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croisés regards

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SAMEDI 26 MAI18h > Lecture Si bleue, si bleue, la mer19h45 > Lecture L’Homme qui mangea le monde21h30 > Café des auteurs Nis-Momme Stockmann,Nils Haarmann et Olivier Martinaud22h30 > Cabaret du samedi soirSI BLEUE, SI BLEUE, LA MERDAS BLAUE BLAUE MEER, 2005DE NIS-MOMME STOCKMANNTraduit de l’allemand par Nils Haarmannet Olivier Martinaud (2010)Le texte a reçu l’aide à la créationdu Centre national du ThéâtreDarko grandit dans un quartier où les gensn’ont pas de travail, peu d’éducation, et encoremoins d’espoir. Ils passent leur temps à picoler,s’agresser ou bien à se jeter par les fenêtres.Le suicide ici est plutôt une question de vitesse :mettront-ils des mois, des années ou seulementquelques minutes à franchir le pas ? C’est unevision de l’Allemagne - et Darko a bien consciencequ’un monde comme cela, normalement, ça nedevrait pas exister. Dans ce paysage en béton,aucune place pour les étoiles dans le ciel. Pasd’étoiles. À moins que ce ne soit un effet del’alcool. Jusqu’au jour où Motte arrive, bellecomme un morceau de ciel, même si sa peau estmarquée de cicatrices. Avec elle, tout va changer.Et, à la différence de Darko, Motte a un projet :mettre de l’ordre, pour une fois mettre tout enordre et partir d’ici, très loin, là où la mer est sibleue.Lecture accompagnée par Thibault FaynerAvec la participation des étudiants de l’EnsattJoseph Barillon, Liza Blanchard, Pierre Cuq,Sophie Engel, Eloïse Hallauer, Simon Jouannot,Kayije Kagame, Noé Mercier, Mathieu Petit,Marion Petit, Louka Petit-Taborelli, Héléna Sadowydépartement art dramatiqueAdrien Dupuis-Hepner, Julie Guichard, Louise Vignauddépartement mise en scèneVirginie Berthier, Adrien Cornaggia, Alison Cosson,Caroline Dumas de Rauly, Perrine Gérard, Alan Payon,Samuel Pivot, Guillaume Poix, Marylin Mattei,Pauline Noblecourt, Julie Rossello-Rochetdépartement écriture dramatiqueL’HOMME QUI MANGEA LE MONDEDER MANN DER DIE WELT ASS, 2005DE NIS-MOMME STOCKMANNTraduit de l’allemand par Nils Haarmannet Olivier Martinaud (2010)Un homme habitué au succès découvreau milieu de sa vie la brutalité du destin.Lui qui mangeait le monde se fait àprésent dévorer par lui. Licenciement,difficulté d’être père, séparation dela famille, incapacité à faire face à lamaladie et au vieillissement de sonpère, alcoolisme…Avec Louis Beyler, Thierry Blanc,Enzo Cormann, Hélène Gratet,Sébastien Hoën-Mondin, Sylvie Jobert,Philippe Saint-Pierre, Danièle Klein…Lecture accompagnée par Sylvie JobertGustav Meyrink - Der GolemLe Golem – TraductionJean-Pierre LebfevreGF Flammarion 2003Nis Momme Stockmann est né en1981 à Wyk sur l’île de Föhr. Sa famille appartientà la minorité de langue danoise duSchleswig-Holstein. Il étudie les « Langueet Civilisation du Tibet » à Hambourg, puisla « Médiologie » à Odense au Danemark,suit une formation de cuisinier avant de seconsacrer à l’écriture théâtrale à l’Universitätder Künste de Berlin. Depuis 2002 il travaillecomme artiste indépendant dans lesdomaines de l’écriture, la photographie, lapeinture, le cinéma. Il a remporté en 2005le premier prix du Festival international decinéma à Odense pour son court-métrageIgnorans. Lors du Marché aux Pièces 2009de Heidelberg, il reçoit le Premier prix etle Prix du public pour la pièce Das blaueblaue Meer. Il écrit pour le Staatstheaterde Stuttgart la pièce Kein Schiff wird kommen(Aucun bateau ne viendra), présentéeen 2010 dans le programme parallèle desRencontres Théâtrales. La pièce est invitéeaux Journées théâtrales de Mülheim.La même année est créée Das blaue blaueMeer au Deutsches Theater à Berlin et larevue Theater heute le nomme “Auteurde l’année” 2010. En 2011, il reçoit leprix Friedrich Hebbel. Depuis 2009, Nis-Momme Stockmann est auteur en résidenceau Schauspiel de Francfort.Né en 1978 à Montluçon, Olivier Martinaud entreau Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatiqueen 2001 où il se forme auprès de JoëlJouanneau, Éric Ruf, Jean-Marie Patte et GérardDesarthe. Comédien, il tourne à la télévision et aucinéma, joue au théâtre et enregistre des textespour France Culture et France Inter. Avec « Garçonpressé », sa compagnie, il travaille sur les écrituresde Jon Fosse, Federica Iacobelli, Dea Loher etChristophe Pellet. Il met en scène Imbécile en 2008,une comédie musicale d’Olivier Libaux (NouvelleVague), au Café de la Danse à Paris et aux Francofoliesde La Rochelle. Il met en espace en allemandErich von Stroheim de Christophe Pellet (à Berlin età Forbach) et joue La Conférence (Festival Paris entoutes lettres). Il prépare la création de L’Hommequi mangea le monde de Nis-Momme Stockmannqu’il met en espace en 2011 (Forbach, Bagnolet,Dijon), et qu’il va reprendre les 20 et 22 juillet 2012au Festival NAVA, à l’abbaye de Saint-Hilaire (Aude).Nils Haarmann est né en 1983 à Essen (RFA). Faitdes études de théâtre, cinéma et lettres comparéesà Mayence, Bochum, Paris et New York. Son mémoirede Master porte sur Robert Wilson et HeinerMüller (dirigé par Jean Jourdheuil). Pendant sesétudes, il assiste en dramaturgie et mise en scèneau Schauspiel Essen, Maxim Gorki Theater Berlinet au Robert Wilson Watermill Center, New York.Collaboration dramaturgique avec la troupe de BernadeteAlves (Sao Paulo) ainsi qu’avec la compagnie« Garçon pressé » d’Olivier Martinaud (Paris).En 2009, il est assistant dramaturge, depuis 2010dramaturge à la Schaubühne am Lehniner Platz. Ily travaille sur des textes d’Hélène Cixous, RodrigoGarcia, Patricia Highsmith et Rainer Werner Fassbinder.Il est également traducteur de théâtre versl’allemand et vers le français.COMMENT NE PAS CAPITULER ?En quelques années, le jeune auteur Nis-Momme Stockmann a conquis les scènes, non seulementallemandes, mais européennes. Par son originalité ? Oui, mais ce n’est pas tout. L’originalitén’est rien sans l’universalité, et chez lui on trouve l’une comme l’autre. L’originalité dansla forme : Darko, le personnage principal de Si bleue, si bleue, la mer se dédouble quasiment,puisqu’il est à la fois acteur et commentateur de l’action, dedans et dehors, il vit et il se regardevivre : deux perspectives opposées qui se complètent et obligent le public à une salutaire gymnastiqueintellectuelle. Dans L’Homme qui mangea le monde, les personnages passent plus detemps au téléphone qu’en contact direct avec autrui, une variante intéressante du monologue,puisqu’il y a des silences que le spectateur est appelé à remplir. Il est impossible de se laisseraller tranquillement à l’empathie avec ces êtres qui souffrent, sont dans la misère ou en pleindésarroi, se noient dans l’alcool, ou se voilent la réalité d’une autre manière, travaillant diligemmentà leur propre malheur. Il n’y a pas vraiment d’issue, les obstacles viennent autant du mondeextérieur que de leur monde intérieur. Cela ne les empêche pas d’avoir des rêves : on ira voir lamer si bleue en Norvège ! Ou de se laisser aller à la nostalgie du passé : on ira au lac commeavant « Et on va s’en descendre une ». Et l’amour ? Il existe, on y pense, mais comment le vivre ?Quand l’horizon est bouché de partout, l’homme s’accroche à toutes sortes de choses pour nepas sombrer : ce thème inusable de la littérature, décapé ici par la langue crue et pudique deStockmann, nous fait presque penser à Tchekhov, à cette différence près que Stockmann porteson regard autant sur la société que sur l’individu. Il ne perd jamais de vue notre société actuelle,chômage, alcool, précarité, absence de lien social. Les individus se débattent, voudraient s’aimermais n’y arrivent pas, voudraient s’en sortir, mais n’y arrivent pas. Uta MüllerUTA MÜLLER est d’origine allemande et vit depuis 40 ans en France où elle a enseigné au lycéeet dans les classes préparatoires. Il y a une vingtaine d’années, elle s’est lancée dans la traduction“à quatre mains” avec Denis Denjean. Parmi les livres traduits de l’allemand il y a plusieursouvrages de Gert Jonke, de Ilse Aichinger et de Wolfgang Hildesheimer. Actuellement ils travaillentà la traduction d’un recueil de nouvelles Le pèse-temps de Lutz Seiler, jeune écrivain del’Allemagne de l’Est.D.R. © François CoquerelD.R.Uta Müller assure la traduction des textes écrits par Nis-Momme Stockmanndans le cadre de la coopérative éphémère.1617

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