Pour le consultant, sortir du Parent psy, du Rationnelsûr de lui, du Sauveur est le travail de base.2. Développer <strong>un</strong> nouveau point de vue. Laphilosophie du <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> nous permet d’amenernotre client à passer de la mentalité de victime danslaquelle la vie l’a trahi à <strong>un</strong>e exploration d’<strong>un</strong>enouvelle sorte : celle de son système primaire quitient à l’écart <strong>un</strong> certain nombre de façons d’être et de<strong>faire</strong> dont il a besoin. Quant à nous, nous savons quepour le désidentifier de son système primaire, lameilleure méthode consiste à accueillir cette partie,non à la contredire et à la <strong>critique</strong>r.3. Donner le moins de conseils possible. Lapersonne agit en fonction de son système dominant,lui conseiller d’agir autrement ne sert pas à grandchose. Les conseils servent moins que ladésidentification d’avec ce système primaire.Prendre en considération le Critiquedans le métier de consultant.Rien n’est plus facile que de booster <strong>un</strong> Critiqueintérieur. Il est même extraordinairement difficile dene pas le <strong>faire</strong>. Lorsque cela arrive, nous avons toutgagné : notre client part plus déprimé que jamais etincapable de résoudre ses problèmes, même si nousavons posé <strong>un</strong> diagnostic clair et pertinent.En <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>, nous considérons que la relationnouée avec le client est plus importante que lesexplications, diagnostics et jugements. Nous créons<strong>un</strong> espace transitionnel ou l’autre peut expérimenterle lien, la sécurité, le non-jugement et prendre sonpouvoir.Cinq points à considérer pour ne pas stimuler leCritique intérieur :1. Le client ne vient pas nous voir pour êtrecritiqué ! Il le fait très bien tout seul. La <strong>critique</strong>n’améliore personne, l’approbation a ce pouvoir. Avecle <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>, nous pouvons accueillir etapprouver chaque énergie, voir à quel point elle a sesraisons d’être et ses talents. Poser <strong>un</strong> diagnosticpsychologique revient souvent à poser <strong>un</strong> regard<strong>critique</strong> sur la personne en fonction de nos critères.4. Reconsidérer l’inconscient. Le Critique intérieurse saisit des assertions du genre «Tu es responsablede ce qui t’arrive, tu l’as mis en place, tu peux lechanger». Quand le Critique met la main sur ce genred’idée, c’est <strong>un</strong>e mauvaise nouvelle pour la psyché.Comme le dit Hal Stone : «Franchement, avec desamis de ce genre, qui a besoin d’ennemi ?»Le Critique intérieur reprend cette affirmation etcondamne la personne, le Pusher, allié aux partiesspirituelles, veut tout <strong>faire</strong> pour rectifier «ce qu’il a misen place», il pousse les personnes sans relâche dansle but de les soigner. Mettre le Critique auxcommandes est juste dramatique et source degrandes détresses.Notre système primaire est certes en partieresponsable de ce que nous vivons, mais nous nesommes ni responsables de notre inconscient, ni plusforts que lui. Dans cet inconscient se tiennent degrandes forces personnelles et transpersonnelles,l’inconscient collectif et quelque chose qui nousdépasse. L’inconscient est ce qui nous relie àl’<strong>un</strong>ivers. Nous ne pouvons ni le mettre à nu, ni lerendre conscient, ni le dominer.Se rendre compte d’<strong>un</strong> comportement et letransformer sont deux processus très différents.Culpabiliser <strong>un</strong>e personne à ce propos c’estméconnaître et ne pas respecter l’inconscientTravailler en lien avec cet inconscient, s’en remettre àlui, devrait être la démarche privilégiée.5. Donner son pouvoir au client. Le client sait pourlui-même. Notre client vient à <strong>un</strong> moment où il a perduPage 6Association <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>Sud</strong>
son pouvoir et a besoin de le retrouver. C’est là notretravail, non de trouver <strong>un</strong>e solution à ses problèmes.Séparer la personne de la partie primaireresponsable des ses difficultés tout en valorisantcette partie, lui redonne son pouvoir. Notre travail estde valoriser ce qu’il est et ce qu’il découvre de lui.6. Lui donner <strong>un</strong>e carte d’état major. Une personneextrêmement gentille, généreuse et polie doit savoird’emblée que sur l’autre versant de sa personnalitévit l’agressivité, la violence et la méchanceté. Oùqu’elle aille, elle emmène ses deux côtés et lesénergies agressives lui échappent régulièrement.Son Critique le sait. Elle doit le savoir aussi.Le processus de connaissance de soi dure toute <strong>un</strong>evie. L’inconscient en est le maître. La vie se chargerad’amener notre client à se transformer. Notre tâcheest d’établir <strong>un</strong>e relation privilégiée qui lui permettrade se séparer de son système primaire, tout en levalorisant, de rencontrer ses haines et ses colères etleur source, l’Enfant méprisé et abandonné, lesénergies agressives reniées. Il est nécessaire de luidonner <strong>un</strong>e carte claire du fonctionnement de lapsyché où les choses sont dessinées et explicitéessans jugement.Petite histoire du Critique à trois têtesL’<strong>un</strong>e aboie : - Tais-toi, ne bouge pas, tu vas dire desconneries.L’autre vocifère : - Mais, enfin parle, c’est ridicule d’êtreaussi timide.La troisième siffle : - Tu es nulle, comment veux-tu queles gens s’intéressent à toi, tu n’as pas dis <strong>un</strong> mot de lasoirée.Il ou elle n’accepte plus auc<strong>un</strong>e invitation, vit en ermite,seul face à son cerbère qui lui reproche, bien sûr, de nejamais sortir.Un <strong>critique</strong> digne de ce nom peut transformer n’importe quel carrosse en citrouille,n’importe quelle princesse charmante ou prince charmant en crapaudAssociation <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>Sud</strong> Page 7