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Rapport de synthèse - Centre for Humanitarian Dialogue

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<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> synthèseConférence <strong>de</strong> haut niveau« Femmes, stabilité et développementau Sahel»Co-organisée parUnion Européenne,Bureau <strong>de</strong> l’Envoyé spécial du Secrétaire général <strong>de</strong>s Nations Uniespour le SahelONU FemmesCatherine AshtonHaute Représentante <strong>de</strong> l'Union européenne pour les Affaires étrangères etla Politique <strong>de</strong> Sécurité et vice-Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission européenne,Romano Prodi,Envoyé spécial du Secrétaire général <strong>de</strong>s Nations Unies pour le SahelLakshmi Puri,Sous-Secrétaire général <strong>de</strong> l'ONU et Directrice par intérim d'ONU FemmesBruxelles9 avril 2013Avec le soutien <strong>de</strong> l'Instrument <strong>de</strong> Stabilité (UE) et ONU Femmes<strong>Rapport</strong> élaboré par Gwénola Possémé-Rageau et Antonia Potter Prentice<strong>Centre</strong> pour le dialogue humanitaire


I. Introduction Les défis politiques, humanitaires et sécuritaires endémiques au Sahel se sont intensifiés aucours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années avec les mouvements d’éléments armés et la circulation <strong>de</strong>sarmes à la suite du conflit en Libye et la présence dans la région <strong>de</strong> réseaux extrémistes et<strong>de</strong> drogue. Tous les pays <strong>de</strong> la région sont vulnérables aux menaces politiques, sécuritaireset humanitaires communes. La crise politique et sécuritaire au Mali est un exemple <strong>de</strong> cemélange explosif <strong>de</strong> vulnérabilités régionales associées à une faible gouvernance nationaleet une fragilité <strong>de</strong>s institutions étatiques.Reconnaissant le rôle important que les femmes jouent dans la stabilisation et ledéveloppement, et l’impact significatif qu’elles pourraient avoir si on leur accordait davantage<strong>de</strong> pouvoir au niveau politique, économique <strong>de</strong> même qu’en matière <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la paix,les Nations Unies et l’Union européenne ont organisé le 9 avril 2013 à Bruxelles uneconférence <strong>de</strong> haut niveau sur le Lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes au Sahel.L’une <strong>de</strong>s premières applications concrètes <strong>de</strong> cette rencontre sera la Conférence <strong>de</strong>sdonateurs pour le Mali du 15 mai prochain organisée par l’Union européenne et la France. Acette occasion, <strong>de</strong>ux représentantes désignées parmi les participantes <strong>de</strong> la Conférenceseront invitées à présenter les recommandations élaborées sur la base <strong>de</strong> la Conférence du9 avril afin <strong>de</strong> garantir que la voix <strong>de</strong>s femmes soit entendue par les Chefs d'Etat et <strong>de</strong>Gouvernements, réunis à l'occasion <strong>de</strong> la Conférence <strong>de</strong>s donateurs.Cette conférence sera aussi l’occasion pour l’Envoyé spécial du Secrétaire Général, enpartenariat avec ONU Femmes et dans le cadre <strong>de</strong> son mandat, <strong>de</strong> favoriser une meilleurecoordination régionale et internationale et <strong>de</strong> poursuivre son action autour <strong>de</strong>s quatre grandspiliers <strong>de</strong> son mandat : la gouvernance, la sécurité, le soutien humanitaire et ledéveloppement.a. Les objectifs et la structure <strong>de</strong> la conférence Cette conférence a réuni plus <strong>de</strong> quarante femmes lea<strong>de</strong>rs (ministres, ex-ministres,députées, responsables <strong>de</strong> réseaux régionaux et nationaux d’organisations <strong>de</strong> la sociétécivile, chefs d’entreprise, universitaires, représentantes <strong>de</strong> la CEDEAO et <strong>de</strong> l’UnionAfricaine). Les pays principaux du Sahel étaient représentés (Algérie, Burkina, Mali,Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad).L’objectif <strong>de</strong> la conférence était d’i<strong>de</strong>ntifier les moyens et les stratégies les plus pertinentespour ren<strong>for</strong>cer le rôle <strong>de</strong>s femmes et leur lea<strong>de</strong>rship dans la prévention <strong>de</strong>s conflits, lemaintien <strong>de</strong> la paix et la reconstruction la paix, ainsi que dans les domaines <strong>de</strong> la sécurité,<strong>de</strong> la politique et du développement économique. Par ailleurs, l'intention était <strong>de</strong> s'assurerque leurs vues soient prises en compte dans les travaux <strong>de</strong>s institutions internationalesconcernées, l'ONU et l'UE.La Conférence s’est déroulée en <strong>de</strong>ux temps. Au cours <strong>de</strong> la matinée, les femmes ont étéréparties dans <strong>de</strong>ux ateliers : le premier portant sur La paix et la sécurité dans les pays duSahel et le second sur L’autonomisation <strong>de</strong>s femmes dans l’économie et La participation <strong>de</strong>s1


femmes dans la politique et l’Etat <strong>de</strong> droit au Sahel. Des discussions franches et directes onteu lieu entre les femmes <strong>de</strong> la région qui ont élaboré un certain nombre <strong>de</strong>recommandations à l’endroit <strong>de</strong> l’Union européenne et <strong>de</strong>s Nations Unies mais également <strong>de</strong>leur gouvernement respectif.Au cours <strong>de</strong> l’après-midi s’est tenue la séance plénière présidée par Mme. Catherine Ashton,Mme. Lakshmi Puri et M. Romano Prodi. A cette occasion, la Ministre <strong>de</strong> la Population, <strong>de</strong> laPromotion <strong>de</strong> la Femme et <strong>de</strong> la Protection <strong>de</strong> l’Enfant du Niger, Dr. Maikibi KadidiatouDanbodi et la Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Femmes Africa Solidarité (FAS), Binéta Diop ont fait la synthèse<strong>de</strong>s ateliers. Le débat a ensuite été ouvert à l’ensemble <strong>de</strong>s femmes présentes dans la salleet se sont poursuivis en présence <strong>de</strong> M. Pierre Vimont, Secrétaire Général exécutif duService européen pour l’Action extérieure (SEAE), <strong>de</strong> nombreux représentants <strong>de</strong>sinstitutions <strong>de</strong> l’Union européenne, <strong>de</strong> l’ONU et d’autres organisations internationales etrégionales ainsi que <strong>de</strong>s représentations permanentes auprès <strong>de</strong> l'UE, y compris plusieursambassa<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>s États-membres auprès du Comité politique et <strong>de</strong> sécurité (COPS). Uneimportante représentation <strong>de</strong> la société civile internationale basée à Bruxelles et <strong>de</strong>s médiasy a également pris part.II. Synthèse <strong>de</strong>s débats Le premier atelier était facilité par la Ministre <strong>de</strong> la Population, <strong>de</strong> la Promotion <strong>de</strong> la Femmeet <strong>de</strong> la Protection <strong>de</strong> l’Enfant du Niger, Dr. Maikibi Kadidiatou Danbodi et co-animé parGwénola Possémé-Rageau, du <strong>Centre</strong> pour le <strong>Dialogue</strong> Humanitaire. Deux thèmes majeursont été abordés: L’autonomisation économique <strong>de</strong>s femmes du Sahel et La participation <strong>de</strong>sfemmes dans la politique et l’Etat <strong>de</strong> droit.Le <strong>de</strong>uxième atelier était facilité par la Directrice <strong>de</strong> Femmes Africa Solidarité, Binéta Diop,originaire du Sénégal, et co-animé par Antonia Potter Prentice, du <strong>Centre</strong> pour le <strong>Dialogue</strong>Humanitaire. Le thème abordé était le Lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes dans la prévention et larésolution <strong>de</strong>s conflits au Sahel.a. Présentation <strong>de</strong>s problématiques 11) L’autonomisation économique <strong>de</strong>s femmes dans les pays du Sahel La contribution <strong>de</strong>s femmes dans <strong>de</strong>s activités productives, notamment agricoles, estessentielle pour l’équilibre socio-économique <strong>de</strong>s pays du Sahel. Cela permet d’atténuer leseffets <strong>de</strong>s crises alimentaires et <strong>de</strong> réduire la gran<strong>de</strong> pauvreté. Le secteur agricole dans lapartie ouest du Sahel compte pour 30% du produit intérieur brut (PIB) et emploie près <strong>de</strong>70% <strong>de</strong> la population active. Les femmes représentent la majorité <strong>de</strong>s petits fermiers et sontdonc celles vers qui doivent se concentrer les initiatives visant à leur plus gran<strong>de</strong>autonomisation. Malgré les ef<strong>for</strong>ts <strong>de</strong> la CEDEAO, la sous-région <strong>de</strong>meure un importateur1 Les trois problématiques ont été développées dans trois papiers <strong>de</strong> fond : Dr. Christiane AgbotonJohnson: « Paix et Sécurité: le lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes dans la prévention et la résolution <strong>de</strong>s conflitsau Sahel: la moitié du ciel… »; Fatima Mohammed: «L’autonomisation économique <strong>de</strong>s femmes dansla région du Sahel et l'impact sur la sécurité alimentaire»; Dr. Elisabeth Sherif: « La participationpolitique <strong>de</strong>s femmes au Sahel». Les papiers seront disponibles en français et anglais à partir du 1juin 2013 : veuillez envoyer votre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à info@hdcentre.org.2


net <strong>de</strong> produits alimentaires. Par ailleurs, les questions liées à l'énergie (en zone rurale) et àl'évolution <strong>de</strong>s conditions météorologiques <strong>de</strong>meurent les principaux obstacles à la réussite<strong>de</strong>s politiques en matière <strong>de</strong> sécurité alimentaire.Alors que la sécheresse et l'insécurité alimentaire touchent l’ensemble <strong>de</strong> la communauté,les femmes sont parmi les plus vulnérables en raison <strong>de</strong>s stratégies visant à diminuer lenombre <strong>de</strong> bouches à nourrir. Dans certaines régions du Sahel, l'insécurité alimentaire peutcontribuer à <strong>de</strong>s mariages précoces, puisqu’elle permet aux parents <strong>de</strong> se séparer plus vite<strong>de</strong> leur fille et d’avoir ainsi une personne <strong>de</strong> moins à nourrir. Il peut également contraindreles familles à retirer leurs enfants <strong>de</strong> l'école pour qu’ils s'engagent dans <strong>de</strong>s activitésgénératrices <strong>de</strong> revenus.Alors que les maris et les jeunes hommes migrent vers les centres urbains ou à l'étranger àla recherche d’un emploi ou <strong>de</strong> revenus complémentaires, les mères sont <strong>de</strong> plus en plusfréquemment laissées à la tête <strong>de</strong> ménages fragiles, rendus encore plus précaires par lacrise.Des niveaux élevés <strong>de</strong> pauvreté rurale, couplés avec un environnement agro-écologiquefragile font <strong>de</strong> l'apport <strong>de</strong>s activités productives <strong>de</strong>s femmes au foyer et <strong>de</strong> la communauté,un élément essentiel dans la survie <strong>de</strong>s populations rurales. Cependant, les femmes seheurtent encore à <strong>de</strong>s contraintes majeures notamment en ce qui concerne l'accès auxcapacités productives et aux services <strong>de</strong> vulgarisation agricole fournis dans la région 2 .Le secteur secondaire est dominé par l'industrie extractive qui confine les femmes dans <strong>de</strong>semplois <strong>de</strong> main-d'œuvre sous-payés. Le secteur tertiaire (30% du PIB) regroupe la plusgran<strong>de</strong> proportion <strong>de</strong> commerçants in<strong>for</strong>mels (et souvent transfrontalier). Selon l'OIT, lacontribution <strong>de</strong>s femmes au PIB national à travers leurs activités dans le commerce in<strong>for</strong>mels’élève à 46% <strong>de</strong> la valeur ajoutée au Mali et <strong>de</strong> 41% au Tchad (BIT, 2004).L'accès limité <strong>de</strong>s femmes à l'éducation, aux moyens <strong>de</strong> production, aux services <strong>de</strong>vulgarisation agricole et aux opportunités <strong>de</strong> marché contribue encore davantage à lamarginalisation économique <strong>de</strong>s femmes. Selon la FAO, si les femmes recevaient le mêmeaccès aux ressources productives que les hommes, la productivité agricole en Afriquesubsaharienne pourrait augmenter <strong>de</strong> 20% 3 .Ren<strong>for</strong>cer les compétences entrepreneuriales <strong>de</strong>s femmes, leur accès aux installationsagricoles et au crédit pourrait améliorer <strong>de</strong> manière significative les perspectives <strong>de</strong>développement économique.2) La participation <strong>de</strong>s femmes dans la politique et l’Etat <strong>de</strong> droit Les femmes dans les pays du Sahel ont été <strong>de</strong>s actrices importantes <strong>de</strong>s changementsdémocratiques <strong>de</strong>s années 90, à travers leur mobilisation. Cela a ouvert la voie à unlea<strong>de</strong>rship politique féminin.Cependant, dans les partis politiques <strong>de</strong>s pays du Sahel, peu <strong>de</strong> place est aujourd’hui faiteaux jeunes et aux femmes, qui constituent pourtant la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> la population. Bien2 SPURLING, Daphne, Rural Women and Agricultural Extension in the Sahel, World Bank,Washington, DC, 19953 FAO, Bridging the Gap : FAO’s programme <strong>for</strong> Gen<strong>de</strong>r Equality in Agriculture and RuralDevelopment, , Food and Agricultural Organization, Rome, 2009 p.83


souvent, les femmes comme les jeunes sont utilisées pour leur capacité à rassembler, à «faire élire » le candidat. Une fois cette mission accomplie, elles sont reléguées à <strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong>second plan. Faute d’espace d’expression dans les partis politiques, les femmes ont élaboré<strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> contournement. Elles ont notamment investi les organisations <strong>de</strong> la sociétécivile où il est plus aisé pour elles <strong>de</strong> faire avancer leurs causes et où elles sont très actives.Les femmes sont sous-représentées dans les instances <strong>de</strong> décision politique. L’entrée <strong>de</strong>sfemmes dans les instances gouvernementales remonte à 1958 au Burkina, 1968 au Mali,1975 en Mauritanie, 1987 au Niger, 1978 au Sénégal et 1984 au Tchad mais leur nombre esttoujours resté très faible.Bien que faible, leur représentativité dépasse actuellement les seuils <strong>de</strong>s 10% dans tous lesparlements <strong>de</strong> ces pays et atteint jusqu’à 48 % au Sénégal à l’issue <strong>de</strong>s législatives <strong>de</strong>2012. Par ailleurs, les femmes se voient généralement confiées les ministèrestraditionnellement considérés comme « féminins » tels que ceux <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> l’éducation,<strong>de</strong> la famille ou <strong>de</strong> la condition féminine. Le Niger fait exception en ayant confié pendant près<strong>de</strong> 10 ans un ministère stratégique, celui <strong>de</strong>s Affaires étrangères à une femme ; le Ministère<strong>de</strong> la Justice du Sénégal est lui aussi dirigé actuellement par une femme.3) Paix et Sécurité : le lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes dans la prévention et la résolution <strong>de</strong>s conflits au Sahel Il existe un paradoxe manifeste entre la récente multiplication <strong>de</strong> dispositifs <strong>de</strong>stinés àaccroître le lea<strong>de</strong>rship féminin en matière <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s conflits et lapersistante marginalisation <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong>s initiatives officielles <strong>de</strong> prévention/résolution <strong>de</strong>sconflits, et notamment <strong>de</strong>s négociations <strong>de</strong> paix. Les principales organisations (UnionAfricaine) et sous-régionales (CEDEAO), ainsi que les ef<strong>for</strong>ts menés à l’échelle nationale ont<strong>de</strong>puis une dizaine d’années ren<strong>for</strong>cé la mise en œuvre <strong>de</strong> la résolution 1325 (2000) duConseil <strong>de</strong> Sécurité <strong>de</strong> l’Organisation <strong>de</strong>s Nations Unies. Mais en dépit <strong>de</strong>s progrès réalisés,celle-ci (y compris la communication <strong>de</strong> son contenu) reste insuffisante et tributaire dumanque <strong>de</strong> volonté politique, <strong>de</strong> la faiblesse persistante ou chronique <strong>de</strong>s capacitésinstitutionnelles, d’un environnement d'instabilité et d'insécurité et <strong>de</strong>s lacunes <strong>de</strong>l’assistance extérieure.Il existe <strong>de</strong> <strong>for</strong>tes contradictions entre le rôle <strong>de</strong>s femmes au sein <strong>de</strong> leurs communautés etla place qui leur est concédée dans les processus <strong>for</strong>mels <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s conflits et <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong> la paix. Leurs rôles ‘in<strong>for</strong>mels’ sont nombreux et variés, mais souffrent d’unmanque <strong>de</strong> documentation. Les femmes du Sahel ont, par exemple, conduit un certainnombre d’initiatives en matière <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s armes légères ou <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s conflits,notamment au Mali, au Niger et au Sénégal. En Casamance, les femmes ont égalementrecours à <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s traditionnels et in<strong>for</strong>mels <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s conflits pour rétablir ledialogue avec les groupes armés.4


III. Synthèse <strong>de</strong>s débats en ateliers et en plénière Cette section du rapport propose une synthèse <strong>de</strong>s analyses et <strong>de</strong>s recommandations<strong>for</strong>mulées par les participants lors <strong>de</strong>s ateliers et <strong>de</strong>s discussions plénières.Les <strong>de</strong>ux ateliers du matin ont été ouverts par le Secrétaire Général Exécutif du Serviceeuropéen pour l'Action extérieure (SEAE), M. Pierre Vimont, qui s’est réjoui <strong>de</strong> l’organisationconjointe <strong>de</strong> cette conférence avec l’Envoyé Spécial du Secrétaire général <strong>de</strong>s Nations Uniespour le Sahel et ONU Femmes dont il a souligné l’apport essentiel dans le débat sur la place<strong>de</strong>s femmes dans le développement. Dans ses propos liminaires, il a souligné l’importance<strong>de</strong> recueillir les expériences et les recommandations <strong>de</strong>s femmes du Sahel afin d‘in<strong>for</strong>merles modalités et les priorités <strong>de</strong> la coopération avec les pays du Sahel. Il a rappelé que l’UEs’intéresse <strong>de</strong>puis longtemps à cette région et qu’elle a élaboré en 2011 une «Stratégie <strong>de</strong>l’Union européenne pour la sécurité et le développement au Sahel» qui sera prochainementrévisée à la lumière <strong>de</strong> l'évolution <strong>de</strong>s événements et <strong>de</strong> l’approfondissement <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>la part <strong>de</strong> l’UE.« Ecoutez-nous, nous, les femmes ; puis agissez avec nous »Participante <strong>de</strong> l’atelier « Paix et sécurité »a. Synthèse <strong>de</strong>s discussions et recommandations <strong>de</strong>s participantes <strong>de</strong> la conférence Les discussions sont présentées selon les sujets spécifiquement abordés par lesparticipantes en relation aux trois thèmes principaux <strong>de</strong> la conférence. La section ci-<strong>de</strong>ssous(V. Synthèse <strong>de</strong>s recommandations par thème) inclut une synthèse <strong>de</strong> cesrecommandations.Encourager l’application <strong>de</strong>s textes et <strong>de</strong>s engagements normatifs• Depuis vingt ans, les conférences internationales, les déclarations et les résolutions surl’autonomisation <strong>de</strong>s femmes et l’égalité <strong>de</strong>s sexes se sont multipliées. Or, dans les faits,les avancées sont très faibles voire sans cesse remises en cause, notamment par lamontée <strong>de</strong> l’intégrisme religieux, <strong>de</strong> la détérioration <strong>de</strong> la situation économique, <strong>de</strong> ladégradation <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong> l’instabilité politique au Sahel. Les femmes<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt aujourd’hui une application ren<strong>for</strong>cée <strong>de</strong> ces textes et <strong>de</strong>s engagementsconcrets <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> leur gouvernement mais aussi <strong>de</strong>s acteurs externes pour que lacause <strong>de</strong>s femmes puisse être enfin entendue et se traduire par une amélioration <strong>de</strong> leursconditions <strong>de</strong> vie.−RecommandationsEncourager les partenaires au développement à allouer un soutien financier d’unemanière prévisible et durable en faveur <strong>de</strong> projets qui visent spécifiquement àl’autonomisation <strong>de</strong>s femmes et ce, dans tous les secteurs. A titre d’exemple, l'ONUs’est engagé à consacrer un minimum <strong>de</strong> 15% <strong>de</strong> tous ses fonds pour la5


consolidation <strong>de</strong> la paix aux projets visant spécifiquement à l’autonomisation <strong>de</strong>sfemmes.−Ren<strong>for</strong>cer l’efficacité <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> coopération <strong>de</strong>stinés à favoriser laparticipation <strong>de</strong>s femmes en i<strong>de</strong>ntifiant et partageant les bonnes pratiques en cedomaine.Manque <strong>de</strong> visibilité et d’in<strong>for</strong>mation <strong>de</strong>s femmes• En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s femmes engagées dans <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> la société civile ou dans lesréseaux d’entrepreneurs, les femmes, notamment dans le milieu rural ne sont pas bienin<strong>for</strong>mées sur leurs droits et sont presque ‘invisibles’ dans leurs sociétés. L’exemplealgérien où les femmes ont organisé <strong>de</strong>s caravanes <strong>de</strong> sensibilisation en mettant l’accentsur les droits et <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong>s femmes pourrait être répliqué. Par ailleurs, lesparticipantes suggèrent d’impliquer les hommes pour qu’ils soient partis prenantes durespect <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s femmes et qu’ils aient une meilleure compréhension <strong>de</strong>s initiativeset du lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes.−−RecommandationsElaborer une base <strong>de</strong> données i<strong>de</strong>ntifiant les femmes et leurs initiatives. Celapermettrait <strong>de</strong> mieux connaître les femmes déjà expérimentées susceptibles <strong>de</strong>jouer un rôle <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r dans la résolution <strong>de</strong>s conflits et la construction <strong>de</strong> la paix etdu développement.Promouvoir la visibilité et le respect du lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes à travers lesmédias, les lea<strong>de</strong>rs religieux et traditionnels en mettant en évi<strong>de</strong>nce l’impact <strong>de</strong>scrises sur les femmes mais aussi les initiatives qu’elles prennent pour juguler cescrises.−Ren<strong>for</strong>cer la visibilité <strong>de</strong>s femmes en tant qu’actrices <strong>de</strong> paix, actrices <strong>de</strong>changement et <strong>de</strong> développement ; qu’elles soient présentes dans toutes lesréunions et conférences sur la résolution <strong>de</strong>s conflits et le développement <strong>de</strong> façonglobale aux niveaux local, national, sous-régional, régional et international.L’autonomisation <strong>de</strong>s femmes à travers la pleine citoyenneté• Pour <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s citoyennes à part entière, être en mesure <strong>de</strong> s’inscrire à l’école, sur leslistes électorales ou se présenter aux élections, les femmes doivent bénéficier d’unereconnaissance légale. Or, nombre d’enfants, notamment <strong>de</strong> petites filles ne sont pasenregistrées à l’état civil à la naissance. Il convient donc <strong>de</strong> sensibiliser davantage lesfemmes mais aussi les hommes sur leurs droits et leurs <strong>de</strong>voirs. Des campagnesd’in<strong>for</strong>mation sont déjà organisées dans ce sens dans certains pays. Elles doivent êtregénéralisées et développées à l’ensemble <strong>de</strong> la région.−RecommandationRen<strong>for</strong>cer la qualité <strong>de</strong> citoyenne <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>s campagnes. Ils’agit notamment d’encourager les parents à inscrire les nouveau-nés, notamment6


les petites filles sur les registres d’état civil afin qu’elles puissent être reconnuescitoyennes dès leur naissance et bénéficier pleinement <strong>de</strong> leurs droits tout au long<strong>de</strong> leur vie.Vers l’autonomisation économique et financière <strong>de</strong>s femmes• On ne peut pas parler d’autonomie politique <strong>de</strong>s femmes sans qu’elles ne bénéficientd’une autonomie économique et financière. Beaucoup trop <strong>de</strong> femmes ne disposent pasencore du minimum vital. Les femmes recomman<strong>de</strong>nt la mise en place d’un « paquetessentiel <strong>de</strong> développement » <strong>de</strong> base pour les femmes et son inscription dans le budget<strong>de</strong>s Etats.Recommandation− Définir et mettre en place un « paquet essentiel » pour les femmes (santé, écoleet eau). Chaque gouvernement <strong>de</strong>vrait provisionner dans son budget une enveloppequi prenne en charge ce paquet essentiel afin <strong>de</strong> s’assurer que le bien-être <strong>de</strong> base<strong>de</strong>s femmes puisse être assuré.• Les femmes rurales sont les plus pauvres d’entre toutes. Bien souvent, elles se retrouventà la tête <strong>de</strong> leur famille alors que leur mari a rejoint la ville pour trouver un travail. Descharges importantes reposent sur leurs épaules. Elles sont en charge <strong>de</strong>s enfants, <strong>de</strong> lamaison, du travail au champ et parfois <strong>de</strong> la commercialisation <strong>de</strong> leurs récoltes.Dans beaucoup <strong>de</strong> pays sahéliens, les femmes ne peuvent pas <strong>de</strong>venir propriétaires <strong>de</strong>sterres qu’elles cultivent, voire ne peuvent pas hériter lors du décès <strong>de</strong> leur mari. AuBurkina, par exemple, une participante a expliqué que les terres sont uniquement prêtéesaux femmes : une fois qu’elles les ont fertilisées, on leur retire pour les octroyer à <strong>de</strong>shommes si bien que les femmes ne profitent pas du fruit <strong>de</strong> leur travail. Au Mali, la loi surl’accès <strong>de</strong> 10% <strong>de</strong>s terres aux femmes n’est pas appliquée.Les femmes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt que leurs gouvernements appliquent les législations votées enfaveur <strong>de</strong> l’accès <strong>de</strong>s femmes aux terres et que les femmes puissent accé<strong>de</strong>r à lapropriété foncière. Elles suggèrent la mise en place <strong>de</strong> quotas <strong>de</strong> terres accordés auxfemmes.−RecommandationEncourager et soutenir la révision <strong>de</strong>s lois nationales <strong>de</strong>stinées à favoriserl’accès <strong>de</strong>s femmes au foncier, au crédit et aux opportunités <strong>de</strong> développementéconomique, et à s’assurer <strong>de</strong> leur mise en œuvre par le biais <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong>vulgarisation, d’initiatives <strong>de</strong> sensibilisation et l’élaboration <strong>de</strong> mécanismesappropriés <strong>de</strong> responsabilisation.• Partant du constat qu’en dépit <strong>de</strong>s milliards investis dans les micro-projets féminins, lesfemmes restent toujours parmi les plus pauvres, les participantes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un soutienfinancier accru pour les femmes qui souhaitent sortir <strong>de</strong> la spirale du micro-projet etpasser à un sta<strong>de</strong> supérieur <strong>de</strong> développement. Elles suggèrent <strong>de</strong> passer à un niveauméso et d’impliquer directement les banques <strong>de</strong> développement comme la BAD en lesencourageant à mettre davantage l’accent sur la problématique genre.7


−RecommandationCréer <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> garantie pour soutenir financièrement les femmes quisouhaitent passer du secteur in<strong>for</strong>mel au secteur <strong>for</strong>mel. Il s’agit <strong>de</strong>s femmes quin’ont pas d’autres choix que <strong>de</strong>meurer dans leur condition <strong>de</strong> micro-entrepreneurfaute d’un accès aux crédits et aux conseils. Le fonds issu <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong> microcréditsou <strong>de</strong> banques <strong>de</strong> développement (comme la Banque Africaine <strong>de</strong>Développement), pourrait pallier cette situation et leur permettre <strong>de</strong> développer leursactivités économiques.• Les jeunes femmes entrepreneures au Sahel sont doublement pénalisées : commefemmes et comme jeunes. Elles ne disposent pas <strong>de</strong> capital pour lancer une activitééconomique et ne bénéficient pas <strong>de</strong> la confiance <strong>de</strong> leurs pairs en raison <strong>de</strong> leur manqued’expérience. Certaines ont « sauté le pas », comme cette jeune mauritanienne <strong>for</strong>mée àl’étranger qui, après un début <strong>de</strong> carrière dans les assurances, a fondé la toute JeuneChambre <strong>de</strong> Commerce <strong>de</strong> Mauritanie dont elle est aujourd’hui prési<strong>de</strong>nte. CetteChambre cible les jeunes entrepreneurs à qui elle offre conseil et soutien. De tellesinitiatives pourraient être reproduites dans d’autres pays du Sahel.−RecommandationEncourager et soutenir la création d’entreprises <strong>de</strong> jeunes à travers ledéveloppement <strong>de</strong> centres d’incubation qui permettent aux jeunes femmes d’êtresoutenues durant les premières années <strong>de</strong> lancement <strong>de</strong> leur activité.Impact du conflit au Mali sur l'activité économique <strong>de</strong>s femmes• Durant toute la pério<strong>de</strong> d’occupation <strong>de</strong>s trois régions du nord Mali, les femmes ont perdutoute source <strong>de</strong> revenus issus <strong>de</strong> leurs activités commerciales. Les fondamentalistes leuront interdit d’exercer une activité qui les mettait en contact direct avec les hommes. Sibien que le capital <strong>de</strong>s femmes commerçantes s’est réduit à néant, faute d’activité. Letourisme qui était une ressource non négligeable <strong>de</strong> revenu, a également été brutalementinterrompu. Les femmes se retrouvent donc aujourd’hui dans une situation <strong>de</strong> survie.Pour celles qui ont du se déplacer ou se réfugier, la situation est similaire.−−RecommandationS’assurer que les programmes <strong>de</strong> reconstruction post-conflit soient élaborésavec les femmes, y compris les réfugiées et les déplacées et intègrent<strong>for</strong>tement la dimension genre dès le début du processus <strong>de</strong> négociation <strong>de</strong>l’ai<strong>de</strong>. Les programmes post-conflit mis en place ces <strong>de</strong>rnières décennies n’ont paspris en compte les femmes en tant que victimes <strong>de</strong>s conflits ou en tant quegénératrices <strong>de</strong> revenus. Les <strong>de</strong>structions physiques et matérielles subies par lesfemmes ne sont pas in<strong>de</strong>mnisées à l’issue <strong>de</strong>s conflits. Les femmes doivent êtreparties prenantes <strong>de</strong>s programmes à venir.Créer un fonds <strong>de</strong> garantie pour les femmes dans le cadre <strong>de</strong> la reconstruction dunord Mali qui puisse répondre aux besoins <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> toutes les femmessouhaitant redémarrer une activité génératrice <strong>de</strong> revenus.8


Modalités pratiques <strong>de</strong> l'amélioration <strong>de</strong> la participation <strong>de</strong>s femmes à la vie publique• Les femmes sont peu visibles dans la vie politique <strong>de</strong>s pays du Sahel pour <strong>de</strong>s raisonssocioculturelles mais aussi financières. Le montant exorbitant <strong>de</strong>s cautions réclamées auxcandidats par les Commissions électorales pour éviter la multiplication <strong>de</strong>s candidaturesest un véritable obstacle pour les femmes. L’inflation vertigineuse <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> campagnesélectorales <strong>de</strong>puis 10 ans constitue également un défi significatif.• Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s élections, les femmes doivent être présentes dans toutes les institutionspolitiques (parlement, chambre, gouvernement, administration publique, commissionélectorale). La parité au sein <strong>de</strong>s parlements est loin d’être atteinte. Si la question <strong>de</strong>squotas semble faire l’unanimité parmi les femmes présentes à l’atelier, ils ne sont pasappliqués dans tous les pays du Sahel et leur niveau reste encore sujet à discussion(entre 20/30% et 50%).−RecommandationsMettre en place un fonds spécifique pour soutenir la participation politique <strong>de</strong>sfemmes. Ce fonds pourrait permettre aux femmes <strong>de</strong> constituer la caution nécessairepour se présenter aux élections ; celle-ci pouvant parfois atteindre plusieurs millions<strong>de</strong> Francs CFA dans certains pays.−Ren<strong>for</strong>cer la présence <strong>de</strong>s femmes dans les processus électoraux, notammentparlementaires, ainsi qu’au sein <strong>de</strong>s commissions parlementaires.−Soutenir la création d’un co<strong>de</strong> déontologique en politique dans le pays du Sahel,qui établisse clairement les règles définissant les processus <strong>de</strong> candidature et <strong>de</strong>campagne électorale, afin d’y garantir l’équité entre les hommes et les femmes.−−Exiger la présence effective <strong>de</strong>s femmes dans les missions d’observationélectorale, et au sein <strong>de</strong> tout autre organisme/commission en charge <strong>de</strong> la résolution<strong>de</strong> conflit, <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong> la paix et/ou <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> transition.Créer un observatoire sur la participation politique <strong>de</strong>s femmes au Sahel poursuivre les progrès en matière d’implication <strong>de</strong>s femmes dans la politique.• Dans les gouvernements ou les administrations publiques, les femmes accè<strong>de</strong>nt rarementà <strong>de</strong>s postes stratégiques (Affaires étrangères, Défense, Economie). Elles se voientgénéralement confier les ministères à caractère social ou en lien avec la femme et lafamille ; <strong>de</strong>s ministères non seulement peu stratégiques mais souvent dépourvus <strong>de</strong>moyens d’action significatifs.−RecommandationsPromouvoir les femmes à <strong>de</strong>s postes à responsabilités au sein <strong>de</strong>s instancesgouvernementales à travers la discrimination positive si nécessaire et leren<strong>for</strong>cement <strong>de</strong>s capacités financières et humaines <strong>de</strong>s ministères en charge <strong>de</strong> lapromotion <strong>de</strong>s femmes et du genre à l’échelle nationale.9


−Redynamiser <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>s femmes opératrices économiques en lesimpliquant davantage dans l’élaboration <strong>de</strong> lois et en leur permettant <strong>de</strong> participeraux rencontres nationales, sous-régionales, régionales et internationales portant surle développement économique du Sahel.• Les femmes du Sahel se sont beaucoup impliquées dans les différentes luttes pourl’Indépendance, la démocratie et les droits <strong>de</strong>s femmes. Ces femmes constituent unemémoire <strong>de</strong> ces pays non seulement <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong>s femmes mais aussi <strong>de</strong>s mouvementsdémocratiques. Or, cette mémoire disparaît peu à peu. Les jeunes générations doiventsavoir qu’avant elles, leurs aînées ont pris <strong>de</strong>s risques et se sont investies pour faireavancer la cause <strong>de</strong>s femmes aux niveaux économique et politique.Recommandation−Favoriser les échanges intergénérationnels <strong>de</strong> manière à ce que les femmespolitiques d’expérience puissent passer le flambeau aux jeunes générations.• Les femmes sont également très investies dans le dialogue interreligieux comme unedéfense importante contre l’intolérance religieuse qui nuit au respect <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>sfemmes et plus largement à la démocratie.Recommandations−−Faire pression sur les Etats pour soutenir les ef<strong>for</strong>ts <strong>de</strong> femmes lea<strong>de</strong>rs quiencouragent la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux.Soutenir et ai<strong>de</strong>r à élargir les réseaux <strong>de</strong>s femmes du Sahel afin qu’elles puissentéchanger leurs expériences en termes <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la femme et <strong>de</strong> la lutte contrel’intolérance religieuse.• Les femmes ouest-africaines sont très liées à travers <strong>de</strong>s réseaux sous-régionaux. Celles<strong>de</strong> l’espace sahélien ne bénéficient pas <strong>de</strong> réseaux ou <strong>de</strong> structures similaires. Laconférence <strong>de</strong> Bruxelles qui s’inscrit dans le contexte <strong>de</strong> la crise au Mali, a été uneoccasion pour ces femmes d’établir ce lien. Elles ont pu constater qu’elles partageaientun certain nombre <strong>de</strong> préoccupations en particulier en termes <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la femme,<strong>de</strong> lutte contre l’intolérance religieuse et pour la défense <strong>de</strong> la laïcité.• Elles ont également souligné l’importance d’être représentées à l’extérieur par <strong>de</strong>sfemmes qui ont acquis une certaine légitimité parmi les femmes du terrain. Par ailleurs,les participantes ont exprimé la nécessité <strong>de</strong> convaincre les hommes lea<strong>de</strong>rs africains quiconnaissent <strong>de</strong>s femmes compétentes, d’inclure ces femmes dans leurs ef<strong>for</strong>ts et <strong>de</strong>travailler avec elles. Aussi est-il important <strong>de</strong> mieux communiquer sur les initiatives <strong>de</strong>sfemmes en matière <strong>de</strong> prévention et résolution <strong>de</strong> conflit et <strong>de</strong> mieux faire connaitre cesfemmes auprès <strong>de</strong>s acteurs pertinents.• Les participantes déplorent le manque <strong>de</strong> contact direct et cohérent avec les acteursexternes <strong>de</strong> haut niveau qui travaillent sur les mêmes problématiques qu’elles-mêmes. Enrevanche, elles reconnaissent le soutien technique et la solidarité <strong>de</strong>s10


éseaux/organisations régionaux et internationaux, même si elles regrettent que cetinvestissement n’a pas encore totalement porté ses fruits.Recommandations−−−−Créer un groupe <strong>de</strong> contact pour les acteurs externes <strong>de</strong> haut niveau constitué<strong>de</strong>s représentantes <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> femmes présentes à la conférence et d’autrespersonnalités d’expérience. Ce groupe pourrait avoir un rôle <strong>de</strong> conseil et contribueraux différents processus <strong>de</strong> négociation et <strong>de</strong> médiation pour la paix au Sahel. Ilnécessitera à ce titre une in<strong>for</strong>mation régulière sur les processus et opportunités àvenir afin <strong>de</strong> permettre une contribution réelle <strong>de</strong>s femmes à la stabilisation et audéveloppement <strong>de</strong> la région.Faciliter l’accès <strong>de</strong>s femmes médiatrices déjà <strong>for</strong>mées/expérimentées auxprocessus sous-régionaux, régionaux et internationaux <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong>conflits. Un certain nombre <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> la région ont été <strong>for</strong>mées à la résolution<strong>de</strong>s conflits et à la médiation. Il est désormais nécessaire que <strong>de</strong>s opportunités leursoient offertes pour participer aux différents processus en cours. Elles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ntdonc à tous les acteurs d’influence dans le Sahel, et notamment à Mme Ashton ou M.Prodi d’user <strong>de</strong> leur influence pour leur ouvrir les portes.Répliquer et ren<strong>for</strong>cer les ef<strong>for</strong>ts <strong>de</strong> médiation locale <strong>de</strong>s réseaux régionauxcomme ceux du REPSFECO ou du WANEP pour prévenir les violences liées auxprocessus électoraux, en s’inspirant notamment <strong>de</strong> l’exemple <strong>de</strong>s « plate<strong>for</strong>mes <strong>de</strong>veille <strong>de</strong>s femmes » mises en place au Sénégal pendant les élections <strong>de</strong> 2012.Ren<strong>for</strong>cer les capacités financières <strong>de</strong> ONU-Femmes dans les pays pourcontinuer et approfondir son soutien technique aux femmes lea<strong>de</strong>rs.« Quand les femmes sont nommées à <strong>de</strong>s postes à responsabilité, il faut faire <strong>de</strong>s vaguesautour d’elles »Participante <strong>de</strong> l’atelier « Paix et sécurité »Les défis <strong>de</strong> l'impunité et <strong>de</strong> la justice• La reprise <strong>de</strong>s conflits est étroitement liée à la question <strong>de</strong> l'impunité, y compris mais pasuniquement l’impunité pour les crimes basés sur le sexe et le genre. Les femmes quidéfen<strong>de</strong>nt les droits humains dans les pays <strong>de</strong> la région ont courageusement continué àsoulever cette question en dépit <strong>de</strong>s graves risques auxquelles cela les exposait, ainsique leurs familles.• Les mécanismes <strong>de</strong> justice transitionnelle relatifs à la réparation ou la réconciliation neprennent pas suffisamment en compte les besoins <strong>de</strong>s femmes, ce qui peut avoir unimpact négatif sur les jugements rendus. L’approche genre doit donc être mieux prise encompte par les institutions et les programmes <strong>de</strong> justice transitionnelle. Lechevauchement <strong>de</strong> la justice transitionnelle et traditionnelle peut également s’avérernéfaste pour les femmes puisque la justice traditionnelle reste encore très défavorableaux femmes dans les pays du Sahel.11


• Les parlementaires, les corps préfectoraux (gouvernements locaux) et tous lespersonnels en charge <strong>de</strong> la paix et la sécurité doivent être davantage sensibilisés sur lesaspects genre <strong>de</strong> la justice transitionnelle et la nécessité <strong>de</strong> lutter énergiquement contrel'impunité à l’égard <strong>de</strong>s violations commises à l’encontre <strong>de</strong>s femmes.Recommandations−−Ren<strong>for</strong>cer la lutte contre l’impunité considérée comme l’une <strong>de</strong>s principalescauses <strong>de</strong> la reprise <strong>de</strong>s conflits, en accordant une attention particulière auxviolences sexuelles et basées sur le genre.Assurer la protection <strong>de</strong>s défenseurs <strong>de</strong>s droits humains y compris ceux <strong>de</strong> lafemme.−Améliorer la représentation et la prise et compte <strong>de</strong>s droits et <strong>de</strong>s priorités<strong>for</strong>mulées par les femmes dans les ré<strong>for</strong>mes du secteur <strong>de</strong> la sécurité et <strong>de</strong> lajustice .La féminisation <strong>de</strong> la société civile• Beaucoup <strong>de</strong> femmes lea<strong>de</strong>rs se trouvent aujourd’hui dans la société civile. C’est souventun choix par défaut, lié aux frustrations <strong>de</strong> ne pas pouvoir poursuivre leurs ef<strong>for</strong>ts au seind’institutions publiques.• Au-<strong>de</strong>là du soutien que l’on peut apporter aux femmes qui souhaitent entrer dans la viepolitique, un soutien cohérent vis-à-vis <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> base serait nécessaire pourrépondre à leurs besoins organisationnels et assurer leur autonomisation dans ledomaine qu’elles ont choisi.• Les participantes déplorent que les processus pour accé<strong>de</strong>r aux fonds <strong>de</strong>s bailleurssoient souvent trop compliqués et longs.Recommandation−Dans le cadre <strong>de</strong>s financements dédiés à l'autonomisation <strong>de</strong>s femmes,accor<strong>de</strong>r une attention particulière aux financements <strong>de</strong>stinés à ren<strong>for</strong>cer lescapacités <strong>de</strong>s organisations féminines à la base pour une meilleure implication<strong>de</strong>s communautés à la résolution <strong>de</strong>s conflits et à la réalisation d’un développementcommunautaire plus équitable.La femme dans les institutions et les processus <strong>de</strong> sécurité• La présence <strong>de</strong>s femmes dans les institutions en charge <strong>de</strong> la sécurité (même s’il y en a)reste presque invisible. De plus, ces institutions n’ont pas encore vraiment opéré <strong>de</strong>changement <strong>de</strong> culture, même si certains pays ont déjà élaboré un Plan d’action national<strong>de</strong> la résolution 1325 (2000).• La question <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s frontières au niveau du Sahel doit également être abordéepuisqu’elle contribue <strong>for</strong>tement au manque <strong>de</strong> sécurité dans la région et à la circulation<strong>de</strong>s armes légères. Les femmes ont investi ces domaines généralement réservés aux12


hommes et créé une nouvelle dynamique à travers <strong>de</strong>s organisations comme le Réseaud’action sur les armes légères en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest (RASALAO) ou le Mouvement pour lalutte contre les armes légères et <strong>de</strong> petit calibre en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest (MALAO) ; mais ilreste encore beaucoup à faire pour qu’elles puissent pleinement jouer leur rôle.Recommandations−−−Ren<strong>for</strong>cer la visibilité <strong>de</strong>s femmes militaires, et exiger l’intégration <strong>de</strong>s femmesdans toutes les institutions <strong>de</strong> la paix et sécurité à tous niveaux.Mettre en place <strong>de</strong>s programme spécifiques et suivis au niveau national pourtout le personnel en charge <strong>de</strong> la sécurité et la justice con<strong>for</strong>mément auxrésolutions 1325, 1820 (et al).Exiger l’inclusion et participation effective <strong>de</strong>s femmes dans les processus <strong>de</strong>désarmement et <strong>de</strong> lutte contre les armes légères.Les systèmes d’alerte précoce• Même si il existe quelques systèmes d’alerte précoce assez bien développés dans larégion (notamment celui <strong>de</strong> la CEDEAO comme ECOWARN ou NEWS NATIONALEARLY WARNING SYSTEM) et que <strong>de</strong>s organisations comme West Africa Network <strong>for</strong>Peacebuilding (WANEP) y sont impliquées, les financements adéquats font encoredéfaut, <strong>de</strong> même que <strong>de</strong>s indicateurs prenant spécifiquement en compte les questions <strong>de</strong>genre (sur les discriminations et violences faites aux femmes, par exemple).Recommandation−Exiger la participation effective <strong>de</strong>s femmes dans les systèmes d’alerte précoce- y compris lors <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong>s indicateurs et <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong>s données- etl’octroi d’un soutien financier adéquat à cet effet.Aspects régionaux• L’approche régionale est essentielle dans le traitement <strong>de</strong>s crises dans les pays du Sahel.Il faut non seulement développer <strong>de</strong>s stratégies au niveau <strong>de</strong> la CEDEAO mais aussi au<strong>de</strong>làen impliquant l’ensemble <strong>de</strong>s pays frontaliers (Algérie, Mauritanie et Tchad) ou quipartagent les mêmes contraintes climatiques ou environnementales, comme les pays <strong>de</strong>la CENSAD 4 . Par ailleurs, les participantes remarquent que les politiques migratoiresmises en place par l’Union européenne avec le concours <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> la région, ont eu<strong>de</strong>s conséquences sociales non négligeables sur les populations, notamment les jeunesdans cette région.4 La Communauté <strong>de</strong>s États sahélo-sahariens (CENSAD) est une organisation internationale regroupant 28 Étatsafricains. Elle a été créée le 4 février 1998 à Tripoli (Libye) à l’issue du sommet réunissant les chefs d’État <strong>de</strong> laLibye, du Mali, du Niger, du Soudan et du Tchad.13


Recommandations−−Développer une approche régionale <strong>de</strong>s problématiques <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong>développement, afin d’y promouvoir le lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes non seulementen Afrique <strong>de</strong> l’Ouest mais aussi au sein <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> la CENSAD.Produire une analyse tenant compte <strong>de</strong> l’approche genre <strong>de</strong>s phénomènesmigratoires et <strong>de</strong> leurs conséquences sur la vie <strong>de</strong>s populations du Sahel maisaussi sur la sécurité <strong>de</strong> ces pays.b. Synthèse <strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong>s trois Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la Conférence En clôture, les trois co-organisateurs <strong>de</strong> la conférence ont réagi aux recommandations etdéclarations <strong>de</strong>s participantes.−−M. Romano Prodi, Envoyé spécial <strong>de</strong> l’ONU pour le Sahel, s’est félicité <strong>de</strong> la tenue <strong>de</strong>cette conférence, annonciatrice d’un partenariat fructueux avec les femmes <strong>de</strong> larégion ainsi qu’avec l’Union européenne et ONU Femmes. Les actions <strong>de</strong> l’Envoyéspécial sont guidées par <strong>de</strong>ux objectifs. Il s’agit, d’une part, <strong>de</strong> sensibiliser lacommunauté internationale et <strong>de</strong> faire connaitre, à un niveau mondial, les défisauxquels fait face le Sahel. Il importe également d’être à l’écoute constante <strong>de</strong>sgouvernements et <strong>de</strong>s populations du Sahel afin <strong>de</strong> connaitre leurs besoins et <strong>de</strong>définir <strong>de</strong>s solutions appropriées, efficaces et durables. A cet égard, « l’établissementd’une paix à long terme et <strong>de</strong> la prospérité dans la région passent par les femmes duSahel », a-t-il souligné. L’Envoyé spécial s’est engagé à intégrer lesrecommandations exprimées lors <strong>de</strong> la conférence dans son action. A cet égard,l’établissement d’un groupe consultatif sera un outil important pour gui<strong>de</strong>r la réflexionet la recherche <strong>de</strong> solutions. Les in<strong>for</strong>mations fournies par ce groupe ainsi que lerésultat <strong>de</strong> ses consultations alimenteront à cet égard ses discussions, ses visites, etses rencontres avec les officiels <strong>de</strong> la région et <strong>de</strong> la communauté internationale.Mme Lakshmi Puri, Directrice par intérim d'ONU Femmes et Sous-Secrétairegénéral, a rappelé " que pour que la paix soit durable et qu'elle dépasse la simplesignature d'un accord, cette paix doit s'inscrire dans <strong>de</strong>s principes <strong>de</strong> justice etd'inclusion". Mme Lakshmi Puri a rappelé l’engagement d’ONU Femmesd’accompagner les ef<strong>for</strong>ts <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> la région pour assurer leur pleinecontribution au développement économique, à la stabilité politique et à laconsolidation <strong>de</strong> la paix. Elle a tout particulièrement insisté sur cinq éléments. Enpremier lieu, la visibilité et la présence <strong>de</strong>s femmes au sein <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> paix<strong>for</strong>mels comme in<strong>for</strong>mels doivent être ren<strong>for</strong>cées. Par ailleurs, la participation <strong>de</strong>sfemmes issues <strong>de</strong> la société civile à la prise <strong>de</strong> décision publique doit êtreencouragée et ren<strong>for</strong>cée. Les organisations féminines <strong>de</strong> la société civile doiventbénéficier d’un accès facilité aux financements ; <strong>de</strong> la même manière, les groupesd’entrai<strong>de</strong> et les coopératives <strong>de</strong> femmes doivent être soutenus. Troisièmement, lesinstitutions chargées d’organiser <strong>de</strong>s pourparlers, <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong>contact et <strong>de</strong>s conférences <strong>de</strong> bailleurs <strong>de</strong> fonds doivent faire en sorte que lesquestions relatives à la participation <strong>de</strong>s femmes à la paix et à la sécurité soientprises en compte et que les organisations féminines participent à ces processus dèsles tout premiers sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la planification et <strong>de</strong> la hiérarchisation <strong>de</strong>s priorités.Lakshmi Puri a en outre rappelé la nécessité <strong>de</strong> s’assurer que les voix <strong>de</strong>s femmessoient entendues à tous les niveaux et toutes les étapes y compris par le recours à14


<strong>de</strong>s actions positives et <strong>de</strong>s mesures spéciales. Cinquièmement, il est décisif <strong>de</strong>garantir que les financements dédiés à la prévention <strong>de</strong>s crises et au redressementincluent <strong>de</strong>s dispositions spécifiques en faveur <strong>de</strong>s besoins et <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s femmes.−Dans la ligne <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> Mme Catherine Ashton, Haute Représentante <strong>de</strong>l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique <strong>de</strong> sécurité et viceprési<strong>de</strong>nte<strong>de</strong> la Commission européenne, M. Pierre Vimont, Secrétaire Généralexécutif du Service européen pour l'Action extérieure (SEAE) a conclu la conférenceen rappelant que « partout à travers le mon<strong>de</strong> lorsque les femmes prospèrent, lessociétés prospèrent aussi; lorsque les femmes souffrent, les sociétés souffrentégalement ». Il a insisté sur la vision commune qu’avait permis <strong>de</strong> dégager laconférence afin <strong>de</strong> ren<strong>for</strong>cer le rôle <strong>de</strong>s femmes dans la stabilité politique et laprospérité économique du Sahel. Il s’est, par ailleurs, engagé à ce que lesrecommandations i<strong>de</strong>ntifiées lors <strong>de</strong> la Conférence soient présentées à l’occasion <strong>de</strong>la Conférence <strong>de</strong> haut niveau <strong>de</strong>s donateurs sur le développement du Mali qui seraorganisée par l'Union européenne, la France et le Mali, le 15 mai prochain àBruxelles.IV. Conclusion et prochaines étapes « Tout ce que est fait pour nous, sans nous, est contre nous. »Citation <strong>de</strong> Nelson Man<strong>de</strong>la citée par une participante <strong>de</strong> la séance plénière.Les participantes à la conférence considèrent que les difficultés actuelles dans lesquelles lespays du Sahel sont plongées, représentent également une opportunité significative pour quele potentiel jusque-là négligé <strong>de</strong>s femmes lea<strong>de</strong>rs du Sahel à ramener la stabilité et ledéveloppement dans la région soit enfin reconnu, encouragé et soutenu, aux côtés <strong>de</strong> leurshomologues masculins.Comme il est précisé dans ce document, les participantes ont i<strong>de</strong>ntifié une série <strong>de</strong>recommandations aux niveaux national, sous-régional, régional et international, qu’elles ontsoumises aux organisations internationales, régionales et sous-régionales et qu’ellespartageront au niveau national.L'Union européenne, la France et le Mali organiseront le 15 mai à Bruxelles une Conférence<strong>de</strong> haut niveau <strong>de</strong>s donateurs pour le développement du Mali. A cette occasion, <strong>de</strong>uxreprésentantes désignées parmi les participantes <strong>de</strong> la Conférence <strong>de</strong> haut niveau du 9 avrilseront invitées à présenter le contenu et les conclusions <strong>de</strong> leurs consultations afin <strong>de</strong>garantir que la voix <strong>de</strong>s femmes soit entendue <strong>de</strong>s Chefs d'Etat et <strong>de</strong> Gouvernements réunisà l'occasion <strong>de</strong> la Conférence <strong>de</strong>s donateurs. Enfin, <strong>de</strong>s mesures vont être prises pour<strong>for</strong>mer un groupe <strong>de</strong> contact con<strong>for</strong>mément aux recommandations <strong>de</strong>s participantes.L’Envoyé spécial du Secrétaire général, en lien avec ONU Femmes et le groupe <strong>de</strong> contacts’engage à poursuivre son action autour <strong>de</strong> quatre grands piliers : la gouvernance, lasécurité, le soutien humanitaire et le développement.15


V. Synthèse <strong>de</strong>s recommandations par thème Lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes : promouvoir le lea<strong>de</strong>rship féminin et suivre les progrèsaccomplis en ce sens dans le Sahel−−−−−−Créer un groupe <strong>de</strong> contact pour les acteurs externes <strong>de</strong> haut niveau constitué<strong>de</strong>s représentantes <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> femmes présentes à la conférence et d’autrespersonnalités d’expérience. Ce groupe pourrait avoir un rôle <strong>de</strong> conseil et contribueraux différents processus <strong>de</strong> négociation et <strong>de</strong> médiation pour la paix au Sahel. Ilnécessitera à ce titre une in<strong>for</strong>mation régulière sur les processus et opportunités àvenir afin <strong>de</strong> permettre une contribution réelle <strong>de</strong>s femmes à la stabilisation et audéveloppement <strong>de</strong> la région.Elaborer une base <strong>de</strong> données i<strong>de</strong>ntifiant les femmes et les initiatives qu’ellespoursuivent dans la région, afin <strong>de</strong> mieux connaître les femmes déjà expérimentéessusceptibles <strong>de</strong> jouer un rôle <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r dans la résolution <strong>de</strong>s conflits, la construction<strong>de</strong> la paix et le développementRen<strong>for</strong>cer la visibilité <strong>de</strong>s femmes en tant qu’actrices <strong>de</strong> la paix, vecteurs <strong>de</strong>changement et du développement ; garantir leur présence dans toutes les réunions etconférences aux niveaux local, national, sous-régional, régional et international sur larésolution <strong>de</strong>s conflits et le développement au Sahel.Promouvoir la visibilité et le respect du lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes à travers lesmédias, les lea<strong>de</strong>rs religieux et traditionnels en mettant en évi<strong>de</strong>nce l’impact <strong>de</strong>scrises sur les femmes mais aussi les initiatives qu’elles prennent pour juguler lescrises.Créer un observatoire sur la participation politique <strong>de</strong>s femmes au Sahel poursuivre les progrès en matière d’implication <strong>de</strong>s femmes dans la politique.Ren<strong>for</strong>cer l’efficacité <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> coopération <strong>de</strong>stinés à favoriser laparticipation <strong>de</strong>s femmes en i<strong>de</strong>ntifiant et partageant les bonnes pratiques en cedomaine.Intégration <strong>de</strong> l’aspect genre dans toutes les interventions qui visent à soutenir lapaix, la sécurité et le développement−−−Développer une approche régionale <strong>de</strong>s problématiques <strong>de</strong> sécurité etdéveloppement, afin d’y promouvoir le lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes non seulementen Afrique <strong>de</strong> l’Ouest mais aussi au sein <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> la CENSAD.Produire une analyse tenant compte <strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong> genre <strong>de</strong>sphénomènes migratoires et <strong>de</strong> leurs conséquences sur la vie <strong>de</strong>s populationsdu Sahel mais aussi sur la sécurité <strong>de</strong> ces pays.Encourager les partenaires au développement à allouer un soutien financier d’unemanière prévisible et durable en faveur <strong>de</strong> projets qui visent spécifiquement àl’autonomisation <strong>de</strong>s femmes et ce, dans tous les secteurs. A titre d’exemple, l'ONUs’est engagé à consacrer un minimum <strong>de</strong> 15% <strong>de</strong> tous ses fonds pour laconsolidation <strong>de</strong> la paix aux projets visant spécifiquement à l’autonomisation <strong>de</strong>sfemmes.16


−Accor<strong>de</strong>r une attention particulière aux financements <strong>de</strong>stinés à ren<strong>for</strong>cer lescapacités <strong>de</strong>s organisations féminines à la base pour une meilleure implication<strong>de</strong>s communautés à la résolution <strong>de</strong>s conflits et la réalisation d’un développementcommunautaire plus équitable.Paix et sécurité : ren<strong>for</strong>cer l’efficacité <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> résolution<strong>de</strong>s conflits par une mise en œuvre effective <strong>de</strong> l’agenda « femmes, paix et sécurité »−−−−−−−−−Faciliter l’accès <strong>de</strong>s femmes médiatrices déjà <strong>for</strong>mées/expérimentées auxprocessus sous-régionaux, régionaux et internationaux <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong>conflits. Un certain nombre <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> la région ont été <strong>for</strong>mées à la résolution<strong>de</strong>s conflits et à la médiation. Il est désormais nécessaire que <strong>de</strong>s opportunités leursoient offertes pour participer aux différents processus en cours. Elles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ntdonc à tous les acteurs d’influence dans le Sahel, et notamment à Mme Ashton ou M.Prodi d’user <strong>de</strong> leur influence pour leur ouvrir les portes.Ren<strong>for</strong>cer la visibilité <strong>de</strong>s femmes militaires, et exiger l’intégration <strong>de</strong>s femmesdans toutes les institutions <strong>de</strong> la paix et sécurité à tous niveaux.Mettre en place <strong>de</strong>s programme spécifiques et suivis au niveau national pourtout le personnel en charge <strong>de</strong> la sécurité et la justice con<strong>for</strong>mément auxRCSONU 1325, 1820 (et al).Exiger la participation effective <strong>de</strong>s femmes dans les systèmes d’alerte précoce- y compris lors <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong>s indicateurs et <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong>s données- etl’octroi d’un soutien financier adéquat à cet effet.Exiger l’inclusion et participation effective <strong>de</strong>s femmes dans les processus <strong>de</strong>désarmement et la lutte contre les armes légères.Répliquer et ren<strong>for</strong>cer les ef<strong>for</strong>ts <strong>de</strong> médiation locale <strong>de</strong>s réseaux régionauxcomme ceux du REPSFECO ou du WANEP pour prévenir les violences liées auxprocessus électoraux, en s’inspirant notamment <strong>de</strong> l’exemple <strong>de</strong>s « plate<strong>for</strong>mes <strong>de</strong>veille <strong>de</strong>s femmes » mises en place au Sénégal pendant les élections <strong>de</strong> 2012.Ren<strong>for</strong>cer la lutte contre l’impunité considérée comme l’une <strong>de</strong>s principalescauses <strong>de</strong> la reprise <strong>de</strong>s conflits en accordant une attention particulière auxviolences sexuelles et basées sur le genre;Assurer la protection <strong>de</strong>s défenseurs <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’être humain y comprisexplicitement <strong>de</strong> la femme.Améliorer la représentation et la prise et compte <strong>de</strong>s droits et <strong>de</strong>s priorités<strong>for</strong>mulées par les femmes dans les ré<strong>for</strong>mes <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la sécurité et <strong>de</strong>la justice.Autonomisation économique <strong>de</strong>s femmes17


−−−−−−−−Ren<strong>for</strong>cer la qualité <strong>de</strong> citoyenne <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong>s villes et <strong>de</strong>s campagnes. Ils’agit notamment d’encourager les parents à inscrire les nouveau-nés, notammentles petites filles sur les registres d’état civil afin qu’elles puissent être reconnuescitoyennes dès leur naissance et bénéficier pleinement <strong>de</strong> leurs droits tout au long<strong>de</strong> leur vie.Encourager et soutenir la révision <strong>de</strong>s lois nationales <strong>de</strong>stinées à favoriser l’accès<strong>de</strong>s femmes au foncier, au crédit et aux opportunités <strong>de</strong> développementéconomique, et à s’assurer <strong>de</strong> leur mise en œuvre par le biais <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong>vulgarisation, d’initiatives <strong>de</strong> sensibilisation et l’élaboration <strong>de</strong> mécanismesappropriés <strong>de</strong> responsabilisation.Créer <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> garantie pour soutenir financièrement les femmes quisouhaitent passer du secteur in<strong>for</strong>mel au secteur <strong>for</strong>mel. Ces fonds viseraient enpriorité les femmes qui n’ont pas d’autres choix que <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer dans leur condition<strong>de</strong> micro-entrepreneur faute d’un accès aux crédits et aux conseils. Le fonds issu<strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong> micro-crédits ou <strong>de</strong> banques <strong>de</strong> développement, pourrait palliercette situation et leur permettre <strong>de</strong> développer leurs activités économiques.S’assurer que les programmes <strong>de</strong> reconstruction post-conflit soient élaborésavec les femmes, y compris les réfugiées et les déplacées et intègrent<strong>for</strong>tement la dimension genre dès le début du processus <strong>de</strong> négociation <strong>de</strong>l’ai<strong>de</strong>. Les femmes doivent être parties prenantes <strong>de</strong>s programmes à venir.Créer un fonds <strong>de</strong> garantie pour les femmes dans le cadre <strong>de</strong> la reconstruction dunord Mali qui puisse répondre aux besoins <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> toutes les femmessouhaitant redémarrer une activité génératrice <strong>de</strong> revenus.Encourager et soutenir la création d’entreprises à travers le développement <strong>de</strong>scentres d’incubation qui permettent aux jeunes femmes d’être soutenues pendantles premières années <strong>de</strong> lancement <strong>de</strong> leur activité.Définir et mettre en place un « paquet essentiel » pour les femmes (santé,école et eau). Chaque gouvernement <strong>de</strong>vrait provisionner dans son budget uneenveloppe qui prenne en charge ce paquet essentiel dans tous les programmesd’investissement ou <strong>de</strong> développement qu’il effectue afin <strong>de</strong> s’assurer que le bienêtre <strong>de</strong> base puisse être assuré pour les femmes.Redynamiser <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>s femmes opératrices économiques en lesimpliquant davantage dans l’élaboration <strong>de</strong> lois et en leur permettant <strong>de</strong> participeraux rencontres nationales, sous-régionales, régionales et internationales portant surle développement économique du Sahel.Implication <strong>de</strong>s femmes dans la politique− Ren<strong>for</strong>cer la présence <strong>de</strong>s femmes dans les processus électoraux, notammentparlementaires, ainsi qu’au sein <strong>de</strong>s commissions parlementaires.−Soutenir la création d’un co<strong>de</strong> déontologique en politique dans le pays du Sahel,qui définisse clairement les règles définissant les processus <strong>de</strong> candidature et <strong>de</strong>campagne électorale, afin d’y garantir l’équité entre les hommes et les femmes.18


−−−−−−−−Promouvoir les femmes dans les postes à responsabilités au sein <strong>de</strong>sinstances gouvernementales à travers la discrimination positive si nécessaire et leren<strong>for</strong>cement -<strong>de</strong>s capacités financières et humaines <strong>de</strong>s ministères en charge <strong>de</strong> lapromotion <strong>de</strong>s femmes et du genre à l’échelle nationale.Exiger la présence effective <strong>de</strong>s femmes dans les missions d’observationélectorale, et au sein <strong>de</strong> tout autre organisme/commission en charge <strong>de</strong> la résolution<strong>de</strong> conflit, <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong> la paix et/ou <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> transition.Mettre en place un fonds spécifique pour soutenir la participation politique <strong>de</strong>sfemmes. Ce fonds pourrait permettre aux femmes <strong>de</strong> constituer la caution nécessairepour se présenter aux élections qui peut parfois atteindre plusieurs millions <strong>de</strong> FCFAdans certains pays.Ren<strong>for</strong>cer les capacités financières <strong>de</strong> ONU Femmes dans les pays pourcontinuer et approfondir son soutien technique aux femmes lea<strong>de</strong>rs.Faire pression sur les Etats pour soutenir les ef<strong>for</strong>ts <strong>de</strong> femmes lea<strong>de</strong>rs quiencouragent la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux.Soutenir et ai<strong>de</strong>r à élargir les réseaux <strong>de</strong>s femmes du Sahel afin qu’elles puissentéchanger leurs expériences en termes <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la femme, <strong>de</strong> lutte contrel’intolérance religieuse.Redynamiser les réseaux <strong>de</strong>s femmes ministres et parlementaires, mais aussiles réseaux <strong>de</strong>s conseillers municipaux afin <strong>de</strong> développer les échangesd’expérience.Favoriser les échanges intergénérationnels <strong>de</strong> manière à ce que les femmespolitiques d’expérience puissent passer le flambeau aux jeunes générations.19


VI. Liste <strong>de</strong>s acronymes AQMIBADCEDEAOCENSADECOWARNFASMALAOONU-FemmesPIBRASALAOREPSFECOSEAEUEWANEPAl-Qaida au Maghreb islamiqueBanque Africaine <strong>de</strong> DéveloppementCommunauté Economique <strong>de</strong>s Etats <strong>de</strong> l'Afrique <strong>de</strong> l'OuestCommunauté <strong>de</strong>s États sahélo-sahariensEconomic Community of West African States Warning and ResponseNetwork/ Système d’Alerte précoce <strong>de</strong> la CEDEAOFemmes Africa SolidaritéMouvement pour la Lutte contre les Armes légères et <strong>de</strong> petit calibreen Afrique <strong>de</strong> l’OuestEntité <strong>de</strong>s Nations Unies pour l’égalité <strong>de</strong>s sexes et l’autonomisation<strong>de</strong>s femmes.Produit intérieur brutRéseau d’action sur les armes légères en Afrique <strong>de</strong> l’OuestRéseau Paix et Sécurité <strong>de</strong>s Femmes <strong>de</strong> l'espace CEDEAOService européen pour l’Action extérieureUnion européenneWest Africa Network <strong>for</strong> Peacebuilding20


Article II. Annexes i. Liste <strong>de</strong>s participantes Biographies <strong>de</strong>s ParticipantesASNGAR Mbaiassem Latoi Lydie, TchadDirectrice <strong>de</strong> la Promotion <strong>de</strong> la femme et <strong>de</strong> l’intégration du genre auministère <strong>de</strong> l’Action sociale du TchadD'abord Conseillère technique du Ministère <strong>de</strong> l’Action Sociale et<strong>de</strong> la Famille pour les questions <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> 2003 à 2005,Lydie Asngar Mbaiassem Latoi s'est spécialisée dans les questions<strong>de</strong> genre. De 2008 à aujourd'hui, elle occupe le poste <strong>de</strong> Directrice<strong>de</strong> la Promotion <strong>de</strong> la femme et <strong>de</strong> l’intégration du genre auMinistère tchadien <strong>de</strong> l’Action sociale.AZZEGHAG Maya, AlgérieCoordinatrice et Chef <strong>de</strong> projet, Res’ArtMaya Azeggagh est Coordinatrice et Chef <strong>de</strong> Projet <strong>de</strong> Res’Art Network, un réseau<strong>de</strong> femmes artistes et artisanes. Elle exerce elle-même cette profession et a participéà <strong>de</strong>s expositions nationales et internationales. Elle a précé<strong>de</strong>mment dirigé lesprojets <strong>de</strong> La Caravane <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> 2008 et <strong>de</strong> 2009, Les personnes et enfantshandicapés pour le développement, et Les femmes contre l’exclusion dans le cadre<strong>de</strong> l’Association femmes en communication à Alger. Elle a publié <strong>de</strong> nombreuxouvrages sur la communication, la violence contre les femmes, et sur ledéveloppement économique et le genreBA Diyé, MauritanieMembre du Sénat, ancienne Ministre <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong>s Affaires SocialesDiplômée <strong>de</strong>s Universités Françaises (Jussieu et Paris Sorbonne),Maîtrise d’Histoire, d’Administration Economique et Sociale, DiyeBa a occupé <strong>de</strong> hautes fonctions dans son pays notamment :Conseiller Diplomatique du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République chargée<strong>de</strong>s organismes internationaux (à ce titre elle a participé àplusieurs réunions <strong>de</strong> la CEAO, OMVS France / Afrique,Francophonie, Union Africaine ; Ministre) ; Parlementaire :Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission du Plan et <strong>de</strong>s Affaires Economiques; Membre du Parlement Panafricain (plusieurs <strong>for</strong>mations dans ledomaine <strong>de</strong>s élections avec EISA, IDEA et ISS ; Vice Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commissionpermanente <strong>de</strong> la Coopération et du Règlement <strong>de</strong>s Conflits ; Membre <strong>de</strong> la Missiond’In<strong>for</strong>mation sur le Darfour. Actuellement, elle travaille en tant que consultante avecl’UA sur l’évaluation pré-électorale dans les pays sortant <strong>de</strong> crise (Rwanda, Burundi,21


Madagascar, Côte d’Ivoire, Tchad). Elle est membre <strong>de</strong> la Communauté <strong>de</strong> pratique(COP) sur le genre: CEA, PNUD, OIT.22


BADINI-KINDI Fatoumata, Burkina FasoMaître <strong>de</strong> Conférence en Sociologie <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Ouagadougou, BurkinaFasoDocteur en Sociologie <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Nantes, Fatoumata Badini-Kinda aaccompli la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> sa carrière professionnelle dans l'enseignement. Ala fois enseignante et chercheur à l'Université <strong>de</strong> Ouagadougou <strong>de</strong> 1988 à 2007, elleest spécialisée dans la Sociologie Urbaine et Industrielle, l'Analyse <strong>de</strong> Genre etDéveloppement, et la Méthodologie <strong>de</strong> la Recherche dans les sciences humaines etsociales. Maître <strong>de</strong> conférence à l'Université <strong>de</strong> Ouagadougou <strong>de</strong>puis 2007, elle yest également membre <strong>de</strong> la Chaire d’Etu<strong>de</strong> « Femmes, Sciences, Sociétés etDéveloppement ».BEMBELLO Fatoumata Agnès Diaroumeye, NigerPrési<strong>de</strong>nte du Réseau <strong>de</strong>s Femmes pour la Paix (REFEPA) au Niger,anciennement conseillère à la Commission Economique pour l'AfriqueDe 1998 à aujourd'hui, Fatoumata Agnès Diaroumeye Bembello est SecrétaireGénérale <strong>de</strong> l’ONG Maillon Africain pour la paix et ledéveloppement (MAPADEV), et Prési<strong>de</strong>nte du Réseau <strong>de</strong>s Femmes pour la Paix(REFEPA) au Niger. Elle est également Secrétaire Générale du réseau <strong>de</strong>s femmespour la paix et la sécurité <strong>de</strong> l’espace CEDEAO (Niger) <strong>de</strong>puis novembre 2012.Auparavant, elle a œuvré <strong>de</strong> longues années pour la Commission Economique pourl'Afrique, subdivision régionale du Conseil économique et social <strong>de</strong>s Nations Unies(ECOSOC). A cette occasion elle s'est intéressée à l'intégration économique sousrégionaleet régionale, notamment via l'appui au programme d'intégration <strong>de</strong>sfemmes.COULIBALY Kani Diabate, MaliGénéral <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> du MaliPremière Malienne à être promue générale <strong>de</strong> briga<strong>de</strong>, KaniDiabaté jouit d’une notoriété qui dépasse largement les frontières<strong>de</strong> notre pays. Coulibaly Kani Diabaté fait partie <strong>de</strong> la premièrepromotion <strong>de</strong>s femmes militaires. De son intégration en 1974 à nosjours, elle a gravi tous les échelons, du lieutenant au général <strong>de</strong>briga<strong>de</strong>. De 1995 à 1998, elle est déléguée ministérielle duCommissariat à la promotion <strong>de</strong>s femmes auprès du ministère <strong>de</strong>sForces armées et <strong>de</strong>s anciens combattants avant d’assumer lesfonctions <strong>de</strong> chargée <strong>de</strong> mission au même département. C’est en2000 qu’elle est nommée Haut fonctionnaire <strong>de</strong> défense auprès duministère <strong>de</strong> la Promotion <strong>de</strong> la femme, <strong>de</strong> l’enfant et <strong>de</strong> la famille. Elle a sensibiliséle personnel féminin <strong>de</strong> l’armée et les femmes <strong>de</strong>s camps sur les questions relativesau Vih/Sida et à la santé <strong>de</strong> la reproduction. De 2001 à 2003, elle pilote le projetintitulé « Sensibilisation <strong>de</strong> <strong>for</strong>ces armées et <strong>de</strong> sécurité à la thématique du Genredans les opérations <strong>de</strong> maintien <strong>de</strong> la Paix ». Elle a également été chargée par laCommission <strong>de</strong> l’Union Africaine à travers la direction Femmes, Genre etdéveloppement <strong>de</strong> l’élaboration du projet <strong>de</strong> manuel <strong>de</strong> <strong>for</strong>mation sur la « prise encompte du genre dans les opérations <strong>de</strong> maintien <strong>de</strong> la paix ».23


DADDAH Turkia Ould, MauritanieMembre <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> la Fonction Publique Internationale auprès <strong>de</strong>sNations UniesLongtemps représentante <strong>de</strong> la Mauritanie à l'Assemblée Générale <strong>de</strong>s NationsUnies, et au sein <strong>de</strong> différentes commissions techniques telles celles sur la condition<strong>de</strong> la femme ou les droits <strong>de</strong> l'homme, Turkia Ould Daddah a ensuite poursuivi sacarrière dans l'administration mauritanienne. Elle a ainsi été Secrétaire Général duMinistère <strong>de</strong>s Affaires étrangères, avant <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir Directeur <strong>de</strong> l'Ecole nationaled'Administration. Après avoir exercé différentes fonctions <strong>de</strong> consultant et d'expert enmatière administrative, elle est <strong>de</strong>venue Directrice Générale <strong>de</strong> l'Institut International<strong>de</strong>s Sciences Administratives (IISA), à Bruxelles. Depuis 1985, elle est membre <strong>de</strong> laCommission <strong>de</strong> la Fonction Publique Internationale auprès <strong>de</strong>s Nations Unies. Elleest par ailleurs reconnue comme expert par l'Assemblée Générale <strong>de</strong>s NationsUnies.DIAKITE Fatoumata Siré, MaliVice-Prési<strong>de</strong>nte du Front Uni pour la Sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Démocratie et <strong>de</strong> laRépubliqueMembre Fondatrice, en mars 2012, du Front Uni pour laSauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Démocratie et <strong>de</strong> la République dont elle estVice-Prési<strong>de</strong>nte, DIAKITE Fatoumata Siré est aussi l'initiatrice et lafondatrice <strong>de</strong> l'Association pour le Progrès et la Défense <strong>de</strong>s Droits<strong>de</strong>s Femmes Maliennes (APDF). Cette <strong>de</strong>rnière compte aujourd'huiprès <strong>de</strong> 30 000 membres. Première femme déléguée syndicale duMali à la Conférence annuelle <strong>de</strong> l’OIT, à Genève en 1996, elle aensuite été membre, <strong>de</strong> 1997 à 2002, du Haut Conseil <strong>de</strong> laFrancophonie. En 2005, elle est également nominée au Prix Nobel <strong>de</strong> la Paix.24


DIALLO Sidibé Aminata, MaliPremière femme candidate à l'élection prési<strong>de</strong>ntielle au Mali, ancien Ministre<strong>de</strong> l’Education, <strong>de</strong> l’Alphabétisation et <strong>de</strong>s Langues NationalesSidibé Aminata Diallo enseigne à la faculté <strong>de</strong> SciencesEconomiques et <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Bamako, où elle estspécialisée en matière d'aménagement du territoire. Le 12 mars2007, elle se présente, aux côtés <strong>de</strong> sept autres candidats, àl'élection prési<strong>de</strong>ntielle. Elle est alors la première femme à seprésenter à ce poste au Mali. Ses intérêts premiers sont ainsi leren<strong>for</strong>cement <strong>de</strong> la position <strong>de</strong> la femme, le développement durableet la protection <strong>de</strong> l'environnement. A la suite <strong>de</strong> ces élections, le 3octobre 2007, elle est nommée Ministre <strong>de</strong> l’Education, <strong>de</strong>l’Alphabétisation et <strong>de</strong>s Langues Nationales, poste qu'elle occuperajusqu'au 9 avril 2009.DIOP Bineta, SénégalFondatrice et Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Femmes Africa Solidarités (FAS)Bineta Diop est la fondatrice et directrice exécutive <strong>de</strong> Femmes Africa Solidarité(FAS). Madame Diop est une personnalité <strong>de</strong> marque dans le domaine <strong>de</strong> lapromotion <strong>de</strong> l’égalité <strong>de</strong>s sexes en Afrique; elle est particulièrement active enmatière <strong>de</strong> ren<strong>for</strong>cement et <strong>de</strong> promotion du rôle clé <strong>de</strong> la femme dans la prévention,la gestion et la résolution <strong>de</strong>s conflits sur le continent Africain. Elle est la Prési<strong>de</strong>ntedu Comité Femmes et Genre <strong>de</strong> ECOSOCC, Vice-prési<strong>de</strong>nte du Comité <strong>de</strong>sFemmes <strong>de</strong> l’Union Africaine (AUWC), Co-prési<strong>de</strong>nte avec Mary Robinson dugroupe d’experts <strong>de</strong> haut niveau sur UNSCR 1325, mis en place par le SecrétaireGénéral <strong>de</strong>s Nations Unies. Elle a été la porte-parole <strong>de</strong> femmes dans <strong>de</strong>snégociations <strong>de</strong> paix dans plusieurs pays, <strong>de</strong>s missions d’observation électorale, <strong>de</strong>scampagnes <strong>de</strong> solidarité, et <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> sensibilisation à l’International et auniveau régional.DJIRAIBE Delphine, TchadCo-fondatrice et première prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l'Association tchadienne pour lapromotion et la défense <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'hommeAprès <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> droit à Washington et à Brazzaville, Delphine KemneloumeDjiraibé a participé à la fondation en 1990 <strong>de</strong> l'Association tchadienne pour lapromotion et la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'homme, qu'elle a présidé jusqu'en 2003.Militante <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'homme et dans la lutte pour la justice <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong>Hissène Habré, Madame Delphine Kemneloume Djiraibé reçoit le prix Robert F.Kennedy <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l'homme en 2005. Elle est également à l'origine en 1990 <strong>de</strong>l'Association <strong>de</strong>s femmes juristes du Tchad et en 2002 <strong>de</strong> l'Appel à la paix et à laréconciliation dont elle est la coordinatrice, visant à rétablir le dialogue national ausein <strong>de</strong> la société civile tchadienne et à mettre fin à l'instabilité.Elle a ouvert <strong>de</strong>puis 2007 son propre Cabinet d'avocat.25


KADDIATOU Maikibi Dandobi, NigerMinistre <strong>de</strong> la Population, <strong>de</strong> la Promotion <strong>de</strong> la Femme et <strong>de</strong> la Protection <strong>de</strong>l’Enfant du NigerNommée au poste <strong>de</strong> Ministre <strong>de</strong> la Population, <strong>de</strong> la Promotion <strong>de</strong>la Femme et <strong>de</strong> la Protection <strong>de</strong> l’Enfant en avril 2011, MaikibiDandobi Kaddiatou est Docteur en Mé<strong>de</strong>cine, spécialisée en santépublique. Elle commence sa carrière en 1984 en tant que mé<strong>de</strong>cin.Après avoir travaillé sur différents projets pour le compte <strong>de</strong> lacoopération au développement américaine (USAID), elle <strong>de</strong>vientconsultante, d'abord pour le Fonds <strong>de</strong>s Nations Unies pour la Population, puis pourle Ministère <strong>de</strong> la Santé du Niger.KEITA Saran, MaliPrési<strong>de</strong>nte (section Malienne), Réseau Paix et Sécurité <strong>de</strong>s Femmes <strong>de</strong> laCEDEAO.Saran Keïta Diakité est avocate inscrite au barreau du Mali et Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> lasection Malienne du Réseau Paix et Sécurité <strong>de</strong>s Femmes, une organisationappartenant à la Communauté Economique <strong>de</strong>s États <strong>de</strong> l’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest(CEDEAO). Elle a participé avec d’autre représentantes du mouvement <strong>de</strong>s femmesMaliennes, à <strong>de</strong>s discussions <strong>de</strong> haut niveau sur la situation au Mali, ayant eu lieu du15 au 17 Avril 2012 à Ouagadougou.KHADY-DIOUF Mame, SénégalAssocié <strong>de</strong> Programme, <strong>Centre</strong> International <strong>de</strong> Recherche Woodrow WilsonMame Khady Diouf est Associée <strong>de</strong> Programme du Programme Africa et du Projetpour le Lea<strong>de</strong>rship and Building State Capacity du <strong>Centre</strong> International <strong>de</strong>Recherche Woodrow Wilson, à Washington. Madame Diouf travaille au <strong>Centre</strong> <strong>de</strong>Recherche Woodrow Wilson <strong>de</strong>puis Septembre 2007. En tant qu’Associée duprogramme Africa et du Projet pour le Lea<strong>de</strong>rship, elle est responsable <strong>de</strong> la gestion<strong>de</strong> l’initiative <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> conflit pour le Programme Africa sur le continent, quicherche à ren<strong>for</strong>cer les capacités <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship dans ces sociétés post-conflictuellesafin <strong>de</strong> les accompagner dans leur transition démocratique. Madame Diouf possè<strong>de</strong>un Master en Affaires Internationales <strong>de</strong> l’Université Américaine <strong>de</strong> Washington.Elle est également membre <strong>de</strong> l’Organisation <strong>de</strong>s Femmes Africaines <strong>de</strong> la Diaspora(OFAD) une organisation à but non-lucratif qui est <strong>de</strong>venu un réseau mondial pourles femmes professionnelles <strong>de</strong> la Diaspora Africaine, se concentrant sur les affairesafricaines.26


KHEDDAR Cherifa, AlgériePrési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Djazairouna ( “Notre Algérie”)Cherifa Kheddar est la Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Djazairouna (“Notre Algérie”),une association <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong>s victimes du terrorisme islamistebasée à Blida. Madame Kheddar est une experte <strong>de</strong> l’impact dufondamentalisme sur les droits <strong>de</strong> l’homme – elle a elle-mêmeperdu son frère et sa sœur, a travaillé avec les victimes pendantprès <strong>de</strong> vingt ans, et ai<strong>de</strong> actuellement <strong>de</strong>s victimes maliennes quiont trouvé refuge à Blida. Cherifa Kheddar est avocate, elle parlefrançais et arabe, et est familière avec les conférencesinternationales <strong>de</strong> haut niveau ayant déjà participé à plusieursd’entre elles. Elle est aussi la porte- parole <strong>de</strong> l’OVIF, le nouvelobservatoire national sur la violence à l’égard <strong>de</strong>s femmes, qui rassemble plusieursdéfenseurs <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> la femme et <strong>de</strong>s ONG <strong>de</strong> femmes. En 2008 elle a étélauréate du prestigieux Service International pour les Droits <strong>de</strong> l’Homme(International Service <strong>for</strong> Human Rights Award).KOITE DOUMBIA Mama, MaliPrési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> FEMNET, Vice-Prési<strong>de</strong>nte du Conseil économique social etculturel (ECOSOCC) <strong>de</strong> l’Union AfricaineVice-Prési<strong>de</strong>nte du Conseil économique social et culturel(ECOSOCC) <strong>de</strong> l’Union Africaine, Mama Kotie Doumbia yreprésente l’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest. Elle est également une femmepolitique engagée dans son pays, le Mali. Parallèlement, elle estPrési<strong>de</strong>nte du Réseau <strong>de</strong> Développement et <strong>de</strong> Communication<strong>de</strong>s Femmes Africaines (FEMNET). Elle a été élue à ce poste en2003. Elle a par ailleurs reçu le prix FAMEDEV Genre en 2011.LAM Aissata, MauritaniePrési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Jeune Chambre <strong>de</strong> Commerce <strong>de</strong> MauritanieAyant entamé sa carrière aux Nations Unies, Aissata Lam a successivement travaillépour le PNUD et UNICEF Québec. Au sein d’UNICEF, elle était Chargée <strong>de</strong>programme, se concentrant principalement sur la négociation <strong>de</strong> contrats et ledéveloppement <strong>de</strong> marché dans la région <strong>de</strong> Montréal. Après avoir évolué plusieursannées dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances, elle a fondé la Jeune Chambre <strong>de</strong>Commerce <strong>de</strong> Mauritanie, dont elle est aujourd’hui Prési<strong>de</strong>nte.27


LEGEUDE Candi<strong>de</strong>, TogoAmbassa<strong>de</strong>ur du Programme d'entrepreneuriat <strong>de</strong>s femmes africaines (AWEP),fondatrice et Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Fédération ECOWAS <strong>de</strong>s Femmes d’Affaires(ECOWAS/FEBWE)Après avoir travaillé pour plusieurs organisations internationales, Candi<strong>de</strong> Legeu<strong>de</strong> afondé sa propre société, Arcanida Creations, en 2010. Co-fondatrice <strong>de</strong> l’Association<strong>de</strong>s Femmes Chefs d’Entreprise du Togo (AFCET), elle est également Ambassa<strong>de</strong>urdu Programme d'entrepreneuriat <strong>de</strong>s femmes africaines (AWEP) pour le Togo. En2009, elle fon<strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s Femmes d’Affaires <strong>de</strong> la CEDEAO(CEDEAO/FEBWE), dans le but <strong>de</strong> d’offrir une plate<strong>for</strong>me <strong>de</strong> dialogue et d’actionpour promouvoir l’entrepreneuriat chez les femmes en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest. Elle prévoitd’ailleurs d’organiser en 2014 le premier Sommet <strong>de</strong> l’entrepreneuriat <strong>de</strong>s femmesafricaines.MAÏGA Oumeïssa, MaliFondatrice <strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong>s Femmes Artisanes <strong>de</strong> Baco- Djicoroni(AFABA)En 1995, Maïga Oumeïssa crée l’Association <strong>de</strong>s Femmes Artisanes <strong>de</strong> Baco-Djicoroni (AFABA), à Bamako. En parallèle, elle s'investit dans différentesorganisations et associations, promouvant le commerce, et la place que la femmepeut y occuper. Elle est aujourd’hui éducatrice en langue Bamanan, et en mêmetemps, lutte pour l’insertion <strong>de</strong>s jeunes non scolarisés et déscolarisés à Baco-Djicoroni (Bamako).MASSAOUDOU ALLOLO ABELKADER Tani binta, NigerJuriste et Défenseur <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong> l'HommeTani binta Massaoudou Allolo est juriste et Conseillère spécialiséedans les Droits <strong>de</strong> l'Homme. Elle est experte en Médiation,Démocratie et Bonne Gouvernance, Violences basées sur le genre,observations <strong>de</strong>s processus électoraux, plaidoyer et lobbying,décentralisation et suivi évaluation projets <strong>de</strong> développement. Elleest titulaire d’un Master en droits <strong>de</strong> l’Homme et Démocratie, elle aexercée pendant 10 ans la médiation au niveau <strong>de</strong> la cliniquejuridique <strong>de</strong> l’association nigérienne pour la défense <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>l’Homme(ANDDH) : conflits sociaux (Etat et les travailleurs, l’accèsà la terre à la femme et aux champs, héritage), conflits conjugaux (divorce, gar<strong>de</strong><strong>de</strong>s enfants, la pension alimentaire). Elle a été responsable <strong>de</strong>s centres d’écoute <strong>de</strong>sviolences basées sur le genre au sein <strong>de</strong> l’ONG SOS femmes enfants victimes <strong>de</strong>violences familiales au Niger. Elle a participé au nom <strong>de</strong> la société civile auprocessus <strong>de</strong> médiation dans la crise au Niger (rencontre avec le médiateur <strong>de</strong> laCEDEAO au niveau <strong>de</strong>s structures féminines et <strong>de</strong> la société civile neutre). Elle aparticipé à l’observation <strong>de</strong>s processus électoraux sur le plan national et international(EISA). Elle est militante <strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong>s femmes juristes Niger, <strong>de</strong> l’Union pourla Promotion <strong>de</strong> la femme nigérienne, <strong>de</strong> l’ONG SOS Femmes et Enfants victimes <strong>de</strong>Violences familiales.28


MININGOU DIALLO Aïssata, Burkina FasoDirectrice du Genre à la Commission <strong>de</strong> l’Union économique et monétaireouest-africaine (UEMOA)Actuellement Directrice du Genre à la Commission <strong>de</strong> l’Unionéconomique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), AïssataMININGOU DIALLO a auparavant assumé différentes fonctions ausein <strong>de</strong> cette même organisation. Se concentrant d'abord sur leProgramme d’Appui à l’Intégration Régionale, elle a ensuite étéchargée <strong>de</strong> la coopération bilatérale et du projet <strong>de</strong> création d’unvisa UEMOA. Précé<strong>de</strong>mment, elle avait été chargée duProgramme <strong>de</strong> Coopération Union Européenne/Burkina Faso à laDirection <strong>de</strong> la Coopération Multilatérale, au Ministère <strong>de</strong> l’Economie et <strong>de</strong>sFinances, <strong>de</strong> 1996 à 2001.MINT ABDELLAH Mounina, MauritanieChargée <strong>de</strong> Mission à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)<strong>de</strong> MauritanieAvant d'œuvrer pour la CENI, Mounina MINT ABDELLAH a assuré, entre 2007 et2009, les fonctions d'Ambassa<strong>de</strong>ur et Représentant permanent <strong>de</strong> la Mauritanieauprès <strong>de</strong>s Nations Unies et <strong>de</strong>s Organisations Internationales à Genève, et cellesd'Ambassa<strong>de</strong>ur extraordinaire et plénipotentiaire en Suisse. A ce titre, elle a participéà différentes conférences internationales, dont une série <strong>de</strong> sessions du Conseil <strong>de</strong>sdroits <strong>de</strong> l’homme. De 1990 à 2007, elle assume successivement différentesresponsabilités au sein du Secrétariat d’Etat à la Condition féminine. A cetteoccasion, elle se penche notamment sur l'encadrement du secteur coopératifféminin, dans le cadre plus large <strong>de</strong> la promotion féminine.MINT MOHAMED Aziza, MaliFirst Deputy Mayor of TimbuktuPremiere adjointe Maire. Coordinatrice <strong>de</strong>s femmes elues etlea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong>s trois régions du nord Mali, Vice prési<strong>de</strong>nte dumouvement national pour la paix.29


MOUDEINA Jacqueline, TchadPrési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’Association Tchadienne pour la Promotion et la Défense <strong>de</strong>sDroits <strong>de</strong> l’Homme (ATPDH), et active dans la mise en place du ComitéInternational pour le jugement juste et équitable <strong>de</strong> Hissène HabréJuriste <strong>de</strong> <strong>for</strong>mation, inscrite à l’ordre <strong>de</strong>s Avocats du Tchad,Jacqueline Boudina s'est beaucoup impliquée dans la défense <strong>de</strong>svictimes <strong>de</strong> l’ex-Prési<strong>de</strong>nt du Tchad, Hissène Habré. Aujourd'hui,elle est Coordinatrice du Comité <strong>de</strong> pilotage du ComitéInternational pour le jugement juste et équitable <strong>de</strong> Hissène Habré.Par ailleurs, elle est aussi Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’Association Tchadiennepour la Promotion et la Défense <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong> l’Homme (ATPDH).Elle en a également été la Secrétaire aux affaires juridiques, <strong>de</strong>1994 à 2004.MOUSSA Fatimata, NigerAncien Ministre <strong>de</strong> la Santé publique au NigerMise à disposition du Programme National <strong>de</strong> lutte contre la Tuberculose <strong>de</strong>puis juin2010, Fatimata Moussa a d'abord occupé le poste <strong>de</strong> Secrétaire Générale auMinistère <strong>de</strong> la Santé publique, avant <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir Ministre <strong>de</strong> la Santé publique.Jusqu'à aujourd'hui, elle a également occupé différentes fonctions, toujours dans ledomaine <strong>de</strong> la santé. Elle a ainsi participé à la mise en œuvre <strong>de</strong> programmes pourle compte <strong>de</strong> l'Organisation mondial <strong>de</strong> la santé, ou pour le Fonds <strong>de</strong>s Nations Uniespour la Population.NARMADJI Céline, TchadPrési<strong>de</strong>nte du Comité Orientation Stratégique et d’Analyses Politiques(COSAP), du Comité <strong>de</strong> Suivi <strong>de</strong> l’Appel à la Paix et à la RéconciliationNationale (CSAPR)Céline Narmadji est la Prési<strong>de</strong>nte du Comité Orientation Stratégique et d’AnalysesPolitiques (COSAP), du Comité <strong>de</strong> Suivi <strong>de</strong> l’Appel à la Paix et à la RéconciliationNationale (CSAPR) qu’elle dirige <strong>de</strong>puis décembre 2009 jusqu'à ce jour. Elleorganisé <strong>de</strong> nombreuses activités en faveur <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s enfants dans lesrégions du Chari Baguirmi, Maro Kebbi Est, du moyen Chari et Hadjer Lamis et aplaidé auprès <strong>de</strong>s autorités administratives, politiques et traditionnelles sur lescoutumes et traditions contraires aux droits <strong>de</strong> la femme et <strong>de</strong> l’enfant, sur lapromotion <strong>de</strong> la santé reproductive et sur les conséquences <strong>de</strong>s mutilations génitalesféminines (MGF). Elle est également fondatrice <strong>de</strong> la Plate<strong>for</strong>me Africaine d'Actioncontre les Violence à l'égard <strong>de</strong>s femmes (PAACVF). Par ailleurs, Céline Narmadjiest membre <strong>de</strong> La ligue Tchadienne <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong> l’Homme (LTDH), et a été 1errapporteur <strong>de</strong> la commission femme <strong>de</strong> la LTDH et membre du conseil National <strong>de</strong>1992 à 2005.30


NDAYE Ndioro, SénégalAncien Ministre, et ancien Directeur adjoint <strong>de</strong> l'OIMAncien Directeur adjoint <strong>de</strong> l'Organisation internationale pour lesmigrations (jusqu'en 2009), Ndioro Ndiaye est née à Bignona, auSénégal. En 1988, elle est nommée par le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> laRépublique au poste <strong>de</strong> Ministre du Développement Social. Par lasuite, elle occupera aussi la fonction <strong>de</strong> Ministre <strong>de</strong> la Femme, <strong>de</strong>l’Enfant, et <strong>de</strong> la Famille, <strong>de</strong> 1990 à 1995. A cette occasion, elle alargement contribué à l'organisation du sommet du FondInternational du Développement Agricole (FIDA) sur la promotionéconomique <strong>de</strong>s Femmes Rurales, à Genève en 1992, et à Bruxelles en 1994. Elleétait par ailleurs chef <strong>de</strong> la délégation du Sénégal à la Conférence Internationale surla Population et le Développement, au Caire en 1994. Elle a également activementparticipé à la préparation <strong>de</strong> la quatrième Conférence mondiale sur les Femmes,tenue à Beijing en 1995. De 2009 à ce jour, elle est Prési<strong>de</strong>nte et fondatrice <strong>de</strong>l’Alliance pour la Migration, le Lea<strong>de</strong>rship et le Développement, s'intéressantparticulièrement aux liens qui existent entre migration et développement.OUATTARA Simone, Union AfricaineConseiller PrincipalConseille principal auprès <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> l’Union Africaine, Simone Ouattara atravaillé <strong>de</strong>puis 2006 à intégrer le genre dans l'Architecture Africaine <strong>de</strong> Paix et <strong>de</strong>Sécurité (APSA). Elle a ainsi développé un manuel <strong>de</strong> <strong>for</strong>mation Genre pour lesopérations africaines <strong>de</strong> soutien à la paix. Elle travaille également sur la vulgarisation<strong>de</strong> la Déclaration solennelle sur l'égalité <strong>de</strong>s sexes en Afrique, afin <strong>de</strong> sensibiliser lesEtats membres <strong>de</strong> l'Union Africaine sur les rapports <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> cetteDéclaration. Auparavant, elle a pris part à <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> paix en Sierra Leone etau Libéria, en République Centrafricaine et au Burundi avec le Département Paix etSécurité <strong>de</strong> l’UA. Elle a ainsi été chargée <strong>de</strong> réviser le mandat <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> liaison<strong>de</strong> l’UA pour y intégrer les questions <strong>de</strong> genre.OUEDRAOGO Valérie, Burkina FasoCoordinatrice Réseau Ouest Africain d’Edification <strong>de</strong> la Paix (WANEP-BURKINA)Valerie OUEDRAOGO est actuellement Coordinatrice du réseau d’associationsWANEP-BURKINA. Ce réseau comprend une quinzaine d’ONG <strong>de</strong> différent paysd’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest. Il a pour objectif l’édification et la promotion <strong>de</strong> la paix, lerespect <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme et la justice sociale en vue d’un développementdurable au Burkina Faso et dans la sous-région. Madame Ouedraogo a égalementparticipé à différents programmes sur la promotion <strong>de</strong>s femmes lea<strong>de</strong>rs dans lapromotion <strong>de</strong> la paix et <strong>de</strong> la sécurité, la consolidation <strong>de</strong> la paix, et la prévention <strong>de</strong>sconflits. Elle a également été impliquée dans le lancement <strong>de</strong>s lignes directrices <strong>de</strong>l'ONU sur la résolution du Conseil <strong>de</strong> Sécurité prorogeant le mandat <strong>de</strong> la Mission<strong>de</strong>s Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occi<strong>de</strong>ntal(MINURSO).31


PORQUET Salimata, Côte-d'IvoirePrési<strong>de</strong>nte du Réseau paix et sécurité pour les femmes <strong>de</strong> l'espace CEDEAO(REPSFECO)Salimata Porquet est membre du Conseil Economique et Social <strong>de</strong>la CEDEAO, et ancienne députée maire en Côte-d’Ivoire. Elle estégalement membre du Réseau <strong>de</strong>s Femmes Africaines Ministres etParlementaires (REFAMP), dont elle est Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>puis 2009.Elle est par ailleurs membre du Comité d’Accréditation du ConseilEconomique et Social <strong>de</strong> l’Union Africaine (ECOSOCC).ROUAMBA Lydia, Burkina FasoChercheuse à l’Institut <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong>s Sociétés du <strong>Centre</strong> National <strong>de</strong> laRecherche Scientifique et Technologique du BurkinaLydia Rouamba est titulaire d’un Doctorat en sociologie <strong>de</strong> l’Université du Québec àMontréal (UQAM) et est chercheure à l’Institut <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong>s Sociétés du <strong>Centre</strong>National <strong>de</strong> la Recherche Scientifique et Technologique du Burkina (INSS/CNRST).Ses recherches portent principalement sur la participation <strong>de</strong>s femmes à la politiqueet au développement, <strong>de</strong> même que sur <strong>de</strong>s questions relatives à l’éducation et à lafamille. Elle a aussi dirigé le projet Femmes et Filière Karité CECI-UNIFEM auBurkina <strong>de</strong> janvier 1998 à septembre 1999 et a été, en 2002, consultante du bureaupour l’égalité entre hommes et femmes du Bureau International du Travail à Genève.SARR Mariama, SénégalMinistre <strong>de</strong> la Femme, <strong>de</strong> l’Enfant et <strong>de</strong> l’Entrepreneuriat fémininMariama Sarr, née le 4 mars 1963 à Kaolack, est une femmepolitique sénégalaise, professeur <strong>de</strong> lettres classiques jusqu'en2008. Le 4 avril 2012 elle est nommée ministre <strong>de</strong> la Femme, <strong>de</strong>l’Enfant et <strong>de</strong> l’Entreprenariat féminin dans le gouvernementMbaye. Elle conserve ce poste lors du remaniement ministériel du29 octobre 2012.32


SIDIKOU Fatoumata, NigerPrési<strong>de</strong>nte du Conseil d’Administration <strong>de</strong> la Coordination <strong>de</strong>s ONG etAssociations Féminines du Niger (CONGAFEN)Fatoumata Sidikou assure la prési<strong>de</strong>nce du Conseil d’Administration <strong>de</strong> laCoordination <strong>de</strong>s ONG et Associations Féminines du Niger (CONGAFEN), uneorganisation faitière qui regroupe 56 ONG et Associations. Elle est par ailleurs activedans une série d'ONG et associations telles que l’Association <strong>de</strong>s Femmes Juristesdu Niger, ou la Croix Rouge Nigérienne. Après avoir évolué durant <strong>de</strong> nombreusesannées dans le système <strong>de</strong>s Nations Unies, dans le domaine du genre et dudéveloppement, elle <strong>de</strong>vient Conseillère Technique du Premier Ministre. Par la suite,elle est également retenue parmi les membres <strong>de</strong> l’équipe chargée <strong>de</strong> l’élaboration et<strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> la Stratégie <strong>de</strong> Réduction <strong>de</strong> la Pauvreté au Niger.SIRIMA FOFANA Mariam, Burkina FasoTOURE Aminata,Ministre <strong>de</strong> la Justice, Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux du SénégalDocteur en économie internationale, Madame Aminata Toure assume aujourd'hui lafonction <strong>de</strong> Ministre <strong>de</strong> la Justice, et Gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux du Sénégal, poste qu'elleoccupe <strong>de</strong>puis le 4 avril 2012. Par le passé, elle s'est montrée très active dans lapolitique <strong>de</strong> son pays, et a également été particulièrement impliquée dans ladimension genre <strong>de</strong> différents programmes <strong>de</strong>s Nations Unies. Elle s'est ainsiintéressée à cet aspect pour le compte du Fonds <strong>de</strong>s Nations Unies pour laPopulation, et pour celui du Fonds <strong>de</strong>s Nations Unies pour la Femme.TOURE Aissata COULIBALY, MaliPrési<strong>de</strong>nte du Réseau <strong>de</strong>s Femmes Opératrices Economique (REFOE)En 1994, Aissata Touré Coulibaly crée la Société MULTICHEM,dotée d’une Plate Forme mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> conditionnement <strong>de</strong> fruits etlégumes. Peu à peu, MULTICHEM est <strong>de</strong>venu l'une <strong>de</strong>s sociétés<strong>de</strong> référence au Mali et dans la Sous Région en matièred’exportation <strong>de</strong> fruits. Parallèlement, elle reste engagée dans uncertain nombre d'organisations consacrées au développementéconomique et commercial, et au rôle que les femmes peuvent yjouer. Elle prési<strong>de</strong> notamment le Réseau <strong>de</strong>s Femmes Opératrices Economiques duMali, qui compte aujourd'hui près <strong>de</strong> 6500 adhérentes. Elle est égalementCommissaire Zone Afrique <strong>de</strong> l’Ouest pour l’Association <strong>de</strong>s Femmes Chefsd’Entreprises Mondiales, et membre du Conseil National du Patronat du Mali.33


TRAORE-PEYTAIN Coumba, MaliSecrétaire général adjoint <strong>de</strong> la Fondation du Forum <strong>de</strong> Bamakosociale.Secrétaire général adjoint <strong>de</strong> la Fondation du Forum <strong>de</strong> Bamako,Coumba Traoré Peytavin est la première femme à avoir intégré leCabinet du Premier Ministre du Mali. Elle y a occupé le poste <strong>de</strong>responsable <strong>de</strong> la cellule développement <strong>de</strong>s ressources humaineset référente Genre, <strong>de</strong> 2008 à 2012. Elle est aujourd’huiconsultante en ingénierie sociale dans plusieurs domaines :migrations, genre, jeunesse et développement ; développementlocal et politique <strong>de</strong> la ville ; coopération décentralisée, bilatérale oumultilatérale ; emploi, <strong>for</strong>mation professionnelle et insertionTRAORET Mariam Lamizana, Burkina FasoAncienne Ministre <strong>de</strong> l'Action Sociale et <strong>de</strong> la Solidarité NationaleMariam Lamizana Traoret est sociologue. De novembre 2007 àjanvier 2006 elle était Conseillère aux Affaires sociales ethumanitaires du représentant spécial du facilitateur du dialoguedirect inter ivoirien. De juin 2006 à janvier 2006 elle était ministre<strong>de</strong> l’Action Sociale et <strong>de</strong> la Solidarité Nationale. De 2001 à 2002elle était Directrice Générale <strong>de</strong> la Solidarité Nationale. Elle a étéchargée <strong>de</strong> la conception, élaboration et mise en œuvre <strong>de</strong>sprogrammes <strong>de</strong> développement, notamment ceux au profit <strong>de</strong>s femmes et a donnéson appui et contribution dans la mise en œuvre <strong>de</strong> l’Accord Politique <strong>de</strong>Ouagadougou. D’autres expériences incluent : membre <strong>de</strong> la Chambre duReprésentant, membre <strong>de</strong> la Commission Electorale Indépendante, Représentant duBurkina Faso à la Commission <strong>de</strong> la Condition <strong>de</strong> la Femme, Prési<strong>de</strong>nte du ComitéInterafricain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé <strong>de</strong>s femmes et<strong>de</strong>s enfants (CI-AF) <strong>de</strong> 2008 à nos jours et Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’ONG Voix <strong>de</strong>s Femmes.Elle a reçu <strong>de</strong>s distinctions honorifiques, notamment le prix international NathalieMasse (1974) et l’officier <strong>de</strong> l’ordre national (Burkina Faso).34


ii.Agenda définitif Conférence <strong>de</strong> Haut niveau « Le lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes dans la région du Sahel » Bruxelles, 9 Avril 2013 Ordre du jour 8:30-­‐9:00 Enregistrement <strong>de</strong>s participantes aux ateliers du matin, Bâtiment du SEAE, Rond-­‐Point Schuman 9A, Bruxelles 9:00-­‐9:30 Remarques <strong>de</strong> bienvenue Pierre Vimont, Secrétaire Général exécutif du Service européen pour l’Action extérieure (SEAE) Introduction aux ateliers thématiques Antonia Potter-­‐Prentice et Gwénola Possémé-­‐Rageau, <strong>Centre</strong> pour le <strong>Dialogue</strong> Humanitaire Lieu: Bâtiment SEAE, 4 ème étage, Salle Loi, 4/372 et 6 étage, Salle SCHU 06/372 9:30-­‐13:00 L’expérience <strong>de</strong> la région – Discussion 11:00 – 11:15 Pause café Atelier 1 Les femmes comme moteurs <strong>de</strong> la réussite économique et vecteurs <strong>de</strong> la stabilité politique Lieu: Bâtiment SEAE, 4 ème étage, Salle Loi, 4/372 Thèmes <strong>de</strong> discussion: • L’accès <strong>de</strong>s femmes aux outils <strong>de</strong> production et aux opportunités du marché • La protection <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s foyers les plus vulnérables • Le ren<strong>for</strong>cement <strong>de</strong> la participation <strong>de</strong>s femmes à tous les niveaux <strong>de</strong>s instances <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> décision et <strong>de</strong>s ré<strong>for</strong>mes en matière <strong>de</strong> gouvernance • La participation <strong>de</strong>s femmes aux élections (en tant que candidates, électrices, membres <strong>de</strong>s commissions électorales) • Les femmes dans la veille politique; reproduction <strong>de</strong>s bonnes pratiques Atelier 2 Le lea<strong>de</strong>rship <strong>de</strong>s femmes dans la paix et la sécurité : prévention <strong>de</strong>s conflits et gestion <strong>de</strong> la paix Lieu: Bâtiment SEAE, 6 ème étage, Salle SCHU 06/372Thèmes <strong>de</strong> discussion: • Le rôle <strong>de</strong>s femmes dans la prévention <strong>de</strong>s conflits • La participation <strong>de</strong>s femmes dans les processus <strong>de</strong> médiation • La participation <strong>de</strong>s femmes dans les négociations <strong>de</strong> paix • L’approche genre dans les systèmes d’alerte précoce 13:00– 14:15 Déjeuner sous le haut patronage <strong>de</strong> MD Mara Marinaki et MD Nick Westcott Lieu: SEAE, Salle <strong>de</strong> déjeuner 14:15–14:30 Transfert <strong>de</strong>s participantes aux ateliers du matin vers le bâtiment Charlemagne 35


14:30– 15:00 Enregistrement pour la réunion <strong>de</strong> haut niveau ; rencontre avec les femmes ; pause café Lieu: Bâtiment Charlemagne, Salle Gasperi, Rue <strong>de</strong> la Loi 170 15:00 – 17:00 Réunion <strong>de</strong> haut niveauBâtiment Charlemagne, Salle Gasperi, Rue <strong>de</strong> la Loi 170 15:00-­‐15:20 Remarques <strong>de</strong> bienvenue Catherine Ashton, Haute Représentante <strong>de</strong> l’Union Européenne pour les Affaires étrangères et la politique <strong>de</strong> Sécurité, Vice-­‐Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission européenne Lakshmi Puri, Sous-­‐Secrétaire Générale <strong>de</strong>s Nations Unies et Directrice par intérim <strong>de</strong> ONU Femmes Romano Prodi, Envoyé spécial du Secrétaire général <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Sahel 15:20–15:40 Présentation par les modérateurs <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s ateliers Maikibi Kadidiatou Dandobi, Ministre <strong>de</strong> la Population, <strong>de</strong> la Promotion <strong>de</strong> la Femme et <strong>de</strong> la Protection <strong>de</strong>s Enfants du Niger Bineta Diop, Fondatrice et Directrice exécutive <strong>de</strong> Femmes Africa Solidarité 15:40–16:55 Discussion en plénière 16:55-­‐17:00 Catherine Ashton, Haute Représentante <strong>de</strong> l’Union Européenne pour les Affaires étrangères et la politique <strong>de</strong> Sécurité, Vice-­‐Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission européenne 36

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