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Dr. S. CHABANI 2008 - Médecine Algérie

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<strong>Dr</strong>. S. <strong>CHABANI</strong> <strong>2008</strong><br />

Clinique Médicale des enfants<br />

Pr. A. LEBIED<br />

www.Medecine-Algerie.org


Les problèmes dermatologiques tiennent une<br />

grande place en pratique pédiatrique courante.<br />

La difficulté est de choisir un traitement<br />

adapté. Le grand nombre et l’extrême diversité<br />

des agents locaux sont souvent déroutants.


Loin d’être une simple enveloppe, la peau est un<br />

organe complexe, le plus étendu de l’organisme.<br />

Elle remplit plusieurs fonctions :<br />

. Protection physique et chimique<br />

. Thermorégulation<br />

. Sudation - excrétion sébacée<br />

. Renouvellement continuel de l’épiderme<br />

. Production de kératine<br />

Mais le rôle essentiel est celui de barrière s’opposant<br />

à la pénétration des substances toxiques.


Chez le nourrisson l’épiderme est fin , tout<br />

particulièrement la couche cornée. Les systèmes de défenses<br />

immunitaires sont immatures, ce qui rend la peau facilement<br />

irritable et très sensible aux infections.<br />

En raison de la minceur de l’épiderme et de l’importance<br />

du rapport surface sur volume, les applications locales ont un<br />

coefficient d’absorption accru, avec des risques plus élevés<br />

d’effets systémiques.<br />

Les glandes sébacées qui participent à la lubrification de la<br />

peau sont inactives ce qui favorise la sécheresse et les gerçures.<br />

Le défaut de sébum constitue un facteur favorisant des<br />

mycoses.<br />

Pendant la petite enfance la cohésion entre le derme et la<br />

membrane basale est relativement mauvaise, ce qui facilite de<br />

décollement de l’épiderme et la formation de vésicules et<br />

bulles en cas de traumatisme ou d’infection.


Il faut savoir qu’à surface traitée<br />

proportionnellement identique, la quantité de produit<br />

délivré dans la circulation et de 3mg/kg chez un<br />

nourrisson alors qu’elle reste de 1mg/kg chez l’adulte,<br />

d’où le danger des traitements topiques d’autant qu’à<br />

cette âge la moindre application topique recouvre<br />

rapidement 20 à 30 % de la surface corporelle.<br />

Cette toxicité et d’autant plus importante qu’elle<br />

intéresse lé région périnéale (siège de prédilection<br />

d’applications topiques) ainsi que la région des<br />

paupières, des plis, des aisselles où l’épiderme est très<br />

fin.<br />

De plus l’humidité et l’altération du stratum cornéum<br />

augmente cette absorption.


•Produits potentiellement dangereux<br />

- Camphre : ce produit est cité avec les antiseptiques, il<br />

entre dans la composition des pansement camphrés<br />

(tulle gras). Il entraîne des convulsions quand le taux<br />

sérique dépasse 2mg/l.<br />

- Iode : l’application sur la peau d’antiseptiques iodés<br />

peut entraîner une augmentation considérable de<br />

l’iodémie plasmatique chez les nouveau nés à terme et<br />

plus encore chez ceux dont la barrière cutanée est<br />

altérée. Cette surcharge en iode peut entraîner une<br />

hypothyroïdie transitoire.<br />

- Nitrate d’argent : à 1 % anti septique utilisé dans la<br />

prévention des infections chez les brûlés, dans les<br />

escarres et les maladies bulleuses.<br />

La transformation des nitrates en nitrites par la flore<br />

bactérienne ���� méthémoglobinémie


- Acide acétyl salicylique : des intoxications<br />

salicylées avec acidoses graves et comas, des<br />

décès ont été décrits après application de vaseline<br />

salicylée comme kératolytique.<br />

La règle et de ne pas prescrire de concentration<br />

supérieure à 2 % et de ne pas traiter de surface<br />

trop étendue.<br />

- Corticoïdes : seront détaillés ultérieurement


INTRODUCTION<br />

Les thérapeutiques locales en<br />

dermatologie gardent une importance<br />

primordiale qui n’a pas été entamée par<br />

l’avènement de nouvelles molécules<br />

utilisées par voie générale.


DEFINITION – GENERALITES<br />

A. Buts du traitement local :<br />

* Les traitements locaux ont pour but :<br />

- Soit de guérir de manière complète certaines<br />

dermatoses (Dermatoses infectieuses ou parasitaires)<br />

- Soit de réduire de manière significative la<br />

symptomatologie subjective et/ou objective d’autres<br />

(dermatite atopique)<br />

- Soit enfin de corriger transitoirement l’aspect du<br />

tégument (diverses variétés d’ichtyose) et se rapprochent<br />

dans ce cas des buts poursuivis par la cosmétologie.


B. Topiques locaux :<br />

•<br />

* Différentes définitions<br />

La dermatologie a comme spécificité d’utiliser des<br />

traitements locaux dont la nature de l’excipient définit.<br />

- La pommade : caractérisée par un excipient gras<br />

(lanoline ou vaseline) pauvre en eau et éléments<br />

hydrosolubles indiquée : lésions sèches et<br />

hyperkératosiques<br />

- La crème : au contraire, qui a un excipient riche en<br />

eau et éléments hydrosolubles, moins épaisse et<br />

moins grasse que la pommade indiquée : lésions<br />

inflammatoires, plis.<br />

- La pâte : qui comprend eau et éléments micro<br />

cristallins (Talc – Calcaire).


- Le gel : qui a un excipient riche en eau avec ou sans alcool, est<br />

un excipient fluide, de qualité cosmétique supérieure à la<br />

crème, adapté aux muqueuses surtout<br />

(cuir chevelu région pilaire).<br />

- La lotion qui a un excipient très fluide et indiquée pour les<br />

régions pileuses et le cuir chevelu<br />

- la solution : qui a un excipient très fluide : eau, alcool, le<br />

principe actif est soluble dans l’eau ou alcool :<br />

. Les solutions acqueuses : ne pénètrent pas dans<br />

l’épiderme donc pas de toxicité générale, indiquées sur les<br />

lésions inflammatoires aiguës, propriétés rafraîchissantes<br />

par pansements humides, bains, pulvérisations<br />

badigeonnage, pulvérisations.<br />

. Les solutions alcooliques : (Alcool Ethylique) : sont<br />

plus rafraîchissantes et antiseptiques. Effet asséchant des<br />

peaux déjà sèches.


- Les poudres substances organiques ou<br />

inorganiques réduite en particules très fines,<br />

homogènes :<br />

. d’origine minéral : talc et oxyde zinc<br />

. d’origine végétale : (Amidon)<br />

. Sont protectrices, absorbantes et donc<br />

utilisées surtout dans les plis.


C. Les principes généraux en vue d’une bonne<br />

tolérance des médications locales :<br />

� Nature de l’excipient : elle doit être en<br />

fonction de l’état de la dermatose<br />

���� Le potentiel irritant des principes actifs : doit<br />

être bien connu du médecin prescripteur<br />

���� Les topiques médicamenteux : les excipients<br />

doivent être peu allergisants.


ANTISEPTIQUES<br />

Ce sont des produits destinés à détruire ou à<br />

éliminer les bactéries sur un organisme vivant par<br />

opposition aux désinfectants utilisés sur les milieux<br />

inertes (matériels)<br />

• A. Agents oxydants :<br />

1. Chlore oxydant : est employé sous forme de<br />

solution aqueuse à 5/1000 d’hypochlorite de sodium<br />

(soluté de DAKIN), parfois irritant.<br />

2. Iode et ses dérivés : Utilisé en solutions aqueuses<br />

ou alcooliques.<br />

- Alcool iodé (teinture d’iode 5g d’alcool à 60° ad<br />

100ml)<br />

- Soit lié a un polymère hydrosoluble la polyvinyle<br />

pyrrolidone ou P.V.P. forme de Bétadine.


- Indication : . Folliculites<br />

. Intertrigos microbiens (bactériens)<br />

. Mycoses<br />

- Son emploi et incompatible avec celui du mercure (nécrose)<br />

- Il peut être irritant, (solution alcoolique)<br />

3. Eau Oxygénée : peu utilisé de nos jours<br />

4. Permanganate de potassium : KMN 04<br />

antiseptique à large spectre qui agit en présence d’eau<br />

par dénaturation de la paroi bactérienne.<br />

Concentration 1/10000 ou 1/20000, utilisé en<br />

pulvérisations, bains, enveloppements humides. A des<br />

concentrations plus élevées (exposition à un risque<br />

d’irritation et une coloration brune).


• B. Les Alcools<br />

L’alcool éthylique a son efficacité maximum à 70 %<br />

- Désinfectant très efficace mais très volatil<br />

- Utilisé en association avec d’autres antiseptiques<br />

• C. Les aldéhydes et produits voisins<br />

Peu utilisés en thérapeutique locale mais comme<br />

désinfectants : des milieux internes (verrucide, fongicide,<br />

bactéricide) formol et glutaraldehyde irritants et<br />

allergisantes.<br />

•<br />

D. Les phénols : Emploi limité<br />

L’héxachlorophène peut entraîner des troubles<br />

neurologiques.


E. Les composants suractifs<br />

1. Les anioniques actifs et en milieu acide (sulfate de<br />

lauryle sodique) :<br />

- Mercryl laurylé<br />

- Dermacide liquide<br />

2. Les cationiques : bactéricides représentés<br />

par les ammoniums quaternaires actifs en<br />

milieu alcalin irritants, allergisants entraînant<br />

des nécroses cutanées.<br />

- Bromure de cetromimuim : CETAVLON<br />

- Cethexonium : BIOCIDAN


F. Les sels d’argent : Solution aqueuse<br />

– 1. Nitrate d’argent : efficace pour assécher des dermatoses<br />

suintantes surinfectées, fissurées, cicatrisation des plaies<br />

– 2. Les sels au cuivre et de zinc : agents très utilisés :<br />

fongicides et bactéricides. Le sulfate de cuivre, principe<br />

actif de l’eau DALIBOUR ou crème DALIBOUR.<br />

. SO4 CU = 60 cg<br />

. SO4 Zn = 60 cg<br />

. Oxide de zinc = 9 g Pâte Dalibour<br />

. Vaseline = 9 g<br />

. Eau q.s.p. = 100 g<br />

3. les Composés mercuriels : bactériostatiques<br />

. MERFENE . MERSEPTYL . MERCRYL, LAURYLE<br />

Ont un spectre large mais une activité limitée, le<br />

mercure est sensibilisant, ces produits ne doivent pas être<br />

utilisés conjointement avec les produits iodés.


G. Les dérivés de l’hydroxyquinol :<br />

le plus utilisé DERMACIDE<br />

H. Le chlorhexidine : est une guanidine, solution<br />

alcoolique irritante HIBITANE<br />

I. Hexamédine : Active sur les gram (-) et les<br />

levures, incolore : HEXAMEDINE<br />

. Solution à 1 %<br />

. Pommade


J. Les colorants antiseptiques : largement utilisé en<br />

dermatologie autrefois.<br />

Leur utilisation devient peu fréquente, en raison de leur<br />

propriété antiseptique modérée et de la coloration vive<br />

qu’ils confèrent au tégument (coloration moins aisément<br />

accepté de nos jours par les patients).<br />

Pour les lésions suintantes des plis ils restent bien<br />

utilisés, ils ont un pouvoir asséchant, non négligeable<br />

dans les intertrigo, plis axillaires et inguinaux, ombilic,.<br />

1. Solution acqueuse d’Eosine :<br />

. Eosine 2 g.<br />

. Alcool 94° 10 ml<br />

. Eau distillée 90 ml


2. Solution alcoolique d’Eosine<br />

. Eosine 2 g<br />

. Alcool 60° 100 ml<br />

3. Solution de Milian :<br />

. Vert de méthyle : 250 mg<br />

. Cristal violet : 250 mg<br />

. Alcool 94° : 50 ml<br />

. Eau : 50 ml<br />

4. Bleu de méthylène :<br />

. Asséchant<br />

. Application sur lésions buccales, anti<br />

candidosique


LES ANTIMYCOSIQUES<br />

Ils ont connu un développement considérable<br />

au cours des dernières années. Les Imidazolés<br />

(Miconazole – Econazole – Clotrimazole –<br />

Isoconazole – Tioconazole et d’autres à venir ….<br />

Sulconazole), présentent un triple intérêt,<br />

spectre large d’action s’étendant aux<br />

dermatophytes, au candida et dans certaines<br />

limites à des souches microbiennes. Bonne<br />

acceptabilité cosmétique en raison de leur<br />

caractère incolore.


A. Les anticandidosiques :<br />

1. La Nystatine : Mycostatine en pommade ,<br />

suspension, bains de bouche, ovules gynécolo.<br />

2. L’amphotericine B : ou Fungizone* : active<br />

également sur les levures.<br />

N.B. * Mycocide* ( Mycostatine + Néo + DC)<br />

* Mycolog* : Néo + Nystatine + Triam)


B. Les Antimoniliasiques et Antidermatophytiques :<br />

Depuis une dizaine d’années on dispose<br />

d’antimycosiques locaux actif à la fois sur les levures,<br />

les dermatophytes et souvent également antibactériens.<br />

1. Les dérivés de l’Imidazole : comportent<br />

. Le Miconazole (DAKTARIN) : pommade, lotion, ovules et<br />

gel<br />

. l’Econazole PEVARYL : crème, lait, poudre, spray,<br />

solution et ovules<br />

. L’Isoconazole FAZOL : crème<br />

. Le Tioconazole TROSID : crème et ovules<br />

. Le Sulconazole MYK : crème et solution<br />

. Le Kétoconazole KETODERM 2 % :<br />

crème – gel monodose NIZORAL*: Sachets<br />

schampooing


2. Terbinafine ou LAMISIL* crème<br />

3. La Cyclopiroxolamine : MYCOSTER : crème<br />

Les antimycosiques locaux d’une façon générale<br />

doivent être utilisés une fois par jour au maximum,<br />

pendant une durée variable selon les indications. Ils<br />

peuvent être irritants au début du traitement et il<br />

convient alors d’espacer les applications.


LES ANTIBIOTIQUES ANTIBACTERIENS<br />

Sont relativement peu utilisés en dermatologie<br />

A. Dans certaines infections bactériennes<br />

A expression dermatologique (complications viscérales) :<br />

Erysipèle – Impétigo strépto. ou staphyloccocies de la<br />

face : il convient d’utiliser des ATB par voie générale.<br />

* Les risques d’utilisation de l’Antibiothérapie locale :<br />

- ATB : sont susceptibles de sélectionner des souches<br />

bactériennes résistantes : ne pas choisir en ATB locale,<br />

un ATB qui est administrable par voie générale.<br />

- Les risques de sensibilisation : eczéma de contact :<br />

l’utilisation de la Pénicilline est formellement proscrite<br />

et tout ATB ne doit pas être utilisé localement pendant<br />

trop longtemps.


B. Les principes ATB locaux utilisés sont :<br />

. Néomycine : allergénicité marquée, toxicité<br />

. Tétracycline : AUREOMYCINE* : Photo<br />

sensibilisante<br />

. Bacitracine<br />

. Polymyxine : Association avec Cyclines – B<br />

PRIMYXINE*<br />

. Acide Fusidique : FUCIDINE – Pommade et<br />

crème


C. Indications<br />

* Staphylococcies : Dermatoses sur infectées –<br />

Impétigo, Pyodermite, Folliculites<br />

D. Erythromycine :<br />

* A une indication principale et curieuse dans une<br />

dermatose non infectieuse :<br />

- l’Acné : associée à l’acide rétinoique, antibioabérel*<br />

gel et tampons ou seule, Eryfluide ou<br />

Erythogel*, ERYACNE – GEL 4 %<br />

Erythromycine dans l’acné : son mécanisme d’action est<br />

complexe : Inhibition des lipases du propionibactérium<br />

acnés, action anti-inflammatoire par inhibition du<br />

chimio-tactisme des polynucléaires.<br />

E. Les sulfamides : Proscrits, photos sensibilisants


LES DERMO-CORTICOIDES OU CORTICO-<br />

STEROIDES A USAGE TOPIQUE :<br />

Leur introduction a marqué un tournant important<br />

dans la thérapeutique dermatologique locale.<br />

Ce sont de puissants anti-inflammatoires dont les<br />

indications, les règles d’utilisation et les effets<br />

secondaires doivent être parfaitement connus. Le<br />

corticoïde appliqué sur la peau est stocké dans la couche<br />

cornée (effet réservoir) d’où il est lentement relargué<br />

dans le corps muqueux et le derme sous-jacent. Après<br />

avoir pénétré dans la cellule il se fixe sur un récepteur<br />

cytoplasmique, le complexe récepteur D.C. migre à<br />

l’intérieur du noyau où il agit sur un récepteur<br />

nucléaire par l’intermédiaire de l’ARN messager.


A. Les effets pharmacologiques : des D.C. sont<br />

multiples<br />

. Vasoconstricteurs : est réducteurs de la<br />

perméabilité capillaire<br />

. Stabilisateurs : des membranes lysosomiales<br />

empêchent la libération d’enzymes, de quinines<br />

vaso-actives et de médiateurs de l’inflammation.<br />

. Inhibiteurs de la migration des leucocytes :<br />

et de la phagocytose<br />

. Antimitotique : par inhibition de la synthèse<br />

d’ADN épidermique et fibroblastique.


B. Leur efficacité dépend de plusieurs facteurs : qui<br />

interviennent dans leur passage transépidermique :<br />

1. Structure chimique : l’action anti-inflammatoire est<br />

liée au radical OH en C11,<br />

2. La nature de l’excipient : aussi importante<br />

- Crème : le D.C. rapidement absorbé<br />

- Gels et lotions = crèmes<br />

- Pommades : avec un excipient gras occlusif, l’effet<br />

réservoir est plus important et le passage transépidermique<br />

est plus lent.<br />

3. L’acide salicylique : augmente l’absorption.<br />

4. La concentration : facteur moins important, pas de<br />

parallélisme entre l’activité et la concentration d’un<br />

D.C. donné.


5. L’état des téguments et le site d’application :<br />

facteur primordial :<br />

. L’absorption augmente en peau lésée excoriée<br />

(état pathologique 90%).<br />

. En peau saine, l’absorption : 3 %<br />

. Visage et plis : l’absorption est augmentée<br />

(plus importante +++), pénétration par appareil<br />

pilo-sébacée non négligeable.<br />

. Les conditions d’application, par exemple<br />

l’occlusion favorise la pénétration<br />

. Les D.C. sont classés de part leur efficacité et<br />

leur niveau d’activité en 04 catégories de la classe<br />

I comportant les plus puissants à la classe IV plus<br />

faibles.


D. L’utilisation d’un DC doit tenir compte<br />

La fréquence des applications ne doit pas dépasser<br />

02 fois par jour et ne se justifie que pendant quelques<br />

jours dans des dermatoses aiguës. Le plus souvent une<br />

application journalière est suffisante, au maximum<br />

pendant une semaine, puis les applications doivent être<br />

espacées progressivement surtout dans les dermatoses<br />

inflammatoires chroniques dans lesquelles la<br />

corticothérapie locale ne doit pas être arrêtée<br />

brutalement sous peine de voir un REBOND. Les<br />

traitements d’entretien font appel à des corticoïdes<br />

faibles de classe III ou IV, ou à des corticoïdes forts<br />

dilués en moyenne 02 fois par semaine.


E. Les indications :<br />

Elles sont nombreuses mais il faut rappeler que<br />

la corticothérapie locale est un traitement<br />

symptomatique et suspensif qui nécessite avant<br />

son utilisation un diagnostic précis :<br />

- Dermatite atopique<br />

- Eczéma : indication la plus fréquente, toutes les<br />

formes – Eczéma de contact.<br />

- Psoriasis : indication moyenne (rebond)<br />

- Cheloides en massage<br />

- Pelade (alopécie circonscrite)


F. Les contres indications<br />

- Dermatoses bactériennes : streptococcique et<br />

staphylococciques, impétigo, Pyodermites,<br />

Furonculose.<br />

- Dermatoses virales : herpès - zona<br />

- Dermatoses mycosiques<br />

- Dermatoses parasitaires : gale, (sauf gale<br />

eczématisée)<br />

- Acné


G . Les effets secondaires :<br />

* Imputables à la corticothérapie locale :<br />

citons l’atrophie cutanée, l’éxacerbation de la<br />

dermatose préexistante (dépendance) – dermite periorale<br />

ou rosaceiforme sur le visage.<br />

1. Incidents locaux : plus fréquent en cas d’utilisation<br />

prolongée, avec D.C. forts et fluorés (visage, plis, siège –<br />

région fessière).<br />

2. Atrophie cutanée : plus intense avec peau fine,<br />

légèrement squameuse avec télangiectasies, couperose.<br />

. Sur le visage l’utilisation intempestive des DC<br />

conduit à la dermite des corticoïdes ou la dermite périorale<br />

(atrophie cutanée) se traduisant par érythème du<br />

visage, des papulo-pustules suintantes et une hyper<br />

trichose.


3. Les achromies (troubles de la pigmentation)<br />

sont observées surtout après injections sous<br />

cutanées de corticoïdes.<br />

. Les incidents infectieux : les folliculites<br />

microbiennes, les surinfections virales (herpès,<br />

molluscum contagiosium) ou candidosiques.<br />

Sur le siège des nourrissons les DC appliqués<br />

sont toujours néfastes, ils aggravent les lésions,<br />

donnent des surinfections et parfois le granulome<br />

glutéal (nodules violacés sur les régions fessières)<br />

de pathogénie imprécise. En pratique les DC sont<br />

contre indiqués sur le siège des nourrissons, et<br />

sur le visage.


4. Les Incidents d’intolérance (irritation,<br />

sensibilisation ) : sont dus parfois aux excipient<br />

(lanoline – propylène glycol) et aux additifs<br />

surtout la Néomycine et aux antiseptiques ajoutés<br />

aux dermocorticoîdes.


LES ANTIVIRAUX<br />

Leur efficacité est loin d’être démontrée et,<br />

en cas d’utilisation répétée ils peuvent être<br />

irritants<br />

. l’Idoxuridine : (IDUVIRAN gel P. Os)<br />

. Ibacitabine : CUTERPES gel à 1 %<br />

. l’Aciclovir : ZOVIRAX* - CLOVIR* gel,<br />

crème : est probablement le plus actif en inhibant<br />

la croissance des cellules infectées. Ils semblent<br />

réduire la durée des poussées herpétiques.<br />

Indication : Herpès – Zona.


LES ANTI PARASITAIRES<br />

Sont utilisés dans le traitement de la gale et<br />

phtiriases<br />

1. Le Benzoate de Benzyl 10 % : ASCABIOL*, lotion<br />

antipsorique ; traitement de gale 2 à 4 applications.<br />

2. Le D.D.T. utilisé en solution à 6 % BENZOCHLORYL*,<br />

gale ou en poudre NEOCIDE*, poux.<br />

3. L’HCH : en poudre APHTTIRIA*, ELENOL* en crème<br />

ELENOL phtiriases.<br />

Eviter chez le nourrisson l’HCH et le DDT : troubles<br />

neurologiques.<br />

4. Le CROTAMITON : crème EURAX*, gale du nourrisson.<br />

5. Les Pyréthrinoîde en Shampooing phtiriases LEMPOUCID,<br />

ou en aérosol : pour la gale SPREGAL.


LES KERATOLYTIQUES<br />

Destinés à décaper l’hyperkératose (psoriasiseczémas<br />

lichenifiés).<br />

1. l’Acide salicylique additionnée à la<br />

vaseline = concentrations 1 à 20 % pour décaper<br />

les lésions.<br />

2. l’Urée : moins actif et moins toxique à 30 %<br />

3. l’Huile de cade : en shampooing pour les<br />

états pelliculaires, en bains CADITAR.<br />

4. l’Acide rétinoique (TRETINOINE*)<br />

traitement de l’acné et états hyperkératosiques<br />

limités (Cors plantaires)


* LA CRYOTHERAPIE<br />

1. Azote liquide : avec sondes ou tiges coton<br />

. Verrues<br />

. Cors plantaires<br />

. Molluscum contagiosum<br />

2. Neige carbonique<br />

Localement avec un tampon<br />

Indication :<br />

Compresse inhibées d’Acétone.<br />

. Pelade : Alopécie circonscrite<br />

. Rosacée :<br />

. Lésions kératosiques


Définition<br />

La dermatite atopique est une<br />

dermatose inflammatoire chronique<br />

erythémato-vesiculeuse chronique qui<br />

survient sur un terrain particulier, l’atopie.<br />

2 à 5 % des nourrissons souffriraient de<br />

cette atopie.


Nouvelles données épidémiologiques<br />

La prévalence de la maladie a augmenté pour tripler<br />

dans les trente dernières années.<br />

Les progrès épidémiologiques portent sur la recherche<br />

de facteurs influençant l’augmentation de la prévalence<br />

de la dermatite atopique. Ont été retenus :<br />

- l’âge avancé de la mère<br />

- la durée de la grossesse supérieure à 41 semaines<br />

- la vie en milieu urbain supérieure par rapport au milieu<br />

rural<br />

- niveau socioéconomique élevé : prévalence plus faible dans les<br />

familles nombreuses et quand les enfants sont rapidement mis<br />

en collectivité (crèche).


Il y aurait un facteur protecteur des infections<br />

survenant dans les premiers mois de vie qu’elles<br />

soient d’origine virales (Rougeole), bactériennes<br />

ou parasitaires (Hélminthiase).<br />

Ceci pourrait être expliqué par une<br />

immaturité du système IgE et une stimulation<br />

par les infections des TH1 inhibant l’expansion<br />

clonale des TH2 et donc l’équilibre de la balance<br />

TH1 – TH2.


Physiopathologie<br />

���� Reste imparfaitement connue<br />

3 facteurs sont nécessaires :<br />

. Prédisposition génétique,<br />

. l’Exposition aux allergènes<br />

. Dysfonctionnement immunitaire (anomalies de<br />

l’immunité à médiation cellulaire)<br />

Les facteurs d’environnement (pneumallergènes et<br />

facteurs alimentaires sont mieux connus).<br />

Les facteurs génétiques révèlent un rôle<br />

prédominant pour la prévalence de la dermatite<br />

atopique.


Clinique :<br />

Début dans 60 à 70 % des cas avant l’âge de 6 mois<br />

et de 30 à 40 % avant l’âge de 03 mois ���� 02 mois<br />

Dermatose inflammatoire chronique prurigineuse<br />

évoluant par poussées avec des signes cutanés<br />

polymorphes, lésions érythémateuses, et vésiculeuses<br />

lésions de lichenifaction et lésions de grattage.<br />

���� Nourrisson : région convexes : joues, le menton,<br />

zone frontale ���� respectant le nez, les régions<br />

péri orbitaires et région péribuccale.<br />

���� Grand enfant : atteinte des plis de flexion, creux<br />

poplités , plis du coude, la nuque et le sillon rétro<br />

auriculaire ++


Le diagnostic de la dermatite atopique<br />

Critères diagnostiques établis par Hanifin et Rajka<br />

Critères majeurs : 04<br />

- Prurit : en son absence le diagnostic ne peut être<br />

porté<br />

- Aspect morphologique des lésions (placards<br />

érythémateux vésiculeux, lichénification).<br />

- Évolution chronique par poussées<br />

- Antécédents personnels ou familiaux de D.A.<br />

(rhinite, asthme rhinoconjonctivite).


- Critères mineurs nombreux :<br />

• - Xérose plus marquée pendant les poussées<br />

• - Signes de Dennie-Morgan : second pli palpébral<br />

inférieur<br />

• - Aspect sombre des régions sous orbitaires<br />

• - Dermopraphisme blanc (sensibilité des vaisseaux<br />

superficiels à la vasocontriction)<br />

- - Incidence accrue des infections<br />

• - Réaction d’hypersensibilité immédiate,<br />

augmentation du taux d’IgE sériques<br />

• - Prurit à la sudation<br />

���� Diagnostic : 1 signe majeur + 3 signes mineurs.


Complications<br />

* Infections cutanées<br />

- à staphylocoque doré<br />

- Surinfection herpétique<br />

- le redoutable syndrome de Kapoli-Juliusberg<br />

actuellement jugulé par l’Aciclovir<br />

- infections mycosiques<br />

D.A. et allergie alimentaire<br />

30 à 70 % des enf. présentant une D.A.<br />

modérée ou sévère ont une allergie alimentaire<br />

���� les trophallergènes les plus fréquemment en cause =<br />

Œuf – lait - arachide – soja – blé, poisson


Mais il faut savoir que pour impliquer un<br />

aliment il faut qu’il y ait apparition de la D.A.<br />

après ingestion de l’aliment suspecté et<br />

amélioration après éviction de l’aliment<br />

suspecté, positivité des Prick tests et IgE<br />

spécifiques.<br />

* L’exploration :<br />

- Test de provocation labial ou oral à<br />

l’hopital, et ce n’est qu’à ce moment que nos<br />

sommes autorisés à pratiquer l’éviction de<br />

l’aliment.


Traitement<br />

Objectifs et principes du traitement<br />

- Maîtrise de l’inflammation chronique de la peau<br />

- Lutte contre le risque de surinfection et prurit<br />

- Contrôle en permanence de la sécheresse de la<br />

peau<br />

Cercle vicieux = inflammation, prurit, surinfection =<br />

aggravation des lésions


Conduite du traitement<br />

1. Traitement local<br />

- Bain quotidien à l’eau pas trop chaude (tiède) pas trop long<br />

avec un savon liquide antiseptique ou un pain surgras suivi<br />

d’un rinçage abondant.<br />

- Lutte contre la sécheresse cutanée : graissage quotidien pour<br />

restaurer la barrière cutanée, application sur la peau encore<br />

humide de crème hydratante ou utilisation d’huile de bain<br />

(huile d’amandes douces)<br />

- Lutte contre l’inflammation.<br />

���� Dermocorticoîde d’activité modérée niveau I ou II<br />

jamais niveau I<br />

- Utiliser les corticoîdes locaux sur des lésions désinfectées et<br />

asséchées.<br />

- Commencer par un traitement quotidien puis dès<br />

l’amélioration des lésions passer à une application le matin<br />

1 jour/ 2 puis 1/3 voire 1/5.


2. Traitement général :<br />

- Anti histaminique<br />

- Antibiotiques : per os surtout à visée anti<br />

staphylococcique = macrolides<br />

- La corticothérapie : par voie générale = non<br />

. Le traitement par les immunosuppresseurs a été<br />

d’abord utilisé chez l’adulte dans les formes sévères.<br />

. La ciclosporine a obtenu l’indication dans les<br />

traitements des dermatites sévères et ne peut être<br />

utilisée qu’en cas d’échec des traitements classiques.<br />

Actuellement des traitements par immunosupression<br />

locale sont développés et les essais thérapeutiques sont<br />

très prometteurs le tacrolimus Il a fait la preuve de<br />

son efficacité, équivalente à celle des dermocorticoides<br />

de classe II.<br />

* Problème : sensation de brûlures et augmentation des<br />

risques d’infections cutanées virales.


3. Les autres mesures :<br />

. Vêtements en coton<br />

. Régime : éviter les régimes d’exclusion qui sont<br />

suivis de carences<br />

. Allaitement maternel : protecteur ?<br />

. Eviter les allergènes , mesures anti acariens,<br />

suppression du tabagisme passif.<br />

. Veuillez au respect du calendrier vaccinal<br />

Conclusion<br />

- La prévalence de la DA est en nette<br />

augmentation<br />

- Le Rôle des facteurs d’environnement ne sont<br />

pas suffisamment pris en compte.


- L’affection débute habituellement dans le 1 er mois de<br />

la vie, parfois dans la 2ème semaine sous forme de<br />

plaques érythémateuses et squameuses siégeant sur le<br />

cuir chevelu et les plis de flexions, aisselles, la région<br />

périnéale.<br />

- Il n’y a jamais de prurit<br />

L’évolution est favorable et la guérison acquise en<br />

3 à 4 semaines à la suite d’un traitement simple, bien<br />

conduit<br />

- le risque de complication réside dans la prescription<br />

de topiques irritants qui provoque une érythrodermie.<br />

- La surinfection la plus redoutable et celle à<br />

pyocyanique.


Dans l’étiologie de la maladie de Leiner<br />

Moussous on peut retenir le terrain psoriasique<br />

(Napkin Psoriasis) mais il est maintenant<br />

reconnu des formes de Leiner Moussous like qui<br />

sont dus à des déficits en biotinidase, se sont des<br />

formes rebelles au traitement, à révélation<br />

néonatale qui s’accompagnent d’autres signes<br />

cliniques ( Alopécie, conjonctivite purulente,<br />

cornage, myoclonies), qui répondent<br />

parfaitement à un traitement par Biotine.<br />

Ces formes doivent être rapidement<br />

reconnues afin d’orienter rapidement le malade<br />

vers un centre spécialisé.


Le Psoriasis de l’enfant débute fréquemment dans « l’aire<br />

des couches » mais à ce stade le diagnostic est difficile.<br />

Chez l’enfant plus grand le psoriasis peut débuter par une<br />

atteinte génitale, péri ombilicale, péri oculaire et péribuccale.<br />

Un intertrigo inter-orteil doit faire évoquer ce diagnostic chez<br />

le petit enfant, l’intertrigo d’origine mycosique étant exceptionnel<br />

à cet âge.<br />

Le psoriasis en gouttes est une forme relativement<br />

fréquente chez l’enfant.<br />

Les lésions sont souvent isolées, sans les classiques atteintes<br />

érythématosquameuses bien limitées de topographie habituelle.<br />

Il est indispensable d’examiner complètement l’enfant à la<br />

recherche d’une atteinte du cuir chevelu parfois discrète faite de<br />

quelques squames ou plus étendue réalisant un casque.<br />

L’examen des ongles à la recherche de ponctuations<br />

unguéales ( aspect en dé à coudre), l’interrogatoire recherchera<br />

les antécédents familiaux


LA PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE<br />

1. Eradication des foyers infectieux : les infections<br />

ORL sont admises comme facteur déclenchant<br />

(strepto B hémolytique du groupe A).<br />

De même il a été rapporté des anites<br />

streptococciques dans le déclenchement du<br />

psoriasis en gouttes.<br />

���� traitement par Pénicilline après prélèvements.


2. Traitement locaux :<br />

- Dermocorticoides à n’utiliser que sur de courtes<br />

périodes en alternant avec d’autres topiques (contre<br />

indiqué sur les paupières et les couches)<br />

- Calcipotriol ( Daivonex) = dérivé de la Vit D modifie la<br />

prolifération et la différenciation épidermique.<br />

- Keratolytiques salicylés doivent être utilisés avec<br />

beaucoup de prudence chez l’enfant, à réserver à<br />

l’enfant de plus de 5 à 6 ans en utilisant des<br />

préparations peu salicylées (2 à 3 %) pour des surfaces<br />

limitées.<br />

Lorsque les squames sont peu épaisses l’utilisation de<br />

préparations émollientes évite les risques des<br />

préparations salicylées.<br />

L’efficacité des traitements immunomodulateurs<br />

par voie topique comme le FK 506 et la ciclosporine sont<br />

en voie d’évaluation.


L’acné et le résultat de la coexistence de 3 facteurs :<br />

- la séborrhée<br />

- l’obstruction du follicule pilo-sébacé<br />

- L’inflammation de ce follicule<br />

* La séborrhée : ce sont les androgènes puis contrôlent la<br />

sécrétion sébacée<br />

* Un trouble de la keratinisation : ���� micro-comédon ����<br />

micro kyste ���� Comédon.<br />

* Micro organisme : le Proprioni bactérini acnés : colonise<br />

le follicule pilo-sébacé ( germe anaérobie gram (-) qui vit à la<br />

surface de la peau)<br />

L’Acné existe chez le nourrisson : atteint surtout les<br />

garçons dans les 1 ers mois de vie. Elle est localisée au niveau<br />

des joues sous forme de comédons et parfois de papules, plus<br />

rarement de pustules. Il s’agit probablement d’une réponse<br />

exagérée des follicules pilo-sébacés aux androgènes d’origine<br />

maternelle.


L’Acné médicamenteuse : certains<br />

médicaments peuvent déclencher, entretenir, ou<br />

aggraver une acné : elle est souvent<br />

inflammatoire, papuleuse ou pustuleuse : ce<br />

sont :<br />

- les corticoides par voie générale et<br />

l’hormone corticotrope (ACTH)<br />

- Anti convulsivants : gardénal de<br />

phényl hydantoine<br />

- Aziathioprine et ciclosporine<br />

- Isoniazide


traitement<br />

- Anti inflammatoire local :<br />

Péroxyde de Benzoyle = il réduit la population<br />

de P-acnés et la proportion d’acides gras libres<br />

du sébum, il existe en gel, crème ou lotion à 2,5 %<br />

en application une fois /j.<br />

Ajouter une crème adoucissante,<br />

hydratante anti irritante.


Ce terme recouvre en fait 2 groupes d’anomalies<br />

vasculaires superficielles au devenir complètement<br />

opposé<br />

- Les hémangiomes du nourrisson au profil<br />

caractéristique spontanément résolutif .<br />

- Les malformations vasculaires présentes à la<br />

naissance susceptibles d’évolutivité tout au long de<br />

la vie.


Suivant le siège sur l’arbre vasculaire ou identifiera :<br />

- Malformations capillaires (angiomes plans)<br />

- Malformations veineuses : Hémangiomes caverneux<br />

Angiomes caverneux<br />

Angiomes veineux<br />

Cavernomes<br />

- Malformations veineuses : - fistule artério veineuse<br />

- Malformations lymphatiques<br />

- angiome artério veineux


Hémangiomes : bien connus des pédiatres<br />

Apparaissent le plus souvent les 1ers jours de vie soit<br />

avec un décalage par rapport à la naissance, soit déjà<br />

signalés par une tâche érythémateuse ou un halo<br />

anémique.<br />

Ils grossissent rapidement, essentiellement pendant les<br />

02 1ers mois ���� 6 ème et 8 ème mois dans la forme<br />

tubéreuse pure ou ���� 9 ème et 10 ème mois dans la forme<br />

S/C suivi d’un plateau puis une période lente de<br />

régression ���� 2 à 7 ans. La règle est l’abstention,<br />

surveillance (ni investigation, ni traitement).<br />

La seule complication est l’ulcération par nécrose<br />

soit spontanée, (siège, vulve chez la petite fille) soit<br />

provoquée par une tentative thérapeutique et la<br />

surinfection.<br />

Pansements hydro-colloïdes


Localisations qui posent problème :<br />

hémangiome palpébral = risque<br />

visuel (déformation de la cornée –<br />

amblyopie, strabisme, exophtalmie).<br />

Traitement corticothérapie par voie<br />

générale + suivi ophtalmologique.


���� Hémangiomes hépatiques 2 ème forme grave<br />

associée sur le plan cutané à une miliaire de<br />

micro angiomes tubéreux et son pronostic est lié<br />

à la situation hémodynamique pouvant aboutir à<br />

une insuffisance cardiaque à haut débit.<br />

���� le syndrome de Kasabach – Meritt : qu’il faut<br />

savoir reconnaître : - hémangiome du<br />

nourrisson - masse angiomateuse, pseudo<br />

inflammatoire, lisse, vernissée, violine,<br />

recouvrante, ferme et chaude à la palpation, sans<br />

battement avec des pétéchies à distance de la<br />

masse angiomateuse.


Diagnostic<br />

Confirmé par la numération plaquettaire<br />

qui montre une thrombopénie < 30 000 + des<br />

signes de CIVD<br />

- Traitement corticothérapie par voie<br />

générale, pas toujours efficace<br />

- Traitement - anti agrégants plaquettaires<br />

- Interferon alpha ² A.


Malformations vasculaires<br />

Capillaires : les angiomes plans : préjudice<br />

esthétique actuellement traité par laser pulsé à<br />

colorant.<br />

2 localisations ne doivent jamais faire l’objet d’une<br />

demande thérapeutique.<br />

- l’Angiome médio-frontal plus ou moins associé à une<br />

flammèche palpébrale (baiser de l’ange).<br />

- Angiome plan de la nuque (morsure de la cigogne)<br />

. Le 1 er régresse vers l’âge de 2 ans.<br />

. Le 2 ème même s’il persiste est masqué par les<br />

cheveux.


Cependant : L’angiome plan permet parfois de<br />

reconnaître un problème plus complexe = évoqué<br />

pour des raisons de topographie :<br />

1. un angiome plan facial : occupent le territoire trigéminé<br />

maxillaire supérieur (V2) et ophtalmique (V1) doit faire<br />

rechercher un glaucome du même côté,<br />

2. Angiome plan frontal palpébral du territoire trigéminé<br />

ophtalmique (V1) isolé ou associé à un angiome plan plus<br />

diffus peut être le marqueur du syndrome de Sturge<br />

Véber Krabble.<br />

3. Angiome plan d‘un membre combiné à un gigantisme<br />

progressif du membre atteint ���� Klippel Trenaunay.<br />

4. Un angiome plan lombo-sacré, dorsal ou cervical associé à<br />

d’autres signes cutanés (touffe, fossette, kyste, lipome)<br />

peut témoigner d’une dysraphie spinale occulte.<br />

Dans tous ces cas les examens complémentaires<br />

seront demandés en particulier le scanner et l’IRM.


Malformations veineuses<br />

- Bleutées, développées sur le versant<br />

veineux c-à-d la circulation lente sont signalées à<br />

la naissance par une simple tâche bleutée de<br />

température cutanée normale, se laissant<br />

déprimer à la palpation et gonflant au cri, à<br />

l’effort ou en position déclive.<br />

- L’évolution est très lente et le<br />

traitement peut être une simple contention<br />

élastique, des injections de produits fibrosants ou<br />

la chirurgie.


Malformations artério-veineuses<br />

- Groupe le plus dangereux des malformations<br />

vasculaires superficielles en raison de leur<br />

caractère hémodynamique actif. C’est une nappe<br />

angiomateuse rosée ou violine à ne pas<br />

confondre avec un angiome plan. A la palpation<br />

elle est chaude et battante témoignant de zones de<br />

shunt sous-jacent.<br />

- L’attitude d’abstention surveillance est la<br />

règle


Due à un acarien – sarcoptes scabiei hominis parasite<br />

qui vit dans l’épiderme.<br />

La femelle y creuse un sillon où elle dépose les œufs, le<br />

cycle parasitaire dure 20 jours.<br />

La sémiologie varie selon l’âge et le terrain :<br />

Chez le nourrisson se traduit par une agitation et<br />

des mouvements de contorsion par se frotter le dos.<br />

Les lésions évocatrices vésiculeuses palmo<br />

plantaires sont caractéristiques ainsi que les sillons<br />

plus rares mais l’on doit les rechercher à la loupe.<br />

Chez l’enfant plus âgé il faut savoir rechercher le<br />

parasite au niveau du cuir chevelu qui peut être<br />

colonisé et au niveau des ongles. Vaccinostyle – kératine<br />

(transport du prélèvement dans du sérum<br />

physiologique) et examen entre lame et lamelle.


Le traitement chez le nourrisson :<br />

� Application unique pendant 6 à 12 heures au<br />

maximum du produit (Benzoate de Benzyle) dilué<br />

dans 2 ou 3 volumes d’eau.<br />

Le traitement chez l’enfant :<br />

* Le traitement classique :<br />

Toutes les régions du corps sont traitées sans négliger<br />

les paumes et les plantes, les sillons retro auriculaires, le<br />

pli inter fessier et les ongles<br />

Le visage doit également être traité dans les formes<br />

profuses en protégeant les yeux et la bouche. La<br />

description récente de rechutes liées à l’atteinte du cuir<br />

chevelu incite à le traiter systématiquement.<br />

Les ongles qui peuvent constituer une réservoir de<br />

sarcoptes sont coupés et traités soigneusement.


���� la pyréthrine ( sprégal aérosol) pulvérisé 1 seule<br />

fois puis rincer 12 h. plus tard, à administrer<br />

chez le nourrisson après l’âge de 06 mois et<br />

contre indiqué chez l’asthmatique<br />

���� le crotamiton (Eurax) appliqué pendant 24h.<br />

2 jours de suite est moins efficace que les autres<br />

produits mais est utile dans les nodules scabieux<br />

de l’enfant de plus de 30 mois .<br />

- Actuellement l’IVERMECTINE est le traitement de<br />

choix = traitement qui est prescrit par voie orale, 1cp<br />

le 1 er jour à renouveler à J.14. se prescrit après l’âge<br />

de 6 ans.


Une tumeur bénigne de la peau due à une pox<br />

virus – très fréquente chez l’enfant - contagieuse<br />

et auto inoculable.<br />

- Ce sont des petites papules hémisphériques<br />

fines, lisses à centre déprimé par une<br />

ombilication<br />

L’inflammation ou la surinfection peuvent<br />

précéder la guérison.<br />

Pour les lésions peu nombreuses le curetage<br />

après application d’une crème anesthésique<br />

EMLA 2 heures avant, peut être pratiqué.<br />

L’abstention est actuellement préconisée car<br />

l’affection guérit spontanément au bout de<br />

quelques mois.


Définition<br />

Il s’agit d’une réaction cutanée localisée due<br />

à une piqûre d’insecte survenant principalement chez<br />

le jeune enfant.<br />

Clinique<br />

C’est une éruption de papules érythémateuses<br />

urticariennes siégeant sur les parties découvertes.<br />

La papule de quelques millimètres sont surmontées<br />

secondairement d’une vésiculette à contenu translucide<br />

rapidement excoriée par le prurit.


Diagnostic<br />

Facile, les parasites sont le plus souvent<br />

des insectes microscopiques, des acariens<br />

parasitant les oiseaux.<br />

Traitement<br />

- Anti histaminique pour calmer le prurit<br />

- Crofamiton (Eurax) ou si rebelle<br />

dermocorticoides de niveau modéré<br />

- Lutte contre l’insecte piqueur est plus difficile<br />

– insecticides sur le linge et la literie


Les dermites du siège touchent 30 à 50 % des<br />

enfants des moins de 12 mois.<br />

Elles sont le plus souvent banales, mais certaines lésions<br />

peuvent être un signe spécifique qu’il faut savoir<br />

reconnaître.<br />

- l’érythème fessier est essentiellement d’origine<br />

mécanique certains aspects doivent faire évoquer une<br />

étiologie inhabituelle : application de caustiques,<br />

épidermophytie.<br />

- La dermite des plis d’origine infectieuse et plus<br />

souvent candidosique (rechercher diarrhée ou muguet<br />

buccal)


Le diagnostic différentiel est l’histiocytose<br />

Langheransienne<br />

La coexistence de lésions papuleuses purpuriques des<br />

plis inguinaux des papulo-crouteuses du cuir chevelu du<br />

tronc en maillot, un inter trigo rétro auriculaire<br />

chronique doit faire pratiquer une histologie.<br />

- La dermite psoriasiforme du siège (Napkin psoriasis)<br />

peut être un psoriasis débutant.<br />

- L’acrodermatitis enthéropathica se caractérise par<br />

une dermite du siège érosive suintante associée à une<br />

chélite, un érythème périoral, une dermatose des<br />

extrémités alopécie. Le dosage du zinc permet de<br />

confirmer le diagnostic.


Sont des motifs fréquents de consultation. Le plus<br />

souvent il s’agit d’une vulvite isolée. Elles sont liées à la<br />

proximité des orifices anal et génital et ne nécessitent<br />

pas de prélèvements. Elle disparaissent lors des<br />

modifications morphologiques qui accompagnent la<br />

période pré pubertaire.<br />

Il faut rassurer la mère et l’enfant et insister sur la<br />

nécessité d’un essuyage d’avant et arrière et d’une<br />

hygiène quotidienne simple.<br />

Plus rarement il existe une vaginite associée, un<br />

prélèvement bactériologique est alors nécessaire. Une<br />

vulvo-vaginite persistante peut être liée à un corps<br />

étranger intra vaginal ou une pathologie anale (anite<br />

streptococcique ou oxyurose) .

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