en regardant les rayons quis’élèvent jusqu’au plafond. Des cadres, desvis, des roues de toutes tailles et couleurs eten tous matériaux. Les fauteuils roulants ysont assemblés selon les spécifications dubulletin de commande. L’un de ses spécimensest même exposé au « Museum of ModernArt » à New York : le modèle « Competition »a remporté en 1986 le célèbre DesignerAward. Küschall s’en souvient avec fierté :« Un moment-clé dans ma vie. » Et pourcause : c’était la première fois qu’un prix étaitdécerné à un fauteuil roulant. Depuis, l’entrepriseest réputée pour ses idées innovantes etremporte un prix après l’autre dans les salons.Pourtant, Küschall a commencé petit : commerçantde formation, il a entrepris d’étudierun antique fauteuil roulant dans le premierappartement dans lequel il a emménagé à 30ans. « J’ai posé le fauteuil sur la table de la cuisineet je l’ai regardé. » Il s’est imprégné dechaque détail en cherchant des possibilitésd’améliorer le véhicule. Pendant trois semaines.Jour après jour. Puis, tout était devenuclair : le cadre rigide, c’était du passé; RainerKüschall a planché sur le premier modèlede cadre réglable, plus maniable. « Ce prototypea été financé par un ami à moi – il utilisece fauteuil roulant encore aujourd’hui. » Puis,tout a suivi coup sur coup. De plus en plusde personnes paralysées l’ont contacté pourlui commander des modèles conçus à façonpour des besoins spéciaux. « J’employais desRainer Küschall roule àtravers le dépôt de son usinede fauteuils roulants.1940 2009 1888gens qui soudaient, martelaient et tordaientdu métal. Nous assemblions ensuite lespièces. » En 1978, il a créé son entreprise ; auxmodèles quotidiens se sont ajoutés des fauteuilsroulants de sport – Küschall a participélui-même à plusieurs Jeux paralympiques oùil a gagné au total 21 médailles dans descourses de circuit et sur route.Plus de 100’000 fauteuils roulants ont quittéla halle de production au cours des 30 dernièresannées. Tous étaient des exécutionsuniques. La petite boîte pionnière est devenueune entreprise employant plus de 80 collaborateurs.Rainer Küschall teste ci et ça denouveaux fauteuils roulants, s’y assied, faitdes tours d’essai : « Il n’empêche que monprototype Carbon-Champion est celui danslequel je préfère rouler depuis des années. »Assorti aux pantalonsLes fauteuils roulants d’aujourd’hui sont ultra-légers,maniables et offerts en différentescouleurs. Le choix est immense. A Nottwil,Luis Hurni a pratiquement déjà fourni toutesles mesures nécessaires pour la constructionde son véhicule personnel. Seule une case estrestée vide sur le formulaire de commande.Le jeune homme fronce les sourcils. Jaune ?Ou quand même noir ? Gris ? Rouge, sûrementpas. Soudain, son visage s’éclaire.« Mon cadre sera bleu ! » Plus exactement,bleu marine. Il affiche un sourire rayonnant:« Cette couleur me va. De plus, elle est assortieà mon pantalon. » Car il est bien décidé àse donner un look et un style – à plus forteraison s’il se déplace en fauteuil roulant.Quelles innovations pour demain?Peter Jung dirige <strong>Orthotec</strong> AG à Nottwil, une filiale de la Fondationsuisse pour paraplégiques. Cette entreprise offre des articles pourl’incontinence et des services spécialisés dans les techniques orthopédiqueset rééducatives, la transformation de véhicules et la mécaniquedu fauteuil roulant. Dans ce dernier domaine, l’effort prioritaire va à lasélection et à l’adaptation du modèle qui convient pour chaque patient.Vous employez des conseillers qui sont eux-mêmes en fauteuilroulant. Pourquoi ?Nos collaborateurs en savent long dans ce domaine. Un conseiller doubléd’un utilisateur de fauteuil roulant jouit d’une meilleure crédibilité.Comment les ergothérapeutes et les mécaniciens coordonnent-ilsleur travail?Les ergothérapeutes choisissent le fauteuil roulant qui convient parmiplus de 200 modèles en stock au dépôt. Ils procèdent alors au réglageindividuel du modèle choisi avec l’aide des mécaniciens. C’est là unprocessus continu qui dure tout le temps de la réadaptation.Quelle est la durée de vie d’un fauteuil roulant?Cinq à dix ans environ, suivant comment il a été utilisé et entretenu.Et quelle importance ont le design et l’aspect?Une grande importance. Les clients qui veulent des roues ou des couleursspéciales sont souvent prêts à prendre une partie des coûts à leur charge.Combien coûte un fauteuil roulant?Pour les auxiliaires, le client commence toujours par demander les prix,car ils passent pour surfaits dans l’opinion publique. Or, il n’y a pas que lematériel qui coûte ; l’adaptation et le conseil par des professionnels aaussi son prix. Les spécialistes s’efforcent alors de proposer au patient lasolution optimale et lui épargnent ainsi des frais ultérieurs. Nous nousaxons sur les besoins des patients ; c’est là notre force. Un fauteuil bienadapté pour paralysé médullaire peut être obtenu à partir de 4500 francs,un fauteuil roulant électrique coûte entre 15’000 et 40’000 francs.Qui prend en charge les coûts?Les fauteuils roulants sont financés par l’Assurance-invalidité (AI) oupar la Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents (SUVA).Quelles seront les innovations de demain?Dans les matériaux, les designers ont tout essayé – le titane, le carboneet l’aluminium. Au niveau esthétique, par contre, le développement vase poursuivre, même si certaines nouveautés ont un air de déjà-vu. Surle plan technique, on voit apparaître quelques nouveaux modèles defreins, de roues ou de couvertures de sièges. Nombre d’innovationsproviennent des États-Unis, quelques-unes d’Europe également.Pour de plus amples informations, visiter : www.orthotec.ch18 19

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