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Étude pédologique - Agriculture and Agri-Food Canada

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<strong>Étude</strong> <strong>pédologique</strong>de la région de CharlevoixDOMINIQUE CARRIERAg ronome-pédolog ueDirection générale de la recherche agricole1981


II Sols développés sur tills remaniés .........Série Des Aïeux .......................Série Les Éboulements .................III Sols développés sur dépôts torrentiels. fluvio-glaciaireset fluviatiles. et de dépôts detills d’ablation grossièrement stratifiés .....Série Périgny .........................IV Sols développés sur des dépôts fluvio-marins.fluvio-lacustres. deltaïques. d’ép<strong>and</strong>a-ges fluvio-glaciaires (peu pierreux et caillouteux)et aussi de dépôts fluviatiles .........Série Éternité .........................Série Rémi ...........................Série Placide ..........................Série Mathilde ........................Série Hilarion .........................Série Sagard ..........................Série Gouffre .........................Série Siméon .........................Série Comporté .......................Série Persil ...........................Série Dumas ..........................Série Misère ..........................Série Irénée ...........................V Sols développés sur dépôts littoraux (typesvasières) et marins fini-lacustres ..........Série De L’Anse .......................Série Des Battures .....................Série Taillon ..........................Série Alma ...........................SérieTaché ...........................Série Dallaire .........................Série Clermont ........................VI Sols développés sur dépôts marins (sédimentsfins) .............................Série La Pocatière .....................Série Kamouraska .....................Série Larouche ........................Série Chicoutimi ......................Série La Malbaie .......................Série Rivière-MaiIIoux ..................VI1 Sols organiques .........................Lestourbes ...........................Les terres noires ......................353636383839394041414242434444454546464748494950505151545555565758586060604


Vlll Divers .................................Terrain Gr<strong>and</strong>-Fonds ...................Terrain Peti te-Rivière ...................Terrain Cap-&l'Aigle ...................Les affleurements rocheux ..............Les alluvions récentes non différenciées . .ANNEXESAnnexe I . Méthodes analytiques ...............Annexe Il . Fiches analytiques .................Annexe III . Nomenclature des différents critèresmorphologiques ...............................BIBLIOGRAPHIE ..............................SUMMARY ...................................61616161616263658587915


Sommaire«Pédologie de la région de Charlevoix» fait suite à celle de la région deChicoutimi. Elle comporte un mémoire scientifique et trois cartes <strong>pédologique</strong>sà l’échelle 1 :50 000. II s’agit principalement d’une étude des sols de larégion et de leurs caractères distinctifs. Le mémoire renferme en outre desinformations sur la valeur agricole, la fertilité et la régie des sols issus dedépôts ou roches-mères semblables.Le secteur à l’étude, d’une superficie de 229 O00 hectares, est comprisentre les latitudes nord 47”15’ - 48” et les longitudes ouest 69”45’ -70’48’. Dans ce territoire, trente quatre séries de sol ont été reconnues,définies, cartographiées et classifiées selon les normes du système canadiende classification des sols, 1973. Les séries rencontrées et les principauxgr<strong>and</strong>s-groupes observés sont: 1) le podzol humique: séries Comportéet Placide; 2) le podzol humo-ferrique: séries Charlevoix, Dallaire, DesAïeux, Dumas, Eternité, Irénée, Périgny, Sagard, Tremblay, Clermont, LaMare, Les Eboulements, Mésy, Siméon; 3) le brunisol mélanique: sérieLarouche; 4) le brunisol eutrique: série Rémi; 5) le brunisol dystrique:séries Gouffre, Taillon, Hilarion; 6) le régosol: série La Malbaie; 7) legleysol humique: séries Baie-Saint-Paul, Kamouraska, Mathilde, Taché,Des Battures, Persil; 8) le gleysol: séries Alma, Chicoutimi, La Pocatière,De L’Anse, Misère, Rivière-Mailloux; 9) le fibrisol: sols organiques peudécomposés; 10) I’humisol: sols organiques bien décomposés. Certainssols présentant une gr<strong>and</strong>e hétérogénéité n’ont pas été différenciés selonles critères de séries: ce sont les terrains Cassien, Dequen, Gr<strong>and</strong>-Fonds,Petite-Rivière, Cap-&l’Aigle. Enfin, le matériel meuble trop mince sur roc(moins de 10 cm d’épaisseur) de même que l’apparition du roc en surfaceont été appelés les affleurements rocheux.Les affleurements rocheux (21 O00 hectares) et les terrains (51 O00hectares) sont en général impropres à l’agriculture. Ceux-ci d’ailleurs, serencontrent seulement en faibles étendues dans les aires défrichées oùglobalement moins de 8% de cette zone est occupée par les terrains etmoins de 1% par les affleurements rocheux. Les sols minéraux profondsdéfinis en série forment une superficie totale de 147 O00 hectares et constituentdes entités de valeur intrinsèque différente pour l’agriculture: trèsbonne, bonne, moyenne et médiocre à pauvre.Les argiles et les loams argileux issus de sédiments marins à réactionneutre ou alcaline sont de qualité très bonne. Ils sont en faible étendue(2 800 hectares) et défrichés à 86%. Ils sont cantonnés dans les baies et lesbasses terres dans les principales vallées ouvertes sur le Saint-Laurent,la où le climat est le plus favorable pour l’agriculture.7


On trouve aussi dans le même secteur des sols de loams ou de loamslimoneux parfois argileux dont le solum est acide dans sa partie superficielleou dans sa totalité. Ils sont de bonne qualité et en faible étendue (3 700hectares). Seulement 46% de cette superficie est défrichée; ceci est attribuableen partie au fait qu’ils occupent parfois des zones de ravins et desterrains vallonnés et se trouvent de la sorte limités quant à leur usage agricole.Les sols de valeur intrinsèque moyenne pour l’agriculture sont en trèsr<strong>and</strong>e étendue (103 500 hectares). Ils sont en général issus de tills pro-9 onds et constitués d’un loam sableux acide renfermant des graviers, descailloux et des pierres. II s’agit de sols fréquemment rencontrés sur lesplateaux, les collines et dans les vallées de Charlevoix. Ils sont en majoritésous couvert forestier parce que souvent, les pentes sont trop fortes pourpermettre le passage des instruments aratoires et aussi, parce que leur miseen culture nécessite des travaux importants et coûteux d’épierrements.Cependant, les parties défrichées (13 600 hectares) et cultivées occupentdes paysages à pentes douces ou modérées et ont déjà bénéficié de travauxd’améliorations par épierrement ou drainage, de sorte qu’elles sont dansl’ensemble propices à l’agriculture. II existe aussi des sols de même qualitéqui sont issus de dépôts sableux stratifiés. Ce sont des loams sableux, seprésentant en topographie plane ou inclinée. Leur superficie est de 6 500hectares dont 2 400 ont été défrichées. On les observe ici et là dans lesvallées et sur les plateaux.Enfin, les sols issus de sables à sables loameux et de sables graveleuxsont de valeur intrinsèque médiocre à pauvre. Leur solum a une très faiblecapacité d’échange et un pouvoir de rétention en eau et en éléments nutritifstrès limités. Ils sont fréquents dans les vallées et les plateaux où ilsoccupent une superficie de 37 300 hectares défrichés à 14%.Le secteur cartographié est surtout forestier; les sols défrichés necomptant au total que pour 13% ou 29 700 hectares et, de cette superficie,moins de 50% est Présentement cultivée, soit 11 600 hectares.8


Avant-proposL’étude <strong>pédologique</strong> de la région de Charlevoix porte surtout sur lanature, la composition et la morphologie des profils de sol. Ce travail debase sur la valeur in situ des sols, relativement à leur évolution et à leurdynamisme s’est effectué avec l’aide financière du ministère de I’<strong><strong>Agri</strong>culture</strong>,des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.La pédologie de la région de Charlevoix fait suite à des travaux identiqueseffectués dans les régions voisines de Chicoutimi et du Lac-Saint-Jeanet comporte de ce fait bon nombre de séries de sols déjà décrites (46, 47).Cependant, le système de classification taxonomique utilisé pour Charlevoixest celui adopté par le «National Soi1 Survey Committee of <strong>Canada</strong>»1973 (7).La pédologie de la région de Charlevoix est une contribution du Servicede recherche en sols, Direction de la recherche agricole du ministère del’<strong><strong>Agri</strong>culture</strong>, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. A cet égard,des remerciements vont au Dr Bertr<strong>and</strong> Forest et au Dr Fern<strong>and</strong> Gauthier,successivement directeur général de cet organisme, de même qu’au directeuractuel du Service de recherche en sols, le Dr Marton Tabi et à sonprédécesseur, monsieur Auguste Mailloux pour leur latitude relativementà la réalisation de ce travail.Ma reconnaissance s’adresse en particulier à monsieur René Raymondqui a accepté de réviser et corriger cette étude. Ses conseils judicieux etéclairés m’ont gr<strong>and</strong>ement facilité la tâche. Merci aussi à madame Y. Lasalledu ministère de l’Énergie et des Ressources qui a collaboré à la réalisationdes analyses minéralogiques.Des remerciements sont adressés enfin à tous les confrères de travail,à l’équipe de laboratoire et de l’atelier de dessin, au personnel du secrétariatet Ci tous ceux qui de près ou de loin ont permis la réalisation de cetravai 1 .Merci aussi à la Direction des communications du ministère de I’<strong><strong>Agri</strong>culture</strong>,des Pêcheries et de l’Alimentation pour l’impression, la publicationet la diffusion de cette étude.9


In t rod u c t ionLe but principal de cette étude <strong>pédologique</strong> est d’identifier, de décrireet d’évaluer d’une manière aussi précise que possible, les divers sols (classification)de Charlevoix et de représenter sur carte leur distribution relative(cartographie).La première partie donne une description générale de la région; elleest suivie d’un court chapitre sur le climat et la végétation, la géologie etla géomorphologie tout en insistant cependant sur l’importance relative etl’interdépendance de ces facteurs vis-à-vis des sols. Beaucoup plus élaboréeet essentielle, la deuxième partie décrit, par leurs critéres morphologiques,les unités représentées sur les cartes <strong>pédologique</strong>s tout en donnantaussi des informations sur la valeur agricole, la fertilité et la régie des solsissus de dépôts ou roches-mères semblables. Les méthodes analytiques,les résultats d’analyses, certains tableaux et nomenclatures sont présentésen annexe dans le rapport, t<strong>and</strong>is que les trois cartes qui accompagnentce rapport, sont placées en pochette.À l’aide de symboles et des différentes teintes de couleur expliquéesdans la légende, ces cartes représentent les diverses unités cartographiqueset leurs caractéristiques propres. Comme les cartes topographiques,elles montrent en outre les villes, les villages, les routes, les réseaux ferroviaires,les cours d’eau, les lacs, les bâtiments de ferme et permettent ainside situer rapidement n’importe quelle exploitation agricole.11


PREMIERE PARTIELe milieu naturelChapitre premierDescription générale de la région deCharlevoix1) SituationLa partie cartographiée du comté de Charlevoix se situe sur la rivenord du Saint-Laurent entre les latitudes nord 47’15’ - 48’ et les longitudesouest 69’45’ - 70’48’ (cartes <strong>pédologique</strong>s annexées). La quasi-totalitédu territoire ainsi délimité fait partie du plateau laurentidien dont le contactavec le fleuve se fait en général de façon abrupte, à l’exception de quelquesenclaves de basses terres localisées principalement dans les vallées duGouffre et de la rivière Malbaie où dispersées ici et là en plus faibles étenduesle long de la côte.Les cartes des sols couvrent une superficie de 229 O00 hectares t<strong>and</strong>isque la superficie totale du comté de Charlevoix est de 570 O00 hectares.II faut noter aussi que l’île aux Coudres est exclue du secteur cartographiéet sera traitée dans une étude particulière avec l’île d’Orléans et quelquesautres petites îles du Saint-Laurent.2) PopulationLa population totale du comté de Charlevoix est en régression lente(31 012 en 1961, 30 686 en 1976) (9). La population des fermes (7 231 en1961, 1 773 en 1976)’ la superficie totale des fermes (67 772 hectares en1961, 36 558 en 1976) et le nombre de fermes (1 051 en 1961, 339 en 1976)ont fortement diminué, t<strong>and</strong>is que la diminution des superficies en cultureest beaucoup moins gr<strong>and</strong>e (12 721 hectares en 1961, 11 658 en 1976),indiquant une consolidation importante des fermes du comté (9).La population et l’agriculture dans Charlevoix se trouvent en gr<strong>and</strong>epartie localisées dans un secteur du plateau à relief plus doux (altitude 300-500 mètres) à sol généralement plus profond, incluant aussi à sa périphériesud, les zones de basses terres les plus importantes du comté (vallées duGouffre et de La Malbaie). Le secteur forme en quelque sorte un quadrilatèredélimité au sud par le fleuve, à l’ouest et au nord-ouest par les localitésde Baie-Saint-Paul et Saint-Placide, à l’est et au nord-est par celles de Cap-&l’Aigle et Gr<strong>and</strong>-Fonds.3) Systèmes de communications principauxSur le plan routier, le comté de Charlevoix est relié à la région deQuébecet au secteur de la côte nord situé en aval par la route 138. A partirde Baie-Saint-Paul , cette dernière gagne le plateau de Saint-Hilarion pouratteindre ensuite Clermont et La Malbaie, t<strong>and</strong>is que la route 362 dessert13


les localités situées sur le rebord du plateau. D’autre part, Charlevoix communiqueavec la région du Saguenay par la route Baie-Saint-PauI-Gr<strong>and</strong>e-Baie (381) et celle qui part de Saint-Siméon pour remonter la rive sud de larivière Saguenay (170). A l’échelle régionale, seule la partie la plus habitéedu comté, limitée par le fleuve et les rivières du Gouffre et de La Malbaieest desservie par un certain quadrillage de routes secondaires.En fait de voie ferrée, il n’y a que celle du CN passant par Québec,Baie-Saint-Paul, La Malbaie, jusqu’au petit centre industriel de Clermont.II existe également trois services de traversiers: la traverse Saint-Josephde-la-Rive,Saint-Bernard-de-l’lle-aux-Coudres, celle de Saint-Siméon,Rivière-du-Loup sur la rive sud et enfin celle de Baie-Sainte-Catherine-Tadoussac, à l’embouchure du Saguenay. Le principal port de transbordementdu comtése trouve à Pointe-au-Pic, à quelques milles de La Malbaie.A part le fleuve Saint-Laurent, il n’y a de voie navigable que la rivière Saguenay.14


Chapitre deuxièmeLe milieu physique1) Climat et végétationLe climat est un facteur important non seulement sur l’évolution ou ledéveloppement des sols, mais encore il conditionne la répartition desespèces végétales et contribue à déterminer les possibilités d’implantationde telle ou telle culture dans une région. Par exemple, la longueur de lasaison de végétation et le nombre de degrés-jours de croissance au-dessusde 5°C sont nettement supérieurs dans la région du Richelieu (3250) comparativementà celle de Charlevoix (2 000-2 500), ce qui imprime à chacuned’elle un caractère agricole particulier au plan des possibilités culturales.Comme aperçu général, mentionnons brièvement que la région deCharlevoix est incluse dans une région à climat sub-humide de type continentaltempéré, à hivers froids et à étés chauds. Les précipitations y sontabondantes et réparties assez uniformément tout au long de l’année. Aucours de la saison de végétation, il s’établit un équilibre entre la précipitationet I’évapotranspiration potentielle de sorte qu’on ne peut parler d’undéficit réel en eau, si ce n’est dans le cas des sols légers bien drainés où lepouvoir de rétention est plutôt faible (11). De là, l’importance d’élever leniveau de matière organique sur ces types de sols cultivés pour augmenterleur pouvoir de rétention et de pallier de la sorte le déficit en eau se produisantpériodiquement en juin, juillet et août. Cependant, durant la périodehors saison de végétation, les précipitations sont nettement excédentairessur l’évaporation, de sorte qu’il est important que les sols cultivés aient unréseau de drainage bien articulé, pour évacuer rapidement le surplus d’eauprintanier et automnal.Dans de telles conditions climatiques et sous l’effet de l’infiltration del’eau dans le sol, deux phénomènes principaux conditionnent l’évolutiondes sols du comté. Le premier, appelé podzolisation, consiste en I’entraînementet l’accumulation au niveau de l’horizon (B) de matières humiqueset de sesquioxides de fer et d’aluminium, surtout dans les sols légers detexture de loams sableux et de sables bien drainés. Phénomène bien différent,la gleyification se produit dans des conditions réductrices, c’est-àdirehydromorphie plus ou moins permanente causée par un drainagedéfectueux dans les sols légers en dépression et dans les sols lourds, telsles loams argileux et argiles en topographie plane ou faiblement inclinée.II est possible de distinguer trois zones climatiques particulières dansla partie cartographiée de la région de Charlevoix (tableau 1).La première zone d’altitude, inférieure à 200 mètres, comprend lesvallées en bordure du Saint-Laurent. En raison sans doute d’un environne-15


ment particulier, la vallée de Baie-Saint-Paul fait exception et se rattache àla seconde zone, celle dite des plateaux et collines dont l’altitude varie de200 à 500 mètres. La dernière zone, celle des moyennes Laurentides, sesitue plus au nord à une altitude supérieure à 500 mètres mais généralementinférieure à 800 mètres.Tableau 1. Données climatiques (29)Moyennes Plateau etLaurent ides col I i nes ValléesTempérature moyenne annuelle “C O 44 4,5Température moyenne en juillet “C 15,5 ia,o 18,OPrécipitation totale (cm) 81,3 81,3 71Date du dernier gel au printemps(50% de probabilité) 15 juin ler juin 15 maiDate du premier gel d’automne(50% de probabilité)Saison sans gel (js)1 er sept.15 sept. 1 er oct.(50% de probabilité) 60-80 1 O0 120Degrés-jours de croissanceau-dessus de 53°C 2 O00 2 000-2 250 2 250-2 500Qnsemble des vallées présente les contraintes climatiques les plusfaibles pour l’agriculture de Charlevoix. II s’identifie en quelque sorte à lazone climatique de la plaine du Saint-Laurent située à l’Est de Québec. Onretrouve dans c&,secteur, en lus de la culture fourragère et céréalière,celle du maïs-ensilage et la pr B sence d’arbres fruitiers. Les types de pâturagesnaturels observés sont ceux décrits à Petite-Rivière-Saint-François(15) et dans les régions avoisinantes de Saint-Tite-des-Caps et Saint-Ferréol(23); pâturages à Agrostis tenuis et pâturages à Festuca rubra sur sol àdrainage bon, modérément bon et imparfait; pâturages à Danthonie spicatasur sol à drainage excessif; pâturages à Carex nigra sur sol mal drainé;pâturages à Festuca rubra variante a Medicago lupulina sur sol dérivé dematériaux calcaires (24). La végétation climacique est en général celle del’érablière à bouleau jaune (31) quoiqu’on observe des peuplements defaible étendue, apparentés à l’érablière laurentienne (15).Le climat des plateaux et des collines comporte sans doute des limitationsimportantes pour l’agriculture mais permet la culture des plantesfourragères et céréalières, culture d’ailleurs qui est pratiquée avec succès.Les pâturages naturels rencontrés sont les mêmes que ceux des vallées,mais les groupements forestiers permanents, caractéristiques de cettezone, sont en général ceux de la sapinière à bouleau jaune sur les versantsdes plus grosses collines (31) et ceux de la sapinière à bouleau blanc surles versants à pente faible (15, 31). L’érablière à bouleau jaune demeureencore dispersée ici et là dans cette zone, sous forme de peuplements defaible amplitude, mais son importance relative est accrue en bordure duSaint-Laurent en particulier dans le secteur de Petite-Rivière-Saint-François(15). Par suite de coupes intensives, la sapinière à bouleau jaune estsouvent remplacée par une bétulaie jaune à sapin et les forêts secondairestelles que la pessière à sapin, la tremblaie et la pineraie grise sont importantes(31).Enfin, les moyennes Laurentides sont sous couvert forestier et ont unclimat rigoureux, défavorable à l’agriculture et qui s’identifie en quelquesorte à celui du Parc des Laurentides. C’est le domaine de la sapinière àbouleau blanc (31).16


2) GéologieLe secteur cartographié de Charlevoix se subdivise en deux ensemblesmétamorphiques différents dont l’orientation est sensi blement ouest-nordest.Le premier, plus à l’est, groupe des granites, des granites gneissiques,des gneiss muscovite ou hornblende et des micaschistes (42, 51, 52, 53,54,55). Le second ensemble se compose des roches du complexe charnockitique(monzonite, monzonite quartzifère verte à grain grossier, migmatiteà feldspath vert, syénite, granodiorite à grain grossier, granodiorite gneissique)diorite gris-vert à grain grossier et quelques intrusions anorthositiques(51, 52, 54, 55). L’importance et l’étendue de ces complexes géologiquesse visualisent sur la carte <strong>pédologique</strong>, car l’altération et le broyat parles glaciers des différentes roches forment la roche-mere des sols cartographiés:Dequen, Tremblay et Mésy pour le premier ensemble; Charlevoix,La Mare, Baie-Saint-Paul et Cassien pour le second ensemble.À la fin de l’ordovicien moyen, la mer dépose des calcaires qui glissentvers le sud-est à la suite d’effondrements (51). Ce sont des calcaires Trenton,beige à brun bitumineux, à stratification irrégulière correspondant à laformation Deschambault et des calcaires noirs, avec joints argileux, de laformation Neuville et Saint-Irénée (50). On observe aussi en faible étenduedes bancs de grès, microgrès et sch’istes calcareux d’âge Utica inférieur(50). Les sols développés sur ces calcaires ont été cartographiés sous ladénom i nation Cap-à-1’ A ig le.3) GéomorphologieToutes ces formations géologiques ont été soumises à l’action desglaciers au cours du Pléistocène. La majorité des dépôts meubles de Charlevoixappartiennent cependant à la fin de la dernière glaciation (Wisconsintardif) ou encore sont post-glaciaires (49). L’étude des dépôts glaciairesrévèle en effet l’existence dans ce secteur de deux épisodes glaciaires;l’un, plus ancien, pourrait être rattaché à la moraine de Drummondville etl’autre, formé de petites crêtes morainiques sub-parallèles, peut être reliéà travers les hautes terres des Laurentides à celui de Saint-Narcisse (49).II existait un centre de dispersion de la glace dans les Laurentides, il y aplus de 12000 ans et, ce dernier avait complètement disparu avant la progressiond’un nouveau front glaciaire chevauchant sur les vestiges del’ancien, par suite d’une recrudescence du froid entre 11 O00 et 10 500 ans(49). Par leur déplacement lent, ces glaciers, véritables fleuves de glace,d’une part effectuaient sur leur passage un travail d’abrasion des formationsgéologiques et d’autre part, ab<strong>and</strong>onnaient des dépôts d’épaisseur variableconstitués d’un mélange de blocs, cailloux, sable, limon et argile issusde ces mêmes formations. Ces dépôts compacts, dus à l’énorme pressionexercée par la glace, sont très importants en étendue dans Charlevoix etforment le solum des sols développés sur moraines ou tills (Charlevoix, LaMare, Baie-Saint-Paul, Cassien, Tremblay, Mésy et Dequen).Les cours d’eau provenant des régions des glaciers, et parfois à I’intérieurmême du glacier ou en-dessous, dans des crevasses et des tunnels(activité parfois torrentielle) ont prélevé à même les dépôts de tills desmatériaux sableux, graveleux et caillouteux et pierreux, et les ont entraînéssouvent sur de gr<strong>and</strong>es distances et ab<strong>and</strong>onnés en dépôts à stratificationfruste (eskers, kames, plaine d’ép<strong>and</strong>age). On observe aussi des plagessableuses de lacs glaciaires à l’embouchure desquelles, les rivières transportantdes sables et graviers ont souvent façonné des deltas. La fonte desglaciers a provoqué l’inondation par la mer des parties basses de la région.Dans ces secteurs, les rivières, au contact de la mer, ont aussi étalé desdeltas sableux ou graveleux et la mer a déposé à différents niveaux, en17


ordure des vallées des terrasses sableuses ou sablo-graveleuses dontl’une, de part et d’autre de la vallée de la rivière du Gouffre, à 200 mètresd’altitude, semble marquer le niveau maximal atteint par l’invasion marine(49). Tous les dépôts sableux ou saolo-graveleux de la région nous ontsemblé respectivement de minéralogie semblable quels que soient le modeet l’origine de ces dépôts (delta, terrasses ou ép<strong>and</strong>age; marin, lacustre ouglaciaire) de sorte que les sols sableux ou sablo-graveleux regroupent desdépôts divers, selon l’origine et le mode tel que l’indique la légendedes sols.En bordure des vallées, on a relevé de faibles étendues de tills remaniés(série Des Aïeux et Les Eboulements) et, l’inondation par la mer desparties basses de la région a permis le dépôt des argiles et des limons aufond de toutes les vallées débouchant sur le Saint-Laurent: séries La Pocatière,Kamouraska, Larouche, Chicoutimi, La Malbaie, Rivière-Mailloux.L’activité des rivjères du Gouffre et de la Malbaie est encore importante,en particulier au contact des dépôts marins et fluvio-marins (argiles etloams argileux ou sables et graviers de profondeur variable reposant surdépôts argileux). Ces rivières, d’une part, entaillent ces dépôts, transportentet étalent des matériaux de textures variables (alluvions), et ainsi, parleurs affouillements successifs, provoquent d’autre part des glissements,des éboulements de terrain, laissant pêle-mêle et au même niveau desbourrelets de matériaux très hétérogènes. II est très difficile d’enrayer cesphénomènes (20) de sorte que les constructions en bordure de ces coursd’eau comportent des risques et sont à déconseiller.Les sites, en contrebas d’escarpements limono-argileux ou argileuxprésentent aussi des dangers de glissements de terrain, parce que cesdépôts meubles, dans la région de La Malbaie et de Baie-Saint-Paul, reposentsouvent sur un socle rocheux fortement incliné. II est important, enfin,de retenir que l’entaille faite dans les dépôts argileux ou limono-argileuxen pente, déstabilise ceux-ci en engendrant des zones de faiblesses occasionnant,par la suite, des phénomènes d’éboulements et de coulées, encompensation ou en réaction à ces points de faiblesse.18


DEUXIÈME PARTIELes SolsChapitre premierTaxonomie des sols de la région deChar I evo ixEn raison d’une accessibilité plus gr<strong>and</strong>e, les levées <strong>pédologique</strong>sont été plus intenses dans le secteur délimité au sud par le fleuve Saint-Laurent, à l’ouest et au nord-ouest par les localités de Baie-Saint-Paul,Saint-Placide à l’est et au nord-est par celles de Cap-à-l’Aigle et Gr<strong>and</strong>-Fonds que dans le secteur périphérique sous couvert forestier continu.Trente quatre séries de sol ont été reconnues, cartographiées et classifiéesselon les normes du Système canadien de classification des sols, 1973(7).Ce nombre en soi peut paraître élevé, mais dans le contexte présent, ils’est avéré nécessaire compte tenu de la dynamique des sols et de I’interactiondu climat, de la végétation et de la roche-mère dans leur évolutionrespective. De plus, le matériau originel est parfois relié aux formationsgéologiques avoisinantes dont ils sont issus ou encore, le plus souvent,subordonné aux dépôts meubles rencontrés (époque quaternaire).1) Classement des sols de la région de Charlevoix suivant l’origine et lanaturede la roche-mère, de la topographie et de l’état naturel de drainage.I - Sols sur dépôts de tills SymboleA - Sols développés sur des tills de fonds épais de l’ensemblecharnockitiquea) drainage bon; ondulé, vallonné ou montueuxloam sablo-caillouteux Charlevoix ..................b) drainage imparfait à mauvais; en pente surtout bas despentesloam sablo-caillouteux La Mare .....................c) drainage mauvais à très mauvais; subhorizontalloam sablo-cai I louteux Baie-Sain t-Paul ..............B - Sols développés sur des tills de fonds épais de l’ensembledes gneissa) drainage bon; ondulé, vallonné ou montueuxloam sablo-cai I louteux Tremblay ...................ChaLaPaTY19


) drainage imparfait à mauvais; en pente à subhorizontalloam sablo-caillouteux Mésy .......................MeII - Sols développés sur des tills remaniésa) drainage bon a modérément bon; faiblement vallonné àsubhorizontalloam Des Aïeux. ..................................b) drainage imparfait; subhorizontalloam Les Éboulements ............................III - Sols sur dépôts torrentiels, fluvio-glaciaires et fluviatiles,et de certains tills d’ablation grossièrement stratifiésA - Sols développés sur des matériaux sableux, graveleux,cai I louteux et pierreuxa) drainage bon à modérément bon; subhorizontal à fortementvallonnéI oam sab I o-cai l Io u te u x Péri g n y .....................IV - Sols sur dépôts fluvio-marins, fluvio-lacustres, deltaïques,d’ép<strong>and</strong>ages fluvio-glaciaires (peu pierreux et caillouteux),et aussi dedépôts fluviatilesA-Sols développés sur des sables graveleux ou des gravierssablo-si liceuxa) drainage bon ; horizontal à faiblement onduléloam sablo-graveleux Éternité ......................b) drainage mauvais; subhorizontalloam sablo-graveleux Placide ......................c) drainage mauvais à très mauvais; subhorizontalloam sablo-graveleux Mathilde .....................d) drainage bon à modérément bon; horizontal à faiblementonduléloam sablo-graveleux Rémi ........................B - Sols développés sur des sables à sables loameux riches enmagnétitea) drainage bon; horizontal à ondulésable loameux Sagard .............................b) drainage imparfait; subhorizontalloam sableux à sable Siméon .......................c) drainage mauvais à très mauvais; horizontal ou en dépressionsable Comporté ..................................AiEEnPIMtReSrSiCo20


C-v-A-B-d) drainage mauvais à très mauvais; horizontal ou en dépressionsable loameux Persil ..............................e) drainage bon; faiblement à modérément vallonnésable loameux à sable fin Hilarion ...................f) drainage bon à modérément bon; horizontal à faiblementondulésable Gouffre ....................................Sols développés sur des loams sableux fins riches en magnétitea) drainage imparfait à mauvais; horizontal à faiblementondulé ou en dépressionloam sableux fin Misère.. ..........................b) drainage bon à imparfait; horizontal à onduléloam sableux fin Dumas ...........................c) drainage bon a modérément bon; horizontal à onduléloam sableux Irénée ...............................Sols sur dépôts littoraux (types vasières) et marins finilacustresSols développés sur les loams limoneux à loams limonoargileuxtrès acidesa) drainage imparfait à mauvais; horizontal ou en pentefaibleargile limoneuse De l’Anse .........................b) drainage mauvais; horizontal ou en pente très faibleargile sableuse Des Battures .......................Sols développés sur une mince couche de limons sur argi-I esa) drainage bon à imparfait; ondulé à vallonnéloam Taillon .....................................b) drainage imparfait à mauvais; subhorizontal à horizontalIoamAlma .......................................c) drainage mauvais à très mauvais; horizontal ou en dé-Dressionloam Iimono-argileux Taché ........................PeHiGfMiDuIrAnBatTIAmTc21


C - Sols développés sur des limons à limons sableux fins surargilesa) drainage bon à imparfait; horizontal à faiblement onduléloam Da1 laire ....................................b) drainage imparfait à mauvais; subhorizontalloam sableux Clermont ............................DICIVI - Sols sur dépôts marins (sédiments fins)A - Sols développés sur des argiles neutres à faiblement alca-1 i nesa) drainage modérément bon à imparfait; ondulé à faiblementvallonnéargile lourde La Pocatière ..........................b) drainage mauvais; horizontal, en pente faible, ou faiblementdépriméargile lourde Kamouraska ..........................B - Sols développés sur des loams argileux neutres à faiblementalcalinsa) drainage bon à modérément bon; vallonné à onduléloam argileux Larouche ............................b) drainage imparfait à mauvais; horizontal à subhorizonta1loam argileux Chicoutimi ..........................LrChC - Sols développés sur des loams limoneux à loams argileuxfaiblement à moyennement alcalinsa) drainage bon à modérément bon; vallonné et onduléloam Iimono-argileux La Malbaie ...................b) drainage imparfait à mauvais; horizontal à subhorizonta1loam argileux Rivière-Mailloux .....................VI1 - Accumulations de matières organiquesA - Lestourbes ........................................B - Les terres noires ....................................MMaTTN22


Vlll -DiversA - Sols développés sur des tills en couverture mince sur affleurementsrocheux de l’ensemble charnockitiquea) drainage bon à modérément bon (général); ondulé, vallonnéou montueuxterrain Cassien ...................................B - Sols développés sur des tills en couverture mince sur affleurementsrocheux de l’ensemble des gneissa) drainage bon à modérément bon (général); ondulé, val-lonné ou montueuxterrain Dequen ...................................C - Sols développés sur des sables fins et des sables graveleuxfortement érodés et entrecoupés de terres noires, desables et graviers mal drainés.a) drainage variable; vallonnéterrain Gr<strong>and</strong>-FondsD - Sols développés sur des sables et des graviers bien et maldrainés des argiles et des tills alternant sur une courte distancea) drainage variable; complexe (horizontal, pente et dépression)terrain Pet i te-Rivière ..............................E - Sols développés sur des accumulations de matières minéraleset organiques en couverture mince sur des affleurementscalcairesa) drainage variable; subhorizontal à onduléterrain Cap-à-l’Aigle ..............................F - Affleurements rocheux ..............................G - Sols développés sur des alluvions récentes non-différenciéesa) drainage modérément bon à mauvais; horizontal à faiblementonduléalluvions ........................................CsDqFoPrCaAAl123


P2) Clef taxonomique des sols de la région de Charlevoix (7)Ordre Gr<strong>and</strong>-groupe Sous-groupe Série Type Symbole4 Podzol 41 podzol humique 410-8 podzol humiquegleyifiéComportéPlacideSableLoarn sablo-graveleuxCoPI43 podzol hurno- 4301 podzol hurno-ferferriquerique orthiqueCharlevoixDa1 laireDes AïeuxDumasÉternitéIrénéePérignySagardTrem blayLoam sablo-caillouteuxLoamLoamLoarn sableux finLoam sablo-graveleuxLoam sableuxLoam sablo-cai I louteuxSable loameuxLoam sablo-caillouteuxCha.DIAiDuEnIrPgSrTY430-8 podzol hurno-ferriquegleyifiéClermontLa MareLes ÉboulementsMésySiméonLoam sableuxLoarn sablo-caillouteuxLoamLoam sablo-cai I louteuxLoarn sableux à sableCILaEMeSi5 Brunisol51 brunisol mélanique510-8 brunisol rnélaniquegleyifiéLaroucheLoam argileuxLr52 brunisol eutrique5201 brunisol eutriqueorthiqueRémiLoarn sablo-graveleuxRe54 brunisol dystrique5402 brun isol dystriquedégradéGouffreHilarionSableSable loarneux àsable finGfHi540-8 brunisol dystriquegleyifiéTaillonLoarnTI6 Régosol61 régosol610-8 régosol gleyifiéLa MalbaieLoam lirnono-argileuxM7 Gleysol71 gleysol humique7101 gleysol humiqueorthisueBaie-Saint-PaulKarnou raskaMathildeTachéLoam sablo-caillouteuxArgile lourdeLoarn sablo-graveleuxLoam I imono-arg i leux


Ordre Gr<strong>and</strong>-groupe Sous-groupe SBrieTypeSymbole7102 gleysol humique Des Battures Argile sableuse Batrégosolique7103 leysol humique PersilYerriqueSable loameuxPe8 OrganiqueDivers72 gleysol7201 gleysol orthique Alma Loam AmChicoutimiLa PocatièreLoam argileuxArgile lourdeChP7202 gleysol régo- De l’Anse Argile limoneuse Ansolique Misère Loam sableux fin MiRivière-Mailloux Loam argileux Ma81 fibrisol non identifiés Tourbe T83 humisol non identifiés Terre Noire TNAffleurements rocheuxDifférents gr<strong>and</strong>groupesTerrain CassienTerrain DequenTerrain Gr<strong>and</strong>-FondsTerrain Petite-RivièreTerrain Cap-à-l’AigleAlluvions Différentes textures Al1ACSDqFoPrCa


Chapitre deuxièmeMorphologie, valeur agricole,fertilité et régie des solsI - Sols développés sur tillsDans la région étudiée, les dépôts de tills sont très importants enétendue et couvrent plus de 60% de tout le territoire carto raphié. En effet,un manteau de till d’épaisseur variable (10 cm à 30 mètres3 revêt souvent lefond des vallées et tapisse généralement les plateaux, les collines et lesmontagnes. Ces dépôts se présentent donc sous forme de paysages trèsvariés (horizontal à montueux) et comportent de la sorte des conditions dedrainage diverses.Les sols rencontrés sur ces dépôts sont constitués d’un loam sableuxacide renfermant des graviers (2,O mm-7,5 cm de diamètre), des cailloux(7,5-25,5 cm de diamètre) anguleux à sub-arrondis et des pierres (25,5 cm etplus de diamètre). Très perméable, le solum de ces sols possède une capacitéde rétention en eau plutôt faible et repose soit sur le socle rocheux,soit sur un horizon compact non altéré qui dans des conditions d’humiditéfaible se débite en petits feuillets oh lamelles de quelques millimètres àcentimètres d’épaisseur, subparallèlement à la surface de déposition. IIfaut noter que l’état de drainage de ces sols à solum perméable varie surune même pente et devient de moins en moins bon vers le bas à cause del’accumulation de plus en plus gr<strong>and</strong>e des eaux d’infiltration qui ne peuventtraverser soit l’horizon compact sous-jacent, soit le roc en place.Les différentes conditions de drainage rencontrées influencent gr<strong>and</strong>ementle développement des sols, modifient de façon importante certainesde leurs propriétés et affectent généralement leurs possibilitésagricoles ou forestières. II est important de définir un ensemble d’unités desol et/ou de terrains tenant compte de ces réalités, pour pouvoir par lasuite effectuer une cartographie systématique des sols dans son sens leplus large. De plus, même si les sols observés dans des conditions dedrainage similaires présentent généralement un développement et unemorphologie assez semblables, nous avons défini deux caténas de solssur la base de la composition minéralogique des dépôts. Le premierensemble comprend les sols développés en gr<strong>and</strong>e partie à même le broyatpar les glaciers des roches du complexe charnockitique (monzonite,monzonite quartzifère, migmatite à feldspath vert, syénite, granodiorite,diorite et intrusions d’acnorthosite). Le second regroupe les sols reliés auxgranite, gneiss granitique, gneiss à muscovite ou hornblende et micaschistes.27


Les séries de sols cartographiés faisant partie du premier ensemblesont Charlevoix (drainage bon), La Mare (drainage imparfait) et Baie-Saint-Paul (drainage mauvais à très mauvais). D’autre part, qu<strong>and</strong> l’épaisseur dudépôt de till s’amincit (50 cm à 10 cm d’épaisseur), la morphologie et l’étatde drainage des sols varient rapidement dans l’espace, ce qui nous a amenéà définir un type de terrain appelé Cassien de valeur agricole nulle et deproductivité forestière plutôt faible.Les sols issus des dépôts de tills dérivés en gr<strong>and</strong>e partie des gneisset des granites (second ensemble) ont été cartographiés sous les dénominationsTremblay (drainage bon), Mésy (drainage imparfait à mauvais)t<strong>and</strong>is que les sols sur ces dépôts minces (50 cm - 10 cm) ont été cartographiéscomme terrain Dequen.Pour définir sommairement les caractéristiques minéralogiques de cesdeux ensembles de séries de sol, des études minéralogiques ont été effectuéessur l’horizon C (roche-mère) de 4 échantillons de la série Charlevoix etde 3 échantillons de la série Tremblay.Les résultats indiquent que la fraction fine (2 microns) de ces sols estsemblable et constituée de micas, amphiboles, vermiculites, quartz, feldspathset un peu de kaolinite, t<strong>and</strong>is que les résultats d’études des fractionssableuses compilées (au tableau 2) révèlent que la roche-mère du Charlevoixcontient moins de quartz et plus de plagioclases sodiques que les solsdu groupe du Tremblay.Tableau 2. Minéraux légers exprimés en pourcenta e dans la fractionsableuse moyenne et fine, de l’horizon C 8 es séries Charlevoixet TremblayFraction Série Charlevoix Série TremblayQuartz Feldspaths Plaqioclase Quartz Feldspaths Plaqioclasepotassiques sodiquepotassiques sodique(0,5-0,25)Sablemoyen 37+-1,86* 26f4,O 25&6,4 42+-4,5 3025,O 1625,9(0,25-0,l O)Sable fin 54C16,8 10+3,1 24+14,5 72f10,6 414,4 12*8,8Écart-typeLes minéraux lourds de ces fractions sableuses ne comptent que pourenviron 12% de ces fractions. Ils ont été étudiés seulement sur un échantillonde chaque série et les résultats indiquent que la série Tremblaycontient plus de grenat et moins d’hypersthène que la série Charlevoix.A- Sols développés sur tilts de fonds épais dérivés de l’ensemblecharnockitiqueLoam sablo-caillouteux Charlevoix (40 960 hectares défrichésà 15%)Topographie: pente très faible à terrain fortement vallonné etmontueuxDrainage: bonSous-groupe : podzol humo-ferriq ue ort h iqueDegré d’érosion: nul à modéréAssociation géographique principale: séries La Mare,Baie-Saint-Paul, Irénée,Hilarion, Périgny etTerrain Cassien


HorizonProfondeur (cm)DescriptionAPBfBfj-BmCxgjLHAeBflBfz-BfjBCCxgj0-2020-3030-48488-55-00-55-1010-2323-4141Loam sablo-caillouteux’ ; brun-jaune foncé (10 YR4/4 h); particulaire; très friable; fortement acide.Loam sableux; brun-jaune (10 YR 5/8 h); particulaire;meuble; présence de cailloux anguleux et de graviers;limite distincte, ondulée; fortement acide.Loam sableux; brun-jaune clair (10 YR 6/4 h); particulaire;meuble; cailloux anguleux et graviers assezabondants; limite distincte, régulière; fortement acide.Loam sableux fin; gris à gris-brun (10 YR 5/1-512 h);marbrures peu nombreuses, petites, faibles; caillouxanguleux et graviers assez abondants; horizon compactet d’apparence cimentée; fortement acide.Matière organique peu décomposée (surtout des aiguillesde résineux); extrêmement acide.Matière organique bien décomposée, noire; extrêmementacide.Sable loameux; gris clair à blanc (5 YR 711-8/1 h);présence de matière organique bien décomposée;particulaire; meuble; limite abrupte, ondulée; extrêmementacide.Loam sableux; rouge sombre à brun-rouge foncé (2,5YR 3/2-3/4 h); cailloux anguleux et graviers assezabondants; limite distincte, ondulée; très fortementacide.Loam sableux; brun-jaune (10 YR 516 h); particulaire;meuble; présence de cailloux anguleux et graviers;limite graduelle, régulière; fortement acide.Loam sableux; brun (10 YR 513 h); particulaire;meuble; présence de cailloux anguleux et graviers;limite graduelle, régulière; fortement acide.Sable loameux; brun-gris a olive clair (2,5 Y 512-514h); marbrures peu nombreuses, petites, faibles; présencede cailloux anguleux et graviers; horizon compactet d’apparence cimentée; fortement acide.* la nomenclature des différents critères morphologiques est présentée en annexe III (p. 85)La série Charlevoix occupe la majorité des pentes en terrain montueuxet fortement vallonné, t<strong>and</strong>is qu’en terrain à pentes plus faibles, sa surfacede couverture demeure en général importante, mais fonction surtout dudegré d’inclinaison et de la longueur des pentes. Elle est définie dans sonensemble comme un sol à drainage bon, mais inclut cartographiquementde faibles étendues de sol à drainage excessif (partie supérieure du sommetdes pentes) et à l’extrême de faibles étendues de sol à drainage modérémentbon. Elle comporte, en outre, cartographiquement, des profils desols tronqués parfois sévèrement, en particulier par des travaux d’épierrement,en sol cultivé et de chablis ou renversés en sol forestier.En sol cultivé, la série Charlevoix a un horizon Ae discontinu maisencore visible, souvent en forme de traces et, plus rarement, en lentillessous l’horizon de labour. Les profils de sol à drainage excessif ont un horizonB plus pâle de couleur brun-jaune (10 YR 5/6 h) résultant d’une teneuren carbone, en fer et en aluminium (extrait au pyrophosphate) plus faibleque le profil décrit. Ils se situent taxonomiquement à la limite du podzolhumo-ferrique et du brunisol dystrique dégradé. A l’encontre de ces derniers,les profils de sol à drainage modérément bon ont un horizon Bfl pluscoloré, brun-rouge (5 YR 4/3-4/4) et une teneur en carbone supérieure auprofil décrit.29


Sous couvert forestier, les sols de la série Charlevoix ont un horizon Aeondulé, rarement discontinu et un horizon Bfide couleur rouge sombreà brun-rouge foncé dont la teneur en carbone, en fer et en aluminium (ext.Pyr) se rapproche sensiblement de celle rencontrée dans les horizons Bhf(podzol ferro-humique). Les inclusions cartographiques de profil de sol àdrainage excessif ont un horizon Bfl de couleur rouge-jaune (5 YR 4/8 h),t<strong>and</strong>is que ceux à drainage modérément bon ont un horizon Bhf de couleurbrun-rouge foncé à brun-rouge (2,5 YR 3/4-4/4 h) dont l’épaisseur estsouvent suffisante pour les ranger dans les podzols ferro-humiques. Cetype de profil à horizon Bhf a une importance cartographique accrue, sousles peuplements du domaine de la sapinière à bouleau blanc, d’altitudegénérale supérieure à 600 mètres.Loam sablo-caillouteux La Mare (21 500 hectares défrichés à 15,0%)Topographie: terrain subhorizontal à fortement vallonné et montueux(bas de pentes)Drainage: imparfait à mauvaisSous-groupe: podzol humo-ferrique gleyifiéDegré d’érosion: nul à modéréAssociation géographique principale: séries Charlevoix, Irénée, Baie-Saint-Paul et Terrain CassienHorizon Profondeur (crn) DescriptionL 73-5H 5-0Aegj 0-8Bfsj 8-25Bfjs 25-36Matière organique non-décomposée (surtout des aiguillesde sapin et des feuilles de bouleau)Matière organique bien décomposée, noire; racinesabondantes; extrêmement acide.Sableloameux; grisroseàgris-rouge(5 YR 612-5/2 h);incorporation de matière organique bien décomposée;marbrures peu nombreuses, petites, faibles; particulaire;très friable; présence de cailloux anguleux et degraviers; limite abrupte, ondulée; extrêmement acide.Loan sableux; brun-rouge foncé (5 YR 313 h); marbruresnombreuses, petites, faibles; meubles; trèsfriable; présence de cailloux anguleux et de graviers;limite distincte, ondulée; très fortement acide.Loam sableux; olive brun (2,5 Y 4/4 h); marbruresnombreuses, moyennes, distinctes; particulaire; meuble;présence de cailloux anguleux et de graviers;limite distincte, ondulée; très fortement acide.Loarn sableux; gris-brun clair à brun-jaune clair (2,5 Y6/2-6/4 h); marbrures nombreuses, moyennes, distinctes;massive; très ferme; fortement acide.La série La Mare occupe seulement le bas des pentes en terrain montueuxet fortement vallonné, t<strong>and</strong>is qu’en terrain à relief plus doux sasurface de couverture devient plus importante. Le pH de l’horizon C de cettesérie se situe généralement autour de 5,5, quoique occasionnellement nousavons observé des pH de 4,7 et de 63. Elle inclut cartographiquement defaibles étendues de profils de sol qui s’écartent de celui décrit et qui serapprochent sensiblement des podzols humiques gleyifiés par la couleurbrun-rouge foncé (5 YR 2/3-2/2 h), l’abondance des taches, la teneur encarbone et en fer (0,85 C et 0,06 Fe) de leur horizon Bi.30


~~~ ~Loam sablo-caillouteux Baie-Saint-Paul (1 500 hectares défrichésà 19%)Topographie: terrain subhorizontalDrainage: mauvais à très mauvaisSous-groupe: gleysol humiqueDegré d’érosion: nulAssociation géographique principale: séries La Mare, Charlevoix etsols organiques (T, TN)Horizon Profondeur (cm) DescriptionL 1-0 Matière organique peu décomposée (surtout composéed’aiguilles de sapins); fortement acide.AP0-15 Loam sableux; brun-gris très foncé (10 YR 312 h); trèsfriable; racines abondantes; présence de caillouxanguleux; limite abrupte, régulière; fortement acide.Aeg 15-18 Loam sableux; brun-gris à brun-gris foncé (10 YR4/2-5/2 h); marbrures nombreuses, petites, faibles;très friable; présence de matière organique biendécomposée; limite abrupte, interrompue.Bg1 18-30Loam sableux; gris à gris olive (5 Y 511-512 h); marbruresnombreuses, moyennes, distinctes; amorphe;ferme; présence de cailloux anguleux; limite graduelle,régulière ; neutre.Bg2 30-41Loam sableux; gris à gris olive clair (5 Y 611-6/2 h);marbrures peu nombreuses, moyennes, distinctes;amorphe; ferme; présence de cailloux anguleux;limite graduelle, régulière; faiblement alcalin.Cg-IICg 41Loam; gris olive (5 Y 512 h); marbrures peu nombreuses,petites, faibles; amorphe; collant; présence decailloux anguleux et de graviers; neutre.La série Baie-Saint-Paul se rencontre dans les cuvettes ou dépressions.C’est en général un loam sableux, incluant cartographiquement dessols ayant dans leur profil une ou des couches de texture plus lourde quele loam sableux (loam), résultant d’un remaniement local du dépôt de till.A1 - Sols développés sur tills de fonds et couverture mince, de l’ensemblecharn ocki t ique.Terrain Cassien (28 038 hectares défrichés à 33%)Le Cassien est constitué d’un placage du même till que les sériesprécédentes, mais la profondeur du dépôt est de moins de 50 cm et reposesur le socle rocheux. C’est un terrain à topographie variable, renfermant enmajeure partie des sols à drainage bon et, en plus faible étendue, des sols àdrainage imparfait et mauvais. Les principaux profils de sol rencontrés sontdes podzols humo-ferriques lithiques. Ces profils de sols ont soit des horizonsB bien développés comme ceux des séries Charlevoix ou La Mare,reposant sur quelques centimètres de l’horizon C et le roc, soit un ou deshorizons B d’épaisseur variables, reposant directement sur le socle rocheuxnon altéré.Les inclusions cartographiques comprises dans le Cassien sont dessols organiques lithiques (tourbe ou terre noire de 10 à 50 cm d’épaisseurreposant sur le roc) et des affleurements rocheux (roc ou roc en placerecouvert de matériel organique ou minéral de moins de 10 cm d’épaisseur).31


B- Sols développes sur tills de fonds épais, dérives de l’ensemble desgneiss.Loam sablo-caillouteux Tremblay (21 200 hectares défrichésà 12%)Topographie: pente faible à terrain fortement vallonné et montueuxDrainage : bonSous-groupe : podzol humo-ferriq ue ort h iqueDegré d’érosion: nul à modéréAssociation géographique principale: séries Mésy, Hilarion,Périgny et terrain DequenHorizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-18Ae 18-23Bf- 23-38BC 38-484Loam sableux; brun-gris très foncé (10 YR 312 h); particulaire;très friable; racines abondantes; présencede cailloux anguleux et graviers; limite abrupte, régulière;moyennement acide.Loam sableux; gris clair (5 YR 711 h); particulaire;meuble; limite abrupte, interrompue.Loam sableux; brun-rouge foncé (5 YR 3/2-3/3 h);particulaire; très friable; cailloux anguleux et graviersassez abondants; limite distincte, ondulée; moyennementacide.Loam sableux; brun à brun-jaune (10 YR 5/3-514 h);particulaire; meuble; cailloux anguleux et graviersassez abondants; limite graduelle, régulière; faiblementacide.Loam sableux; brun-gris à olive clair(2,5 Y 5/2-514 h);marbrures peu nombreuses, petites, faibles; caillouxanguleux et graviers assez abondants; horizon compactet d’apparence cimentée; moyennement acide.La série Tremblay a d’abord été décrite et cartographiée dans la régiondu Lac Saint-Jean et de Chicoutimi (46,47). C’est un homologue de la sérieCharlevoix: même type de dépôt, même texture, même situation topographique,même aspect général en sol cultivé et sous couvert forestier quela série Charlevoix. Elle comporte en outre les mêmes types d’inclusionscartographiques que celles précédemment décrites pour le sol Charlevoix.Loam sablo-caillouteux Mésy (1 O 800 hectares défrichés à 12,4%)Topographie: terrain subhorizontal à fortement vallonné et montueux(bas des pentes)Drainage: imparfait à mauvaisSous-groupe: podzol humo-ferrique gleyifiéDegré d’érosion: nul à modéréAssociation géographique principale: séries Tremblay, Périgny,Hilarion et terrain DequenHorizon Profondeur (crn) DescriptionL- H 8-0Ae 0-5Matière organique non-décomposée (feuilles de résineuxet feuillus) et matière organique bien décomposée,noire; racines très abondantes; extrêmementacide.Sable loameux; brun pâle (10 YR 613 h); particulaire;meuble; limite abrupte, ondulée; extrêmement acide.32


~~Horizon Profondeur (cm) DescriptionBhgj‘ 5-1 3Bfsj 13-28cxg 28Sable loameux; rouge très sombre (10 R 2/2 h); marbrureseu nombreuses, petites, faibles; granulaire,fine; tris friable; présence de cailloux anguleux et degraviers; limite abrupte, ondulée; très fortement acide.Sable loameux; brun-jaune (10 YR 5/6-5/8 h); marbruresassez nombreuses, moyennes, distinctes; particulaire;meuble; cailloux anguleux et graviers abondants;limite distincte, ondulée; tres fortement acide.Sable loameux; olive clair (2,5 Y 5/4-5/6 h); marbruresnombreuses, petites, faibles; massive; très ferme;présence de cailloux anguleux et graviers; fortementacide.Normalement l’horizon rencontré est un Bf-Bhf. Ici, la teneur en carbone est anormalementélevée et celle du Fe extrait au pyrophosphate est anormalement faible.La série Mésy a aussi été décrite et cartographiée dans la région du LacSaint-Jean et de Chicoutimi (46,47). C’est un sol dont la texture se situe à lalimite du loam sableux et du sable loameux. II est l’homologue de la sérieLa Mare et comporte les mêmes inclusions cartographiques que celle-ci.BA - Sols développés sur tills de fonds en couverture mince de l’ensembledes gneissTerrain Dequen (21 500 hectares défrichés à 3%)Le Dequen, déjà cartographié dans la région du Lac-Saint-Jean et deChicoutimi (46, 47), est constitué d’un placage du même till que les sériesTremblay et Mésy, mais la profondeur du dépôt est moins de 50 cm etrepose sur le socle rocheux. C’est un terrain à topographie variable renfermantsurtout des sols à drainage bon (podzol humo-ferrique lithique) et enmineur des sols à drainage imparfait, mauvais (podzol humo-ferriquelithique gleyifie). Leurs profils ont, soit des horizons B bien développéscomme ceux des séries Trernblay ou Mésy reposant sur quelques centimètresde l’horizon Cet le roc, soit un ou des horizons B d’épaisseur variabledirectement sur le socle rocheux non altéré.Les inclusions cartographiques comprises dans le Dequen sont dessols organiques lithiques (tourbe ou terre noire de 10 a 50 cm d’épaisseurreposant sur le roc) et des affleurements rocheux (roc ou roc en placerecouvert de matériel organique ou minéral de moins de 10 cm d’épaisseur).Valeur agricole, fertilité et régie des sols issus des tills de fondsLes sols développés sur des tills en couverture mince (Dequen et Cassien)sont en général discontinus et morcelés par les affleurements rocheuxet impropres à l’agriculture.Ceux issus de tills profonds (Charlevoix, La Mare, Baie-Saint-Paul,Tremblay et Mésy) sont de qualité intrinsèque moyenne pour l’agriculture,d’après les normes du système de Classement des Sols, selon leurs possibilitésd’utilisation agricole (37). Les étendues de sol de ces séries, actuellementsous couvert forestier, nécessitent cependant, pour leur mise enculture, des travaux importants et coûteux d’épierrement de sorte que, dansla conjoncture agricole actuelle, il est préférable de les maintenir en forêt.D’autant plus que dans ces aires, certaines séries (Tremblay, Charlevoix)sont souvent accidentées, sujettes à l’érosion et que d’autres (La Mare,Baie-Saint-Paul et Mésy) requièrent pour leur mise en valeur des travaux33


importants de drainage. D’autre part, les sols de ces séries déjà mis enculture se présentent en général sous forme de paysages plus doux (pentelongue et inférieure à 20%) et ont déjà bénéficié de travaux d’améliorationspar épierrement ou drainage, de sorte, qu’ils sont propices à l’agriculture(v.g. le plateau de Saint-Hilarion-Les Eboulements).On observe d’ailleurs sur ces sols des exploitations laitières importantes.Les rendements fourragers sont bons, quoique la persistance deslégumineuses dans les prairies soit courte, se limitant en général aux deuxannées suivant l’implantation de la prairie (4). L’avoine rend souvent de 50 à60 minots à l’acre (4). Sur ces sols, les rendements moyens établis par laRégie de l’assurance récolte du Québec sont inférieurs de seulement 0,3tonne/acre (foin) et 340 Ib/acre (céréales) à ceux de la zone 1 B-3 (La Pocatière,Rivière-Ouelle, Kamouraska.. .) où les sols sont généralement lourdset intrinsèquement de très bonne qualité (3,37). Les étendues de sols lesmieux épierrées des séries Charlevoix et Tremblay et celles mieux épierréeset drainées des séries La Mare et Mésy conviennent aussi à la culture despommes de terre: les rendements déjà obtenus se situent entre 200 et 231quintaux à l’acre (4).Pour donner de bonnes récoltes, ces sols acides ont besoin de chaulageet d’une fertilisation adéquate. En effet, l’addition de chaux augmentede façon importante la productivité générale des prairies et pâturages et àun degré moindre le rendement en avoine (57). L’azote et le potassium sontles éléments qui influent le plus sur le rendement du foin (57). Même si laquantité de phosphore total (forme apatite et autres) contenue dans cessols est importante, il a été observé que l’adjonction de phosphates auxéléments azotés et potassiques augmentait le rendement et la qualité del’avoine (57). La fertilisation sur ces sols à capacité d’échange et à pouvoirde rétention plutôt faibles a aussi tout avantage h être fractionnée, c’est-hdireeffectuée de façon répétée dans la rotation. L’application de fumieraugmente la productivité de ces sols. Ce traitement est surtout importantpour les sols en position bien drainée (séries Tremblay et Charlevoix), parcequ’il accroît leur teneur en matière organique, leur pouvoir de rétention eneau, permettant de la sorte de contrer le déficit hydrique se produisantpériodiquement en été.Une bonne régie de ces sols exige des précautions particulières parceque la plupart d’entre eux (Charlevoix, Tremblay et une gr<strong>and</strong>e partie desséries La Mare et Mésy) sont en pente et ainsi sujets à l’érosion. L’intensitéde ce phénomène est fonction de la raideur des pentes et de l’état de lasurface du sol (nu ou engazonné) au moment de son attaque par l’eau defonte des neiges (érosion nivale) ou par la pluie(érosion pluviale). L’érosionnivale est aussi fonction de l’enneigement et surtout de la vitesse de fontede la neige, t<strong>and</strong>is que l’érosion pluviale est influencée par l’abondanceet 1’ i n tensité des précipitations.Des résultats de recherches effectuées de 1962 a 1967 à Cap-aux-Corbeaux sur la série Charlevoix (longueur des parcelles 22,11 mètres,pente 15%) indiquent que l’érosion est un phénomène non négligeable sursol non gazonné une partie de l’année (sol à nu, culture de pomme de terre,avoine), mais que la quantité de terre entraînée varie de façon importanted’une année à l’autre (27). L’érosion nivale peut occasionner jusqu’à 1970kg/ha de pertes en sol, sur des parcelles labourées, t<strong>and</strong>is que les pertespar érosion pluviale ont été en 1966, dans les parcelles de pommes de terre,de 10 139 kg/ ha et dans l’avoine de 7 570 kg/ ha (27). II faut retenir en outreque ces quantités de terre perdue augmentent du double, pour unelongueur de pente de 165 mètres et d’un facteur 3,5, pour une pente de 33034


mètres selon l’équation universelle des pertes de sol par érosion (5).L’érosion, processus de destruction de la couche arable, se solde engénéral par une baisse de productivité de la partie haute du champ parrapport aux parties médiane et inférieure (27).Compte tenu de ces facteurs, les cultures sarclées doivent être limitéesaux terrains plats ou à pentes faibles. L’intensification des productionscéréalières doit être envisagée sérieusement comme moyen à prendre pourstimuler l’utilisation et la culture des étendues de sols, surtout en pentesfaibles ou modérées. Ces productions d’ailleurs s’avèrent un intrant nécessaire,important et généralement déficitaire pour l’ensemble des fermeslocalisées sur ces sols qu’elles soient laitières, ou spécialisées dans laproduction d’oeufs, de poulets ou dans l’élevage et l’engraissement deporcs. La culture continue de céréales présente l’avantage de pouvoir êtreeffectuée avec un travail réduit du sol: labour à la charrue Chisel sur lechaume, hersages (vibroculteur) et ensemencement des céréales désirées(22, 33,45). Ce genre de travail du sol, comparé à la méthode traditionnelle,a l’avantage d’augmenter la teneur en matière organique et le contenu eneau de la couche supérieure du sol (22, 33, 45). De plus, ce labour superficielest moins laborieux, s’effectue plus rapidement que le labour traditionnelet nécessite un épierrement des aires labourées beaucoup moinsimportant que ce dernier, de sorte qu’il est réalisable au printemps, permettantainsi d’annuler sur ces sols en pentes, les méfaits de l’érosionnivale et de limiter l’érosion pluviale des précipitations d’automne.Des mesures supplémentaires de protection du sol contre l’érosion,doivent être envisagées pour les cultures annuelles (pommes de terre,céréales), lorsque la pente du terrain dépasse en longueur 300 mètres etlorsque des pentes multiples font converger les eaux de ruissellement versdes points de concentration. Mentionnons au nombre de ces mesures laculture en contour, les cultures intercalées, les voies d’eau engazonnées etle profilage du terrain. II faut reconnaître cependant que le découpage desfermes en b<strong>and</strong>es étroites est un obstacle à l’utilisation de ces mesures.Les terrains à pentes fortes (20% et plus) doivent être maintenus leplus longtemps possible en prairie ou en pâturage. Lorsque le labours’impose, on devrait l’effectuer au printemps pour éviter l’érosion nivale etlimiter l’érosion pluviale d’automne. II faut reconnaître cependant que cetterecomm<strong>and</strong>ation est peu réalisable, si l’on considère le temps nécessairepour labourer et épierrer ces sols. Pour éviter la dégradation de ces terrainsde fortes inclinaisons, il est aussi important d’évaluer s’il est avantageux deremplacer les travaux traditionnels pour le renouvellement de la prairieou des pâturages (labour d’automne; hersages et ensemencement au printemps)par un rajeunissement de la prairie ou des pâturages: réensemencementà la suite des travaux du sol réduits allant jusqu’à l’absence detravail du sol (22, 33, 45). II pourrait être avantageux aussi d’effectuer cetteopération en juillet-août, après la récolte de foin, ce qui permettrait de soumettreaux pluies d’automne et du printemps, de même qu’à l’eau de fontedes neiges, un sol gazonné et de la sorte bien moins fragile à l’érosion. IIfaut noter cependant que les mauvaises herbes, les maladies et les insectesaugmentent dans un sol non travaillé et exigent de la sorte une attentionparticulière et un contrôle accru (22, 33, 45).II - Sols développés sur tills remaniésPeu importants en étendue (2000 hectares), les dépôts de tills remaniésdans Charlevoix sont ordinairement d’origine glacio-marine et, plusexceptionnellement, glacio-lacustre. Ils forment ici et là en bordure de cer-35


taines vallées des b<strong>and</strong>es étroites de terrain plat ou ondulé incluant à leurpériphérie des escarpements souvent abrupts. Ils se trouvent aussi dans lefond de quelques vallées sous forme de terrain faiblement vallonnés entailléspar une ou des zones de ravins profonds. Ils sont généralement morcelésc’est-à-dire entrecoupés cartographiquement par des types de dépôtsdifférents.Les tills remaniés sont constitués dans les 30-40 premiers centimètresd’un loam à loam sableux fin moins graveleux, caillouteux et pierreux queles tills de fonds. Ce matériel repose sur un loam à loam argileux. Lesséries de sol décrites sur ces dépôts sont les suivants: Des Aïeux (drainagebon à modérément bon) et Les Éboulements (drainage imparfait).Loam Des Aïeux (850 hectares défrichés a 35%)Topographie: terrain faiblement vallonné à subhorizontalDrainage: bon à modérément bonSous-groupe : podzol h u mo-ferri que ort h i queDegré d’érosion: nul à modéréAssociation géographique principale: séries Les Éboulements,Du mas, Etern i t é , T rem b I ay ,Dallaire, Comporté et PérignyHorizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-18Bf 18-28BCsj 28-41cg 41Loam; brun-gris foncé (10 YR 412 h); granulaire,modérée, fine; friable; racines abondantes; limiteabrupte, régulière; moyennement acide.Loam sableux fin; brun-jaune (IO YR 5/4 h); friable;présence de graviers et cailloux anguleux; limite distincte,ondulée; moyennement acide.Loam sableux fin; gris-brun clair à brun-jaune clair(2,5 Y 6/2-6/4 h); marbrures assez nombreuses, petites,marquées; friable; présence dequelques gravierset cailloux anguleux; limite distincte, régulière;moyennement acide.Loam; gris olive à olive pâle (5 Y 6/2-6/3 h); marbrurespeu nombreuses, petites, distinctes; amorphe;ferme; présence de graviers arrondis et anguleux;faiblement acide.Loam Les Éboulements (1 200 hectares défrichés à 30%)Topographie: terrain subhorizontalDrainage : imparfaitSous-groupe: podzol humo-ferrique gleyifiéDegré d’érosion: nulAssociation géographique principale: séries Des Aïeux, Dumas,Eternité, Tremblay, Dallaire,Comporté et PérignyHorizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-1 8Ae 18-20Loam; brun-jaune foncé (10 YR 4/4 h); granulaire,modérée, fine; friable; racines abondantes; limiteabrupte, régulière; faiblement acide.Loam sableux; gris clair (10 YR 7/1 h); très friable;limite abrupte, interrompue.36


Horizon Profondeur (cm) DescriptionBfgj 20-30 Loam; brun-jaune (10 YR 516-518 h); marbrures peunombreuses, petites, faibles; granulaire; modérée,fines; présence de cailloux anguleux; limite distincte,ondulée; faiblement acide.Loam; olive clair (2,5 Y 514-516 h); marbrures nombreuses,petites, faibles; granulaire, fine; très friable;présence de nodules argileux; faiblement acide.Loam argileux; olive brunBoliveclair(2,5Y 4/4-5/4 h);marbrures peu nombreuses, petites, faibles; massive;ferme; présence de cailloux anguleux; neutre.Les sols Des Aïeux et Les Éboulements ont en général des profils quis’identifient à ceux décrits. Cependant ces séries comportent des étenduesmineures de sol dont le solum est à texture soit un peu plus lourde ouencore soit plus sableuse que celle indiquée. La série Des Aïeux inclutaussi cartographiquement un petit nombre de sols qui sont des brunisolsdystriques dégradés, t<strong>and</strong>is que la série Les Eboulements recèle quelquesbrunisols dystriques gleyifiés.Valeur agricole, fertilité et régie des sols sur tills remaniés.Les séries Des Aïeux et Les cboulements sont aptes à donner d’excellentsrendements pour les cultures céréalières, fourragères ou sarclées. Eneffet, elles possèdent une bonne texture, une capacité d’échange et untaux de saturation en bases élevé, un bon pouvoir de rétention en eau eten éléments nutritifs. En raison de leur valeur intrinsèque, il y a avantage àparachever leur épierrement. II faut noter cependant que ces sols sontsouvent morcelés par d’autres sols de valeur agricole bien inférieure (Eternité,Sagard, Comporté ou Périgny ...) ce qui contribue alors à les dévaloriserpartiellement. En plus, la présence de zones de ravins ou d’escarpementsrend d’une pari plus difficile et parfois impossible les opérationsculturales dans ces sites et,d’autre part entraîne une accessibilité réduitedes sols Des Aïeux et Les Eboulements situés en bordure.Des amendements calcaires sont nécessaires pour élever le pH naturelde ces sols. Ils ont besoin d’une fertilisation complète même si leur teneuren phosphore total et assimilable est importante. L’apport d’une fumureorganique est aussi recomm<strong>and</strong>ée pour stimuler la vie biologique et améliorerles propriétés physiques du sol; ce qui contribue à augmenter lafertilité et la productivité de ces sols.La série Des Aïeux et une partie de la série Les Éboulements ne présententpas de problème de drainage, par contre certaines sections de lasérie Les Eboulements (zones les plus mal drainées) ont un état dedrainagelimitatif de la production et donc à améliorer.Les faibles étendues de sols Des Aïeux ou Les Éboulements, ensituation d’escarpements, ou de ravins, doivent selon l’importance du reliefêtre soit reboisées soit engazonnées. Lorsqu’elles sont maintenues enprairies ou en pâturages, il serait souhaitable de renouveler ces productionspar réensemencement, à la suite des travaux du sol réduits allantjusqu’à l’absence de travail du sol (22,33, 45). Quant aux sols Des Aïeux seprésentant en terrain faiblement vallonné, des mesures antiérosives particulièresdoivent être prises surtout dans le cas de cultures annuelles(pommes de terre, céréales, etc.). Les mesures de conservationrecomm<strong>and</strong>ées sont ce.lles déjà décrites pour les sols dérivés de tills defonds.37


111 - Sols sur dépôts torrentiels fluvio-glaciaires et fluviatiles, et decertains tills d’ablation grossièrement stratifiesCes dépôts présentent des paysages chaotiques. Les terrains prennentl’allure de creux et de bosses ondulées à fortement vallonnées et de terrainssubhorizontaux à rebords abrupts. Ces dépôts sont associés aux dépôts detills de fonds. Différentes formes de dépôts ont été regroupées. Les dépôtsproglaciaires sont principalement les kames, les terrasses de kames et lestills d’ablation. Les dépôts post-glaciaires sont surtout les reprises fluviatilesmais de types torrentiels.Les sols rencontrés sur ces dépôts sont constitués de sables graveleux,caillouteux et/ou pierreux. En général, les fragments grossiers sontarrondis et composés surtout de roches des complexe charnockitique etgneissique accompagnées de quelques éléments calcareux. La texture deshorizons supérieurs varie et est parfois enrichie par un heureux apportd’éléments fins (un peu de limon).Une seule série, le Périgny, a été retenue pour désigner les sols issusde ces dépôts. Cette série est l’homologue des séries Grignon et Milot dePédologie du Lac-Saint-Jean (47) et des séries Grignon et Périgny de Pédologiede la région de Chicoutimi (46). Cette série comporte aussi des inclusionscartographiques de terrains à cailloutis (90% et plus de graviers oude cailloux).A - Sols développés sur des matériaux sableux, graveleux, caillouteuxet pierreux.Loam sablo-caillouteux Périgny (11 800 hectares défrichésà 7%)Topographie: subhorizontale à fortement vallonnéeDrainage: bon à modérément bonSous-groupe : podzol humo-ferriq ue ort h iqueDegré d’érosion: nul à élevéAssociation géographique principale: séries Tremblay, Mésy,Charlevoix, La Mare,Hilarion et Eternité.Horizon Profondeur (cm) DescriptionL 5-3H 3-0Ae 0-5Bf 5-1 5BC 15-33C 33Matière organique peu ou pas décomposée.Matière organique bien décomposée; noire.Loam sableux, caillouteux, gris clair (5Y 711 h); particulaire;meuble; limite abrupte, ondulée; très fortementacide.Loam sablo-caillouteux et pierreux; rouge-jaune (5 YR5/8 h); particulaire; meuble; présence de cailloux etraviers; horizon localement concrétionné, brun-rouge3 oncé (2,5 YR 314 h); limite distincte, ondulée; fortementacide.Loam sablo-graveleux, caillouteux et pierreux; brunjaune(l0YR 5/4 h); particulaire; meuble; présence decailloux; limite graduelle, régulière; moyennementacide.Sable graveleux, caillouteux et pierreux; brun très pâle(10 YR 713 h); particulaire; meuble; présence decailloux; fortement acide.38


Valeur agricole, fertilité et régie des solsLes sols Périgny sont en général considérés comme impropres àl’agriculture. II serait préférable de les laisser SOUS couvert forestier ce quidiminuerait l’emprise de l’érosion. Leur topographie, leur très faible capacitéà retenir l’eau et les éléments nutritifs, leur forte acidité, leur pourcentageélevé de fragments grossiers sont autant de facteurs limitatifs à l’utilisationagricole de ces sols. Les endroits cultivés du Périgny exigent desprécautions exceptionnelles pour garder les pentes engazonnées car laroche-mère est souvent mise à nue. II faut surtout y établir des pacagespermanents.Certains de ces dépôts s’avèrent une bonne source de gravier.IV - Sols issus de dépôts fluvio-marins, fluvio-lacustres, deltaïques,d’ép<strong>and</strong>ages fluvio-glaciaires (peu pierreux et caillouteux) etaussi de dépôts fluviatiles.Ces dépôts, dans l’ensemble, sont bien stratifiés, poreux et constituésprincipalement de sables riches en magnétite et/ou de sable et de gravierstrès bien triés. Ils varient beaucoup selon leur type, leur forme, leur étendue,leur épaisseur et leur distribution géographique. On peut cependantles regrouper, selon leur profondeur et leur topographie, en dépôts profonds(>1 m) à topographie plane, ou ondulée, en dépôts profonds (>1 m) àtopographie vallonnée et en dépôts peu profonds (4 m) à topographieplane ou inclinée. Le fini ou partie superficielle de ces dépôts forme laroche-mère du sol et présente aussi certaines caractéristiques texturalesparticulières jugées importantes dans la définition et l’établissement de lasérie de sol. Les ensembles texturaux définis sont les suivants: les sablesgraveleux incluant des graviers sableux, les sables incluant des sablesloameux et enfin les loams sableux fins.A - Les sols développés sur des sables graveleux ou des graviers sableuxCes sols profonds de topographie plane à faiblement ondulée prennentla forme de terrasses étagées sur le versant des vallées. Ils se retrouventaussi dans le fond des vallées ou sur les plateaux en bordure des coursd’eau sous forme de terrains plus vastes et plus symétriques de typesdeltaïques ou plaines d’ép<strong>and</strong>ages fluvio-glaciaires. Selon l’intensité dudéveloppement des profils, les séries Eternité ou Rémi occupent les partiesmieux drainées. Les séries Placide et Mathilde, selon l’importance d’undrainage défectueux, sont cantonnées dans les dépressions et dans certainessurfaces horizontales à engorgement d’eau important.Loam sablo-graveleux Éternité (6 O00 hectares défrichés à 21 %)Topographie: horizontale à faiblement onduléeDrainage : bonSous-groupe: podzol humo-ferrique orthiqueDegré d’érosion nul à modéréAssociation géographique principale: séries Sagard, Placide,Mathilde, PérignyHorizon Profondeur (cm) Deçcri ptionAP 0-20 Loam sableux a loam sablo-graveleux brun foncé àbrun-jaune foncé (10 YR 413-414 h); particulaire; meuble;racines très abondantes; limite abrupte, régulière,fortement acide.39


Horizon Profondeur (cm) DescriptionAe 20-28 Sable loameux gris clair (10 YR 7/1 h); particulaire;meuble; limite distincte, ondulée; fortement acide.Bf 28-38 Loam sableux à loam sablo-graveleux brun-rouge foncé(2,5 YR 314 h); particulaire; meuble; localementcimenté (ortstein); limite distincte, ondulée; moyen-B fj( BC) 38-58nement acide.Loam sablo-graveleux brun vif (73 YR 515 h); lentillesloam sablo-graveleux rouge (2,5 YR 4/8 h); particulaire;meuble; faiblement cimenté; limite distincte,ondulée; moyennement acide.C 58 et plus Sable graveleux parfois caillouteux; brun très pâle(10 YR 7/3-7/4 h); particulaire; meuble; moyennemen t acide .La série Éternité a été décrite et cartographiée pour la première foisdans ((Pédologie de la région de Chicoutimi)) (45). Elle est constituée desables graveleux ou de sables avec abondance de lits de graviers. Cependant,à sa limite extrême, elle comprend aussi dans Charlevoix, des graviersou des sables de 30 à 60 cm d’épaisseur sur sable graveleux. Bien quefaibles et variables, les Oh de limons et d’argiles se rapprochent généralementde ceux du profil décrit. Cartographiquement, la série Eternité peutinclure de faibles étendues de sols tronqués ou rajeunis par l’érosion, desols à horizons BC et C indurés, cimentés et faiblement colorés et enfin,de sols à horizons Bfc concrétionnés, indurés et colorés typiques despodzols à ortstein. Ce dernier type d’inclusion (podzol à ortstein) devientrelativement important si I’Eternité est en périphérie de dépressions ou desols organiques.Loam sablo-graveleux Rémi (50 hectares défrichés à 75%)Topographie: horizontale à faiblement onduléeDrainage: bon à modérément bonSous-groupe : brun isol eut r i que ort h iq ueDegré d’érosion : nulAssociation géographique principale: séries Gouffre, DumasHorizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-1 3 Loam sablo-graveleux brun foncé (73 YR,3!2 h); particulaire;meuble; racines abondantes; limite abrupte,régulière, moyennement acide.Bfj(Bm) 13-20 Sable loameux graveleux brun-jaune foncé (10 YR 414h); particulaire; meuble; limite distincte, ondulée;faiblement acide.C 20 et plus Sable graveleux gris clair à brun très pâle (10 YR 712-7/3 h); particulaire; meuble; moyennement acide.Les sols Rémi, bien que peu importants en étendue, se retrouvent enbordure des rivières et du Saint-Laurent. Ils se développent sur des alluvions(sols jeunes) et possèdent des profils faiblement exprimés (Bfj-Bm).Les inclusions cartographiques présentes sont des sols à texture plussableuse ou plus graveleuse que la série décrite.40


Loam sablo-graveleux Placide (1 840 hectares défrichés a 13%)Topographie: subhorizontaleDrainage : mauvaisSous-groupe: podzol humique gleyifiéDegré d’érosion : nulAssociation géographique pri nci pale : séries Éternité, Math i Ide,Périgny SagardHorizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-1 5 Matière organique bien décomposée, mélangée deloam sablo-graveleux noir (5 YR 211 h); faiblementAe 15-18BhsjBCgcgacide.Sable grossier graveleux gris à gris clair (73 YR 6/1-7/1 h); particulaire; meuble; limite abrupte, régulièreou interrompue (sol cultivé).18-30 Loam sablo-graveleux rouge sombre à rouge trèssombre (2,5 YR 3/2-27/2 h); marbrures peu nombreuses,petites, faibles, particulaire; meuble; limite gra-30-5656 et plusduelle, ondulée; neutre.Sable grossier graveleux brun (73 YR 512 h); lits desable graveleux brun-rouge foncé (2,5 YR 314 h); marbruresassez nombreuses, petites, distinctes; particulaire;meuble; limite distincte, régulière; neutre.Sable graveleux gris clair à brun très pâle (10 YR 712-7/4 h); marbrures peu nombreuses, petites, faibles,particulaire; meuble; neutre.Loam sablo-graveleux Mathilde (200 hectares défrichés Ci 50%)Topographie: subhorizontaleDrainage: mauvais à très mauvaisSous-groupe : g leysol humiqueDegré d’érosion: nulAssociation géographique pri nci pale : séries Ét ern i té, Placide,Périgny, SagardHorizon Profondeur (cm) DescriptionAPBgcg0-20 Loam sablo-graveleux noir (5 YR 2/1 h); particulaire;très friable; racines abondantes; limite abrupte, régulière;moyennement acide.20-46 Sable graveleux brun-gris à olive clair (2’5 Y 512-5/4 h); marbrures nombreuses, petites, distinctes;particulaire; meuble; limite distincte, ondulée; neutre.46 et plus Sable limoneux graveleux; gris foncé à gris olive (5 Y4/1-4/2 h); marbrures peu nombreuses, petites, faibles,particulaire; meuble; neutre.Négligeables en superficie, les sols Placide et Mathilde occupent engénéral les dépressions ou les surfaces planes et souffrent d’un mauvaisdrainage (nappe d’eau 30-100 cm de la surface). Quelques inclusions cartographiquesse retrouvent dans les zones de contact entre les ép<strong>and</strong>agesfluvio-glaciaires ou entre les terrasses sablo-graveleuses et les dépôtsd’argiles ou de tills. Ce sont des sols issus de 60 à 100 cm de sables graveleuxreposant sur argiles ou tills.41


B - Sols développés sur des sables à sables loameux riches en magnétiteCes sols profonds se présentent en topographie plane à ondulée ouvallonnée. Ceux à topographie vallonnée ont été cartographiés sols Hilarionet sont souvent concentrés à la périphérie des vallées ou les plainesd’ép<strong>and</strong>ages fluvio-glaciaires. Ils sont aussi dispersés dans les tills etbordent les dépressions dans les paysages chaotiques (kames et kettles).Les topographies planes à ondulées sont occupées d’autre part par lesséries Sagard ou Gouffre (bien drainées), Siméon (imparfaitement drainée)et Comporté ou Persil (mal drainées). Ce dernier ensemble de sols se rencontrefréquemment dans les vallées tantôt sur des deltas, tantôt sur desterrasses ou des plaines d’ép<strong>and</strong>ages fluvio-glaciaires; il se retrouve aussidans les plateaux en bordure de certains lacs et cours d’eau.Sable loameux à sable fin Hilarion (6 1 O0 hectares défrichés en 12%)To pog rap h ie : val Ion néeDrainage : bonSous-groupe : brun iso I d yst riq ue dégradéDegré d’érosion : élevéAssociation géographique principale: séries Périgny, Charlevoix,Tremblay, Persil, Siméon,Eternité, SagardHorizon Profondeur (cm) Descript ionAP0-18 Sable loameux brun-gris foncé à brun foncé (IO YR4/2-4/3 h); particulaire; meuble; racines abondantes;limite abrupte, régulière; moyennement acide.Ae 18-20Sable fin gris clair(l0 YR 7/2 h); particulaire; meuble;limite abrupte, interrompue.Bfj(Bm) 20-28Sable fin rouge-jaune (5 YR 5/6 h); particulaire; meuble;horizon parfois concrétionné et de couleur plusrouge; limite distincte, ondulée; faiblement acide.BC 28-38Sable fin brun très pâle à jaune (IO YR 714-716 h); particulaire;meuble dans l’ensemble avec parfois unecimentation faible; lits de magnétite abondants; limitegraduelle, régulière; faiblement acide.C38 et plusSable fin; brun très pâle (IO YR 7/3 h); particulaire;meuble; lits de magnétite moins abondants; faiblementacide.Les sols Hilarion s’identifient cartographiquement aux vallons desables fins a moyens plus ou moins limoneux et se trouvent souvent enassociation avec les sols Périgny, Charlevoix ou Tremblay et aussi Sagardou Eternité. Ils sont soumis à une érosion éolienne plus ou moins intenseet il en résulte tout un ensemble de profils de sol de stades évolutifs différents.Les plus fréquents appartiennent aux brunisols dystriques dégradésavec des inclusions de podzols et de régosols.Sable loameux Sagard (4 800 hectares défrichés à 18%)Topographie : horizon tale à ondu IéeDrainage : bonSous-groupe: podzol humo-ferrique orthiqueDegré d’érosion: léger à modéréAssociation géographique principale: séries Éternité, Siméon,Comporté Persil, Hilarion42


Horizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-20 Sable loameux brun foncé (10 YR 4/3 h); particulaire;meuble; racines abondantes; limite abrupte, régulière;faiblement acide.Ae 20-23 Sable loameux gris clairà brun très pâle (10 YR 7/2-7/3 h); meuble; racines abondantes; limite abrupte, interrornp ue.Bf 23-33 Sable loameux brun-rouge à rouge-jaune (5 YR 4/4-4/6 h); cimentation discontinue; faible et/ou forte (tendanceau ortstein); limite graduelle, ondulée; faiblementacide.BC 33-51 Sable fin jaune(l0 YR 7/6-718 h); cimentation discontinue,faible; lits de magnétite; limite graduelle, régulière;neutre.C 51 et plus Sable brun trés pâle à brun-jaune clair (10 YR 7/4-6/4h); meuble; cimentation discontinue, faible; litage demag né t i t e ; neutre .La série Sagard comme la série Éternité a déjà été décrite et cartographiéedans la région de Chicoutimi (46). Dans Charlevoix, elle est perçuedans son ensemble comme un sol à drainage bon incluant dans sa dimensioncartographique des étendues mineures de sols à drainage excessif oumodéré car elle intègre à la fois toutes les surfaces ondulées et une bonnepartie des surfaces planes. Sa texture varie de sable à sable loameux et lafraction sableuse est en général de grosseur moyenne, mais à l’occasionelle peut être dominée par les sables fins ou grossiers. Les sols Sagardcomportent en outre des inclusions cartographiques de sols à profils assezdifférents de celui décrit. Ce sont: des sols tronqués ou «rajeunis» parl’érosion, observés ici et là vers le sommet des ondulations et en borduredes escarpements ou talus; des sols 21 horizons profonds BC ou C faiblementcolorés, indurés, cimentés, localement rencontrés en terrain plat ouondulé; des sols à horizon Bfc coloré concrétionné et induré typique despodzols à ortstein*. Ce dernier type d’inclusion, en général dispersé unpeu partout dans les sols Sagard, occupe cependant une surface relativeaccrue en bordure de dépressions, ou de zones de sols à drainage moinsbon.Sable Gouffre (250 hectares défrichés à 63%)Topographie: horizon tale à ondu IéeDrainage: bon à modérément bonSous-groupe : brun isol d yst riq ue dégradéDegré d’érosion: nul à modéréAssociation géographique principale: séries Misère, PersilHorizon Profondeur (cm) DescriptionL 5-3 Litière brute (aiguille de pins et sapins); extrêmementacide.H 3-0 Matière organique bien décomposée, noire; extrêmementacide.Ae 0-3 Sable fin gris clair (73 YR 7/1 h); particulaire; meuble;limite abrupte, interrompue.* Assimilé à la série Houde décrite dans le rapport ((Pédologie de la région de Chicoutimi».43


Horizon Profondeur (cm) DescriptionBfj(Bm) 3-10BC 10-23C23 et plusSable brun pâle à brun-jaune clair (10 YR 613-614 h);particulaire; meuble; lits de magnétite; limite distincte,ondulée; extrêmement acide.Sable brun très pâle (10 YR 7/3 h); particulaire; meuble;lits de magnétite; limite graduelle, régulière; trèsfortement acide.Sable gris clair à brun très pâle (10 YR 712-713 h); particulaire;meuble, lits de magnétite; fortement acide.Très peu importants en étendue, les sols Gouffre sont localisés enbordure des rivières ou du Saint-Laurent sur des dépôts récents, de typealluvionnaire. Leur profil n’est que faiblement exprimé (Bfj-Bm).Loam sableux à sable Siméon (3 O00 hectares défrichés à 16%).Topographie : subhorizontaleDrainage : imparfaitSous-groupe: podzol humo-ferrique gleyifiéDegré d’érosion : faibleAssociation géographique principale: séries S,agard, Comporté,Persil, Eternité, Périgny, Irénée.Horizon Profondeur (cm) DescriptionAPBfgjcg0-20 Loam sableux brun foncé (7,5 YR 312 h); particulaire;meuble; racines abondantes, limite abrupte, régulière;fortement acide.20-51 Sable fin rouge-jaune (5 YR 416 h); marbrures asseznombreuses, petites, distinctes; particulaire; meuble;limite distincte, régulière; moyennement acide.51 et plus Sable fin loameux; brun très pâle (10 YR 713 h); marbruresassez nombreuses, petites, distinctes; particulaire;meuble; présence de cailloux; moyennementacide.Sable Comporté (1 100 hectares défrichés à 14%)Topographie: horizontale ou en dépressionDrainage: mauvais à très mauvaisSous-groupe: podzol humique gleyifiéDegré d’érosion : nul à faibleAssociation géographique principale: séries Éternité, Sagard,Siméon, Persil, Hilarion, Irénée.Horizon Profondeur (cm) DescriptionOm 25-0 Matière organique moyennement décomposée provenantde feuilles d’arbres et de graminées; extrêmementacide.Aegj 0-5Loam sableux gris (10 YR 611 h); imprégné de matièreorganique bien décomposée, noire; marbrures peunombreuses, petites, faibles; particulaire; meuble;limite abrupte, irrégulière; extrêmement acide.Bhsj 5-46Sable brun-rouge foncé à brun très foncé (5 YR 2/2-10YR 212 h); marbrures nombreuses, petites, faibles;particulaire; meuble; très fortement acide.cg46 et plusNon décrit en raison de la hauteur de la nappe phréatique.44


Sable loameux Persil (2 O00 hectares défrichés à 15%)Topographie: horizontale ou en dépressionDrainage: mauvais à très mauvaisSous-groupe: gleysol humique ferriqueDegré d’érosion: nul à faibleAssociation géographique principale: séries Sa ard, Éternité,Siméon, 8 omporté, Hilarion,IrénéeHorizon Profondeur (cm) DescriptionOh(Ah) 25-0 Matière organique bien décomposée, noire (73 YR 2/0h); limite abrupte, régulière; moyennement acide.Aej 0-3 Sable gris (10 YR 6/1-5/1 h); imprégné de matière organique;particulaire; meuble; limite abrupte, inter-Bgfcgrompue.3-28 Sable loameux olive clair (2,5 Y 5/6 h); marbruresassez nombreuses, petites, distinctes; particulaire;meuble; limite graduelle, régulière; faiblement acide.28 et plus Sable jaune pâle (2,5 Y 7/4 h); marbrures peu nombreuses,petites, faibles; particulaire; meuble; neutre.Les sols Siméon, Comporté et Persil sont d’importance cartographiquefaible. Ce sont des sols dont la texture, en général de sable loameux, peutvarier de sable à sable loameux. Ils sont profonds mais incluent cartographiquementde faibles étendues de sols issus seulement de 60 à 100 cm dedépôts sableux reposant sur argiles ou tills. Ils occupent les dépressions etparfois aussi des surfaces planes de terrains sableux, là ou le drainage estinsuffisant ou mauvais. Les sols Comporté et Persil ont en général unenappe d’eau élevée (30-100 cm de la surface).C - Sols développés sur des loams sableux fins riches en magnétiteLes sols de loams sableux fins profonds occupent les mêmes sitesque les sols sableux décrits précédemment. Ils constituent des terrains àsurface plane ou ondulée, de drainage bon à imparfait (série Dumas) et desterrains horizontaux ou en dépression de drainage imparfait à mauvais(série Misère).D’autre part, les sols issus d’une mince nappe de loam sableux (25-90cm) reposant sur tills ont été cartographiés, sols Irénée. Ils possèdent undrainage bon à modérément bon et se présentent sous forme de terrain àsurface plane ou en pente. Ils se rencontrent en étendues morcelées dansla partie haute des vallées, en situation de contact entre les tills et lesdépôts d’ép<strong>and</strong>age fluvio-glaciaires. Ils sont aussi intercalés sous formed’aires plus vastes dans les tills du plateau.Loam sableux fin Dumas (1 100 hectares défrichés à 46%)Topographie: horizontale à onduléeDrainage: bon à imparfaitSous-groupe: podzol humo-ferrique orthiqueDegré d’érosion: léger à modéréAssociation géographique principale: séries Sagard, Éternité,Clermont, Persil, Taillon,PI ac i de45


Horizon Profondeur (cm) DescriptionAP0-23 Loam sableux fin brun-jaune foncé (10 YR 414-314 h);particulaire; trés friable; racines abondantes, limiteabrupte, régulière; moyennement acide.Ae 23-28 Loam sableux fin gris clair (10 YR 7/2 h); particulaire;meuble; limite abrupte, interrompue.BflBf2C28-38 Loam sableux fin rouge-jaune (5 YR 518-418 h); particulaire;meuble; cimentation faible; discontinue;limite distincte, ondulée; moyennement acide.38-51 Loam sableux brun-jaune (10 YR 516-518 h); particulaire;meuble; limite distincte, régulière; moyenne-51 et plusment acide.Loam sableux trés fin brun très pâle(10 YR 7/4 h); particulaire;meuble; cimentation faible; discontinue;lits horizontaux de magnétite; faiblement acide.Les sols Dumas ont tendance à s’ortsteiniser comme ceux décrits dansla région de Chicoutimi (46). Ils comportent cartographiquement de faiblesétendues de sols plus ou moins tronqués par l’érosion éolienne. Ces inclusionsde sols localement dispersés dans les sols Dumas sont des régosolsou des brunisols dystriques et donc des sols différents de celui qui estdécrit.Loam sableux fin Misère (400 hectares défrichés à 77%)Topographie: horizontale à faiblement ondulée ou en dépressionDrainage: imparfait à mauvaisSous-groupe : g leysol rég os0 I i q ueDegré d’érosion : nul à faibleAssociation géographique principale: séries Persil, Gouffre, Hilarion,ClermontHorizon Profondeur (cm) DescriptionAPcg0-20 Loam sableux fin brun foncé à brun-jaune foncé (10 YR4/3-4/4 h); marbrures nombreuses, petites, distinctes;très friable; racines abondantes, limite abrupte,réguliére; faiblement acide.20 et plusLoam sableux très fin brun-gris (10 YR 512 h); marbruresnombreuses, petites, distinctes; très friable; litsde magnétite abondants; faiblement acide.Loam sableux Irénée (6 O00 hectares défrichés à 27%)Topographie: horizontale à onduléeDrainage: bon à modérément bonSous-groupe : podzol humo-ferrique ort hiq ueDegré d’érosion : léger à modéréAssociation géographique principale: séries Charlevoix, Tremblay,Sagard, Siméon, HilarionHorizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-1 3Bf 13-20Loam sableux brun-rouge foncé (5 YR 313-314 h); particulaire;meuble; racines abondantes; limite abrupte,réguliére; moyennement acide.Loam sableux rouge-jaune (5 YR 4/6 h); particulaire;meuble; limite abrupte, ondulée; moyennement acide.46


Horizon Profondeur (cm) DescriptionBfj 20-58IlCxgj 58Loam sableux brun-jaune clair jaune-brun (10 YR 6/4-616 h); particulaire; meuble; limiteabrupte, régulière;moyennement acide.Loarn sablo-graveleux brun-gris à olive clair (2,5 Y 512-514 h); marbrures peu nombreuses, petites, faibles;très ferme et d’apparence cimentée; fortement acide.Les sols Irénée soumis à la culture sont plus ou moins remaniés par levent de sorte qu’ils incluent dans leur dimension cartographique des étenduesmineures de sols moins bien développés que celui décrit.Valeur agricole, fertilité et régie des solsLes sols issus de sables à sables loameux et de sables graveleux sontde valeur intrinsèque médiocre à pauvre pour l’agriculture. Ils ont en effetune faible capacité d’échange et un pouvoir de rétention en eau et enéléments nutritifs très limités. Pour produire de bons rendements, ils ontbesoin d’amendements calciques et d’engrais à doses fortes et fréquentes.Autant que possible, il faut limiter l’utilisation de ces types de sols auxcultures spéciales les plus appropriées. Les sols bien drainés (Eternité,Rémi, Sagard, Hilarion et Gouffre) ont une faible teneur en matière organiqueet atteignent une productivité accrue par l’application d’amendementshumiques, t<strong>and</strong>is que les sols Mathilde, Placide, Siméon, Comporté etPersil nécessitent des travaux d’assainissement ou de draina e. Ils ne sontpas rocheux et forment pour la plupart des terrains à sur ? ace plane ouondulée, peu soumis dans leur ensemble à l’érosion, de sorte qu’ils nepossèdent pas de caractères externes pouvant gêner de façon importante letravail du sol ou la croissance normale des plantes. Le sol Hilarion constitueà cet égard une exception et il a tout avantage à être reboisé ou laissésous couvert forestier parce qu’il se présente sous forme de vallon sableuxsoumis à une érosion éolienne intense lorsqu’il est mis en culture.Les sols de loams sableux sont pourvus d’une capacité d’échange etd’un pouvoir de rétention en eau et éléments nutritifs plus élevés que lesprécédents. Ils sont de valeur intrinsèque moyenne pour l’agriculture etfaciles à cultiver en raison de leur topographie et de leur texture légère.Les sols Misère et Irénée nécessitent cependant des opérations de drainagepeu importants pour les premiers et des travaux d’épierrement pour lesseconds. Ils profitent tous (sols Dumas, Irénée et Misère) de l’addition defertilisants et d’amendements calciques et humiques. Ils possèdent desteneurs élevées en phosphore total et en phosphore assimilable.Avec une fertilisation adéquate et autant que possible fractionnée, ilsdonnent tous de bons rendements en plantes fourragères et céréalières,ce qui n’empêche pas les sols Dumas et Irénée d’être excellents pour laculture de la pomme de terre et particulièrement recomm<strong>and</strong>és pour cetteprod uc t ion.V - Sols sur dépôts littoraux (types vasières) et marinsfini-lacustres.Ces dépôts forment deux ensembles assez différents. En effet, lesdépôts littoraux de types vasières sont récents et occupent en bordure dufleuve Saint-Laurent des zones à relief faible et de basse altitude ( < 3mètres au-dessus du niveau de la mer). Les autres plus anciens, sont desdépôts marins en profondeur avec un fini lacustre; ils se retrouvent dansles vallées à des altitudes de 50 à 150 mètres.47


Les vasières couvrent de faibles superficies le long de la côte de Charlevoix.Elles sont situées généralement à proximité de l’embouchure derivières et du Saint-Laurent car elles résultent surtout de l’apport des sédimentsfins transportés par les rivières et déposés dans des zones abritéesdes courants. La vasière à la Baie-Saint-Paul est remarquable et la maréebasse laisse à découvert une étendue de boue toute colmatée parcourue parun réseau de canaux de drainage anastomosés et dendritiques. Du fleuve àla ligne de haute marée, le dépôt de vase s’élève graduellement puis s’aplaniten-dehors de la zone intertidale. C’est le domaine des sols De l’Anse etDes Battures. Ce sont des terrains constitués principalement de limons etd’argiles mêlés de matières organiques semi-décomposées putrescents etacides.Les dépôts marins à fini lacustre sont constitués de sédiments argileuxmarins profonds (souvent > 20 mètres) fossilifères à pH élevé recouvertsd’une couche de matériel moins fin (limon à limon sableux) et plusacide de 25 à 90 centimètres d’épaisseur sans coquillages marins. .Les solsTaillon, Almaet Taché appartiennent aux dépôts à fini de loam, t<strong>and</strong>is queles sols Dallaire et Clermont appartiennent aux dépôts à fini de loam à loamsableux respectivement.A - Sols développés sur loams limoneux a loams limono-argileux trèsacides.Ces sols issus de sédiments littoraux de déposition récente sontprofonds, jeunes et faiblement développés. Ils se présentent sous forme deterrains à surface plane et à drainage déficient (imparfait et mauvais). Lessols à drainage imparfait ont été appelé De l’Anse t<strong>and</strong>is que ceux à drainagemauvais sont identifiés aux sols Des Battures. Sur la berge, les sols Del’Anse sont généralement situés en retrait des sols Des Battures.Argile limoneuse De l’Anse (150 hectares défrichés à 90%)Topographie: horizontale ou en pente faibleDrainage: imparfait à mauvaisSous-groupe: gleysol régosoliqueDegré d’érosion : nulAssociation géographique principale: séries Des Battures, Rémi,GouffreHorizon Profondeur (cm) DescriptionAPCg 1cg20-15 Argile limoneuse brun-gris foncé(10 YR 412 h); granulaire,grossière à polyédrique, modérée, fine; ferme;racines abondantes; limite abrupte, régulière; moyennementacide.15-91Loam limoneux gris 5i brun-gris (10 YR 511-512 h);marbrures nombreuses, moyennes, distinctes, polyédrique,faible, fine; ferme; quelques débris de plantespeu décomposés; odeurs sulfureuses au contact deHCI dilué; limite diffuse, réguliére; extrêmement acide.91 et plusLoam limoneux gris foncé à gris (7,5 YR 411-5/1 h);amorphe, plastique, très collant; odeurs sulfureusesau contact HCI dilué; extrêmement acide.Les sols De l’Anse déjà décrits et cartographiés dans la région deKamouraska (12) sont à toutes fins utiles semblables sinon identiquesaux sols Montmagny (38). Ceux cartographiés dans Charlevoix sont en48


faible étendue et possèdent en général dans tout leur solum une texturerelativement homogène semblable à celle décrite mais peuvent occasionnellementavoir une teneur en sable fin un peu plus élevée.Argile sableuse Des Battures (200 hectares défrichés à 100%).Topographie: horizontale ou en pente très faibleDrainage: mauvaisSous-groupe: g leysol humique régosol iqueDegré d’érosion : nulAssociation géographique principale: séries De l’Anse, Rémi, GouffreHorizon Profondeur (cm) Descript ionAPCg1cg20-20 Argile sableuse brun-gris très foncé (10 YR 3/2 h);marbrures peu nombreuses, petites, marquées; granulaire,faible, grossière, presque massive; ferme; racinesabondantes, limite abrupte, régulière; fortementacide.20-36 Argile grise à brun-gris (10 YR 5/1-5/2 h); marbruresnombreuses, petites, marquées; polyédrique, faible,fine; ferme; débris de plantes peu décomposés; limitediffuse, régulière; extrêmement acide.36 et plusLoam Iirnono-argileux gris à brun-gris (10 YR 5/1-5/2h); marbrures peu nombreuses, moyennes, marquées;amorphe; ferme; quelques débris de plantes peudécomposés; odeurs sulfureuses au contact de HCIdilué; extrêmement acide.Les sols Des Battures observés dans Charlevoix sont semblables àceux déjà décrits et cartographiés à l’île aux Grues (39). Ce sont en effet desgleysols régosoliques à horizon de surface riche en matière organique etdéveloppés en général SUT un loam Iimono-argileux acide renfermant égalementde la matière organique peu décomposée. II faut noter cependantque les sols Des Battures cartographiés dans Charlevoix sont souventensablés et possèdent de ce fait, dans l’horizon de surface, une teneur ensable fin assez variable.B - Sois développes sur une mince couche de limons sur argileLe revêtement de limon est en général mince ( < 60 cm sur argile) etles sols qui sont issus forment des terrains plus ou moins ondulés et parfoisvallonnés. Les surfaces ondulées et vallonnées sont occupées par lessols Taillon (drainage bon à imparfait), t<strong>and</strong>is que les surfaces planes ou àpente très faible sont les sites des sols Alma(drainage imparfait à mauvais)et les dépressions, ceux des sols Taché (drainage mauvais à très mauvais).Le loam Taillon (350 hectares défrichés à 54%)Topographie: ondulée à vallonnéeDrainage: bon à imparfaitSous-groupe: brunisol dystrique gleyifié (1)Degré d’érosion: modéré à très élevéAssociation géographique principale: séries Alma, Taché, Larouche,Dumas, Dallaire, Clermont49


~Horizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-15Bm 15-23Bmgj-BCgj 23-33cg 33Loam brun foncé (IO YR 4/3 h); granulaire, modérée,fine; friable; racines abondantes, limite abrupte, régulière;moyennement acide.Loam brun-jaune (IO YR 5/6 h); granulaire, faible,fine; très friable; limite distincte, régulière; faiblementacide.Loam brun-jaune (IO YR 514 h); marbrures peu nombreuses,petites, faibles; granulaire, faible, fine; trèsfriable; limite distincte, régulière; faiblement acide.Loam limoneux brun-gris (10 YR 5/2 h); marbrurespeu nombreuses, petites, faibles; granulaire, faible,grossière; très friable; faiblement acide.(1) Lorsque la série Taillon s’identifie à de gr<strong>and</strong>es étendues comme dans Chicoutimi ou auLac-Saint-Jean, I’orthique prédomine sur le gleyifié; dans Charlevoix, I’exiguité desespaces motive parfois


Horizon Profondeur (cm) DescriptionBhfgj 25-29 Loarn Iimono-argileux rouge très sombre (23 YR 212h); marbrures peu nombreuses, petites, faibles; polyédriquean ulaire, modérée, fine; très friable; limiteabrupte, rfgulière; très fortement acide.Bg29-53Loam argileux gris foncé (5 Y 411 h); marbrures nombreuses,moyennes (partie supérieure) et petites (partieinférieure), distinctes; massive; très ferme; limitedistincte, régulière; faiblement acide.II cg 53 et plusArgile gris olive (5 Y 5/2 h); marbrures peu nombreuses,petites, faibles; polyédrique angulaire, faible,fine; friable; neutre.Les sols Taillon, Alma et Taché sont très importants en étendue dansla région du Lac-Saint-Jean et de Chicoutimi (46, 47). Dans Charlevoix, ilsoccupent des sites semblables mais beaucoup plus restreints; de plus, ilssont morcelés de zones de ravins et intercalés souvent entre des solsargileux et/ou sableux.C - Sols développes sur des limons à limons sableux fins sur argilesLa couche de limons à limons sableux fins est mince, mais souventpeut atteindre 90 cm d’épaisseur sur argile et les sols se présentent sousforme de terrains à surface plane ou faiblement ondulée, soit à dépressions.Les surfaces planes ou faiblement ondulées correspondent aux solsDallaire (drainage bon à imparfait, t<strong>and</strong>is que les surfaces planes moinsbien drainées et les dépressions sont occupées par les sols Clermont(drainage imparfait à mauvais).Le loam Dallaire (240 hectares défrichés Ci 61 %)Topographie: horizontale à faiblement onduléeDrainage: bon à imparfaitSous-groupe : podzol humo-ferriq ue orth iqueDegré d’érosion: nul à faibleAssociation géographique principale: séries Dumas, Clermont,Taillon, La MalbaieHorizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-18Bf 18-28BC 28-36II c 36Loam brun brun-jaune (10 YR 513-514 h); granulaire,modérée, fine; limite abrupte, régulière; moyennementacide.Loam sableux fin brun vif (73 YR 5/6 h); particulaire;meuble; limite distincte, régulière; moyennement acide.Loam brun olive clair (2,5 Y 514 h); granulaire; faible,fine; très friable; limite distincte, régulière; moyennementacide.Loam Iimono-argileux brun-gris (2,5 Y 5/2 h); granulaire,modérée, fine à moyenne; très friable; faiblementacide.51


Le loam sableux Clermont (280 hectares défrichés à 54%)Topographie : su b horizon taleDrainage: imparfait à mauvaisSous-groupe : podzol h u mo-ferr iq ue g ley i f iéDegré d’érosion: nulAssociation géographique principale: séries Dallaire, Sagard, Dumas,Taillon, La MalbaieHorizon Profondeur (cm) DescriptionAP0-20 Loam sableux brun foncé (10 YR 313 h); granulaire,faible, fine; très friable; présence de graviers et cailloux;limite abrupte, régulière; fortement acide.Bfg-Bfgj 20-38 Loam sablo-argileux brun-jaune (10 YR 514-516 h);marbru res nombreuses, petites, marquées ; granulaire,faible, fine; très friable, limite distincte, régulière;cg38 et plusmoyennement acide.Loam gris-brun clair à brun-gris (10 YR 612-512 h);marbrures peu nombreuses, petites, distinctes; granulaire;faible, fine; moyennement acide.Les sols Dallaire ont déjà été cartographiés (46). Ils sont de texture unpeu plus légère que les sols Taillon et possèdent un profil plus épais etmieux développé que ces derniers. Les sols Clermont d’autre part, occupentune faible étendue et la texture de leur solum assez variable, se situeen général entre le loam et le loam sableux fin. Les sols Clermont sont dansl’ensemble plus sableux et moins bien drainés que les sols Dallaire.Valeur agricole, fertilité et régie des sols sur dépôts littoraux (typesvasières) et marins fini-lacustresTous les sols de cet ensemble sont de qualité intrinsèque bonne pourl’agriculture. Ils possèdent, en effet pour la plupart, une capacité d’échangeet un pouvoir de rétention en eau et en éléments nutritifs élevés et suffisantspour assurer d’excellentes récoltes. Ils sont pourvus d’une fertiliténaturelle bonne mais de qualité inférieure à celle communément rencontréedans les sols de texture similaire ou plus argileuse issus des dépôts marinsde la région. En effet, les sols de vasières et les dépôts fini-lacustres sontacides en général dans la partie superficielle du solum et parfois dans satotalité. Dans cette couche, le complexe absorbant n’est qu’à demi saturépar une teneur en bases plutôt moyenne. La quantité de phosphore et depotasse assimilable contenue dans l’horizon de surface de ces sols n’estaussi souvent que moyenne ou faible.Les sols Dallaire et Taillon se prêtent bien à toutes les cultures de laferme, car ils représentent des milieux à la fois perméables, bien aérés etpourvus d’un pouvoir de rétention d’eau élevé. Ils répondent bien à lafertilisation et l’apport périodique d’amendements calcaires et d’élémentsfertilisants à doses adaptées aux besoins des cultures est nécessaire pourassurer et révéler la gr<strong>and</strong>e productivité de ces sols.Une partie des sols Taillon, occupe cependant des zones de ravins,des terrains vallonnés ou fortement ondulés et se trouvent ainsi plus oumoins limités quant à leur usage agricole. Dans ces conditions, ils sontparfois très difficiles à cultiver et généralement soumis à une érosionintense lorsque le sol est à nu ou encore cultivé dans le sens de la pente.En effet, sur des pentes de 18% à Saint-Coeur-de-Marie (Lac-Saint-Jean),les quantités annuelles moyennes (6 ans) de terre érodée en kilogrammes52


par hectare ont été les suivantes: sur sol nu, de 33950; sur céréales (sensde la pente), 500; sur céréales (en travers de la pente), 150; sur prairie (sensde la pente) 9, (25). Les sols Taillon sont donc très fragiles à l’érosion etceux en pentes moyennes ou fortes doivent être maintenus le plus longtempspossible sous prairies ou pâturages en vue d’éviter leur destructionet de les garder productifs. De même aussi dans le cas où le planage despentes dans ces secteurs serait justifié, il importe d’enlever le sol arable,de le placer en réserve et de l’étendre ensuite, après l’opération de planagesur les parties nivelées, car la disparition de cette couche de limon exposeen surface un sous-sol argileux, à structure généralement amorphe, trèsdense, peu perméable et beaucoup plus sensible à l’érosion en ravins (26).Les sols Alma, terrains à surface plane ou faiblement inclinée, sontfaciles à cultiver et ne présentent pas les risques d’érosion particuliers auxsols Taillon. Ils répondent vite à la fertilisation et aux amendements, sontbien pourvus en matière organique et leur solum est friable et assez biengranulé. Ils sont de la sorte perméables et aptes à emmagasiner une gr<strong>and</strong>eréserve d’eau utilisable pour les plantes. Au point de vue aptitude auxdiverses productions, ils sont cependant un peu plus limités que les solsTaillon, parce que les conditions d’aération de leur solum s’avèrent parfoisinsuffisantes pour les cultures exigeantes sous cet aspect.Les sols Taché, terrains en dépression, sont de même nature que lessols Alma mais plus mal drainés que ces derniers. Ils sont hydromorpheset leur solum fortement gleyifié n’est que faiblement aéré même dans sapartie superficielle. Ils s’apparentent au point de vue régie, amendementset fertilisation, aux sols organiques peu profonds et bien décomposés. Unefois assainis, amendés et adéquatement fertilisés, ils peuvent être avantageusementutilisés pour la production de légumes - feuilles ou delégumes - racines et ils donnent aussi d’excellents rendements en fourrageset en céréales.Les sols Clermont sont exempts de pierres, perméables, mais souventmal drainés. Ils ont une capacité d’échange et un pouvoir de rétention d’eauet en éléments nutritifs bons, mais plus faibles que les sols précédents(Alma, Taillon, Dallaire et Taché). Une fois égouttés et fertilisés adéquatement,ces sols sont aptes à donner de bons rendements pour un gr<strong>and</strong>éventail de cultures.Les sols Des Battures et De l’Anse sont très acides et leur neutralisationexige des quantités de pierre à chaux variant entre 6 et 10 tonnes(12). Ils sont naturellement bien pourvus en azote et en matière organique,mais bénéficient de l’apport A la fois de phosphore et de potasse pour lessols De l’Anse, et principalement de phosphore pour les sols Des Battures(12, 39).Situés à un niveau égal ou faiblement supérieur à celui du fleuve Saint-Laurent, les sols Des Battures et De l’Anse présentent au cours de l’annéedes situations particulières d’engorgement en eau difficile à enrayer. Eneffet, à marée haute et principalement au temps des fortes marées, les solsDes Battures sont périodiquement inondés t<strong>and</strong>is que ceux De l’Anse ontalors une nappe phréatique près de la surface due au gonflement des eauxdu fleuve. Pour cette raison, une bonne partie des sols Des Battures présentede sévères limitations pour les cultures; mais les autres mieux drainéset suffisamment protégés des inondations sont excellents pour I’agriculture.De même aussi en est-il pour l’ensemble des sols De l’Anse, qui endépit d’une gleyification importante, semblent bénéficier tout au long de lasaison de végétation, de conditions d’aération ou d’une teneur en oxygènesuffisante pour assurer de bonnes productions. En effet, ces derniers sont53


considérés comme bons à très bons pour les grains, les prairies et les pâturages(12). Ils sont donc excellents pour l’avoine et l’orge et possèdent enplus les propriétés physiques nécessaires à la culture de maintes plantemaraîchères (navet, pomme de terre, etc.) (12).Pour obtenir un bon lit de semence, il faut travailler ces sols dans debonnes conditions d’humidité, c’est-à-dire celles comprises entre 18 et 28%d’humidité en poids (2). Qu<strong>and</strong> le sol est trop humide, ({I’adhésivité de laterre avec elle-même crée des mottes)) qui durcissent en séchant; le solcollant et plastique se déforme sans toutefois s’émietter sous le passagedes instruments; la terre fine déjà existante peut-être complètement perdueen raison de son adhésivité qui la retransforme en mottes; le tassementdu sol et du sous-sol et le lissage à la limite de pénétration des outilssont amplifiés; l’étalement en surface d’un sol à sa limite de liquidité lefera croûter en séchant (2). D’autre part, la trop faible humidité et lesinstruments à dents produisent dans ces sols limoneux surtout de grosfragments et une absence de cohésion de terre fine, t<strong>and</strong>is que sous lesmêmes conditions, les instruments à disques et animés donnent une terrepulvérulente sans cohésion (2).VI - Sols sur dépôts marins (sédiments fins)Ces dépôts recouvrent, dans Charlevoix, une partie importante desbaies ou principales vallées ouvertes sur le Saint-Laurent (Baie-Saint-Paul,La Malbaie, Baie-sainteGatheri ne, Baie-des-Rochers). Ils occupent dansces secteurs des sites de diverses altitudes, comprises entre 3 et 180mètres. Ce sont des dépôts fins, constitués principalement de limons oud’argiles fossilifères et à réaction neutre ou alcaline; il y a présence decoquillages marins et réaction positive à l’addition de HC1 dilué.L’analyse des coupes révèle d’une part que ces dépôts sont profonds(souvent plus de 20 mètres d’épaisseur et parfois jusqu’à 80 mètres (21) et,d’autre part, que les argiles, les limons et les sables très fins sont souventesfois en profondeur disposés en minces couches, lits ou strates successives,donnant à ces dépôts une fragilité accrue au phénomène de solifluxionet une forte propension au glissement. Ce dernier phénomène ad’ailleurs été bien noté et décrit par Logan dès 1864: «Les nombreux éboulementsqui sont là si communs, et ailleurs dans tous les dépôts d’argilesemblent être liés à la présence de lits arénacés près de la base, qui permettentl’infiltration de l’eau t<strong>and</strong>is qu’il se produit des mouvements dansles falaises presque verticales non supportées, produisant des fissuresdans lesquelles coulent les eaux de la surface jusqu’à ce qu’elles atteignentle lit sablonneux; elles minent ainsi la masse ... Les terrains bas à la BaieSaint-Paul et à la Baie Murray sont parsemés en plusieurs endroits demasses d’argile éboulées des hauteurs environnantes. Elles ont été arrondies,soit par l’action des eaux en se retirant, soit par l’influence atmosphérique,et elles présentent maintenant des monts arrondis et coniques,souvent d’une régularité remarquable (21 , 36). D’ailleurs, à maints endroitsces dépôts prennent des formes de relief chaotiques ou en bosses etcuvettes typiques de celles issues des éboulis. Dans ces zones aussi, lescoupes révèlent souvent que les strates sont dérangées ou bouleversées.L’analyse minéralogique de la fraction fine (


données sont particulièrement intéressantes parce qu’elles contrastentavec l’observation déjà faite à savoir que la fraction argileuse des sols del’est du <strong>Canada</strong> est principalement constituée d’illite, t<strong>and</strong>is que celledes sols de l’Ouest est dominée par la montmorillonite (30). En effet,d‘après plusieurs travaux, la fraction argileuse des sédiments marins dansl’Est serait constituée principalement d’illite, de chlorite, de quartz, defeldspaths et d’amphiboles (1, 19, 32, 35) avec un peu de montmorillonite(19, 35) et de minéraux interstratifiés (1, 19, 35).Bien que de minéralogie assez semblable, ces dépôts présententcependant une teneur en argile et des conditions d’alcalinité assez différentespour nous permettre de distinguer les ensembles de sols suivants:ceux développés sur des argiles neutres à faiblement alcalines; ceux développessur des loams argileux neutres ou faiblement alcalins; ceux développessur des loams limoneux à loams argileux faiblement à moyennementalcalin.A - Sols développés sur des argiles neutres à faiblement alcalinesParmi les sols issus de sédiments marins les argiles sont les plusstables. Les sols éboulés sont en effet seulement en faible étendue et lessols stratifiés ou lités sont peu communs. Aussi, les étendues d’argilessont rarement vallonnées mais forment plutôt des terrains plats découpéspar de profonds ravins de même que parfois des terrains ondulés. Dans cesdivers paysages, les sites les mieux drainés sont occupés par les sols LaPocatière et ceux plus mal drainés par les sols Kamouraska.Argile lourde La Pocatière (400 hectares défrichés à 97%)Topographie: ondulée à faiblement vallonnéeDrainage: modérément bon à imparfaitSous-groupe: gleysol orthiqueDegré d’érosion : modéré à élevéAssociation géographique principale: séries Kamouraska, Éternité.Horizon Profondeur (cm) DescriptionAP0-13 Argile lourde gris très foncé à brun-gris très foncé(10 YR 3/1-3/2 h); granulaire; forte, grossière à polyédrique,forte, fine; ferme; racines abondantes; limitedistincte, régulière; neutre.Bg1 13-33Argile lourde brun-gris foncé (2,5 Y 412 h); marbruresnombreuses, petites, distinctes; polyédrique, modérée,moyennes; ferme; limite distincte, ondulée;neutre.Bg2 33-71Argile lourde gris foncé à gris olive (5 Y 4/1-4/2 h);marbrures assez nombreuses, petites, distinctes;polyédrique, modérée, moyenne; ferme; limite graduelle,ondulée; neutre.cg71Argile lourde gris foncé à gris olive (5 Y 411-412 h);marbrures nombreuses, petites, distinctes; polyédrique,faible, grossière; ferme; neutre.Argile lourde Kamouraska (320 hectares défrichés à 99%)Topographie: horizontale, en pente faible ou faiblement dépriméeD rai n ag e : mauva i sSous-groupe: gleysol humique orthiqueDegré d’érosion: nul à modéréAssociation géographique principale: séries La Pocatière, Éternité etGouffre.55


Horizon Profondeur (crn) DescriptionAP 0-23Aeg 23-28Bg1 28-36Bg2 36-61cg 61Argile lourde brun- ris très foncé(10 YR 3/2 h); polyédrique,modérée, Sine; friable; racines abondantes;limite abrupte, régulière; neutre.Argile lourdegrise à brun-gris (10 YR 5/1-512 h); marbrurespeu nombreuses, petites, distinctes; amorphe;très ferme; limite distincte, interrompue.Argile lourde brun-gris (10 YR 5/2 h); marbrures trèsnombreuses, petites, distinctes; polyédrique, modérée,moyenne; ferme; limitedistincte, ondulée; faiblementalcalin.Argile lourde grise à gris-brun clair (10 YR 6/1-6/2 h);marbrures assez nombreuses, petites, distinctes;polyédrique, faible; moyenne; ferme; limite graduelle,ondulée; faiblement alcalin.Argile gris foncé (10 YR 4/1 h); marbrures peu nombreuses,petites, faibles; amorphe; très plastique;faiblement alcalin.Les sols La Pocatière et Kamouraska ont été décrits et cartographiéspour la première fois dans le comté de Kamouraska (12). Dans Charlevoix,ces sols sont en faibles étendues et cantonnés principalement dans lavallée du Gouffre où ils occupent des sites d’altitudes comprises entre 3 et50 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ils ont une réaction a I’HC1diluée qui est souvent positive à moins d’un mètre de profondeur. Lafraction fine (


Horizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-5Aej 5-1 OBm(Btj) 10-20cg1 20-61cg2 61Loam limoneux brun-gris très foncé (10 YR 3/2 h);polyédrique, forte, fine; ferme; racines abondantes;limite abrupte, régulière; faiblement acide.Loam Iimono-argileux brun-gris (2,5 Y 5/2 h); polyédrique,faible, moyenne; ferme; limite distincte, interrompue;faiblement acide.Argile brun foncé (10 YR 3/3 h); polyédrique, modérée,moyenne; ferme; limite distincte, réguliére;faiblement acide .Loam argileux olive (5 Y 414 h); polyédrique; modérée,fine; ferme; limite diffuse, régulière; neutre.Argile olive (5 Y 4/4 h); polyédrique, modérée, fine;ferme; neutre.Le loam argileux Chicoutimi (60 hectares défrichés à 38%)Topographie : horizontale à su bhorizon taleDrainage: imparfait à mauvaisSous-groupe : g leysol ort hi queDegré d’érosion: modéré à nulAssociation géographique principale: séries Larouche, Taché, AlmaHorizon Profondeur (cm) DescriptionL 15-8 Litière (résineux et carex); extrêmement acide.H 8-0Matière organique bien décomposée noire (5 Y 2/1 h);extrêment acide.Aeg 0-5Loam gris à gris clair (5 Y 611-711 h); marbrures peunombreuses, moyennes, distinctes; amorphe; trèsferme; limite distincte, régulière; faiblement acide.Bg(Btjg) 5-20 Loam argileux gris olive clair (5 Y 612 h); marbruresnombreuses, petites, marquées; amorphe; ferme;limite distincte, régulière; neutre.cg1 20-51 Loam argileux gris olive (5 Y 5/2 h); granulaire, faible,cg251 et plusgrossière; friable; limite graduelle, régulière; neutre.Loam Iimono-argileux gris olive (5 Y 5/2 h); polyédrique,modérée, fine; friable; faiblement alcalin.Les sols Larouche et Chicoutimi sont semblables à ceux déjà décrits(46, 47), mais ils occupent dans Charlevoix des sites de faibles étendues,localisés principalement à la Baie Sainte-Catherine et à la Baie-des-Rochers.Ils sont de même réaction que les sols La Pocatière et Kamouraska; elleest souvent positive à I’HC1 dilué à moins d’un mètre de profondeur. Lafraction fine (


façon plus ou moins intense, à l’action nivelante des cours d’eau, ce quileur confère parfois l’aspect des dé ôts argileux non bouleversés. Ilsforment donc des terrains à bosses et i creux (vallonnés, ondulés) et aussidans certains secteurs de terrains à surface presque plane. Les surfacesvallonnées ou ondulées sont occupées par les sols La Malbaie t<strong>and</strong>is queles terrains plats, en dépressions ou faiblement inclinés sont le site dessols Rivière-Mailloux (drainage imparfait à mauvais). Les sols La Malbaie etRivière-Mailloux possèdent aussi les caractéristiques principales des solscommunément rencontrés dans les zones d’éboulis issues de dépôts argileuxmarins, c’est-à-dire qu’ils sont peu évolués et très calcaires (34).Le loam Iimono-argileux La Malbaie (1 250 hectares défrichés a 85%)Topographie: vallonnée et onduléeDrainage: bon à modérément bonSous-groupe: régosol gleyifiéDegré d’érosion: moyen à élevéAssociation géographique principale: séries Rivière-Mailloux,Eternité, Dumas, SagardHorizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-1 5Ckl 15-30Loam limono-argileux brun-gris foncé (10 YR 412 h);polyédrique, forte, fine; ferme; racines abondantes;limite abrupte, régulière; neutre.Loam limoneux; gris olive (5 Y 512-412 h); polyédrique,modérée, fine; présence de minces lits de sablefin limoneux; effervescence forte, moyennementalcal in.Le loam argileux Rivière-Mailloux (640 hectares défrichés à 88%).Topographie: horizontale à subhorizontaleDrainage: imparfait à mauvaisSous-groupe : g leysol régosol iqueDegré d’érosion: modéré à nulAssociation géographique principale: séries Malbaie, Éternité,Dumas, SagardHorizon Profondeur (cm) DescriptionAP 0-1 5cg1 15-30cg2 30Loam argileux brun-gris foncé (10 YR 4/2 h); marbrurespeu nombreuses, petites, distinctes; granulaire,modérée, moyenne; ferme; racines abondantes; limiteabrupte, régulière; faiblement alcalin.Loam argileux gris olive (5 Y 5/2 h); marbrures nombreuses,petites, distinctes; polyédrique, faible,moyenne; ferme; limite diffuse, régulière; faiblementalcalin.Loam argileux gris olive (5 Y 5/2 h); marbrures peunombreuses, petites, faibles; polyédrique, modérée,fine; ferme; neutre.Les sols La Malbaie et Rivière-Mailloux sont en gr<strong>and</strong>e partie concentrésdans la vallée de la Rivière-Malbaie et se retrouvent aussi, mais en etenduebeaucoup plus faible, dans la partie nord-est de la vallée du Gouffre.Ils occupent dans ces secteurs des sites de diverses altitudes comprisesentre 4 et 180 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ils sont issus de dépôts58


où les argiles, les limons et les sables sont fréquemment disposés encouches, strates ou lits et cette particularité s’observe souvent au niveaude l’horizon C. Ce sont des loams Iimono-argileux à loams argileux quilocalement peuvent contenir des lentilles de sables ou des culots de till.Ils sont très alcalins: réaction vive et fréquente à I’HCI dilué à moins de0,5 mètre de profondeur et souvent même dans l’horizon de surface pourles sols Malbaie. L’horizon C des sols La Malbaie contient de l’illite, de lamontmorillonite, de la vermiculite, de la chlorite, des amphiboles, duquartz, des feldspaths; celui des sols Rivière-Mailloux est constitué demontmorillonite, d’illite, de vermiculite, de chlorite, de quartz, d’amphiboles,de feldspaths, de minéraux interstratifiés.Valeur agricole, régie et fertilité des sols issus de sédiments marinsIls constituent dans l’ensemble des sols de qualité intrinsèque trèsbonne pour l’agriculture (37). En effet, ils possèdent tous une capacitéd’échange et un pouvoir de rétention d’eau et en éléments nutritifs elevéset suffisants pour assurer d’excellentes récoltes. En outre, leur solum estpresque saturé par une teneur élevée en bases tout en étant bien pourvu enphosphore et potasse assimilable. Leur fertilité naturelle est donc trèsbonne.Parmi les sols aux qualités nutritives assez exceptionnelles, certainscomme les Larouche et les Malbaie représentent aussi au point de vuephysique, des milieux de cultures très favorables. On les retrouve en positionde drainage rapide (surfaces convexes) et ils sont issus de particulesfines, calcaires et bien floculées. Ils sont de la sorte bien structurés(polyédrique fine à moyenne), perméables, bien aérés et aptes A emmagasinerune gr<strong>and</strong>e réserve en eau utilisable pour les plantes. Les sols LaPocatière forment, pour leur part, des milieux de cultures aux qualitésvoisines de celles décrites pour les sols La Malbaie et Larouche. Ils sontcependant de texture plus fine (argile lourde) et possèdent un solumgleyifié, moins bien aéré que les précédents mais dont les conditionsd’aération ne semblent pas limités pour les cultures communément pratiquéesdans la région.Les sols Larouche, La Malbaie et La Pocatière conviennent d’ailleurstrès bien aux plantes de gr<strong>and</strong>e culture et sont aptes à donner d’excellentsrendements avec les plantes racines et avec maintes plantes horticoles. Laluzerne, en effet, s’implante facilement sur ces sols et donne, une fois établie,de hauts rendements tout en dem<strong>and</strong>ant peu de fertilisation additionnelle.Des résultats de recherches effectuées à la station de La Pocatièreindiquent aussi que les rendements en foin de trèfle, de mil et deluzerne atteignent sur les sols La Pocatière 4 tonnes et plus à l’acre; queles rendements à l’acre en blé de printemps y sont de 35 boisseaux et plus;et que l’avoine y rend souvent de 75 à 80 boisseaux pour la même unité desurface (12). II a été observé et démontré également que les sols La Pocatièreconviennent très bien, non seulement aux récoltes de gr<strong>and</strong>e culture,mais aussi à maintes plantes de jardinage, telles que la tomate, le maïs,les pois, etc. de même qu’à la culture des petits fruits (12).Une partie des sols La Pocatière, La Malbaie et Larouche occupentcependant des zones de ravins des terrains vallonnés ou fortement onduléset se trouvent ainsi plus ou moins limités pour l’agriculture. Ils sont alorsparfois très difficiles à cultiver et généralement soumis à une érosionintense lorsque le sol est à nu ou encore cultivé dans le sens de la pente.Ils doivent alors être maintenus le plus longtemps possible sous prairiesou pâturages en vue d’éviter leur destruction. La luzerne, plante à racinesprofondes, est toute indiquée pour stabiliser ces sols et les protéger de59


l’érosion. Elle est, dans ce milieu, d’implantation facile et de gr<strong>and</strong>e persistance.C’est d’ailleurs dans ces terrains accidentés que l’on retrouve lesplus luxuriantes pousses de luzerne de la région. Pour éviter la dégradationde ces terrains, il importe aussi d’utiliser autant que possible, pour rajeunirles prairies ou les pâturages, un réensemencement suite à des travaux dusol réduits allant jusqu’à l’absence de travail du sol (22, 33, 45).Les sols Kamouraska, Chicoutimi et Rivière-Mailloux occupent desterrains à surface plane ou faiblement inclinée incluant des sols en dépression.Ils sont hydromorphes et leur solum fortement gleyifié présentesouvent des conditions d’aération insuffisantes et limites pour certainescultures. II faut donc avant tout améliorer leurs conditions de drainage. IIest à noter aussi que les sols Chicoutimi et Kamouraska présentent souventen-dessous de l’horizon de surface une couche amorphe, massive et peuperméable (Aeg). II est préférable de défoncer cette couche et de I’incorporerà l’horizon de surface plus humifère, car cet horizon massif obstrueen partie le libre passage de l’eau et de l’air avec les horizons inférieursmieux structurés et de la sorte plus perméables. Une fois ces améliorationsfaites, les sols Kamouraska, Chicoutimi et Rivière-Mailloux sont aptes àdonner de hauts rendements pour diverses cultures. II a d’ailleurs étédémontré que les étendues de sols Kamouraska bien égouttés donnent desrendements équivalents à ceux obtenus sur les sols La Pocatière (12).La préparation de tous ces sols (bien et moins bien drainés) pour lessemis doit être effectuée dans de bonnes conditions d’humidité, c’est-àdirecelles qui “assurent au sol un état friable ou fragile et qui produisentau contact des instruments une cohésion minimale sur la surface despièces travaillantes et aussi une absence de lissage des portions desol découpées” (2). Travailler ces sols à un niveau d’humidité trop élevéentraîne, en effet, la formation de mottes, de croûtes et augmente le tassementdu sol et du sous-sol consécutif au passage des instruments (2).D’autre part, le passage des instruments à dents dans ces sols trop secsprépare un mauvais lit de semence constitué surtout de gros fragmentsavec absence de cohésion de terre fine t<strong>and</strong>is que les instruments à disqueset animés engendrent dans ces mêmes conditions une terre pulvérulenteavec peu de cohésion (2). La gamme d’humidité où il est possibled’obtenir par le travail du sol, un bon lit de semence varie en fonction de latexture et de la teneur en matière organique du sol (2); cette gamme sesituerait pour les loams argileux entre 18-30% d’humidité gravimétrique etde 15-35% pour les argiles lourdes (2).VI1 - Accumulations de matières organiquesCelles-ci ont été cartographiées selon leur état de décomposition entourbe ou terres noires.A - Les tourbes (2 300 hectares défrichés à 4%)Les tourbes sont des sols dont la couche supérieure est principalementcomposée de matériau organique fibrique, peu ou pas décomposésur une épaisseur d’au moins 60 cm.B - Les terres noires (5 600 hectares défrichés à 8%)Les terres noires sont des sols dont la couche supérieure a au moins40 cm de profondeur et est constituée principalement de matière organiquedans un stade intermédiaire ou avancé de décomposition.60


Vlll - DiversA - Le terrain Gr<strong>and</strong>-Fonds (480 hectares défrichés à 72%)Ce sont principalement des buttes de sable ou de sable graveleux quialternent avec des dépressions ou cuvettes également en sable ou sablegraveleux, en terre noire et parfois même en argile. Ce terrain a bosses età creux semble résulter d’une suite de glissements produits en milieu oùles dépôts sableux ou sablo-graveleux étaient assez épais sur argile (plusde 5 mètres). II faut inclure aussi dans ce type de terrain les nombreusesbuttes de sable aux formes arrondies qui se présentent comme des restesde dépôts de surface ayant résisté à l’érosion.Ce type de terrain est pauvre, difficile à cultiver et soumis à une érosionéolienne intense, une fois déboisé.B - Le terrain Petite-Rivière (330 hectares défrichés à 12%)II est formé d’une suite de dépôts très différents et de très faible étendue,entassés le long de la côte, en bordure du Saint-Laurent. C’est uneb<strong>and</strong>e de terre étroite, complexe, morcelée, à saillies rocheuses nombreusesou avoisinent des, sols aussi différents que les Larouche, Périgny,Charlevoix, Sagard et Eternité. Ce type de terrain, en général peu agricoleet escarpé, comporte aussi de faibles étendues de sols sableux ou sablograveleuxà drainage mauvais.C - Le terrain Cap-&l’Aigle (570 hectares défrichés à 58%)II englobe dans Charlevoix tous les sols en couverture mince sur roccalcaire. Terrain ondulé et parfois uni avec de nombreuses saillies rocheuses,il est principalement constitué d’un mince placage de tiII plus oumoins remanié, dérivé des formations calcaires sous-jacentes. Les solssont minces, (10 à 50 cm) et ils ont un drainage naturel variant de modérémentbon aux endroits presque unis à excessifs sur les ondulations etmauvais dans les cuvettes ou dépressions. Ce sont souvent des loamsbrun-gris à brun foncé de structure granulaire et de réaction près de laneutralité reposant sur du roc calcaire partiellement altéré.Les inclusions cartographiques observées dans ce type de terrainsont des sols organiques lithiques (terres noires de 10 à 50 cm d’épaisseurreposant sur le roc), des affleurements rocheux (roc ou roc en place recouvertde matériel organique ou minéral de moins de 10 cm d’épaisseur) etaussi des sols plus sableux ou plus graveleux que ceux décrits, à cause del’incorporation par le travail de l’eau d’éléments sableux ou graveleuxétrangers à la formation en place.Le terrain Cap-à-l’Aigle demeure difficile à cultiver en raison de lafaible profondeur du sol et aussi des nombreuses saillies rocheuses qu’ilcomporte. II est d’ailleurs utilisé surtout comme pâturage ou prairie. Lacroissance des herbages est généralement bonne au printemps et à I’automne,mais diminue considérablement au cours de l’été en raison dumanque d’eau attribuable surtout à la faible profondeur du sol. La luzerne,cependant, vient assez bien et semble la plante à privilégier pour cesmilieux.D - Les affleurements rocheux (21 300 hectares défrichés à 1%)Les affleurements rocheux comprennent le roc ou le roc en placerecouvert de matériel organique ou minéral de moins de 10 cm d’épaisseur.Ils sont importants surtout en paysage montagneux du plateau laurentien.Ils ont été notés en général comme des entités cartographiques particulièresdans les aires où ils occupent une surface relative de plus de 10-15%61


de l’espace, t<strong>and</strong>is que celles de moindre importance ont été considéréescom me des inclusions cartog rap h i ques.E - Alluvions récentes non différenciées et colluvium alluvionnaires(1 100hectares défrichés à 60%)Ces terrains sont constitués de matériaux arrachés et entraînés parl’eau et la gravité le long d’un versant (berge ou ravin) jusque vers son pied.Ils forment rarement des terrains argileux, mais ils représentent surtoutdans Charlevoix des aires sableuses ou sablo-graveleuses incorporantassez souvent une bonne charge en cailloux.62


ANNEXE IMéthodes analytiquesLes techniciens du laboratoire du Service de recherche en sols duComplexe scientifique du Québec à Sainte-Foy ont analysé les échantillonsde sols.Tous les sols ont été séchés à l’air et passés au tamis de 2 mm. Pourcertaines analyses (Fe et AI), une partie de l’échantillon du sol a été mouluepuis passée au tamis de 100 mailles au pouce.Seulement les résultats de l’analyse granulométrique sont calculéssur la base du poids séché à l’air.Méthodes suiviesAnalyse granulométrique: méthode Bouyoucos après destruction de lamatière organique (14). Les sables sont séparés sur tamisavecjet d’eau.Réaction ou pH: suspension 1 : 1 sol et eau et sol et CaC12 0.01 M parl’électrode de verre (14).Carbone organique: oxydation au bichromate (58).Azote: semi-micro Kejldahl (17).Fe et AI: dithionite-citrate-bicarbonate (41): pyrophosphate de sodium(13).Bases échangeables: extraction par une solution d’acétate d’ammonium1N et à pH 7.0 (56).Phosphore assimilable: méthode de Bray et Kurtz (16).Phosphore total: fusion au carbonate de sodium (10).Séparation des minéraux lourds des sables, méthode élaborée parMatelski (40) et Brewer (18). Les travaux de Duplaix (28), de Milner (43)et de Parfenoff et al1 (44) ont servi de guide pour l’identification et lecomptage des minéraux.*10) Identification et comptage des minéraux légers en grains par laméthode décrite par Reeder et McAllister (48).11) Minéraux argileux: identifiés et évalués selon le procédé établi par laCommission canadienne de pédologie (6).Étape réalisée par madame Y. Lasalle du ministére de l’Énergie et des Ressources.63


ANNEXE IIFiches analytiquesCette annexe présente les résultats analytiques des profils de solsdécrits auparavant.La réaction du sol est exprimée en unités de pH et l’optimum pour lessols cultivés se situe entre les pH 5’6 et 7,5 (moyennement acide à modérémentalcalin) lorsque déterminés dans une solution aqueuse. Le pH mesurédans une solution de CaC12 donne une valeur plus stable puisqu’elle n’estpas influencée par la présence des sels et, par la dilution. Nous obtenonsaussi une meilleure corrélation avec le pourcentage de saturation en bases.Ce pH (CaC12) est habituellement plus petit de 0’5 unité que le pH (H20).Le matériel organique en suspension et en solution pénètre dans leprofil de sol et son accumulation en association avec le Fe produit l’horizon6 des podzols. La matière organique (C organique x 1,724) est la sourceprincipale d’azote et donne plusieurs autres éléments nutritifs. Sa valeurnutritionnelle peut être remplacée par les fertilisants, mais non ses bénéficesphysiques tels une meilleure stabilité de la structure du sol ou encore,un bon préservatif contre l’érosion.La distribution des différentes formes de fer et d’alumine dans lesdivers horizons du sol aide à l’interprétation des processus génétiques et àdifférencier des horizons diagnostiques. En effet, le dithionite extrait lesoxydes cristallins et amorphes t<strong>and</strong>is que le pyrophosphate extrait lesformes de Fe et AI liées à la matière organique. La quantité de Fe et d’A 1extraite par le pyrophosphate doit être égale ou supérieure à 0,5% dansles horizons B des podzols à texture plus fine que le sable et égale ou supérieurea 0,4% pour les sables et les sables graveleux (7).La capacité du sol de retenir des cations échangeables est indicatricede la disponibilité des éléments nutritifs pour la croissance des planteset du rendement envisagé à la suite d’applications d’engrais minéraux. Lamatière organique, les particules argileuses et les colloïdes peuvent retenirdes éléments tels que H, A 1, Ca, Mg, K, Na à leur périphérie sous formed’ions. Les cations sont disponibles mais peuvent être remplacés pard’autres cations. Lorsque le pH (H20) est à 5,O ou 53, les ions H ou AIpeuvent être remplacés par des cations très utiles.Connaissant l’importance du phosphore 21 la croissance des plantes, ilest utile de connaître les quantités disponibles immédiatement et lesquantités de la réserve potentielle.65


OY%ü%I5 I F3- I 351 5-66


Ny --+z a p..-OINcn+s7m6cI67


Séne CHICOUTIMIionmn Pmlondeur Sable %L 15-8 matière organiqueH 80 matière organiqueAeg 0-5 0,O M,O 8,O 30,OBg[Btjgi 520 0,O 0,O 1,O 23,OCgl 2&51 1,O M,O 9,O 28,OCg2 51 + 0,O 0,O 3,O 15,O3,7 3 , ~ 50,m i , ~ o,o9 o,ffi o,m 0,117 i6,m 4,i3 2 , ~ O,JI $,O 119,~ 20,o 6i,6 24663,8 3,l i4,B 1,75 0,41 0,M 0,40 0,30 13,K 3,ffl 1,M 0,M 104,O 123,37 16,O 8,4 llB26,O 6,5 $4 O,% 0,ffi 0.83 0,lO 0,47 O,% 8,s 3,P O,& 0,19 2,O 14,51 86,O 397 221930,O 7,O 5,û 0,25 0,E 1,23 0,lO O,% 0,17 10,15 6,64 0,55 0,23 1,5 19,07 9,O 470 2466%,O 7,3 43 0,îû 0,ffi 1,O3 0,11 0,118 0,ii 12,OO 6,M 0.68 0,2ô 10,O 20.58 95,O 792 234238,O 7,ô 6,5 OP 0,M 0,75 O,@ 0,ffi 0,M 9,s 3,P 0,ffi 0,21 0,O 13,M 1W,O 728 26a2-1 séie CLERMONT IlHonzon 1 Profondeur 1 Sable% 1 Sable 1 Limon 1 Argile 1 pH 1 C 1 N 1 Dithiontle 1 hrophosphate 1 Baseséchangeables 1 CEC 1 Sat 1 P 11 - 1 1 l


piIj:=%9> B z-B =-yr0 Y%c=169


~ ~Série DES BAilURESN Oithiooite PyiophoîphaleBases échangeables CEC Sst PFe Ai Fe AI‘b ‘b a ‘b %Ca Mg K Na H bases ass toiaimeilmgme/lWgmeilmgmeilmgmeilWgmellmg % kglha kglha0.350,230,171,65 0,3 O,% O;& 575 1.06 0,19 0,12 6,O 13,12 54 1% 45621,76 0,23 0,84 O,ô4 2,lO 0,M 0,29 0.15 10,O 13,38 23 128 28991,45 0,12 0,4! 0,33 1,E O,@ 0,28 0,14 12,O 14,s 16 266 2713Honzon Profondeur Sable Y Sable25 5E El0 iM6 Oacm mm mm mm mmAp 0-23 6,O 10,O %,O 22.0 64,OBfl 28-38 13,O 13,O aI,O 18,O 72.0Limon Argile pH C’b Sa H20 CaClz Orqn:,, 2.. OOlM %a1,O 16,O 5,9 5,3 3’4118,O 10,8 $9 $2 2,54Bb38-51 11,O 19,O 24,O 16,O 70,O 21,O 8,O 5,8 $8 1.550,131,11 O,& 0,41 0,58 2 3 0,14 0,M O,û3 33 5,99 . 42,O 201 5672C51 + 1,O 5,O 24,O 40,O 70,O 20,O 10,O 6,l 6,O 0.59O,O70,s 0.24 0,lO 0 2 0,ffi 0,Ki O,M O,@ 1,5 2,40 40,O 386 mrS


Honzon Pmfondeur Sable % Sable Limon Argile pH C N Oithionile Pyrophosphate Bases échangeables CEC Sat P25 125 Z.10 1M % % % H20 CaClz Org . Fe AI Fe AI Ca Mg K Na H bases ass totaicm mm mm mm mm 12” 2” O OIM s 5 % 5 % +i meilmg meilmg mellmg menmg menmg mellmg % kgiha kglha~p 0-20 i4,o u,o 14.0 4,o 76,o i4,o io,o 5,~ 5,i i,a o,io i , ~ o , ~ o,iz 0,24 o,m o,06 o.oz o,m 2,5 2,60 4 im 1603c i I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I ,Ae20-28 16,O @,O 14,O 8,O 86,O 5,O 9,O 5,2 4,5 0,17 0,m 0,34 0,m 0,M 0,04 33BfBflC28-38 15,O 37,O 14,O 13,O 79,O 12,O 14,O 5,6 5,l 1,79 0,12 3,21 1,ûi 0,33 0,60 0,m 0,M 0,Ol 0,m 4,O 4-07 2 137 351538-58 14,O 42,O 14,O 4,O 74,O 9,O 12,O 5.7 $6 0,61 0,07 1,41 0,76 0,m 0,31 0,m 0,M 0,Ol O,@ 2,O 2,07 3 352 345258-t. 26,O 42,O 16,O 6,O 90,O 0,O 10,O 6,O 57 0,14 O,M 037 0,13 0,03 0,13 O,M 0,03 0,Ol O,@ 05 O,% 11 263 27ESérie GOUFFRE 1Honzon 1 Pmfondeur 1 Limon 1 Argile 1 pii C 1 N 1 Oilhionile 1 Pyiophosphate 1 Bases échangeables1-H, Sable% , 1 Sable 125 $25 510 la 5 % % H20 CaC12 Org Fe AI Fe AI Ca Mg K Na Hbases ass rotaicm mm mm mm mm 12, 2, OOIM s s +i % % meilMg meilmg meilmg menmg menmg mellmg % kgiha kglha50 matière organique 4,l 3,7 %,75 l,M 0,12 0,ffi 0,m 0,06 19,ûl 2,26 1,03 0,21 55,O 7830 30,O 22 1019Bfj(B,,,) 310 10,O 22,O 44,O 16,O 92,O 2,O 8,0 4,4 4,O O,% O,@ 0,26 0,07 0,lO 0,07 O,& 0,12 0,03 O,@ $0 3,62 17,O 287 2959BC10-23 17,O 23,O %,O i4,o 88,o 3,o 9,o 4,7 4,4 o,i8 o,m o,i3 o,05 O,M o,o5 o,m o,m O,M o,m i,o i,i3 . i2,o i~ znC23 + 36,O 32,O 12,O 6,0 86,O 14,O 0,O 5,5 7,8 0,M 0,M 0,13 0,m 0,m 0,Oî O,% 0,12 0,03 O,@ 0,5 0,92 #,O 39 2158


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~~~ ~Honion Profondeur Sable % Sable Limon Argile25 $25 ai0 i[H6 % % %cm mm mm mm mm 502, 2pH C N Oithioniie Pvrophosphefe Bases échangeables LEC Sa! PH20 CaCI, Org Fe AI Fe AI Ca Mg K Na Hbases ass totalO 01M % % % 40 % % meilmg meilmg meilmg menmg meilmg meilmg % kglha kgiha1HAegiBfg1Bflu7,5-5 matière organique 4,O 5,5 48,M 1,Q 0,24 O,M 0,11 0.55 12,a 2J3 2,80 0,13 50,O 67,56 26 137 17.850 3,7 3,2 3,24 1,s O,% O,% 0,ffi 0.25 6,W 1,47 1,m 0,oB 112,O 120,55 7 81 1726O8 13,O 17,O Xi,O 20,O 80,O 16,O 4,O 4,O 3,6 2,@ 411 0,15 0,N 0,E 0,ll 0,M 0,W 0,ffi 0,Ol 4,O 4,13 3 16 186825 14,O 18,O 15,O 23,O 7ü,O 18,O 12,O 4,6 4,2 3,W 0,15 0,M 1,15 0,B O,% 0,W 0,W 0,ffi O,@ 6,O 6,14 2 201 101225% 14,O 16,O 25,O 13.0 68,O 22.0 10,O 4,7 4,5 1,Ol 0,oB 0,64 0,67 0,11 0,41 0,W 0,Ol O,M 0,Ol 2,5 2,54 2 176 2461 Série LA POCATIÈRE 1HonionProfondeur Sable % Sable Limon Argile pH C N niihionile Pyraphosphate Bases échangeables CEG SacAPBglBg2Cg25 SZS 25 IO llw5 b B B H20 CaCi2 Oig Fe AI Fe AI Ca Mg K Na Hbases ass totalcm mm mm mm mm 50: 2 O O ~M 4 B 4 B b B meilmg meilmg meilmg menmg mellmg meilmg % kgiha kgiha013 i,o i,o i,o i,o 4.0 E,O m.o 6,7 6,~ 5 3 O,# i,~ o,i8 0,47 0,62 n,m 3,ii i,a o,i3 1,s 33,~ 341 m1333 0,O 0,O 0,O 1,O 1,O 18,O 81,O 6,7 6,2 0,69 0,lO 1,27 0,14 0,B OJ9 18,80 3,87 0,68 0,17 1,O 24,Q 96 6îi 19733371 1,O 0,O 0,O 1,O 2,O %,O 63,O 7,O 6,3 0,B 0,ffi 0,W 0,11 0,ffi 0,lO 12,M 3,32 0,57 0,21 0,5 17,O ' 97 649 M3571 i- 3,O 1,O 1,O 3,O 8,O %,O 66.0 7,3 6,4 0,23 0.06 0,73 0,OB 0,oB 0,07 10,15 4,48 0,133 0,25 0,O 15,51 iM 806 l7il


Séne LAROUCHE1 Honion 1 Profondeur 1 Sable % 1 Sable 1 Limon 1 Argile 1 pH 1 C 1 N 1 Dithionite 1 Fyrophosphaie 1 Baseséchangeables 1 CEC 1 Sa1 1 PIApAejlB$CglCg20-5 0,O 1,O 1,O %,O 380 Q,O 10,O 6,3 6,2 2,53 0,192 0,7û 0,14 0,11 0,ffi 13,M 5,ffi 3,15 0,Ol 1,5 D,91 53 654 32285-10 0,O 0,O 4,O 9,O 13,O 51,O %,O 6,2 6,2 1,43 0,140 0,79 0,14 412 O,@ 13,a) $40 1,4d 412 1,5 21,M 53 599 336310.20 0,O 1,O 4,O 14,O 19,O 34,O 47,O 6,3 6,3 O,M 0,07û 0,79 0,12 412 0435 14,a) 6 3 1,07 0,16 1,5 23,16 94 fi71 3Zô20-51 1,O 0,O 12,O 14,O 27,O %,O %,O 6,6 6,4 0,51 0,050 0,El 412 0,11 0,065 16,N 6,M 1,06 0,D 1,5 2ô,& 94 mi 318361+ 1,O 0,O 11,O 9,O 21,O 31,O 48,O 6,7 6,4 0,lû 0,046 0,87 0,12 0,11 0,05 15,B 6,23 0,89 0,23 1,O 24,15 % 759 3273Sene LES EBOULEMENTS-2Honm Profondeur Sable% Sable Limon Argile pH C N Oirhionlie Fyrophosphale Bases bchangeables CEG Sa125 In ai0 iaBi 5 4b % H20 CaCl2 Org Fe AI Fe AI Ca Mg K Na Hbases ass miaicm mm mm mm mm 502, 2,OOIM x 4, 4, x % % meilmg meilmg meilmg mefliüp menmg meilmg @h kglha kglhaAp 0.18 9,O 9,O 13,O 15,O 46,O %,O 19,O 6,3 5,7 3 9 0,34 1,27 0,61 0,57 O,& 8,s 1,m 0,D 0,47 3,5 13,n 75 166 2466Bfgj 20.30 8,O 8,O 27,O 9,O 52,O B,O M,O 6,l 5,6 1,s 0,19 1,38 0,Pd 0,74 0,s 4,s O,$ 0,15 0,7û $5 lO,O4 65 M5 27ï5BCg 38 8,O 6,O D,O 8,O 44,O 34,O 2î,O 6.4 5,6 0,47 0,07 0.78 0,32 O,M 0,27 3,s 0,61 0,15 0,81 1,5 6,62 TI 345 1665Cg 38t 7,O 8,O 11,O 6,O 32,O 32,O %,O 6,8 5,6 0,lû 0,ffi O,% 0,11 0,14 0,15 8,% $11 0,28 1,23 1,O 13,97 93 412 2652


Honzon Profondeur Sable %Sable Limon Argile pH C N Oilhionite Pyrophosphaie Bases échangeablesCEC Sa1 P25 525 ai0 im % % ?+ HzO CaCiZ Org Fe AI Fe AI Ca Mg K Na Hbases asr totalcm mm mm mm mm 502, 2,OOIM % % % % % % melimg meilmg mellûlg menmg menmg mellmg % kglha kglhaApBgCg0,20 î2,O 19,O 8,O 22,O 71,O 21,O 8,O 6,O 5,6 6,40 O,% 0,95 0,15 0,M 023 nI,3 0.47 0,24 0,11 4,5 25,ôî 82 a 326820-46 66,O 7,O 11,O 4,O 88,O 3,O 9,O 6,7 6,O O$ 0,ffi 1.14 O,O7 0,13 0,06 5,s 0,17 O,@ 0,M 5,O 6.32 92 1% 228246+ 32,O 32,O 7,O 17,O 88,O 2,O 10,O 7,O 6,4 0,aI 0,m 0,50 O,@ 0,07 0,04 3,lO 0,14 0.05 0,m 0,O 3.32 1W 207 19731 Série MhY 1L-HAeBhgjBfgjCxg80 matière organique 3,7 3,3 XIJE i,r~ 0,12 0,111 o,m o,ii i5,m 4 3 0,411 o,ii %,O ii6,67 i8,o 19 14340-5 14,O 22,O 29,O 15,O 80,O 13,O 7,0 $8 3,5 0,5ü 0,M 0,11 0,Ol O,@ 0,Ol 0,25 0,W 0,Uï 0,Ol 2,5 2,87 13,O 28 2695-13 21,O 23,O 18,O 16,O 78,O 15,O 7,O 4,6 4,2 10,Ol 0,35 1,33 1,70 0.88 0.18 0,M O,@ 0,ffi 0,Ol 26,O 26,14 0,5 95 18381S28 18,O 16,O î5,O 19,O 78,O 17,O 50 5,O 4,5 1,M O,@ O,ô5 0,ffi 0,14 0,71 0,m 0,06 0,M 0,Ol $09 2 106 183828+ 16,O 18,O î5,O 24,O 83,O 10,O 7,O 5,2 4,7 0,54 O,& O,% 421 0,M 0,22 0,W 0,M O,M 0,Ol 2,O 2,07 3 134 1479


SéneMISÈREHonzon ProfondeurSable%Limon Argile pH C N Oilhionile Pyrophospheie Bases echangeables CEC Sa!%502,23,O% H20 CaCi, Org Fe AI Fe AI Ca Mg K Na Hbases ass total2” O 01M ?i % % % % % meilmg meilmg mellmg menmg mellmg meliLûg % kgiha kglhaM,O 6,2 5,8 2,@2 0,24 1,OO 0,11 0,M 0,12 6,s 4,49 0,lO 0,07 i,M 12,Ol 92,O 17’3 5178HonionPmlondeui Sable% Sable Limon Argile pH C N Oiihioniie Fyrophosphare Bases Bchangeables CEC Sai P25 5-25 5.10 i(U6 rn % 5 H?C CaCiZ Oig Fe AI Fe A! l a Mg K Ne H bases ass !ma!cm mm mm mm mm y12, 2.. 0.01M B 5 % ?i % B meilmg meilmg meilmg mellmg rnellmg meilmg 5 kglha kgiha1-HAEBfBCC50 4,O $4 %,ô1 1,14 0,31 0,13 0,lO 0,14 15,nl 1,ffl 1,41 O,% 64,O 83,06 23 61 19730-5 8,O 7,O 17,O 22,O 54,O 42,O 4,O 4,8 3,9 O,&l O,@ 0,31 0,ffi 0,M 0,08 0,25 O,@ 0,03 0,ffi 3,5 3,93 11 z! 2465-15 17,O 7,O 18,O 16,O 58,O 34,O 8,O 5,4 $1 O,T7 0,11 2,oO 1,21 0,11 0,65 0,25 0,16 0,05 0,ffi 4,O 4,52 12 61 234215-33 23,O 13,O 16,O 6,O 58,O 28,O 14,O 5,7 $3 0,54 0,07 1J9 0,47 0,m 0-26 O,% 0,11 0,05 0,ffi 2,O 2,47 19 319 2342Xi+ 34,O 26,O 20,O 7,O 87,O 6,O 7,O 5,3 5,O 0,17 0,M O,& 0,15 0,m 0,15 0,M 0,09 0,04 0,m 1,O 1,16 14 341 1602


1 Série PERSIL-Limon1 .OO,O4 0,22 O,@ 0,M 0,04 2,50 0,15 0,04 0,m 0,O 2,71 1W 98 6839


80,


Série SAGARO1 1 1 I I I I I I I ISable %33-51 12,O 22,O 44,O 14,O 92,O 4,O51 + 12,O &,O 2B,O 9,O 95,O 0,O4,O 7,O 6,4 0,33 O,& 0,71 0,31 0,lO 0,17 1,W 0,07 0,02 O,@ 0,5 2,11 76,O 98 1665$0 6,9 6,2 0,16 O,O4 0,31 0,13 0,B 0,12 O,& 0,07 0,02 O,@ 0,5 1,46 66,O 81 9231 SérieSIMÉON ISable% pH c N Oiihionitr Baseséchangeables CEC Sat P IHonzon 1 Pmfondeur 1 1 Sable 1 timon 1 Argile 1 1 1 1 1 Pyrophosphate 1 1 1 1 1Bn:..-m,o5.0


CONSérieTACHE 1HonmnProfondeur Sable % Sable Limon Argile pH CNOilhionile Pyrophosphete Bases échangeables CEC Sa1 P25 50 510 1[H6 % % % HZO CaCi2 Orgcm mm mm mm mm n;.. 2, OOlM %%Fe . AI Fe AI Ca Mg K Na H bases ass lotai5 5 % 5 meilmgmeilmgmeilmgmeflmgmeli~gmeiimg % kglha kglhaAp(Oh1BhfgjBg0-25 matière organique 4,û 4,l 18,85 O$ 0,ûô 0,7ô 1,07 1,30 7 3 2,3l 0,31 0,13 32,O 42,16 24 70 209625-29 1,O 3,O 1,0 5,O 10,O 54,O %,O 4,7 4,O 8,46 0,41 1,47 1,Ol 1,% 1,96 4,75 1,86 426 412 240 30,99 10 62 185029-53 0,O 1,O 6,O 29.0 %,O 34,O 30,O 6,4 5,5 0,23 0,ffi $40 0,15 0,19 0,13 11,M $40 0,73 0,25 2,O 19,98 90 420 2(86SéneTAILLONArgile 1 p; 1LEC20,o $9 $4 2,8128,O 6,2 5,3 1,4125,O 6,5 $5 0,14m,o 42 5,4 485 ,O9 1,O9 0,61 0,18 OJ7 2,70 0,B 0,15 0,08 $0 6,19 . 52 2% 4069,LM 0,86 0,15 0,lO 0,12 435 1,$ 0,32 0,14 1,5 457 ffl 476 3!35


--t--t-i/lI8/.83


ANNEXE 111Nomenclature des différentscritères morphologiquesCouleur du solLe nom approprié de la couleur de même que les notations Munsell(teinte, luminosité, saturation) sont utilisés pour indiquer les couleurs deshorizons individuels du profil.1) Texture du sol : les classes granulométriques sont définies en terme degranulométrie (diamètre) des particules élémentaires, selon les analysessur tamis et par sédimentation.2) Marbrures: les marbrures sont des mouchetures et des taches de couleursou de teintes différentes entremêlées à la couleur dominante dusol. II faut indiquer la couleur de la matrice et celle des principales marbrures,ainsi que le type de marmorisation. Ce dernier comprend lestermes indiquant la quantité de marbrures (peu nombreuses, asseznombreuses, nombreuses), leur dimension (fine, moyenne, grossière)et leur contraste avec la matrice (faible, distinct, marqué).3) Structure du sol: la structure du sol, c’est l’agrégation des particulesélémentaires du sol en particules composées qui sont séparées desagrégats voisins par des plans de faible résistance. La structure du solse classe d’après son grade ou sa netteté (faible, modéré ou fort), saclasse ou sa grosseur (fine, moyenne, grossière ou très grossière) et sontype (granulaire, lamellaire, prismatique, polyédrique). Les types particulaireet amorphe ou massif sont employés lorsqu’il n’y a pas destructure.. .4) Consistance: laconsistance du sol, c’est sa résistance à la déformationou à la rupture et son degré de cohésion et d’adhérence. La consistanced’un sol humide s’exprime par les termes: meuble (faible résistance etpas d’adhérence), très friable, friable, ferme, et très ferme (très forterésistance et bonne adhérence).5) Racines: il faut noter l’abondance (très peu, peu, abondantes et trèsabondantes) la grosseur (microscopiques, très fines, fines, moyennes etgrossières) et l’orientation (verticales, horizontales, obliques et nonorientées).6) Limite des horizons: on décrit la limite inférieure de chaque horizonselon la netteté (abrupte, distincte, graduelle et diffuse) et sa forme(régulière, ondulée, irrégulière et interrompue).85


Les fragments grossiers: les fragments grossiers sont nommés selonleurs grosseurs (gravier - 2 mm-8 cm; cailloux 8-23 cm; pierre ou bloc(25 crn) et le type (arrondi, sub-arrondi, anguleux, en plaquette, en dalle)., Classes de réaction du sol (pH): les classes de réaction et la terminologiesont:Extrêmement acide 4 3 ou moins Neutre 6,6-7,3Très fortement acide 4,6-5, O Faiblement alcalin 7,4-7 ,aFortement acide 5,1-5,5 Moyennement alcalin 7,9-8,4Moyennement acide 5,6-6 ,O Fortement alcalin 8,5-9 ,OFaiblement acide 6,l-6,5 Très fortement alcalin plus de 9,086


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SummaryThe “Soil Survey of the Charlevoix Area” follows that of the Chicoutimiarea. It includes a scientific report <strong>and</strong> three soi1 maps drawn to a scaleof 1 :50 000. It is basically an analysis of the soils of the area <strong>and</strong> theirdistinctive characteristics. The report also contains information on agriculturalvalue, fertility <strong>and</strong> the management of soils formed from depositsor similar parent rocks.The study area is comprised between northern latitudes 47’15’ <strong>and</strong>48’ <strong>and</strong> western longitudes 69’45’ <strong>and</strong> 70’48’. In this territory, thirty-foursoi1 series have been distinguished, defined, mapped <strong>and</strong> classified accordingto the 1973 Canadian system of soi1 classification. The series <strong>and</strong>principal great groups encountered are: 1) Humic Podzol; Comporté <strong>and</strong>Placide s,eries; 2) Humo-ferric Podzol : Charlevoix, Dallaire, Des Aïeux,Dumas, Eternité, Irénée, Périgny, Sagard, Tremblay, Clermont, La Mare,Les Eboulements, Mésy <strong>and</strong> Siméon series; 3) Melanic Brunisol: Laroucheseries; 4) Eutric Brunisol: Rémi series; 5) Dystric Brunisol: Gouffre, Tail-Ion <strong>and</strong> Hilarion series; 6) Regosol: La Malbaie series; 7) Humic Gleysol:Baie-Saint-Paul, Kamouraska, Mathilde, Taché, Des Battures <strong>and</strong> Persilseries; 8) Gleysol: Alma, Chicoutimi, La Pocatière, De l’Anse, Misère <strong>and</strong>Rivière-Mailloux series; 9) Fibrisol: relatively undecomposed organicsoils; 10) Humisol: organic soils in an advanced state of decomposition.The soils of Cassien, Dequen, Gr<strong>and</strong>-Fonds, Petite-Rivière <strong>and</strong> Cap-&l’Aiglewere found to be particularly heterogenous <strong>and</strong> therefore not differentiatedaccording to the series criteria. Finally, unconsolidated materialthinner than 10 cm overlying bedrock <strong>and</strong> exposed bedrock have beenclassed as nonsoils.For the most part, the nonsoils (21 O00 hectares) <strong>and</strong> other l<strong>and</strong>s notdifferentiated in series (51 O00 hectares) are unsuitable for agriculture.Furthermore, they are only found in small tracts in the cleared areas. Only8% of these areas are occupied by the above-mentioned l<strong>and</strong>s <strong>and</strong> lessthan 1 % by nonsoils. The deep mineral soils defined in series form a totall<strong>and</strong> area of 147 O00 hectares <strong>and</strong> possess different degrees of intrinsicvalue for agriculture: very good, good, average <strong>and</strong> mediocre to poor.Clays <strong>and</strong> Clay loams formed from marine deposits that are neutral oralkaline in reaction are of very good quality. They represent a small areaonly (2 800 hectares), 86% of which is cleared. They are confined within thebays <strong>and</strong> lowl<strong>and</strong>s in the major valleys opening on to the Saint-Lawrence,where the climate is the most suitable for agriculture.Also found in this area are loam or silty loam soils that are sometimesclayey, <strong>and</strong> also acid in the uppermost part of a throughout the solum.These are good quality soils but they only occupy a small l<strong>and</strong> area (3 700hectares). Only 46% of this l<strong>and</strong> has been cleared; this is partly due to the91


fact that these soils are sometimes found in gullied <strong>and</strong> rolling terrain <strong>and</strong>therefore limited with regard to agricultural use.Soils of average intrinsic value for agriculture cover a large area(103 500 hectares). As a rule, they are formed from deep tills <strong>and</strong> composedof acid s<strong>and</strong>y loam containing gravel, Stones <strong>and</strong> rocks. These soils arefrequently encountered on hills, plateaux <strong>and</strong> in the valleys of the Charlevoixarea. They are mostly under forest vegetation because the slopesare often too steep for farming implements <strong>and</strong> also because their reclamationnecessitates extensive <strong>and</strong> costly stone removal work. The l<strong>and</strong>scapeswhere the cleared (13 600 hectares) <strong>and</strong> cultivated l<strong>and</strong> are to be found,however, have gentle or moderate slopes <strong>and</strong> have already been improved bydrainage <strong>and</strong> stone removal, making them by <strong>and</strong> large suitable for agriculture.These are also soils of the same quality formed from s<strong>and</strong>y stratifieddeposits. They are s<strong>and</strong>y loams occuring in flat or sloping regions. Theycover 6 500 hectares, 2 400 of which are cleared, <strong>and</strong> are observed here <strong>and</strong>there in valleys <strong>and</strong> on plateaux.Finally, soils formed from s<strong>and</strong>s to loamy s<strong>and</strong>s, <strong>and</strong> from gravellys<strong>and</strong>s, are of mediocre to poor intrinsic value. Their solum has a very lowexchange capacity <strong>and</strong> a very limited retaining power for water <strong>and</strong> nutrients.They are often found in valleys or on plateaux where they occupy al<strong>and</strong> area of 37 300 hectares, 14% of which are cleared.The mapped region is mostly forestry; only 13%, or 29 700 hectares,of this l<strong>and</strong> is cleared <strong>and</strong> less than 50%, or 11 600 hectares, of same ispresently under cultivation.92

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