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Les éléments fondamentaux du Voice Dialogue de Hal et Sidra Stone

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3Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong><strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>, <strong>de</strong>srelations <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Psychologie <strong>de</strong>s Subpersonnalitésorigines <strong>et</strong> développementPr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.Tra<strong>du</strong>ction : Véronique Brard. (http://www.voice-dialogue-sud.com/)L’histoire change selon la personne qui la raconte.Et, tandis que notre voyage se continue, nous leregardons avec <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue différents, <strong>et</strong><strong>de</strong>s yeux différents, au fur <strong>et</strong> à mesure que nousintégrons <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> subpersonnalités. Cequi semble important à un moment paraît l’êtrebeaucoup moins plus tard, <strong>et</strong> ce qui semble <strong>de</strong>moindre importance peut prendre avec le tempsune importance beaucoup plus gran<strong>de</strong>.Nous allons respectivement vers nos 70<strong>et</strong> 80 ans ; nous avons décidé que c’était lebon moment pour revenir sur le passé <strong>et</strong> pourraconter les origines <strong>et</strong> le développement<strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Psychologie <strong>de</strong>sSubpersonnalités tels que nous les voyons.Nous souhaitons honorer ceux que noussavons avoir directement contribué à notr<strong>et</strong>ravail, clarifier certaines erreurs fréquentes<strong>et</strong> raconter, <strong>du</strong> mieux que nous le pouvons,l’histoire <strong>de</strong> ces moments où <strong>de</strong> nouveauxéléments ont été ajoutés aux anciens, ou encoreceux où notre façon <strong>de</strong> penser a changé.Tout d’abord, nous aimerions dire <strong>de</strong>ux motssur notre vision <strong>du</strong> processus créatif : pour nous,les influences extérieures <strong>et</strong> intérieures se mêlentd’une façon inextricable. Nous avons vécu <strong>de</strong>svies riches <strong>et</strong> complexes dont nous avons toujoursexaminé ensemble les éléments <strong>et</strong> événements.Du mon<strong>de</strong> extérieur sont venus <strong>de</strong>s informations<strong>et</strong> <strong>de</strong>s enseignements <strong>de</strong> sources multiples<strong>et</strong> différentes, <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreuses expériencestant professionnelles que personnelles quinous ont profondément marqués. Du mon<strong>de</strong>intérieur sont venus nos rêves, nos expériencestranspersonnelles, les moments soudains <strong>de</strong> clartéqui apparaissaient comme <strong>de</strong>s ca<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> sourcestranscendant notre expérience personnelle.Tout cela a été digéré par chacun <strong>de</strong> nous,procurant le matériel brut à partir <strong>du</strong>quel nousavons créé le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>et</strong> la Psychologie<strong>de</strong>s Subpersonnalités. Lorsqu’une idée ou unconcept émergent, nous ne pouvions jamais direexactement d’où cela vient. Historiquement,les gens ont réagi au <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> en disant :« C’est une technique <strong>de</strong> Gestalt » ou « C’est<strong>de</strong> la psychosynthèse ». Mais en fait, le travail<strong>de</strong> <strong>Hal</strong> en Gestalt n’a commencé qu’une foisle <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> établi, <strong>et</strong> si <strong>Sidra</strong> a eu très tôtquelques contacts avec la Gestalt, son expérienceen est restée extrêmement limitée. De mêmepour la psychosynthèse : nous sommes tous les<strong>de</strong>ux fascinés par son utilisation <strong>de</strong>s images,mais ni l’un ni l’autre ne l’avons suffisammentapprofondie pour connaître sa conception <strong>de</strong>sdifférentes subpersonnalités. Nous n’avons pasnon plus été particulièrement influencés parle Psychodrame ou l’Analyse transactionnelle,n’ayant eu connaissance <strong>de</strong> l’une <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’autre qu’àtravers quelques publications.Nous avons toujours honoré ces différentesapproches <strong>et</strong> leurs éventuels points communsavec le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>, toutes font partie <strong>de</strong> laculture générale psychologique <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong>sannées soixante-dix. En même temps, nouswww.voicedialogue.org


4Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>sommes conscients <strong>du</strong> fait que notre processuscréatif personnel a pris ses racines dans unensemble d’expériences uniques, très différentespour l’un <strong>et</strong> pour l’autre. <strong>Les</strong> racines <strong>de</strong> notr<strong>et</strong>ravail viennent <strong>de</strong> bien plus loin qu’une possibleinfluence <strong>de</strong> ces nouvelles écoles <strong>de</strong> pensée.Nous venons <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux contextes extrêmementdifférents, certains pourraient même direopposés.<strong>Hal</strong> <strong>et</strong> <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong> dans les premières années :Chasse au trésor aux Bahamas 1978<strong>Les</strong> influences précoces - <strong>Hal</strong>J’ai reçu une formation d’analyste jungien<strong>et</strong> je suis <strong>de</strong>venu finalement le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>la Soci<strong>et</strong>y for Analytical Psychology <strong>de</strong> LosAngeles en 1968. J’ai étudié au Jung Institutependant plusieurs mois en 1957, j’ai même eul’opportunité <strong>de</strong> rencontrer Jung lui-même pourune séance indivi<strong>du</strong>elle. Ces expériences m’ontprofondément façonné <strong>et</strong> ont, dans une certainemesure, eu une influence continue sur ma vie <strong>et</strong>mon travail.Mon expérience avec la communautéjungienne <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te formation initiale m’ontpermis d’entrer profondément dans lacompréhension <strong>de</strong>s rêves, <strong>de</strong>s mythes, <strong>de</strong>s contes<strong>de</strong> fées <strong>et</strong> <strong>de</strong> la psychologie <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs ;c’est leur grand ca<strong>de</strong>au. Mais j’étais conscient quequelque chose manquait. Je ne me percevais pascomme un a<strong>du</strong>lte. J’explique cela en détail dansla série <strong>de</strong> cinq CD enregistrés en 2006. Ainsi,finalement, en 1970, j’ai quitté la communautéjungienne <strong>et</strong> arrêté la pratique psychanalytiqu<strong>et</strong>raditionnelle. C’était <strong>de</strong>ux ans avant <strong>de</strong>rencontrer <strong>Sidra</strong>. C<strong>et</strong>te expérience, telle que jel’ai vécue, marquait la fin <strong>de</strong> ma vie personnelle<strong>et</strong> <strong>de</strong> ma vie professionnelle telles que je lesconnaissais ; j’entrais dans une nouvelle vie,complètement inconnue <strong>et</strong> non définie.J’ai trouvé nécessaire, en 1970, <strong>de</strong> me séparer<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te organisation professionnelle, mais jeréalise maintenant que j’aurais eu à me séparer<strong>de</strong> n’importe quel cadre. J’avais besoin <strong>de</strong>flotter librement, <strong>de</strong> n’être lié à aucune formeprofessionnelle extérieure. C’était l’unique moyend’aller vers un processus créatif entièrementnouveau, processus qui m’a mené à celui que jesuis aujourd’hui. Toutefois, j’ai eu beaucoup <strong>de</strong>chance <strong>de</strong> découvrir la psychologie jungienne,<strong>et</strong> je reste infiniment reconnaissant envers mescollègues, mes clients, <strong>et</strong> Jung lui-même pour sonesprit d’innovation. Mon inconscient s’est ouvertlors <strong>de</strong> ma toute première séance d’analyse ;c<strong>et</strong>te ouverture m’a permis d’accé<strong>de</strong>r à la vie <strong>de</strong>l’esprit <strong>et</strong> a mis en route un processus <strong>de</strong> rêvesabsolument étonnant qui m’a toujours aidé àmaintenir une certaine forme <strong>de</strong> clarté objective.Dès la première séance, je me suis senti “ chezmoi” avec les manifestations symboliques <strong>de</strong> lavie psychique, <strong>et</strong> j’ai pu me séparer <strong>du</strong> désertari<strong>de</strong> <strong>de</strong> mon mental rationnel.www.voicedialogue.org


5Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Ma première rencontre avec le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>,ou avec l’idée <strong>de</strong> parler aux subpersonnalités, aeu lieu vers la fin <strong>de</strong>s années soixante. J’aimeraisvous raconter maintenant une histoire qui n’apas directement trait au <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>, mais quiconcerne une expérience clinique importante.Elle a amené chez moi une transformationprofessionnelle qui, dans mon esprit, estextrêmement liée à l’origine <strong>de</strong> nos travaux.Vers la fin <strong>de</strong>s années soixante, un coupleest venu me consulter au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> son fils, nousl’appellerons Jimmy. Ils vivaient en Californie<strong>du</strong> Sud <strong>et</strong> leur fils avait passé l’année précé<strong>de</strong>ntedans un centre rési<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong> la côte Estspécialisé dans le traitement d’enfants perturbésou difficiles. Jimmy avait <strong>de</strong>s problèmes avecl’école, <strong>et</strong> l’on pensait qu’il ne pourrait pas suivreun parcours académique classique. Il avait 11ans lorsque ses parents sont venus me voir. Ilsétaient très inqui<strong>et</strong>s. Ils venaient <strong>de</strong> recevoir unel<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> l’école les informant qu’en raison <strong>de</strong> soncomportement, l’établissement avait procédé àune évaluation psychologique complète <strong>du</strong> jeunegarçon <strong>et</strong> avait diagnostiqué une schizophrénie; les spécialistes recommandaient fortement <strong>de</strong>le placer comme pensionnaire dans un centrecalifornien proche <strong>du</strong> domicile familial <strong>et</strong> gérépar un groupe psychanalytique.<strong>Les</strong> parents avaient déménagé <strong>de</strong> la côteEst l’année précé<strong>de</strong>nte <strong>et</strong> se réjouissaient <strong>de</strong>reprendre leur fils à la maison. Ils étaient trèsperturbés par c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre <strong>et</strong> venaient voir si jepouvais les ai<strong>de</strong>r. Je leur ai dit que je voulais bienrencontrer Jimmy s’ils pouvaient l’emmener àLos Angeles, <strong>et</strong> que je ferais une autre évaluation.Je ne pouvais rien leur prom<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> plus. Je leurai <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> me fournir toutes les donnéesmédicales dont ils disposaient avant la séance.Deux ou trois semaines plus tard, Jimmyest entré dans mon bureau. C’était un enfantcurieux <strong>de</strong> tout, intéressé par tout ce qu’il voyait.Sur mon bureau se trouvait une haute pile <strong>de</strong>rapports psychologiques <strong>et</strong> psychiatriques, <strong>de</strong>notes, tests <strong>et</strong> évaluations psychiatriques diverses.Tous allaient dans le sens d’un diagnostic <strong>de</strong>schizophrénie. On y trouvait la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> lafaçon dont l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Jimmy avait commencéà se dégra<strong>de</strong>r au cours <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>ntejusqu’à laisser place à un comportementcomplètement perturbé.Assis en face <strong>de</strong> Jimmy, je me sentais prisdans un énorme conflit, car mon ressenti étaittotalement différent : il était tout à fait positif.L’enfant me plaisait, j’avais l’impression d’être enface d’un esprit supérieur ; cependant, tous lesrapports venus d’une très bonne école <strong>et</strong> d’uneéquipe extrêmement qualifiée aboutissaient à undiagnostic <strong>de</strong> schizophrénie.Il était facile <strong>de</strong> converser avec Jimmy. Il m’aparlé <strong>de</strong> la philosophie <strong>de</strong> son école : la base<strong>du</strong> fonctionnement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière était <strong>de</strong>ne jamais laisser un enfant seul <strong>et</strong> <strong>de</strong> toujoursle tenir occupé. Pour eux, laisser un enfant seul,c’était lui perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> s’effondrer dans sonpropre imaginaire, dans ses fantaisies, ce quipouvait être dommageable pour lui. J’ai réaliséque Jimmy était un jeune plein d’imagination <strong>et</strong>que la routine <strong>de</strong> l’école pouvait être inadaptée àsa nature profon<strong>de</strong>. Au cours <strong>de</strong> notre entr<strong>et</strong>ien,je lui ai <strong>de</strong>mandé s’il se souvenait <strong>de</strong> ses rêves. Ilm’a répon<strong>du</strong> qu’il en avait justement fait un lanuit précé<strong>de</strong>nte. Voici le rêve :« Je suis assis dans une chaise roulante, dans lehall <strong>de</strong> l’école. Mes parents me ren<strong>de</strong>nt visite avant<strong>de</strong> r<strong>et</strong>ourner en Californie. Je pleure <strong>et</strong> les supplie <strong>de</strong>ne pas partir, mais il leur semble qu’ils n’ont pas lechoix. Ils se lèvent pour s’en aller <strong>et</strong> je me réveille ensanglotant car ils me laissent là.»Le rêve m’a laissé abasourdi. Il était dansune chaise roulante ! Pourquoi ? Cela voulaitildire qu’il était réellement infirme, commel’indiquaient les rapports ? Pour quelle autrewww.voicedialogue.org


6Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>raison aurait-il été dans une chaise roulante ?Cependant, mon instinct me disait qu’il existaiten lui une santé profon<strong>de</strong> incompatible avec lediagnostic. Je lui ai <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> fermer les yeux,puis <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ourner dans le rêve <strong>et</strong> dans la chaiseroulante. Comme je m’y attendais, cela a étéfacile pour lui. Après une <strong>de</strong>mi-minute environ,je lui ai <strong>de</strong>mandé pourquoi il était dans unechaise roulante. Qu’est-ce qui n’allait pas pourlui ? Pouvait-il me dire quelque chose <strong>de</strong> ce qu’ilressentait, assis là ?Jimmy m’a apporté une réponse remarquable: « Je sens qu’il y a un aimant dans le dossier <strong>de</strong>la chaise, <strong>et</strong> c<strong>et</strong> aimant m’oblige à rester assis surc<strong>et</strong>te chaise.» J’ai dit plus haut combien son rêvem’avait abasourdi : sa réponse à ma question n’afait que multiplier ma stupeur par dix. Soudain,tout était simple ! Tout prenait sens ! L’excitationque je ressentais a commencé à diminuer, <strong>et</strong> jeme suis senti vraiment heureux <strong>de</strong> la tournureque prenaient les choses.J’ai réalisé que Jimmy était un enfantextrêmement créatif, extrêmement doué,extrêmement imaginatif <strong>et</strong> qu’il n’était pas à saplace dans c<strong>et</strong>te école. Je suis certain qu’il enest <strong>de</strong> même pour <strong>de</strong> nombreux enfants, maispour un jeune comme celui-ci, c’était totalementcontre-pro<strong>du</strong>ctif. C’était un enfant magique, <strong>et</strong>le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’imaginaire était essentiel pour lui.Il avait été littéralement con<strong>du</strong>it à développerun comportement schizophrénique car c’étaitla seule issue possible. C’était un état in<strong>du</strong>itartificiellement qui, je le pressentais, pouvaitêtre modifié. Je lui ai dit que s’il était r<strong>et</strong>enudans c<strong>et</strong>te chaise par un aimant, il me semblaitqu’il <strong>de</strong>vait pouvoir faire quelque chose pourcasser le pouvoir <strong>de</strong> c<strong>et</strong> aimant. Nous l’avons faitensemble. D’abord, il a donc cassé le pouvoir<strong>de</strong> l’aimant grâce à son imagination, puis il s’estréellement levé <strong>de</strong> la chaise <strong>de</strong> mon bureau(exactement comme s’il s’était agi <strong>du</strong> fauteuilroulant) <strong>et</strong> il a marché autour <strong>de</strong> la pièce. Toutceci a été fait en utilisant <strong>de</strong> simples métho<strong>de</strong>sd’imagination active ! Après cinq ou dix minutes,nous sommes allés dans mon atelier, où il acommencé à jouer avec <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> sable <strong>et</strong> <strong>de</strong>peintures. Je l’ai reçu pour une douzaine <strong>de</strong>séances environ, puis il a été prêt à arrêter notr<strong>et</strong>ravail <strong>et</strong> a commencé à aller à l’école publiqueprès <strong>de</strong> son domicile, en Californie <strong>du</strong> Sud. Jel’ai revu pour <strong>de</strong>ux séances lorsqu’il est entré aulycée ; il désirait simplement parler <strong>de</strong>s différentsproblèmes qu’il y rencontrait. J’ai eu <strong>de</strong> sesnouvelles indirectement, <strong>et</strong> je peux vous dire quefinalement, Jimmy s’est dirigé vers l’in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong>cinéma <strong>et</strong> qu’il y poursuit une belle carrière.Environ un mois plus tard, j’ai reçu uncoup <strong>de</strong> téléphone <strong>du</strong> docteur Hedda Bolgar.Hedda était une femme charmante <strong>et</strong> <strong>de</strong> plus,une thérapeute <strong>et</strong> une analyste douée ; elleétait directrice <strong>du</strong> département <strong>de</strong> psychologie<strong>du</strong> Mount Sinai Hospital à Los Angeles. Elleétait aussi affiliée au groupe psychanalytiqueresponsable <strong>de</strong> l’école où <strong>de</strong>vait aller Jimmy.Ce groupe était assez stupéfait <strong>de</strong> savoir quel’enfant suivait à présent l’école publique <strong>et</strong> necomprenait pas comment c’était possible. Ils ontcontacté Hedda <strong>et</strong> lui ont <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> me parlerafin <strong>de</strong> connaître le fin mot <strong>de</strong> l’histoire. Je luiai répon<strong>du</strong> que le mieux serait sans doute <strong>de</strong> serencontrer en personne <strong>et</strong> <strong>de</strong> déjeuner ensemble.Hedda a toujours été une personneremarquable, ouverte aux nouvelles idées <strong>et</strong>aux nouvelles possibilités. Lorsque nous noussommes rencontrés <strong>et</strong> que nous avons partagéce qui s’est passé avec Jimmy, elle a vraimentcompris, en profon<strong>de</strong>ur, le processus. Peu après,elle m’a appelé <strong>et</strong> m’a invité à <strong>de</strong>venir consultantau département <strong>de</strong> psychologie <strong>du</strong> MountSinai Hospital, puis plus tard au département<strong>de</strong> psychiatrie. Cela a été le commencement <strong>de</strong>quelques merveilleuses années où j’ai travailléwww.voicedialogue.org


7Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>dans ces <strong>de</strong>ux départements avec Hedda, d’autrespraticiens enseignants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s étudiants enformation.Environ un an plus tard, Hedda m’a parléd’une démonstration clinique con<strong>du</strong>ite par unprofesseur <strong>de</strong> l’U.C. <strong>de</strong> Santa Barbara. Elle l’avaitobservé en train <strong>de</strong> travailler avec un client enutilisant différentes chaises pour différentessubpersonnalités présentes chez ce patient…J’étais fasciné par sa <strong>de</strong>scription. J’ai contactéle professeur pour lui poser <strong>de</strong>s questions sursa démonstration : il m’a dit qu’il ne portaitpas grand intérêt à ce genre <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> quesi quelqu’un d’autre désirait l’explorer plus enprofon<strong>de</strong>ur, cela ne lui posait aucun problème.Ce qu’il avait fait ne portait aucun nom, mêmesi cela pouvait ressembler à la façon <strong>de</strong> travaillerd’un praticien en Gestalt ; lui-même, cependant,n’avait aucune connexion avec la Gestalt.J’ai alors commencé à jouer avec c<strong>et</strong>te idée,utilisant à la maison ma fille Judith, mon filsJoshua (maintenant décédé) puis ma femme,Thea, comme suj<strong>et</strong>s. Nous nous facilitions les unsles autres <strong>et</strong> c’était amusant, parfois important,mais ce n’est pas allé beaucoup plus loin. Enmoins d’une année, c<strong>et</strong>te idée a semblé mourir <strong>de</strong>sa belle mort. Elle n’a ressuscité qu’environ <strong>de</strong>uxans plus tard, lorsque j’ai rencontré <strong>Sidra</strong>.<strong>Les</strong> influences précoces - <strong>Sidra</strong>Mes plus anciennes influences professionnellesremontent au début <strong>de</strong>s années cinquante,lorsque j’étudiais au Barnard College. À c<strong>et</strong>teépoque, j’étais une comportementaliste engagée,pratiquement une « Skinner groupie ». Mes amis<strong>et</strong> moi étions fascinés par le conditionnementopérant précoce comme explication <strong>du</strong>comportement humain, <strong>et</strong> nous ne loupionspas une seule conférence <strong>de</strong> Skinner lorsqu’ilvenait à New York. Notre enseignant préféré enpsychologie avait organisé un séminaire spécialpour les quatre d’entre nous qui montraientle plus d’intérêt pour ce travail. Nous y avionsexaminé les liens possibles entre la pensée <strong>de</strong>spsychanalystes freudiens <strong>de</strong> l’époque <strong>et</strong> celle<strong>de</strong> Skinner. J’étais intriguée par l’idée qu’unpsychologue puisse casser un complexe en sesdifférentes parties constituantes <strong>et</strong> voir ensuitecomment chaque partie travaillait d’une façonfinalement logique <strong>et</strong> prévisible. C’était l’un<strong>de</strong>s domaines où ma fascination à comprendrecomment les choses fonctionnaient était active.Dans la même ligne, j’avais sérieusementenvisagé <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir physicienne.Je r<strong>et</strong>rouve c<strong>et</strong>te influence précoce <strong>de</strong> lapensée <strong>de</strong> Skinner dans ma façon <strong>de</strong> considérerle développement <strong>de</strong>s subpersonnalités primaires: pour moi, elles émergent, au moins en partie,<strong>du</strong> conditionnement opérant. Je recherch<strong>et</strong>oujours en quoi ces subpersonnalités sont lerésultat d’une adaptation, <strong>et</strong> comment elles fontpour protéger la personne <strong>de</strong> leur mieux <strong>et</strong> luiamener <strong>de</strong> l’amour. Ainsi, en tant qu’anciennea<strong>de</strong>pte <strong>de</strong> Skinner, je respecte profondément lessubpersonnalités primaires.L’autre influence majeure précoce est cellequ’ont eue sur moi <strong>de</strong>ux écrivains : HermannHesse <strong>et</strong> Nikos Kazantzakis. En tant que femme,dans les années cinquante, je n’étais pas trèsà l’aise avec la façon dont les institutions <strong>de</strong>psychologie <strong>et</strong> <strong>de</strong> psychiatrie considéraient lafemme. À c<strong>et</strong>te époque, je ne savais pas nommerce qui n’allait pas, mais je ressentais qu’il étaittrès important <strong>et</strong> beaucoup plus sûr <strong>de</strong> tenir mesenseignants à distance <strong>et</strong> <strong>de</strong> rester impersonnelle.Hesse <strong>et</strong> Kazantzakis ont été <strong>de</strong>s hommesdont la vie a été profondément engagée dansl’évolution <strong>de</strong> la conscience ; leurs écrits, pourmoi, contiennent une ouverture à <strong>de</strong>s véritésuniverselles. Tous leurs livres explorent la lutteentre <strong>de</strong>s forces opposées en chacun <strong>de</strong> nous,ce que <strong>Hal</strong> nomme “ la tension <strong>de</strong>s opposéswww.voicedialogue.org


8Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>“. Chacun a ses propres polarités passionnées: Hesse a d’abord travaillé avec l’oppositionentre le mental (l’intellect) <strong>et</strong> les sentiments (leromantisme), tandis que Kazantzakis s’intéressaità la tension entre le terrien <strong>et</strong> le spirituel.Tous <strong>de</strong>ux ont été influencés par HenriBergson ; leur vision <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> est fondée surl’existence d’un « élan vital », une impulsioncréative <strong>et</strong> évolutive existant chez chacun,une force puissante qui nous pousse versune évolution constante <strong>et</strong> une plus gran<strong>de</strong>conscience. J’ai reçu ce concept comme unevérité, il est <strong>de</strong>venu une part <strong>de</strong> ma vision <strong>de</strong>la vie. J’en reconnais <strong>de</strong>s échos dans ce quenous nommons maintenant « l’intelligenceintérieure » ou « l’intelligence <strong>de</strong> l’univers ».De tous les livres que j’ai lus, Le loup <strong>de</strong>s steppes<strong>de</strong> Hermann Hesse est le livre qui a eu le plusfort impact sur moi. Il m’a initiée aux différentessubpersonnalités, au « Théâtre Magique ».Grâce aux portes ouvertes par ce livre, j’ai pucommencer à voir ma propre série <strong>de</strong> tumultueuxcaractères intérieurs. Une fois que j’ai eu j<strong>et</strong>éun regard sur mon propre Théâtre Magique,ma vision <strong>de</strong> la vie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s gens a définitivementchangé. Je n’ai plus jamais pensé à moi ou àquelqu’un d’autre comme à une seule entité.À partir <strong>de</strong> c<strong>et</strong> instant, j’ai été fascinée par lesdifférentes personnalités que je pouvais voir enmoi-même <strong>et</strong> en ceux qui m’entouraient. J’aiadoré c<strong>et</strong>te expérience ! C<strong>et</strong>te citation résume ceque je ressentais :« Harry était fait non <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mais d’unecentaine <strong>de</strong> subpersonnalités différentes.Sa vie oscillait, comme celle <strong>de</strong> chacun, nonsimplement entre <strong>de</strong>ux pôles, comme le corps<strong>et</strong> l’esprit, le saint <strong>et</strong> le pêcheur, mais entre <strong>de</strong>scentaines <strong>et</strong> <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> pôles différents.Chaque ego, loin d’être une unité, est auplus haut point, un mon<strong>de</strong> multiple, un cielplein <strong>de</strong> constellations, un chaos <strong>de</strong> formes,d’états, d’étapes, d’héritages <strong>et</strong> <strong>de</strong> potentialitéspropres. En tant que corps chacun est seul, entant qu’âme, jamais. »- Le loup <strong>de</strong>s steppes, Hermann Hesse.Il est intéressant <strong>de</strong> savoir que Hesse a étéprofondément influencé par Jung ; c’est ce quia ren<strong>du</strong> possible, je pense, les croisements entrele contexte jungien <strong>de</strong> <strong>Hal</strong> <strong>et</strong> ma propre pensée.Kazantzakis, quant à lui, était un Crétois <strong>de</strong>naissance <strong>et</strong> un Grec <strong>de</strong> cœur. Tout commecelle <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s jungiens, sa pensée nes’éloignait jamais beaucoup <strong>de</strong>s anciens dieux <strong>et</strong>déesses. Il savait l’importance <strong>de</strong> les honorer tous<strong>et</strong> toutes, j’ai toujours ressenti c<strong>et</strong>te connaissancecomme une sorte d’étayage sous-jacent à tous sesécrits. Son livre le plus important, The Odyssey,A Mo<strong>de</strong>rn Sequel, a été comme une bible pourmoi, m’accompagnant au cours <strong>de</strong> mes propresvagabondages intellectuels <strong>et</strong> spirituels. Dans cesannées-là, mon voyage était un voyage extérieur.J’ai intensément voyagé <strong>et</strong> j’étais particulièrementintéressée par les cultures anciennes. J’ai visité lessites sacrés <strong>de</strong> la Grèce, honoré les dieux <strong>et</strong> lesdéesses en visitant leurs lieux <strong>de</strong> pèlerinage. <strong>Hal</strong>a ren<strong>du</strong> visite à Jung ; j’ai été m’incliner, en Crète,sur le tombeau <strong>de</strong> celui qui a été mon professeur,Nikos Kazantzakis. Ainsi, <strong>de</strong> ces contextesdifférents - <strong>de</strong> ces opposés portés par chacun <strong>de</strong>nous - quelque chose <strong>de</strong> nouveau est venu <strong>et</strong> a punaître.LE PREMIER ÉLÉMENTle <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> en tantque méthodologieLe commencement <strong>de</strong> l’aventure partagéeAu début <strong>de</strong> l’année 1972, <strong>Sidra</strong> a lu un articled’Assagioli sur l’imagerie guidée. Cela l’afascinée, <strong>et</strong> elle a décidé <strong>de</strong> la m<strong>et</strong>tre en pratiquewww.voicedialogue.org


9Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>dans son travail <strong>de</strong> psychothérapeute. <strong>Les</strong> gensfaisaient <strong>de</strong> très belles expériences avec c<strong>et</strong>temétho<strong>de</strong> ; elle voulait en apprendre davantage<strong>et</strong>, surtout, elle voulait expérimenter l’un <strong>de</strong>ces « voyages ». Elle a <strong>de</strong>mandé à l’une <strong>de</strong> sesamies, le docteur Jean Holroyd, directrice <strong>du</strong>programme interne <strong>de</strong> psychologie à UCLA,<strong>de</strong> lui dire où elle pouvait en apprendredavantage sur c<strong>et</strong>te technique. <strong>Hal</strong> enseignaitce travail, qui avait été au cœur <strong>de</strong> sa formationd’analyste jungien, <strong>et</strong> avait récemment fait unedémonstration très remarquée. Jean avait vu c<strong>et</strong>tedémonstration, elle a recommandé à <strong>Sidra</strong> <strong>de</strong>contacter <strong>Hal</strong> pour suivre quelques séances <strong>de</strong>formation.C’était en février 1972, <strong>Sidra</strong> est venuerencontrer <strong>Hal</strong>, lui disant clairement qu’ellen’était pas intéressée par <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong>psychothérapie personnelle ni par quoi que cesoit qui pourrait changer sa vie, mais qu’ellevoulait simplement suivre quelques séances <strong>de</strong>formation à l’imagerie guidée afin <strong>de</strong> pouvoirêtre plus efficace lorsqu’elle utiliserait c<strong>et</strong>temétho<strong>de</strong>. Dans les premières séances, <strong>Sidra</strong> estallée très profondément dans le royaume <strong>de</strong>l’imagination créative. Sa première expériencea été une initiation aux anciens mystères<strong>de</strong>s déesses. On peut dire que c’est dans cesprofon<strong>de</strong>urs que nous nous sommes rencontrés.Presque immédiatement, il est <strong>de</strong>venu clairque l’exploration qui prenait place était uneexploration conjointe, non une explorationmentor/étudiante, <strong>et</strong> que <strong>Hal</strong> ne pouvaitcontinuer que sur c<strong>et</strong>te base. Dans les abysses <strong>de</strong>c<strong>et</strong>te sorte <strong>de</strong> travail, il ne pouvait exister qu’uneégalité entre nous. Nous avons commencé àpartager nos rêves en plus <strong>de</strong> nos visualisations,<strong>et</strong> au cours <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong> ces séances, nous avonsabordé la vulnérabilité que tous <strong>de</strong>ux ressentions<strong>et</strong> qui n’était familière ni pour l’un ni pour l’autre.Pendant c<strong>et</strong>te discussion, <strong>Hal</strong> a suggéré que<strong>Sidra</strong> se déplace <strong>et</strong> <strong>de</strong>vienne la vulnérabilitéplutôt que <strong>de</strong> simplement parler d’elle. C’est àce moment-là que la technique <strong>de</strong> parler auxsubpersonnalités a été ressuscitée. Le terme <strong>Voice</strong><strong>Dialogue</strong> n’existait pas encore, il est venu plustard. Avec c<strong>et</strong>te expérience, le jeu auquel <strong>Hal</strong>jouait en famille quelques années auparavant est<strong>de</strong>venu très différent : c’était la naissance <strong>de</strong> lamétho<strong>de</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>. C’est ainsi que <strong>Sidra</strong>se souvient <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te première expérience :<strong>Hal</strong> m’a <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> me déplacer <strong>et</strong> <strong>de</strong><strong>de</strong>venir la vulnérabilité. Je savais que c’étaitjuste. J’avais confiance en lui. J’avais tellementconfiance en lui que je me suis levée <strong>du</strong> divanoù j’étais assise pour m’asseoir par terre, sur leplancher, <strong>et</strong> poser ma tête sur la table basse. Dansun silence compl<strong>et</strong>, je me suis permis d’entrerdans ma vulnérabilité, je suis littéralement<strong>de</strong>venue quelqu’un d’autre. Je suis <strong>de</strong>venueune enfant très jeune <strong>et</strong> j’ai expérimenté lemon<strong>de</strong> d’une toute nouvelle façon. Tout étaitparfaitement tranquille. Il me semblait quele « je » qui était assis là avait été caché dansune profon<strong>de</strong> caverne <strong>du</strong>rant ma vie entière<strong>et</strong> que c’était la première fois qu’il se sentaitsuffisamment en sécurité pour sortir. Le mon<strong>de</strong>autour <strong>de</strong> moi était différent, mes perceptionsétaient plus fines, les couleurs <strong>et</strong> les sonsétaient différents, je pouvais sentir l’énergie<strong>de</strong> <strong>Hal</strong> qui maintenait un espace pour moi(même s’il allait se passer <strong>de</strong>s années avantque nous n’en découvrions plus à propos <strong>de</strong>l’énergétique au sein <strong>de</strong>s relations). Tout celam’était complètement étranger ; j’avais l’habitu<strong>de</strong>d’expérimenter le mon<strong>de</strong> d’une façon rationnelle,raisonnable <strong>et</strong> parfaitement contrôlée. J’ai sentique j’étais finalement entrée dans le ThéâtreMagique dont parlait Hermann Hesse !<strong>Hal</strong> a été lui aussi stupéfait par c<strong>et</strong>teexpérience. Il a pu sentir qu’il était en présenced’un enfant <strong>et</strong> que le mieux était <strong>de</strong> ne rien dire.www.voicedialogue.org


10<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.C’était un enfant préverbal - l’enfant était réel, lessubpersonnalités étaient réelles. Lorsque <strong>Sidra</strong> aquitté sa position <strong>et</strong> est r<strong>et</strong>ournée s’asseoir sur ledivan - revenant à ce que nous appellerons plustard l’Ego Conscient - nous sommes tous <strong>de</strong>uxrestés silencieux, réalisant que quelque chose <strong>de</strong>capital venait <strong>de</strong> se pro<strong>du</strong>ire. <strong>Hal</strong> a dû attendreune semaine avant que <strong>Sidra</strong> ait la possibilité <strong>de</strong>faciliter, à son tour, son Enfant. Son expériencea été extrêmement profon<strong>de</strong>. Little Harry, unélément inconnu <strong>de</strong> sa vie, s’est levé à partir<strong>de</strong> c<strong>et</strong> instant. Dorénavant, l’exploration neconcernait plus seulement <strong>de</strong>ux personnes, nousétions quatre : <strong>Sidra</strong> <strong>et</strong> Lisa, <strong>Hal</strong> <strong>et</strong> Little Harry; chacun avait son histoire <strong>et</strong> ses propres idées.Ainsi le travail a commencé avec celui que nousCollaboration dans le début <strong>de</strong>s années 1983avons nommé l’Enfant Intérieur - à notreconnaissance, nous sommes les premiers à avoirutilisé ce terme. Ce travail a émergé d’unerelation où un amour profond était en train <strong>de</strong>se développer, absolument pas d’un context<strong>et</strong>hérapeutique. Ces Enfants, les nôtres, étaientréels, <strong>et</strong> le travail continu que nous avons faitavec eux nous a montré un chemin pour élargir<strong>et</strong> approfondir notre co-exploration. Nousn’étions pas seulement stupéfaits <strong>de</strong> ce qui étaitarrivé, nous étions aussi très passionnés. Si cesEnfants Intérieurs étaient réels, qui d’autrel’était ? Car après tout, le long <strong>du</strong> couloir<strong>du</strong> Théâtre Magique, <strong>de</strong> nombreuses portesexistent ! Nous avons continué, <strong>et</strong> nous avonsrencontré une myria<strong>de</strong> <strong>de</strong> subpersonnalitésqui ont commencé à émerger <strong>et</strong> à <strong>de</strong>venirconscientes.<strong>Les</strong> années suivantes, nous avons poursuivices explorations. Au départ, il n’existaitpratiquement ni théorie, ni ego conscient.Nous étions simplement <strong>de</strong>ux explorateursprofondément amoureux l’un <strong>de</strong> l’autre quin’imaginaient absolument pas où tout celaallait les mener. Nous savions juste que toutce qui se passait était créatif, original, d’unegran<strong>de</strong> richesse, <strong>et</strong> que cela nous perm<strong>et</strong>taitd’approfondir notre relation à chaque étape<strong>du</strong> chemin. Nous avons continué à utiliserla visualisation <strong>et</strong> à partager nos rêves, maisdans ces premiers temps, ce qui nous a le plusenthousiasmés <strong>et</strong> motivés a été ce processus <strong>de</strong>dialogue. La théorie est venue plus tard.Notre travail relationnel a commencéavec une expérience très puissante venue audébut <strong>de</strong> ces explorations. Dans l’une <strong>de</strong> sespremières visualisations, <strong>Sidra</strong> a vu un ancienbateau minoen voguer sur <strong>de</strong>s mers mythiques.Nous étions tous <strong>de</strong>ux sur ce bateau, qui avaitsur ses voiles un blason : un œil d’or - l’œil<strong>de</strong> Dieu qui veillait sur nous <strong>et</strong> protégeaitnotre voyage. Dans c<strong>et</strong>te visualisation, il nousétait dit que nous avions débuté un voyagequi n’aurait pas <strong>de</strong> fin. Cela signifiait querien n’était certain ni prévisible. Il ne nousétait pas permis <strong>de</strong> nous installer dans unewww.voicedialogue.org


11<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>de</strong>meure permanente, ni <strong>de</strong> passer plus d’unenuit à la fois à terre. Notre voyage <strong>de</strong> couplea réellement commencé à ce moment-là - unvoyage où notre relation est <strong>de</strong>venue notreenseignant. Nous ne voulons pas ici discuter <strong>de</strong>notre travail en détail, nous désirons juste vousdire la façon dont il a évolué <strong>et</strong> quels en sont -selon nous - les éléments principaux. Pour enapprendre davantage sur ce travail, nous voussuggérons les <strong>de</strong>ux livres <strong>de</strong> base : Accueillirtous ses ‘je’ (Embracing Our Selves) <strong>et</strong> <strong>Les</strong>relations, source <strong>de</strong> croissance (EmbracingEach Other) ; il existe également <strong>de</strong>s CD(An Intro<strong>du</strong>ction to <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>,Relationship, and the Psychology of Selves)<strong>et</strong> <strong>de</strong>s vidéos en langue anglaise (The <strong>Voice</strong><strong>Dialogue</strong> Series).LE SECOND ÉLÉMENTLa Psychologie <strong>de</strong>s SubpersonnalitésLe commencement <strong>de</strong> la théorieIl est difficile <strong>de</strong> se rappeler quand <strong>et</strong> commentles considérations théoriques sont venues semêler à c<strong>et</strong> intense travail personnel. Nous étionsl’un <strong>et</strong> l’autre <strong>de</strong>s psychologues, avec une pratique<strong>de</strong> psychothérapeutes. Certains événements onteu lieu, <strong>de</strong>s changements se sont mis en placeextrêmement rapi<strong>de</strong>ment, <strong>et</strong> assez naturellement,nous avons commencé à organiser notre penséeautour <strong>de</strong> ce qui se passait. Ce que nous avonsréalisé en premier, c’est que ces subpersonnalités àl’intérieur <strong>de</strong> nous se comportaient comme <strong>de</strong> réellespersonnes <strong>et</strong> qu’elles <strong>de</strong>vaient être traitées avec le plusgrand respect. Lorsqu’elles se sentaient jugées oumanipulées, elles se r<strong>et</strong>iraient. Il est aussi <strong>de</strong>venuclair très vite que pour qu’une subpersonnalitéreste en présence d’un faciliteur, ce <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>vaitrester totalement présent : la subpersonnalité<strong>de</strong>mandait une forte connexion énergétique,une connexion capable <strong>de</strong> la r<strong>et</strong>enir. C’était bienavant que nous ne développions d’une manièrebeaucoup plus sophistiquée l’énergétique <strong>du</strong> <strong>Voice</strong><strong>Dialogue</strong>, mais c’était le commencement.Subpersonnalités primaires <strong>et</strong> reniéesTrès tôt dans notre exploration, nous avonscommencé à voir que nous étions faits <strong>de</strong> subpersonnalitésprimaires - un groupe <strong>de</strong> subpersonnalitésqui définit notre personnalité. (Nousnous sommes <strong>de</strong>mandé si nous <strong>de</strong>vions utiliserle terme « dominantes » ou « primaires », <strong>et</strong>nous avons choisi « primaires ».) Cela nous asemblé très évi<strong>de</strong>nt. Pourquoi ne l’avions-nouspas remarqué plus tôt ? Qui nous pensons êtreest réellement un groupe <strong>de</strong> subpersonnalitésauquel nous sommes i<strong>de</strong>ntifiés, <strong>et</strong> ces subpersonnalités<strong>de</strong>viennent la persona que nousprésentons au mon<strong>de</strong>.Lorsque nous avons continué notre travaill’un avec l’autre, l’étape suivante nous asemblé assez naturelle <strong>et</strong> évi<strong>de</strong>nte. Lorsquenous nous i<strong>de</strong>ntifions à une subpersonnalitéprimaire, alors, sur l’autre versant, égal <strong>et</strong> opposé,se tient son contraire. Il s’agit <strong>de</strong> ce quenous avons nommé la subpersonnalité reniée.C’est Nathaniel Bran<strong>de</strong>n, qui, le premier, ainventé ce terme <strong>de</strong> disowned self. Toutefois,lorsqu’il en parlait, il faisait référence aux émotionsreniées chez les personnes i<strong>de</strong>ntifiées aumental <strong>et</strong> n’ayant pratiquement qu’une approcherationnelle <strong>de</strong> la vie. Nous avons parléà Nathaniel, <strong>et</strong> il a été d’accord pour que nousutilisions ce terme. Nous lui sommes reconnaissants<strong>de</strong> sa gentillesse, car ces <strong>de</strong>ux termes,subpersonnalités primaires <strong>et</strong> subpersonnalitésreniées, vont remarquablement bien ensemble.En quelques années, ces idées se sonttrès facilement définies <strong>et</strong> installées. Dansles premiers temps, nous avons i<strong>de</strong>ntifié leProtecteur-Contrôleur comme la subpersonnalitéprimaire la plus importante, celle quiwww.voicedialogue.org


12<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.détermine les règles <strong>de</strong> base, celle qui est lagardienne <strong>de</strong>s grilles <strong>de</strong> la porte d’entrée <strong>de</strong>notre mon<strong>de</strong> intérieur. Nous considérions ceProtecteur-Contrôleur comme une subpersonnalitéqui récoltait <strong>et</strong> organisait les informationssur le mon<strong>de</strong> autour <strong>de</strong> nous pourpouvoir le comprendre, qui nous protégeait, <strong>et</strong>qui contrôlait à la fois notre comportement <strong>et</strong>notre environnement.Cela nous a pris un certain temps avant<strong>de</strong> réaliser que c’était un terme générique, cartoute subpersonnalité primaire, à sa manière,est un Protecteur <strong>et</strong> un Contrôleur. Chacunea sa façon propre <strong>de</strong> se représenter le mon<strong>de</strong>,chacune obéit à son propre ensemble <strong>de</strong> règles.Le Protecteur-Contrôleur est une dénominationencore utilisée par <strong>de</strong> nombreux enseignants,c’est une bonne subpersonnalité donton peut se servir pour débuter un processus<strong>de</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>. Elle nous donne une image<strong>de</strong> ce à quoi les cliniciens se réfèrent lorsqu’ilsparlent <strong>de</strong> la structure défensive <strong>de</strong> base <strong>de</strong> lapersonnalité. Cependant, nous ne pensons pasen termes <strong>de</strong> défenses, au contraire, nous pensonsaux subpersonnalités primaires en termesd’adaptabilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> créativité ; nous honoronsleurs tentatives <strong>de</strong> contribuer au bien-être <strong>de</strong> lapersonne. Nous les voyons comme <strong>de</strong>s subpersonnalitésessentielles qui perm<strong>et</strong>tent à la personne<strong>de</strong> survivre, <strong>de</strong> s’accomplir <strong>et</strong> <strong>de</strong> se relieraux autres (même <strong>de</strong> façon limitée). Nous leuraccordons toujours le plus grand respect.Travailler avec les opposésAprès le premier enthousiasme suscité parl’exploration <strong>de</strong>s subpersonnalités indivi<strong>du</strong>elles,après l’émergence <strong>de</strong>s idées <strong>de</strong> subpersonnalitésprimaires <strong>et</strong> reniées, nous avons commencéà travailler <strong>de</strong> plus en plus avec les opposés.C’est arrivé peu à peu ; dans les premierstemps, nous aimions nous concentrer sur uneseule subpersonnalité. Nous passions beaucoup<strong>de</strong> temps à travailler avec l’Enfant Intérieur,le Critique Intérieur, le Parent Responsable,l’Observateur Mental <strong>et</strong> le Protecteur-Contrôleur.Nous aimions aussi beaucoup parleravec les subpersonnalités reniées. Elles étaientplus audacieuses, plus entreprenantes, souventtrès intenses, <strong>et</strong> en général irrévérencieuses.Nous avons cependant commencé à comprendreque le véritable ca<strong>de</strong>au <strong>de</strong> ce travail n’était passimplement <strong>de</strong> parler avec ces subpersonnalités :c’était <strong>de</strong> pouvoir travailler directement avec <strong>de</strong>sopposés. Là était le point essentiel.Il semblait important <strong>de</strong> savoir se séparer<strong>de</strong> la subpersonnalité primaire, puis <strong>de</strong> parleravec la subpersonnalité reniée, <strong>et</strong> enfind’apprendre à se tenir entre les opposés enressentant clairement les <strong>de</strong>ux dans le mêmeinstant. Travailler avec les opposés, voilà cequi était important. Ce changement d’optiquenous a pris <strong>du</strong> temps, car parler à toutesces voix, spécialement aux subpersonnalitésreniées, nous donnait beaucoup <strong>de</strong> plaisir. Maisavec le temps, nous avons accordé <strong>de</strong> plus enplus d’importance au travail avec les opposés.Cependant, quelque chose manquait - nous avionsà présent besoin <strong>de</strong> concevoir un modèle <strong>de</strong> consciencequi puisse contenir tout ceci.LE TROISIÈME ÉLÉMENTUne modélisation <strong>de</strong> la conscienceUne nouvelle définition <strong>de</strong> la conscience<strong>Les</strong> anciennes formes <strong>et</strong> définitions <strong>de</strong> laconscience ne fonctionnaient pas vraimentpour nous. Nous savions qu’il nous fallaitquelque chose <strong>de</strong> nouveau, mais nous n’étionspas très sûrs <strong>de</strong> ce qu’il nous manquait. Tous<strong>de</strong>ux, nous nous souvenons très bien <strong>du</strong> jouroù nous roulions à travers une vallée verte <strong>et</strong>plate, cherchant à haute voix ce qui pouvaitwww.voicedialogue.org


13<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.bien se trouver <strong>de</strong>rrière les subpersonnalitésqui prenaient en charge nos vies… cherchantaussi ce que nous pouvions faire pour amenerla dimension spirituelle dans ce travail. Nousavons parlé <strong>et</strong> parlé, mais aucune réponse n’estvenue. Cela <strong>de</strong>vait attendre.Finalement, nous avons réfléchi au terme« ego ». L’ego a toujours été considéré commel’agent directeur <strong>de</strong> la personnalité ; c’est unexcellent terme, un <strong>de</strong> ceux qui ont une longuehistoire. Il est souvent décrit comme l’agentexécutif <strong>de</strong> la psyché. Il est le « je » auquelnous nous référons lorsque nous parlons <strong>de</strong>nous-mêmes.Ce que nous avons commencé à réaliser,c’est que ce tout-puissant ego est, en fait, ungroupe <strong>de</strong> subpersonnalités primaires quicon<strong>du</strong>it nos vies <strong>et</strong> régit notre personnalitéà notre insu. Ce groupe peut être constituéd’un Mental Rationnel, d’un Actif, d’unGentil, d’un Parent Responsable, d’unIndépendant, d’un Rebelle ; il est tout ce quenous pensons être, il est composé <strong>de</strong> toutesles subpersonnalités qui dirigent notre vie.Nous avons décidé <strong>de</strong> nommer ce groupe <strong>de</strong>subpersonnalités (soit l’ego traditionnel) « l’egofonctionnel ». Puis, il nous a fallu trouver unnom pour décrire ce qui se passe au cours <strong>du</strong><strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>, lorsque nous nous séparonsd’une subpersonnalité primaire <strong>et</strong> r<strong>et</strong>ournonsau siège <strong>du</strong> centre. C<strong>et</strong> espace <strong>du</strong> centre n’estplus, alors, occupé par l’ego fonctionnel - l’egotraditionnel. Le nouveau terme que nousavons utilisé est l’Ego Conscient. Nousavons découvert que ce processus d’EgoConscient évolue <strong>et</strong> <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus enplus puissant au fur <strong>et</strong> à mesure que l<strong>et</strong>ravail se poursuit. Il est <strong>de</strong>venu <strong>de</strong> plus enplus clair pour nous que l’ego fonctionnelreste toujours présent mais que, peu à peu,au fur <strong>et</strong> à mesure que nous nous séparonsdavantage <strong>de</strong>s subpersonnalités primaires<strong>et</strong> intégrons nos subpersonnalitésreniées, il s’incline <strong>de</strong>vant le pouvoir <strong>de</strong>l’Ego Conscient. Une nouvelle façon <strong>de</strong>considérer la conscience a commencé àémerger.Selon notre expérience, trois élémentsexistent dans le processus <strong>de</strong> conscience. Lepremier est la vision consciente. Il est connu<strong>de</strong>puis très longtemps. C’est ce que lespersonnes qui méditent nomment l’état <strong>de</strong>témoin, celui qui nous donne la possibilité<strong>de</strong> prendre <strong>du</strong> recul <strong>et</strong> <strong>de</strong> voir l’ensemble <strong>du</strong>tableau. Ce témoin n’agit pas. Il n’est pasattaché aux événements.Nous avons commencé à i<strong>de</strong>ntif ier lesecond élément comme l’expérience réelle <strong>de</strong>ssubpersonnalités, l’expérience <strong>de</strong> la vie ellemême.La vision consciente ne fait pasl’expérience, elle témoigne. Sans l’expérience,la vision consciente nous isole <strong>de</strong> la vie.Sans la vision consciente, l’expérience nousenferme dans le règne animal. Ces <strong>de</strong>uxéléments sont essentiels au processus <strong>de</strong><strong>de</strong>venir conscient.Puis, est venu le p<strong>et</strong>it <strong>de</strong>rnier. Quelqu’undoit vivre nos vies, con<strong>du</strong>ire notre voiture(psychologique). Quelqu’un doit utiliser le trésor<strong>de</strong> la vision conscient <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> l ’expérience, <strong>et</strong>pour nous, ce quelqu’un est l’Ego Conscient ouplus précisément, le processus d’Ego Conscient.En eff<strong>et</strong>, nous avons réalisé que ce processusest une dynamique, un perpétuel mouvementqui se transforme continuellement. Il n’existerien qui pourrait être vu comme un EgoConscient.Finalement, au fil <strong>du</strong> temps, nous ensommes venus à considérer la conscienceelle-même comme un processus sans fin,résultant <strong>de</strong>s processus d’évolution distincts <strong>et</strong>indivi<strong>du</strong>els <strong>de</strong> ses trois composants.www.voicedialogue.org


14<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.Honorer les subpersonnalitésprimairesNous avons beaucoup appris en explorantles subpersonnalités primaires au cours<strong>de</strong>s premières années, <strong>et</strong> c<strong>et</strong> apprentissagen’est pas terminé. Dès le départ, nous avonscompris une chose fondamentale qui nous aété très utile : Nous <strong>de</strong>vons toujours honorerles parties primaires. C’est probablement larecommandation la plus importante que nouspuissions faire à ceux qui pratiquent le <strong>Voice</strong><strong>Dialogue</strong>. <strong>Les</strong> parties primaires sont les alliées<strong>du</strong> faciliteur : tout comme lui, elles ont à cœurles intérêts <strong>et</strong> le bien-être <strong>du</strong> client. Il doitdonc exister un mutuel respect <strong>et</strong> une profon<strong>de</strong>compréhension entre les parties primaires <strong>et</strong> lefaciliteur.Ce que nous avons compris, dans les premierstemps <strong>de</strong> notre pratique <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>, s’est parla suite approfondi <strong>et</strong> élargi pour englober toutes lessituations <strong>de</strong> la vie. Nous <strong>de</strong>vons, en permanence,nous entendre avec les gens <strong>et</strong>, essentiellement,nous <strong>de</strong>vons nous entendre avec leurs partiesprimaires. Comprendre cela peut nous amenerbeaucoup plus <strong>de</strong> bonheur dans la vie.Nous travaillions ensemble <strong>de</strong>puis peu <strong>de</strong>temps lorsque nous avons été invités à uneréunion où un psychologue plutôt traditionnelnous a interrogés sur notre travail. N’ayant pasencore suffisamment compris à quel point ilest important d’honorer les subpersonnalitésprimaires dans le « mon<strong>de</strong> réel » nous avonspartagé nos idées <strong>et</strong> notre travail d’une façontrès ouverte. Ce psychologue est <strong>de</strong>venu trèscritique <strong>et</strong> agressif. Tout en continuant à nousposer <strong>de</strong>s questions sur les bases empiriques<strong>de</strong> notre travail, il voulait savoir exactementquelles sortes d’expériences nous avions créées<strong>et</strong> m<strong>et</strong>tions en pratique. Il nous a accusésd’inventer ces subpersonnalités <strong>et</strong> nous a plus oumoins taxés d’escroquerie. C<strong>et</strong>te expérience a étéextrêmement déplaisante.Nous apprenons vite, aussi avons-nous apprisà être plus pru<strong>de</strong>nts <strong>et</strong> à explorer la nature <strong>de</strong>sparties primaires <strong>de</strong> nos interlocuteurs avant <strong>de</strong>partager avec eux nos idées <strong>et</strong> nos sentiments.Nous avons fait <strong>de</strong> notre mieux pour ne paspartager notre travail avec <strong>de</strong>s personnes quin’y étaient pas prêtes. Comme nous l’avonssouvent dit, « nous n’allons que là où les portessont ouvertes ». C<strong>et</strong>te expérience nous a ren<strong>du</strong>splus attentifs. Nous avons commencé à trier lesinvitations <strong>et</strong>, avant <strong>de</strong> nous exprimer dans unnouveau groupe, nous avons tenté <strong>de</strong> déterminer,autant que possible, la nature <strong>de</strong> la partieprimaire dominante <strong>de</strong> ce groupe particulier,<strong>de</strong> ce centre ou <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te clinique. C<strong>et</strong>te sorte<strong>de</strong> sensibilité est particulièrement importantelorsque nous travaillons avec d’autres cultures. Ilest important <strong>de</strong> connaître les règles, d’utiliserun langage <strong>et</strong> <strong>de</strong>s concepts qui ne polarisent pasles parties primaires. C<strong>et</strong>te attention portée auxparties primaires <strong>de</strong> notre environnement nous aévité bien <strong>de</strong>s situations désagréables, aussi biendans le domaine professionnel que privé.LE QUATRIÈME ÉLÉMENTLa théorie <strong>de</strong>s liens relationnelsautomatiques<strong>Les</strong> subpersonnalités <strong>et</strong> la relationNous vous avons donné une version très brève<strong>de</strong> la structure théorique <strong>de</strong> notre travail. Voustrouverez <strong>de</strong>s informations plus détaillées dans nosautres livres, CD <strong>et</strong> DVD. Dans c<strong>et</strong> ouvrage, nousessayons <strong>de</strong> vous donner une vue d’ensemble <strong>de</strong>notre travail <strong>et</strong> <strong>de</strong> la façon dont il s’est développé.Une personne qui a travaillé avec nous à la fin <strong>de</strong>sannées soixante-dix ou <strong>de</strong>s années quatre-vingt nepourra avoir qu’une idée très limitée <strong>de</strong> ce que nousfaisons aujourd’hui. Tout comme l’inconscient, nouswww.voicedialogue.org


15<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.ne trouvons aucun plaisir à l’immobilité ! Lorsque<strong>de</strong>s idées nouvelles émergent, lorsque la méthodologiechange, nous accompagnons ce changement.Parfois, nous ne sommes pas conscients <strong>de</strong>ce changement, les choses évoluent naturellement.Cela perturbe bon nombre <strong>de</strong> gens, nous le savons,mais en ce qui nous concerne, il est passionnant <strong>de</strong>voir notre travail évoluer <strong>et</strong> d’intégrer ce que chacunamène dans ce processus.Nous nous sommes rencontrés en 1972, puismariés en 1977. Le propos <strong>de</strong> ce livre n’est pas <strong>de</strong>parler <strong>de</strong> notre vie privée, mais nous sommes heureux<strong>de</strong> vous dire qu’entre ceux <strong>de</strong> <strong>Sidra</strong> <strong>et</strong> ceux <strong>de</strong><strong>Hal</strong>, nous avons élevé cinq enfants. Le travail personnelque nous avons accompli ensemble nous aénormément aidés à comprendre notre rôle <strong>de</strong> parents<strong>et</strong> <strong>de</strong> beaux-parents. Il y a eu aussi ces annéesoù <strong>Sidra</strong> était directrice <strong>de</strong> Hamburger Home, uncentre <strong>de</strong> traitement rési<strong>de</strong>ntiel pour adolescentesen difficulté, <strong>et</strong> où <strong>Hal</strong> était directeur <strong>du</strong> Center forthe Healing Arts. Nos vies professionnelles étaientalors complètement séparées, mais notre travailpersonnel commun <strong>et</strong> l’évolution <strong>de</strong> notre penséerestaient les piliers <strong>de</strong> nos vies.Ces cinq premières années <strong>de</strong> travail communsur nous-mêmes ont clarifié notre relation <strong>et</strong> ren<strong>du</strong>notre mariage possible. Nous utilisions le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>dans nos pratiques professionnelles respectives,<strong>et</strong> <strong>Hal</strong> commençait à l’enseigner au Center. Il<strong>de</strong>venait <strong>de</strong> plus en plus clair qu’au sein d’une relation,les subpersonnalités <strong>de</strong> l’un étaient constammenten interaction avec celles <strong>de</strong> l’autre. Lorsquenous nous sommes mariés, cependant, certainesinteractions entre nous sont <strong>de</strong>venues très difficiles.D’anciens schémas resurgissaient brusquementavec le nouveau partenaire, un partenaire pourtantcomplètement différent <strong>du</strong> précé<strong>de</strong>nt. Nous nousappelions l’un l’autre par les noms <strong>de</strong> nos précé<strong>de</strong>ntsconjoints. Nous nous r<strong>et</strong>rouvions en train <strong>de</strong>nous critiquer mutuellement, souvent précisémentpour ce qui nous avait attirés l’un vers l’autre audébut <strong>de</strong> notre relation. Chacun <strong>de</strong> nous <strong>de</strong>venaitlittéralement une autre personne, une personnecritique, fermée <strong>et</strong> sans humour. En arrière-planexistait un vague sentiment <strong>de</strong> trahison, d’abandon<strong>et</strong> <strong>de</strong> désespoir.<strong>Hal</strong> <strong>et</strong> <strong>Sidra</strong> enseignant en Hollan<strong>de</strong> en 1987www.voicedialogue.org


16<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.Que se passait-il ? Le mariage signait-il la fin <strong>de</strong>l’amour ? Il <strong>de</strong>vait exister un moyen <strong>de</strong> comprendreces interactions douloureuses qui nous divisaientou nous amenaient à m<strong>et</strong>tre en place une sorte <strong>de</strong>contrôle. Nous voulions r<strong>et</strong>rouver notre relationtelle qu’elle était auparavant. Nous comprenionsque les subpersonnalités avec lesquelles nous avionstravaillé les années précé<strong>de</strong>ntes avaient quelquechose à voir avec ces situations. Il était évi<strong>de</strong>ntqu’un ensemble <strong>de</strong> subpersonnalités avait pris encharge notre relation. Il n’existait plus <strong>de</strong> « nous », iln’existait plus <strong>de</strong> lien, <strong>et</strong> les enfants vulnérables qui,<strong>de</strong>puis le départ, faisaient partie <strong>de</strong> notre relation,ne se montraient plus.Une toute nouvelle exploration a alors commencé.Elle a <strong>du</strong>ré trois mois, trois mois remarquables.Nous avons regardé les subpersonnalitésqui avaient pris le <strong>de</strong>ssus dans notre relation <strong>et</strong> nousavons essayé <strong>de</strong> comprendre ce qui se passait. Nousavons écrit noir sur blanc <strong>et</strong> fait <strong>de</strong>s diagrammes<strong>de</strong> chaque interaction négative entre nous. Nousl’avons fait encore <strong>et</strong> encore, jusqu’à ce qu’unschéma commence à émerger. Nous avons comprisque ces interactions négatives suivaient un schéma<strong>de</strong> base très simple qui se répétait.<strong>Hal</strong> était en colère après <strong>Sidra</strong> <strong>et</strong>, tout d’uncoup, ce n’était plus <strong>Hal</strong>, mais un père froid <strong>et</strong>critique qui s’exprimait. Une fille victime <strong>et</strong> sur ladéfensive lui répondait… Puis, en un clin d’œil,arrivait la mère critique, en r<strong>et</strong>rait, glaciale, <strong>et</strong> mêmesi <strong>Hal</strong> <strong>de</strong>venait un fils blessé <strong>et</strong> vulnérable en face<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mère cruelle, le père critique continuait àattaquer. Quatre subpersonnalités, (ou quatre types<strong>de</strong> subpersonnalités), étaient toujours impliquées.Nous continuions <strong>de</strong> jouer encore <strong>et</strong> encore lemême scénario, mais à présent, nous commencionsà en voir le schéma. Nous recherchions toutes lessubpersonnalités impliquées dans ces interactions.Certaines étaient moins visibles que d’autres, maiselles étaient toujours toutes présentes.Nous avons nommé ce schéma le « lien automatique» (bonding pattern, « bond » étant le lienmère/enfant à la naissance), reconnaissant qu’ils’agissait essentiellement d’une interaction parent/enfant. Nous avons aussi ressenti que c’était une façond’honorer c<strong>et</strong>te façon normale <strong>de</strong> se relier à l’autre, parrapport à d’autres qui sont pathologiques. Au cours<strong>de</strong> ces premières années, nous avons considéré cesschémas comme étant principalement une interactionentre <strong>de</strong>s subpersonnalités puissantes <strong>et</strong> <strong>de</strong>ssubpersonnalités qui n’ont aucun pouvoir. Avec l<strong>et</strong>emps, notre perspective s’est clarifiée : la natureparent/enfant <strong>de</strong> l’interaction est <strong>de</strong>venue <strong>de</strong> plusen plus claire, <strong>et</strong> nous en sommes venus à considérerces liens automatiques comme la position par défautexistant dans toute relation.Nous avons découvert d’autres constantes dansces interactions : tous les liens automatiques venaient<strong>de</strong> la négation ou <strong>du</strong> déni <strong>de</strong> la vulnérabilité. Celapouvait prendre <strong>de</strong> nombreuses formes, mais c’étaittoujours le cas. Lorsque nos interactions <strong>de</strong>venaientnégatives, nous pouvions toujours r<strong>et</strong>rouver le momentoù nous avions per<strong>du</strong> le contact avec notrevulnérabilité profon<strong>de</strong> (ou ce que nous nommonsl’Enfant Intérieur). Quelque chose était intervenuqui l’avait blessé ou effrayé, <strong>et</strong> nous n’y avions pasfait attention : nous avions au contraire réagi d’unefaçon apparemment beaucoup plus a<strong>du</strong>lte. Nousavions, en fait, nié notre enfant vulnérable. Si nouspouvions maintenir le contact avec c<strong>et</strong> enfant (ouavec notre vulnérabilité) <strong>et</strong> nous occuper <strong>de</strong> la situationdirectement, ces schémas négatifs perdaient <strong>de</strong>leur pouvoir <strong>et</strong> n’étaient plus nécessaires.La secon<strong>de</strong> constante que nous avons découverteest un truisme que nous avions déjà i<strong>de</strong>ntifiédès nos premières expériences avec les subpersonnalités: tout ce que nous jugeons correspond à l’une <strong>de</strong>nos parties reniées. Dans les interactions négatives,ou liens automatiques négatifs, nos jugements flambaient<strong>et</strong> prenaient toute la place. Nous les avonssoigneusement observés. Peu à peu, il est <strong>de</strong>venuclair que lorsque nous réagissions négativementwww.voicedialogue.org


17<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.envers l’autre, c’était parce ce <strong>de</strong>rnier incarnait nosparties reniées. Si nous l’adm<strong>et</strong>tions, cela pouvait<strong>de</strong>venir un support dans notre recherche sur nousmêmes,<strong>et</strong> nous pouvions ai<strong>de</strong>r d’autres couples àreconnaître ce phénomène au sein <strong>de</strong> leur relation.C’était presque douloureux à réaliser. Nousavions espéré ne plus en être là. D’un autre côté,nos jugements étaient si drôles, c’était tellementgratifiant <strong>de</strong> pouvoir clouer l’autre au mur avec <strong>de</strong>scritiques intelligentes <strong>et</strong> parfaitement fondées !C’était tellement bon <strong>de</strong> se sentir absolument juste<strong>et</strong> dans son bon droit. Cependant, si nos jugementsreflètent nos parties reniées, alors, en quoi est-cedrôle ? Comment penser avoir raison en pleinmilieu d’une « danse où j’ai raison » lorsque noussommes pleinement conscients <strong>du</strong> fait que nousne faisons qu’attaquer nos propres parties reniées ?Nous avons eu quelques échanges assez sauvages <strong>et</strong>(rétrospectivement) plutôt drôles, tandis que nousnous approchions <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te théorie<strong>de</strong>s liens automatiques. Un jour, vers 11 heures <strong>du</strong>soir, nous étions encore en train <strong>de</strong> discuter d’unlien automatique particulier quand <strong>Sidra</strong> a fini pardire qu’elle était épuisée. Elle est allée se coucher.<strong>Hal</strong> a continué à travailler sur le schéma, ruminantses jugements, furieux parce que <strong>Sidra</strong> lui avait ditqu’il n’était pas dans un Ego Conscient. Après dixminutes, il est arrivé comme une torna<strong>de</strong> dans lachambre à coucher <strong>et</strong>, avec beaucoup <strong>de</strong> grâce <strong>et</strong> <strong>de</strong>dignité, a hurlé : « Moi aussi, je suis dans mon EgoConscient ! » Nous avons tous <strong>de</strong>ux éclaté <strong>de</strong> rire <strong>et</strong>cela a marqué la fin <strong>de</strong> ce schéma-là. Le chemin <strong>de</strong>co-exploration <strong>de</strong> la conscience ressemble parfoisau chemin <strong>du</strong> serpent ! Notre enthousiasme, à c<strong>et</strong>teépoque, était sans limites. Ce qui émergeait étaitcomplètement nouveau, absolument utile dans lavie quotidienne.C’était une manière élégante, simple <strong>et</strong> précise <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>rce qui se passait dans une relation, cela semblaitd’un équilibre <strong>et</strong> d’une fiabilité mathématiques. Plustard, nous en sommes venus à voir dans c<strong>et</strong>te découverteune sorte <strong>de</strong> technique <strong>de</strong> la relation.Notre enthousiasme a atteint son summum lorsquenous avons réalisé que c<strong>et</strong>te théorie <strong>de</strong>s liensautomatiques nous donnait un moyen extrêmementcréatif <strong>et</strong> non pathologique d’abor<strong>de</strong>r le transfert.<strong>Les</strong> mêmes principes étaient à l’œuvre : la seuledifférence était que nous nommions ce mécanisme« transfert » lorsque nous étions payés, <strong>et</strong> « lienautomatique » lorsque nous ne l’étions pas. Finalement,nous avons établi ce que nous avons nommé« La Psychologie <strong>du</strong> Transfert ». <strong>Les</strong> r<strong>et</strong>ourspositifs <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong>s liens automatiques ontété immédiats. Nous nous sentions mieux. <strong>Les</strong> sentimentsd’amour <strong>et</strong> d’intimité revenaient. Bien sûr,nous avons dû perdre l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce si délicieux<strong>et</strong> si sé<strong>du</strong>isant sentiment d’avoir raison, mais nousétions beaucoup plus heureux l’un avec l’autre.Il existe un grand sentiment <strong>de</strong> bonheurlorsqu’on se libère d’un lien automatique négatif.C<strong>et</strong>te découverte a complètement métamorphosénotre manière <strong>de</strong> travailler avec les couples, transformantun cauchemar en joie. Le fait d’enseigneraux gens les liens automatiques puis <strong>de</strong> travailleravec les subpersonnalités a créé un incroyablechemin <strong>de</strong> transformation ; nous l’avons utilisépour nous-mêmes avec une efficacité toujours plusgran<strong>de</strong>. Nous n’avons commencé à prêter attentionaux liens automatiques positifs que beaucoupplus tard, nous avons compris alors à quel pointils préparaient la scène pour l’apparition <strong>du</strong> lienautomatique négatif.LE CINQUIÈME ÉLÉMENTLa Psychologie <strong>de</strong> l’Ego ConscientUne approche énergétique <strong>et</strong>psycho-spirtuelle <strong>de</strong> la conscienceLa théorie <strong>de</strong>s liens automatiques <strong>et</strong> c<strong>et</strong>tenouvelle définition <strong>de</strong> la conscience nous ontdonné un modèle qui, à l’usage, semblait efficace; nous avons même pensé à renommer notrewww.voicedialogue.org


18<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.travail la Psychologie <strong>de</strong> l’Ego Conscient. Ilétait <strong>de</strong> plus en plus évi<strong>de</strong>nt pour nous que lecœur <strong>du</strong> travail ne consistait pas à parler auxsubpersonnalités. C’était important, mais pasautant que le développement d’un processusd’Ego Conscient. Ce <strong>de</strong>rnier était vraiment laclé pour accé<strong>de</strong>r à la transformation que nousrecherchions.Nous avons observé que les gens peuventtravailler toute leur vie avec les subpersonnalités,mais que tant qu’il n’existe pas <strong>de</strong> réelledési<strong>de</strong>ntification <strong>du</strong> système primaire, lestransformations effectuées se per<strong>de</strong>nt facilement.Nous avons observé que, sans processus d’EgoConscient, le système primaire reprend lecontrôle automatiquement. Ce processus d’EgoConscient se développe entre n’importe quellepaire d’opposés. <strong>Les</strong> paires d’opposés les pluscourants sont pouvoir <strong>et</strong> vulnérabilité, faire <strong>et</strong> nerien faire, raisonner <strong>et</strong> ressentir, contrôler <strong>et</strong> sedétendre.Il existe une multitu<strong>de</strong> d’opposés, le processusd’Ego Conscient émerge d’un seul coupled’opposés à la fois. Lorsqu’il existe une clartédans un domaine, cela ne signifie pas que c<strong>et</strong>teclarté existe dans les autres domaines. Nousavons connu, par exemple, <strong>de</strong>s personnes quiavaient développé un Ego Conscient <strong>et</strong> étaientcapables <strong>de</strong> maintenir la tension <strong>de</strong>s opposésentre le mental <strong>et</strong> les sentiments, mais n’avaientpas d’Ego Conscient lorsqu’il était question <strong>de</strong>spiritualité. Ces mêmes personnes, qui peuventfaire un excellent travail en embrassant à la foisleur mental <strong>et</strong> leurs sentiments, peuvent êtr<strong>et</strong>otalement i<strong>de</strong>ntifiées à la spiritualité <strong>et</strong> rej<strong>et</strong>erles subpersonnalités ordinaires ou instinctives.Pour développer un processus d’EgoConscient par rapport à la spiritualité, unepersonne i<strong>de</strong>ntifiée au spirituel <strong>de</strong>vra faire untravail qui la séparera <strong>de</strong> sa subpersonnalitéspirituelle. Il pourra alors exister un EgoConscient qui sera capable <strong>de</strong> voir <strong>et</strong> <strong>de</strong> fairel’expérience <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te subpersonnalité sans y êtrei<strong>de</strong>ntifié. C<strong>et</strong>te séparation peut s’avérer trèsdifficile. Nous avons découvert également unesubpersonnalité réellement fascinante que nousnommons « l’actif spirituel » <strong>et</strong> qui dirige lavie <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> chercheurs spirituels. Unefois séparée <strong>de</strong> c<strong>et</strong> actif spirituel (ou chercheurspirituel), la personne <strong>de</strong>vra relever le défi<strong>de</strong> découvrir <strong>et</strong> d’intégrer la subpersonnalitéspirituelle non concernée par l’action ou larecherche, la subpersonnalité ordinaire <strong>et</strong>l’instinctif.À l’inverse, une personne i<strong>de</strong>ntifiée à unepartie primaire rationnelle <strong>et</strong> mentale qui rej<strong>et</strong>tela spiritualité <strong>de</strong>vra apprendre à se décrocher<strong>de</strong> son mental rationnel, pour qu’un processusd’Ego Conscient puisse commencer à i<strong>de</strong>ntifierce mental rationnel comme une subpersonnalité- ou un système - <strong>et</strong> s’en séparer. Cela libéreraun espace qui perm<strong>et</strong>tra aux subpersonnalitésspirituelles d’émerger <strong>et</strong> d’être intégrées. À cemoment-là, nous aurons un Ego Conscient quise tiendra entre les règles les plus terrestres, lesexpériences liées au mental, <strong>et</strong> les royaumeslumineux <strong>et</strong> expériences <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Esprit.À certains moments, il nous a semblé gérerun tribunal prononçant <strong>de</strong>s divorces. Dans cecadre, nous aidions les personnes à apprendreà se séparer <strong>de</strong> leurs subpersonnalitésprimaires. Lorsqu’une personne divorce <strong>de</strong>sa subpersonnalité primaire, l’Ego Conscientapprend comment utiliser c<strong>et</strong>te énergied’une manière consciente. Rien n’est per<strong>du</strong>! La subpersonnalité primaire commencesimplement à agir sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’EgoConscient, qui a en sa possession toutes lesinformations <strong>et</strong> les données venues <strong>de</strong> c<strong>et</strong>tesubpersonnalité, <strong>et</strong> en plus, celles venues <strong>de</strong>la subpersonnalité opposée ou <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong>subpersonnalités opposées.www.voicedialogue.org


19<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>Hal</strong> <strong>et</strong> <strong>Sidra</strong> enseignant en France en 1989Nous avons essayé <strong>de</strong> vous présenter ce processuscontinu dans lequel nous avons été plongés <strong>de</strong>puisle début <strong>de</strong> notre travail. L’attention que nous avonsaccordée à l’Ego Conscient a radicalement changé lanature <strong>du</strong> processus <strong>de</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>. Quel que soit l<strong>et</strong>ravail que nous pouvons faire avec les subpersonnalités,l’essentiel est <strong>de</strong> savoir comment ai<strong>de</strong>r l’Ego Conscientdans son processus d’évolution. C’est la transformation<strong>de</strong> ce travail qui a permis à c<strong>et</strong>te théorie <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te pratiqued’évoluer vers quelque chose <strong>de</strong> plus large. Ce travail estmaintenant <strong>de</strong>venu une philosophie <strong>de</strong> vie, mais il resteun système que tout un chacun peut intégrer à son propr<strong>et</strong>ravail sur lui-même, il n’est opposé à aucun autre systèmepsycho-spirituel.L’importance <strong>du</strong> processusd’Ego ConscientNous espérons que tous les faciliteurs <strong>et</strong> enseignants vont développer une compréhension <strong>de</strong> base<strong>du</strong> processus d’Ego Conscient. Si c<strong>et</strong>te compréhension est là, les applications <strong>de</strong> la Psychologie <strong>de</strong>sSubpersonnalités <strong>et</strong> l’utilisation actuelle <strong>du</strong> <strong>Voice</strong><strong>Dialogue</strong> seront beaucoup plus efficaces. Activerdélibérément une subpersonnalité ou unsystème énergétique est un aspect très passionnant<strong>de</strong> la Psychologie <strong>de</strong>s Subpersonnalités,mais nous ne considérons pas cela comme <strong>du</strong><strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>. Pour nous, le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>, enplus <strong>du</strong> travail direct avec les subpersonnalités,inclut l’expérience <strong>de</strong>s opposés <strong>et</strong> le processusd’Ego Conscient.Nous avons finalement décidé, voici plusieursannées, <strong>de</strong> ne pas renommer officiellementnotre travail Psychologie <strong>de</strong> l’EgoConscient. Le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>et</strong> la Psychologie<strong>de</strong>s Subpersonnalités étaient à présent tellementconnus que nous avons décidé <strong>de</strong> laisserles choses en l’état. Notre sentiment estwww.voicedialogue.org


20<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.qu’il existe une progression <strong>de</strong> l’utilisation<strong>de</strong>s termes « processus d’Ego Conscient » ou« Psychologie <strong>de</strong> l’Ego Conscient » parmi lespraticiens <strong>et</strong> enseignants, <strong>et</strong> qu’éventuellementc<strong>et</strong>te modification se fera d’elle-même.L’Ego Conscient <strong>et</strong> la spiritualitéOn nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> souvent : « Quelle relationexiste-t-il entre l’Ego Conscient <strong>et</strong> la spiritualité? “ ou “ Quelle est, selon vous, la place <strong>du</strong> <strong>Voice</strong><strong>Dialogue</strong> dans la spiritualité ? » Nous aimerionsrépondre ici à ces questions.Pour nous, il est important <strong>de</strong> comprendreque la spiritualité a <strong>de</strong>ux composants quidoivent être considérés séparément. L’un est enrapport avec les règles ; l’autre avec les expériencestranscendantales, l’expérience <strong>de</strong> Dieu, <strong>de</strong>l’intelligence <strong>de</strong> l’univers ou <strong>du</strong> transpersonnel- peu importe quel nom exprime le mieux c<strong>et</strong>teexpérience qui transcen<strong>de</strong> la conscience ordinaireou les mots qui peuvent la décrire. Généralement,dans le développement <strong>de</strong>s institutionsreligieuses, il existe au départ une expérienc<strong>et</strong>ranscendantale ; puis vient un ensemble <strong>de</strong> règlesdéveloppées pour que c<strong>et</strong>te expérience puisseêtre repro<strong>du</strong>ite par les autres. Ces règles, habituellement,<strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> plus en plus nombreusesavec le temps <strong>et</strong> en arrivent, éventuellement, àocculter l’expérience <strong>de</strong> départ.Pour nous, l’expérience transcendantale estun réel <strong>et</strong> magnifique ca<strong>de</strong>au. Qui, en nous,reçoit ce ca<strong>de</strong>au <strong>et</strong> ce qu’il en sera fait, sont <strong>de</strong>séléments qui peuvent varier. Lorsqu’une subpersonnalitéreçoit ce ca<strong>de</strong>au - supposons quece soit une subpersonnalité spirituelle - elle va,la plupart <strong>du</strong> temps, développer à partir <strong>de</strong> c<strong>et</strong>teexpérience un ensemble <strong>de</strong> règles <strong>et</strong> d’attentes.Elle va juger les subpersonnalités différentes<strong>et</strong> se polariser contre tout ce qui ne répondra àpas ses attentes <strong>et</strong> tous ceux qui ne suivront passes règles. Nous le constatons à la façon dontévoluent <strong>de</strong> nombreuses institutions spirituellesou religieuses. L’expérience <strong>de</strong> départ est kidnappéepar la subpersonnalité primaire <strong>du</strong> groupespirituel, qui la protège <strong>et</strong> exclut tout ce quipeut la détruire. Seule l’énergie <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te subpersonnalitéparticulière est considérée commebonne, c’est <strong>de</strong>vant elle <strong>et</strong> ses règles que chacundoit s’incliner. Nous savons qu’il y a beaucoupà gagner par c<strong>et</strong>te sorte <strong>de</strong> lâcher prise ; c’est lecomposant <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la relation maître/disciple.Le disciple s’incline <strong>de</strong>vant le maître <strong>et</strong>, cefaisant, peut recevoir le ca<strong>de</strong>au <strong>de</strong> l’expérienc<strong>et</strong>ranscendantale.L’Ego Conscient, quant à lui, s’incline <strong>de</strong>vanttoutes les énergies ou subpersonnalités. C’esttrès différent <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> s’incliner uniquement<strong>de</strong>vant l’énergie spirituelle : cela veut dire quel’Ego Conscient s’engage à écouter, voir <strong>et</strong> ressentirtoutes les différentes subpersonnalités. Iln’en exclut aucune. Lorsqu’une subpersonnalitécommence à dominer, c’est le travail <strong>de</strong> l’EgoConscient <strong>de</strong> trouver son opposé <strong>et</strong> <strong>de</strong> prendreaussi ses idées en considération. En un sens,l’Ego Conscient est comme un chef d’orchestrequi accueille tous les instruments <strong>et</strong> les utilis<strong>et</strong>ous pour chanter le chant <strong>de</strong> l’âme.Apprendre à s’incliner <strong>de</strong>vant toutes les subpersonnalités<strong>de</strong>man<strong>de</strong> un travail permanent avecnos jugements négatifs envers les personnes (oules obj<strong>et</strong>s), pour ai<strong>de</strong>r l’Ego Conscient dans saconstante évolution vers plus <strong>de</strong> clarté. Lorsquenous nous apercevons que nous jugeons quelquechose ou quelqu’un, nous savons que nous sommesdans une subpersonnalité primaire, car lesjugements viennent <strong>de</strong>s subpersonnalités, jamais<strong>de</strong> l’Ego Conscient.Vous pouvez vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r : « Mais commentsavoir si je suis dans un Ego Conscient ?Comment savoir si c’est bien l’Ego Conscient quiagit ? N’est-il pas possible <strong>de</strong> se laisser tromperpar le Mental, qui adore agir comme s’il étaitwww.voicedialogue.org


21<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.Dieu, ou par toute autre partie primaire ? » Laréponse est que nous ne pouvons pas le savoir.Nous ne savons pas si nous sommes dans un EgoConscient ou non, sauf à certains instants précis<strong>et</strong> assez brefs. Si votre subpersonnalité responsablevient juste d’être facilitée, par exemple, <strong>et</strong>que vous avez pu ressentir la séparation d’avecc<strong>et</strong>te énergie, tout ce que vous pouvez dire estqu’à c<strong>et</strong> instant précis, vous êtes dans un EgoConscient par rapport à la responsabilité. À cemoment-là, vous avez un certain niveau <strong>de</strong> compréhension<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te subpersonnalité responsable,<strong>et</strong> vous en êtes quelque peu séparé.Et voici une secon<strong>de</strong> réponse : lorsque vousêtes convaincu d’agir à partir d’un Ego Conscient,alors ce n’est pas le cas. Vous êtes probablementi<strong>de</strong>ntifié à une subpersonnalité spirituelle,un mental rationnel ou une subpersonnalité<strong>de</strong> contrôle. Toutes sont très sûres d’elles, toutesaiment se faire passer pour l’Ego Conscient.Un Ego Conscient, donc, s’incline <strong>de</strong>vant lesdifférents dieux <strong>et</strong> déesses <strong>de</strong> la lumière <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’obscurité, <strong>du</strong> ciel <strong>et</strong> <strong>de</strong> la terre, <strong>du</strong> bien <strong>et</strong><strong>du</strong> mal, <strong>du</strong> corps <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’esprit, <strong>du</strong> connu <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’inconnu. Il embrasse les paires d’opposés. Il estle « <strong>et</strong> » plutôt que le « soit/ou ». Il représentevraiment la Voie <strong>du</strong> Milieu. Nous voyons aussil’Ego Conscient comme celui qui s’incline <strong>de</strong>vantl’Intelligence <strong>de</strong> l’Univers. C<strong>et</strong>te intelligencepeut se manifester <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s façons. Elle n’estjamais personnelle, même si pour certains d’entrenous, elle peut intervenir au sein <strong>de</strong> nos relationspersonnelles. D’autres peuvent la percevoir trèsclairement dans leur processus <strong>de</strong> rêves Pourd’autres encore, elle peut se manifester à traversla méditation ou les pratiques spirituelles. Pour<strong>de</strong> nombreux scientifiques, elle est présentedans le principe d’organisation à l’œuvre dans lemon<strong>de</strong> physique <strong>et</strong>, à plus gran<strong>de</strong> échelle, dansles galaxies. Dans tous les cas, l’Ego Conscientdoit s’incliner <strong>de</strong>vant la réalité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te intelligence<strong>et</strong> la façon dont chacun peut la percevoir àl’œuvre dans son univers personnel.Pour nous, l’Ego Conscient doit aussis’incliner <strong>de</strong>vant la manière dont c<strong>et</strong>te intelligenceopère au sein <strong>de</strong>s relations humaines. IlCentre <strong>de</strong> l’Australie 2002www.voicedialogue.org


22<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.doit s’incliner <strong>de</strong>vant l’idée que tout un chacun,dans notre vie, est un professeur potentiel pournous. Nous comprenons que les réactions <strong>de</strong>s autresà notre égard doivent être prises au sérieux.Et nous apprenons aussi à utiliser nos propresjugements négatifs sur les autres comme unmécanisme utile pour découvrir nos subpersonnalitésreniées. L’Ego Conscient est une expression<strong>du</strong> processus <strong>de</strong> conscience psycho-spirituel.Son travail est d’embrasser le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Espritdans toute sa gloire d’un côté, <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’autre, lemon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la matière physique, <strong>de</strong> l’émotionnel,<strong>de</strong> la passion, <strong>de</strong>s réalités psychologiques <strong>et</strong> mentales.Pour nous, il est important <strong>de</strong> ne pas confondrespiritualité <strong>et</strong> conscience. Un processus <strong>de</strong> conscienceenglobe la spiritualité, tandis que la spiritualitén’implique pas forcément un processus <strong>de</strong> conscience.La spiritualité n’inclut que rarement la matière <strong>et</strong> lesénergies instinctives. C’est pourquoi tant <strong>de</strong> personnes,dans la tradition spirituelle, per<strong>de</strong>nt le contactavec leurs corps <strong>et</strong> leurs instincts. Un processusd’Ego Conscient nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire un travailcompl<strong>et</strong> : spirituel, relationnel, matériel. En ce quinous concerne, nous <strong>de</strong>vons dire que nous y avonspassé notre vie, <strong>et</strong> que cela a été <strong>et</strong> reste un plaisir.Visiter <strong>de</strong> nombreux mon<strong>de</strong>sLe <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>et</strong> le processus d’Ego Conscientsont utilisés <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s manières différentesdans le mon<strong>de</strong>, <strong>et</strong> avec toutes sortes <strong>de</strong> clients.<strong>Les</strong> consultants en entreprises ont trouvé unmoyen d’utiliser la technique <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>,les concepts <strong>de</strong> la Psychologie <strong>de</strong>s Subpersonnalités<strong>et</strong> les liens automatiques dans le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong>travail, avec <strong>de</strong>s personnes qui sont toutes intéresséespar ce qui concerne la conscience. Ils onttra<strong>du</strong>it le langage que nous utilisons ici pour quece travail fonctionne dans <strong>de</strong>s cadres <strong>de</strong> référencedifférents <strong>et</strong> <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> subpersonnalitésdifférents. <strong>Les</strong> consultants en entreprises peuventpar exemple parler « d’habitu<strong>de</strong>s », <strong>de</strong> « traditions», <strong>de</strong> « stratégies familiales » <strong>et</strong> <strong>de</strong> « potentielcréatif inexploré » plutôt que <strong>de</strong> « subpersonnalitésprimaires » <strong>et</strong> <strong>de</strong> « subpersonnalités reniées ». Ilsn’aiment pas beaucoup utiliser le terme « d’EgoConscient » car ce type <strong>de</strong> langage n’est pas vraimentacceptable dans un milieu professionnel.Aussi improvisent-ils, certains très brillamment, <strong>et</strong>nombre d’entre eux ont rencontré un grand succès.Une <strong>de</strong> nos plus anciennes enseignantes port<strong>et</strong>oute son attention sur ce que nous nommons« l’énergie d’être », car cela lui semble extrêmementimportant. Certains utilisent c<strong>et</strong>te « énergied’être » comme un véhicule pour m<strong>et</strong>tre en routeles énergies spirituelles. D’autres enseignants sesont spécialisés dans le travail avec les subpersonnalitésimpliquées dans l’addiction. Dans le champ<strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine occi<strong>de</strong>ntale, certains commencentà faire <strong>de</strong>s recherches sur les aspects neurobiologiques<strong>de</strong> la conscience, <strong>de</strong> la méditation <strong>et</strong> <strong>de</strong>ssubpersonnalités. Dans un domaine complètementdifférent, ce travail a prouvé son efficacitédans la formation <strong>de</strong>s acteurs. Là aussi, <strong>de</strong>s termesdifférents sont utilisés. Il existe même un professeur<strong>de</strong> tango extrêmement connu qui utilise lacomposante énergétique <strong>de</strong> notre travail pour formerles danseurs qui se <strong>de</strong>stinent à la compétition.Il existe <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> façons <strong>de</strong> travailler avec lessubpersonnalités, <strong>et</strong> nous sommes très heureux <strong>de</strong>voir la créativité <strong>et</strong> la diversité se développer.Le Body <strong>Dialogue</strong> :Le travail <strong>de</strong> Judith Tamar <strong>Stone</strong>Nous voulons présenter ici le travail <strong>de</strong> JudithTamar <strong>Stone</strong>, la fille <strong>de</strong> <strong>Hal</strong>, qui a ajoutéune dimension entièrement nouvelle à nosrecherches. Lorsqu’elle avait 30 ans, Judithtravaillait à Blue Cross <strong>et</strong> était extrêmementengagée dans sa carrière professionnelle. Cellecia été brutalement interrompue lorsqu’elle adéveloppé une maladie invalidante diagnostiquéecomme une arthrite rhumatoï<strong>de</strong>. Ses symptômeswww.voicedialogue.org


23<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.étaient tellement graves qu’elle a dû abandonnerson travail <strong>et</strong> se consacrer à sa santé.Judith a fait le choix, à c<strong>et</strong>te époque, <strong>de</strong>ne pas suivre le traitement médical classiquegénéralement prescrit dans ce genre <strong>de</strong> maladie.Elle a cherché un mé<strong>de</strong>cin ouvert à l’idée <strong>de</strong>rechercher d’autres modalités <strong>de</strong> soins : cela aété le point <strong>de</strong> départ d’un remarquable voyaged’exploration <strong>et</strong> <strong>de</strong> guérison qui, dans sa phase laplus active, a <strong>du</strong>ré cinq ans mais qui, en fait, sepoursuit encore aujourd’hui.Judith s’est ouverte à une psychothérapiecontinue, à différentes formes <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cinecomplémentaires <strong>et</strong> à certains aspects <strong>de</strong>la mé<strong>de</strong>cine traditionnelle orientale. Elle aembarqué chacun <strong>de</strong> nous dans son voyage,en particulier <strong>Hal</strong>, qui a beaucoup apprécié lessoins <strong>de</strong> toutes les personnes découvertes parJudith tout au long <strong>de</strong> ses explorations. Si <strong>Hal</strong>est encore avec nous aujourd’hui, il est bienpossible que ce soit grâce aux constants conseils<strong>et</strong> recommandations que Judith lui a prodiguésau cours <strong>de</strong> ces années.Peu à peu, grâce à c<strong>et</strong>te profon<strong>de</strong> expérience<strong>et</strong> au fur <strong>et</strong> à mesure <strong>de</strong> son processus <strong>de</strong>guérison, Judith a commencé à développer unlien très particulier <strong>et</strong> très différent avec soncorps. Il est <strong>de</strong>venu plus présent, plus réel pourelle qu’il ne l’est pour la plupart d’entre nous, quine passons pas autant <strong>de</strong> temps en contact aveclui. Elle a commencé à ne plus s’i<strong>de</strong>ntifier à lapsychologie professionnelle classique <strong>et</strong> à utiliserle <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> comme un outil privilégié dansce voyage <strong>de</strong> guérison. Au fil <strong>de</strong>s années, elleest <strong>de</strong>venue l’une <strong>de</strong> nos enseignantes les plusexpérimentées en <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>.Ce que Judith a développé est un aspectabsolument nouveau <strong>et</strong> différent <strong>du</strong> <strong>Voice</strong><strong>Dialogue</strong>, elle l’a nommé le Body <strong>Dialogue</strong>.Dans son expérience personnelle <strong>de</strong> la maladie,elle a réalisé que le corps a sa propre voix. Ellea également découvert que <strong>de</strong> nombreusesparties <strong>du</strong> corps sont capables <strong>de</strong> parler <strong>et</strong> <strong>de</strong>donner leurs propres informations <strong>et</strong> directivestrès ciblées. Encore plus significatif, Judith acommencé à entrer en résonance avec le fait quele corps physique porte sa propre intelligence,<strong>et</strong> que c<strong>et</strong>te intelligence <strong>du</strong> corps peut êtreactivée <strong>et</strong> donner à chacun <strong>de</strong>s enseignementsremarquables. C<strong>et</strong>te façon <strong>de</strong> travailler avecle corps s’est développée peu à peu, <strong>et</strong> nous laconsidérons comme une contribution importanteau <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>et</strong> à la Psychologie <strong>de</strong>sSubpersonnalités.LE SIXIÈME ÉLÉMENTL’énergétique au sein <strong>de</strong> la relationApprendre à jouer <strong>de</strong> son propre instrumentDans c<strong>et</strong>te aventure à <strong>de</strong>ux, tandis que nousdéveloppions ce travail, nous avons souventvécu <strong>de</strong> grands moments. L’un <strong>de</strong>s plus intenses<strong>et</strong> <strong>de</strong>s plus satisfaisants a certainement été ledéveloppement <strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>ments énergétiques<strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Psychologie <strong>de</strong>sSubpersonnalités. C’est William Brugh Joy qui ainitié <strong>Hal</strong> au mon<strong>de</strong> énergétique, en 1974, lors <strong>de</strong>sa première apparition publique à la conférenced’été <strong>du</strong> Center for the Healing Arts. Cela a étéun moment réellement fécond dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>la conscience ; un nombre important d’étudiantsse sont réunis autour <strong>de</strong> Brugh <strong>et</strong> ce <strong>de</strong>rnier leura parlé <strong>de</strong>s champs énergétiques autour <strong>du</strong> corps,puis leur a montré comment travailler avec ceschamps.À c<strong>et</strong>te époque, l’énergétique était liée à lanotion <strong>de</strong> soins. <strong>Hal</strong> ne désirait pas <strong>de</strong>venir unguérisseur, mais grâce à Brugh, il a pris conscience<strong>de</strong>s champs énergétiques <strong>et</strong>, au cours <strong>de</strong>s annéessuivantes, il a développé son propre style <strong>de</strong>travail énergétique qu’il a nommé le n<strong>et</strong>toyage<strong>du</strong> champ énergétique. Ce n<strong>et</strong>toyage énergétiquewww.voicedialogue.org


24<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.a toujours été important dans nos vies privées <strong>et</strong>professionnelles ; il nous a aidés à traverser <strong>de</strong>sdéfis physiques difficiles, tant à la maison que, plusimportant encore, lors <strong>de</strong> nos voyages. Ce n’estqu’après notre rencontre que nous avons commencéà comprendre que ces champs énergétiquesjouaient un rôle dans la relation. Au début <strong>de</strong> notreexploration, nous avions remarqué qu’il existaitune différence dans la façon dont nous percevionscertaines subpersonnalités. Être avec un enfantvulnérable ou un parent aimant, c’était comme s<strong>et</strong>rouver dans une pièce avec une machine nousenvoyant une énergie <strong>de</strong> douce chaleur aisémentperceptible, <strong>de</strong> plus, un lien palpable existait entrec<strong>et</strong>te subpersonnalité <strong>et</strong> nous. Nous avons appeléces subpersonnalités « les énergies personnelles ».Faciliter le mental était complètement différent.Ce <strong>de</strong>rnier, en général, ne dégageait aucune énergie<strong>et</strong> nous ne ressentions pas <strong>de</strong> lien. Nous avonsappelé ce genre <strong>de</strong> subpersonnalités « les énergiesimpersonnelles ». <strong>Les</strong> premières étaient chau<strong>de</strong>s<strong>et</strong> en lien ; les secon<strong>de</strong>s froi<strong>de</strong>s, avec <strong>de</strong>s frontièresclaires <strong>et</strong> n<strong>et</strong>tes. Elles représentaient <strong>de</strong>ux manièresdifférentes <strong>de</strong> rencontrer le mon<strong>de</strong>. Nous avonsprêté <strong>de</strong> plus en plus d’attention à ce que nousavons appelé « l’énergétique » dans le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>: <strong>de</strong>s subpersonnalités différentes ont <strong>de</strong>s vibrationsdifférentes.Lorsque nous facilitons une énergie sensuelle(que nous nommons l’énergie d’Aphrodite), nouspouvons ressentir une sorte <strong>de</strong> frémissement àfleur <strong>de</strong> peau sur tout notre corps. Lorsque nousfacilitons le soi supérieur, nous pouvons ressentirune forte sensation d’énergie au somm<strong>et</strong> <strong>de</strong> notr<strong>et</strong>ête, au niveau <strong>du</strong> chakra couronne.Tandis que <strong>Hal</strong> en apprenait davantage surl’énergétique à travers son travail au Centre, <strong>Sidra</strong>semblait avoir une connexion absolument naturelleavec elle. Nous avons commencé à comprendre quecertaines <strong>de</strong> nos difficultés, lors <strong>de</strong> nos interactions,avaient pour base <strong>de</strong>s réalités énergétiques,vibratoires, dont nous n’avions pas pris consciencejusqu’à présent. La subpersonnalité primaire <strong>de</strong><strong>Sidra</strong>, dans ces années-là, était personnelle ; celle<strong>de</strong> <strong>Hal</strong> impersonnelle. Nous avons commencé àsaisir que certains <strong>de</strong> nos jugements mutuels lesplus terribles avaient pour base c<strong>et</strong>te différence. Audébut, lorsque nous avons commencé à enseignerensemble, c’était un réel problème. <strong>Sidra</strong> disait <strong>de</strong><strong>Hal</strong> que si, lors <strong>de</strong> sa conférence, une personneassise au premier rang s’évanouissait <strong>et</strong> tombait<strong>de</strong> sa chaise, il ne le remarquerait même pas. <strong>Hal</strong>disait <strong>de</strong> <strong>Sidra</strong> que si, lors <strong>de</strong> sa conférence, unepersonne assise au <strong>de</strong>rnier rang se levait pour alleraux toil<strong>et</strong>tes, cela la perturberait, elle se sentiraitabandonnée ou jugée.Un jour, alors que nous donnions un cours,à la fin <strong>de</strong> la première heure, à la pause, <strong>Sidra</strong> a<strong>de</strong>mandé à <strong>Hal</strong> s’il avait remarqué le couple dansla première rangée, juste en face <strong>de</strong> lui. <strong>Hal</strong> nevoyait pas <strong>de</strong> quoi <strong>Sidra</strong> pouvait parler. Elle lui adit que ce couple semblait avoir certaines pratiquessadomasochistes : la fille portait un large collier<strong>de</strong> métal autour <strong>du</strong> cou <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> métalautour <strong>de</strong>s chevilles, dans lesquelles étaient soudés<strong>de</strong>s anneaux métalliques servant aux pratiques <strong>de</strong>bondage. <strong>Hal</strong> était à peu près certain d’être le seul<strong>de</strong> la salle à ne pas les avoir remarqués ! Un autrejour, <strong>Sidra</strong> <strong>et</strong> <strong>Hal</strong> marchaient sur une plage, près<strong>de</strong> Santa Barbara. Ce <strong>de</strong>rnier, dans une énergi<strong>et</strong>otalement impersonnelle, était complètementabsorbé par le suj<strong>et</strong> dont ils discutaient. <strong>Sidra</strong> s’estarrêtée <strong>de</strong> marcher, <strong>et</strong> avec un sourire, elle lui a<strong>de</strong>mandé : « <strong>Hal</strong>, cela t’ennuierait <strong>de</strong> j<strong>et</strong>er un coupd’œil autour <strong>de</strong> toi <strong>et</strong> <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r où nous sommes? » À son grand étonnement, il se rendit comptequ’ils étaient au milieu d’une plage naturiste <strong>et</strong>que tout autour <strong>de</strong> lui se tenaient <strong>de</strong>s adorateurs<strong>du</strong> soleil, entièrement nus ! Il n’y a pas quel’énergie impersonnelle qui diminue à ce point lesperceptions, mais elle joue un grand rôle dansce processus. <strong>Les</strong> énergies primaires <strong>de</strong> <strong>Hal</strong> étaientwww.voicedialogue.org


25<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.Collaboration récente — Coucher <strong>du</strong> soleil surle porche arrière <strong>de</strong> notre maisonimpersonnelles, elles n’étaient pas en lien avec lemon<strong>de</strong> qui l’entourait.Au cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années, nous avonscommencé à utiliser le mot « lien » ou « lienénergétique » pour parler <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te connexionénergétique. Lorsque nous sommes pris dans unlien automatique négatif, lorsque les jugementsprennent le <strong>de</strong>ssus, nous perdons le lien énergétiqueentre nous. <strong>Les</strong> choses semblent alors sans espoir.Puis, nous faisons notre travail d’exploration <strong>et</strong> <strong>de</strong>communication. <strong>Hal</strong> peut découvrir qu’il n’a paspartagé certaines <strong>de</strong> ses réactions, <strong>Sidra</strong> peut découvrirqu’elle a beaucoup trop travaillé. Peu importe :lorsque nous faisons notre travail d’exploration<strong>et</strong> <strong>de</strong> communication, nous r<strong>et</strong>rouvons notre lienénergétique. Nous nous sentons <strong>de</strong> nouveau en lien.Nous re<strong>de</strong>venons <strong>de</strong> jeunes mariés ! C’est arrivé<strong>de</strong>s centaines <strong>et</strong> <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> fois. Nous avonscommencé à voir très clairement que ce n’est pas lemariage qui détruit l’amour <strong>et</strong> l’intimité. C’est ledéveloppement <strong>de</strong> liens automatiques négatifs <strong>et</strong> laperte <strong>du</strong> lien énergétique qui s’ensuit.C<strong>et</strong>te perte <strong>du</strong> lien énergétique arrivecontinuellement. <strong>Les</strong> sentiments <strong>de</strong> <strong>Hal</strong> peuventêtre blessés. Il se peut qu’il soit jaloux lorsque <strong>Sidra</strong>,à une fête, se lie énergétiquement avec d’autreshommes. Il ne partage pas c<strong>et</strong>te jalousie, c<strong>et</strong>tevulnérabilité avec elle (quelle que soit la forme quece partage pourrait prendre) : son enfant intérieurdisparaît. Lorsque cela arrive, il a l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>plaisanter à propos <strong>de</strong> c<strong>et</strong> enfant qui disparaît dansl’univers à <strong>de</strong>s centaines d’années lumière <strong>de</strong> lui !Ce que nous réalisons, c’est que dans ces momentslà,notre lien n’existe plus. Le lien est réel. Lorsqu’ilwww.voicedialogue.org


26<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.manque, nous nous sentons très seuls, <strong>et</strong> la relationavec l’autre n’est plus supportable. Et il n’est pas sisimple <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver ce que vous avez per<strong>du</strong> si vousne comprenez pas ce qu’il se passe.Nous avons commencé à porter notre attentionsur ce lien énergétque entre les gens. Vous pouvezêtre relié à votre chat ou à votre chien. Vous pouvezêtre relié à votre enfant ou à votre travail, à votreordinateur, à votre livre, à votre poste <strong>de</strong> télévision,à votre secrétaire ou à votre argent. À vos soucis ouà votre liste <strong>de</strong> choses à faire. À l’alcool, à la drogue,à la nourriture, au sport. Vous pouvez même être liéà vos pratiques spirituelles ou à votre processus <strong>de</strong>conscience. Dans le travail <strong>de</strong> couple, nous avonscommencé à remarquer que si le lien principalne se noue pas entre les <strong>de</strong>ux conjoints, cela vaentraîner <strong>de</strong>s problème. Ce lien primaire peut alorsse nouer avec l’un <strong>de</strong>s enfants, créant une sorte <strong>de</strong>mariage psychologique entre le parent <strong>et</strong> c<strong>et</strong> enfant.Ceci arrive très fréquemment. Puis, lorsque lesparents se séparent, lorsque l’homme (ou la femme)tombe amoureux d’une autre personne, survientune brusque rupture <strong>du</strong> lien entre le parent <strong>et</strong>l’enfant qui portait ce lien primaire jusqu’à l’arrivée<strong>du</strong> nouveau partenaire. C<strong>et</strong>te conscience <strong>du</strong> liendonne une nouvelle dimension à notre perception<strong>de</strong>s relations au sein <strong>de</strong> la famille <strong>et</strong> nous mèneà une plus gran<strong>de</strong> compréhension <strong>de</strong>s intensessouffrances présentes dans les familles reconstituées,lorsqu’un nouveau partenaire est intro<strong>du</strong>it dans lesystème familial.Le travail énergétique est important dans<strong>de</strong>ux domaines différents. D’abord, il estextrêmement important d’avoir conscience <strong>du</strong> faitque chaque subpersonnalité peut être ressentieénergétiquement. Il est clair que l’efficacité <strong>de</strong>chaque faciliteur dépend <strong>de</strong> sa reconnaissance <strong>de</strong>sdifférentes énergies <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa capacité à la maintenirprésente. Nous avons réalisé que les meilleursfaciliteurs travaillent à un niveau plus énergétiqueque verbal. Ils font plus attention à maintenirl’intégrité énergétique <strong>de</strong> la subpersonnalitéqu’à poser la « bonne » question. De plus, si lefaciliteur est sensible à l’énergétique, s’il est capable<strong>de</strong> l’utiliser, il pourra ai<strong>de</strong>r une subpersonnalitéà émerger grâce à un processus d’in<strong>du</strong>ctionénergétique. Cela fonctionne comme un diapason: vous m<strong>et</strong>tez ce <strong>de</strong>rnier en route <strong>et</strong> vous le posezsur le sounding board. Celui-ci va vibrer à la mêmefréquence, donnant la même note. Le faciliteuragit comme un diapason : il appelle une énergiespécifique en lui-même, <strong>et</strong> le suj<strong>et</strong> répond avecla même énergie. De c<strong>et</strong>te façon, lorsque c’estapproprié, le faciliteur peut in<strong>du</strong>ire une énergierecherchée. C<strong>et</strong>te technique est particulièrementbienvenue pour ai<strong>de</strong>r une personne à apprendre àutiliser les énergies personnelles <strong>et</strong> impersonnelles.C’est là tout un nouveau mon<strong>de</strong> à explorer.Nous pouvons aussi enseigner à l’Ego Conscientcomment amener dans le corps, ou canaliser,<strong>de</strong>ux énergies différentes. Là, <strong>de</strong> nouveau, c’estun nouvel univers qui se profile. Littéralement,nous apprenons aux gens à « jouer <strong>de</strong> leur propreinstrument », à se servir <strong>de</strong> leurs propres champsvibratoires. Ce travail est particulièrementimportant, car c’est l’un <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> renforcerle processus d’Ego Conscient <strong>et</strong> d’ai<strong>de</strong>r chaqueindivi<strong>du</strong> à avoir son propre pouvoir.Le second domaine <strong>du</strong> travail énergétiqueconcerne l’exploration <strong>et</strong> l’expérimentation <strong>du</strong> lien.Lorsque nous travaillons avec les liens automatiques,nous examinons ce qui se passe au niveau <strong>du</strong> lien<strong>et</strong> nous voyons combien cela mène à une meilleurecompréhension <strong>de</strong> la dynamique <strong>du</strong> systèmefamilial. À ce propos, <strong>Hal</strong> se souvient très bien d’uneexpérience avec <strong>Sidra</strong> qui l’a catapulté dans unenouvelle compréhension, une nouvelle appréciation <strong>du</strong>lien. Un bon nombre <strong>de</strong> liens automatiques négatifsqui existaient entre <strong>Sidra</strong> <strong>et</strong> lui étaient en rapport avecson sentiment d’être mis <strong>de</strong> côté lorsque <strong>Sidra</strong> étaitavec ses enfants. Comme ses énergies <strong>de</strong> base étaientpersonnelles, le lien avec ses filles était très fort.www.voicedialogue.org


27<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.Un jour, ils se trouvaient seuls chez eux, dans lesud <strong>de</strong> la Californie ; c’était le len<strong>de</strong>main <strong>du</strong> départ<strong>de</strong>s enfants. Ils étaient assis à chaque bout <strong>du</strong> divan,la connexion énergétique entre eux était très forte.Ils pouvaient ressentir la vibration qui reliait leurs<strong>de</strong>ux cœurs. <strong>Hal</strong> était un homme parfaitementheureux. Cela a <strong>du</strong>ré environ cinq minutes <strong>et</strong>soudain, tout s’est arrêté. <strong>Hal</strong> a <strong>de</strong>mandé à <strong>Sidra</strong> cequ’il venait <strong>de</strong> se passer. C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière lui a alorsapporté une réponse tout à fait remarquable : ellelui a dit qu’elle était en train <strong>de</strong> faire une expérience.Elle voulait voir ce qui arriverait si elle visualisaitsa fille dans la pièce d’à côté. Ce faisant, le lienentre eux <strong>de</strong>ux s’est coupé <strong>et</strong> ses énergies sont alléesautomatiquement (ou inconsciemment) vers sa fille.Pendant très longtemps, <strong>Hal</strong> a travaillé surses jugements à propos <strong>de</strong> la façon dont <strong>Sidra</strong>maternait ses enfants. Soudain, il a compris,à un niveau très profond, comment tout celafonctionnait : quand une mère a <strong>de</strong>s enfants, si l’unou plusieurs d’entre eux sont près d’elle, son lienprimaire bouge, il se noue avec les enfants. Peut-êtrepas à chaque fois, mais la plupart <strong>du</strong> temps. Ce que<strong>Hal</strong> a compris, c’est que la mère est équipée pourcréer ce lien avec ses enfants. Ce n’est pas un choixconscient : pour être clairs, nous avons nommé celien « le lien inconscient ». Si <strong>Hal</strong> désirait avoir<strong>de</strong>s moments <strong>de</strong> qualité avec <strong>Sidra</strong>, loin <strong>de</strong> sesenfants, il <strong>de</strong>vait apprendre à aller vers elle avecses besoins d’intimité <strong>et</strong> à les rendre clairs pourelle sans ressembler à une victime pleurnicheuseni à un père critique <strong>et</strong> tueur (il avait une ceinturenoire troisième dan dans ce domaine, mais cela nelui était pas très utile !). <strong>Sidra</strong> pouvait alors <strong>de</strong>venirconsciente <strong>de</strong> la direction que prenaient ses énergies<strong>et</strong> était capable <strong>de</strong> les gérer d’une façon pluswww.voicedialogue.org


28<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.consciente. Elle pouvait rem<strong>et</strong>tre en place son lienavec <strong>Hal</strong>, tout en maintenant simultanément sonlien avec un enfant. Nous avons appelé cela « le lienconscient ».C<strong>et</strong> inci<strong>de</strong>nt a été un point clé dans la vie <strong>de</strong><strong>Hal</strong>, <strong>et</strong> comme nous pouvons l’espérer dans cegenre <strong>de</strong> processus relationnel, l’intéressant <strong>de</strong>l’histoire est que <strong>Sidra</strong>, effectivement, est <strong>de</strong>venuecapable <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r la question <strong>du</strong> lien avec sesenfants. Comme elle savait à présent ce qui arrivait,elle avait finalement un certain choix, <strong>et</strong> elle a pucommencer à contrôler ses énergies <strong>et</strong> à choisir versqui les diriger.Avec ce genre d’expériences, tout change, l<strong>et</strong>ravail comme la théorie. Pour certaines personnes,le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> peut ressembler à une simpl<strong>et</strong>echnique : posez les questions justes, <strong>et</strong> vouspourrez m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce une subpersonnalité.Pour tous ceux qui ressentent l’énergétique quisous-tend le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>, le travail <strong>de</strong>vientquelque chose <strong>de</strong> très différent. <strong>Les</strong> faciliteursexpérimentés sont capables <strong>de</strong> travailler à un niveau<strong>de</strong> plus en plus profond au fur <strong>et</strong> à mesure qu’ils sesentent à l’aise avec la réalité énergétique présenteen eux, celle qui détermine au plus haut point cequi arrive dans nos vies <strong>et</strong> dans nos relations.Ainsi a commencé la pratique qui nous a menésà ai<strong>de</strong>r les gens à développer la maîtrise <strong>de</strong> leurmon<strong>de</strong> énergétique. <strong>Sidra</strong> a décrit ce processuscomme le fait d’enseigner à chacun comment jouer<strong>de</strong> son propre instrument pour être capable <strong>de</strong>rencontrer le mon<strong>de</strong> intérieur <strong>et</strong> le mon<strong>de</strong> extérieursur <strong>de</strong>s niveaux toujours plus subtils, <strong>et</strong> avectoujours plus <strong>de</strong> créativité. Avec l’âge, nous trouvonsque c<strong>et</strong>te capacité <strong>de</strong> danser avec les énergies estréellement l’un <strong>de</strong>s plus beaux ca<strong>de</strong>aux qui puissentexister.Récemment, <strong>Sidra</strong> a fait un rêve dans lequeltrois femmes d’environ 95 ans venaient cheznous pour nous parler <strong>de</strong> la vieillesse. Ce qu’ellesnous ont appris, au final, c’est que lorsque nousvieillissons, notre relation avec l’énergétique<strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus importante. Pour réaliserce que nous avons à faire, il nous faut approfondirnotre façon <strong>de</strong> gérer notre énergie <strong>et</strong> augmenternotre capacité à appeler les énergies nécessaires.C’est pourquoi le fait d’apprendre à jouer <strong>de</strong>son instrument énergétique est <strong>de</strong>venu une partessentielle <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Psychologie<strong>de</strong>s Subpersonnalités. Nous n’avons ps écrit <strong>de</strong>livre particulier sur l’énergétique dans la relationmais elle est incluse dans notre livre Vivre encouple : rester amants, <strong>de</strong>venir partenaires<strong>et</strong> dans les CD Aware Ego <strong>et</strong> Partnering ; theart of conscious relationship. Voir aussi lelivre <strong>de</strong> Robert Stamboliev : <strong>Les</strong> fon<strong>de</strong>mentsénergétiques <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>.LE SEPTIÈME ÉLÉMENTDevenir partenairesUtiliser la relaton comme enseignant,mé<strong>de</strong>cine, <strong>et</strong> gui<strong>de</strong>Ces dix <strong>de</strong>rnières années, nous avons commencéà réfléchir au couple que nous formions <strong>et</strong> àla relation qui existait entre nous. C’était unerelation <strong>de</strong> partenaires, c’est-à-dire une relationnon hiérarchique. Le partenariat est unefaçon <strong>de</strong> vivre avec l’autre en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toutehiérarchie. C<strong>et</strong>te façon <strong>de</strong> considérer la relationpeut s’appliquer à toutes les relations, mais entant que modèle à appliquer, elle présente unintérêt tout particulier pour la relation <strong>de</strong> couple.Au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> fait qu’elle soit non hiérarchique,nous regardons c<strong>et</strong>te façon <strong>de</strong> vivre ensemblecomme celle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux personnes qui gèrent uneentreprise à risques partagés ( Joint Venture), ausens personnel <strong>et</strong> professionnel <strong>du</strong> terme. Entant que membres d’une entreprise à risquespartagés <strong>et</strong> d’une aventure partagée, les <strong>de</strong>uxpersonnes doivent s’en rem<strong>et</strong>tre, à un certainniveau, au processus psycho-spirituel dans leurvie personnelle <strong>et</strong> dans leur vie <strong>de</strong> couple. Il estwww.voicedialogue.org


29<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.important <strong>de</strong> comprendre que cela ne revient pasà se rem<strong>et</strong>tre entre les mains <strong>de</strong> l’autre personne,mais à s’en rem<strong>et</strong>tre à la relation elle-même.La capacité <strong>et</strong> la volonté <strong>de</strong> s’en rem<strong>et</strong>treau processus relationnel impliquent certainscorollaires. L’un d’entre eux est le suivant :votre partenaire <strong>de</strong>vient votre enseignant,comme vous <strong>de</strong>venez le sien. Une autre façon<strong>de</strong> considérer le modèle <strong>du</strong> partenariat est <strong>de</strong>considérer la relation comme votre professeur.De plus, gra<strong>du</strong>ellement, nous apprenons àintégrer les subpersonnalités reniées que nousportons l’un pour l’autre. Ceci <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong>temps, mais en fin <strong>de</strong> compte, nous en venonsà découvrir qu’en chacun <strong>de</strong> nous vit uneintrojection <strong>de</strong> notre partenaire. <strong>Sidra</strong> prendconnaissance <strong>de</strong>s configurations d’énergiesqui, en elle, correspon<strong>de</strong>nt à <strong>Hal</strong>. <strong>Hal</strong> prendconnaissance <strong>de</strong>s configurations d’énergiesqui, en lui, correspon<strong>de</strong>nt à <strong>Sidra</strong>. C’est unprocessus passionnant, qui perm<strong>et</strong> une séparationconsciente <strong>et</strong> continue <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux membres<strong>du</strong> couple, ainsi qu’une profon<strong>de</strong> <strong>et</strong> clairecompréhension <strong>de</strong>s liens automatiques.Un processus d’apprentissage intensif <strong>et</strong>sans fin se m<strong>et</strong> en route lorsque <strong>de</strong>ux personnesapprennent les bases <strong>de</strong> la Psychologie <strong>de</strong>sSubpersonnalités, <strong>du</strong> processus d’Ego Conscient,<strong>du</strong> modèle <strong>de</strong> conscience, <strong>du</strong> travail avec lesschémas d’ancrage, <strong>de</strong> la compréhension <strong>de</strong>sréalités énergétiques <strong>et</strong> <strong>de</strong> la relation au corpsphysique. Ils évoluent vers un approfondissement<strong>de</strong> leur relation qui les mène au contact <strong>de</strong> ladimension spirituelle, avec, souhaitons-le, unecertaine connexion au processus <strong>de</strong> rêves qui peutêtre partagé au sein <strong>du</strong> couple. Au fil <strong>du</strong> temps,nous avons vu à quel point le processus <strong>de</strong> rêvespeut <strong>de</strong>venir un enseignant intérieur <strong>de</strong> plus enplus puissant, aussi bien pour nous-mêmes quepour notre couple.Le concept d’entreprise à risques partagésa aussi d’autres conséquences importantes. Ilimplique que les décisions soient prises en accordavec chacun, pour chaque aspect <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>couple. Il n’y a rien <strong>de</strong> mal à ce que ce soit l’un<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux conjoints qui gère les finances, maisl’autre ne peut pas abdiquer sa responsabilitédans ce domaine. La personne qui ne s’enoccupe pas ne doit pas <strong>de</strong>venir une fille ou unfils Inconscient simplement parce que l’autreprend la plus gran<strong>de</strong> responsabilité dans cedomaine particulier. Dans un partenariat, les<strong>de</strong>ux personnes sont responsables, même si l’unpeut avoir <strong>de</strong>s compétences ou connaissancesparticulières sur l’un <strong>de</strong>s aspects nécessaires à lavie sur terre.Sous c<strong>et</strong> éclairage, la relation <strong>de</strong> couple àlong terme peut être considérée comme étant,en partie, une sérieuse entreprise professionnelle,entreprise qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> temps<strong>et</strong> d’énergie. Nous recommandons fortementla mise en place <strong>de</strong> réunions <strong>de</strong> travail pourgérer toutes les questions inhérentes à la vie<strong>de</strong> couple, <strong>et</strong> à la vie tout court. Cela peutsembler peu romantique, mais s’il n’existe pas <strong>de</strong>réunions régulières, tout ce que <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la viequotidienne aura tendance à envahir tout l’espacedisponible <strong>et</strong> à être géré <strong>de</strong> façon inconsciente.Nous vivons la plupart <strong>du</strong> temps dans nosparties primaires. Cela change lorsque nouseffectuons notre travail psycho-spirituel. Nouscommençons à pouvoir choisir qui va vivre notrevie, ou, comme nous aimons à le dire, qui vacon<strong>du</strong>ire notre voiture psychologique. En tantque partenaires, nous <strong>de</strong>vons déci<strong>de</strong>r à chaqueinstant qui effectuera telle ou telle tâche, <strong>et</strong> àquel moment cela <strong>de</strong>vra être fait. Qui va appelerles amis pour la soirée ? Qui va faire la lessive ?Ce qui n’est pas décidé <strong>de</strong> façon conscientele sera <strong>de</strong> façon non consciente par la mise enroute <strong>de</strong> la position par défaut. Nous faisons iciune analogie par rapport à la position par défautwww.voicedialogue.org


30<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>de</strong>s ordinateurs : ceux que nous utilisons sontprogrammés avec <strong>de</strong>s centaines d’installationspar défaut pour chacune <strong>de</strong> leurs applications.Ceci fonctionne très bien, mais ce sont <strong>de</strong>sréglages génériques. Si vous désirez utiliser votreordinateur d’une façon plus personnelle, pluscréative, plus artistique, vous <strong>de</strong>vez apprendreà modifier ces réglages. Vous aurez alors <strong>de</strong>nombreuses <strong>et</strong> réelles possibilités <strong>de</strong> choix.Si vous désirez avoir un lien plus créatif,plus imaginatif, plus sensuel l’un avec l’autre,vous avez besoin <strong>de</strong> gérer constamment vosdécisions personnelles <strong>et</strong> professionnelles afin<strong>de</strong> déterminer ce qui appartient à chacun d’entrevous, <strong>et</strong>, à tout moment, <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r qui va fairequoi. De c<strong>et</strong>te façon, vous ne vivrez pas vos viesà travers les positions par défaut, autrement dità travers vos parties primaires. Au contraire,vous serez une équipe, travaillant ensemble poursoutenir le processus d’Ego Conscient <strong>de</strong> chacund’entre vous. L’intégration progressive <strong>de</strong> ceque votre partenaire porte pour vous renforcelargement votre habil<strong>et</strong>é à prendre <strong>de</strong>s décisions<strong>et</strong> à faire <strong>de</strong>s choix conscients.Le travail psychologique est essentiel pourdécouvrir qui dirige nos vies <strong>et</strong> qui est présent dansla relation. Le travail spirituel est essentiel car sansle sens d’une réalité spirituelle / Dieu / Intelligencesupérieure, nos vies ne peuvent se déployer au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>nos considérations purement personnelles. Le travailavec la réalité énergétique est essentiel, car pour obtenirune relation vraiment satisfaisante, la connexionénergétique primaire doit s’établir <strong>et</strong> se maintenirentre les <strong>de</strong>ux membres <strong>du</strong> couple. Tout ceci est unprocessus continu. L’une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>splus agréables surprises que nous avons eues enprenant <strong>de</strong> l’âge est <strong>de</strong> voir que ce vrai partenariatdans le couple reste une source permanente <strong>de</strong>transformations, <strong>de</strong> créativité <strong>et</strong> d’intimité.Le constant soutien <strong>de</strong> nos rêves resteétonnant : nous avons noué une relationquotidienne <strong>de</strong> plus en plus profon<strong>de</strong> avec leremarquable pouvoir <strong>de</strong> l’intelligence <strong>de</strong> lapsyché, qui nous accompagne dans notre danseperpétuelle avec le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s schémas d’ancrage,danse d’hier, d’aujourd’hui, <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.LE HUITIÈME ÉLÉMENTRêves, fantasmes <strong>et</strong> l’intelligence<strong>de</strong> l’inconscientAccé<strong>de</strong>r à l’enseignant intérieurComme nous l’avons mentionné plus haut dansce livre, les rêves <strong>et</strong> la visualisation ont toujoursjoué un rôle important dans nos explorations.Au tout début, <strong>Sidra</strong>, en particulier, a étéextrêmement impressionnée par une série <strong>de</strong>visions qui l’ont fait entrer dans certaines <strong>de</strong>seaux les plus profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> son inconscient. Avecle temps, le travail <strong>de</strong> visualisation a pris moinsd’importance, tandis que le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>et</strong> leprocessus <strong>de</strong> rêves en acquéraient davantage. Ces<strong>de</strong>rnières années, nous avons donné encore plusd’importance au processus <strong>de</strong> rêves, tant pournous-mêmes que pour nos clients.Nous aimons également travailler avec lesfantasmes <strong>de</strong>puis que nous avons découvertcombien les fantaisies diurnes constituentune mine d’informations sur ce qui se passedans la vie <strong>de</strong>s gens (nous inclus). Voici lepremier fait dont nous sommes <strong>de</strong>venusconscients : lorsque les gens commencent àdévelopper un processus d’Ego Conscient<strong>et</strong> <strong>de</strong>viennent capables <strong>de</strong> se tenir entre <strong>de</strong>sopposés, la nature <strong>de</strong> leurs rêves change.Ils <strong>de</strong>viennent plus clairs, plus organisés.Nous l’avons toujours su, à un certainniveau, mais à présent, notre compréhension<strong>et</strong> notre appréciation <strong>de</strong> ce processus ontchangé. Nous avons vu les gens commencerà déco<strong>de</strong>r leurs propres rêves en relativementpeu <strong>de</strong> temps, <strong>et</strong> cela dépend, dans unewww.voicedialogue.org


31<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.large mesure, <strong>de</strong> la force <strong>du</strong> processus d’EgoConscient.Le processus se poursuivant, nous avonsconstaté que c<strong>et</strong>te intelligence <strong>de</strong> l’inconscientcommençait à se manifester d’une façon encoreplus puissante, le processus <strong>de</strong> rêves lui-mêmecherchant à nous gui<strong>de</strong>r. Nous avions déjà, aupréalable, fait c<strong>et</strong>te expérience dans nos propresvies, nous avions vu la façon dont l’inconscients’organisait <strong>et</strong> semblait avoir son proprecalendrier concernant notre développement.Quelle est c<strong>et</strong>te intelligence ? D’où vientelle? Que veut-elle <strong>de</strong> nous ? Comment semanifeste-t-elle dans nos vies ? Nous sommes<strong>de</strong>venus conscients <strong>du</strong> fait que l’ego <strong>du</strong> rêveur,ou la façon dont la personne apparaît dansses propres rêves, nous donne une image <strong>de</strong>la façon dont les subpersonnalités primairesagissent. Dans la majorité <strong>de</strong>s rêves, <strong>du</strong> moins,non dans tous. Occasionnellement, l’ego <strong>du</strong>rêve peut représenter non pas le systèmeprimaire actuel (l’ego opérationnel), mais lasubpersonnalité reniée.Nous nous sommes ensuite intéressés auxrêves ou fantaisies diurnes. Elles sont différentes<strong>de</strong>s visualisations ou <strong>de</strong>s imageries guidées. Onne les recherche pas délibérément comme lesvisualisations ; au contraire, elles viennent laplupart <strong>du</strong> temps sans même que la personnene se ren<strong>de</strong> compte qu’elle est, en fait, en train<strong>de</strong> rêver. Ces rêves diurnes sont comme unemusique <strong>de</strong> fond, <strong>et</strong> personne ne sait qui a misle CD en route. Par exemple, imaginez quevous êtes en train <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ire : quelqu’un vousdouble <strong>et</strong> vous coupe la route. Vous êtes encolère, vous commencez à parler silencieusementà ce con<strong>du</strong>cteur <strong>et</strong> à exprimer mentalementvotre indignation pour ce qu’il a fait. Cela peutcontinuer un long moment <strong>et</strong> vous déstabilisercomplètement. Certaines personnes vont allerplus loin <strong>et</strong> imaginer qu’elles poursuivent l’autrepersonne, lui rentrent <strong>de</strong>dans avec leur voiture<strong>de</strong> façon délibérée <strong>et</strong> la blessent. D’autres ontjuste <strong>de</strong> brefs instants <strong>de</strong> fureur ou <strong>de</strong>s imagesfugitives <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction. Dans ces rêves diurnes,le « je » <strong>du</strong> rêve donne généralement une image<strong>de</strong> votre partie reniée. Votre partie primairepeut être calme, contrôlée <strong>et</strong> rationnelle. Lapartie reniée qui émerge dans le rêve diurneest une énergie qui porte la rage, la colère <strong>et</strong> leressentiment habituellement tenus sous contrôle.C’est une découverte que nous avonsfaite en écoutant les rêves diurnes <strong>de</strong>s gens<strong>et</strong> en les rendant plus conscients <strong>de</strong> cesrêves ; ils ont commencé alors à avoir uneimage <strong>de</strong> leurs subpersonnalités reniées.Une fois l’image claire, il existe une chanced’explorer ces subpersonnalités. Dans notreexemple <strong>du</strong> con<strong>du</strong>cteur, il existe une chanced’apprendre comment se tenir entre le contrôle<strong>et</strong> la rationalité <strong>du</strong> système primaire, quicontinue à con<strong>du</strong>ire tranquillement, <strong>et</strong> la partbeaucoup moins civilisée <strong>de</strong> nous, la colère,la subpersonnalité <strong>de</strong>structive qui peut êtr<strong>et</strong>ellement terrifiante pour notre partie rationnelle<strong>et</strong> contrôlée.Plutôt que d’essayer <strong>de</strong> nous transformer, ce quiest toujours assez problématique, ce qui semblerequis est <strong>de</strong> nous en rem<strong>et</strong>tre à notre inconscient <strong>et</strong>d’apprendre à faire confiance à c<strong>et</strong>te intelligence, <strong>de</strong>comprendre qu’elle est disponible pour nous, qu’ellea un plan <strong>et</strong> une direction. Ce n’est pas un abandonpassif, comme celui d’un enfant qui abandonn<strong>et</strong>oute responsabilité. Il s’agit plutôt <strong>de</strong> s’en rem<strong>et</strong>treà une sorte <strong>de</strong> connaissance qui habituellementn’est pas disponible pour nous. <strong>Les</strong> problèmes lesplus importants <strong>de</strong> la vie peuvent difficilementêtre résolus par le seul esprit rationnel. Nous avonsbesoin <strong>du</strong> mental, c’est vrai, mais il n’est que l’une <strong>de</strong>nos ressources.La mise en route <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te intelligence n’arien à voir avec une expérience d’illuminationwww.voicedialogue.org


32<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.ou une expérience religieuse ; c’est unprocessus continu qui semble approfondir<strong>et</strong> clarifier le processus d’Ego Conscient.Elle veut nous ai<strong>de</strong>r à voir qui, en nous,mène nos vies, pour que nous puissionsapprendre à prendre le <strong>de</strong>ssus sur c<strong>et</strong>te partie(ou subpersonnalité) <strong>et</strong> vivre nos vies avecdavantage <strong>de</strong> choix. Ce n’est pas le travail d’unjour, comme nous l’avons dit, c’est un processusqui n’a pas <strong>de</strong> fin !Nous sommes bien conscients <strong>du</strong> fait que toutle mon<strong>de</strong> ne se souvient pas <strong>de</strong> ses rêves, <strong>et</strong> nousne pouvons qu’être reconnaissants <strong>de</strong> l’existence<strong>de</strong> si nombreuses approches différentes quidéveloppent la conscience <strong>et</strong> peuvent êtreutilisées dans le voyage <strong>de</strong> croissance personnelle.Mais nous ne pouvons nous empêcherd’être émerveillés par le constat suivant : trèssouvent, le fait <strong>de</strong> se tenir entre les opposésinitie le processus <strong>de</strong> rêves ou approfondit unprocessus qui existe déjà. Tout cela mène versun mouvement intérieur naturel <strong>et</strong> organique oùl’inconscient lui-même <strong>de</strong>vient notre gui<strong>de</strong>, <strong>et</strong>gra<strong>du</strong>ellement, le lien avec notre gui<strong>de</strong> extérieurperd <strong>de</strong> sa force. Son rôle change, il <strong>de</strong>vient unconsultant. Finalement, ce consultant lui-mêmene <strong>de</strong>vient plus nécessaire, <strong>et</strong> le gui<strong>de</strong> intérieurprend complètement les rênes. Nous avons eu lagran<strong>de</strong> satisfaction <strong>de</strong> voir cela se pro<strong>du</strong>ire chez<strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> personnes.C’est ainsi que <strong>Hal</strong> a revisité ses racinesjungiennes, <strong>et</strong> que le travail avec les rêvesnocturnes <strong>et</strong> diurnes est <strong>de</strong>venu l’un <strong>de</strong>s éléments<strong>de</strong> base <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Psychologie <strong>de</strong>sSubpersonnalités. <strong>Hal</strong> approche <strong>de</strong> ses 80 ans,<strong>Sidra</strong> <strong>de</strong> ses 70 ans. L’une <strong>de</strong> nos plus gran<strong>de</strong>ssurprises est la nature indéfectible <strong>de</strong> c<strong>et</strong>teintelligence qui continue à se déployer <strong>et</strong> à nousapporter <strong>de</strong> nouvelles compréhensions sur <strong>de</strong>ssuj<strong>et</strong>s aussi bien personnels que transpersonnels.Elle nous a aidés à nous préparer à vieillir, ellecontinue à nous soutenir, avec tous les défis <strong>et</strong> lesca<strong>de</strong>aux propres à c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vie.Dieu, la Gran<strong>de</strong> Intelligence, l’élan vital, lePrincipe Organisateur <strong>de</strong> l’Univers, quelle quesoit la manière dont vous aimez l’appeler, semanifeste <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s façons. Nous nous sentonsprivilégiés par le fait qu’il se soit manifesté dansle travail que nous partageons <strong>de</strong>puis trentecinqans. Et, tandis que nous observons lesmanifestations variées <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te intelligence toutautour <strong>de</strong> nous <strong>et</strong> en percevons les principesorganisationnels, nous ne pouvons nousempêcher <strong>de</strong> penser que oui, Dieu est un grandmathématicien.D’autres ont découvert c<strong>et</strong>te mystérieuseorganisation dans leur travail, que ce soitavec les mathématiques, le cosmos, le mon<strong>de</strong>subatomique, « le champs », le corps physique,la structure cellulaire, ou à travers une gran<strong>de</strong>variété <strong>de</strong> pratiques spirituelles, aussi bienanciennes que mo<strong>de</strong>rnes. Pour nous, c<strong>et</strong>teintelligence nous a trouvés comme nousl’avons trouvée, dans les profon<strong>de</strong>urs <strong>et</strong> l’infiniecomplexité <strong>et</strong> richesse <strong>de</strong>s relations humaines.www.voicedialogue.org

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