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Plan de gestion des espèces focales pour les ... - Nature Québec

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1INTRODUCTIONLa faune est un élément incontournable lorsque la question <strong>de</strong> l’aménagement durable <strong>de</strong>s forêts au<strong>Québec</strong> est abordée. Effectivement, parler <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> la nature sans traiter explicitement <strong>de</strong> laconservation <strong>de</strong> la faune est difficilement concevable dans l’esprit <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s gens, parce qu’incohérent.Cependant, conserver à la fois la nature et la faune d’un territoire particulier peut s’avérer une tâchedifficile lorsque ce <strong>de</strong>rnier ne bénéficie pas d’un statut d’aire protégée particulier.LES AIRES PROTÉGÉESUn système international <strong>de</strong> catégorie <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> d’aires protégées a été développé par l’Unioninternationale <strong>pour</strong> la conservation <strong>de</strong> la nature (UICN), notamment dans le but d’augmenter l’efficacité<strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong> la biodiversité. Depuis quelques années, la stratégie québécoise sur <strong>les</strong> airesprotégées vise à créer un réseau intégré d’aires protégées utilisant l’ensemble <strong>de</strong>s catégories définiespar l’UICN (MENV, 1999). En effet, plusieurs souhaitent voir le <strong>pour</strong>centage d’aire protégée augmentersur le territoire québécois. En 2000, seulement 8 % du territoire était classifié comme aire protégée,tandis que <strong>les</strong> objectifs d’Aichi visent que 17 % du territoire soit protégé d’ici 2020 afin <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>r labiodiversité (SCDB, 2011).Or, un groupe <strong>de</strong> travail sur <strong>les</strong> aires protégées <strong>de</strong> catégorie VI a évalué la possibilité <strong>de</strong> convertir <strong>de</strong>sterritoires en aires protégées <strong>de</strong> catégorie VI (Bélanger et Guay, 2010). Ce document, intitulé Propositiond’un nouvel outil <strong>de</strong> conservation <strong>pour</strong> le <strong>Québec</strong> : l’aire protégée avec utilisation durable <strong>de</strong>s ressourcesnaturel<strong>les</strong>, propose 15 recommandations qui ont été soumises à différents ministères en vue d’établircomment ces <strong>de</strong>rniers peuvent bonifier <strong>les</strong> territoires fauniques structurés <strong>de</strong> manière à ce qu’ilsrépon<strong>de</strong>nt aux critères internationaux d’une aire protégée avec utilisation durable <strong>de</strong>s ressourcesnaturel<strong>les</strong>, soit <strong>de</strong> catégorie VI (Bélanger et Guay, 2010). Depuis la publication <strong>de</strong> ce document en 2010,l’avancement <strong>de</strong>s travaux débouche sur le développement d’une aire protégée polyvalente qui aurait à lafois <strong>de</strong>s caractéristiques d’une catégorie V et d’une catégorie VI.Dans <strong>les</strong> lignes directrices <strong>de</strong> l’UICN <strong>de</strong> 2008, la catégorie V, aussi appelée paysage terrestre ou marinprotégé, est définie comme suit : Une aire protégée où l’interaction <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong> la nature aproduit, au fil du temps, une aire qui possè<strong>de</strong> un caractère distinct, avec <strong>de</strong>s valeurs écologiques,biologiques, culturel<strong>les</strong> et panoramiques considérab<strong>les</strong>, et où la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’intégrité <strong>de</strong> cetteinteraction est vitale <strong>pour</strong> protéger et maintenir l’aire, la conservation <strong>de</strong> la nature associée ainsi qued’autres valeurs (Dubley, 2000). L’objectif principal <strong>de</strong> cette catégorie est donc <strong>de</strong> protéger et <strong>de</strong>maintenir d’importants paysages terrestres ou marins, <strong>de</strong> conserver la nature qui y est associée, ainsique d’autres valeurs créées par <strong>les</strong> interactions avec <strong>les</strong> hommes et leurs pratiques <strong>de</strong> <strong>gestion</strong>traditionnel<strong>les</strong> (Dudley, 2008). Pour sa part, la catégorie VI, aussi appelée aires protégées avecutilisation durable <strong>de</strong>s ressources naturel<strong>les</strong>, se définit comme suit : Les aires protégées <strong>de</strong> lacatégorie VI préservent <strong>de</strong>s écosystèmes et <strong>de</strong>s habitats ainsi que <strong>les</strong> valeurs culturel<strong>les</strong> et <strong>les</strong> systèmes <strong>de</strong><strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s ressources naturel<strong>les</strong> traditionnel<strong>les</strong> qui y sont associés. El<strong>les</strong> sont généralement vastes, et la<strong>Plan</strong> <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s <strong>espèces</strong> <strong>foca<strong>les</strong></strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> réserves fauniques <strong>de</strong> Mastigouche et du Saint-MauriceRapport présenté à la Fondation <strong>de</strong> la faune du <strong>Québec</strong> (Avril 2013)

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