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Vandojazz N°2 - vandoren

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LE BAISER SALÉ PARIS-JAZZ PAR ANNE-SOPHIE VAN DOREN© C.H.ERIC SÉVAavis de musicien© L.B.On dit d'un premièr baiser qu'il nes'oublie pas …Effectivement, en 1987, à la fin de mesétudes musicales, j’ai commencé à fréquenterla rue des Lombards et le Baiser Salé. Lapremière fois que je me suis produit, c’étaiten 1990 avec le trio Yes Yes Yes (basse, batterie,sax). Cette année-là, nous avionsgagné le concours Heineken Jazz Festivaldans le cadre du festival de jazz de laVillette. Durant cette période, j’ai eu lachance de jouer dans de nombreuxgroupes qui se produisaient au Baiser Salédans des styles très différents.Je regrette cette époque où nous nous installionspour plusieurs jours. Nous avionsune belle semaine pour faire évoluer lamusique, les orchestres étaient engagéspour jouer du mardi au samedi.Qu'en est-il aujourd'hui dans lesautres clubs ?Les choses ont pas mal changé depuis.Aujourd’hui, beaucoup de lieux réserventleur programmation aux musiciens qui ontune actualité musicale. Je pense que çalimite et ferme la porte à de jeunes artistes.On est bel et bien rentré dans une ère où larentabilité a pris le dessus dans beaucoupde domaines sans épargner le jazz !Alors vous êtes fidèle en amour ?J’ai toujours été sensible et respectueux dela position de Maria Rodriguez. Elle programmeson club en pensant d’abord à lamusique et fonctionne au feeling, sansà priori sur les styles. Si vous avez un projet,quel qu’il soit, Maria fait partie des personnesqui font confiance en prenant desrisques. C’est le laboratoire de la rue desLombards. Beaucoup de bons groupes s’ysont formés.S'il y a bien une chose qui caractérise ceclub, c’est l’ouverture et l’éclectisme de laprogrammation qui englobent une trèsgrande partie de ce qui se passe à Paris enmatière de jazz au sens large du terme.Depuis une quinzaine d’années maintenant,le Baiser Salé est le lieu de la rue desLombards où j’ai le plus joué. Ce club m’aapporté de très belles choses, des rencontresartistiques qui ont donné suite àdes projets, des collaborations qui continuentencore aujourd’hui.C’est un carrefour ; les musiciens aiment s’yretrouver pour prendre un verre, faire leboeuf. Les différentes générations se côtoienttoujours avec l’envie de proposer de nouvelleschoses. Dans une période où la culture(sous toutes ses formes) est loin d’être unepriorité aux yeux de nos institutions, le BaiserSalé et les clubs de la rue des Lombards restenttrès actifs. C’est plutôt positif ! Je souhaitelongue vie à cette rue magique, indispensableau jazz.Éric Séva joue le bec ténormétal Vandoren T77 V16(dernier CD : "Blue Jukebox"avec Chris Rea début 2004).Il joue également le becet les anches SopraninoVandoren dans sonprochain CD, le premiersous son nom,Folklores imaginaireset prépare sonpropre site Internet.

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