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Les Echos des Moulins de l'Isère - FFAM

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LE MOT DU PRESIDENTPar Jean-Luc TroussierLe 3 Février <strong>de</strong>rnier, un peu tôt dans la saison, notre Assemblée Générale s'est déroulée àSaint Ismier et a été suivie par la visite du musée <strong>de</strong> la Houille BlancheAristi<strong>de</strong> BERGES à Lancey.Jocelyne et Joseph, « tour opérator » du jour, avaient trouvé un site agréable.Dommage que le temps ne nous ait pas permis d'admirer le paysage (enfin c'est encorel'hiver et ses aléas), mais nous étions là, aussi, pour travailler et évoquer tout ce qui toucheaux moulins.A cette occasion, voir revenir <strong><strong>de</strong>s</strong> adhérents fidèles mais aussi <strong>de</strong> nouveaux inscrits nousconforte dans nos actions <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> notre patrimoine.Nous <strong>de</strong>vons rester solidaires et unis <strong>de</strong>rrière notre fédération, la <strong>FFAM</strong>, qui se dévoue sanscompter pour la sauvegar<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins.Cette année, Patrick a souhaité prendre du recul pour se consacrer à ses activités,souhaitons-lui que tout baigne dans l'huile ........<strong>de</strong> noix.Je le remercie, au nom <strong>de</strong> tous, pour ses quatre années <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nce qui ont permisd'assurer la continuité <strong>de</strong> l'association car, à sa prise <strong>de</strong> fonction, elle semblait vouée àdisparaître.Il reste membre du bureau et nous serons à l'écoute <strong>de</strong> ses conseils et <strong>de</strong> son expérience.Françoise et Patrick ont accepté que notre siège social reste fixé dans leur moulin et que labibliothèque y soit stockée. Pour cela aussi nous les en remercions.Le Conseil d'Administration remo<strong>de</strong>lé est toujours motivé pour assurer la bonne marche <strong>de</strong>notre association.Pour ma part, j'ai accepté la fonction <strong>de</strong> Prési<strong>de</strong>nt pour la durée restant à courir <strong>de</strong> monmandat et je souhaite que nous pérennisions le travail accompli, que nous continuions àœuvrer tous ensemble afin que notre association départementale évolue et soit prise encompte auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> Administrations.Que chaque adhérent n'hésite pas à s'impliquer au niveau communal, inter- communal,commission locale <strong>de</strong> l'eau (CLE) Syndicat <strong>de</strong> rivière etc...... c'est en cela que nous seronsforts et reconnus.Toute suggestion <strong>de</strong> manifestations sera appréciée et nous ai<strong>de</strong>ra à améliorer la« carte <strong>de</strong> visite » <strong><strong>de</strong>s</strong> Amis <strong>de</strong> <strong>Moulins</strong> <strong>de</strong> <strong>l'Isère</strong>.Cette année le voyage se déroulera fin Août en Arriège. Il est proposé et a été préparé avecdévouement et application par Maïou et Michel BOUTRY. Soyez nombreux à y participer.Enfin, notre adhésion à la Fédération <strong><strong>de</strong>s</strong> Associations Patrimoniales en Isère (FAPI) s'avèreintéressante ; nos manifestations figurent sur leur site (à condition bien sûr <strong>de</strong> leur en fairepart) ce qui permet <strong>de</strong> sensibiliser plus <strong>de</strong> visiteurs, notamment, pour les journées <strong><strong>de</strong>s</strong>moulins.Pour terminer ma première intervention il ne me reste qu'à vous souhaiter une bonne annéedans vos moulins et la réalisation dans vos projets d'aménagement.Jean Luc2


Compte-rendu <strong>de</strong> l’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIREPar Aline Ferraton, Pascal Allegret et Monique TroussierL’assemblée générale annuelle s’est déroulée le DIMANCHE 3 FEVRIER 2013 à BIVIERS, près <strong>de</strong> Grenoble.Un petit déjeuner autour <strong>de</strong> café, jus <strong>de</strong> fruits, brioche <strong>de</strong> Romans, accueillait les participants à partir<strong>de</strong> 9 H.La réunion a débuté à 10 H.30.Le Prési<strong>de</strong>nt Patrick Vignon remercia tout d’abord Joseph Layre et Jocelyne Bel qui se sont chargés <strong>de</strong>l’organisation <strong>de</strong> cette AG, cette année.Il remercia les adhérents présents ou excusés.Sur 66 adhérents, 38 étaient présents, et 10 étaient représentés. Le quorum étant atteintl’assemblée générale a pu se dérouler.Bilan moralPatrick donne le bilan moral <strong>de</strong> 2012 qui a enregistré 10 nouvelles adhésions, ce qui portait à 66 lenombre d’adhérents dont :23 possesseurs <strong>de</strong> moulin représentés par leurs propriétaires, leursconjoints et leurs enfants adultes.patrimoine27 adhérents non-propriétaires <strong>de</strong> moulins mais attachés à ce5 associations qui représentent un moulin.1 Mairie1 association réciprocitaire (l’Ain)Notre association prospère. Il reste encore beaucoup <strong>de</strong> propriétaires <strong>de</strong> moulin ou sympathisantsqui ne la connaissent peut être pas encore. A nous <strong>de</strong> les inviter à se joindre à nous3


Activités :La journée <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins, a connu un vif succès.L’association était présente aux côtés d’Hervé et Cathy Alloin à Hières sur Amby, au Moulin du Violet,qui était ouvert au public pour la première fois.Signalons que la buvette, tenue par <strong><strong>de</strong>s</strong> amis <strong><strong>de</strong>s</strong> propriétaires a connu un franc succès et que lebénéfice rapporté par la vente <strong><strong>de</strong>s</strong> fouaces (tartes au sucre-spécialité locale) et les boissons a été <strong>de</strong>294.15 € que Mr et Mme Alloin ont décidé <strong>de</strong> reverser intégralement à notre association. Merci à euxet bravo pour leur énorme investissement ce jour-là.Patrick conseille au plus grand nombre <strong>de</strong> faire l’effort d’ouvrir leur moulin ce week end <strong>de</strong> Juin afin<strong>de</strong> se faire connaître. C’est aussi l’occasion pour notre association <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> notre mission <strong><strong>de</strong>s</strong>auvegar<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins.Le voyage 2012, concocté par Monique Troussier a été très apprécié <strong><strong>de</strong>s</strong> 31 participants. Moniques’est beaucoup investie dans ce projet et le résultat a été à la hauteur <strong>de</strong> son investissement.<strong>Les</strong> voyages sont <strong><strong>de</strong>s</strong> moments privilégiés et on ne peut que encourager les adhérents qui n’y ontjamais participé à s’inscrire pour les voyages et sorties à venir.Patrick souligna que toutes les initiatives prises pour dynamiser notre association étaient lesbienvenues. Chacun peut soumettre un projet <strong>de</strong> voyage, visite, contact avec d’autres associations.Des sorties d’une journée restent à l’étu<strong>de</strong> une scie et un moulin à VILLARD LOUBIERES, et la visited’un autre moulin à ST CHRISTOPHE EN OISANS.Afin d’élaborer l’Echo <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins, l’envoi d’articles techniques, <strong>de</strong> photos relatifs aux moulins estsouhaité.Pour conforter notre volonté <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>r nos moulins, nos adhérents peuvent se rendredisponible pour assister aux réunions <strong><strong>de</strong>s</strong> SAGES ou CLES et ainsi participer aux décisions qui y sontprises. L’union fait la force.La FAPI qui défend tout projet patrimonial n’a connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> informations concernant les moulinsqu’uniquement si nos adhérents lui transmettent. Elle apporte une ai<strong>de</strong> précieuse aux propriétaires<strong>de</strong> moulin désirant restaurer leur édifice. Jean Luc Troussier a été nommé administrateur au sein <strong>de</strong>leur Conseil d’Administration et, à ce titre, représente notre association. Au sein <strong>de</strong> cet organisme ilespère faire établir une carte <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins <strong>de</strong> l’Isère existants ou ayant existé. <strong>Les</strong> bonnes volontéssont les bienvenues pour l’ai<strong>de</strong>r dans ce projet.Le bilan moral présenté par Patrick a été accepté à l’unanimité.4


BILAN FINANCIER présenté par Pascal Allégret-PilaudSol<strong>de</strong> bancaire au 31/12/11 1 966,40CHARGESRECETTESAbonnements MDF 459,00 Adhésion AMI + abonnement MDF 1 579,00Cotisations <strong>FFAM</strong> 255,50Cotisations FAPI 32,00JdM 2012- Moulin du VioletJdM 2012- Moulin du VioletFrais <strong>de</strong> réception + ingrédients divers 424,15 Buffet-buvette 1 028,30retrait d'espèces pour fd <strong>de</strong> caisse 310,00Assemblée généraleAssemblée généraleRepas + Visite <strong>de</strong> la Galicière 912,00 Participation repas 700,00Voyage annuel JuraVoyage annuel JuraFrais autocar voyage 1 790,00 31 Participations au voyage 6 376,00Repas piquenique 332,75Hébergement CEVEO 2 475,20Restaurant 693,60Ca<strong>de</strong>au portions Morbier/ Comté 141,50ca<strong>de</strong>au psdte Jura ( 2 bout huile) 22,00Remboursement Madame Bonin 150,00Visitesmoulin du val d'amour 90,00salines 135,00musée <strong>de</strong> la pipe 120,00Boisselerie <strong>de</strong> bois d'amont 130,50 6 080,55Autres dépensesFourn bureau/ photocop/frais postaux 931,76Achats livres <strong>de</strong> bibliothèque 52,01sous- total 9 456,97 sous- total 9 683,30résultat 2011 226,33Sol<strong>de</strong> bancaire au 31/12/12 2 192,725


Il est important <strong>de</strong> souligner que les voyages s’autofinancent – l’association a réussi cetteannée encore, grâce au nombre <strong>de</strong> personnes inscrites à maintenir un coût <strong>de</strong> 200 € parpersonne en chambre double et qu’elle a même réussi à tirer un petit bénéfice (qui pourraêtre utilisé pour un prochain voyage si la situation <strong>de</strong>vait s’inverser).Soulignons aussi que si le sol<strong>de</strong> paraît important, il comprend encore les 800 € <strong>de</strong> subventionqui nous avaient été versées par le Conseiller Général <strong>de</strong> la Mure en prévision d’un livret,fascicule regroupant les moulins isérois qu’on aimerait pouvoir faire éditer un jour.Le bilan financier, présenté par Pascal, a été accepté à l’unanimité.Françoise prenait ensuite la parole pour présenter les activités prévues en 2013.Journées du Patrimoine <strong>de</strong> Pays et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Moulins</strong> (JPPM):Elles auront lieu cette année les 15 et 16 Juin, et même le 14 puisque la <strong>FFAM</strong> souhaite intégrer dansla manifestation cette journée du vendredi pour les scolaires. Comme chaque année, La <strong>FFAM</strong>fournira les affiches souhaitées. Le thème retenu cette année est celui du « Patrimoine Rond », trèsprésent dans nos moulins avec les roues, les meules, les rouets, les lanternes, les galettes, les painsronds … <strong>Les</strong> moulins souhaitant ouvrir ces jours là voudront bien le signaler au plus vite afin que leurscoordonnées ainsi que le détail <strong><strong>de</strong>s</strong> animations prévues soient transmises à la <strong>FFAM</strong> pour lacommunication au plus grand nombre, ainsi qu’à la FAPI qui fera connaître cette manifestation via salettre aux associations patrimoniales <strong>de</strong> l’Isère.L’association AVIPAR, Association <strong>de</strong> Valorisation et d’Illustration du Patrimoine Régional, permet à<strong><strong>de</strong>s</strong> personnes atteintes <strong>de</strong> divers types <strong>de</strong> handicap <strong>de</strong> créer <strong><strong>de</strong>s</strong> maquettes d’éléments dupatrimoine architectural local et <strong>de</strong> présenter ses réalisations au public.Cette association nous a contactés en vue <strong>de</strong> la journée <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins. Elle possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> nombreusesmaquettes, en rapport avec le thème <strong>de</strong> « Patrimoine rond » liées à sa collection <strong>de</strong> « bassins,lavoirs et fontaines ». <strong>Les</strong> autres sont classées par secteurs géographiques : Chartreuse, Vercors,Belledonne, Grésivaudan, Vallée <strong>de</strong> l’Isère, Grenoble et environ, Pays <strong>de</strong> l’Ain, Trièves, PaysVoironnais, Nord-Isère, Terres Froi<strong><strong>de</strong>s</strong>/Chambaran …. Nous pensons qu’il s’agirait là d’un partenariattrès intéressant et nous serions heureux que les moulins qui ouvriront leurs portes au public cetteannée acceptent <strong>de</strong> recevoir, chez eux, sur leurs sites, quelqu’unes <strong>de</strong> ces maquettes afin <strong>de</strong>valoriser ce travail extraordinaire réalisé dans les ateliers <strong>de</strong> l’Avipar (19 rue Prosper Mérimée àGrenoble).Merci <strong>de</strong> prendre contact au plus vite avec Françoise si vous êtes intéressé.Echo <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins :Il est élaboré par Françoise qui regroupe articles et photos transmis par les adhérents, les met enpages puis les confie à l’imprimerie pour les tirages et assemblages.6


L’écho <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins est très apprécié et crée un trait d’union entre les adhérents. Il sera envoyécourant Mars.Françoise précise que nous avons une bibliothèque comprenant divers livres que chacun peutemprunter pour consulter. Un fascicule est venu enrichir notre collection: La gazette. Il traite <strong>de</strong> « Laréhabilitation <strong><strong>de</strong>s</strong> ouvrages hydrauliques ».Voyage :Il est organisé cette année par Maïou et Michel BOUTRY dans l’Ariège les 24/25/26 AoûtL’hébergement serait à MIREPOIX. Plusieurs sites sont prévus pour les visites : Musée du textile –Moulin <strong>de</strong> Fougasse – Forges <strong>de</strong> Pyrene – Moulin <strong>de</strong> Carla – Visite <strong>de</strong> Fanjeau ou Carcassonne. Pour30 participants le prix en serait <strong>de</strong> 230 € par personne pour un couple et 260 € pour une personneseule. Afin <strong>de</strong> finaliser ce voyage les participants voudront bien faire connaître rapi<strong>de</strong>ment leurparticipation.Un bulletin <strong>de</strong> pré-inscription est joint à l’envoi du journal et doit être retourné avec un chèqued’acompte avant le 31 mars.Evolution <strong><strong>de</strong>s</strong> actions pour la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos moulins par Monique TroussierRappel : La circulaire du 25/01/2010 fixait comme objectif « le classement en liste 1 <strong><strong>de</strong>s</strong> cours d’eauest la préservation <strong><strong>de</strong>s</strong> milieux acquatiques contre toutes nouvelles segmentations <strong>de</strong> cours d’eau.L’objectif est également <strong>de</strong> restaurer, au fil <strong><strong>de</strong>s</strong> révisions <strong><strong>de</strong>s</strong> titres d’exploitation ou <strong><strong>de</strong>s</strong>opportunités, une continuité écologique permettant <strong>de</strong> respecter cet objectif <strong>de</strong> préservation.Ceclassement en liste 1 conduit à ne plus pouvoir autoriser la construction <strong>de</strong> nouveaux ouvrages quesont les seuils et barrages en lit mineur. »Un recours contre cette circulaire a été déposé le 8/12/2010 <strong>de</strong>vant le Conseil d’Etat par la <strong>FFAM</strong>.Par décision du 14/11/2012 le Conseil d’Etat a :1) réaffirmé que les services <strong>de</strong> l’Etat ne peuvent intervenir sur les cours d’eau que dans lerespect <strong>de</strong> la législation et <strong>de</strong> la réglementation existantes. L’administration ne peut pass’opposer à la remise en exploitation d’un ouvrage autorisé : elle ne peut le faire que dans lesconditions restrictives imposées par la loi.2) annulé partiellement cette circulaire au sujet <strong>de</strong> l’interdiction d’installation <strong>de</strong> nouveauxouvrages hydroélectriques sur les cours d’eau classés en liste 1.Il existe 6 bassins versants en France : Loire/Bretagne – Artois/Picardie - Seine/Normandie –Adour/Garonne – Rhin/Meuse et celui dont nous dépendons Rhône/méditerranée/corse. <strong>Les</strong> arrêtéspour les bassins <strong>de</strong>vront être signés en 2013 sauf pour la Corse et les DOM. Ceux-ci seront arrêtésultérieurement. A ce jour il ne reste que 2 bassins dont les arrêtés n’ont pas été signés dont le nôtre.Il est important <strong>de</strong> rappeler que nous <strong>de</strong>vons faire du forcing pour participer aux réunions <strong>de</strong> lacommission locale <strong>de</strong> l’eau car elles donnent leur avis au Préfet qui en tient compte pour l’arrêté <strong>de</strong>classement. Chacun <strong>de</strong> vous a dû recevoir le rapport accablant <strong>de</strong> la Cour <strong><strong>de</strong>s</strong> Comptes concernant<strong>de</strong> graves irrégularités administratives et financières au sein <strong>de</strong> l’ONEMA.7


Monique et Charles Corneau, Jean-Luc et Monique Troussier, Alain et Berna<strong>de</strong>tte Truchet serontprésents au Congrès National <strong>de</strong> la <strong>FFAM</strong>, à Etampes. Jean-Luc représentera les Amis <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Moulins</strong> <strong>de</strong>l’Isère lors <strong>de</strong> l’Assemblée Générale.Il a ensuite été procédé au renouvellement partiel du Conseil d’Administration puisqu’il y avait 2sortants, conformément aux statuts : Fernand Ménard et Patrick Vignon.Aucun candidat n’ayant postulé, ces <strong>de</strong>ux sortants se sont représentés au Conseil d’Administrationet ont été élus à l’unanimité.L’Assemblée Générale a été levée à 13 h.<strong>Les</strong> membres du CA se sont réunis , à l’issue <strong>de</strong> l’Assemblée Générale, pour l’élection du bureauafin que Patrick puisse annoncer dès le début du repas la nouvelle composition du bureau.Le bureau se compose désormais <strong>de</strong> la façon suivante :- Prési<strong>de</strong>nt : Jean Luc TROUSSIER- Vice-Prési<strong>de</strong>nt : Fernand MENARD- Trésorier : Pascal ALLEGRET-PILAUD- Trésorière adjointe : Françoise VIGNON- Secrétaire : Aline FERRATON- Secrétaire adjoint : Michel PERRETONMembres associés :- Monique CORNEAU - Monique TROUSSIER- Lucien BALLY - Charles CORNEAU- André FERRATON - Patrick VIGNON-- Jean-Luc, Prési<strong>de</strong>nt9


BIBLIOTHEQUE DE L’ASSOCIATION1- Aimer les <strong>Moulins</strong> <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Jean-Pierre Henri AZEMA2- Le Moulin et le Meunier (2 volumes) <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> RIVALS3- Le Moulin – Histoire d’un Patrimoine ( 4 cahiers ) <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> RIVALS4- De la Pierre au Moulin – Industrie meulière à la Ferté sous Jouarre5- Restaurer le Moulin <strong>de</strong> Jean BRUGGEMAN6- Travailler au Moulin <strong>de</strong> Jean BRUGGEMAN7- L’art du Meunier au XVIIIe siècle8- <strong>Les</strong> Roues Hydrauliques ( 1 ) <strong>de</strong> Alain SCHRAMBACH9- <strong>Les</strong> moteurs autres que les roues Hydrauliques ( 2 ) <strong>de</strong> Alain SCHRAMBACH10- Glossaire du Molinologue <strong>de</strong> Roland FLAHAUT11- Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Réhabilitation <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins hydrauliques en vue <strong>de</strong> la production d’électricité <strong>de</strong>Michel HESCHUNG12- Le Moulin <strong>de</strong> Montagne – Témoin du Passé <strong>de</strong> Jean WEHRLE13- L’Ancien Moulin Bressan <strong>de</strong> Jean CONVERT14- Mémoires sur les Roues Hydrauliques à aubes courtes, mues par-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong>de</strong> M.PONCELET15- Galicière, une usine <strong>de</strong> Moulinage <strong>de</strong> la Soie16- La Gazette - La réhabilitation d’Ouvrages Hydrauliques ( nouveau)17- Meules, <strong>Moulins</strong> et meulières en Gaule Méridionale <strong>de</strong> Samuel Longepierre ( nouveau ) –CET OUVRAGE A ETE OFFERT A LA BIBLIOTHEQUE DE L’ASSOCIATION PAR CH CORNEAU18- 2 JEUX <strong>de</strong> 7 affiches plastifiées sur les moulins, les meules, les mécanismes pour exposition10


LE RHABILLAGE DES MEULES par Michel PERRETONLa tentation du commencement <strong>de</strong> mon récit était trop forte! …«Je vous parle d'un temps que les moins <strong>de</strong> 20 ans ne peuvent pas connaître....»En effet, il convient <strong>de</strong> se replacer dans les années 60-70. J'avais alors une douzaine d'annéesquand j'ai commencé à donner la main à mon père pour les travaux ponctuels du moulin.Je le rappelle, je m'occupais déjà du curage du canal, mais quand mon frère était au travail,(ences temps, les jeunes commençaient la vie active dès 14 ans), c'est moi qui me retrouvais aussiavec mon père pour les autres tâches annuelles affairantes au moulin.A cette époque, le rhabillage <strong><strong>de</strong>s</strong> meules était confié à Fabien BOUVARD, ancien ouvrier meunierqui travaillait chez nous pendant la guerre. On se chargeait alors <strong>de</strong> la préparation, dudémontage, <strong>de</strong> l'équipement <strong><strong>de</strong>s</strong> meules. Tout d'abord, on enlevait la trémie par le second étage,puis la caisse en bois servant au réglage du débit du grain dans la meule, elle-même posée sur unchevalet en bois qui faisait la traverse <strong>de</strong> la Cercle ou Archure, cercle en bois et couvert <strong>de</strong> boisrecouvrant la meule.On avait alors accès à la meule elle- même.On enlevait l’excé<strong>de</strong>nt du restant <strong>de</strong> farine restant sur le pourtour.Après cela, c'était la mise en place <strong>de</strong> la potence avec ses enchevillements diamétralementopposés et à mi- hauteur <strong>de</strong> la tournante.Il fallait monter sur un marche- pied pour faire tourner le volant à trois bras afin <strong>de</strong> faireéchapper la meule <strong>de</strong> son axe d’entraînement.Dès que l'échappée était donnée, on bloquait un <strong><strong>de</strong>s</strong> trois bras <strong>de</strong> manière à faire monter lameule tournante en la faisant tourner sur elle- même en hauteur maxi et <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r auretournement par un <strong>de</strong>mi-tour.On re<strong><strong>de</strong>s</strong>cendait alors la meule <strong>de</strong> la même manière jusqu'à pouvoir la poser sur le plancher parl'intermédiaire <strong>de</strong> plots <strong>de</strong> bois sur bout, d'une trentaine <strong>de</strong> centimètre <strong>de</strong> hauteur.Puis réglage <strong>de</strong> niveau sans possibilité <strong>de</strong> bouger.On dégarnissait alors tout le centre d’entraînement, celui-ci étant comblé en cône dès la mise enservice par un mélange <strong>de</strong> son, fleurage. De manière à ne pas perdre <strong>de</strong> bon blé dès la premièremise en route.Quand tout était nettoyé, balayé, outils en place, intervenait alors Fabien qui venait <strong>de</strong> CRACHIERà vélo et commençait alors le «tac-tac-tac» incessant dû au différents marteaux à tailler.Pendant que mon père vaquait à ses occupations, je restais en compagnie <strong>de</strong> l'homme du savoirpour lui procurer ce que nécessaire … Eau , poudre rouge, règle... Afin <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r au contrôle<strong><strong>de</strong>s</strong> importances <strong>de</strong> l'usure générale et <strong>de</strong> constater ce qui était le plus usé.Il vérifiait d'abord la planéité <strong>de</strong> l'ensemble à l'ai<strong>de</strong> d'une règle en bois qu'il enduisait d'unepoudre rouge diluée à l'eau <strong>de</strong> manière à faire apparaître les bosses en relief, endroits qu'il seraitobligé <strong>de</strong> corriger <strong>de</strong> prime abord. Une fois cette opération terminée, il prenait en considérationle centre où Cœur <strong>de</strong> la meule.Il allait alors dans le placard mural se munir <strong>de</strong> LA BOÎTE, précieuse par le fait qu'elle contenait unensemble <strong>de</strong> pièces <strong>de</strong> monnaie ancienne n'ayant plus cours, mais étant toutes d'épaisseursdifférentes; (elles servaient <strong>de</strong> gabarit pour les différentes places au vi<strong>de</strong>, creux <strong><strong>de</strong>s</strong> rainures,largeur...).La vérification se faisait avec les pièces posées à plat sur le COEUR, la règle passant <strong><strong>de</strong>s</strong>sus d'unbord à l'autre opposé <strong>de</strong> la meule, celles-ci ne <strong>de</strong>vant pas être entraînées.Dans le cas contraire, il était contraint <strong>de</strong> surbaisser l'épaisseur du COEUR jusqu'à ne plustoucher.Il se munissait alors d'un <strong>de</strong>mi-sac <strong>de</strong> son pour s’asseoir <strong><strong>de</strong>s</strong>sus et prendre les lunettes <strong>de</strong>protection.Venait ensuite la partie appelée entre-pied. Même procédé, mais avec d'autres pièces, même11


motif, même punition.Puis venait le tour <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> extérieure, la FEUILLURE, toujours i<strong>de</strong>m.Puis venait le tour <strong><strong>de</strong>s</strong> petites rainures servant à affiner la mouture <strong>de</strong> la farine... Le gabarit étaitdonné par une pièce bien précise utilisée <strong>de</strong>bout un peu comme on pouvait contrôler ses pneux,<strong>de</strong>vant laisser toucher les pieds <strong>de</strong> Marianne, la pièce étant posée dans la rainure du pneu.La largeur (épaisseur) <strong>de</strong> la pièce était prise en compte, pour avoir la facilité <strong>de</strong> navigation <strong>de</strong> lafarine. Dernière opération, la profon<strong>de</strong>ur <strong><strong>de</strong>s</strong> rayons, servant à évacuer la farine sur le tour <strong>de</strong> lameule. Pour cela il utilisait soit <strong>de</strong>ux, soit trois pièces. Toutes ces opérations, mine <strong>de</strong> rien , ontpris la banale durée d'environ cinq jours...Restant à la tâche environ <strong>de</strong> 8H30 le matin avec soupeou déjeuner à 10H00, à12H30 environ une heure <strong>de</strong> coupure puis reprise jusqu'à 17H00…Et sans arrêt, sans arrêt le «TAC-TAC-TAC-TAC».Quand cela se trouvait que l'on ait à faire les <strong>de</strong>ux paires <strong>de</strong> meules, on tâchait <strong>de</strong> commencer ledémontage <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième paire <strong>de</strong> meule, dans la mesure du possible, selon la saison creuse (farine pour bétail) ...Mon père s'occupait alors <strong>de</strong> l'entretien annuel <strong>de</strong> la meule: dégarnissage ducentre et axe, nettoyage, y compris au chiffon, puis regarnissage au chanvre et graisse.Remontage <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>mi-coquilles et <strong>de</strong>mi-plaques. Regarnissage à l'axe au son et fleurage. Après lesannées 73-74 Fabien étant décédé, mon père a continué à faire le rhabillage <strong><strong>de</strong>s</strong> meules, maisnon plus avec les divers marteaux à rainures et mailloches, mais toujours bouchar<strong><strong>de</strong>s</strong>, etdisqueuse avec disques à pierre.Malgré tout, toute une époque <strong>de</strong> perdue, hélas.Michel12


Ces <strong><strong>de</strong>s</strong>sins relatifs au rhabillage <strong><strong>de</strong>s</strong> meules sont extraits <strong>de</strong> l’ouvrage « le Moulin à eau » <strong>de</strong>Clau<strong>de</strong> Rivals édité par la <strong>FFAM</strong> en avril 2010.13


LES MEUNIERS DANS LES VALLEES DU VOIRONNAISSchrambach A.2010 07 11 201214 pages 7 figures 1 ère partieQuoique peu nombreux (figure 1), les meuniers eurent toujours un rôle important. En effet, lepain et donc la farine étaient la base <strong>de</strong> la nourriture <strong><strong>de</strong>s</strong> roturiers (rusticci). Toutefois, leurplace dans la société, mo<strong><strong>de</strong>s</strong>te au début, évolua.Fig 1: nombre <strong>de</strong> moulins dans les vallées du Voironnais. Ces chiffres donnent le nombre <strong>de</strong> meuniers à raisond’un meunier par moulin (désignant le bâtiment). <strong>Les</strong> ai<strong><strong>de</strong>s</strong> du meunier sont en plus.Comparés au nombre d’habitants, les meuniers ne formaient qu’une petite corporation. A la fin du Moyen Age –début <strong>de</strong> l’Ancien Régime pour une population totale <strong>de</strong> 2000 à 3000 personnes il existait 33 à 47 meuniers (soiten moyenne 60 à 65 personnes par moulin ce qui est peu).<strong>Les</strong> meuniers au Moyen Age et durant l’Ancien régime.Le meunier, jusqu’à la Révolution, était l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> sommets d’un triangle dont les autres étaientoccupés par les usagers et le <strong>de</strong>rnier par le propriétaire.En effet le seigneur possédant les droits sur les terres et sur l’eau (droits d’eau) et étant le seul àdisposer <strong><strong>de</strong>s</strong> capitaux, faisait construire le moulin et l’albergeait (location à durée déterminée)à un meunier. Ce <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>vait donc d’un côté payer chaque années le cens , les re<strong>de</strong>vances(remis au châtelain représentant sur place du noble) et <strong>de</strong> l’autre moudre les grains apportés parles roturiers <strong><strong>de</strong>s</strong> environs. C'était le locataire, le meunier qui encaissait les revenus <strong>de</strong> labanalité et qui ensuite les reversait à l'intendant du noble propriétaire. Pour vivre l'artisan14


gardait pour lui une partie <strong>de</strong> la farine (<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 5%), mais certains meuniers <strong>de</strong>vaientabuser et ne rendait pas au seigneur la totalité <strong><strong>de</strong>s</strong> sommes encaissées. De là est née laréputation <strong>de</strong> voleur <strong><strong>de</strong>s</strong> meuniers.Le salaire du meunier était donc les 5% <strong>de</strong> la production annuelle en farines.Fig 2 : un moulin à grains au XIIIe siècle (la paire <strong>de</strong> meules n’est pas représentée).Le type <strong>de</strong> roue hydraulique ne correspond pas à un moulin <strong>de</strong> l’Ainan.<strong>Les</strong> clients dans le cadre <strong>de</strong> la banalité <strong>de</strong>vaient, puisqu’ils résidaient sur les terres duseigneur, obligatoirement utiliser les services <strong>de</strong> certains moulins bien définis et par ailleurspayer le meunier (en grains, en farines).<strong>Les</strong> textes suivants en donnent <strong><strong>de</strong>s</strong> exemples (les n° B100, B90 etc sont ceux <strong><strong>de</strong>s</strong> sitesattribués lors <strong><strong>de</strong>s</strong> enquêtes réalisées sur le terrain entre 1993 et 2009).Ancienneté <strong>de</strong> la banalité : un parchemin signé par Guillaume Dombeysiy, notaire <strong>de</strong> Virieu,du 26 février 1381, portant qu'au château <strong>de</strong> Virieu, il a été crié à son <strong>de</strong> trompe " ... que tousles habitants du man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Virieu, ayant à moudre leurs bleds aux nouveaux moulins <strong>de</strong>Chevallet (site B100) et au moulin neuf (site B90 ?) avec défences d'aller moudre ailleurs àpeine <strong>de</strong> confiscation <strong>de</strong> leur farine ..." (ADI Marquisat <strong>de</strong> Virieu, XVIIIe siècle, p 28 et 29, 4esac <strong><strong>de</strong>s</strong> titres et papiers du marquizat <strong>de</strong> Virieu, 1ere liasse du 26 février 1381)Déclaration tardive <strong>de</strong> la banalité en 1681 pour un moulin cité dès la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1480 : "... l'arret rendu par la cour <strong>de</strong> Bourgogne le 3 aoust 1654 entre noble Abel <strong>de</strong> Rachais, sieur<strong>de</strong> Montferra d'une part, et messire Nicolas <strong>de</strong> Prunier, premier prési<strong>de</strong>nt et seigneur <strong>de</strong>Virieu, par lequel arrest les moulins <strong>de</strong> Bugnon son déclarés bannaux .." (ADI Marquisat <strong>de</strong>Virieu, XVIIIe siècle, p 76 et 77, 1ème liasse, 10è sac du 14 aoust 1681)Dureté <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong> la banalité : dans les années 1760-70 : “ ... Tous les habitants <strong>de</strong> laparoisse ne sont pas en état d’avoir en état <strong><strong>de</strong>s</strong> pressoirs, ce qui contraint plusieurscommunautés à se soumettre à la banalité. ...De se soumettre à la banalité, à la cruelletyrannie <strong>de</strong> la banalité, sujet à se voir voler sans pouvoir se faire rendre justice ... Le fermierdu seigneur veut être payé, fait frais sur frais, par encans et délivrance, il est bientôt le maître.... ” (G. Perrin, 2000)Encaissement <strong><strong>de</strong>s</strong> re<strong>de</strong>vances : en 1742 au site B60 (moulin <strong>de</strong> la Motte), lettre <strong>de</strong> M <strong>de</strong> Virieuà M Magnin notaire et agent <strong>de</strong> M <strong>de</strong> Virieu à Pupetière “ ... faites nous payer les quantités qui15


nous sont dues par le meunier <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins <strong>de</strong> la Motte ... ” (mairie <strong>de</strong> Chabons, série II, 8,pièce du 30/5/1742)Détournement autorisé <strong>de</strong> la farine : 1718 : ADI MV 134 Arrentement du 18 mai 1718 parAbel <strong>de</strong> Perrotin à Clau<strong>de</strong> François, meunier <strong>de</strong> Charancieu "...et ledit meunier ne pourraprendre pour droit <strong>de</strong> mouture que cinq pour cens et prendra gar<strong>de</strong> que les banaux fassemoudre leur bled dans lesdits molins sans les laisser aller allieurs ..." (site B120).Obligation <strong>de</strong> l'usage <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins banaux : en 1768, arrentement “ ….. se servira aux moulinet battoir du seigneur …. ” (ADI 3E 24935 f°47 r et v 12 avril 1768) (I<strong>de</strong>m au f°50 r).Voir aussi le texte précé<strong>de</strong>nt au sujet du détournement autorisé <strong>de</strong> la farine. "...et prendragar<strong>de</strong> que les banaux fasse moudre leur bled dans lesdits molins sans les laisser allerallieurs..".Autres textes : en 1777, lettre à Monsieur l'Intendant <strong>de</strong> la Province <strong>de</strong> Dauphiné : " ...madame la marquise <strong>de</strong> Langon <strong>de</strong> lui faire la représentation <strong><strong>de</strong>s</strong> titres en vertu <strong><strong>de</strong>s</strong>quels elleprétendait établir la banalité et portabilité <strong>de</strong> grains à ses moulins appellés Bugnon situés (?)ST-Honoré ..." (mairie <strong>de</strong> Virieu)En 1708 : Arrentement du 30 août 1708 par “ ... noble Abel <strong>de</strong> Perrotin, seigneur <strong>de</strong>Bellegar<strong>de</strong> à François Morel, mugnier habittant à Saint Honoré...<strong><strong>de</strong>s</strong> mollins banaux <strong>de</strong>Bugnion ... ” (ADI MV 134).Dénonciations : Le meunier était chargé <strong>de</strong> dénoncer les contrevenants : « … velliera à laconservation <strong>de</strong> la bannalité <strong><strong>de</strong>s</strong> dits moulins et artifices pour que les habittants sujets à labannalité n'aillent moudre allieurs; et ledit Cécillion sera obligé <strong>de</strong> commencer à ses frais lesinformations contre les délinquants econtrevenants à ladite bannalité au nom <strong>de</strong> Madame laMarquise <strong>de</strong> Langon, <strong>de</strong> quoy il luy sera donné pouvoir exprès..." (1788, moulin <strong>de</strong> Bugnion,haute Bourbre).La corporation <strong><strong>de</strong>s</strong> meuniersJusqu’à la Révolution, chaque artisan faisait partie d’un corps <strong>de</strong> métier, une corporation,régie par <strong><strong>de</strong>s</strong> coutumes strictes. Il était interdit d’en changer. D’après Fierro Alfred (1999) àParis, une gran<strong>de</strong> ville, en 1292 il y avait 56 meuniers qui étaient classés parmi les talemeliers(c'est-à-dire les boulangers). Pour être maître il fallait avoir un moulin en fermage et il pouvaitentretenir un nombre illimité d’apprentis et travailler la nuit. <strong>Les</strong> dimanches et fêtes, il <strong>de</strong>vaits’arrêter pendant la journée jusqu’à la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> vêpres. Le maître prêtait serment <strong>de</strong> surveilleravec grand soin les marchandises, <strong>de</strong> porter secours à ses voisins, d’observer les statuts. Desabus causés par ces artisans conduirent à mettre en place tout un ensemble <strong>de</strong> mesures pourlimiter ces abus (frau<strong><strong>de</strong>s</strong> sur les quantités <strong>de</strong> farine rendues par la mouture ou bien enmélangeant les matières moulues : blé, orge, pois ou fèves).<strong>Les</strong> textes ne fournissent pas d’informations <strong>de</strong> ce type sur les meuniers du Voironnais.L’éloignement <strong><strong>de</strong>s</strong> meuniers, la vie en autarcie <strong>de</strong>vaient distendre les liens coutumierscorporatifs.<strong>Les</strong> activités <strong><strong>de</strong>s</strong> meuniersLe meunier avait comme activité principale la mouture <strong><strong>de</strong>s</strong> grains <strong>de</strong> nature diverses : blé(bled), méteil (mélange <strong>de</strong> seigle et <strong>de</strong> blé semés ensemble). Ce travail se faisait dans lessemaines qui suivaient l’époque <strong>de</strong> la récolte <strong><strong>de</strong>s</strong> blés. Il y avait donc une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’annéequi durait quelques mois pendant laquelle l’activité était intense.C’est la raison pour laquelle le meunier avait son logement dans le moulin afin <strong>de</strong> contrôler letravail. Le texte suivant le montre : au lieu dit les Barils sous Chabons (site B30), en 1732 ondispose d’une <strong><strong>de</strong>s</strong>cription <strong><strong>de</strong>s</strong> bâtiments : “ ... la maison d'habitation dans laquelle est lemoullin brun, est construitte a muraille, icelles en bon estat pour avoir estés embouchées et16


efaittes dans les endroits nuevement l'année <strong>de</strong>rnière. Ladite maison est couverte a tuilleplatte, la charpente en bon estat <strong>de</strong> mesme que ledit couvert a l'exception <strong>de</strong> quelquescorniers ». Cette présence était nécessaire car si la trémie était vi<strong>de</strong> les meules tournaient sansgrains, s’échauffaient et pouvaient provoquer un incendie !Il pouvait assurer le transport <strong><strong>de</strong>s</strong> sacs <strong>de</strong> farine. <strong>Les</strong> bâtiments comprenaient alors outrel’atelier - logement une grange et une écurie.Comme l’activité était saisonnière, d’autres étaient nécessaires au meunier pour vivre d’autantplus que son salaire était réduit. C’est la raison pour laquelle les textes citent souvent <strong><strong>de</strong>s</strong>annexes au moulin à grains, <strong><strong>de</strong>s</strong> battoirs à chanvre, un pressoir à huile avec la pierre à écraserles noix. Autour du moulin un espace lui permettait quelques cultures sinon un petit élevage.Le moulin Bugnon (vallée <strong>de</strong> la haute Bourbre) dont la première mention date du début <strong><strong>de</strong>s</strong>années 1500, est décrit en 1670 : “ Et premièrement lesdits mollins et bastimens y joinct <strong>de</strong>Bugnion sont couverts partie d'essandol et partie <strong>de</strong> paille... ...le battoir estant séparé <strong><strong>de</strong>s</strong>ditsmollins...est aussy couvert d'essandol ” (ADI MV 134 Inventaire et <strong><strong>de</strong>s</strong>cription <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins<strong>de</strong> Bugnon et du Passage du 19 avril 1670)Le meunier pouvait également se louer comme saisonnier auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> voisins.L’obligation <strong>de</strong> surveiller le moulin 24 heures sur 24 faisait du métier une entreprise familialedans laquelle on <strong>de</strong>vait se relayer. Ceci pouvait entraîner une endogamie entre les enfants <strong>de</strong>meuniers.Fig 3 : meunier transportant un sac <strong>de</strong> farine chez un client (XIVe siècle).Le métier <strong>de</strong> meunier avait ses maladies professionnelles : maux <strong>de</strong> dos à force <strong>de</strong> soulever<strong><strong>de</strong>s</strong> sacs, poumons envahis <strong>de</strong> poussières très fines <strong>de</strong> farine, mains incrustées d’éclats <strong>de</strong>pierre lors du rhabillage <strong><strong>de</strong>s</strong> meules, perte d’audition à cause du bruit perpétuel etc.17


Moulin brun, moulin blanc<strong>Les</strong> textes distinguent <strong>de</strong>ux sortes <strong>de</strong> moulins selon la couleur <strong>de</strong> la farine. La bistre <strong><strong>de</strong>s</strong>tinéeaux roturiers les plus nombreux et la blanche <strong><strong>de</strong>s</strong>tinée aux nobles. De quoi s’agissait-il quandau travail du meunier ?La notion <strong>de</strong> pain blanc opposé au pain bis est ancienne. Au XVe siècle : "... La perception dudroit <strong>de</strong> fournage avait donné lieu à <strong>de</strong> nombreuses difficultés. Une transaction fut faites, le 17septembre 1494, à ce sujet, entre les habitants et le seigneur. D'après elles, les premiersn'eurent plus à payer que 21 <strong>de</strong>niers <strong>de</strong> Roy pour une sommée <strong>de</strong> farine réduite en pain blancou bis et un sol au fournier pour un pain <strong>de</strong> la valeur d'un bichet. A Châbons, le droit <strong>de</strong>fournage était <strong>de</strong> 5 <strong>de</strong>niers par personne et par an ..." (abbé A. Lagier, 1891, p20)Une remarque préliminaire au sujet <strong><strong>de</strong>s</strong> meules. Introduire <strong><strong>de</strong>s</strong> grains <strong>de</strong> blé sales mélangés à<strong>de</strong> la terre dans les meules donne une farine sale et brunâtre. Y mettre <strong><strong>de</strong>s</strong> grains <strong>de</strong> blépropres sans impuretés donne une farine plus claire mélange <strong>de</strong> son et <strong>de</strong> gluten. Donc le rôle<strong><strong>de</strong>s</strong> meules est uniquement le broyage : elles ne peuvent séparer les divers éléments.Pour cela, en amont pour le moulin blanc, d’autant plus que les clients étaient peu nombreuxet exigeants, on nettoyait plus soigneusement les blés (van, bluteau, nettoyage manuel) <strong>de</strong>façon à enlever les cailloux, brindilles, crottes <strong>de</strong> souris et poudre terreuse. Pour les roturierson enfournait les grains tels quels dans les meules (tels qu’ils avaient été ramassés sur l’aire<strong>de</strong> battage). Après broyage, on tamisait soigneusement la farine <strong><strong>de</strong>s</strong>tinée aux nobles <strong>de</strong> façonà séparer le son du gluten. Donc le meunier fabriquait <strong>de</strong>ux produits, une farine grossière trèscolorée et impure (et parfois à la limite <strong>de</strong> la consommation) et une autre plus claire (en valeurrelative) pour le propriétaire du moulin. L’usage <strong>de</strong> méteil accroissait l’aspect brunâtre.Distinction moulin blanc et moulin brun1679 : "... <strong>de</strong>ux moulins, un moulin brun et un moulin blanc..." au site A2101679 : "... trois moulins dont <strong>de</strong>ux bruns et un blanc ..." au site A1731700 : "...mollin brun..." au site A801742 : "...moulain blanc..." au site A1731827 : au site A80 : trois moulins à farine mais un seul bluttoir pour les trois (un moulin blanc)___________________________________________________________________________Tab : vallée <strong>de</strong> l’Ainan, moulins bruns et blancs cités dans les textes<strong>Les</strong> premiers moulins <strong>de</strong>vaient être équipés d’une seule paire <strong>de</strong> meules. Ensuite il y en eu<strong>de</strong>ux, une dite « moulin brun » et l’autre « moulin blanc » (à cette époque le mot moulin étaitcelui d’une paire <strong>de</strong> meules et non le bâtiment comme <strong>de</strong> nos jours). Plus tard on équipal’atelier <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux paires <strong>de</strong> meules dites « brunes » et d’une dite « blanche ».Pourquoi ? Il est probable que le seigneur ne voulait pas se commettre avec la roture ! En faittoutes les meules pouvaient faire les <strong>de</strong>ux sortes <strong>de</strong> travaux. D’autant plus, que si les meulesd’un moulin chauffaient (ce qui se traduisait par <strong>de</strong> la « farine brûlée » ) on passait à l’autre.Faire <strong>de</strong> la farine propre avec une paire <strong>de</strong> meules habituellement utilisée pour la brune,<strong>de</strong>mandait au préalable un nettoyage sommaire <strong>de</strong> la surface active <strong><strong>de</strong>s</strong> meules et surtout unnettoyage sérieux <strong>de</strong> l’espace compris entre la périphérie <strong><strong>de</strong>s</strong> meules et le couvercle (archure)<strong>de</strong> celles-ci où s’accumulait la farine.18


<strong>Les</strong> moulins étaient plus ou moins achalandés. <strong>Les</strong> causes étaient dues à l’absence <strong>de</strong>réflexions <strong>de</strong> la part du noble quand aux clients potentiels (en terme mo<strong>de</strong>rne, absenced’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché), à l’accès difficile du moulin, aux capacités hydrauliques insuffisantespour faire tourner un moulin efficacement, au mauvais caractère du meunier. Enfin il y avaitd’autres raisons comme explicitées dans le texte suivant. En 1534 à Valencogne au nord dulac <strong>de</strong> Paladru « : "..... <strong>Les</strong> habitants <strong>de</strong> Valencogny profitent <strong>de</strong> ce moulinage (à la Combe) etne veulent point aller moudre ailleurs et les possesseurs <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins d'Ars nommés Gerin lesayant mis en cause a été <strong>de</strong>bouté en 1534 par le juge <strong>de</strong> Virieu avec dépens <strong>de</strong> Courbier pourn'être sujet du seigneur <strong>de</strong> Virieu vont moudre ou bon leur semble, <strong>de</strong> sorte que les moulinsd'Ars et <strong>de</strong> la Combe resteroient entièrement vacants ... (ADI Marquisat <strong>de</strong> Virieu, XVIIIesiècle, p 32, 2ème liasse).Description <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins et <strong><strong>de</strong>s</strong> machines<strong>Les</strong> textes notariaux (lors d’un changement <strong>de</strong> meunier) fournissent <strong><strong>de</strong>s</strong> informationsdétaillées au sujet du moulin. On constate l’état fréquent <strong>de</strong> vétusté <strong>de</strong> l’atelier et la nature <strong><strong>de</strong>s</strong>machines utilisées outre les paires <strong>de</strong> meules.Au XVIII ème siècle et avant, les meules étaient <strong><strong>de</strong>s</strong> meules plates, d'épaisseurs variables etmonolithiques. Elles étaient taillées dans du calcaire ou du granite. Ces vieilles meules étaientdénommées d'après la région ou la carrière d'où elles étaient issues. Ainsi il y avait lesSavoyar<strong><strong>de</strong>s</strong>, les Gerbaises, les Greyon, les Berlan<strong><strong>de</strong>s</strong> (en Chartreuse) et les pierres <strong>de</strong> Quai(Quaix en Charteuse).Il est question au XVIIIe siècle <strong>de</strong> baritel, <strong>de</strong> baritellière (ou tamis – bluteau - équipé d’untissu filtrant en laine), <strong>de</strong> tamy, <strong>de</strong> battoir et <strong>de</strong> pierre à piler.Au site A173 (moulin Musy à Saint Bueil – vallée <strong>de</strong> l’Ainan) en 1742 (ADI 3E 20245 du24/6/1742) (extraits) (la baritellière ou baritel ou blutoir est le tamis à toile fine qui permettait<strong>de</strong> séparer la farine du son dans les moulins blancs) :« * Pour le premier moulin ils déclarent qu'ils ont trouvé le moulain blanc qui est du coté <strong>de</strong>bize, la meule <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sus appelée Greyon est <strong>de</strong> l'épaisseur d'un pouce, le fort portant le faibleet la pierre <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sous appellée (...eusse ?) <strong>de</strong> pierre blanche <strong>de</strong> l'épaisseur <strong>de</strong> cinq pouceshuit lignes le fort portant le faible avec les <strong>de</strong>ux appareillons <strong>de</strong> pierre blanche. Leditmoulain garny <strong>de</strong> fer, leurs ruches entremont et autre atirail en bon état, le rouet du mêmemoulain est tout neuf, les ferrements en bon état, la baritellière dudit moulain <strong>de</strong> bois sappinpresque neuve avec son baritel <strong>de</strong> Crespon my usé, sa garniture en assez bon état.* Le moulin du milieu est aussi garny ... l'un en bon état, la ruche en bon état, l'entremont enmédiocre état, la meule <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sus est une Berlan<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'épaisseur <strong>de</strong> cinq pouces, la meule <strong>de</strong><strong><strong>de</strong>s</strong>sous une savoyar<strong>de</strong> Gerbaise <strong>de</strong> la même épaisseur, la (...?) dudit moulain est <strong>de</strong> boissapin en bon état.* Et le troisième moulain qui est près <strong>de</strong> la porte du coté du vent est <strong>de</strong>meuré garny <strong>de</strong> ses(liens ?) en bon état, la ruche en bon état, le rouet neuf, les ferrements en bon état. La meule<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sus est en pierre Gerbaise <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pouces moins <strong>de</strong>ux lignes d'épaisseur et la <strong><strong>de</strong>s</strong>soushors <strong>de</strong> services, la (...?) <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> sappin en bon état.Déclarant les <strong>de</strong>ux parties qu'ils ont mesuré lesdites meules dans leurs extrémitté.Dans lesdits moulins il y a un arche sans couverte en assez mauvais état, une cor<strong>de</strong> <strong>de</strong>chanvre servant à lever les moulains noués en cinq endroits, <strong>de</strong> peu <strong>de</strong> valeur, un moudureurneuf, <strong>de</strong>ux tamy <strong>de</strong> grain propres à passer farine, l'un presque neuf et l'autre my usé, huitlivres d'assier en marteaux propres à piquer les meules.<strong>Les</strong> bastiments <strong><strong>de</strong>s</strong>dits moulains est en bon état sauf l'avant couvert qui est en mauvais état.La porte <strong><strong>de</strong>s</strong>dit moulains ferment à clef.<strong>Les</strong> chenaux d'iceux moulains ... sont en bon état à l'exception du chenaux du moulin blancqui est en mauvais état.19


Le battoir est en très bon état à l'exception du couvert qui est en très mauvais état. Icelluy est<strong>de</strong> (...?).(p 33 : en haut, texte manquant ou très altéré, décrivant la maison).... Dans icelle maison il y a une gran<strong>de</strong> arche platte sans couvert, en très mauvais état. Laditearche tenant environ cent vingt bichets, un méchant chalit <strong>de</strong> bois <strong>de</strong> chêne <strong>de</strong> peu <strong>de</strong> valeur... plus une pierre faitte pour piler du grain, une cuillère <strong>de</strong> fer propre à moudurer danslesdits moulains".Réparations <strong>de</strong> l’atelier (bâtiment, réseau hydraulique et machines)La construction du moulin était à la charge du noble. Qu’en était-il <strong><strong>de</strong>s</strong> réparations ?L’examen <strong><strong>de</strong>s</strong> textes notariaux montre que les moulins étaient fréquemment en très mauvaisétat (comme les textes précé<strong>de</strong>nts le montrent, il y a <strong><strong>de</strong>s</strong> meules usées, fendues, <strong><strong>de</strong>s</strong> cor<strong><strong>de</strong>s</strong>cassées, <strong><strong>de</strong>s</strong> murs et toiture en mauvais état etc). Pour le noble un moulin était un bien qui<strong>de</strong>vait apporter <strong><strong>de</strong>s</strong> recettes et non <strong><strong>de</strong>s</strong> dépenses !La remise en l’état <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux pour les petits travaux était à la charge du meunier. Pour les grosle propriétaire était tenu <strong>de</strong> les assurer (mais on ne sait s’il s’agit simplement d’acquérir lesmatériaux ou bien <strong>de</strong> payer l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> interventions).Dans la vallée <strong>de</strong> la haute Bourbre, arrentement pour une durée <strong>de</strong> 8 ans par Anne-MarieJoséphine <strong>de</strong> Prunier <strong>de</strong> Saint-André, épouse <strong>de</strong> Nicolas François, marquis <strong>de</strong> Langon àFrançois Cécillion du Passage (ADI MV 134 15 novembre 1778) "<strong><strong>de</strong>s</strong> moulins banaux <strong>de</strong>Bugnion ... la dame ne sera tenue que <strong><strong>de</strong>s</strong> grosses réparations comme murs, gourgouraux etmeules ; au contraire ledit Cécillion <strong>de</strong>meure chargé par le présant <strong>de</strong> repurger la rivière tantau <strong><strong>de</strong>s</strong>sus qu'au <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins »..Fig 4 : un meunier au Moyen Age <strong>de</strong>vant un moulin à vent (XIVe siècle).20


Le rôle du meunier comprenait aussi le rhabillages <strong><strong>de</strong>s</strong> meules. Ainsi on cite au début duXIXe siècle « le câble servant à lever les meules est en chanvre en bon état, du poids <strong>de</strong>trente livres. Le tour à lever et les <strong>de</strong>ux barres sont en bon état ».En effet en perpétuellerotation, la surface active <strong><strong>de</strong>s</strong> meules s’use. Ainsi entre une meule neuve et une meule usée lapuissance <strong>de</strong> l’écrasement peut chuter <strong>de</strong> 4 à 1.Le meunier, après avoir soulevé et retourné la meule mobile, <strong>de</strong>vait retailler les meules àl’ai<strong>de</strong> d’un marteau spécial. Ensuite il fallait la remettre en place en position strictementhorizontale (bien parallèle à la meule gisante ou fixe) et l’équilibrer pour avoir une rotationrégulière.Gestion <strong>de</strong> l’eau : antagonisme avec les autres utilisateursComme les machines du moulin (paire <strong>de</strong> meules, battoir, pierre pour écraser les noix) étaientmues par un écoulement d’eau, le meunier avait un travail d’aiguadier c'est-à-dire <strong>de</strong> gérerson eau et son usage. Un texte du 13 octobre 1469 est explicite à ce sujet "les habitants <strong>de</strong>Tullins ont le droit <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong> l'eau dans la rivière <strong>de</strong> Fure pour l'arrosage <strong>de</strong> leurs prés àla charge <strong>de</strong> payer annuellement audit seigneur <strong>de</strong> Tullins, une pite pour l'arrosage <strong>de</strong>chaque sestérée <strong>de</strong> pré sans néanmoins que cette permission puisse porter aucun préjudiceaux moulins, martinets, battoirs et autres artifices situés sur la dite rivière <strong>de</strong> Fure"(Inventaire Marcellier 2Mi 973 fol 544v° Tullins).Fig 5 : un exemple, à la fin du XVe siècle, <strong>de</strong> petit moulin à grains. Dans cet espace réduit, une seule paire <strong>de</strong>meules pouvait s’y tenir !21


<strong>Les</strong> exemples nombreux <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’eau particulièrement autour <strong><strong>de</strong>s</strong> forges le long duGuiers mort (entre Saint-Pierre-<strong>de</strong>-Charteuse et Saint-Laurent-du-Pont dans le massif <strong>de</strong> laChartreuse) montrent que cette gestion était sommaire sinon inexistante. On laissaits’entonner toute l’eau qui venait librement. Dès les premiers mètres du béal, le trop plein pardéversement au <strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong><strong>de</strong>s</strong> bords retournait à la rivière. Ensuite les nombreuses fuites (surtoutsi le béal était construit en planches) faisaient <strong>de</strong> même.Il <strong>de</strong>vait également « repurger la rivière tant au <strong><strong>de</strong>s</strong>sus qu'au <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins » c'est-àdiredégager le lit <strong><strong>de</strong>s</strong> obstacles et entretenir les empellements (vannes en bois).Un notaire, propriétaire <strong>de</strong> moulin à ValencogneJusqu’à la vente <strong><strong>de</strong>s</strong> biens nobles comme Biens Nationaux en 1790, les meuniers n’étaient paspropriétaires <strong><strong>de</strong>s</strong> ateliers. Il pouvait y avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> exceptions par exemple pour <strong><strong>de</strong>s</strong> notaires,profession qui occupait une place intermédiaire ente le peuple et les seigneurs.1488 : "... au préjudice <strong>de</strong> quoy en 1488, le 17 du mois <strong>de</strong> juin, Monsieur <strong>de</strong> Clermont albergeaà Antoine Ramus (notaire habitant la paroisse <strong>de</strong> Valencogne) la faculté <strong>de</strong> construire unmoulin proche <strong>de</strong> sa maison <strong>de</strong> Vallancogne qu'il reconnut audit seigneur en 1501 avec facultéà tous ses sujets d'y aller moudre" (ADI Marquisat <strong>de</strong> Virieu, XVIIIe siècle, p 32, 2ème liasse)Durant le XVIIIe siècle, quelques nobles vendirent leurs moulins à <strong><strong>de</strong>s</strong> roturiersBIBLIOGRAPHIEGénéralités100 CHABOUD R. SCHRAMBACH A. <strong>Les</strong> moulins <strong>de</strong> Réaumont Chroniques Rivoises n°34 novembre 2002105 FIERRO A. 300 moulins <strong>de</strong> Paris Ed Parigramme 1999110 ORSATELLI <strong>Les</strong> moulins (en Corse) J. ed. Jeanne Lafitte 1979115 ROUILLARD J. <strong>Moulins</strong> hydrauliques du Moyen Age (Sens au XVe siècle) Ed. ARDEH / Vulcain 1996120 SCHRAMBACH A. Pays voironnais – Isère – Dauphiné. <strong>Les</strong> pierres à gruer ou le moulin universel. 16pages 16 figures 2009 Non édité130 SCHRAMBACH A. <strong>Les</strong> moulins à production alimentaire. Evolution <strong><strong>de</strong>s</strong> moutures : les exemples <strong><strong>de</strong>s</strong>vallées autour du lac <strong>de</strong> Paladru (Dauphiné) relevés entre 1993 et 2007. 39 pages, 21 figures 2009 Non édité140 SCHRAMBACH A. Production <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins à grains dans les années 1300. 6 pages 2 figures 2006 Nonédité150 SCHRAMBACH A. <strong>Les</strong> vieux ateliers du Voironnais installés en tête <strong><strong>de</strong>s</strong> petits affluents. Conditionsd'alimentation avec trois exemples <strong>de</strong> calculs détaillés. 23 pages 2009 Non édité.160 SCHRAMBACH A. <strong>Les</strong> meuniers dans les vallées du Voironnais. 3 pages 3 figures 2010 Non édité<strong>Les</strong> vallées200 SCHRAMBACH A. Des ateliers polyvalents, les moulins <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Fure 33 pages 9 images 2009205 SCHRAMBACH A. Vallée <strong>de</strong> la Fure. <strong>Les</strong> aménagements hydrauliques. <strong>Les</strong> résultats <strong>de</strong> l'enquête, lesanalyses techniques et historiques. 1 ère partie 110 pages, 116 figures , 2 ème partie 108 pages 14 figures. 1994-2006. Equipe <strong>de</strong> fouilles archéologiques <strong>de</strong> Charavines. Colar<strong>de</strong>lle M. Ver<strong>de</strong>l E. directeurs, Musée DauphinoisGrenoble Guibal J. directeur. Non édité.210 SCHRAMBACH A Vallée <strong>de</strong> la Morge. <strong>Les</strong> moulins à grains du Moyen Age à la fin du XXe siècle 17pages, 13 figures 2010 Non édité215 SCHRAMBACH A. Vallée du Guiers mort. Monastères, moulins à grains et population entre le XIVe siècleet le XIXe siècle. 15 pages 16 figures 2009. Equipe <strong>de</strong> fouilles archéologiques <strong>de</strong> Charavines. Colar<strong>de</strong>lle M.Ver<strong>de</strong>l E. directeurs. Non édité.220 SCHRAMBACH A. L’industrialisation <strong><strong>de</strong>s</strong> vallées du Voironnais (Isère) 2- <strong>Les</strong> moulins 7 pages 9 figures.<strong>Les</strong> Chroniques Rivoises juin et décembre 2009225 SCHRAMBACH A. <strong>Les</strong> moulins à production alimentaire et la population : l'exemple du val d'Ainan.(essai). 31 pages 12 figures. 2008 Non édité230 SCHRAMBACH A. VERDEL E. CAPOLINI J. Vallée <strong>de</strong> la haute Bourbre. (entre Chabons et st-André-le-gaz). Archéologie industrielle <strong>de</strong> la vallée. Résultats <strong><strong>de</strong>s</strong> enquêtes. <strong>Les</strong> équipements artisanaux etindustriels. 2003. Equipe <strong>de</strong> fouilles archéologiques <strong>de</strong> Charavines. Colar<strong>de</strong>lle M. Ver<strong>de</strong>l E. directeurs. Nonédité.22


235 SCHRAMBACH A. VERDEL E. CAPOLINI J. Vallée <strong>de</strong> l'Hien (entre Bizonnes et Cessieu).Archéologie industrielle <strong>de</strong> la vallée. Résultats <strong><strong>de</strong>s</strong> enquêtes. <strong>Les</strong> équipements artisanaux et industriels. 2003Equipe <strong>de</strong> fouilles archéologiques <strong>de</strong> Charavines. Colar<strong>de</strong>lle M. Ver<strong>de</strong>l E. directeurs. Non édité.240 SCHRAMBACH A. VERDEL E. CAPOLINI J. Bassin du lac <strong>de</strong> Paladru (le Pin, Montferrat, Paladru,Valencogne). Archéologie industrielle du bassin 2002. Equipe <strong>de</strong> fouilles archéologiques <strong>de</strong> Charavines.Colar<strong>de</strong>lle M. Ver<strong>de</strong>l E. directeurs. Non édité.245 SCHRAMBACH A. VERDEL E. <strong>Les</strong> vallées du Voironnais. <strong>Les</strong> moulins du val d’Ainan <strong>de</strong>puis le MoyenAge. 88 pages 18 images 2009 Equipe <strong>de</strong> fouilles archéologiques <strong>de</strong> Charavines. Colar<strong>de</strong>lle M. Ver<strong>de</strong>l E.directeurs. Non édité250 SCHRAMBACH A. Structures sociales, formes <strong>de</strong> l'économie, vie <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes dans sept vallées autour dulac <strong>de</strong> Paladru (du Moyen Age à 1900) 105 pages 22 figures 2009 Non éditéConférenceSCHRAMBACH A. L’évolution <strong><strong>de</strong>s</strong> moutures et conséquences pour les moulins à grains. Sur Power Point.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ------------------------ON PEUT DORMIR DANS LES GÎTES DE NOS ADHERENTS !A LAVAL, en Belledonne, vous pourrez dormir au Gîte <strong>de</strong> la Gorge, où Joseph LAYRE et Jocelyne,vous accueilleront dans un cadre naturel et préservé, dans un bel appartement chaleureux pour 4 à 6personnes.Vous pouvez aller visiter leur site : http://gite-la-gorge-en-belledonne.frOu à CHIRENS, au Moulin Rose, à <strong>de</strong>ux pas du lac <strong>de</strong> Paladru, chez Pascal Allegret-Pilaud quipropose une formule gîte à la semaine ou <strong>de</strong>ux chambres d’hôtes.Vous pouvez visiter son site : http://www.legitedumoulin.fr23


UN GRAND MOMENT AU MOULIN PION-VIGNONSamedi 12 Janvier, jour <strong><strong>de</strong>s</strong> 50 ans <strong>de</strong> Patrick, alors qu’il était, <strong>de</strong>puis l’aube, en train <strong>de</strong> fabriquer <strong>de</strong>l’huile <strong>de</strong> noix avec un ami, (Françoise étant à l’origine du grand moment qui allait suivre, lesubmergeant <strong>de</strong> bonheur ), il eut l’immense surprise <strong>de</strong> la voir entrer dans le moulin, avec Fernand,un tout petit monsieur, qui venait, en ami précieux lui souhaiter un bon anniversaire et partager unlong moment avec lui… Au mois d’octobre <strong>de</strong>rnier, c’étaient ses 100 ans à lui, que nous avions eu leplaisir <strong>de</strong> fêter, en présence <strong>de</strong> la municipalité <strong>de</strong> Saint Pierre <strong>de</strong> Bressieux, son village, <strong>de</strong> sa famille,<strong>de</strong> ses voisins et <strong>de</strong> ses nombreux amis dont nous avions l’honneur <strong>de</strong> faire partie.Fernand Montanier était un ancien moulinier – Son père aussi fabriquait <strong>de</strong> l’huile <strong>de</strong> noix. Sonmoulin, le Moulin Ruel, était le premier <strong><strong>de</strong>s</strong> nombreux moulins et artifices qui jalonnaient la rivière,la Baïse, la même que celle sur laquelle notre moulin est implanté. Sans doute, si la guerre n’étaitpassée par là, déportant Fernand en Allemagne pendant 5 longues années, et l’obligeant à son retourà tout reconstruire, en multipliant diverses activités plus lucratives ( l’exploitation agricole, lacharpenterie, le bûcheronnage…) alors que la consommation <strong>de</strong> l’huile <strong>de</strong> noix connaissait à l’aprèsguerreun déclin considérable, sans doute alors, Fernand, passionné par tout ce qu’il entreprenaitaurait été un allié certain, un véritable ami <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins <strong>de</strong> l’Isère et ses multiples connaissancesauraient mérité d’être partagées, élargies…Quand on avait envie <strong>de</strong> comprendre, <strong>de</strong> reconstituer tous les morceaux <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> ceux qui ont faitl’histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins <strong>de</strong> Saint Siméon, et <strong>de</strong> par là même l’histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> usiniers qui sont <strong>de</strong>venusentrepreneurs, déci<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> la vie économique et industrielle <strong>de</strong> Saint Siméon qui n’était jusqu’alorsqu’un gros bourg rural dédié à l’agriculture, c’est vers lui, et ses connaissances incommensurables surla nature et les hommes, qu’on se retournait, c’est autour d’un verre, à sa table, qu’on dénouait tousles fils <strong>de</strong> trame <strong>de</strong> Notre Histoire. Il était un grand ami <strong>de</strong> Roger Pion, le papa <strong>de</strong> Françoise.Ce jour-là, le 12 janvier, Fernand était heureux. Il aimait cette o<strong>de</strong>ur, il aimait ce bruit d’engrenages,le bruit sourd <strong>de</strong> la pierre du meuleton qui tourne dans la conche, cette ambiance autour du feu <strong>de</strong>bois dans le moulin. Ensemble, nous avons trinqué aux cinquante ans <strong>de</strong> Patrick mais aussi ensouhaitant longue vie au moulin et à la fabrication <strong>de</strong> l’huile. C’est à ce moment-là, précisément quel’idée nous était venue <strong>de</strong> faire un article sur cet instant <strong>de</strong> vie. Nous ne savions pas alors, que cettelarme qu’on l’a vue furtivement essuyer, cette émotion partagée avec lui, allait être la <strong>de</strong>rnière…puisque quelques jours plus tard, le 04 février, au matin, le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> notre AG, sans bruit, toutdoucement, il s’en est allé, laissant une immense tristesse dans nos cœurs, mais aussi un souvenirtellement heureux d’une si belle amitié.Françoise,24


LISTE DES ADHERENTS 2013AU 1 ER Mars1 M ALLEGRET-PILAUD PASCAL 242 route <strong>de</strong> Bilieu 38850 CHIRENS pascal.allegret@laposte.net 04 76 35 80 98 X2 M ALLOIN HERVE Chemin du port <strong>de</strong> la bruine 38118 HIERES SUR AMBY 04 74 95 15 29 X3 MME ALLOIN CATHERINE Chemin du port <strong>de</strong> la bruine 38118 HIERES SUR AMBY 06 71 04 53 47 X4 M ARGOUD DOMINIQUE 506 chemin du moulin coquaz 38270 REVEL TOURDAN d-argoud@orange.fr X5 M BALLY LUCIEN 515routedu col <strong>de</strong> la ma<strong>de</strong>leine 38160 ST, ANTOINE L'ABBAYE lucien-bally@orange,fr 04 76 64 93 58 X6 MME BEL JOCELYNE hameau <strong>de</strong> la gorge 38190 LAVAL 04 76 45 64 78 X7 M BLANCHON PAUL chemin <strong><strong>de</strong>s</strong> murieux 38200 VIENNE pj.blanchon@orange.fr 04 74 85 47 748 MME BLANCHON JACQUELINE chemin <strong><strong>de</strong>s</strong> murieux 38200 VIENNE 04 74 85 47 749 M BONDAZ JACQUES La Comman<strong>de</strong>rie 38430 ST JEAN DE MOIRANS 04 76 05 73 7810 M BONIN JEAN-CLAUDE 112 chemin Davallon 38110 TORCHEFELON 04 74 92 21 94 X11 MME BONIN MARCELLE 112 chemin Davallon 38110 TORCHEFELON 04 74 92 21 94 X12 M BOUTRY MICHEL 857 route <strong>de</strong> Vinay 38470 SERRE-NERPOL boutrymichel@neuf,fr 06 17 87 87 91 X13 MME BOUTRY MAÏOU 857 route <strong>de</strong> Vinay 38470 SERRE-NERPOL 06 17 87 87 91 X14 M BUYS LUC 810 chemin <strong><strong>de</strong>s</strong> tours 38150 SONNAY luc.buys@wanadoo.fr 04 74 84 15 5815 MME BUYS LILIANE 810 chemin <strong><strong>de</strong>s</strong> tours 38150 SONNAY 04 74 84 15 5816 M CARTIER-MILLION JOSEPH les Janolies 38190 LES ADRETS jo.cartiermillon@free.fr 04 76 71 09 95 X17 MME CARTIER-MILLION DANIELLE les Janolies 38190 LES ADRETS 04 76 71 09 95 X18 MME CHAVANCE YVETTE 2 chemin <strong><strong>de</strong>s</strong> colchiques 38690 LE GRAND LEMPS yvette.chavance@orange.fr 04 76 55 87 0519 M CHIROUGE MICHEL 190 za le grand champ 38140 IZEAUX michel.chirouge@orange.fr 04 76 93 84 77 X20 M CORNEAU CHARLES 75 rue <strong>de</strong> cuire 69004 LYON corneau.charles@gmail.com 04 78 30 73 6221 MME CORNEAU MONIQUE 75 rue <strong>de</strong> cuire 69004 LYON monique.corneau@free.fr 04 78 30 73 6222 M DESCHAMPS DOMINIQUE 22 allée <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins 38270 ST BARTH DE BRPAIRE dom<strong><strong>de</strong>s</strong>champs@wanadoo.fr 09 67 05 07 31 X23 MME DESCHAMPS ISABELLE 22 allée <strong><strong>de</strong>s</strong> moulins 38270 ST BARTH DE BRPAIRE 09 67 05 07 31 X24 M DREVET DANIEL 1 rue Nungesser et Coli 94000 CRETEIL25 M FERRATON ANDRE la dartamas 38200 JARDIN andre.ferraton@orange,fr 04 74 85 25 2326 MME FERRATON ALINE la dartamas 38200 JARDIN aline.ferraton@hotmail.fr 04 74 85 25 2327 M GIRAUD-CARRIER CHARLES La tour 38420 REVEL charles.giraudcarrier@orange.fr 04 76 89 84 6328 MME GIRAUD-CARRIER MICHELE La tour 38420 REVEL 04 76 89 84 6329 M LAYRE JOSEPH hameau <strong>de</strong> la gorge 38190 LAVAL joseph.layre@orange.fr 04 76 45 64 78 X30 M LEIFER GUY 2A rue L.Thevenet 69004 LYON 06 82 15 24 18 X31 M MANARIN ROGER 30 avenue Louis Armand 38180 SEYSSINS 04 76 96 45 6032 MME MANARIN ANDREE 30 avenue Louis Armand 38180 SEYSSINS 04 76 96 45 6033 M MELICA CHRISTIAN 2375 Pauphile RN 7 38200 SEYSSUEL fmelica@wanadoo.fr 09 64 17 75 2425


LISTE DES ADHERENTS 2013AU 1 ER Mars34 MME MELICA ANNE-MARIE 515route du col <strong>de</strong> la ma<strong>de</strong>leine 38160 ST, ANTOINE L'ABBAYE anne-marie.melica@orange.fr 04 76 64 93 58 X35 MME MELICA FRANCOISE 2375 Pauphile RN 7 38200 SEYSSUEL fmelica@wanadoo.fr 09 64 17 75 2436 M MENARD FERNAND chantemerle la chaumette 42660 ST GENEST MALIFAUX fernandmenard@gmail.com 06 63 61 39 99 X37 M MICHUT LOUIS 648 route <strong>de</strong> Bourgoin 38460 PANOSSAS louis.michut@orange.fr 04 74 90 20 57 X38 M PERRETON MICHEL mas <strong><strong>de</strong>s</strong> ecouloux 38300 ST AGNIN SUR BION perreton.michel@wanadoo.fr 04 74 28 24 12 X39 MME PERRETON MARIE-AIMEE mas <strong><strong>de</strong>s</strong> ecouloux 38300 ST AGNIN SUR BION 04 74 28 24 12 X40 M PETREQUIN JACQUES Le pont <strong>de</strong> la scie 38710 MENS 04 76 34 64 10 X41 MME PEYRAUD MAURICETTE Le bourg place Paganon 38190 LAVAL mare,peyraud263@orange,fr42 MME JOUBERT-BOSSE NICOLE 54 avenue F jolliot-curie 38130 ECHIROLLES 06 82 70 71 76 X43 M ROMAND CLAUDE Chogne 38390 BOUVESSE QUIRIEU 04 74 88 63 57 X44 M ROSSET-MAZARIN ALAIN 54 rue <strong>de</strong> Cottard 38580 ALLEVARD armazarin@yahoo.fr X45 M SAUVET RENE 164 route <strong><strong>de</strong>s</strong> étangs 38440 CHATONNAY moulin38@sfr.fr X46 MME TOURNEROCHE ALINE 1, rue Nungesser et Coli 94000 CRETEIL47 MME TRONEL MARIE 13 rue Aimé levet 74000 ANNECY marie.tronel@gmail.fr 04 50 46 96 14 X48 M TROUSSIER JEAN-LUC la Bergogne 38220 CHOLONGE jeanluc.troussier@neuf.fr 04 76 83 00 89 X49 MME TROUSSIER MONIQUE la Bergogne 38220 CHOLONGE 04 76 83 00 89 X50 M PERRETON AURELIEN 8 champ siboud 38300 ECLOSE51 MLE BESNIER CHRISTELLE Hameau langouvert rt gantières 38440 MEYRIEU christelle.besnier@hotmail.fr52 M VIGNON PATRICK 328 rue <strong><strong>de</strong>s</strong> narcisses 38870 ST SIMEON DE BRESSIEUX patrickvignon@aol,com 04 74 20 13 44 X53 MME VIGNON FRANCOISE 328 rue <strong><strong>de</strong>s</strong> narcisses 38870 ST SIMEON DE BRESSIEUX vignonfrancoiseåol.com 04 74 20 13 44 X54 M GOY ANDRE 1 rue Pierre Goy 38230 CHAVANOZ X55 MME GOY ALICE 1 rue Pierre Goy 38230 CHAVANOZ x56 M RUGA SEBASTIEN 1704 route <strong><strong>de</strong>s</strong> Envers 38940 ROYBON sebastienruga@yahoo.fr 06 68 18 08 2157 association AFMPA mairie 38580 PINSOT forgesmoulins@gmail.com 04 76 13 53 59 X58 association L’Anille 38930 ST MICHEL LES PORTES rose.aussenac@gmail.com 06 08 09 64 86 Famille Aussenac X59 association <strong>Les</strong> Amis du Peillard 38460 ST ROMAIN DE JALIONAS contact@peillard.fr 06 03 55 09 93 Famille Fauché X60 association Mémoire <strong>de</strong> Moulin 38260 NANTOIN moulin38260@wanadoo.fr 04 74 54 45 67 Famille Truchet X61 association <strong>Les</strong> Amis <strong>de</strong> la Galicière 38160 CHATTE info@galiciere.com 04 76 38 85 77 Famille Crouzet X62 association <strong>Les</strong> Amis <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Moulins</strong> <strong>de</strong> l’Ain 01340 JAYAT Michel.darniot@wanadoo.fr 04 74 30 89 94 X63 MAIRIE La place 38290 FRONTONAS Mairie-frontonasanadoo.fr XX : Propriétaires d’un moulin26


Dessin <strong>de</strong> la presse du Moulin <strong>de</strong> Saint-MichelLe chauffoir du Moulin <strong>de</strong> Saint-MichelSOMMAIRE1- Le Moulin <strong>de</strong> St Michel les Portes2-Le Mot du Prési<strong>de</strong>nt3 à 9 - Compte Rendu <strong>de</strong> l’Assemblée Générale10-Photos AG et Bibliothèque <strong>de</strong> l’Association11 à 13-Le rhabillage <strong><strong>de</strong>s</strong> meules14 à 22-<strong>Les</strong> Meuniers dans le Voironnais (1ère partie)23-On peut dormir chez nos adhérents24-Un grand moment au Moulin Pion-Vignon25-26-Liste <strong><strong>de</strong>s</strong> adhérents au 1 er mars 201327 – Dessin et Photo du Moulin <strong>de</strong> St Michel les Portes et Sommaire27

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