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L'ING n°4 - Aiecam.be

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Belgique - BelgiëP.P. - P.B.1099 BRUXELLES XBC30058P605270L’Ing.Bulletin trimestriel ide l’UFIIBEditeur Responsable : Guy ZIJLMANS - Champ des buissons, 52 - 1325 Chaumont GistouxBulletin trimestriel édité par l’UFIIB - Avenue Molière, 84 - 1190 BruxellesLes biocarburantspeuvent-ils remplacerles carburants pétroliers?Ingénieurs et communicationL’huile de palmecomme carburant(3ème partie)Les anti-moussesdans notre vie de tous les joursJuillet - Août - Septembre 2007


ParticipantsUnion Francophone de Ingénieurs Industriels de BelgiqueAssociation des IngénieursIndustriels de BruxellesAssociation des Ingénieursdiplomés de l’ISICHtUnion GrammeAssociation royale desIngénieurs diplômés de l’ECAMAssociation des Ingénieurs Industriels del’Institut des Industries de Fermentation,Institut Meurice-ChimieUnion des IngénieursIndustriels LiégeoisAssociation desIngénieurs de l’Institut SupérieurIndustriel de MonsAssociation Royaledes Ingénieurs Industrielsdu HainautAssociation des Ingénieursdiplomés de AthAssociation des Ingénieurs enAgronomie et des ArchitectePaysagistes de Huy, Gembloux,Izel, Verviers, VilvordeRemerciementsAssociation des Ingénieurs IndustrielsChimistes de St Ghislain - HornuAssociation Royale desIngénieurs - Arts et Métiersde PierrardRemerciement spécial à Jean-Charles MULLIER qui a assuré la mise en page de ce numéro ainsi qu’à l’équipe ducomité de rédaction, toujours si active.Bulletin trimestrielEdité par l’UFIIBAvenue Molière 841190 BruxellesEditeur ResponsableIng. Guy ZIJLMANSChamp des Buissons, 521325 Chaumont Gistouxgz@evercom.<strong>be</strong>Comité de rédactionIng. C. Bays (AIHy) Ing. N. Manderlier (UFIIB-AIIBr)Ing. L. Bosseler (ADISICHt) Ing. A. Marlière (AIAth)Ing. V. Brusten (AIIBr) Ing. S. Moureau (AIIH)Ing. E. Croisy (AIECAM) Ing. M. Santiago (UG)Ing. Q. Drèze (UILg) Ing. P. Van Cleemput (AIIF-IMC)Ing. S.Greuse (ADISICHt) Ing. G. Zijlmans (UFIIB)L’IngTIRAGE A 10.000 EXEMPLAIRESLes articles sont édités sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.2


UFIIBMot du présidentIng. Guy Zijlmans, Président UFIIBgz@evercom.<strong>be</strong>Assemblée généraleLe 31 mars, s’est tenue notre assemblée générale, chez notre partenaire l’hôtel Méridien deBruxelles. La question du bulletin fut évidemment discutée et, à ma grande satisfaction, l’AGnous a alloué le budget nécessaire pour poursuivre notre travail. Nous le devons à cette équipequi travaille constamment à son amélioration. Je les remercie du fond du coeur. Aidez-nous àl’améliorer par vos critiques constructives mais aussi par votre soutien et vos articles.FuturC’est ma dernière année de présidence et je m’inquiète toujours de l’absence d’un successeur déclaré.Il serait bon de commencer dès maintenant à collaborer.Nous entamons une révision des statuts et vos administrateurs ont reçu un brouillon à casser dontnous discuterons lors de notre prochain conseil d’administration.J’ai établi la liste de quelques points, dont l’appartenance automatique du président sortant au bureau durant les deuxans qui suivent son mandat. Je n’ai rien inventé mais plutôt pris exemple sur nos amis de la FABI. Mon but est de pouvoirpasser la main en douceur en conservant les bonnes relations qui se créent lors d’un mandat, d’éviter une rupturebrutale qui pourrait dérouter nos partenaires.Jamais encore, les relations avec les ingénieurs industriels néerlandophones (VIK) et avec les ingénieurs civils desdeux communautés (FABI et KVIV) n’ont été aussi bonnes et j’aimerais que cela perdure.Seul, nous ne pouvons pas grand-chose, alors que nous avons une énorme responsabilité en tant que représentantsdes Ingénieurs <strong>be</strong>lges. C‘est grâce à cette collaboration inter-associations mais surtout à Emile Peeters, past présidentde la FABI, que le site Ingénieurs et métiers est sur ses rails et je vous invite à aller le voir sur http://www.ingenieurmetiers.<strong>be</strong>/Je le répète, nous nous devons d’oeuvrer au développement de notre pays. J’espère aussi obtenir un vote majoritaireafin que les membres de nos associations membres deviennent d’office membres de l’UFIIB, sans droit de vote pourcommencer en douceur et laisser ainsi les associations locales jouer leur rôle. Ce serait la porte entre-ouverte à unecentralisation progressive, à une base de données commune débouchant sur un annuaire (respectant les lois sur la vieprivée). Et pourquoi pas un jour un annuaire <strong>be</strong>lge des ingénieurs ? On peut rêver.BrainstormingCette équipe de jeunes ingénieurs industriels approche tout doucement de sa conclusion sousl’égide du président d’honneur Jacques Dewez. Il s’est efforcé de ne pas influencer le groupe detravail et de strictement coordonner les choses. Je brûle d’impatience de lire leurs recommandationset j’espère que nous pourrons les appliquer et surtout trouver les moyens, humains etfinanciers, de les réaliser.Mon successeur ne va décidément pas s’ennuyer ......L’Ing4


L’Union Grammese présente...Ing. J. LoixAdministrateur UGUnion GrammeL’Association Royale des Ingénieurs Industriels diplômés de l’Institut Supérieur Industriel Gramme, dénommée ‘UnionGramme‘ est constituée en ASBL. Elle a été fondée en 1908 par les premiers promus de l’Institut des Arts et Métiers deLiège créé en 1906 par le Père Adolphe RENARD, s.j.Avec le temps, l’Institut de départ a pris d’autres appellations et son programme d’études s’est adapté aux <strong>be</strong>soins del’évolution industrielle :• 1912 : Ecole Technique de Liège.• 1932 : Institut Gramme, en hommage au génial inventeur de la dynamo.• 1977 : Institut Supérieur Industriel Gramme.• 1996 : L’Institut devient un département de la Haute Ecole Mosane d’Enseignement Supérieur ‘HEMES’.Commencée en 1906 avec 2 ans d’études, 100 ans plus tard (nous venons d’ailleurs de fêter notre centième anniversaire),la formation de ses ingénieurs s’inscrit dans le décret de BOLOGNE et l’Institut décerne dorénavant un titre de‘MASTER’ au terme de 5 ans d’études.Réfléchissant au rôle de l’Ingénieur Industriel, nous pensons que les entreprises, qu’elles soient industrielles ou de services,ont <strong>be</strong>soin de Cadres pour un large éventail de professions à caractère technique, où la culture scientifique estune référence et, où une compétence pour aborder les aspects humains est indispensable.L’Ingénieur Industriel sera donc un homme ou une femme d’action, de terrain, sachant allier sciences, technique, socialet environnement, afin d’apporter un plus à son entreprise, à sa région et de manière large, à sa Société.De ceci, découlent très logiquement les buts de notre Association, à savoir :1. Grouper les diplômés de l’Institut Gramme.2. Contribuer à assurer la défense du titre d’Ingénieur Industriel I.G.Lg.3. Contribuer au renom de l’Ingénieur Industriel I.G.Lg.4. Aider les membres qui le demandent à trouver un emploi.5. Assurer aux membres une mise à jour de leurs connaissances scientifiques et techniques.6. Maintenir entre les membres des relations de camaraderie et de confraternité.L’organisation ‘Union Gramme’ est structurée pour réaliser ces objectifs et donc répondre ainsi aux <strong>be</strong>soins de sesclients que sont les membres. Mandaté par une Assemblée Générale annuelle, un Conseil d’Administration complétépar un Bureau et des Commissions, assure la gestion de l’organisation. Un secrétariat vient en appui pour préparer lesdossiers des Administrateurs et tenir une permanence pour l’accueil des membres.Un Manuel d’Organisation et de Fonctionnement qui tient lieu de Règlement d’Ordre Intérieur (R.O.I.), a été rédigé. Ildécrit le système mis en œuvre pour répondre aux <strong>be</strong>soins des membres et pour être en conformité avec ses finalités.Les missions et responsabilités des fonctions principales y sont décrites ainsi que le rôle des Commissions qui sont àce jour au nombre de 8. Un ensemble de procédures complètent ce manuel.L’Union Gramme est présente et active dans différents groupements tels l’UFIIB pour assurer la défense du titre d’IngénieurIndustriel, également au D.I.K. (Drielanden Ingenieurs Kontakt), fondation de droit Néerlandais dont l’objectifest la collaboration transfrontalière des Associations d’Ingénieurs de l’EUREGIO-MEUSE-RHIN. L’action souhaitée estde mettre à la disposition des 4 régions, l’expérience scientifique de chacune d’elles dans les domaines scientifiqueset culturels.L’Ing5


Union GrammeLa collaboration avec l’Industrie se fait principalement par l’intermédiaire de nos membres ou anciens diplômés del’Institut Gramme répartis dans quelque 950 Sociétés en Belgique et 30 pays à travers le monde, ainsi qu’avec les Directeursdes Ressources Humaines des Sociétés dans leur recherche de collaborateurs.Enfin, signalons 2 actions importantes du Conseil d’Administration :1. Garder un contact étroit avec nos membres par la publication d’une revue à parution trimestrielleet un site Internet en cours de modernisation afin de le rendre encore plus convivial.2. Collaborer avec les étudiants et jeunes promus, pour les aider à pénétrer le monde industrieldans lequel ils vont travailler.UNION GRAMME ASBLQuai du Condroz, 29 à 4031 Angleur (Liège) www.union-gramme.net8 e SALON EUROPÉENDE L’ENVIRONNEMENT,DE L’ENERGIE ET DESTECHNOLOGIES PROPRES8 de EUROPESE BEURSVOOR MILIEUBEHEER,ENERGIE EN SCHONETECHNOLOGIEËN10-11-12 OCT 2007 HALLES DES FOIRES DE LIEGEwww.<strong>be</strong>stenvironnement.<strong>be</strong>Le Salon des Servicespour le Secteur PUBLICDiensten<strong>be</strong>urs voorde OVERHEIDSSECTOR10-11-12 OCT 2007 HALLES DES FOIRES DE LIEGEwww.municipio.<strong>be</strong>


ProcesSim: le laboratoirevirtuel d’automatismeshttp://processim.hecfh.<strong>be</strong>/ADISIMProcesSim réalise la simulation ducomportement des machines et processusindustriels.Le logiciel est conçu au Centre des TechniquesSpéciales (CTS) de la HEH en partenariat avecSiemens Belgique, Schneider France,Technord et divers intégrateurs.Cet outil met les concepteurs, les agents demaintenance, les opérateurs et les apprenantsdans des situations proches de la réalité.Programmé sur base d’un logiciel didactique denotre conception et sur les techniques et théories de la modélisation, cet outil permet :lors de la phase de conception,o d'améliorer l’efficacité des pratiques de conception et de mise au point deséquipements,o d’éviter les nombreuses modifications et adaptations sur site,o de supprimer par la simulation, les ambiguïtés de compréhension et defaire découvrir des solutions innovantes,avec une argumentation interactive du produit proposé, de vérifier l’adéquationdes systèmes présentés avec leurs <strong>be</strong>soins,d'améliorer la formation, la documentation et lamaintenance des systèmes automatisés grâce à unesimulation interactive.Piloté depuis les automates industriels, Siemens et Schneider,cet outil simple, flexible, adaptatif et personnalisable vouspermet grâce à son « mécano virtuel » la conception,l’expérimentation, l’optimisation et le dépannage de votre processus.L’Ing7


AIHyAssociation des Ingénieurs enAgronomie et des Architectes Paysagistesde Huy, Gembloux, Izel, Verviers, Vilvorde etdu Jury CentralIng. Pierre DOHMENPrésident AIHyLe présent :Membre de la première heure de l’U.F.I.I.B, notre Union Francophone des Ingénieurs Industriels de Belgique, l’A.I.Hypartage la volonté des 13 associations francophones d’atteindre les 6 principes fondateurs de la réforme européennede Bologne, à savoir plus de LISIBILITE pour nos titres et grades, une meilleures COMPARABILITE, plus de MOBILITEavec une COMPETIVITE efficiente et plus d’ATTRACTIVITE, avec l’assurance qualité de notre expertise pour une EM-PLOYABILITE efficiente en phase avec tous nos environnements (professionnel – social – humain –biotope).L’A.I.Hy représente des ingénieurs en agronomie de 6 spécialités pour produire des biens alimentaires et non alimentairesmais aussi au service de la gestion durable de notre écosystème. Ceux-ci sont formés actuellement dans 2 ISIa(Institut Supérieur Industriel agronomique ou d’architecture paysagère) bien situés sur l’axe des pôles agronomiques etdes plus riches terres agricoles du pays, de Huy à Gembloux.Depuis cette année, l’AIHy représente aussi les Architectes paysagistes (master de 5 ans à l’ISIa de Gembloux avec unpassage par la Faculté de Gembloux et par l’Ecole d’Architecture de la Cambre). L’AIHy recense dans ses annuairesquasi 3000 ingénieurs diplômés depuis …1898, date de la première promotion d’ingénieur textile de Verviers. Depuiscette formation et son corps associatif « AIV » a été absorbé par l’AIHy lors de l’extinction de cette <strong>be</strong>lle formation en2002 (et, apprenez qu’en 1894 ; cela débutait par 4 ans d’étude avec 8h de cours du lundi au samedi inclus !).Historique :Si on s’attache à l’histoire de notre partenaire privilégié, la Société Royale Linnéenne et de Flore, on remonte allégrementà 1660, date de la création de notre plus ancienne société savante horticole. Notre première promotion d’ingénieurs(textiles) sort de Verviers en 1898, comme biochimistes d’Izel de 1951 à 1979, comme horticoles de Vilvordede 1954 à 1969 puis à Gembloux encore actuellement. Blottie dans une <strong>be</strong>lle cour<strong>be</strong> de la Meuse sur les terres del’ancienne abbaye de St Victor (XIIè), l’ISIa de Huy forme le gros de tous nos autres ingénieurs, techniciens puis industriels,depuis 1954 (soit 56% de l’Annuaire), sous l’autorité de la Communauté française de Belgique et de sa HauteEcole Charlemagne depuis 1998. Visitez le site www.isi-agro.<strong>be</strong> pour en savoir bien plus sur le large éventail de nosspécialisations.Notre structure légale sous forme d’ASBL date de novembre 1963, alors sous le nom « A.I.T.Hy » (Association desIngénieurs Techniciens de Huy). Elle faisait partie de la F.E.N.I.T.A (Fédération Nationale des Ingénieurs Techniciensen Agriculture) et participera activement à toutes les restructurations conjoncturelles du corps associatif jusqu’à sonrattachement à notre présente Union : l’UFIIB.Plusieurs présidents ont marqué de leur empreinte la genèse de notre histoire au service du présent. Nous remercionsencore particulièrement : Yves DUBOIS(†), Emile LAMBERT, Léon FLAMENT, José COLLARD, Denis GURDAL (AIV),François FUNCKEN (AIV), Maurice HENRION (AViGx), Jean JOACHIM et André-Bernard ERGO.Le futur : c’est maintenant !Vous êtes l’objet de nos priorités ! Vous êtes le passé, votre présent et notre avenir !Restez-le avec nous, par une affiliation régulière et participative gagnante/gagnante.Vous connaîtrez encore mieux l’AIHy sur son site actualisé : www.ing-aihy.<strong>be</strong>L’IngSIRD : Service d’Investissement, de formation de Recherche et de Développement.Nous réaliserons ce qui vous manque !? Cherchez la rubrique SIRD sur www.ing-aihy.<strong>be</strong>AIHy Rue St Victor, 3 4500 Huy8


L’huile de palme comme carburant3ème partieIng. A. Ergo Président d’honneur de l’UFIIBAIHyD’autres méthodes de production de carburant au départ de l’huile de palme furent tentées aux Etats-Unis (Illinois) àcôté de la méthanolyse et de l’éthanolyse durant la crise des années 30.La première tentative de cracking de l’huile de palme (il faut paraît-il dire craquage ! en langue française) , rapportéepar J.C. Morrell dans le Jour.Soc.Chem.Ind. de 1932, a été réalisée en laboratoire sur deux huiles de palme d’originesdifférentes, une venant de Sumatra et une autre du Nigéria. Comme la plupart des produits d’origine végétale de mêmevariété mais d’écotypes différents, les deux huiles présentaient des compositions assez différentes :- celle de Sumatra qui montrait 6% d’acides gras libres était composée des glycérides des acides caprylique,laurique, myristique, palmitique,caproïque, stéarique et oléique; la glycéride de l’acide laurique étant présente à 45%;l’indice d’iode variait entre 10 et 18, la densité était de 0.913 et la teneur en eau de 1.7%.- celle du Nigéria contenait 45% d’acides gras libres et comportait, en plus des composants de l’huile de Sumatra,les glycérides des acides linolénique et linoléïque. L’indice d’iode variait entre 126 et 134, la densité était de 0.905et la teneur en eau de 1.5%.La méthode de cracking utilisée produisait du distillat craqué, du gaz et du coke à 426°C sous une pression de 8.3 Kgau manomètre; d’autres essais ont été réalisés sur l’huile de Sumatra à 4.6 Kg de pression et sur l’huile du Nigéria à3.1 Kg de pression. Les rendements en produits craqués sont résumés dans le tableau suivant.Huile de Sumatra Huile du NigériaPression (kg/cm 2 ) 8,3 4,6 8,3 3,1Distillat craqué- % sur charge 76 84,2 83 84- densité 0,767 0,776 0,751 0,780Coke, gaz et perte- % sur charge 19,9 11,5 13,0 11,4Eau (% sur charge) 3,5 4,3 4,0 4,6Pour produire le carburant, les distillats craqués ont été raffinés parune suite d’opérations chimiques :- lavage par une solution de soude caustique (10%), soutirage de laboue et lavage à l’eau;- brassage avec une solution d’acide sulfurique (10%) et éliminationdes goudrons acides;- brassage avec 0.8% volume d’acide sulfurique (93%) et éliminationdes boues puis lavage à l’eau;- neutralisation avec 1% d’une solution de soude caustique (10%);- distillation à la vapeur.L’Ing9


AIHyLes rendements du raffinage ont été les suivants :Huile de Sumatra Huile du NigériaPression (kg/cm 2 ) 8,3 4,6 8,3 3,1Distillat craqué- % sur charge 62 58,7 71 42- % sur distillat 81,6 69,7 85,5 50- densité 0,754 0,758 0,750 0,751Coke, gaz et perte- % sur charge 11,6 25,4 9,5 40,9- % sur distillat 15,3 30,1 11,4 48,7Eau (% sur charge) 0,850 0,833 0,832 0,864Les hydrocarbures résultant de la « pyrolyse » de l’huile de palme appartiennent dans les proportions suivantes aux 4grands groupes des hydrocarbures aromatiques (34%), naphténiques (7%), paraffiniques (42%) et oléfiniques (17%).Les carburants ayant été essayés sur moteur, on a trouvé qu’ils « cognaient » fortement. Pour déterminer si les acidesgras libres étaient la cause de ce « cognement », on a bouilli sous reflux les distillats craqués durant 4 heures avec 10% volume d’une lessive de soude caustique à 25 % avant de les raffiner comme ci-dessus. En ayant enlevé les matièressaponifiables de cette manière, l’indice d’octane du carburant est passé de 0 à 32.Il y avait donc manifestement différentes manières pour produire des carburants au départ de l’huile de palme. Il y avaitégalement différents types d’huiles selon les cultures entreprises dans des pays à écologies différentes. On trouved’ailleurs dans la littérature (qui n’est pas sur Internet parce que trop ancienne !!) le compte-rendu de nombreux essaisqui furent également réalisés avec des huiles de coton, de ricin, de tournesol, d’arachide, d’olive, de soja ou de colza.On utilisa même chez le palmier à huile d’autres produits des récoltes et plus particulièrement des résidus dont on nesavait que faire comme les coques entourant les amandes. On peut au départ de ces coques fabriquer un charbon detrès bonne qualité (densité élevée) comparable aux meilleurs charbons de bois européens. Les forgerons indigènespratiquent d’ailleurs depuis longtemps la carbonisation de ces coques pour avoir des combustibles pour leur forge. Siles coques sont bien desséchées (à l’étuve par exemple) elles donnent un rendement de 58.8% de charbon contre 32% par la méthode indigène; le reste étant composé de goudrons, de gaz, de pertes et d’acide pyroligneux renfermantune grosse proportion d’acide acétique valorisable éventuellement en acétates et en acétone.En utilisant ce charbon de coques dans des gazogènes, on peut faire marcher au gaz pauvre n’importe quel moteurà essence en perdant néanmoins environ 50% de la puissance. C’est ce qu’affirme l’ingénieur Louis Joly, planteur àN’Tchim pour l’avoir réalisé au Cameroun dans des conditions particulières (altitude, température moyenne 25°C,degré hygrométrique près de la saturation, filtre à poussière obligatoire) sur moteurs statiques à gaz pauvre LABBEet sur camion RENAULT ADH muni d’un moteur 4 cylindres 100x129 de 4 litres de cylindrée, comprimant à 7 kilos. Ilpréconise même d’augmenter le taux de compression de 7 à 15 avec une moyenne de 10 Kg/cm² ce qui aurait poureffet d’augmenter la puissance jusqu’à 95 % de celle du moteur fonctionnant à l’essence, à moins de 2000 tours. Pouréconomiser du carburant, il suggère d’injecter au foyer 150 grammes d’eau par kilo de charbon consommé, ce qui nécessiteraitnéanmoins un réglage inverse du débit d’eau à l’avance à l’allumage.Pour toutes ces réalisations, nous sommes toujours dans les années 30. Avec d’autres combustibles, les gazogènesseront largement utilisés durant la seconde guerre mondiale pour certains transports, mais après celle-ci, les dérivésdu pétrole redeviendront pratiquement les uniques carburants et il faudra attendre la prochaine crise pour voir sortir desarchives, comme des nouveautés, les méthodes alternatives de fabrication de carburant.Les êtres vivants auraient un sixième sens !L’IngPour la première fois, des chercheurs ont mis en évidence l’action inhibitrice, sur la croissance de l’hypocotyle d’uneplante, d’un champ magnétique augmentant d’intensité, en présence de lumière bleue. Les photorécepteurs de lumièrebleue sont les cryptochromes, des molécules hautement conservées au cours de l’évolution des espèces. On peut doncsupposer, que même s’ils ne font pas usage de leurs cryptochromes, tous les organismes biologiques ont une capacitéinnée de percevoir les champs magnétiques; en somme un sixième sens ?Origine : CNRS10


ARIAMPPrésentationde l’ARIAMPIng. René MASSON Président de l’ARIAMPCréée en 1900 par la Congrégation des Aumôniers du Travail, l’école des Arts et Métiers de Pierrard constitue pourla Belgique un véritable prototype d’enseignement industriel supérieur. L’enseignement dispensé s’inspire principalementde celui organisé par l’Ecole des Arts et Métiers de Châlons et dispensé par des Ecoles Techniques d’Allemagne.«Il a pour but de donner à la grande industrie des intermédiaires intelligents, capables de seconder les ingénieurset de diriger les ouvriers, en même temps que de donner des chefs à la petite industrie».La première promotion reçoit le diplôme de fin d’études de l’Ecole des Arts et Métiers en août 1903 et le soir même les5 promus créent l’Union des Anciens Elèves de l’Ecole des Arts et Métiers de Pierrard (UAEEAMP).Cette union interrompue par la première guerre mondiale a repris vie lors de la célébration du 25e anniversaire del’Ecole en 1925 en se constituant en ASBL « Association des Ingénieurs sortis de l’Ecole d’Arts et Métiers de Pierrardlez-Virton» (AIEAMP). A côté de la sauvegarde des intérêts professionnels de ses membres et de l’entretien des liensconfraternels amicaux, plusieurs services sont au programme de cette Association, à savoir, les bulletins trimestriels,une revue technique, le placement, les visites d’usines, l’aide et les conseils à l’Institut, le soutien de plusieurs sectionsillustrant le rayonnement de l’Ecole : la section <strong>be</strong>lge à Bruxelles, la section française à Paris, avec une composanteimportante dans l’Est français, le groupe luxembourgeois et la section coloniale dont le siège est également à Bruxelles.L’Association change d’appellation suite à la création en 1933 du grade et du titre d’Ingénieur Technicien et abandonneavec regret celui d’Ingénieur d’Arts et Métiers particulièrement apprécié en France et au Grand-Duché de Luxembourg.Jusqu’à la création des Instituts Supérieurs Industriels l’Association avec AITAMP pour acronyme, accueilledes Ingénieurs Techniciens dans la spécialité électromécanique. Signalons aussi qu’elle a été membre fondatricede l’Union Nationale des Ingénieurs Techniciens (UNIT) avec les associations issues de l’ECAM, de Gramme et del’Ecole spéciale des Ingénieurs de Charleroi.Quasi inexistante pendant la seconde guerre mondiale, l’Association réactive dès 1945 les secteurs d’activité parmilesquels la publication de l’annuaire.L’ouverture sur l’Europe se réalise en 1952 via le Comité National Belge, branche <strong>be</strong>lge de la FEANI.Fin 1957 le titre d’Association Royale est accordé par sa Majesté le Roi Baudouin.En 1968, sous son impulsion était créée l’ASBL « Les Amis de Pierrard » qui restera active par l’organisation d’activitésculturelles et l’enrichissement de la bibliothèque pendant 17 ans.En 1978 l’Association s’adapte pour accueillir les nouveaux «ingénieurs industriels» et devient l’ARIAMP, AssociationRoyale des Ingénieurs de l’Institut des Arts et Métiers Pierrard – Virton ».En 2000, l’ARIAMP a fêté les 75 ans de sa constitution en ASBL alors que l’Institut fêtait son centenaire. Ce fut l’occasionde rassembler ses souvenirs dans un bulletin spécial «75e anniversaire de l’ARIAMP» et un livre souvenir«Pierrard, des origines à l’an 2000».Depuis 2004, l’Association a veillé sans relâche à ce que le nouveau grade de «Master en Sciences de l’IngénieurIndustriel» soit une réelle occasion de promotion de la formation et une valorisation de la profession.A ce jour, le nombre total de diplômés en vie est de 1364 dont quelque 864 sont en activité. Si la province du Luxembourgvient en tête du classement d’après le lieu de résidence avec 724 pierrardins, les autres provinces se partagent432 autres diplômés. La France en accueille 138 et le Grand-Duché 38. Le complément est réparti dans le reste dumonde. Pour ce qui est du lieu de travail, la Belgique compte 524 ingénieurs issus de Pierrard, le Grand-Duché deLuxembourg 272 et la France 41.Afin de répondre plus efficacement encore à sa mission sociale le Conseil d’Administration a constitué plusieurs commissionsdéfinies par les services rendus. Outre celles relatives au fonctionnement de l’ASBL (présidence, secrétariat,trésorerie) on note les commissions suivantes :L’Ing11


ARIAMP- Bulletin: édition de 4 bulletins par an.- Emploi : réception, diffusion des offres, liste des demandeurs.- Liaison avec l’Institut: conseil à l’Institut (profil de l’Ingénieur, compétences, qualité) méthodologie d’élaboration duTravail de fin d’Etudes, soirées motivation et recherche d’emploi, jury des TFE, prix de l’ ARIAMP, guidance des étudiantslors des stages, organisation de conférences. A noter que la collaboration entre l’ARIAMP et l’Institut a toujoursété très forte tout au long de l’histoire. Ainsi par exemple, l’aide dans la création et le développement de la bibliothèquetechnique mérite d’être soulignée.- L’annuaire : édition d’un répertoire bisannuel- Les relations extérieures : participation aux réunions du CA de l’UFIIB et à diverses commissions ; liaisons avecd’autres associations. L’Association a toujours montré une volonté d’apporter son soutien pour défendre au niveau nationalet au niveau européen le grade, le titre et les intérêts professionnels des ingénieurs industriels.- Le banquet : organisé en septembre, il regroupe actuellement plus de 160 anciens.- Le site Web : consultation en ligne des nouvelles de l’association, de l’agenda, des activités, des offres d’emploi.ARIAMP Pierrard, 112 6760 VIRTON www.ariamp.<strong>be</strong>TGV150Le mardi 3 avril 2007, le TGV-V150, nom de code du programme de préparation du record de vitesse (fixé à 540 km/h,c’est-à-dire à 150 m/s) s’ébranle. A 13 h 14, la rame V150 a atteint la vitesse de 574,8 km/h, soit 159,66 m/s qui représentele nouveau record de vitesse train-rail.Le record absolu de 581,2 km/h est toujours détenu par le train japonais à sustentation magnétique, le Maglev, en2003.Il a finalement manqué moins de 2 m/s au TGV-V150 pour battre le record de vitesse du train japonais. À noter quele record du TGV-V150 a été obtenu, notamment, grâce à la firme Alstom-Charleroi qui a réalisé un convertisseur detension permettant de transformer les 31 000 V aux caténaires en 220 V nécessaires pour l’alimentation de l’éclairage,le chauffage et les boîtiers électroniques du train. La masse du convertisseur réalisé a été diminuée de moitié (passantde 1200 kg à 600 kg). Pendant toute l’évolution du train, des caméras ont permis d’observer en temps réel le comportementdes roues, des caténaires et de la partie électrique. De plus, une caméra embarquée à bord d’un avion à réactiona permis de filmer l’exploit du ciel.Après une minute, la vitesse a atteint 135 km/h. Sur l’écran, un compteur indique la progression jusqu’à 160 km/h, etpuis plus rien … Y a-t-il soudain un problème ? Non, le train roule à ce moment sur un tronçon alimenté en 25 000 V.Dans quelques secondes, il va passer sur une zone alimentée en 31 000 V. Et là, il pourra donner toute sa puissance.Remarquons au passage que la puissance a été portée à 25 000 chevaux-vapeur, c’est-à-dire environ deux fois lapuissance habituelle d’un TGV. Il franchit alors sans peine 515 km/h, le record précédent. Il atteint 540 km/h quelquessecondes plus tard, puis le chiffre de 574,8 km/h. Il lui reste alors 10 km pour ralentir par lui-même avant d’actionner lesystème de freinage. Selon certains, la vitesse maximale d’un tel convoi devrait correspondre à environ 600 km/h pouréviter tout décollement roue-rail.Actuellement, la vitesse de croisière des TGV est fixée à 320 km/h. Il est question de la porter à 360 km/h.L’IngEvolution des records :14.10.1829 : Une locomotive à vapeur établit le premier record ferroviaire entre Liverpool et Manchester à 47 km/havec un train de 13 tonnes, puis 56 km/h sans wagon ;20.06.1890 : Une locomotive française à vapeur atteint 144 km/h ;23.10.1903 : Deux automotrices électriques atteignent 209,3 km/h sur une voie militaire en Allemagne ;21.02.1954 : Une locomotive électrique de série roule à 243 km/h entre Dijon et Beaune ;08.12.1972 : Le TGV 001, prototype équipé à gaz, atteint 318 km/h, battant le record du monde de vitesse sur rail entraction thermique ;18.05.1990 : Record du monde de vitesse sur rail établi par le TGV Atlantique (515,3 km/h) ;2003 : Record absolu de vitesse atteint par un train, 581 km/h, établi sur une voie d’essais au Japon, par un train àsustentation magnétique, qui supprime tout contact entre roues et rails.12


Courrier des lecteursHumanisme ou fumisterie?François Tondeur, DrSc Professeur ISIBDans un numéro récent de l’Ing (janvier-mars 2007), on trouve un article consacré à J.-E. Charon. On y relate la vieet l’œuvre de celui qui est présenté comme un génie humaniste méconnu, alors que ses pairs l’ont considéré au mieuxcomme un doux fumiste, au pis comme un charlatan avéré. L’article reflète une connaissance certaine de l’œuvre deJ.-E. Charon; il comporte cependant des erreurs grossières en physique moderne (1) , mais là n’est pas notre propos.Le style adopté est à la mode des journalistes d’aujourd’hui, qui suggèrent sans trop se mouiller. Le texte débouchetoutefois sur une opinion tranchée: « la Physique est dans une impasse ». Et l’on comprend qu’à l’avis de l’auteur, onn’y serait pas, dans l’impasse, si on avait suivi le dénommé Charon, l’homme qui voulait donner une âme – ou au moinsun esprit - aux électrons. Et de fulminer contre les « Barons de la Science », le « Temple Sacré de la Physique », les «pressions obscurantistes », « l’inquisition scientologique », le « dogmatisme » de la « vieille garde de la physique »…,qui a rejeté ce « rapprochement entre science et conscience ».Cela prêterait à sourire et ne mériterait guère d’être relevé, sinon pour la bonne réputation de la revue, s’il ne s’agissaitd’une critique frontale du fonctionnement de la science, voire des fondements même de la méthode scientifique. A uneépoque où la théorie de l’évolution est attaquée par les fondamentalistes tant chrétiens que musulmans, se revendiquantdu droit de croire en l’intervention divine rebaptisée par certains « dessein intelligent », on peut s’inquiéter devoir surgir une remise en cause radicale de l’exclusion de « l’esprit » comme possible explication des phénomènesphysiques, exclusion qui est à la base de la méthode scientifique. La question reprise par l’auteur : « Espace-temps :et s’il fallait tout reprendre à zéro, la faute à Galilée ? », indique bien que, comme pour Darwin, c’est aux fondementsqu’on s’attaque.Ce que Galilée, et de nombreux autres avec lui, ont revendiqué, c’est la totale indépendance de la science vis-à-vis dela foi. La science ne connaît pas de dieu ni d’esprits. Elle n’a pas <strong>be</strong>soin d’anges pour faire bouger les planètes. Elles’exclut volontairement du champ de la spéculation théologique ou philosophique. Elle se construit comme systèmede pensée autonome basé seulement sur la raison, l’observation et l’expérimentation. La science est en perpétuelleconstruction et n’est pas un dogme, même si la remise en cause des idées admises n’y est pas facile. Car la sciencen’est pas non plus un espace de pensée libre, comme peut être libre la création artistique: toute nouvelle conceptionscientifique doit s’accorder avec l’ensemble des connaissances expérimentales acquises. La conformité des nouvellesthéories à cette contrainte extrêmement forte est contrôlée par les autres scientifiques. Comme tout jugement, celui despairs est faillible, mais le système fonctionne globalement bien. La physique est d’ailleurs un des domaines qui s’estmontré parmi les plus prompts à accepter les idées neuves quand elles ont fait la preuve de leurs fondements. N’est-ilpas extraordinaire qu’Einstein ait vu ses idées acceptées en très peu d’années, bien qu’elles remettent en cause desconceptions aussi fondamentales que celles de l’espace et du temps, et qu’il soit devenu lui-même une figure légendaireau sein du public en moins de quinze ans? Qu’on ne nous fasse pas l’injure de considérer son rejet par une mouvanceantisémite comme une manifestation de la résistance des physiciens aux idées nouvelles.Que ses pairs aient considéré les idées de Charon comme étrangères à la science, c’était donc leur droit et leur devoir.Ils n’ont pas, ce faisant, mené la physique dans l’impasse, car elle n’y est pas. En effet, il n’y a pas actuellement d’observationqui ne cadre pas avec les deux grandes théories que sont la relativité générale, pour les phénomènes à grandeéchelle, et la mécanique quantique, pour la petite échelle. Pas plus qu’avant, on n’a <strong>be</strong>soin de l’esprit pour faire bougerles électrons et les galaxies. Seul un souci réductionniste, brocardé dans l’article alors qu’il sous-tend pourtant aussil’approche unitaire de Charon, pousse les physiciens à aller voir plus loin, en tentant de rassembler les deux théoriesen une seule, tâche certes ardue et inachevée, elle-même aux marges de la science, tant semble mince l’espoir dela raccrocher à des faits expérimentaux. C’est que les clés de l’unification se situent à une échelle tellement petite (l’échelle de Planck) qu’aucun des instruments actuels ou envisageables ne permet d’aller y voir. S’il n’y a donc pas deconclusion possible actuellement, il n’y a pas non plus d’impasse, comme le lecteur s’en convaincra en lisant le livrefascinant de Lee Smolin (2) .(1) Par exemple lorsqu’il fait état d’un manque de communication entre astrophysique et physique nucléaire, deux domaines en contact étroit depuisles travaux de Bethe dans les années 1930, ou quand il évoque le déterminisme des modèles physiques contemporains quand ceux-ci, tous baséssur la mécanique quantique, sont fondamentalement aléatoires.(2) Lee Smolin, Three roads to quantum gravity, Phoenix, 2000L’Ing13


Courrier des lecteurs


L’ingénieur et la communicationDossier emploi - AIECAMIng. Eric Croisyeric.croisy@tvcablenet.<strong>be</strong>PréludeLa connaissance de l’autre est quelque chose de très important sur le plan professionnel. On le néglige parfois.Travailler, c’est faire fonctionner une équipe et partager un objectif commun. Pour y arriver, il faut se comprendre, etpour se comprendre, il faut communiquer.Par cet article, j’espère que certains seront amenés à réfléchir sur le fait que d’autres ne pensent pas nécessairementcomme eux et qu’ils doivent en tenir compte.J’espère aussi que personne ne se sentira mal à l’aise, parce qu’il ne se serait pas reconnu ou, justement, qu’il se seraitreconnu. Je m’exprime sur des généralités, pas sur des individus.L’Ingénieur est rarement une personne naturellement extravertie. Mais cela ne l’empêche pas de savoir s’ouvrir à l’autreet de se montrer empathique. Il y a juste que certains doivent faire plus d’efforts que d’autres. Sur le plan professionnel,les mieux disposés se dirigeront probablement plus ou moins rapidement vers des fonctions plus commerciales et/oumanagériales. Les autres resteront généralement plus en contact direct avec la technique. Je voudrais ajouter à celaqu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise direction. Chacun est différent et a ses propres affinités. C’est d’ailleurs ce quifait la richesse de la société humaine. C’est aussi vrai au travail. Engager un nouveau collaborateur qui est un clone deses collègues n’apporte que peu de valeur ajoutée. Faire entrer une personne différente va stimuler toute l’équipe à seremettre en question.Et puis, ceci s’adresse à tout le monde, et pas uniquement aux Ingénieurs. Dans chaque population, il y a des gens trèsdifférents les uns des autres. Je ne cherche donc pas non plus à généraliser sur la personnalité de l’Ingénieur.La Communication, c’est quoi ?A cette question, on peut répondre de plusieurs façons.Une 1ère approche serait de partir d’un point de vue technologique et pragmatique. Une vision d’Ingénieur quoi…Nous vivons dans un monde où les télécommunications sont omniprésentes. Dans ce monde, les Ingénieurs sont euxmêmeségalement particulièrement impliqués. Ils conçoivent et fabriquent bien entendu les émetteurs et les récepteurs,mais ils veillent aussi à bien d’autres choses : le support de la communication qui doit être fiable ; les répéteurs et autresamplificateurs qui assurent un signal de qualité et qui empêchent une déformation de l’information quelle que soit la distance; les systèmes de codage qui garantissent un maximum de confidentialité ; les systèmes de contrôle qui vérifientque le message est bien arrivé à destination ; etc. Vous connaissez bien sûr tout cela.Car, pour un Ingénieur, la télécommunication consiste d’abordà faire passer une information d’un point A, l’émetteur, au pointB, le récepteur.L’Ingénieur va donc s’attacher à mettre en œuvre la technologiela plus adéquate pour que le message passe sans distorsion.Ca c’est la technique. Ca paraît simple, mais cela demande uneénorme quantité de savoir et de compétences.L’Ing15


Dossier emploi - AIECAMUne 2ème manière d’approcher la communication serait de partirde l’aspect humain. Pour le commun des mortels, en général ungrand communicateur, ce qui compte c’est que celui qui écoute aitcompris celui qui s’exprime. C’est loin d’être évident et, si ce n’estpas le cas, la communication n’a pas atteint son but.L’Homme n’est pas une machine prévisible, infaillible,…Ici, nous parlons de la communication interpersonnelle, même s’il ya énormément de similitudes entre ces 2 approches.A chacun son styleChacun a ses propres spécificités. C’est également vrai en matière de communication.• Nous ne naissons pas tous égaux, et heureusement.• Certaines personnes s’expriment énormément. Ce n’est pas toujours simple de faire le tri et de capterl’essentiel de leur message.• D’autres sont plus taiseuses et il faut le plus souvent deviner ce qu’elles pensent.• Pour certaines personnes, il faut décoder leurs messages pour en comprendre le sens exact.• Et je ne parle pas des menteurs et autres manipulateurs,…L’Ingénieur, qui est par définition une personne pragmatique, a une tendance naturelle à penser que ce qu’il perçoitest ce qu’a voulu dire l’autre. Plus que toute autre catégorie de personne, l’Ingénieur rationalise la communication. Luimêmetourne rarement autour du pot et dit ce qu’il a à dire, au risque de parfois être froid, direct, voire blessant.L’Ingénieur est-il un séducteur ?Parler de séduction dans une rubrique emploi associée à l’Ingénieur. Maisqu’est-ce que ça a à voir me direz-vous ?Séduire, c’est faire passer un message et le faire accepter. C’est un actede vente mais aussi un acte d’amour. Il y a bien sûr des exceptions, maisl’Ingénieur n’est pas par nature une personne qui sache bien vendre. Souvent,ce qu’il vend encore le moins bien, c’est lui-même. Ce n’est pas unecritique, mais une constatation. Les études d’Ingénieur ne poussent pas àl’apprentissage d’une communication interpersonnelle efficace.Or, de nos jours, qu’on le veuille ou non, nous évoluons dans une société de consommation. Il faut plaire. Il faut êtreà la page. C’est très dur de faire l’impasse, sous peine d’être considéré comme un hurlu<strong>be</strong>rlu solitaire. On peut trèsbien vivre dans son petit monde, mais le propre de l’homme n’est pas de vivre seul. Il a <strong>be</strong>soin de pouvoir exprimer sessentiments et d’échanger son savoir, chacun à sa mesure, plus ou moins.Nous sommes également en permanence confrontés aux autres qui eux aussi défendent des opinions ou des positions,parfois différentes. Il faut donc savoir argumenter pour se défendre. Que ce soit au show-room pour négocier le prix desa voiture, au bureau pour convaincre son patron de se faire augmenter, avec les enfants pour qu’ils acceptent d’allerdormir,…A tout instant, nous communiquons. Il est donc capital de pouvoir optimiser nos capacités à communiquer.Le langage du corpsLe langage du corps, ou « body language », encore appelé langage non verbal, n’est pas quelque chose de fondamentalementscientifique et mesurable. Néanmoins, tout le monde reconnaît qu’une partie non négligeable d’un messagepasse non pas par le support (la parole par exemple), mais bien par la manière dont va se comporter la personne.L’IngSi, lors d’un entretien d’embauche, on vous pose une question sur vos motivations personnelles, et que vous répondezde manière monocorde, en étant vissé sur votre chaise, il y a de fortes chances pour que votre interlocuteur vous considèrecomme une personne fermée.16


Dossier emploi - AIECAMSi, par contre, vous prenez 5 secondes pour réfléchir en changeant de position sur votre chaise et qu’ensuite vous vousavanciez vers votre interlocuteur en joignant vos deux mains, sa perception sera toute autre, surtout si vous exprimezen manifestant de l’enthousiasme. Il ne se dira pas que vous avez appris un texte par cœur mais bien que vous savezce que vous voulez et que vous le faites savoir de manière positive.Avec cet exemple, vous comprenez probablement déjà mieux le lien entrecommunication et séduction… Avez-vous séduit votre épouse en restantdebout, droit comme un « i », le long d’un mur ? C’est peu probable et sivous pensez que oui, c’est qu’à un moment donné, que vous le vouliez ounon, votre corps a parlé et qu’elle l’a vu.Remarque : Mesdames les Ingénieurs, c’est aussi valable dans l’autresens…L’Ingénieur apprend viteL’Ingénieur apprend vite et c’est une force. Il va pouvoir s’appliquer à améliorer ses capacités relationnelles. Il va apprendreet s’appliquer parce qu’il se rend compte que cela lui apporte quelque chose. L’Ingénieur va ainsi apprendre àposer sa voix, à bouger son corps, et à faire passer des messages par différents supports autres que le canal principalqui est le langage verbal par exemple.L’Ingénieur est aussi curieux et observateur. Il va ainsi se rendre vite compte quetel comportement non verbal ou que telle intonation va améliorer (ou faire décroître)la perception que l’autre a de lui. Par essai et erreur, il va ainsi faire évoluerson propre comportement.Certaines personnes sont conscientes qu’elles ne communiquent pas de manière satisfaisante. Elles voudraientbien changer cet état de fait, mais ce n’est pas toujours facile, que ce soit par timidité ou pour toute autre cause,historique, philosophique ou socioculturelle. Certains cas plus aigus peuvent même avoir des causes médicales etrelèvent de la psychologie. Mais dans la plupart des cas, la timidité, ça se soigne. La pensée positive est aussi unevoie d’investigation intéressante. De nombreux ouvrages y sont consacrés. Pour les autres, il y a l’observation desautres sur lesquels on peut prendre exemple.Ensuite, il existe différentes formations et séminaires qui ont pour objet la communication. Le plus difficile étant defaire le tri entre les formateurs sérieux et les opportunistes, voire les fumistes.Voilà, j’en profite pour vous souhaiter de vous épanouir professionnellement, mais ne négligez pas non plus votrevie privée. Soignez votre communication, partout et toujours. N’oubliez pas que même quand vous ne vous enrendez pas compte, on vous observe… Et puis aussi,…Connais-toi toi-même,Socrate, 5ème siècle avant Jésus-ChristA ce jour, le thème du « Dossier emploi » du prochain numéro du magazine l’Ing. n’est pas encore connu. Neratez toutefois pas notre rendez-vous trimestriel.D’ici-là, communiquez et laissez-vous séduire…L’Ing17


@dv@ consult lance ing consult« La différence entre un jardin et un désert, ce n'est pas l'eau, c'est l'homme. »Prover<strong>be</strong> TouaregPour ses clients, @dv@ consult est actuellement à la recherche de :• Directeur Général• Chefs de Projet• Ingénieur des Ventes• Pre-Sales Engineer• Area Sales Manager• Technico-Commerciaux• Maintenance Manager• Engineering Manager• Ing. Fiabilisation & Investissements • Project ManagerIntéressé(e) ou envie d’en savoir plus ? Envoyez-nous votre candidature@dv@ consult – Ressources HumainesRecrutement • Evaluation • Formationpar Eric Croisy, Ingénieur ECAM EE-844 Clos du Moulin Linard – B1440 Braine-le-Château – www.adva-consult.comTel : +32-(0)478-23.75.47 – e-mail : info@adva-consult.<strong>be</strong>


AIIBrLes biocarburants peuvent-ils remplacerles carburants pétroliers ?Etude comparative du biodiesel et du diesel pétrolierTexte de la conférence donnée à l’Institut Supérieur Industriel Agronomique de Huylors de la soirée conférences – débat du 14 mars 2007Léonard dHOCKSProfesseur de chimie industrielle et d’aspects environnementaux des productions industrielles à l’ISIBLes agriculteurs wallons sont à la recherche d’une plus value à leur production agricole. Certains d’entre eux souhaitents’impliquer dans les filières de transformation de leurs produits, d’autant plus qu’ils sont consommateurs de matièrespremières énergétiques et d’aliments pour leur bétail.Le but de cet exposé est de comparer les avantages et les inconvénients des carburants pétroliers et des biocarburants.J’ai choisi plus particulièrement la comparaison des impacts environnementaux entre le biodiesel et le diesel provenantdu pétrole.L’évaluation des impacts sur l’environnement doit prendre en compte tous les aspects du cycle de vie du produit,c’est-à-dire l’extraction et le transport des matières premières, la fabrication du produit fini, le transport du produit finijusqu’aux stations de distribution aux consommateurs et enfin la consommation du produit.1. Inventaire des flux pour la production de diesel pétrolier.Dans le cas du diesel obtenu à partir du pétrole (figure 1), les flux entrants sont :- l’énergie nécessaire pour réaliser les différentes opérations. Citons, par exemple, l’énergie qu’il faut fournirpour extraire un baril de pétrole brut : elle est faible dans le cas de pétroles de type « Arabian Light » mais est très importantepour l’extraction des sables bitumineux des zones boréales. Dans ce dernier cas, il est nécessaire d’injecter dela vapeur d’eau dans le sol pour ramollir la roche à extraire et l’énergie nécessaire pour l’extraction d’un baril s’élève àenviron 30 % de l’énergie contenue dans le baril.- les adjuvants, c’est-à-dire les réactifs nécessaires pour les opérations indiquées. Citons, par exemple, l’hydrogènenécessaire pour la désulfuration des fractions pétrolières lors des opérations de raffinage ou encore les différentscatalyseurs utilisés lors des opérations de réformage catalytique ou de craquage catalytique.Quant aux flux sortants, ils sont très variables :- les co-produits tels que, par exemple, les produits secondaires obtenus dans les opérations de raffinage (lesoufre élémentaire provenant de la désulfuration du pétrole et destiné à la fabrication d’acide sulfurique).- les polluants émis dans l’air tels que, par exemple, les hydrocarbures gazeux associés au pétrole et libéréslors de l’extraction, le CO 2provenant de la torchère des champs pétrolifères, le CO 2et les NO xprovenant des enginsde transport du pétrole (bateau, barges, camions) mais aussi tous les gaz émis par les moteurs à explosion lors de laconsommation du diesel fabriqué.- les polluants émis dans l’eau tels que, par exemple, les hydrocarbures inévitablement entraînés dans l’eaulors des opérations de remplissage et de vidange des bateaux.- les polluants émis dans le sol provenant des nappes d’hydrocarbures sur le sol des champs pétrolifères.- les déchets solides tels que les particules de suies obtenues lors de la combustion du diesel dans les moteursà explosion.- la production d’énergie par combustion dans les moteurs à explosion, ce qui est le but de l’extraction et de latransformation du pétrole.On peut également considérer que l’altération des paysages naturels et que la diminution de la biodiversité sont aussides flux sortants, mais ils ne sont pas quantifiables.L’Ing19


AIIBrFigure 1 : Inventaire des flux de matière et d’énergie pour la production de diesel pétrolier2. Inventaire des flux pour la production de biodiesel.Si l’on considère maintenant le cas du biodiesel, les flux entrants sont :- l’énergie à fournir pour réaliser les différentes opérations. Citons, par exemple, l’énergie nécessaire à laproduction des graines, aux différents travaux agricoles ou encore au transport.- les adjuvants tels que, par exemple, les réactifs chimiques (méthanol, catalyseur) pour la transformationde l’huile brute (triglycérides) des graines oléagineuses (colza, maïs, …) en biodiesel selon laréaction de transestérification suivante:H 2 CCOOR 1CH 2 OHR 1 COOCH 3HCCOOR 2+3CH 3 OHCHOH+ R 2 COOCH 3H 2 CCOOR 3CH 2 OHR 3 COOCH 3Les flux sortants dans le cas du biodiesel sont les suivants:- les co-produits obtenus tels que par exemple, le glycérol pour lequel il faut trouver des débouchés, sansquoi, il sera considéré comme déchet.- les polluants émis dans l’air tels que le CO 2et les NO xproduits par la combustion du biodiesel dans lesmoteurs, les NO xet le N 2O produits par la fabrication et l’utilisation des engrais pour la culture desplantes.- les polluants émis dans l’eau tels que les engrais (nitrates, phosphates,…) ou encore les pesticides épandussur les champs et lavés par les pluies.- les polluants émis dans le sol lors des opérations de remplissage des engins agricoles, par exemple ledébordement des pulvérisateurs de pesticides dans les champs.- les déchets solides tels que les résidus végétaux après extraction de l’huile.- la production d’énergie lors de la combustion du biodiesel dans les moteurs à explosion.Le bilan des matières pour la production d’huile et de biodiesel à partir de colza est donné dans la figure 2.L’Ing20


AIIBrFigure 2. Bilan des matières pour la production d’huile et de biodiesel à partir de colza.La figure 3 représente les différentes étapes pour la production de biodiesel à partir de colza.Figure 3 : Inventaire des flux de matière et d’énergie pour la production de biodiesel3. Les différents impacts environnementaux.On sait que les impacts environnementaux sont nombreux.Citons, par exemple :- la consommation de ressources naturelles non renouvelables- l’accroissement de l’effet de serre (réchauffement global)- la destruction de l’ozone stratosphérique- l’acidification du milieu- l’eutrophisation des eaux- l’apparition de photo-oxydants (smog photochimique)- l’émission de particules solides (smog hivernal)- l’émission de métaux lourds- l’émission de pesticides- l’émission de substances cancérigènesL’Ing21


AIIBrIl serait vain, dans le temps qui m’est imparti pour cette conférence, de vouloir examiner chaque point de comparaison.Je me limiterai à l’évaluation de l’impact sur le réchauffement global. Il faut savoir que le diesel pétrolier et le biodieseln’ont pas la même énergie intrinsèque. Le pouvoir calorifique inférieur du diesel pétrolier est de 42,6 MJ/kg et celui dubiodiesel de 37,5 MJ/kg. Il convient donc de ramener les émissions de gaz à effet de serre à une même quantité d’énergie.J’ai choisi 1 MJ de produit fini.4. Evaluation du potentiel d’impact sur l’accroissement de l’effet de serre pour le diesel pétrolierL’examen des données d’analyse du cycle de vie du diesel pétrolier permet de calculer l’impact sur l’accroissement del’effet de serre.Pour l’étape de production, l’impact est de 14,2 g de CO 2par MJ de diesel. Il n’y a pas d’autres émissions de gaz à effetde serre.Pour être complet, il faut encore ajouter la quantité de CO 2émise par la combustion de ce carburant dans un moteurà explosion. Cette valeur est facile à calculer à partir de l’équation stoechiométrique de combustion en sachant que lacomposition molaire moyenne du diesel correspond à environ 2,1 moles de H par mole de C :C nH 2,1 n+ (n + 0,525n) O 2→ n CO 2+ 1,05 n H 2OOn trouve 3,12 kg de CO 2émis par kg de diesel brûlé. Rapportée à 1 MJ de produit fini, l’émission est de 73,2 g deCO 2.L’impact total pour la production et la consommation de diesel est de 14,2 + 73,2 = 87,4 g de CO 2émis par MJ de produitfini.5. Evaluation du potentiel d’impact sur l’accroissement de l’effet de serre pour le biodiesel obtenu à partird’huile de colza.Le biodiesel est produit par transestérification de l’huile de colza au moyen de méthanol.La transestérification entraîne également la formation d’un co-produit, le glycérol pour lequel il faut trouver des débouchésafin d’éviter qu’il ne soit considéré comme un déchet.Les valeurs que nous prenons en compte correspondent à la production de biodiesel avec valorisation du glycérol dansl’industrie chimique.Les opérations industrielles de fabrication du biodiesel conduisent à la production de plusieurs gaz à effet de serre :- le dioxyde de carbone (CO 2) à raison de 14,92 g/MJ de produit fini- le méthane (CH 4) à raison de 0,04 g/MJ de produit fini- le protoxyde d’azote (N 2O) à raison de 0,111 g/MJ de produit fini.Ces trois gaz à effet de serre n’ont pas tous le même impact sur le réchauffement global. Les mesures physico-chimiquesindiquent que le méthane a un potentiel d’impact qui vaut 21 fois celui du dioxyde de carbone et que le protoxyded’azote a un potentiel d’impact 310 fois plus élevé que le dioxyde de carbone.Les émissions, traduites en équivalents CO 2, sont donc de 14,92 + 0,04x21 + 0,111x310 = 50,17 g de CO 2éq par MJde produit fini.Contrairement au diesel, il n’est pas nécessaire de calculer la quantité de CO 2émise lors de la combustion du biodieseldans un moteur à explosion puisque le carbone de l’huile de colza est obtenu par la photosynthèse lors de la croissancedes plantes.Au total, l’émission de gaz à effet de serre pour le biodiesel est de 50,17 g de CO 2équivalent par MJ de produit fini.6. ConclusionsLa comparaison des résultats indique qu’il y a très clairement un avantage à consommer du biodiesel plutôt que dudiesel mais que cet avantage n’est pas aussi important qu’on l’imagine généralement. Ceci est dû à l’utilisation d’engraiset de pesticides pour la production de colza.L’IngLe gain est de 87,4 – 50,17 = 37,23 g de CO 2par MJ de produit fini. Cette valeur sera sans aucun doute améliorée22


AIIBr - ADISICHtdans le futur car l’évolution des techniques agricoles et la sélection des espèces cultivées permettra d’augmenter lesrendements de production en huile végétale.Nous savons que l’Union Européenne a décidé que la part minimale des biocarburants vendus sur les marchés nationauxdoit atteindre 5,75 % de l’ensemble des carburants pétroliers vendus pour les transports en 2010, dont au moins1,75 % sous forme de mélange avec des carburants fossiles.La consommation totale de diesel pétrolier destiné au transport en Belgique est de l’ordre de 6000000 de tonnes par an,ce qui implique une production de 345000 tonnes de biodiesel, en supposant que l’on applique séparément la norme de5,75 % pour le biodiesel. Cette quantité correspond à une superficie agricole d’environ 303000 hectares. Sachant que lasuperficie des terres arables en Belgique est d’environ 1700000 hectares, nous pouvons en déduire que la productionagricole <strong>be</strong>lge peut satisfaire la demande. En revanche, elle ne serait pas en mesure de produire tout le biocarburantnécessaire au transport si l’on voulait supprimer complètement la consommation de produits pétroliers.La production de biocarburants sur le sol <strong>be</strong>lge permettrait ainsi de diminuer la facture pétrolière et de transférer versl’agriculture des montants importants qui compenseraient les pertes de revenus des agriculteurs.Les anti-moussesdans notre vie de tous les joursIng. Xavier DouilliezChers ingénieurs,Nous profitons de ce bulletin pour tracer le portrait d’une entreprise multinationale, dont l’un des sites de production estimplanté en Région wallonne et qui n’a de cesse de s’améliorer, comme nous le verrons, avec le développement detechnologies uniques. Ce sera aussi l’occasion de mettre en avant, par le biais de cet exemple, qu’il n’est pas nécessairede sortir de la Wallonie pour rencontrer un cadre de travail à la pointe du progrès, dans lequel l’ingénieur industrieltrouve amplement sa place.Secteur d’activités :Malheureusement, l’éthique veut que nous ne mentionnions pas le nom de cette société mais voici une liste non exhaustivereprenant ses domaines d’expertise : les peintures et nettoyants pour le secteur automobile, la fabrication du textile,les lubrifiants, les élastomères, les additifs pour le traitement des métaux en sidérurgie, les cellules photovoltaïques, lesémulsions pour produits cosmétiques (shampooings et lotions), les semi-conducteurs, les célèbres mastics et enfin cedont nous allons parler un peu plus en détails, les anti-mousses.Activités en Région wallonne :L’activité de cette entreprise en Région wallonne s’oriente autour de 3 grands pôles : la fabrication des mastics (lescélèbres cartouches de silicone), la fabrication des émulsions destinées à l’industrie cosmétique et la fabrication desanti-mousses liquides et granulés utilisés dans l’industrie du papier, ainsi que par les grands producteurs de détergentset poudres à lessiver.Les anti-mousses granulés :Si les deux premiers secteurs d’activité (mastics et émulsions cosmétiques) utilisent des procédés plus aisément contrôlablesà l’heure actuelle (mais qui n’enlèvent rien à la valeur ajoutée sur les produits), il n’en va pas de même pour lafabrication des anti-mousses granulés. Ceux-ci sont produits sur deux unités d’encapsulations uniques dans la corporationet uniques au monde. D’ailleurs, les clients ne s’y trompent pas ; de par cette expertise unique et une avance tech-L’Ing23


ADISICHtnologique considérable, cette entreprise fournit les plus grands manufacturiers de poudre à lessiver et s’assure d’être,de loin, le leader du marché mondial dans ce domaine. En clair, chacun de nous (comme la plupart des habitants decette planète), au moment de la lessive, que ce soit en utilisant de la poudre ou du détergent sous forme liquide, utilisedes anti-mousses estampillés en Région wallonne.Mais qu’est-ce qu’un anti-mousse ?Pour expliquer ce qu’est un anti-mousse, voyons d’abord comment se forme la mousse !La mousse est une dispersion de gaz dans un liquide. Cette dispersion est provoquée par exemple par le mouvementdu tambour dans votre machine à laver.La mousse est en fait une émulsion d’air dans une solution aqueuse de surfactant :La mousse est stabilisée par les surfactants absorbés (agents tensio-actifs = détergents) à l’interface de la solution airmousse.Si le niveau de mousse est trop important, la machine à laver peut encourir des dommages assez importants (débordements).Trop de mousse peut gêner l’agitation et détériorer l’efficacité du détergent. Si maintenant le niveau de mousseest trop faible, le consommateur peut interpréter cela comme un signe d’inefficacité du détergent. Ces cas de figureétant tout à fait indésirables par les fabricants de détergents, il est impératif de réguler le niveau de cette mousse. C’estdonc ici que l’anti-mousse prend toute son importance.L’anti-mousse n’est pas un destructeur de mousse puisque son objectif est de réguler le niveau de cette dernière et nonla détruire.Les anti-mousses sont une dispersion de microscopiques particules hydropho<strong>be</strong>s dans un fluide hydropho<strong>be</strong>.L’anti-mousse à base de silicone :Lorsqu’une gouttelette d’anti-mousse se fixe sur la paroi d’une bulle de mousse, il se crée une dépression locale quifragilise la zone de fixation et finit par entraîner l’éclatement de la bulle.Une fois le point faible créé, la rupture peut avoir lieu de deux façons :1) En milieu aqueux, la silice intervenant dans le composé anti-mousse et possédant un caractère hydropho<strong>be</strong> obligele film liquide des bulles à s’incurver de plus en plus jusqu’au point de rupture :Le film des bulles, attiré parl’anti-mousse, se déformejusqu’à rompre.Pluton au rang de neuvième planète du système solaire.L’IngOrigine: www.lemonde.fr24


ADISICHt2) Pour les autres milieux, la gouttelette d’anti-mousse tente de pénétrer dans la pellicule liquide. Il en résulte que duliquide est progressivement « chassé » hors de la zone de pénétration, la paroi s’amincit et finit par éclater :L’anti-mousse tente de rentrer dans la bulle et provoque son éclatement.Une fois l’anti-mousse liquide produit, il faut pouvoir l’ajouter à la poudre à lessiver. En effet, il est impératif de lui donnerune forme de granule extrêmement proche des granules détergentes, et tout cela :• en gardant des performances drastiquement constantes ;• en s’assurant d’un bonne dispersion du produit dans la machine ;• en lui conférant une protection suffisante contre les agents alcalins et oxydants constituant la poudre àlessiver elle-même.Voilà le défi qui a été relevé en réalisant une encapsulation de l’anti-mousse liquide.Les granulés sont formés sur les unités EAF (Encapsulated AntiFoam unit) et SSAU (Small Scale Antifoam Unit) envenant fixer les minuscules particules d’anti-mousse liquides sur un support absorbant par le biais d’un liant :SUPPORT SOLIDE + ENCAPSULANT + ANTI-MOUSSE = POUDRE ANTI-MOUSSEUne fois dans la machine à laver, l’anti-mousse liquide sera libéré et dispersé de manière à jouer son rôle. Mais attention,pour que l’opération se réalise de la meilleure manière possible, le produit final doit respecter de nombreusesspécifications et c’est ici que les matières utilisées et le procédé prennent toute leur importance.Comme exemples, voici différentes figures permettant de juger de la qualité de la protection de l’anti-mousse. On peuty découvrir le niveau de mousse en fonction du temps. Ces niveaux sont mesurés au moyen d’une règle placée sur lehublot d’une machine à laver. Et pour réaliser le test, on fait « une machine » sous des conditions reproductibles établiesavec nos clients.Sur les 3 premières figures ci-dessous, on peut mesurer l’importance d’assurer une bonne protection de l’anti-mousse(fig.1et 2 = test sans encapsulation). Avec une encapsulation (fig.3), le produit est protégé à travers le temps, mêmequand il est en contact avec la poudre à lessiver (fig. 3). Il pourra donc remplir son objectif.fig.1 : Test machine sans encapsulation,tout de suite après fabrication.fig.2 : Test machine sans encapsulation,après 2 semaines.L’Ing25


ADISICHtfig. 3 : Test machine après 4 semaines et une encapsulation.Les 2 figures suivantes montrent quant à elles, l’importance d’une bonne dispersion. En effet, sur la première, on peutobserver que l’anti-mousse n’est pas disponible de la manière souhaitable de par le fait que le niveau de mousse fluctuedurant l’opération. La deuxième figure montre le résultat à obtenir.fig. 4 : Test machine avec une mauvaise dispersion.fig. 5 : Test machine avec une bonne dispersion.J’espère, avec ces quelques lignes, vous avoir éclairé sur un domaine (peut-être) peu connu mais qui suscite l’attentionde grands manufacturiers car sans ces produits, ils ne pourraient pas vendre les leurs.Pluton reléguée au 2e rang de la nouvelle catégorie des planètes nainesPluton, déjà déchue de son statut de planète à part entière du système solaire en 2006 pour devenir une «planètenaine», vient d’être reléguée au 2e rang de cette nouvelle catégorie par sa voisine Eris, plus grande, ont annoncé jeudides astronomes américains.Après la découverte d’Eris à proximité de Pluton en 2006, l’Union Astronomique Internationale (UAI) a décidé de modifierla définition d’une planète de notre système solaire et de créer la catégorie des planètes naines qui sont nichéesaux confins du système solaire, dans la ceinture de Kuiper.La ceinture de Kuiper est une vaste région du système solaire peuplée d’astéroïdes et de noyaux cométaires quis’étend au-delà de l’orbite de Neptune.Après avoir découvert Dysnomia, un satellite d’Eris, Michael Brown et Emily Schaller, deux astronomes du CaliforniaInstitute of Technology en Californie (Ouest), ont pu mesurer précisément la masse d’Eris avec notamment le télescopespatial Hubble.Eris est environ 27% plus massive que Pluton, selon ces chercheurs.Plus de 300 astronomes, surtout des Américains, qui s’étaient prononcés contre le changement de statut de Plutondans le vote de l’UAI à Prague en 2006, avaient lancé peu après une contre-offensive avec une pétition pour réhabiliterPluton au rang de neuvième planète du système solaire.L’IngOrigine: www.lemonde.fr26


EMPLOI27L’Ing


DIVERSAstuces et conseils Internet du présidentSite « salaires »Je suis abonné éà cette revue et en suisenchanté. Dans le numéro de janvierpar exemple, un article traite des salaires.A côté de www.references.<strong>be</strong>/art26565 que je connaissais mais quidonne accès à une enquête sur lessalaires très détaillée, j’ai trouvé www.votresalaire.<strong>be</strong> peu intéressant pourun ingénieur et www.monsalaire.<strong>be</strong>qui dispose d’un calculateur brut/net.Ils parlent aussi de www.fr.datanews.<strong>be</strong> que je vous invite à visiterSite « Radars »Un site intéressant qui recense les radarsfixes: www.alertegps.com . J’y ainotamment trouvé un fichier pour monMio 269+Contenu du fichier :- les radars fixes- les radars mobiles- les radars de feu rouge- les zones dangereusesPays :- France- Angleterre- Belgique- Pays-Bas- Espagne- Portugal- SuèdeCher Ami Ingénieur, je suis heureux de vous faire part de la sortie de presse de mon dernier livre La Vie expliquée par la chimie,Comment la biologie est devenue moléculaire, Vui<strong>be</strong>rt, Paris, 133 pages, 15 euros.La Biologie étant devenue une des clés de l’explication scientifique du Monde, je ne doute pas que ce message soit de nature àvous intéresser.J’ai tenté, sur la base d’une histoire du passage de la Chimie organique du début du XIXème siècle à la Biologie moléculaire de lafin du XXème siècle, d’amorcer une réflexion épistémologique sur la «science du vivant», et plus fondamentalement - recherchantchez Aristote les origines de ce questionnement - de cerner le concept de «vivant».Cela me paraît être une introduction utile (je ne prétends bien sûr pas épuiser ce sujet dont vous connaissez l’immense complexité)à la problématique des rapports entre Science, Technique et Société, en considérant spécialement le domaine du Vivant (OGM,biodiversité, etc.).Je serais ravi si vous transmettiez ce message à vos amis, proches et collègues.Bien cordialement, Ing. Jean C. BAUDET.Sponsoring et Mem<strong>be</strong>rship UFIIBL’Ing, le nouveau magazine, bulletin de l’UFIIB, est <strong>be</strong>l et bien un canal de communication incontournablepour les entreprises qui veulent faire parler d’elles ou qui recherchent un collaborateur motivé.Nous vous proposons ainsi de vous faire connaître en insérant une annonce ou un publi-reportage, maisaussi d’attirer de nouveaux professionnels en éditant une offre d’emploi.Placer un encart dans l’Ing., c’est également s’assurer la diffusion immédiate et gratuite de toutes les offresd’emploi que vous désirerez placer sur le site de l’UFIIB ainsi qu’une place de choix parmi nos sponsors avecredirection vers votre site. La diffusion uniquement sur Internet est également possible (mem<strong>be</strong>rship).L’Ing, bulletin de l’UFIIB étant édité à plus de 10.000 exemplaires chaque trimestre et distribué sous formatélectronique à TOUS les Ingénieurs Industriels <strong>be</strong>lges (et leurs proches), vous êtes certains d’atteindreefficacement votre cible.Connaissant la renommée des Ingénieurs issus des différentes Hautes Ecoles que nous représentons, etsachant que la plupart d’entre eux ont également suivi des formations complémentaires (gestion, finances,techniques, RH,…), vous touchez prioritairement des décideurs de qualité.Tarif 2006-20071 page 500 € 2è ou 3è de couverture 600 € 2 pages centrales 1.000 €2/3 page 400 € 4è de couverture 750 € 4 pages centrales 1.500 €1/2 page 350 € mem<strong>be</strong>rship pub (Internetonly)150 €L’IngContact Sponsoring, publicités & offres d’emploi :Ing. Nori Manderlier Téléphone : 0472/342513 e-mail : nori@manderlier.org28


La formation d’ingénieur industrielaprès la réforme de BologneIng. Paul AnciauxDirecteur de l’EcamVice-président de l’ADISIFADISIFSuite à une erreur de notre part, une mauvaise version de l’article de M. Anciaux avait étépubliée.Afin de ne pas léser nos lecteurs, voici la version corrigée de cet article.Résumé :S’adaptant au fil des ans aux nouvelles technologies, la formation d’ingénieur industriel est devenue de plus en plusexigeante. Sur la base d’une enquête menée auprès d’entreprises, les Instituts Supérieurs Industriels ont construit unenouvelle structure de leur enseignement incluant des périodes significatives d’insertion professionnelle. D’une duréede 5 ans et avec un niveau de Master, cette structure s’intègre parfaitement dans la démarche d’harmonisation européennede l’enseignement supérieur, le processus de Bologne.Mots-clefs : Formation, Harmonisation européenne, Ingénieur, Ingénieur industriel, Master en Sciences de l’Ingénieur,Processus de Bologne, Sciences IndustriellesDue to technological evolution, the training course of industrial engineer <strong>be</strong>comes more and more exigent. Based onan enterprises advice enquiry, the Industrial Higher Institutes have built a new training structure including significantprofessional insertion activities. With a Master level and a 5 years course, this training structure is well suited with thehigher education European harmonisation Bologna process.Keywords: Bologna process, Engineer, Engineering Sciences, European Harmonisation, Training, Industrial Engineer,Industrial Sciences, Master of Engineering SciencesContexte historiqueAvant 1977, les formations d’ingénieurs dans les domaines des sciences et des techniques (appliquées, industrielles etagronomiques) correspondaient à deux filières bien distinctes. Les Universités formaient les ingénieurs civils en 5 ans,tandis que de nombreux Instituts Techniques Supérieurs, une trentaine situés sur l’actuel territoire de la Communautéfrançaise, formaient les ingénieurs techniciens en 3 ou 4 années.La loi du 18 février 1977 créa le grade académique d’Ingénieur Industriel, formation de niveau universitaire en 4 annéesdispensée en langue française dans 11 Instituts Supérieurs Industriels (I.S.I.) répartis entre les 3 réseaux d’enseignement.Cette loi complétait également celle du 11 septembre 1933 en autorisant ceux qui ont obtenu le diplôme de cegrade académique à porter le titre professionnel d’Ingénieur Industriel.En 1985, les 11 directeurs des I.S.I. fondèrent l’ADISIF (Association des Directions des Instituts Supérieurs IndustrielsFrancophones), un « lieu » où ils partageaient leurs préoccupations en matière de programmes de formation et de promotiondes études d’ingénieur industriel.On notera également qu’au début des années quatre-vingt-dix, les études de gradué (technicien supérieur) sont passéesde 2 à 3 ans, incluant ½ année d’insertion professionnelle.Au fil du temps, les évolutions technologiques ont amené les instituts à augmenter le nombre d’heures dispensées auxétudiants. Nombreux sont les I.S.I. qui ont porté la formation au nombre d’heures d’enseignement maximum légal, soiten moyenne 840 heures par année académique, hormis les semaines de stages en entreprise placées « en dehors dessemestres de cours », c’est-à-dire pratiquement, durant les vacances académiques. Il est à remarquer que parmi toutesles formations dispensées en Hautes Ecoles, cette disposition décrétale était uniquement d’application pour cellesd’ingénieur industriel.L’Ing29


ADISIFD’une part, ces études sont devenues exigeantes à l’extrême, voire élitistes dans la mesure où, pour les étudiants devantfinancer eux-mêmes leurs études, ce « parcours du combattant » s’avère difficilement accessible, les périodes destage empiétant sur les vacances durant lesquelles ils peuvent travailler. D’autre part, pour un ingénieur industriel réputé« ingénieur de terrain », il semble paradoxal que les activités d’insertion professionnelle soient réduites à quelquessemaines de stage durant les vacances !Si l’ADISIF avait déjà évoqué l’idée de prolonger la durée des études, c’est véritablement le processus de Bologne qui,agissant comme un catalyseur, a amené la réforme des études que nous connaissons aujourd’hui suite à l’adoption dudécret du 31 mars 2004.La double filière d’ingénieursL’idée du passage à 5 ans des études permettant d’obtenir le titre professionnel d’ingénieur industriel amenait évidemmentà se poser une question fondamentale : Y a-t-il encore lieu d’organiser, en Belgique, deux formations d’ingénieursen 5 ans ?En effet, les formations d’ingénieur industriel et d’ingénieur civil partagent largement des objectifs communs, au premierrang desquels figure le souci d’une certaine polyvalence, laquelle constitue une condition fondamentale pour garderune «employabilité» certaine sur le marché de l’emploi. [1] Toutefois, l’existence de deux filières de formation permetd’obtenir un équilibre efficace des aptitudes.- La formation académique de l’ingénieur civil est plus axée sur les aspects théoriques, abstraits et les méthodes déductives.Les ingénieurs civils sont des ingénieurs scientifiques, particulièrement préparés pour être actifs dans le domainede la recherche et du développement. La filière ingénieur civil est d’ailleurs la voie normale d’accès au doctorat ensciences appliquées (bien qu’elle soit également ouverte aux ingénieurs indus-triels sous certaines conditions).- La formation permettant d’obtenir le grade de master en sciences de l’ingénieur industriel (titre professionnel ingénieurindustriel) privilégie les aspects pratiques, concrets et les méthodes inductives. En s’attachant davantage à fairecomprendre aux étudiants les principes de fonctionnement des dispositifs étudiés qu’à décrire leurs propriétés et particularités,on renforce leur capacité d’adaptation et on les arme pour faire face aux mutations technologiques à venir [2].L’ingénieur industriel est, pour caricaturer, un ingénieur de production qui développe une intelligence concrète apte àsaisir l’interdépendance, souvent complexe, de facteurs relevant de différents domaines technologiques. Il est capablede mettre en œuvre et de concrétiser des applications des sciences et des techniques, de faire des choix technologiquesd’équipements techniques et d’installations industrielles.La démarche voulue par l’ADISIFAfin de poser la question de la pertinence de la double filière de formation en 5 ans aux entreprises, employeurs potentielsdes ingénieurs industriels et des ingénieurs civils, l’ADISIF a rencontré AGORIA pour en débattre. Il a été décidéqu’une enquête rédigée conjointement par AGORIA, l’ADISIF et l’UFIIB portant de manière très générale sur la formationdes ingénieurs serait soumise aux entreprises de la région francophone du pays.De cette enquête effectuée en 2002 sont ressortis notamment les éléments suivants [3] :- Concernant le métier, les entreprises interrogées estiment entre autres que l’ingénieur industriel répond à un <strong>be</strong>soin<strong>be</strong>lge (98%) et européen (86%) et que la double filière ingénieur civil & ingénieur industriel est utile (90%).- Concernant l’harmonisation européenne, les entreprises pensent notamment que la reconnaissance européenne desingénieurs <strong>be</strong>lges est indispensable (95%) et qu’elle doit être reconnue au niveau Master (78%).- Concernant les activités d’insertion professionnelle (stages), les entreprises estiment qu’elles doivent avoir une duréesignificative de 6 mois (91%) et être organisées sur les deux cycles (84%). Cette insertion favorise la collaboration entrele milieu de l’enseignement et les entreprises (92%) et est bénéfique pour une intégration rapide des jeunes ingénieurs(94%).D’autres questions étaient également posées concernant les secteurs dans lesquels la pénurie d’ingénieurs se fait sentiret les attentes en matière de formation des ingénieurs.L’IngA l’évidence, les entreprises souhaitent continuer à rencontrer sur le marché de l’emploi des ingénieurs industriels etdes ingénieurs civils. L’ADISIF a donc repris la réflexion relative à la formation d’ingénieur industriel afin de l’adapter auprocessus de Bologne tout en exploitant largement les résultats de l’enquête.30


ADISIFAdaptation de la formation au processus de BologneComme partout en Europe, le processus de Bologne a créé une dynamique obligeant à repenser le système de l’enseignementsupérieur <strong>be</strong>lge, avec en particulier la problématique de faire entrer des formations de 4 ans (candidatureslicences)dans un système de type 3-5 (bachelor-master).L’avis du Conseil Général des Hautes EcolesLe Conseil Général des Hautes Ecoles (organe représentatif des Pouvoirs Organisateurs, du personnel, des étudiantset du monde socio-économique ayant pour mission d’émettre des avis concernant toute matière relative à l’enseignementsupérieur en Hautes Ecoles) recommandait en mai 2003 [4] de porter toutes les formations de type long à 5 ans,avec :- un premier cycle de 3 ans (180 crédits ECTS 1 ) sanctionné par un grade de Bachelier 2 , ce programme de premiercycle constituant une formation de base et assurant une transition vers un ou plusieurs domaines dudeuxième cycle ;- le deuxième cycle de deux ans (120 crédits, dont un stage et un mémoire comptant pour 30 ECTS au moins)étant une formation approfondie conduisant au grade de Master.La nouvelle structure des étudesLes Directeurs des 11 Instituts Supérieurs Industriels francophones ont travaillé avec le concours de tous les Chefs dedépartement de leurs Instituts afin de mettre sur pied un programme de formation en 5 années qui intègre les évolutionstechnologiques récentes tout en maintenant une polyvalence certaine de la formation. [5]Un premier cycle de 3 ans, le Baccalauréat, comporte 705 à 735h (60 ECTS) par an.• Pour les formations de la Catégorie Technique, la structure correspond au schéma suivant :- La première année est totalement polyvalente.- La deuxième année majoritairement polyvalente comporte une pré-orientation de 105 heures permettantà l’étudiant de s’essayer à l’un des 5 secteurs industriels décrits au tableau suivant. Ce choix n’estpas déterminant pour la suite de ses études.- La troisième année est orientée vers un de ces 5 secteurs industriels et comporte une immersionprofessionnelle d’une durée de 6 semaines.• La Catégorie Agronomique ne comporte elle qu’un seul programme de formation.Au terme de ces trois années d’études, l’impétrant se verra décerner, suivant le cas, le grade de Bachelier en SciencesIndustrielles ou Bachelier en Sciences Agronomiques.Le deuxième cycle de 2 ans, la Maîtrise, s’effectue dans les différentes finalités actuelles des études.Il reprend, du DESS 3 en Sciences de l’Ingénieur, un stage long d’insertion en entreprise. Le stage de minimum 13 semaineset le travail de fin d’études correspondent à une durée totale d’un quadrimestre (30 ECTS).Au terme des 5 ans, l’impétrant portera, suivant le cas, le grade de Master en Sciences de l’Ingénieur Industriel ou celuide Master en Sciences de l’Ingénieur Industriel en Agronomie et le titre d’Ingénieur Industriel 4 .Correspondance entre les secteurs du premier cycle et les finalités du second cycleDans la structure en 4 ans, le premier cycle de deux ans était considéré comme polyvalent. Bien que certains I.S.I.aient choisi d’orienter leur programme du premier cycle dans le cadre de leur li<strong>be</strong>rté pédagogique, l’étudiant choisissaitréellement sa section et sa finalité en troisième année.1 L’ECTS (Equivalent Credit Transfer System) est un système européen de mesure de la charge de l’étudiant utilisé lorsqu’il effectue unepartie de ses études dans une institution étrangère. Une année académique comprend 60 ECTS ce qui correspond à une charge de travail totalede 1440 heures, activités d’enseignement et étude personnelle com-prise.2 Le vocable Bachelier est utilisé par analogie avec le bachelor anglo-saxon, traduction littérale du mot licence, titre sanctionnant notammentdes études de 3 ans en France, de 4 ans en Belgique (avant Bologne) ou de 5 ans en Espagne !3 Le DESS (Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées) en Sciences de l’Ingénieur est un diplôme de 3ème cycle que les I.S.I. sontactuellement habilités à délivrer.4 Suite aux récents contacts de l’ADISIF et l’UFIIB avec le Cabinet de la Ministre Simonet, le grade académique de Master en Sciencesde l’Ingénieur Industriel devra prochainement être déclaré correspondant au grade académique d’Ingénieur Industriel (et vice-versa !), lequel est,depuis la loi de 77, habilité à porter le titre d’Ingénieur Industriel, et ce, dans l’attente d’une loi fédérale qui adaptera les nouveaux grades académiquesaux titres professionnels.L’Ing31


ADISIFDans la nouvelle structure, il n’a pas été possible d’organiser autant de troisièmes années que de finalités de diplômes,et ce pour des raisons évidentes d’économies de moyens pédagogiques 5 .Les différentes finalités de la catégorie technique ont dès lors été regroupées au sein de différents secteurs et une correspondanceentre les 5 secteurs du 1er cycle et les 14 finalités du 2ème cycle a été définie (tableau 1). Le choix d’unsecteur en 3ème année du 1er cycle implique, de facto, de suivre une des finalités correspondantes au second cycle.CATEGORIE TECHNIQUESecteurs du 1 er cycleFinalitésChimieSecteur Chimie - BiochimieBiochimieConstructionSecteur ConstructionGéomètreAutomatiqueSecteur Electromécanique ElectromécaniqueMécaniqueElectricitéSecteur Génie Electrique ElectroniqueInformatiqueEmballage et ConditionnementGénie Physique et NucléaireSecteur Génie TechnologiqueIndustrieTextileTableau 1 : Catégorie technique : correspondance entre secteurs (Bachelier) et finalités (Master)La catégorie agronomique comporte un 1er cycle unique amenant aux 3 finalités de 2ème cycle.CATEGORIE TECHNIQUE1 er cycle FinalitésSciences AgronomiquesTableau 2 : Catégorie agronomique : finalités (Master)Les programmes d’étudesAgronomie et Gestion du TerritoireAgro-industriesHorticultureLe parlement de la Communauté française a voté le 2 juin 2006 le Décret établissant les grades académiques délivréspar les Hautes Ecoles organisées ou subventionnées par la Communauté française et fixant les grilles horaires minimales,décret abrogeant le précédant en la matière. Ce décret précise le contenu et le volume des formations en heuresde cours 6 .Suite à la demande du Conseil Général des Hautes Ecoles, les Conseils Supérieurs des Enseignements SupérieursTechnique et Agronomique ont récemment transformé les volumes horaires en « crédits » (ECTS). Ces tableaux renseignentles dernières recommandations qu’ils ont émises.La formation au premier cycleLe tableau 3 précise, pour la catégorie technique, les principaux intitulés des formations, leurs volumes ainsi que leurlocalisation dans le cursus.L’Ing5 Il faut noter ici que loi de financement a été profondément modifiée lors de la création des Hautes Ecoles en 1995. Bien que les modes definancement soient difficilement comparables, on peut considérer globalement que, par étudiant finançable, les I.S.I. ne perçoivent plus aujourd’huique 75% du montants qu’ils percevaient avant 1995.6 Une « heure de cours » dure 60 minutes dans l’enseignement supérieur en Communauté française. Cette durée peut varier sensiblement(45’ à 75’) d’un pays à l’autre de la Communauté Européenne.32


ADISIFTotal 1 ère BSI 2 ème BSI 3 ème BSIFormation Commune 105 54 41,5 9,5Sciences fondamentales 22,5 13,5Sciences appliquées 15,5 14,5Techniques de l’ingénieur 12,0 10,0 7,0Formation interdisciplinaire 4,0 3,5 2,5Cours au choix dans un secteur industriel 35 8 27Non déterminants 8Déterminants (dont bureau d’étude 4ECTS) 27Activité d’immersion en entreprise (stage) 10 10Li<strong>be</strong>rté pédagogique de l’Institut de formation 30 6 10 14Total général 180 60 60 60Tableau 3 : Formation de Bachelier en Sciences Industrielles (BSI) exprimée en crédits.On entend respectivement par :- sciences fondamentales : biologie et environnement, chimie, mathématiques, physique, statistiques ;- sciences appliquées : électricité, électronique, mécanique et mécanique des fluides,sciences des matériaux, thermodynamique ;- techniques de l’ingénieur : électrotechnique et électronique appliquées, mécanique et thermodynamiqueappliquées, techniques des matériaux, techniques graphiques, techniques informatiques ;- formations interdisciplinaires : communication et langue, gestion sociale économique et financière, méthodologiescientifique ;- cours au choix dans un secteur industriel : ensemble de cours généraux d’un des 5 secteurs, y compris lesactivités de projets, bureaux d’études et séminaires.Le tableau 4 reprend les principaux intitulés et les volumes des formations pour la catégorie agronomique.TotalFormation commune 140Sciences fondamentales 43Sciences appliquées 25Sciences du vivant et du milieu 21Techniques agronomiques 16Techniques de l’ingénieur 16Formation interdisciplinaire 19Activité d’immersion en entreprise (stage) 10Li<strong>be</strong>rté pédagogique de l’Institut de formation 30Total général 180Tableau 4 : Formation de Bachelier en Sciences Agronomiques exprimée en crédits.On entend respectivement par :- sciences fondamentales : biochimie, biologie et environnement, chimie, mathématiques, physique, statistiques ;- sciences appliquées : électricité, mécanique et mécanique des fluides, sciences des matériaux,thermodynamique ;- sciences du vivant et du milieu : botanique et physiologie végétale, écologie, microbiologie, sciences de la terre,zoologie ;- techniques agronomiques : agronomie, alimentation, biotechnologie, génie rural, horticulture, phytotechnie,zootechnie ;- techniques de l’ingénieur : projets, bureaux d’études, séminaires, techniques spécialisées, techniquesgraphiques, techniques informatiques ;- formations interdisciplinaires : communication et langue, économie, gestion sociale économique et financière,méthodologie scientifique, techniques interdisciplinaires de l’ingénieur.L’Ing33


ADISIFLa formation au second cycleLa grille de base de la formation des seconds cycles correspond au canevas du tableau 5.Formation commune interdisciplinaire 15Cours de la finalité 45Sciences fondamentales et appliquées 7Techniques de la finalité 38Activité d’insertion professionnelle (stage etTFE)30Li<strong>be</strong>rté pédagogique de l’Institut de formation 30Total général 120Tableau 5 : Formation de Master en Sciences de l’Ingénieur Industriel exprimée en crédits.La formation commune interdisciplinaire comporte des activités d’enseignement et des séminaires dans les domainessuivants : aspects environnementaux des techniques de production, communication et langues, gestion de projet et dela qualité, gestion entrepreneuriale, sciences humaines et sociales.Les techniques de la finalité ne sauraient être ici décrites pour chacune des 17 finalités. A titre d’exemple, elles sont icirenseignées pour les finalités Chimie (tableau 6) et Construction (tableau 7) de la catégorie technique.Techniques de finalité Chimie 38Projets - Bureau d’études - Séminaires 5Biochimie et microbiologie 2Chimie industrielle 12Génie chimique 4Génie des matériaux 2Chimie analytique 3Chimie organique 3Chimie physique 3Au choix dans une des disciplines précédentes 4Tableau 6 : Contenu des techniques de la finalité Chimie exprimé en crédits.Techniques de la finalité Construction 38Projets - Bureau d’études - Séminaires 10Béton armé et précontraint 3Constructions métalliques 2Gestion de chantiers 2Stabilité des constructions 3Bâtiments et techniques spéciales 7Infrasctructure et génie civil 7Au choix dans une des disciplines précédentes 4Tableau 7 : Contenu des techniques de la finalité Construction exprimé en crédits.Des valeurs ajoutées à la formation d’ingénieur industrielLa Ministre Fr. Dupuis avait accepté d’allonger la durée des études pour autant que la démarche apporte une valeurajoutée certaine à la formation, ce qui, à l’avis de tous les acteurs concernés par ce projet, est indéniable. On peut notammentciter les éléments suivants :L’Ing- Les programmes de cours dont les assises ont été établies il y a plus de 25 ans ont été repensés notamment envue de renforcer les compétences des futurs ingénieurs industriels dans le domaine des aspects nontechniques du métier d’ingénieur. (L’enquête auprès des entreprises en avait mis en évidence la faiblesse par34


ADISIFcomparaison au bagage scientifique et technique jugé lui excellent.)- L’allongement des études permet un meilleur étalement de la charge de travail des étudiants. La diminution dela charge annuelle de cours permettra d’exiger plus de travail personnel d’appropriation des matières, ce quidevrait amener un meilleur taux de réussite.- Le report de sciences fondamentales et appliquées au 2ème cycle et le retour de cours plus techniques au 1ercycle permettront de mieux équilibrer l’acquisition des compétences tout au long des 5 années de formation.- Une amplification de la spécificité de la formation d’ingénieur industriel complémentaire à celle de l’ingénieur civilpermettra de répondre mieux encore au <strong>be</strong>soin exprimé par les entreprises. Le caractère opérationnel dujeune diplômé et son intégration rapide dans un emploi d’ingénieur industriel seront améliorés de façoncatégorique en prévoyant dans sa formation :o un minimum de 40 % de travaux pratiques (exercices, laboratoires, pédagogie par projet et travail en équipeaux bureaux d’études, séminaires) ;o un renforcement de l’interdisciplinarité dans les matières entrepreneuriales, de communication et langues, degestion socio-économique des entreprises, de formation en management et dans le domaine de la qualité ;o une insertion réelle en entreprises (contrairement au passé où elle se déroulait furtivement durant 3 semainesen période de vacances) : 6 semaines en 3ème année et 13 semaines au moins en dernière année avecassociation à un projet industriel ;o une mobilité des étudiants entre Instituts 7 et au sein de l’Europe grâce aux stages de durée significative et àl’harmonisation à 5 ans ; cela permettra de s’inscrire dans les programmes européens de mobilité tels queERASMUS, LEONARDO ou SOCRATES, et cela avec plus de souplesse qu’actuellement.- La réforme consolide la collaboration avec les entreprises et entre les Hautes Ecoles tant dans le domaineacadémique que dans les services à la société et dans la recherche appliquée dont elles ont la mission.- La réforme rend possible une visibilité et une réelle restructuration dans l’organisation et l’offre de formation. Les11 I.S.I. ont mis sur pied les détails des grilles de formation d’une manière jamais atteinte par le passé.Jusqu’à 90 % de la grille est commune en 1re année, plus de 75 % en 2e année et 60% en 3e année tout enoffrant des groupes de cours à choix organisés dans cinq secteurs industriels. Ceci est le gage d’une réellevolonté de synergie et de collaboration durable entre les Instituts, source d’économie, d’efficacité et delisibilité des formations 8 .Références bibliographiques[1] Ingénieurs civils et industriels : l’enseignement supérieur de type long des sciences appliquées en Belgiquefrancophone, GRENIER Damien, ANCIAUX Paul, Colloque du CETSIS-EEA 2003, Toulouse.[2] La formation de l’ingénieur industriel, Note de réflexion à l’intention du Conseil Supérieur de l’Enseignementsupérieur technique, 6 avril 2000, AGORIA WALLONIE.[3] Enquête UFIIB-AGORIA-ADISIF, La formation de l’ingénieur industriel en Communauté française, Région del’Union Européenne, Réflexion et Enquête auprès des membres d’AGORIA, 25 octobre 2002.[4] Conseil Général des Hautes Ecoles, Avis du 15 mai 2003.[5] Enseignement Supérieur Technique de Type Long ; Dossier de réforme des études d’ingénieur industriel, ConseilSupérieur de l’Enseignement Supérieur Technique, 13 octobre 2003.RemerciementsL’auteur tient à remercier tous les collègues avec lesquels il s’est entretenu dans le cadre de la préparation de cet articleet notamment les directeurs des I.S.I. pour les documents et les avis qui lui ont été transmis. Il remercie égalementJean-Pierre Muret, Président de la Commission enseignement supérieur de l’UFIIB pour ses remarques et suggestionsvisant à clarifier dans le présent texte les notions de grade académique et de titre professionnel.7 Par une convention cadre signée entre les Hautes Ecoles organisant la formation d’ingénieur industriel, les 11 I.S.I. ont convenu d’accepterune mobilité totale à l’étudiant qui souhaiterait changer d’institut durant ses études :- après chacune des deux premières années d’étude, et ce, sans remise à niveau pour les cours qui seraient différents entre les Instituts ;- après la troisième année pour autant qu’il choisisse une finalité de 2ème cycle correspondant au secteur qu’il a suivi.8 Synergies et collaborations futures sont également envisagées dans la convention cadre citée plus haut.L’Ing35


Bienvenue à l’Espace Vinçotte !Espace Vinçotte, idéalement implanté au centre de la Wallonie, aucroisement de deux grands axes routiers (E42 et E411), met à votredisposition pour l'organisation de réunions, de formations, deconférences, de séminaires, de colloques ou d’évènements divers :• 2 auditoires modulaires pour 35 à 200 personnes• 3 salles de formation/réunion pour 10 à 25 personnes• 2 espaces de réception pour 100 à 400 personnes• 1 vaste parkingVous souhaitez plus d'information ?Vous souhaitez visiter l’Espace Vinçotte ?Alors, adressez-nous un courriel avec vos coordonnées ou appelezMadame Christelle DONY sur le 081/432.811.A bientôt !Baudouin LITT, ingCommercial ManagerEspace VinçotteParc Scientifique Créalys - Rue Phocas Lejeune - 5032 Les IsnesTél : 081/432.811 - Fax : 081/432.815 - Courriel : espace-vincotte@vincotte.<strong>be</strong>

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