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RAPPORTS D'ÉVALUATION

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WFP/EB.1/2013/6-B 19FACTEURS EXPLIQUANT L’IMPACTFacteurs externes44. La loi n'autorise pas les Rohingya à se livrer à des activités économiques au Bangladesh,et les réfugiés ne peuvent envoyer leurs enfants à l’école que jusqu’à la quatrième année duprimaire. Ils ne sont pas non plus autorisés à sortir des camps de réfugiés sans autorisation.Ces restrictions, imposées aux réfugiés enregistrés et aux Rohingya en général, ne leurlaissent que peu de possibilités – toutes « illicites » – de s'assurer des moyens d'existenceplus sûrs à long terme. Si ces restrictions n’empêchent pas les ménages rohingya deprendre part à des activités économiques à l’échelle locale, elles n’en constituent pas moinsun risque important pour la protection dans l'éventualité où les autorités décideraient deréagir.45. Les liens de parenté, le soutien des communautés et le clientélisme sont des facteursexternes importants, qui permettent aux Rohingya non enregistrés de survivre.L’évaluation a permis de constater que les Rohingya non enregistrés bénéficiaient d’unsoutien sous la forme de vivres et d'abris procurés par des Bangladais devenus leursparents par alliance ou par des membres de la communauté, qui fournissaient égalementdes possibilités d'emplois et assuraient leur protection matérielle. Les Rohingya établis –c’est-à-dire ceux ayant le statut de réfugié ou ceux qui n’étaient pas enregistrés maisrésidaient au Bangladesh de longue date – venaient en aide aux nouveaux migrants. Lesliens de clientélisme étaient aussi courants, les élites locales, les chefs des communautés etles autorités approuvant tacitement les diverses activités menées par les Rohingya pourassurer leur subsistance. Dans la région de Cox’s Bazar, les Rohingya font partie intégrantede la main-d’œuvre présente sur le marché du travail.46. Cox’s Bazar fait partie des régions les plus pauvres du Bangladesh, et la populationrohingya n’y a que peu de possibilités de parvenir à l’autosuffisance. Du fait de la pauvretéet des ressources limitées à l’échelle locale, les Rohingya se retrouvent en concurrenceavec les quintiles les plus pauvres de la population locale pour décrocher un emploi. Celacrée des tensions avec les communautés, d’autant que l'on a constaté que les Rohingyaacceptaient pour un même emploi une rémunération moindre. La rareté des ressources dansla région signifie aussi que les réfugiés et les Rohingya non enregistrés sont en concurrenceavec la population locale pour ce qui est de l'accès aux terres agricoles, aux zones de pêcheet au bois de chauffe.Facteurs liés à la mise en œuvre47. La présente évaluation n’a pas examiné les facteurs opérationnels liés aux interventionsd’assistance alimentaire du HCR et du PAM; lors de la conception de l’évaluation,l’assistance alimentaire telle qu’elle a été mise en œuvre a été considérée comme lavariable de l’intervention.48. Cependant, l’équipe d’évaluation a constaté que les opérations d’assistance alimentairedu PAM avaient été relativement bien financées pendant les dix dernières années au moins,que la population cible était relativement stable et que les parties prenantes n’avaientconstaté aucune rupture notable de la filière d’approvisionnement.

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