Epilepsie et Sommeil chez l'enfant - SFRMS
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<strong>Epilepsie</strong> <strong>et</strong> <strong>Sommeil</strong> <strong>chez</strong>l’enfantPerrine PlouinHôpital Necker Enfants MaladesParis
<strong>Sommeil</strong> <strong>et</strong> <strong>Epilepsie</strong>• L’épilepsie au coursdu sommeil– Les crises liées ausommeil– Les crises liées auréveil– Le diagnosticdifférentiel entremanifestationsépileptiques ou non• Le sommeil del’enfant épileptique– Les troubles dusommeil liés à lamaladie épileptique<strong>et</strong>/ou à la pathologiesous-jacente– Les conséquencescognitives desanomalies EEG aucours du sommeil
• Evaluation of sleep habits in children with epilepsy.• Batista BH, Nunes ML.• Neuroscience Program, Pontifícia Universidade Católica do Rio Grande do Sul,Porto Alegre, Brazil.• Sleep disturbances are a common complaint among patients with epilepsy.Studies assessing the relationship b<strong>et</strong>ween sleep and epilepsy during childhoodare scarce. The purpose of this study was to evaluate sleep habits in childrenwith epilepsy. This cross-sectional study of children with and without epilepsyemployed two questionnaires to evaluate sleep habits. Characteristics of bothsleep habits and epilepsy (type of seizure, epileptic syndrome, number ofseizures, use of anticonvulsant drugs) were collected from parental interviewsand medical records.• Our results indicate that children with epilepsy have a greater incidence ofsleep problems compared with children without epilepsy.• In those with epilepsy, we observed that nocturnal seizures, polytherapy,developmental delay, refractory epilepsy, generalized seizures, and epilepticsyndromes with an unfavorable outcome are associated with poor sleep habits.• Epilepsy Behav. 2007 Aug;11(1):60-4
<strong>Sommeil</strong>: technique• Fonction de ce que l’on cherche– Si on veut étudier l’organisation du sommeil• Mouvements oculaires• EMG mentonnier– Si l’on veut enregistrer des phénomènescritiques• EMG approprié• ECG, respiration
Pourquoi un tracé de sommeil• Apprécier l’organisation du sommeil• Rechercher des anomalies intercritiquessommeil dépendantes• Enregistrer des phénomènes liés ausommeil dont la nature épileptique n’estpas évidente• Rechercher d’autres types de crises
Quelques exemples• La désorganisation du sommeil dans lesyndrome des POCS• Les anomalies focales des EPCT• Les crises frontales liées au sommeil• Les crises liées à l’endormissement ou auréveil• L’association de manifestationsépileptiques ou non dans le sommeil
ESES CSWS POCS• ESES: Electrical Status Epilepticus during SlowSleep. Patry, Tassinari 1971• 6 enfants présentant des PO > 85% du tempsde sommeil lent, c<strong>et</strong>te activité disparaissant enSP.• R<strong>et</strong>ard mental, troubles cognitifs majeurs• Crises de sémiologie variable, généralisées oupartielles, jamais toniques• Rémission spontanée ou > traitement desanomalies EEG <strong>et</strong> des séquelles cognitives
Pointe Ondes Continues du <strong>Sommeil</strong>6 enfants> 85%R<strong>et</strong>ard mental
POCS siesteLAN… Gabriel 5 ans NEM
POCS <strong>et</strong> troubles neuropsychologiques• Association étroite dans le temps POCS <strong>et</strong>dégradation neuropsychologique• Parallélisme entre la durée des POCS <strong>et</strong>l’évolution finale neuropsychologique• Association stricte entre patternneuropsychologique <strong>et</strong> la localisation dufoyer intercritique• Encéphalopathie épileptique
Pointe Ondes Continues du <strong>Sommeil</strong>Epi PartFonctOccTempCentFront> 85%OccEpi PartSymptoTempCentFront
Syndrome de Landau Kleffner, 1957• Aphasie épilepsie acquise: 248 cas rapportés• Aphasie progressive entre 5 <strong>et</strong> 7 ans• Hyperkinésie <strong>et</strong> troubles de la personnalité• Crises dans 70 à 80 % des cas (1 seule crise dans30% des cas)• P <strong>et</strong> PO temporales (50% des cas) veille• Activation au sommeil +++• Benzo, corticothérapie, transsection sous piale
ABEnfant de 7 ans, Syndrome de Landau-Klefner. Pointes temporales gauchesdans la veille (A), activation des pointes dans le sommeil qui diffusent à toutl’hémisphère gauche <strong>et</strong> en temporal droit (B)6-6-5
Pointe Ondes Continues du <strong>Sommeil</strong>Epi PartFonctOccTempCentFront> 85%OccEpi PartSymptoTempCentFront
POCS <strong>et</strong> foyer frontal• Détérioration mentale• Troubles du comportement– Aggressivité– troubles de l’apprentissage
Pointe Ondes Continues du <strong>Sommeil</strong>Epi PartFonctOccTempCentFront> 85%OccEpi PartSymptoTempCentFront
POCS <strong>et</strong> foyer central• Syndrome operculaire épileptiforme acquis– Dysfonction oro-facio-linguale–Dysarthrie– Parésie muscles faciaux <strong>et</strong> langue– Crises rolandiques, absences atypiques• Myoclonus négatif• EPCT puis POCS
EPCTSVP
Pointe Ondes Continues du <strong>Sommeil</strong>Epi PartFonctOccTempCentFront> 85%OccEpi PartSymptTempCentFront
POCS Symptomatiquemicropolygyrie droite veilleGAL…Virginie 13 ans
POCS Symptomatiquemicropolygyrie droite sommeilGAL…Virginie 13 ans
Hémiplégie cérébrale infantile gaucheendormissement2 minHAM…Camille 6 ansNEM
Hémiplégie cérébrale infantile gaucheendormissementHAM…Camille 6 ansNEM
Pointe Ondes Continues du <strong>Sommeil</strong>Epi PartFonctOccTempCentFront> 85%OccEpi PartSymptTempCentFront
POCS epi occ symptomatiqueveilleAda..8 ansVeilleSVPSVP
POCS epi occ symptomatiquesommeil<strong>Sommeil</strong>Ada..8 ansSVP
<strong>Epilepsie</strong> occipitale bénigne type GastautveilleBOU. 5 ansSVP
<strong>Epilepsie</strong> occipitale bénigne<strong>Sommeil</strong>Bou. 5 ansSVP
Autres encéphalopathiesépileptiques• Syndrome de West• Syndrome de Lennox Gastaut
Hypsarythmie sommeilBro…SVP
Syndrome de Lennox GastautBOL. 13 ansSVP
Quelques exemples• La désorganisation du sommeil dans lesyndrome des POCS• Les anomalies focales des EPCT• Les crises frontales liées au sommeil• Les crises liées à l’endormissement ou auréveil• L’association de manifestationsépileptiques ou non dans le sommeil
EPCT ou EPR• Épilepsie la plus fréquente <strong>chez</strong> l’enfant (15-25% des épilepsies en pédiatrie)• Prédisposition génétique; épilepsie bénigne• Absence de déficit neurologique ou mental• Début entre 5 <strong>et</strong> 10 ans• Crises motrices brèves survenant en fin de nuitou au réveil rarement secondairementgénéralisées, peu fréquentes• Rémission spontanée; traitement discutable
EPCT ou EPR• Sémiologie des crises– Crises motrices focales: clonieshémifaciales parfois précédées deparesthésies (langue, lèvres,..) souventassociées à une déviation latérale de labouche– Parfois anarthrie ou aphasie– Souvent hypersalivation– Généralisation secondaire possible
EPCT ou EPR•EEG:– Tracé de fond normal (veille <strong>et</strong> sommeil)– Foyer de pointes d’aspect assez typique,« fonctionnelle », ample, biphasique, activéesdans le sommeil• Rémission spontanée (adolescence)• Traitement discutable
EPCT veilleRel… 5ySVP
EPCT sommeilRel… 5ySVP
BECTS seizure at 7h12LEV…Lara 10 ansNEM
Quelques exemples• La désorganisation du sommeil dans lesyndrome des POCS• Les anomalies focales des EPCT• Les crises frontales liées au sommeil• Les crises liées à l’endormissement ou auréveil• L’association de manifestationsépileptiques ou non dans le sommeil
Crises <strong>et</strong> sommeil• Chez le nouveau-né: fréquence élevée descrises démarrant au cours du sommeil(20h/24h),• Chez le nourrisson:– Syndrome de West: spasmes favorisés par leréveil– EMB nourrisson: crises à l’endormissement
Crises <strong>et</strong> sommeil• Chez l’enfant– <strong>Epilepsie</strong> à pointes centro-temporales (EPR) avec descrises au p<strong>et</strong>it matin– <strong>Epilepsie</strong> frontale autosomique dominante avec crisesnocturnes– Syndrome de Lennox Gastaut, avec crises toniquesnocturnes– <strong>Epilepsie</strong>s focales frontales cryptogéniques ousymptomatiques– <strong>Epilepsie</strong>s temporales de l’enfant à un moindre degré
Les <strong>Epilepsie</strong>s Frontales• l’épilepsie partielle frontale à évolutionfavorable. Beaumanoir <strong>et</strong> al, 1983• l’épilepsie partielle du lobe frontal avec crisesnocturnes. Vigevano <strong>et</strong> al, 1993• l’épilepsie frontale nocturne autosomiquedominante. Scheffer <strong>et</strong> al, 1995
L’épilepsie partielle frontale àévolution favorable• début des crises entre 4 <strong>et</strong> 8 ans• sémiologie des crises: déviation de la tête <strong>et</strong> rotationdu tronc• EEG intercritique: pointes biphasiques frontales uniou bilatérales, majorées par le sommeil, associées àdes PO généralisées dans 50% des cas• EEG critique: pointes frontales diffusant rapidement• cessation des crises <strong>et</strong> normalisation de l’EEG
L’épilepsie partielle frontale à crisesnocturnes• antécédents familiaux d’épilepsie idiopathique dans80% des cas• début des crises entre 6 mois <strong>et</strong> 9 ans• crises courtes: contraction tonique du tronc <strong>et</strong> desmembres, avec posture dystonique, sans perte deconscience• plusieurs crises par nuit• EEG intercritique: normal ou altéré par des POfrontaux unilatéraux• EEG critique: aplatissement frontal bilatéral• efficacité constante du CBZ
L’épilepsie frontale nocturne autosomiquedominante: ADNFLE• salves de crises de sémiologie frontale• survenue exclusive des crises au cours de la nuit• évidence d’une transmission autosomique dominante• aucune atteinte ni neurologique ni mentale• EEG intercritique: anomalies frontales dans 16% descas• EEG critique: décharge critique évidente dans 4 cassur 10• IRM normale
L’épilepsie frontale nocturne autosomiquedominante: ADNFLE• gène responsable localisé sur chromosome 20q, ils’agit de la sous unité alpha 4 du récepteurnicotinique de l’acétyl choline (CHRNA4); ce gèneest exprimé dans toutes les couches du cortex frontal• une mutation du CHRNA4 a été trouvée <strong>chez</strong> 21individus affectés <strong>et</strong> 4 porteurs obligatoires• le même récepteur est en cause pour les CIFB avecune mutation différente
Les épilepsies frontalessymptomatiques <strong>chez</strong> l’enfant• tumeurs cérébrales; méningiomes; gliomes; tumeursneuroépithéliales dysembryoplastiques (DNET)• dysplasies corticales focales• sclérose tubéreuse de Bourneville• malformations vasculaires; angiomes caverneux• kystes porencéphaliques• neurocysticercose, tuberculomes
<strong>Epilepsie</strong> frontale intercritiquePIE…Hélion 7 ans crise
<strong>Epilepsie</strong> frontale cryptogéniquecrises nocturnesDEL…Emilie 13 ansNEM
Crise tonique <strong>Sommeil</strong>GAY…Simon 11 ansNEM
Syndrome de Panayiotopoulos• Début entre 1 <strong>et</strong> 14 ans (pic à 4-5 yrs)• <strong>Epilepsie</strong> partielle bénigne la plus fréquenteaprès l’épilepsie à paroxysmes rolandiques• Crises généralement peu fréquentescomportant une constellation inhabituelle desymptômes végétatifs, généralemant desvomissements, des changement ducomportement, une déviation des yeux, souventperte du contact souvent suivies de convulsions
Syndrome de Panayiotopoulos•EEG :– intercritique: pointes d’allure « fonctionnelle »amples biphasiques souvent multifocales (2/3régions occipitales, parfois uniquement dansle sommeil)– critique: séquences d’ondes thêta or deltaavec des pointes superposées
Syndrome de PanayiotopoulosDou.. Ilona 5 ansSVP
Quelques exemples• La désorganisation du sommeil dans lesyndrome des POCS• Les anomalies focales des EPCT• Les crises frontales liées au sommeil• Les crises liées à l’endormissement ou auréveil• L’association de manifestationsépileptiques ou non dans le sommeil
Crises <strong>et</strong> réveil• Les crises motrices des EPCT• Les spasmes épileptiques dans lesyndrome de West• Chez l’adolescent– Les myoclonies liées au réveil dans l’<strong>Epilepsie</strong>Myoclonique Juvénile– Le grand Mal du Réveil (EGI)
Salve de spasmesBan… Mike 1 an
<strong>Epilepsie</strong> Myoclonique Juvénile• Diagnostic souvent r<strong>et</strong>ardé (myocloniesinterprétées comme maladresse)• Crises:– Secousses myocloniques, en particulier au réveil,prédominant au niveau des membres supérieurs(intensité variable, chutes possibles)– Crises généralisées tonico-cloniques <strong>chez</strong> 80-95%des patients, mais peu fréquentes– Absences typiques <strong>chez</strong> 10-33% des patients– Myoclonies reflexes periorales
<strong>Epilepsie</strong> Myoclonique Juvénile• Diagnostic souvent r<strong>et</strong>ardé (myocloniesinterprétées comme maladresse)• Crises:– Secousses myocloniques, en particulier au réveil,prédominant au niveau des membres supérieurs(intensité variable, chutes possibles)– Crises généralisées tonico-cloniques <strong>chez</strong> 80-95%des patients, mais peu fréquentes– Absences typiques <strong>chez</strong> 10-33% des patients– Myoclonies reflexes periorales
<strong>Epilepsie</strong> Myoclonique Juvénile•EEG :– Intercritique :• Activité de fond normal dans la veille <strong>et</strong> dans le sommeil• Bouffées de polypointe-ondes généralisées maisanomalies focales possibles (r<strong>et</strong>ard du diagnostic!)• Photosensibilité <strong>chez</strong> 30-48% des patients– Critique :• EEG polygraphique avec vidéo simultanée après leréveil provoqué• Bouffées de pointes (5-20) à 12-16 Hz d’amplitudecroissante prédominant sur les régions frontales
<strong>Epilepsie</strong> Myoclonique JuvénileGUE…19 ansNEM
Quelques exemples• La désorganisation du sommeil dans lesyndrome des POCS• Les anomalies focales des EPCT• Les crises frontales liées au sommeil• Les crises liées à l’endormissement ou auréveil• L’association de manifestationsépileptiques ou non dans le sommeil
Manifestations Paroxystiquesnon épileptiques• Trémulations• Myoclonus bénin du <strong>Sommeil</strong> Calme• Hyperekplexia• Hémiplégie Alternante• Familial rectal pain• Syndrome de Sandifer• Rythmies d’endormissement