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Les éléments fondamentaux du Voice Dialogue de Hal et Sidra Stone

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5Pr. <strong>Hal</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D. & Pr. <strong>Sidra</strong> <strong>Stone</strong>, Ph.D.<strong>Les</strong> éléments <strong>fondamentaux</strong> <strong>du</strong> <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>Ma première rencontre avec le <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>,ou avec l’idée <strong>de</strong> parler aux subpersonnalités, aeu lieu vers la fin <strong>de</strong>s années soixante. J’aimeraisvous raconter maintenant une histoire qui n’apas directement trait au <strong>Voice</strong> <strong>Dialogue</strong>, mais quiconcerne une expérience clinique importante.Elle a amené chez moi une transformationprofessionnelle qui, dans mon esprit, estextrêmement liée à l’origine <strong>de</strong> nos travaux.Vers la fin <strong>de</strong>s années soixante, un coupleest venu me consulter au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> son fils, nousl’appellerons Jimmy. Ils vivaient en Californie<strong>du</strong> Sud <strong>et</strong> leur fils avait passé l’année précé<strong>de</strong>ntedans un centre rési<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong> la côte Estspécialisé dans le traitement d’enfants perturbésou difficiles. Jimmy avait <strong>de</strong>s problèmes avecl’école, <strong>et</strong> l’on pensait qu’il ne pourrait pas suivreun parcours académique classique. Il avait 11ans lorsque ses parents sont venus me voir. Ilsétaient très inqui<strong>et</strong>s. Ils venaient <strong>de</strong> recevoir unel<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> l’école les informant qu’en raison <strong>de</strong> soncomportement, l’établissement avait procédé àune évaluation psychologique complète <strong>du</strong> jeunegarçon <strong>et</strong> avait diagnostiqué une schizophrénie; les spécialistes recommandaient fortement <strong>de</strong>le placer comme pensionnaire dans un centrecalifornien proche <strong>du</strong> domicile familial <strong>et</strong> gérépar un groupe psychanalytique.<strong>Les</strong> parents avaient déménagé <strong>de</strong> la côteEst l’année précé<strong>de</strong>nte <strong>et</strong> se réjouissaient <strong>de</strong>reprendre leur fils à la maison. Ils étaient trèsperturbés par c<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre <strong>et</strong> venaient voir si jepouvais les ai<strong>de</strong>r. Je leur ai dit que je voulais bienrencontrer Jimmy s’ils pouvaient l’emmener àLos Angeles, <strong>et</strong> que je ferais une autre évaluation.Je ne pouvais rien leur prom<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> plus. Je leurai <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> me fournir toutes les donnéesmédicales dont ils disposaient avant la séance.Deux ou trois semaines plus tard, Jimmyest entré dans mon bureau. C’était un enfantcurieux <strong>de</strong> tout, intéressé par tout ce qu’il voyait.Sur mon bureau se trouvait une haute pile <strong>de</strong>rapports psychologiques <strong>et</strong> psychiatriques, <strong>de</strong>notes, tests <strong>et</strong> évaluations psychiatriques diverses.Tous allaient dans le sens d’un diagnostic <strong>de</strong>schizophrénie. On y trouvait la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> lafaçon dont l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Jimmy avait commencéà se dégra<strong>de</strong>r au cours <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>ntejusqu’à laisser place à un comportementcomplètement perturbé.Assis en face <strong>de</strong> Jimmy, je me sentais prisdans un énorme conflit, car mon ressenti étaittotalement différent : il était tout à fait positif.L’enfant me plaisait, j’avais l’impression d’être enface d’un esprit supérieur ; cependant, tous lesrapports venus d’une très bonne école <strong>et</strong> d’uneéquipe extrêmement qualifiée aboutissaient à undiagnostic <strong>de</strong> schizophrénie.Il était facile <strong>de</strong> converser avec Jimmy. Il m’aparlé <strong>de</strong> la philosophie <strong>de</strong> son école : la base<strong>du</strong> fonctionnement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière était <strong>de</strong>ne jamais laisser un enfant seul <strong>et</strong> <strong>de</strong> toujoursle tenir occupé. Pour eux, laisser un enfant seul,c’était lui perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> s’effondrer dans sonpropre imaginaire, dans ses fantaisies, ce quipouvait être dommageable pour lui. J’ai réaliséque Jimmy était un jeune plein d’imagination <strong>et</strong>que la routine <strong>de</strong> l’école pouvait être inadaptée àsa nature profon<strong>de</strong>. Au cours <strong>de</strong> notre entr<strong>et</strong>ien,je lui ai <strong>de</strong>mandé s’il se souvenait <strong>de</strong> ses rêves. Ilm’a répon<strong>du</strong> qu’il en avait justement fait un lanuit précé<strong>de</strong>nte. Voici le rêve :« Je suis assis dans une chaise roulante, dans lehall <strong>de</strong> l’école. Mes parents me ren<strong>de</strong>nt visite avant<strong>de</strong> r<strong>et</strong>ourner en Californie. Je pleure <strong>et</strong> les supplie <strong>de</strong>ne pas partir, mais il leur semble qu’ils n’ont pas lechoix. Ils se lèvent pour s’en aller <strong>et</strong> je me réveille ensanglotant car ils me laissent là.»Le rêve m’a laissé abasourdi. Il était dansune chaise roulante ! Pourquoi ? Cela voulaitildire qu’il était réellement infirme, commel’indiquaient les rapports ? Pour quelle autrewww.voicedialogue.org

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