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Compte rendu du 22 juin 2010 - DREAL Midi-Pyrénées

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<strong>Compte</strong> <strong>ren<strong>du</strong></strong> <strong>du</strong> <strong>22</strong> <strong>juin</strong> <strong>2010</strong>Présentation de l’avancement <strong>du</strong> dossier dedépollution <strong>du</strong> site des ballastièresde l’ex-poudrerie de BraquevilleCette réunion est consacrée à la présentation par la Direction Générale del’Armement (DGA) de l’avancement <strong>du</strong> dossier de réhabilitation <strong>du</strong> site desballastières de l’ex-poudrerie de Braqueville.En préambule, le Président <strong>du</strong> SPPPI, rappelle aux membres <strong>du</strong> SPPPIl’historique des réunions concernant les Ballastières et les engagementspris en séance.Le 12/09/2005 la réunion de la Commission Locale d’information et dePrévention (CLIP) a eu lieu suite à la demande de Jean Mahenc au Préfetde Région, qui relayait la demande d’informations sur les terrains militairesde Braqueville et des Ballastières. Lors de la réunion, le Ministère de laDéfense s’est engagé à la dépollution des ballastières mais l’opération nepourra être achevée avant la mise en service <strong>du</strong> Cancéropôle.Le 5 décembre 2005 une réunion SPPPI s’est tenue sur les terrains deBraqueville et sur la dépollution des ballastières. A cette occasion, HenriCornet rappelle que la DGA a pris l’engagement de dépolluer lesballastières.Le 19 <strong>juin</strong> 2006 à la CLIP la DGA présente l’avancement <strong>du</strong> dossier deBraqueville et des ballastières notamment un appel d’offre pour réaliserune évaluation des risques. A cette époque, le traitement thermiquesemblait la méthode la plus vraisemblable.Le 12 décembre 2007 à la CLIP l’évaluation détaillée des risques (EDR)réalisée de janvier à octobre 2007, a permis de déterminer 4700 tonnes depoudres dans les ballastières. Les risques pyrotechniques sont déclarésacceptables et maîtrisés.Le 12 décembre 2008, à la dernière réunion de la CLIP sur la réhabilitationdes terrains de Braqueville et des ballastières, la DGA exprime la difficultépour les filières de traitement de prendre en charge le traitement des1


déchets. Elle prévoit le lancement de l’étude d’impacts Natura 2000 prévuen <strong>2010</strong> toutefois il y a incertitude quant à l’évaluation <strong>du</strong> financement(coûts variables de 1 à 2 en valeur absolue). Les essais d’inertage sontdéjà développés et envisagés à cette époque.Le Président <strong>du</strong> SPPPI propose de donner des éléments afin de nousexposer la complexité <strong>du</strong> problème. Il rappelle que l’historique <strong>du</strong> site estpeu connu. L’estimation est passée de 46000 tonnes de poudres en 2001 à5000 tonnes en 2005-2007. La clôture <strong>du</strong> site a été effective à partir 2001.L’Etat a ven<strong>du</strong> le site à Grande Paroisse en 1982 et a repris celui-ci le 14janvier 2004.Avant la présentation, il se penche également sur la méthodologie <strong>du</strong>Ministère de la défense et reconnaît la difficulté des différentes étapes.Ainsi, il relève la complexité des normes techniques et environnementales,de l’application de la réglementation des marchés. Il précise que chaqueétape doit être financée. Puis, il énumère d’autres complications qui seconjuguent aux précédentes notamment les propriétés de la poudre B quicontient de la nitrocellulose (NC), la connaissance des techniquesdisponibles pour faire un choix et des in<strong>du</strong>striels et des lieux possiblespour le traitement, et la pression des riverains et des in<strong>du</strong>striels quisouhaitent une solution rapide.Il rappelle les trois propriétés de la nitrocellulose qui font la difficulté,notamment : la solubilité dans l’eau est nulle, l’explosivité pose unproblème de sécurité, le traitement classique biologique parbiodégradation qui n’est pas possible car c’est un pro<strong>du</strong>it insoluble dansl’eau. Chaque lot de nitrocellulose et de poudre B a des propriétésspécifiques et il faut les connaître. Il désigne également quatre techniquesde traitements existantes : la méthode sauvage, qui et l’inflammation, la combustion, la détonationouverte, discutable mais déjà utilisée l’incinération contrôlée plus performante mais coûteuse la biodégradation par microorganisme très difficile et la combinaison chimie et biologie qui fonctionne mais est onéreuse.Il insiste quant à la présentation de la DGA. L’hypothèse c’est que lestravaux actuels sont envisagés à propriétaire constant et sur un sitefermé.2


Rétrospective <strong>du</strong> projet de réhabilitation <strong>du</strong> site des ballastièresMarie-France de Roodenbeke de la DGA, présente l’ordre <strong>du</strong> jour de la séance et rappelleque le site comprend 4 ballastières et environ 5000 tonnes de poudres dont 4500 immergées et500 dispersées dans le sol. Elle signale que le projet de réhabilitation est complexetechniquement qu’il intègre des impératifs de sécurité, d’environnement (Natura2000) etd’assurance de qualité. Les différentes étapes <strong>du</strong> projet sont inventoriées notamment les typesd’évaluations et les études réalisées fin 2007 (Evaluation détaillée des risques, EDR), en coursou à venir (voir diapositive 5). Il est précisé qu’actuellement des études complémentaires« sur pilotes » sont jugées nécessaires « pour lever les incertitudes technico-économiques decertains procédés ». Selon l’EDR il n’y aurait pas de risque pyrotechnique, ni de pollutionchimique; aussi la faisabilité d’un traitement thermique est acquise et l’alternative parbiodégradation éventuellement intéressante.Enfin, trois scénarios sont envisagés : le maintien <strong>du</strong> site en l’état, l’extraction des sols et dessédiments contenant des poudres et traitement hors site ou bien sur site. Il est précisé que lescénario choisi devra prendre en compte les contraintes environnementales (Natura 2000) etde sécurité.Frédéric Péchoux de la DGA présente les résultats de l’étude des moyens de régulation desniveaux d’eau et des ballastières réalisée par la Société FUGRO. L’objectif est, en cas desécheresse, de maintenir la sécurité optimum <strong>du</strong> site notamment le niveau d’eau desballastières.Les résultats de l’étude montrent que même en cas de sécheresse importante les niveaux d’eausont suffisants pour maintenir les poudres immergées. En cas de sécheresse extrême il seraitprocédé à un pompage d’eau de la ballastière 1 dans les ballastières 3 et 4 plus sensibles à lachaleur en raison de leur étanchéité (diapositive 11).Les enjeux environnementaux majeurs, technico-économique…Le projet de réhabilitation <strong>du</strong> site doit intégrer les contraintes environnementales (protection<strong>du</strong> biotope <strong>du</strong> site et à proximité). C’est le cas <strong>du</strong> marché d’études Natura 2000 dont l’objectifest de réaliser une cartographie <strong>du</strong> site des ballastières incluant la faune, la flore, les habitats,d’évaluer les enjeux économiques, les incidences des travaux sur l’écologie et de proposer dessolutions pour les ré<strong>du</strong>ire.La société BIOTOPE a réalisé l’étude fin 2009. Des inventaires naturalistes révèlentnotamment une flore d’intérêt patrimonial, des boisements alluviaux (saules, peupliers…) etégalement la présence d’espèces protégées.Certains travaux de réhabilitation envisagés ont une incidence sur les sites Natura 2000(dérangement d’espèces et d’habitats…) notamment l’installation de matériel de chantier, ledéfrichage complet <strong>du</strong> site. Il est envisagé de minimiser les incidences en adaptant lecalendrier selon par exemple les périodes de nidification, en protégeant les zones écologiquessensibles et en restaurant les habitats d’origine.En résumé, les travaux de réhabilitation sont possibles tout en préservant l’écosystème ;toutefois, la recherche d’objets pyrotechniques est incompatible avec cette préservation carelle nécessite le défrichage préalable des zones protégées.En conséquence, le scénario de projet de réhabilitation <strong>du</strong> site choisi devra composer avec lasécurité, les procédés techniques, le financement et l’environnement d’où la nécessitéd’études sur pilotes complémentaires et la passation d’un marché pour lever les incertitudessur chacun des scénarios envisagés.3


…requièrent la passation d’un marché pour des étudescomplémentairesLe marché études et définition sur pilotes a fait l’objet de sept candidatures de la part degroupements in<strong>du</strong>striels français et étrangers. Les cinq titulaires retenus vont réaliser lesétudes techniques. Il s’agit des sociétés suivantes : PYROTCHNIS, SNPE MatériauxEnergétiques, ANTEA, GRS VALTECH et SEDE VEOLIA,La <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> marché se décompose en 3 tranches. Il se déroule de <strong>juin</strong> <strong>2010</strong> à novembre 2011pour une première tranche ferme et, <strong>du</strong> fait des incertitudes, à 2 tranches conditionnellessupplémentaires, respectivement pour l’étude de biodégradation en laboratoire (de septembre2011 à janvier 2012) et pour le travail de biodégradation sur pilote (de mai à novembre 2012).Le marché concernant la tranche ferme s’élèverait à 2 millions d’euros et le montant total destranches conditionnelles à 0,7 millions d’euros.Tous les travaux se dérouleront selon les principes retenus de sécurité pyrotechnique (étudesde sécurité <strong>du</strong> travail poste par poste, personnel qualifié, manipulation et stockage des poudressous eau…) et de prise en compte des enjeux environnementaux.Les études porteront sur les trois blocs techniques suivants : l’opération d’extraction despoudres <strong>du</strong> site, le traitement de ces poudres et le transport hors site des poudres.Pour l’extraction des poudres les études à réaliser concernent : la caractérisation physico-chimique des différentes poudres (forme, propriétépyrotechnique, densité, granulométrie..) ; cette étape est nécessaire car elle conditionnela réalisation des opérations d’extraction, de tri et de traitement. Le procédé d’extraction des caisses entières pour la ballastière n°4 L’assèchement volontaire des ballastières pour extraire les poudres tout en lesmaintenant en humidité La définition <strong>du</strong> procédé d’extraction de poudres issues des sols, des sédiments et descaisses (45 tonnes)En ce qui concerne le traitement des poudres extraites deux études sont prévues : l’étude d’un mélange inerte sur le plan pyrotechnique l’étude <strong>du</strong> traitement biologique c’est à dire la faisabilité d’une dégradation biologiquepour les poudres par le biais de bactéries qui se fera tout d’abord dans un laboratoire(exemple d’installation de traitement : le biotertre).Il est signalé que la zone nord <strong>du</strong> site pourrait recevoir les servitudes des futurs travaux deréhabilitation.L’étude doit permettre de définir le conditionnement des poudres afin d’obtenir l’agrémentpour leur transport hors <strong>du</strong> site par voie routière.Les impacts environnementaux sont considérés comme faibles à condition que les différentstravaux sur le site soient prévus hors périodes de nidification et sur des délais courts.En conclusion, le marché de l’étude sur pilote permettra de lever les incertitudes sur ladéfinition des procédés, les délais et l’évaluation des coûts.La DGA proposera aux membres <strong>du</strong> SPPPI une ou deux réunions par an, en fonction del’avancement <strong>du</strong> projet (deuxième semestre 2011 et début 2013), et l’organisation de visites<strong>du</strong> site des ballastières en cohérence avec les contraintes environnementales et les travaux <strong>du</strong>marché. Deux visites sont prévues cette année.4


Questions :Noëlle Noury, FNE <strong>Midi</strong>-Pyrénées : demande si le diaporama de la présentation sera mis surle site Internet de la <strong>DREAL</strong> <strong>Midi</strong>-Pyrénées.André Savall (après consultation de la DGA et de la <strong>DREAL</strong>) : confirme que la présentationremise par la Direction Générale de l’Armement (DGA) sera sur le site de la <strong>DREAL</strong> ainsique le compte <strong>ren<strong>du</strong></strong>.Michel Massou, Comité quartier Croix de Pierre : interpelle la DGA. Vous parlez deprocéder à des travaux de réhabilitation sur la zone Nord <strong>du</strong> site alors que vous n’avez pasidée de ce qu’il y a dessous. Un diagnostic va t-il être réalisé ?Frédéric Péchoux : répond que c’est l’objet des études complémentaires qui lèvera lesincertitudes et répondra à ces questions.Roger Teston, Collectif contre plan Ginestous 2000 : constate que la DGA ne peut vendre nicéder le terrain tant qu’il n’est pas dépollué. Il demande si le bâtiment <strong>du</strong> Cancéropôlen’empiète pas sur les ballastières et à quelle distance se trouve l’hôpital des ballastières ?Marie-France de Roodenbeke : répond que l’hôpital ne se trouve pas sur le terrain repris parla DGA.Cécile Chicoye, de la Préfecture de la Haute-Garonne : Il se situe environ à 800 mètres etl’hôpital se situe sur les terrains de Braqueville.Roger Teston : conteste la distance et parle de 500 mètres.Michel Massou, Comité quartier Croix de Pierre : rétorque qu’il se situe plutôt à 500 mètrespour la zone Nord.Roger Teston : signale que Monsieur Cholet, en charge <strong>du</strong> projet de Cancéropôle, demandaitun certificat de dépollution.Cécile Chicoye, de la Préfecture de la Haute-Garonne : précise que les terrains sur lesquelsse situe le Cancéropôle ne sont pas des terrains sur lesquels la DGA va intervenir.Effectivement, les différents terrains de Braqueville ont été dépollués et ven<strong>du</strong>s à lacommunauté <strong>du</strong> Grand Toulouse. Elle rappelle que la réunion concerne les ballastières.Roger Teston : trouve que le futur hôpital se situe trop prêt des ballastières et s’inquiète pourles malades et le personnel soignant pendant les travaux réalisés dans les ballastières.André Savall : s’étonne de l’inquiétude ressentie par Roger Teston pour les éventuellesnuisances des travaux <strong>du</strong>s à la réhabilitation <strong>du</strong> site des ballastières pour les patients et lepersonnel de l’hôpital à proximité car c’est l’un des premiers à avoir demandé fortement (ettrès justement) la dépollution <strong>du</strong> site. La réunion d’aujourd’hui présente le projet deréhabilitation.Rose Frayssinet, des Amis de la Terre et Roger Teston : s’étonnent sur le nombre de tonnesde NC qui passe de 46000 tonnes à 5000 tonnes aujourd’hui.5


Frédéric Péchoux précise à l’époque les 46000 tonnes ont été estimées par Grande Paroisse.Il s’agit d’une extrapolation. En 2004, il a été réalisé une étude et une évaluation détaillée desrisques qui a révélé qu’il y a des sédiments et de la poudre. Les 50 000 tonnes comprennentdonc les gravats et la poudre. La poudre représente seulement 10%. Il faut séparer la poudredes gravats c’est l’objet <strong>du</strong> marché.André Savall : déclare qu’il serait important de définir un périmètre.Marie-France de Roodenbeke : répond que les opérations menées par les entreprises sontlimitées à l’emprise des ballastières. Les risques pyrotechniques sont limités au site desballastières. Il est fait en sorte qu’il n’y est aucun impact sur les zones riveraines.Roger Teston : demande dans combien de temps les travaux vont être exécutés. A Bergerac iltraite 4 tonnes et procède au traitement thermique.Frédéric Péchoux : selon le mélange l’on procédera au traitement thermique ou au traitementbiologique sur site ou hors site. Il précise que la position <strong>du</strong> traitement thermique n’a pas étéarrêtée.Roger Teston : demande où le traitement s’effectuera ? D’autre part, si le pro<strong>du</strong>it ne peut-êtreinerté quel procédé utilisera la DGA ?Pierre Grésillaud, de Agir pour les Oustalous : demande, si le rapport détaillé de l’Agencede Montpellier (service de déminage) qui a évalué la quantité de poudre à 46000 tonnes estcommunicable. Il serait intéressant de l’examiner car il n’a jamais été diffusé publiquementFrédéric Péchoux ne voit pas d’objection a transmettre le dit rapport. La DGA regardera lescontraintes éventuelles pour la diffusion s’il y a des droits.Pierre Grésillaud : suggère à la DGA de demander le dit rapport au service des mines.André Savall : constate que de nombreuses précautions doivent être prises. Depuis 90 ans lapoudre se trouve dans les ballastières et est sécurisée dans l’eau. Si l’on sort la poudre del’eau il faut alors opérer sur de petites quantités. En ce sens, il approuve la prudence de laméthodologie in<strong>du</strong>strielle de la DGA.Rose Frayssinet : s’interroge quant au niveau de l’eau. Elle souligne des incohérences en seréférant à des études de dangers dans lesquelles des mesures diffèrent tantôt de 30 à 40 cm,tantôt de 1 mètre. D’autre part, une étude spécifierait 900 tonnes de NC autour c’est à dire àl’extérieur. Elle a lu que pour l’extraction des poudres qu’il ne fallait pas en manipuler plus de450 kg pour préserver les périmètres de risques. Elle s’interroge quant à la validité de cesétudes et à l’utilité de la dépense de celles-ci (600 000 euros dépensés).D’autre part, elle se demande pourquoi la DGA présente le traitement biologique puisque ilest difficilement réalisable.Frédéric Péchoux : répond qu’il ne sait pas sur quelle étude s’appuie Rose Frayssinetnotamment en ce qui concerne les niveaux d’eau et demande à Guillaume Porte, responsable<strong>du</strong> site, d’intervenir.6


Guillaume Porte : confirme qu’il y a une surveillance <strong>du</strong> site des ballastières et que celle-ciconcerne tous les aspects de sécurité. Il y a un marché de gardiennage pour assurer des gardeset des rondes aléatoires <strong>du</strong> site (l’état des clôtures, la périphérie et les niveaux d’eau). Desmesures de la hauteur de l’eau sont réalisées et relevées sur un logiciel permettant unetraçabilité et le suivi.Depuis 5 ans un travail sur les niveaux d’eau a été effectué. Il a été déterminé une hauteurd’alerte dans le cas d’une sécheresse importante et une hauteur critique en cas extrême (lescaisses seraient découvertes) pour chaque ballastière. La simulation en cas de sécheresseimportante pendant 2 mois démontre que les niveaux d’eau seraient suffisants pour maintenirles poudres immergées. En cas de scénario de sécheresse extrême (4 mois) un pompage de laballastière 1 vers les ballastières 3 et 4 serait réalisé.Michel Massou : demande quels volumes d’eau seraient nécessaires dans les cas où la hauteurd’eau atteindrait le niveau d’alerte ou le niveau critique. Cette question des volumes luisemble importante ; y-aurait-il besoin d’eau extérieure ?Guillaume Porte : répond que les sources extérieures ne seraient pas sollicitées car si l’onarrive au niveau d’alerte le niveau d’eau est suffisant. L’étude à montré que le procédé le pluspertinent est le pompage de la ballastière une pour alimenter (500 m 3 /jour) la ballastière 4plus sensible à la chaleur. L’étude a démontré que la baisse <strong>du</strong> niveau de la ballastière 1 <strong>du</strong>fait de pompage dans la quatre ne permettra pas d’atteindre la hauteur d’alerte. Les pompes etles tuyauteries standard qui n’existent pas actuellement sur le site se trouvent facilement dansle commerce en cas d’alerte.Rose Frayssinet : s’interroge toujours sur l’incohérence des quantités de NC dans les abordset rappellent la mention des 900 tonnes de nitrocelluloses dans l’une des études de dangers.Frédéric Péchoux : répond qu’elle fait peut-être référence à l’EDR de 2007. En fait desvaleurs moyennes sont estimées pour chacune des ballastières et l’on se réfère à des valeursminimales et des valeurs maximales. En moyenne il y a 500 tonnes.Rose Frayssinet : demande si l’on doit tenir compte également des sédiments évalués à120000 tonnes en plus avec les sols.Guillaume Porte : confirme que les sédiments sont à prendre en compte puisque ceux-cicontiennent des poudres. Au global on arrive bien à 120 000 tonnes c’est la valeur indiquéedans l’évaluation des risques.Rose Frayssinet : demande pourquoi seulement le traitement biologique est envisagé icisachant que la faisabilité est difficile ; pourquoi ne pas envisager le traitement chimique ?André Savall : précise que si la nitrocellulose est effectivement récalcitrante au traitementbiologique direct, il est toutefois possible d’envisager cette biodégradation après un traitementchimique par hydrolyse alcaline.Eric Hortes, de Pierre Fabre : s’interroge sur les débits futurs des installations dansl’hypothèse ou la nitrocellulose serait enlevée des ballastières. Quels sont les débitsd’évacuation pour le mélange inerte pour le transport et les débits pour le traitementthermique et le traitement d’élimination (thermique ou biologique…) Il demande également7


les délais pour la réalisation des travaux. Ces débits seront-ils indiqués dans les marchéspermettant de déterminer une date de début et de fin des travaux ?Frédéric Péchoux : Les débits seront définis en fonction des résultats des études ainsi que lesdélais d’exécution des travaux. Il y aura à nouveau passation de marché et mise enconcurrence. Les délais sont d’ailleurs un des facteurs déterminants pour le choix del’in<strong>du</strong>striel. D’autre part, il signale à Madame Frayssinet qu’un marché pour une étude sur letraitement biologique a été réalisé car la DGA n’a pas de connaissance dans ce domaine, àl’instar <strong>du</strong> traitement chimique dont la technique est maîtrisée. Il faut acquérir la techniquequi manque.Elisabeth Belautre, de la Mairie de Toulouse : rappelle à la DGA la question des estimationsdans les études et pense qu’il faut regarder de plus près les anciennes études qui comportaientdes arguments différents.Marie-France de Roodenbeke : répond que les différences s’expliquent car les étudesrécentes sont les plus détaillées et les plus poussées.Claude Arnaud, de AMPM : se plaint des odeurs de pollution que cela génèrerait et de ladégradation des sédiments dans les canaux. Il demande à la DGA si elle a une idée sur lapollution diffuse.Michel Massou : demande si le coût de 2.7 millions d’euros englobe l’ensemble des étudesou concerne seulement le choix d’une méthode de réhabilitation complet et d’un in<strong>du</strong>striel.Marie-France de Roodenbeke : spécifie que le coût 2,7 millions concerne essentiellementl’étude financée par le Ministère de la Défense et présentée aujourd’hui aux membres <strong>du</strong>SPPPI; mais il y aura d’autres financements. Le résultat de l’étude guidera le choix <strong>du</strong>procédé technique utilisable et donnera des indications sur le coût et les délais de ladépollution.Roger Teston : signale un rapport d’un inspecteur <strong>du</strong> 5 juillet 1921, à l’époque <strong>du</strong> stockagedes poudres. « La nappe d’eau est alimentée par la fonte des neiges et ne doit pas dépasser10°, la profondeur est de 15 mètres et le fonds est horizontal et non vaseux. La décision avaitété prise d’enlever la nitrocellulose mais comme rien n’a été réalisé aussi il y a tout lieu depenser que les 46000 tonnes s’y trouvent encore »Puis, il demande à quelle hauteur se situe le niveau de la mer.André Savall : répond que le niveau de la mer importe peu. Les ballastières ne sontalimentées ni par des rivières ni par la Garonne. C’est par la nappe que l’eau arrive dans lesballastières.Marie-France de Roodenbeke : confirme l’absence de relation entre les ballastières et unerivière. C’est par la nappe que sont alimentées les ballastières même dans les conditionsextrêmes on est toujours en dessous <strong>du</strong> seuil d’alerte.Lucienne Réal, <strong>du</strong> Quartier Croix de Pierre : demande si dans le cadre de l’étude le niveaud’eau prend en compte les impacts climatologiques.8


Guillaume Porte : précise que l’étude n’envisage pas les hypothèses climatologiques. Il y aeu simulation de sécheresse de 2 mois avec un abaissement de la nappe de un mètre. Puis uneseconde simulation de sécheresse de 4 mois avec une ré<strong>du</strong>ction de la nappe de un mètrecinquante et baisse de la Garonne qui a une influence sur la nappe. Par contre, le vent a étépris en compte car il favorise l’évaporation.Pierre Grésillaud : interroge la DGA sur le projet des travaux envisagés sur la Ballastière dite« zéro », puis il rapporte que lors de la période 1918-19<strong>22</strong> cette ballastière aurait servi dedépôt à des milliers d’obus puis aurait été comblée. Il demande si des sondages ont étéréalisés et à quelles profondeurs ? Des demandes ont été faites à ce sujet au Ministère de laDéfense. Il demande si la DGA connaît vraiment le terrain. Concernant cette ballastière ils’appuie sur l’existence d’un plan d’état major au centre <strong>du</strong> Service Historique de la Défense(SHD) de Châtellerault.Frédéric Péchoux : répond que l’objet de cette étude, dans le cadre de ce marché, est dedéterminer tous les risques. Il existe bien un document d’état major au centre SHD deChâtellerault ; mais seuls les plans des Ballastières 1, 2, 3 et 4 ont été retrouvés.Monsieur Grésillaud : repose la question de la ballastière 0. Il affirme que le BRGM détientun plan.Pascal Guiraud, Président de l’Ordimip : exprime sa satisfaction sur l’organisation d’unetelle réunion qui apporte des réponses à certaines des nombreuses questions concernant lesballastières. En tant que professeur de Génie des Procédés au Laboratoire d’Ingénierie desSystèmes Biologiques et des Procédés (LISBP) il s’étonne que la DGA n’ait pas envisagé untraitement sur place par le biais de bactéries endogènes. Des collaborations avec desuniversitaires locaux auraient pu in<strong>du</strong>ire efficacité et gain de temps.Il pense d’autre part qu’il y aurait beaucoup à apprendre, en matière de connaissancehistorique, de la part des anciens de la population riveraine.Frédéric Péchoux :confirme que les échanges au cours des réunions CLIP ou SPPPIpermettent l’émergence d’informations d’accès difficile par les voies classiques.Pascal Guiraud : précise que le SPPPI et l’ORDIMIP ont l’expérience de l’organisation encommun de réunions de concertation sur les sites et sols pollués en <strong>Midi</strong> Pyrénées.Michel Kaemmerer, de l’INPT- ENSAT : approuve le traitement in situ. Il confirme que laforme compacte (plaquettes) ne facilite pas la dégradation biologique de la NC ; il demande sila poudre n’existe pas sous d’autres formes.Frédéric Péchoux : confirme l’existence d’autres formes notamment en spirale. Les formesen bandes sont très variées, 3 mm jusqu’à 1cm pour les plus gros.Michel Kaemmerer : demande s’il y a une plus grande dégradation de ces pro<strong>du</strong>its dans lesol ?Frédéric Péchoux : répond par la négative ; la stabilité <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it engendre une grandedifficulté. Il se dégrade par contre à la lumière. Les bactéries ne dégradent que de très faiblesquantités de NC car c’est un matériau compact.9


Michel Kaemmerer : La nitrocellulose peut être dégradée plus facilement si elle est enpoudre. Une grande surface spécifique (cas d’une poudre) facilite la biodégradation.André Savall : pense que le traitement biologique direct ne peut être envisageable qu’àcondition de procéder à un broyage très fin de la NC pour tenter de la rendre assimilable parles bactéries.Frédéric Péchoux : dit que ce procédé est envisagé pour la rendre biodégradableHubert Dandine, de CGT UD 31 (ex-SNPE) : constate que le Ministère de la Défense lancedes marchés et des études pour la réhabilitation <strong>du</strong> site des ballastières et demande si legroupe Total a été mis à contribution pour le financement des ballastières.André Savall : rappelle que Grande Paroisse a tenté des travaux de dépollution en 1972 et1973. Le sous-traitant choisi pour cette mission a procédé à la combustion sauvage de la NCmais n’avait pas les compétences pour mener à bien le travail.Cécile Chicoye intervient en précisant que l’on en reparlera en fin d’études.Michel Massou : En 2005, le Ministère de la Défense a été obligé de prendre la propriété <strong>du</strong>site des ballastières et il reste à Grande Paroisse les terrils.La réhabilitation <strong>du</strong> site des ballastières est une priorité et le traitement in situ devrait êtreprivilégié. Ce problème de dépollution <strong>du</strong> site à Toulouse est d’un grand intérêt universitaireet il souhaiterait que le Ministère de la défense y prête attention.Noêlle Noury : déclare que les mouvements associatifs avaient alerté les pouvoirs publics parapport à AZF. L’accident AZF a laissé des traces et seules les associations animent lacitoyenneté sur Toulouse. Elle suggère de restaurer la confiance par une communication, desrencontres plus régulières, des informations sur le site AZF par le biais de réunions et devisites de site. D’autre part, les administrés ne vont pas accepter que le financement destravaux soient payés par les collectivités.Marie-France de Roodenbeke : précise que des visites sont prévues normalement audeuxième semestre <strong>2010</strong>. Des rencontres plus fréquentes pourront être envisagées en fonctiondes besoins et des possibilités.André Savall : signale que la Commission Locale d’information et de Prévention (CLIP) a étéarrêtée par la DRIRE et c’est le SPPPI qui aujourd’hui prend la suite.Manuel Serdan, de Plantes et in<strong>du</strong>strie : remercie les intervenants pour l’information quipermet de mesurer concrètement que l’Etat à pris en main le problème et qu’une étudesérieuse et limitée dans le temps est en cours. Il déclare que tous les financements serontbienvenus pour régler le problème.André Savall lève la séance et précise que la prochaine réunion concernant les ballastièresaura lieu environ dans 6 mois.10

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