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Métier à découvrir : architecte de l’urgence | Il y a une vie après le bac !http://orientation.blog.lemonde.fr/2011/07/02/metier-a-decouvrir-architecte-de-l%E2...Page 1 sur 205/07/201102 juillet 2011Métier à découvrir : architecte de l’urgenceSéisme à Haïti, tornades mortel<strong>les</strong> aux Etats-Unis, inondations au Pakistan… c’est un triste constat mais il y a de plus enplus de catastrophes naturel<strong>les</strong> dans le monde. Le problème est alors de réagir très vite pour construire néanmoinsdurablement. C’est là qu’interviennent <strong>les</strong> urgentistes du bâtiment, exactement comme en médecine. « Le premierproblème quand nous arrivons sur une zone dévastée, notamment par un tremblement de terre qui risque d’engendrerdes secousses, est de nous assurer que <strong>les</strong> bâtiments encore debout sont ou non habitab<strong>les</strong> », explique PatrickCoulombel, président d’Architectes de l’urgence. Présente d’Haïti au Pakistan, cette fondation emploie 80 personnes àplein temps dans le monde tout en en faisant travailler 600 de plus sur des constructions d’urgence.Construction de maisons au PérouComment travailler dans l’humanitaire« Nous agissons également en amont en identifiant <strong>les</strong> risques avant de reconstruire en suivant par exemple desnormes parasismiques », commente Patrick Coulombel. Le tout à bac coups. « Si on sait travailler avec des matériauxlocaux et <strong>les</strong> populations loca<strong>les</strong>, une véritable maison coûte seulement 1,5 fois le prix d’un simple abri pour lequel onaura fait venir <strong>les</strong> matériaux de très loin », explique encore Patrick Coulombel, qui arrive par exemple à des coûts de 800euros par maison au Pakistan.Aujourd'hui sa satisfaction c’est de <strong>les</strong> voir toujours debout dix ans après : « Un médecin soigne ses malades mais vientrarement <strong>les</strong> revoir. Quand nous laissons 600 maisons dans un pays nous revenons <strong>les</strong> voir. Nous devons être capab<strong>les</strong>de gérer nos projets dans le long terme. »De véritab<strong>les</strong> professionnelsEn 25 ans le monde de l’action humanitaire est passé de la bonne volonté de quelques copains à une vraie profession.Les ONG <strong>les</strong> plus célèbres (Croix Rouge, CICR, etc.) sont généralistes mais se développent de plus en plus des ONGspécialisées sur le modèle de Médecins sans frontières comme Télécom sans frontières ou Electriciens sans frontières.C’est ainsi qu’est née il y a dix ans Architectes de l’urgence pour gérer des problématiques de logement d’urgence quipeuvent durer… des dizaines d’années.« Tout notre problème est de recruter des professionnels qui ne vont pas s’écrouler une fois sur des théâtres d’opérationqui peuvent cumuler risques naturels et désordres politiques », commente Patrick Coulombel. Pour cela, il réalise desmises en situation en envoyant ses candidats camper et réaliser des missions de plus en plus diffici<strong>les</strong> : « Nous nevoulons pas de candidats qui viennent pour ajouter une ligne sur leur CV. Ceux là ne tiennent que 3 mois. »Toutes sortes de profilsUne association comme Architectes de l’urgence recherche à la fois des ingénieurs, des géographes, des urbanistesmais aussi des administratifs. « Le problème c’est qu’au bout d’un an beaucoup partent rejoindre des organisations oùon paye mieux », regrette-t-il en soulignant néanmoins que si <strong>les</strong> salaires sont bornés chez lui à 2600 euros nets parmois – nourri, logé – c’est « quand même pas mal quand on a 25 ans » : « Nous ne pouvons pas dépasser ce montantcar nous travaillons dans le cadre de contrats de volontariat de solidarité international pour <strong>les</strong>quels l’Etat paye <strong>les</strong>charges socia<strong>les</strong>. D’autres ONG peuvent payer le double mais attention c’est parfois sur de courtes missions lors degrandes catastrophes. Notre action est plus pérenne ».

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