<strong>Énergie</strong> <strong>renouvelable</strong> 4<strong>Énergie</strong> géothermiqueLes Grecs et les Romains de l’antiquité connaissaient déjà l’usage del’énergie géothermique, comme en témoignent les villes d’eau, AquaeSextiae, du consul Caius Sextius Calvinus (Aix-en-Provence,Aix-les-Bains, Aix-la-Chapelle, ...) [réf. souhaitée] . À Chaudes-Aigues, del’eau jaillissant à 81° permet de chauffer à peu de frais quelques[réf. souhaitée]bâtiments.Le principe consiste à extraire l’énergie géothermique contenue dans lesol pour l’utiliser sous forme de chauffage ou pour la transformer enCentrale géothermique de Nesjavellir en Islande.électricité. Dans les couches profondes, la chaleur de la Terre estproduite par la radioactivité naturelle des roches qui constituent lacroûte terrestre : c’est l’énergie nucléaire produite par la désintégration de l’uranium, du thorium et du potassium.Par rapport à d’autres énergies <strong>renouvelable</strong>s, la géothermie profonde ne dépend pas des conditions atmosphériques[réf. nécessaire](soleil, pluie, vent). Les gisements géothermiques ont une durée de vie de plusieurs dizaines d’années.En 2009, les trois premiers producteurs sont les États-Unis, les Philippines et l'Indonésie [5] . Ce dernier pays possèdele plus grand potentiel (27 gigawatts, soit 40 % des réserves mondiales) [5] .Avantages escomptésLa civilisation moderne est très dépendante de l'énergie et spécialement des énergies non <strong>renouvelable</strong>s, quis'épuiseront tôt ou tard (et même plus tôt que tard). Passer d'une ressource actuellement non <strong>renouvelable</strong> à uneressource <strong>renouvelable</strong> suscite des espoirs, certains justifiés, d'autres moins.Avantages en termes géopolitiques et de sécuritéSelon une étude [6] récente (2007) commandée par le ministère de l'environnement allemand, comparativement auxgrandes centrales énergétiques thermiques (dont nucléaire) et hydroélectrique qui centralisent la productionénergétique, les énergies propres, sûres, <strong>renouvelable</strong>s quand elles sont décentralisées présentent de nombreuxintérêts en termes de sécurité énergétique, intérieure, militaire et civile, en matière de risque terroriste, de même quepour la sécurité climatique, le développement, les investissements et les marchés financiers.Les énergies <strong>renouvelable</strong>s sont une source de sécurité dans les domaines économiques, sociaux etenvironnementaux, surtout lorsqu'une gamme de sources complémentaires d'énergie est exploitée (par exemplel'éolien fonctionne mieux quand il n'y a pas de soleil et le solaire produit souvent plus quand il n'y a pas de vent).Si elles diminuent la dépendance au pétrole aux autres ressources fossiles [7] , et en améliorant l'indépendanceénergétique, les énergies <strong>renouvelable</strong>s réduisent leur importance donc les conflits potentiels qu'ils peuvent nourrir,contribuant ainsi à la paix dans le monde (dans la mesure seulement où les conflits d'intérêt en sont le moteur ou lecarburant).
<strong>Énergie</strong> <strong>renouvelable</strong> 5Autres avantagesOn attribue souvent aux énergies <strong>renouvelable</strong>s des caractéristiques favorables (qu'elles peuvent mériter ou non ),telles que• la sûreté (faible risque d'accident, faible conséquence d'un éventuel accident, régularité de la fourniture, ...).• la propreté (peu voire pas du tout de déchets, peu dangereux et facile à gérer : recyclables, par exemple)• la décentralisation (développement local des territoires, réserve d'emplois locaux non décentralisable, etc.)• le respect de l'environnement, lors de la fabrication, pendant le fonctionnement, et en fin de vie (démantèlement)Pour ces caractéristiques, c'est chaque filière voire chaque cas séparément qu'il convient d'examiner pour vérifier sion peut ou non lui attribuer le bienfait supposé, et si oui, dans quelle mesure. Par exemple :• l'énergie éolienne peut certainement être considérée comme une production locale au Danemark, mais pas dans unpays qui importe la technique, les capitaux, et les hommes pour faire fonctionner les machines.• Les biocarburants ont un impact environnemental et social contesté (étant en butte aux critiques générales surl'activité agricole, avec en sus un reproche de destruction alimentaire).• Les installations hydroélectriques, outre les destructions provoquées par l'engloutissement d'une vallée, peuventse rompre (entre 1959 et 1987, trente accidents ont fait 18000 victimes dans le monde, dont plus de 2000 morts enEurope [8] ).Par ailleurs, dans tous les cas, les énergies <strong>renouvelable</strong>s réduisent la production de CO 2à hauteur de l'énergie non<strong>renouvelable</strong> qu'elles remplacent. Cependant, elles peuvent rester responsables d'autres gaz à effet de serre pour leurmise en place ou dans le cadre de leur fonctionnement, chaque technique devant être là encore examinée séparément.Contraintes et limitesUne énergie <strong>renouvelable</strong> n'est pas nécessairement propreAujourd'hui, on assimile souvent le terme d'énergie <strong>renouvelable</strong> à celui d'énergie propre ou « propre et sûre ». Ladéfinition est différente : une énergie propre ne produit pas ou peu de polluant, ou bien elle produit des polluants quidisparaissent rapidement. Par conséquent, une énergie <strong>renouvelable</strong> n'est pas nécessairement propre, et inversement :par exemple, la collecte et la combustion de la biomasse peut produire des nuisances (piétinement, réduction debiodiversité, etc.) et des polluants (NOx, suies, etc., c'est notamment le cas de la biomasse solide comme le bois) [9],[10] . Il n'y a donc que des sources d'énergie plus ou moins nuisible suivant les circonstances[11] , par exemplepeut-on écrire que l'hydroélectricité est propre [12] ?DisponibilitéSi, selon la formule latine (sol lucet omnibus), le soleil éclaire tout, la plupart des énergies disponibles dépendent dumilieu et ne sont pas disponibles partout et tout le temps ou à des couts économiquement acceptables. En particulierl’énergie solaire n’est disponible que de jour (soit 50 % du temps en moyenne sur une année) ou durant certains moisquand on se rapproche des pôles. Divers systèmes de bouquets énergétiques avec dispositifs de stockage temporairede l'énergie existent ou sont en cours d'étude (par exemple : systèmes d'accumulateurs électriques, stockage sousforme d'hydrogène, ou de calories ou de masse d'eau remontées dans des réservoirs quand l'énergie est disponible,puis utilisées pour produire de l'électricité par « turbinage » quand nécessaire...). Une péréquation géographique parun réseau interconnecté avec peu de pertes en ligne permettrait aussi d'atténuer les inégalités momentanées d'accèsau solaire ou à l'éolien (inégalités liées à de moindre production et à des crêtes horaires et saisonnières de demande),ce qui pourrait être rendu possible par les piles à hydrogène et les nouvelles lignes HVDC qui permettent detransporter le courant électrique à haute tension plus loin, avec moins de pertes en ligne.Plusieurs études laissent penser qu'il serait possible de répondre en 20 à 40 ans à tous les besoins énergétiques pardes sources <strong>renouvelable</strong>s et plus propres, avec les technologies d'aujourd'hui, en occupant 0,4 pour cent de la