Carolo Mag' n°156 - Janvier 2012 (pdf - 5,22 Mo) - Ville de ...
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MAG jan <strong>2012</strong> X PRESS_Mise en page 1 23/12/11 11:23 Page11gros planCentre hospitalierLe pôle oncologieLe pole 3 « spécialités médicales àorientation cancérologie » comprendles services <strong>de</strong> pneumologie,d'hématologie, <strong>de</strong> gastro-entérologieet l'unité mobile <strong>de</strong> soinspalliatifs ainsi que le serviced'anatomopathologie.Le point commun entre ces services est le traitement<strong>de</strong>s cancers en collaboration avec les centresréférents universitaires et en accord avec les référentielsnationaux, le pôle ayant acquis par ailleurs sonaccréditation pour le traitement <strong>de</strong>s pathologiestumorales.Le service <strong>de</strong> pneumologieLa prise en charge médicale est réalisée par lesdocteurs Lepoulain, Jonvel, Chouabe, Duclos, pneumologues.Il a une capacité d'accueil <strong>de</strong> 28 litsd'hospitalisation complète dont trois chambresdoubles et utilise <strong>de</strong>s lits d'hospitalisation <strong>de</strong> semaineet <strong>de</strong> jour mutualisés. Les patients sont accueillisaprès passage aux urgences ou directement à la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins traitants. Le plateau techniquepermet <strong>de</strong>s explorations fonctionnelles : endoscopiesbronchiques, lavage broncho alvéolaire,explorations pleurales, épreuves fonctionnelles respiratoires.Se pratiquent également en allergologie <strong>de</strong>stests aux pneumallergènes, aux venins d’hyménoptèreset la désensibilisation aux médicaments.L'ensemble <strong>de</strong>s pathologies est pris en charge : surveillance<strong>de</strong> l’insuffisance respiratoire chronique, chimiothérapiespour cancers, bronchite chronique,explorations <strong>de</strong> l'apnée du sommeil, exploration <strong>de</strong>spathologies thoraciques. Une astreinte spécialisée <strong>de</strong>nuit et <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> semaine permet une prise en chargespécifique.L'unité mobile <strong>de</strong> soins palliatifsL'équipe comprend le docteur Rennesson,généraliste, le docteur Fumal, psychologue, troisinfirmières et une secrétaire. Elle prend en charge lespatients présentant <strong>de</strong>s symptômes réfractairesnécessitant une adaptation thérapeutique, <strong>de</strong>spatients qui se trouvent en crise médico-sociale(maladie complexe, fin <strong>de</strong> vie, épuisement <strong>de</strong>sproches, maintien à domicile difficile, détresse morale).Les praticiens se déplacent dans le service<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur et assurent par ailleurs une consultationdouleur et les entretiens psychologiques dont la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> est très forte. Ces ressources s'articulentavec l'offre <strong>de</strong> soin libérale.L'hématologieLa plupart <strong>de</strong>s maladies hématologiques sontexplorées et traitées en hospitalisation <strong>de</strong> jour où enconsultation par les docteurs Elassy et Pignon,Secrétariat plateau technique.hématologues. C'est un secteur très dynamique quiassure la prise en charge <strong>de</strong>s leucémies aiguës ouchroniques, <strong>de</strong>s lymphomes, les anémies, <strong>de</strong>s syndromesmyéloprolifératifs, <strong>de</strong>s anomalies <strong>de</strong> la coagulation,du myélome.Le service <strong>de</strong> gastro-entérologie.Il comprend 26 lits dont trois chambres doubles,dispose d'une unité d'hospitalisation <strong>de</strong> semaine et<strong>de</strong> jour. La prise en charge médicale est assurée parles docteurs Fallouh, Fauchart, gastro-entérologues,Parent et Bouzaer, généralistes.La plupart <strong>de</strong>s maladies digestives s'explorent enambulatoire. L'hospitalisation concerne <strong>de</strong>s pathologiesplus lour<strong>de</strong>s. C'est un service très sollicité carles symptômes digestifs sont un motif <strong>de</strong> consultationtrès fréquent aux urgences.Le plateau technique récemment enrichi d'une activitéd'anesthésie générale permet les gestes les plusfréquents <strong>de</strong> la spécialité comme les coloscopies, lesendoscopies gastriques, l'activité <strong>de</strong> proctologie(hémorroï<strong>de</strong>s), l’ablation <strong>de</strong>s polypes coliques maisaussi les gestes moins fréquents comme la pose <strong>de</strong>prothèses digestives, la dilatation <strong>de</strong>s rétrécissements,la prise en charge <strong>de</strong>s hémorragies digestivesen coordination avec le service <strong>de</strong> réanimation, l'exploration<strong>de</strong>s voies biliaires et du pancréas et du tubedigestif haut par la technique <strong>de</strong> l'écho endoscopie.Les cancers digestifs sont pris en charge en hospitalisation<strong>de</strong> jour pour les chimiothérapies, en hospitalisationpour les soins ponctuels et les soins palliatifs.L'anatomopathologieIl s'agit <strong>de</strong> la spécialité méconnue du grandpublic mais indispensable au fonctionnement <strong>de</strong>sservices hospitaliers. Il s'agit d'analyser et <strong>de</strong> conserverles prélèvements <strong>de</strong> tissus provenant soit <strong>de</strong> blocopératoire, soit <strong>de</strong>s ponctions d'organes, <strong>de</strong> biopsies,<strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>s biologiques, <strong>de</strong>s frottis cervicovaginaux.Cette activité est assurée par les docteursHibon, Arav et Didriche, anatomopathologistes. Uneéquipe <strong>de</strong> techniciens assure les colorations et lamise entre lame et lamelle, les mé<strong>de</strong>cins examinentau microscope les prélèvements pour faire leur diagnostic.SantéLe cancer bronchopulmonaire: vers une personnalisation<strong>de</strong> la prescriptionAvec plus <strong>de</strong> 30 000 nouveaux cas diagnostiquéspar an , le cancer du poumonest un réel problème <strong>de</strong> santé publiquequi reste très lié à la consommation tabagique.Son évolution épidémiologique<strong>de</strong>meure extrêmement préoccupante enFrance avec une explosion du nombre <strong>de</strong>femmes touchées, fidèle reflet du tabagismeféminin <strong>de</strong>s années 1980.Parallèlement, le cancer du poumon restela première cause <strong>de</strong> mortalité par canceren France chez l’homme en raison <strong>de</strong>progrès thérapeutiques insuffisants.Depuis les années 2000, une avancée seprofile dans la prise en charge thérapeutique<strong>de</strong> ce cancer avec l’apparition <strong>de</strong>thérapeutiques innovantes dénommées« biothérapies » ou « thérapies ciblées ».L’utilisation <strong>de</strong> ces nouvelles moléculesnécessite un profil biologique particulier etne concerne qu’un petit nombre <strong>de</strong>patients. La mise en place <strong>de</strong> platesformes<strong>de</strong> biologie moléculaire sur le territoirefrançais (dont une à Reims) permetd’effectuer en routine la recherche d’anomaliesmoléculaires sur les prélèvementstumoraux et ainsi <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r l’utilisation <strong>de</strong>ces nouveaux traitements.Actuellement, à la lumière d’étu<strong>de</strong>s prometteuses,<strong>de</strong>ux molécules (erlotinib etgéfitinib) ont l’autorisation <strong>de</strong> mise sur lemarché pour traiter les patients présentantune mutation spécifique (mutationactivatrice <strong>de</strong> l’EGFR) et un troisième produit(crizotinib) <strong>de</strong>vrait l’avoir bientôt pourune autre anomalie (translocation ALK).Malheureusement, le nombre <strong>de</strong> patientsexprimant ces anomalies mutationnellesreste très limité (moins <strong>de</strong> 10 % pourEGFR et 3 % pour ALK).Jusqu’à présent, le traitement du cancerbroncho-pulmonaire s’articulait autour <strong>de</strong>la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.à l’heure actuelle, dans lesquelques cas où le profil biologique le permet,ces nouvelles thérapeutiques cibléespersonnalisent la prise en charge dupatient en lui apportant un traitementsupplémentaire.Cette nouvelle ère <strong>de</strong>s biomarqueurs et<strong>de</strong>s biothérapies est prometteuse et permettrapeut-être un jour <strong>de</strong> changer levisage et la perception <strong>de</strong> cette redoutablemaladie.Docteur Stéphane ChouabePraticien hospitalierCentre hospitalier Charleville-MézièresService <strong>de</strong> pneumologie10 N° 156 - janvier <strong>2012</strong>