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Discours du vice-amiral d'escadre Richard Laborde ... - IHEDN

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<strong>Discours</strong> <strong>du</strong> <strong>vice</strong>-<strong>amiral</strong> d’escadre <strong>Richard</strong> <strong>Laborde</strong>, directeur de l’<strong>IHEDN</strong> et del’Enseignement militaire supérieur28 juin 2011 « 75 ans de l’Institut des hautes études de défense nationale(<strong>IHEDN</strong>) et 100 ans <strong>du</strong> Centre de hautes études militaires (CHEM)»Seul le prononcé fait foiMonsieur le président de la commission de la défense,Monsieur le député,Monsieur le secrétaire général,Monsieur le président <strong>du</strong> conseil d’administration,Messieurs les ambassadeurs,Messieurs les officiers généraux, Mesdames et messieurs les directeurs,Mesdames et messieurs les auditeurs,Ce n’est pas sans une certaine émotion que le directeur de l’Institut des hautes études dedéfense nationale et de l’Enseignement militaire supérieur ouvre ce colloque, cet après-midi,Un colloque qui vise tout autant à célébrer deux anniversaires, celui de l’<strong>IHEDN</strong> et <strong>du</strong> Centredes hautes études militaires (CHEM), qu’à réfléchir ensemble à l’avenir, en gardant à l’espritle chemin parcouru par ces deux organismes centraux de l’enseignement de défense.En effet, pour un institut ayant vocation à être un lieu de débat et de réflexion, aux grandsenjeux de défense et d’affaires internationales, marquer son 75 ème anniversaire et, qui plus est,avec le 100 ème anniversaire <strong>du</strong> Centre des hautes études militaires, ne peut être qu’uneoccasion exceptionnelle de se projeter vers l’avenir.Et l’avenir aujourd’hui, c’est celui <strong>du</strong> centenaire de l’Institut, en 2036, celui <strong>du</strong> prochain quartde siècle.Un quart de siècle, c’est loin me direz vous, mais une telle échéance doit nous permettre denous évader des contingences de l’instant.Un quart de siècle, c’est loin, mais pas tant que cela pour les planificateurs de défense qui seremettront à l’ouvrage dans les mois qui viennent, et dont les erreurs dans « leur appréciation<strong>du</strong> futur pourraient avoir d’affreuses conséquences pratiques », pour reprendre les propos deColin Gray.Alors, résolument, Cap au 2036.***


En ce jour très particulier, l’avenir, c’est d’abord pour moi l’avenir de l’<strong>IHEDN</strong>.Fort de sa tradition, raffermi dans sa vocation propre par la réforme des instituts intéressant ladéfense et la sécurité décidée en 2008, l’<strong>IHEDN</strong> a entrepris un vaste programme derénovation afin de poursuivre sa mission dans un environnement totalement modifié.Le cadre de cet environnement revisité est celui <strong>du</strong> Livre blanc sur la défense et la sécuriténationale, de la dernière loi de programmation militaire et, bien sur, <strong>du</strong> décret publié en juin2009 relatif à l’<strong>IHEDN</strong>.J’ai beaucoup lu et relu les textes fondateurs et les résultats des recherches consacrées àl’<strong>IHEDN</strong>. Ces lectures ont conforté ma démarche. Elle est celle d’une fidélité à l’inspirationfondatrice, celle de l’Amiral Castex en 1936, inspiration confortée par la renaissance del’Institut en 1948, puis enrichie des évolutions intro<strong>du</strong>ite depuis lors à l’aune dont la défensede la France est pensée, défense globale depuis l’origine, sécurité nationale aujourd’hui.Au cours de ces soixante-quinze ans, le sens de cette mission n’a pas varié ; seul le contextegéopolitique et stratégique a modifié l’objet des Hautes Études de Défense Nationale àplusieurs reprises. L’<strong>IHEDN</strong> a dû et su s’y adapter.Aujourd’hui, notre feuille de route est simple, mais ambitieuse.L’<strong>IHEDN</strong> se doit de redevenir un institut de niveau gouvernemental, un lieu où l’on forme,ensemble, des responsables de haut niveau, civils et militaires, aux questions de défense, ycompris dans leur dimension économique, et d’affaires internationales, un lieu où l’onsensibilise un public, large et diversifié, aux questions de défense, de politique étrangère etqui participe à la construction de la résilience, un lieu de Hautes Etudes au cœur de laréflexion et <strong>du</strong> débat stratégique, un lieu porteur d’une ambition internationale etprofondément ancré dans l’espace européen.***J’ai souhaité confronté cette vision avec celle des académies et centres qui partagent la mêmemission de formation et de réflexion aux questions stratégiques, la même missiond’explication et de sensibilisation.Ainsi j’ai réuni ce matin une table ronde de onze instituts, académies et collèges de défensequi sont nos partenaires. Nous avons réfléchi ensemble sur les publics et les contenus, lesméthodes et les coopérations à bâtir et à faire prospérer.Je voudrais remercier à nouveau très chaleureusement tous ceux qui ont fait le voyage depuisWashington et New Delhi, Berlin, Mannheim et Londres, Rome et Madrid, Abu Dhabi etBruxelles.Avec le passé en mémoire et le présent à l’esprit, nous avons regardé, ensemble, vers l’avenir.Chacun s’est accordé sur la nécessité de former les hauts responsables aux questions


Je voudrais exprimer ici ma profonde reconnaissance aux orateurs qui ont accepté departiciper à ce colloque.Permettez-moi de saluer d’abord d’anciens auditeurs illustres, comme le général StéphaneAbrial, SACT, (52° SN) et le secrétaire général adjoint de l’OTAN Patrick Auroy (qui a suivila 51° SN et la 32° SN de l’ancien CHEAR) ; ils ont fait spécialement le déplacement, l’un deNorfolk et l’autre de Bruxelles.Je voudrais également remercier vivement le député européen Arnaud Danjean, l’<strong>amiral</strong>Xavier Païtard, le secrétaire général <strong>du</strong> Ser<strong>vice</strong> européen d’action extérieure, l’ambassadeurPierre Vimont qui est dans le Thalys, la directrice de l’Agence européenne d’armement,madame Claude France Arnould qui, avec monsieur Philippe Camus nous donneront leurvision <strong>du</strong> volet « programmatique, capacitaire et in<strong>du</strong>striel », avant que nous écoutions lesecrétaire général de la défense et de la sécurité nationale qui s’exprimera à double titre, biensûr celui <strong>du</strong> SGDSN, mais aussi celui de notre tutelle.Comme vous pouvez le constater, la moitié de nos orateurs vient de Bruxelles ? Est-ce déjàune réponse à la question posée : avec qui faire face aux défis communs ?Mesdames et messieurs les auditeurs, ce colloque veut s’inscrire dans le temps long.***Mais l’avenir, pour l’Institut qui vient de terminer une session ultramarine de trois semainesen « Martinique/Antilles/Guyane », c’est aussi la construction des deux futures sessionsnationales, la 48 ème « Armement et économie de défense » et la 64 ème « Politique de défense ».Nous venons de terminer le processus de sélection et nous présenterons très prochainement ànotre conseil d’administration le fruit de nos réflexions.Mais en avant première, un bref regard sur la composition de ces futures sessions.Des hommes et des femmes ;Des jeunes et des moins jeunes ;Des Français et des étrangers, sans doute pas assez nombreux, de différents continents ;Des Parisiens et des provinciaux ;Des responsables des secteurs public et privé ;Des diplomates et des militaires issus des 3 dimensions ;Des policiers et des gendarmes ;Des médecins des âmes et <strong>du</strong> corps ;Des spécialistes des sciences molles et des sciences <strong>du</strong>res.


Tous semblent avoir la conviction qu’Esprit de défense et Résilience ;Dynamisme économique et Rayonnement diplomatique ;Développement social et Pacte républicain,sont intimement liés.Ils ont sans aucun doute le sens <strong>du</strong> ser<strong>vice</strong> de l’État.La conviction profonde que l’adhésion de la Nation est la condition de l’efficacité del’appareil de défense ainsi que de la légitimité des efforts qui lui sont consentis.À l’évidence la ferme volonté d’agir plutôt que de subir.Simplement, le souci de mieux comprendre le monde de demain afin de préparer celui deleurs enfants.Bref, ils vous ressemblent terriblement.***Mais il est grand temps d’ouvrir la réflexion.Une réflexion qui signifie pour vous la fin d’un cycle, porteur de cet esprit qui est la marquede fabrique de cet Institut dont nous fêtons le soixante-quinzième anniversaire, et pour moi,autant de nouvelles perspectives de débat que nous mettrons en œuvre dès le mois deseptembre prochain.Je voudrais maintenant inviter monsieur Jacques Audibert, un ami de l’<strong>IHEDN</strong>, comme biend’autres, à prendre la parole en tant que directeur général des affaires politiques et de sécurité.

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