- la mobilité (les mouvements de caméra)

ProlongementLES PLANS CINEMATOGRAPHIQUESLe plan est une unité de base dans le cinéma :c'est un morceau de pellicule, sélectionné au montage,correspondant à une prise de vue de la caméra, effectuée sans interruption.On peut considérer un plan en fonction de différents critères, selon :-le cadrage ( les différentes valeurs de plan)- la mobilité (les mouvements de caméra)- la durée- l'angle de prise de vue / neutralité ou subjectivité de la caméra- les effets d’optiqueLes plans peuvent être très brefs (1 seconde), ou plus ou moins longs (x minutes).On arrive au plan-séquence ( en moyenne 10 secondes )quand un plan est suffisamment long pour contenir un enchaînement,une suite logique d’événements distincts.

Les valeurs de planPlusieurs tailles de plans en fonction des cadrages possiblesdu sujet en rapport avec l'éloignement de l'objectif.Plan général : plan dans lequel onmontre le décor de la manière la pluslarge. Le plan général situe l'actiondans son cadre géographique ou dansson époque ; il rend compte del’atmosphère…Plan d’ensemble : cadrage dans lequel les acteurs sontmontrés entourés d'un vaste décor, d'un large paysage.Le plan d'ensemble situe les personnages et les objetsdans le décor.Un plan de demi-ensemble est un plan large,généralement en extérieur, permettant de cadrer ungroupe de personnages .Plan moyen : Cadrage dans lequel les personnages etles objets remplissent l'image et où la part du décordiminue.

Plan américain : Cadrage dans lequel le corps de l'acteur est coupéà la hauteur des cuisses.Plan italien : Un peu plus large que le plan américain et s’arrêtant àmi-jambe.Plans rapprochés : Il existe 3 types de plans rapprochés, du plusserré au plus large :• PRE (épaule)• PRP (poitrine)• PRT ( taille)Gros plan : Cadrage dans lequel une partie d'un personnageoccupe toute l'image (visage, main, ...)Très gros plan : Cadrage dans lequel une très petite partie d’unpersonnage (doigt, bouche, ...) ou d’un objet occupe toutel'image.

La réalisatrice privilégie les plans fixes, moyens et rapprochés qui permettent de mettreen valeur les relations et la communication entre la grand-mère et son petit-fils.Les dialogues étant absents (la grand-mère est muette), les rapports entre lespersonnages ne peuvent être montrés qu’à travers la façon dont les plans sont composés :Sang-woo et sa grand-mère occupent des positions signifiantes dans le champ de lacaméra, positions qui évoluent au fur et à mesure que leur relation se construit : l'underrière l'autre , dos à dos...puis face à face et enfin côte à côte.

LES ANGLES DE PRISE DE VUELa prise de vue, la visée, peut se faire selon des angles et des axes variés.On peut distinguer, selon l'angle formé par l’axe de la caméra et le sol, trois types d'angles.1- Vue dans l'axe2- Vue en plongée3- Vue en contre-plongée3-Vue en plongéeVue dans l'axe, caméra très bas,au niveau du sol pour s'adapteraux coutumes asiatiquesProlongements pédagogiquesDécouper dans des magazines de télévisiondes plans de films et les classerselon l’ordre de l’échelle des plansOu en triant les angles de prises de vue.Créer des murs d’imagesdes accumulations selon le cadre ou l’angle...Vue en contre-plongée

La plongée écrase la scène et les personnagesqui se situent plus bas que la caméra.Elle souligne la fragilité d'un personnage,crée une tensionou amplifie la grandeur d'un lieu.La contre-plongée place le sujetau dessus de la caméra.Elle rend un personnage plus imposantou dramatise une scène.

Champ / Hors-champChamp/Contre-champLe champ est la portion d'espace contenue à l'intérieur du cadre del'image. Le hors-champ n'existe qu'en fonction du champ : c'estl'ensemble des éléments (personnages, décor...) qui, n'étant pasinclus dans le champ, lui sont néanmoins rattachés imaginairementpar un moyen quelconque.Le champ et le contre-champ : la caméra braquée sur un sujetdéfinit un champ de prise de vue ; si on la déplace de 180°, on cadreun contre-champ. En général l'effet champ-contrechamp estatténué : les caméras ne sont pas en opposition face à face (180 °)mais entre 90 et 120 ° d'opposition ce qui permet d'éviter qu'ellessoient l'une dans le champ de l'autre et de donner un effet decontinuité d'espace au spectateur. C'est la « règle des 180 ° » : lescaméras doivent être du même côté d'une ligne joignant les deuxpersonnages (donc dans un angle inférieur à un angle plat, 180 °).Ainsi, un personnage est toujours vu de profil gauche et l'autretoujours de profil droit ; ceci donne un sentiment de cohérence auspectateur et facilite sa compréhension de la scène. (Wikipédia)ChampContre-champ

L’évocation à l’image du hors-champ génère un effet d'attente, de suspens, de surprise.Le hors-champ peut s’inviter dans le champ au travers de différents procédés.Photogrammeissu du film « M le maudit »(Fritz Lang, 1927)Le hors-champ qui s’exprimeau travers de l’ombre terrifiantede l’assassin d’enfants.Un artifice qui permet de montrer le hors-champ dans le champ : le reflet dans le miroir

Activités plastiquesFaire rechercher différentes manières de montrer le hors-champ ( reflets, ombres…)Créer des images insolites, amusantes, étranges, effrayantes en s’essayant à des compositionsphotographiques qui mettent en scène l’espace du champ et du hors-champ grâce à un ou des miroirs.Un appareil photo numérique par groupe de 3 élèves ( un photographe, un acteur, un metteur enscène ) + un ou deux miroirs.Jean CocteauOrphéeOrson WellesLa dame de Shanghai1948Alfred HitchcockFenêtre sur cour1948

Découpe ce miroir ;colle-lesur une photographieque tu auras trouvéedans un magazineet créeune image insoliteen dessinantun hors-champinattenduà l’intérieur du cadre.

Dessine le hors-champ en t’inspirant d’une des scènes du film.

EFFETS OPTIQUESLa profondeur de champProfondeur de champ minimaleLa profondeur de champ correspondà l’espace net dans l'image filmée.Le reste de l’action sera flou, à l’avantplan et à l’arrière plan de cette zonede netteté.Elle est la zone d’intérêt immédiatede la scène pour le spectateur (bienqu’il puisse se passer des chosesdans la zone floue, par exemple unemenace imminente …)Inversion de la mise au pointLe cinéaste joue en permanenceavec cette notion du net et du flouafin de donner un sens à la mise enscène. Ainsi dans cette séquence,le regard du spectateur est dirigé :le basculement de la zone denetteté ( du premier plan àl’arrière-plan) permet au spectateurde comprendre les sentiments deSang-Woo et d’anticiper l’action.

Profondeur de champ importante : tout est net, du premier plan à l'infini.Le regard peut suivre plusieurs actions en même temps. Dans ce film, de nombreuxplans sont composés avec une profondeur de champ importante, ce qui permetd’appuyer les comportements des personnages : l’opposition capricieuse du petitgarçon, sa mauvaise volonté contrastant avec la présence dévouée de la grand-mère.

Fondu : passage progressif d'un plan à un autrefondu au blanc : l'image s'éclaircit de plus en plus jusqu'à disparaître pour laisser placeà la suivantefondu au noir : l'image s'obscurcit progressivement avant de laisser place à la suivantefondu enchaîné : superposition de la fin d'un plan avec le début de la suivanteFondu au noir :marque le passageentre « le monde » de Sang-Wooet « le monde » de la grand-mère.Isabelle GanonCPAV 76