Plan de gestion des espèces focales pour les ... - Nature Québec
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22LE LOUP EN ÉRABLIÈRE À BOULEAU JAUNE EN MAURICIELa présence du loup en Mauricie date <strong>de</strong> plusieurs décennies. Cependant, seulement quelques étu<strong>de</strong>s s’ysont intéressées (Villemure et Masse, 2004). Plusieurs étu<strong>de</strong>s tiennent <strong>pour</strong> acquis que le loup présentdans la région <strong>de</strong> la Mauricie serait une sous-espèce <strong>de</strong> loup gris, soit le loup <strong>de</strong> l’Est (Canis lupus lycaon).Cependant, il semblerait que la présence d’une sous-espèce n’aurait pas été confirmée génétiquement.De plus, certains chercheurs stipulent qu’avec la possibilité d’hybridation entre le coyote et le loup, il neserait pas possible <strong>de</strong> distinguer le loup <strong>de</strong> l’Est uniquement à partir <strong>de</strong> critères morphologiques.Cependant, selon Villemure et Masse (2004), le loup sélectionnerait <strong>les</strong> milieux forestiers tandis que lecoyote sélectionnerait plutôt <strong>les</strong> milieux agrico<strong>les</strong> et agroforestiers au sud du parc national du Canada <strong>de</strong>la Mauricie (PNLM), ce qui laisse croire que l’hybridation entre le loup et le coyote ne menacerait pas lemaintien <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> loups. Peu importe la finalité <strong>de</strong> ce débat, il est important <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r en têteque, s’il s’agit bien du loup <strong>de</strong> l’Est, celui-ci détient un statut préoccupant au Canada (COSEPAC, 2001).Il est effectivement plus pru<strong>de</strong>nt d’assumer d’être en présence <strong>de</strong> cette sous-espèce et <strong>de</strong> la protéger, àdéfaut <strong>de</strong> nuire à l’espèce.Le mélange <strong>de</strong>s peuplements matures et jeunes fournit un habitat propice <strong>pour</strong> l’orignal et, parconséquent, <strong>pour</strong> le loup. Certaines caractéristiques du paysage peuvent être plus fortement utiliséespar le loup. Par exemple, le développement du réseau routier semble favoriser <strong>les</strong> déplacements <strong>de</strong>sindividus, particulièrement en hiver dans <strong>les</strong> zones <strong>de</strong> plus haute altitu<strong>de</strong> (Whittington et al., 2011).Cependant, lorsqu’ils sont trop <strong>de</strong>nses dans le paysage, le loup éviterait <strong>de</strong> <strong>les</strong> utiliser (Houle et al.,2010). Ainsi, la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> routes dans le paysage influence la présence du loup. De plus, il est reconnuque <strong>les</strong> coupes récentes, soit <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans, sont aussi évitées par l’espèce (Courbin et al., 2009).Quelques étu<strong>de</strong>s se sont intéressées au loup <strong>de</strong> l’Est dans le PNLM parce qu’il est adjacent à la RFM et àla RFSTM. Villemure et Masse (2004) ont suivi <strong>de</strong>s individus par télémétrie et ont pu conclure, entreautres, que la survie <strong>de</strong>s louveteaux est gran<strong>de</strong>ment affectée par leur vulnérabilité à diverses pratiques<strong>de</strong> récolte <strong>de</strong> l’espèce. Ainsi, l’ouverture du territoire cause possiblement une plus gran<strong>de</strong> pression <strong>de</strong>piégeage sur <strong>les</strong> individus, ce qui peut avoir un impact important sur <strong>les</strong> meutes <strong>de</strong> loups présentes dansla région <strong>de</strong> la Mauricie.<strong>Plan</strong> <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s <strong>espèces</strong> sensib<strong>les</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> réserves fauniques <strong>de</strong> Mastigouche et du Saint-MauriceRapport présenté à la Fondation <strong>de</strong> la faune du <strong>Québec</strong> (mars 2013)