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PDF 1,8 Mo - Symbioses

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expérience > écolesDOSSIERQuand l’économie rime avec l’écologieTravail adapté, économies budgetaires et apports pédagogiques vont de pair à l’IMP deMarcinelle.L’Institut médico-pédagogique de la province duHainaut René Thône de Marcinelle est un énormecomplexe planté entre ville et campagne, à l’ombredes molettes du Bois du Cazier. Outre les services d’accueilde jour ou résidentiels pour jeunes et pour adultes, le sitecompte également un atelier de travail adapté, une écolefondamentale et une école secondaire d’enseignement spécialpour enfant présentant un handicap de type 1 (retard outrouble du développement intellectuel) et 2 (déficiencementale modérée et sévère) ainsi qu’un internat.Pas moins de 430 bénéficiaires et 330 membres du personnelfréquentent le site chaque jour. « A un moment donné, laquestion de la gestion des déchets s’est posée », expliqueDominique Dario, coordinatrice générale de l’IMP. Tout étaitversé en vrac dans un immense container relativement coûteuxà faire enlever. »L’idée de trier les déchets et de les valoriser est venue ducentre de jour, où se posait également la question dedévelopper des activités adaptées aux compétences desusagers adultes et à leur savoir-faire. Mais pourquoi ne pasimpliquer tout le monde dans cette dynamique finalement?« C’est naturellement ce que nous avons fait, poursuit lacoordinatrice.Nous avons étendu le système en amont,à tousles niveaux, classe par classe ». L’ICDI, l’intercommunale degestion des déchets de Charleroi, a organisé une formationpour tout le personnel,de la femme d’ouvrage à la directionet, désormais, dans les couloirs, les poubelles sélectivess’alignent : papiers et cartons, canettes, piles, bouteilles,déchets organiques… Tous les matins, des personneshandicapées adultes les emportent vers la centrale de tri quis’est organisée à proximité des bâtiments. Le papier et lesmétaux sont revendus,le verre est recyclé.Tout ce qui peut l’êtreest composté tandis que les déchets non récupérablesrésiduels sont transportés à la déchetterie communale.Les bénéfices ne sont pas uniquement pédagogiques etécologiques.« Depuis la mise en place de ce système il y a huitans, notre pouvoir organisateur évite une dépense annuellede 17 à 30.000 euros ! », apprécie la coordinatrice.Des projets primésL’IMP collabore aussi avec l’IPSMA voisin, l’Institut provincialsupérieur des sciences sociales et pédagogiques, qui formeentre autres des éducateurs.« Nous avons rentré un projet de formation au tri et de travailcommun avec ces étudiants pour la collecte des déchets sur lesite »,dit Joceline Büki,institutrice primaire.Ce sont les enfantsde l’IMP, déjà bien rodés au système, qui vont les coacher.Une sorte de tutorat inversé !Ce projet vient de recevoir le « Propy d’or », une initiative dela Division Propreté de la Ville de Charleroi pour lutter contrela malpropreté.Ce n’est pas la première fois que l’IMP remportecette distinction assortie d’un budget pouvant aller jusqu’à1.500 euros.Le projet du parc à containeurs a été récompenséauparavant, de même que l’initiative d’un professeur de12Unprojet«mobilitédurable»àAuderghemChaque matin, en bus scolaire, en transport public, envoiture, à pied ou à vélo, plus de 400 élèves rejoignentl’école Schaller à Auderghem, un établissementd’enseignement spécialisé de la Communauté française.Depuis l’an dernier, l’établissement s’est inscrit dans lePlan <strong>Mo</strong>bilité de la Région de Bruxelles Capitale. PourJoëlle Wautelet, la directrice de l’école, le but est de sensibiliserles parents à l’usage des transports en commun vialeur enfant et de les informer. « Peu de familles savent parexemple qu’elles peuvent faire appel à la STIB pour se déplacerpersonnellement. Je pense notamment aux parentsd’enfants polyhandicapés, dit-elle. Tous ne disposent pasd’un véhicule adapté. »Si les enfants reçoivent un abonnement gratuit au réseaubruxellois, ce n’est pas pour autant qu’ils empruntent lestransports en commun de la capitale or beaucoup en sontcapables… Comment les y inciter ? « Dans un premiertemps, les élèves ont mené une enquête pour savoir où chacunhabitait et comment il venait à l’école. Ils ont ensuiteétabli une carte de répartition afin de mettre en évidenceles lignes à emprunter », explique Françoise Lambert, coordinatricepédagogique responsable du projet. Ce dossierest désormais remis aux parents lors de l’inscription.Suivant la ligne de bus ou de métro choisie, le documentindique l’itinéraire et le temps nécessaire pour rejoindrel’école. De son côté, la STIB a accueilli les classes pour un<strong>Symbioses</strong> Hiver 2010 -2011voyage pédagogique dans le métro : comment l’utiliser, ceque l’on peut y faire et ce que l’on ne peut pas…L’école met aussi l’accent sur la sécurité routière. Un commissairede la zone de police passe de classe en classepour expliquer le code de la route et présenter les différentspanneaux de signalisation. Une mise en pratiqueest prévue sur la piste de sécurité du Karrenberg, àBoisfort. Les enfants valides ne sont pas les seuls concernés: cette année encore, l’école a misé sur la conduiteresponsable des voiturettes électriques. « Nous avonsinstauré un permis de conduire pour les élèves de type 4(ndlr : infirmités physiques), dit la directrice, pour qu’ilsapprennent à se déplacer en toute sécurité et qu’ils améliorentleur autonomie dans l’école comme ailleurs. »Accroître l’autonomie des enfants, leur apprendre à circuleren ville autrement, parfois vaincre leurs peurs et cellesde leurs parents nécessite du temps… L’école a choisi d’enprendre en s’engageant dans ce projet pour une périodede trois ans.Pascale MEUNIERContact : École Schaller - 02 672 33 81 – www.ecoleschaller.org

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