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Vue d'ensemble du bien-être des enfants dans les - UNICEF Canada

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B i l a n I n n o c e n t i 7<strong>UNICEF</strong>Centre de recherche InnocentiLe niveau réel d’un pays se mesure à l’attentionqu’il accorde à ses <strong>enfants</strong>, à leur santé et àleur sécurité, à leur situation matérielle, à leuré<strong>du</strong>cation et à leur socialisation, ainsi qu’à leursentiment d’être aimés, appréciés et intégrés<strong>dans</strong> <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> et <strong>les</strong> sociétés au sein<strong>des</strong>quel<strong>les</strong> ils sont nés.


B i l a n I n n o c e n t i 7Le <strong>bien</strong>-être matériel <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>Cette vue d’ensemble <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être del’enfant considère tout d’abord le <strong>bien</strong>êtrematériel.Trois composantes distinctes ont été prisesen compte, la pauvreté de revenu relative,<strong>les</strong> ménages où aucun a<strong>du</strong>lte n’a d’emploi,et <strong>les</strong> carences directes. Le tableau 1.0 (enface) réunit ces trois composantes <strong>dans</strong> untableau de classement général <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-êtrematériel de l’enfant.Constatations principa<strong>les</strong> Les taux <strong>les</strong> plus bas de pauvreté derevenu relative (moins de 5%) ont étérelevés <strong>dans</strong> <strong>les</strong> quatre pays nordiques. Au total neuf pays – tous en Europe<strong>du</strong> Nord – ont porté le taux depauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> à moins de 10%. Le taux de pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> restesupérieur à 15% <strong>dans</strong> trois paysd’Europe <strong>du</strong> Sud (Portugal, Espagne,Italie) et <strong>dans</strong> trois pays anglophones(Etats-Unis, Royaume-Uni et Irlande). La République tchèque se classedevant plusieurs <strong>des</strong> pays <strong>les</strong> plus riches<strong>du</strong> monde dont l’Allemagne, l’Italie, leJapon, <strong>les</strong> Etats-Unis et le Royaume-Uni. L’Irlande, malgré la forte croissanceéconomique <strong>des</strong> années 90 et sonaction soutenue contre la pauvreté,arrive 22ème sur 25 pays.Pauvreté de revenuDeux numéros antérieurs <strong>des</strong> Bilans ontété consacrés à la pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong><strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays de l’OCDE (voir encadrépage 7).Des éléments en provenance de nombreuxpays apportent continuellement la preuveque <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> qui grandissent <strong>dans</strong>l’indigence sont plus vulnérab<strong>les</strong>,généralement plus exposés à la maladie,aux difficultés d’apprentissage et decomportement, à l’échec scolaire, auxgrossesses précoces, à de médiocresqualifications et aspirations, aux bassalaires, au chômage, et à la dépendancede l’assistance publique. Cette liste demaux entraînés par la pauvreté ne doitcependant pas masquer le fait que denombreux <strong>enfants</strong> issus de famil<strong>les</strong>pauvres ne relèvent d’aucune de cescatégories. Mais en général <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>élevés <strong>dans</strong> la misère sont en butte à <strong>des</strong>désavantages prononcés et évidents.Le meilleur moyen d’évaluer la pauvreté<strong>des</strong> <strong>enfants</strong> serait de rassembler <strong>des</strong>données relatives à divers types depauvreté, notamment la pauvretérelative, l’indigence absolue, ainsi queUne échelle communel’éten<strong>du</strong>e de la pauvreté (ce quiindiquerait non seulement com<strong>bien</strong>d’<strong>enfants</strong> vivent en <strong>des</strong>sous <strong>du</strong> seuil depauvreté mais aussi <strong>dans</strong> quelle mesureet depuis com<strong>bien</strong> de temps).Pauvreté de revenu relativeLa pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> peut êtremesurée <strong>dans</strong> un sens absolu, à savoirl’absence d’un ensemble minimumdonné de <strong>bien</strong>s et de services. Elle peutaussi être mesurée <strong>dans</strong> un sens relatif, àsavoir le fait d’avoir un niveau de vieinférieur, de plus d’un certain degré, auniveau de vie moyen de la société <strong>dans</strong>laquelle ils vivent.L’Union européenne a donné en 1984cette définition de la pauvreté: “Les Tout au long de ce Bilan, <strong>les</strong> pays ont reçu un score général pour chaquedimension <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être de l’enfant, établi sur la moyenne <strong>des</strong> scoresobtenus <strong>dans</strong> <strong>les</strong> trois composantes retenues pour représenter cettedimension. Si plus d’un indicateur a été utilisé pour évaluer unecomposante, on a fait la moyenne <strong>des</strong> scores relatifs à chaque indicateur.Cela donne une pondération équivalente pour <strong>les</strong> composantes quiforment chaque dimension, de même que pour <strong>les</strong> indicateurs à la basede chaque composante. Ce système de pondération équivalente estcouramment employé en l’absence de raison impérative d’appliquer <strong>des</strong>pondérations différentes, mais cela ne signifie pas que tous <strong>les</strong> élémentsutilisés sont considérés comme ayant la même importance. Dans tous <strong>les</strong> cas <strong>les</strong> scores ont été calculés selon la méthode <strong>du</strong>‘z-score’, c’est-à-dire en utilisant une échelle commune dont <strong>les</strong> limitessupérieures et inférieures sont définies par tous <strong>les</strong> pays <strong>du</strong> groupe. Cetteméthode a l’avantage de révéler <strong>dans</strong> quelle mesure un pays se situe au<strong>des</strong>susou au-<strong>des</strong>sous de la moyenne <strong>du</strong> groupe <strong>dans</strong> son ensemble.L’unité de mesure utilisée <strong>dans</strong> cette échelle est l’écart-type. En d’autresmots, un score de +1,5 signifie que le score <strong>du</strong> pays correspond à 1,5fois l’écart moyen par rapport à la moyenne. Pour faciliter lacompréhension, <strong>les</strong> scores relatifs à chaque dimension sont présentéssur une échelle avec une moyenne de 100 et un écart-type de 10.Dimension 1Bien-être matériel


B i l a n I n n o c e n t i 7beaucoup sur l’inégalité et l’exclusionmais peu sur l’indigence matérielleabsolue.Extraits de Bilans antérieursMême au sein <strong>des</strong> divers pays, lapauvreté de revenu relative ne révèle pas<strong>dans</strong> quelle mesure <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> se situenten <strong>des</strong>sous <strong>du</strong> seuil de pauvreté, ni pourquelle <strong>du</strong>rée. En outre un tel mode demesurer la pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> se basesur le revenu <strong>du</strong> ménage et part del’hypothèse d’une famille <strong>bien</strong> organiséeau sein de laquelle <strong>les</strong> ressourcesdisponib<strong>les</strong> sont distribuées avec unecertaine équité, et où le nécessairel’emporte sur le superflu. Un <strong>enfants</strong>ouffrant de dénuement matérielextrême <strong>du</strong> fait de l’alcoolisme ou de latoxicomanie d’un de ses parents, parexemple, n’est pas classé comme pauvresi le revenu familial est supérieur à 50%de la médiane nationale.La pauvreté relative est donc unindicateur nécessaire mais non suffisant<strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être matériel <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, et doitêtre complétée par une autre façon demesurer le dénuement.ChômagePlusieurs étu<strong>des</strong> ont constaté que le faitde grandir <strong>dans</strong> un ménage où aucuna<strong>du</strong>lte n’a d’emploi est étroitement liéau dénuement, en particulier en cas dechômage persistant. C’est pourquoi on achoisi comme deuxième composante laproportion d’<strong>enfants</strong> élevés <strong>dans</strong> <strong>des</strong>ménages où aucun a<strong>du</strong>lte n’a d’emploi,pour obtenir une image plus étoffée dela pauvreté matérielle <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>.Le tableau 1.2 mesure un autre aspect dela pauvreté. Les Etats-Unis, par exemple,sont passés de la dernière place autableau 1.1 à la cinquième au tableau1.2, alors que la Norvège est tombée dela troisième à la quatorzième place. Ceschangements pourraient refléter de bassalaires pour <strong>les</strong> a<strong>du</strong>ltes ayant un emploi<strong>dans</strong> certains pays, comme de généreusesindemnités pour <strong>les</strong> chômeurs <strong>dans</strong>d’autres pays. Dans <strong>les</strong> deux cas, celavient compléter l’image de la pauvretéLes Bilans 1 (2000) et 6 (2005) abordaient la question de la pauvreté derevenu <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays de l’OCDE. Voici quelques-unes de leursconstatations principa<strong>les</strong>: Ces dernières années, la pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> a augmenté <strong>dans</strong> 17 <strong>des</strong>24 pays de l’OCDE pour <strong>les</strong>quels on dispose de données. La Norvège est le seul pays de l’OCDE où la pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> peutêtre définie très faible et en baisse. Des dépenses publiques plus élevées en faveur de la famille et <strong>du</strong>progrès social vont de pair avec <strong>des</strong> taux de pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> plusbas. Aucun pays de l’OCDE consacrant 10% ou plus <strong>du</strong> PIB auxdépenses socia<strong>les</strong> ne présente un taux de pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> supérieurà 10%. Aucun pays consacrant moins de 5% <strong>du</strong> PIB aux dépensessocia<strong>les</strong> ne présente un taux de pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> inférieur à 15%. Les différences <strong>des</strong> politiques publiques s’avèrent être à l’origine de laplupart <strong>des</strong> différences <strong>du</strong> niveau de pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> parmi <strong>les</strong> paysde l’OCDE. On constate qu’il y a peu de rapport entre le niveau de l’emploi et leniveau de pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Les différences de taux de pauvreté <strong>des</strong><strong>enfants</strong> à travers <strong>les</strong> pays sont <strong>du</strong>es principalement à la distribution del’emploi parmi <strong>les</strong> divers types de ménage, à la proportion <strong>des</strong> bassalaires parmi ceux qui travaillent, et au niveau <strong>des</strong> prestations socia<strong>les</strong>publiques en faveur <strong>des</strong> chômeurs et <strong>des</strong> petits salariés. Les variations entre <strong>les</strong> pays quant à la proportion d’<strong>enfants</strong> grandissant<strong>dans</strong> une famille monoparentale n’expliquent pas <strong>les</strong> taux de pauvreténationaux. En Suède, par exemple, où la proportion d’<strong>enfants</strong> vivant <strong>dans</strong>une famille monoparentale est plus élevée qu’aux Etats-Unis ou auRoyaume-Uni, le taux de pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> est beaucoup plus bas que<strong>dans</strong> chacun <strong>des</strong> deux autres pays. Il y a de gran<strong>des</strong> différences <strong>dans</strong> <strong>les</strong> taux de pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>même parmi <strong>des</strong> pays dont <strong>les</strong> niveaux de dépenses publiques sont àpeu près semblab<strong>les</strong>. Tous <strong>les</strong> pays de l’OCDE pourraient envisager avec réalisme de porter àmoins de 10% <strong>les</strong> taux de pauvreté relative <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Les pays qui ysont déjà arrivés pourraient se donner pour nouvel objectif de rattraper<strong>les</strong> quatre pays nordiques en portant le taux de pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> àmoins de 5%. Dans de nombreux pays de l’OCDE on constate une forte tendance vers<strong>des</strong> revenus relatifs plus bas pour <strong>les</strong> travailleurs <strong>les</strong> plus mal payés. Les pays de l’OCDE tendent à allouer toute augmentation <strong>des</strong> dépensessocia<strong>les</strong> principalement aux retraites et à la santé au détriment d’autresinvestissements en faveur <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>.Dimension 1Bien-être matériel


B i l a n I n n o c e n t i 7<strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Il manque toutefois unemesure plus directe <strong>du</strong> dénuementmatériel <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>.DénuementMalheureusement, il n’existe pas demesures de dénuement matérielcomparab<strong>les</strong> sur le plan international, nide définition convenue de ce quesignifie ‘le droit à un niveau de vieapproprié’. Il n’est donc pas possible decomparer la proportion d’<strong>enfants</strong> dechaque pays qui souffrent de dénuementmatériel en ce sens qu’ils manquent <strong>des</strong><strong>bien</strong>s essentiels comme une alimentation,<strong>des</strong> vêtements et un logementconvenab<strong>les</strong>. A nouveau, <strong>les</strong> diversgouvernements peuvent disposer d’indicateurs reflétant ce type dedénuement au niveau national, mais enl’absence de définitions et de donnéesinternationa<strong>les</strong>, trois indicateurs ont étéretenus qui, rassemblés, peuvent fournir<strong>des</strong> éclaircissements valab<strong>les</strong> (tableaux1.3a, 1.3b, et 1.3c).Le tableau 1.3a utilise l’Echelle d’aisancefamiliale employée <strong>dans</strong> le contexte deTableau 1.3a Pourcentage d’<strong>enfants</strong> de 11, 13 et 15 ans déclarant une aisancefamiliale ré<strong>du</strong>itePays de l’OCDENorvègePays-BasSuède<strong>Canada</strong>SuisseEtats-UnisDanemarkRoyaume-UniFranceAllemagneAutricheBelgiqueFinlandeIrlandeEspagneGrècePortugalHongrieRépublique tchèquePolognePays non membres de l’OCDESlovénieEstonieMalteCroatieLituanieLettonieFédération de Russie0 10 20 30 40 50 60 70IsraëlDate: 2001/02Pauvreté relativeCes dernières années, la pauvreté relative <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> estdevenue un indicateur-clé pour <strong>les</strong> gouvernements denombreux pays de l’OCDE. L’Union européenne, parexemple, <strong>dans</strong> le processus de contrôle de sonProgramme d’inclusion sociale, retient la pauvreté relative<strong>des</strong> <strong>enfants</strong> et le pourcentage d’<strong>enfants</strong> avec <strong>des</strong> parentschômeurs comme seuls indicateurs concernantspécifiquement <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> (établissant le seuil de pauvretécomme la proportion d’<strong>enfants</strong> de chaque pays vivant <strong>dans</strong><strong>des</strong> ménages avec un revenu équivalent de moins de 60%de la médiane de ce pays).Presque toujours, la médiane nationale est utilisée commebase pour mesurer la pauvreté relative. Mais <strong>du</strong> point devue de l’enfant on pourrait avancer que la base decomparaison devrait être une entité différente, parexemple la région, l’Etat, la ville ou le voisinage. On peutse demander si l’image de la pauvreté de l’enfantchangerait sensiblement si on répondait de ces différentesfaçons à la question ‘pauvreté relative par rapport à quoi ?’.On dispose de peu de données pour répondre à unetelle question, mais le Bilan 1 s’appuyait sur <strong>les</strong>éléments d’appréciation disponib<strong>les</strong> en 2000 poursuggérer quelques réponses. Il soulignait, par exemple,que le taux de pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> <strong>dans</strong> l’Etat le plusriche d’Amérique, le New Jersey, aurait grimpé de 14%à 22% si la base comparative avait été le revenu médian<strong>du</strong> New Jersey et non celui <strong>des</strong> Etats-Unis <strong>dans</strong> leurensemble. Sur la même base, le taux de pauvreté del’enfant, en Arkansas, aurait chuté de 26% à 14%. Detels changements se manifesteraient sans nul doute<strong>dans</strong> d’autres pays où le revenu moyen régional diffèreconsidérablement <strong>du</strong> revenu moyen national. Parexemple, la région la plus pauvre d’Espagne,l’Estréma<strong>du</strong>re, aurait vu son taux de pauvreté de l’enfantpresque divisé par deux si le seuil de pauvreté avait étéredéfini de cette façon. Dans <strong>des</strong> pays commel’Australie et le <strong>Canada</strong>, où le revenu moyen varie moinsd’une région à l’autre, <strong>les</strong> modifications seraient moinsprononcées.Dimension 1Bien-être matériel


B i l a n I n n o c e n t i 7Tableau 1.3b Pourcentage d’<strong>enfants</strong> de 15 ans déclarant posséder moins de sixartic<strong>les</strong> é<strong>du</strong>cationnels0 10 20 30 40 50 60 70 80Date: 2003. Non membres de l’OCDE 2003,2000 (Israël)Pays de l’OCDENorvègeAustralieAutricheAllemagneSuèdePays-BasRoyaume-UniFinlandeBelgique<strong>Canada</strong>Nouvelle-ZélandeSuisseEtats-UnisEspagneFranceItalieDanemarkRépublique tchèqueIrlandePortugalPologneHongrieJaponGrècePays non membres de l’OCDEIsraëlLettonieFédération de Russiel’enquête de l’OMS sur <strong>les</strong>Comportements liés à la santé <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>en âge scolaire (voir encadré page 17).L’enquête comprenait quatre questionsposées à <strong>des</strong> échantillons représentatifsd’<strong>enfants</strong> âgés de 11, 13 et 15 ans <strong>dans</strong>chacun <strong>des</strong> 35 pays. Les questionsétaient: Votre famille possède-t-elle unevoiture, un fourgon ou un camion ? Avez-vous une chambre à vous ? Au cours <strong>des</strong> 12 derniers mois,com<strong>bien</strong> de fois êtes-vous partisen vacances avec votre famille ? Com<strong>bien</strong> d’ordinateurs possèdevotre famille ?Les résultats étaient notés et classés defaçon à aboutir à un score d’aisancemaximum de 8, tandis qu’‘une aisancefamiliale ré<strong>du</strong>ite’ correspondait à unscore de 0 à 3. Le tableau 1.3a présentele pourcentage d’<strong>enfants</strong> de chaque paysindiquant ‘une aisance familiale ré<strong>du</strong>ite’selon cette définition.L’Echelle d’aisance familiale présente <strong>des</strong>faib<strong>les</strong>ses. Les variations concernant leParmi <strong>les</strong> pays <strong>les</strong> plus riches <strong>du</strong> monde, c’est en Italieque le changement de base comparative pro<strong>du</strong>it <strong>les</strong>résultats <strong>les</strong> plus remarquab<strong>les</strong>. En 2000, <strong>les</strong> seuils depauvreté établis à l’échelle nationale indiquaient un tauxde pauvreté de l’enfant quatre fois plus élevé au Centre-Sud qu’en Lombardie, tandis que <strong>les</strong> seuils de pauvretéétablis au niveau régional ne montraient pratiquementaucune différence entre <strong>les</strong> deux. En d’autres mots, unefamille vivant en Sicile ou en Calabre pouvait se situer en<strong>des</strong>sous <strong>du</strong> seuil de pauvreté national tout en n’étant pasplus démunie que la plupart <strong>des</strong> autres Siciliens ouCalabrais (le taux de pauvreté relative de l’enfant en Sicileet en Calabre a chuté de plus de moitié, passant de 45%à 19%, lorsqu’on a utilisé la médiane régionale au lieu dela médiane nationale).Il faut tenir compte <strong>du</strong> propre contexte de comparaisonde l’enfant, et il serait utile de disposer de davantage dedonnées sur <strong>les</strong> différences quant au <strong>bien</strong>-être de l’enfantexistant aussi <strong>bien</strong> au sein <strong>des</strong> nations qu’entre <strong>les</strong>nations. Mais <strong>les</strong> politiques sont élaborées au niveaunational et pour <strong>des</strong> raisons pratiques, il est le plussouvent logique d’établir <strong>les</strong> seuils de pauvreté parrapport aux médianes nationa<strong>les</strong>. Comme concluait leBilan 1: “Dans un monde où <strong>les</strong> médias nationaux etinternationaux élargissent la société que <strong>les</strong> personnesperçoivent comme la leur – uniformisant <strong>les</strong> expectativeset unifiant le concept <strong>du</strong> ‘mode de vie minimumacceptable’ – il est probable que la nation restera la basede comparaison la plus communément utilisée. Les<strong>enfants</strong> d’Arkansas, de Sicile, ou d’Estréma<strong>du</strong>re regardent<strong>les</strong> mêmes programmes télévisés que leurscontemporains <strong>du</strong> New Hampshire, d’Emilie-Romagne oude Madrid. Cela nous amène à la considérationdérangeante que <strong>les</strong> mêmes programmes et <strong>les</strong> mêmespublicités sont vus également de nos jours par <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>de Lagos, de Delhi et de Mexico. En théorie, il y a autantde raisons d’élargir l’unité comparative de base que de larestreindre”.Dimension 1Bien-être matériel


1 0 B i l a n I n n o c e n t i 7Tableau 1.3c Pourcentage d’<strong>enfants</strong> de 15 ans déclarant la présence de moinsde 10 livres chez euxDate: 2003. Non membres de l’OCDE 2003, 2000 (Israël)Tableau 1.3 Tableau composite <strong>du</strong> dénuement matériel de l’enfant(combinant <strong>les</strong> tableaux 1.3a, 1.3b et 1.3c)NorvègeSuèdeAustralie<strong>Canada</strong>FinlandeNouvelle-ZélandeAllemagneEspagneDanemarkAutricheRoyaume-UniPays-BasFranceSuisseRépublique tchèqueItalieBelgiqueEtats-UnisIrlandeHongriePortugalGrècePologneJaponPays de l’OCDERépublique tchèqueHongrieEspagneSuèdeNorvègeAustralieFinlandeNouvelle-Zélande<strong>Canada</strong>AllemagneGrèceDanemarkPologneFranceAutricheRoyaume-UniJaponIrlandeSuisseBelgiqueEtats-UnisPays-BasPortugalPays non membres de l’OCDELettonieFédération de Russie0 2 4 6 8 10 12 14-1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5ItalieIsraëlnombre de véhicu<strong>les</strong> possédés par unefamille, par exemple, peuvent êtresignificatives <strong>des</strong> niveaux d’urbanisation,ou de la qualité <strong>des</strong> transports publics.Le nombre de vacances peut refléter <strong>des</strong>traditions comme <strong>des</strong> vacancesrégulièrement passées chez <strong>des</strong> parents.Avoir une chambre à soi peut égalementcorrespondre à <strong>des</strong> traditions culturel<strong>les</strong>différentes, à <strong>des</strong> famil<strong>les</strong> moyennes plusou moins nombreuses, ou à <strong>des</strong>contrastes entre la vie rurale et la vieurbaine. 4Pour nos objectifs actuels, le grandproblème <strong>du</strong> tableau 1.3a est qu’il nenous apporte guère d’informations sur<strong>les</strong> formes de dénuement plus graves.Malgré cela, l’Echelle d’aisance familialea l’avantage d’être basée sur <strong>des</strong>définitions concrètes correspondant à<strong>des</strong> notions largement reconnues de<strong>bien</strong>-être matériel.Pour nos objectifs actuels, le tableau 1.3afournit également un instantanénettement différent de l’image depauvreté relative qui apparaît au tableau1.1. On voit tout de suite, par exemple,que la Hongrie, la République tchèqueet la Pologne, toutes classées à miparcourssur la base de la pauvreté derevenu relative, se retrouvent en bas <strong>du</strong>classement sur la base de l’Echelled’aisance familiale. Inversement, <strong>les</strong> Etats-Unis et le Royaume-Uni qui setrouvaient au bas de l’échelle, se situentparmi <strong>les</strong> dix premiers.Ressources culturel<strong>les</strong>et é<strong>du</strong>cativesUne autre façon importante deconsidérer le <strong>bien</strong>-être matériel del’enfant est de vérifier si, selon <strong>les</strong>termes de la Convention relative auxdroits de l’enfant, la situation de l’enfantest telle qu’elle permet ‘l’épanouissementde la personnalité de l’enfant et ledéveloppement de ses dons et de sesaptitu<strong>des</strong> menta<strong>les</strong> et physiques, <strong>dans</strong> toutela mesure de leurs potentialités’. A cetégard, de nombreux commentateurs ontavancé qu’on devrait accorder autantDimension 1Bien-être matériel


1 2 B i l a n I n n o c e n t i 7Dimension 2S A N T E E T S E C U R I T ETableau 2.0 La santé et la sécurité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, vue d’ensemble de l’OCDELe tableau de classement de la santé et de la sécurité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> montre <strong>les</strong> résultats de chaque pays par rapportà la moyenne <strong>des</strong> pays de l’OCDE examinés.Le score général de chaque pays est constitué par la moyenne <strong>des</strong> scores <strong>des</strong> trois composantes choisies pourreprésenter la santé et la sécurité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> – santé infantile, services de prophylaxie, et sécurité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>(voir encadré ci-<strong>des</strong>sous).Le tableau est agencé de façon à indiquer la distance de chaque pays par rapport à la moyenne de 100 de l’OCDE.SuèdeIslandePays-BasFinlandeDanemarkItalieEspagneFranceNorvègeSuisseRépublique tchèqueAllemagneJaponAustralieRoyaume-Uni<strong>Canada</strong>PortugalPologneBelgiqueHongrieGrèceIrlandeAutricheNouvelle-ZélandeEtats-Unis80 85 90 95 100 105 110 115 120 125Evaluation de la santé et de la sécuritéLe tableau de droite montre la façon dont on a établil’indice de santé et de sécurité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Le choix <strong>des</strong>indicateurs indivi<strong>du</strong>els reflète la disponibilité de donnéescomparab<strong>les</strong> au niveau international.Pour chaque indicateur, <strong>les</strong> pays ont reçu un score quirévèle <strong>dans</strong> quelle mesure chacun d’eux se trouve au<strong>des</strong>susou au-<strong>des</strong>sous de la moyenne <strong>des</strong> pays de l’OCDEexaminés. Lorsqu’on a utilisé plus d’un indicateur, on acalculé la moyenne <strong>des</strong> scores. De même, on a calculé lamoyenne <strong>des</strong> trois composantes pour obtenir leclassement général de chaque pays en matière de santé etde sécurité de l’enfant.Santé et sécuritéCOMPOSANTESsanté à l’âge de0 à 1 anservices deprophylaxiesécuritéINDICATEURS– nombre de décès avant l’âge de 1an sur 1.000 naissances– pourcentage d’<strong>enfants</strong> nés avecune insuffisance pondérale(


B i l a n I n n o c e n t i 7 1 3La santé et la sécurité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>Selon presque toutes <strong>les</strong> mesuresdisponib<strong>les</strong>, la grande majorité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>nés aujourd’hui <strong>dans</strong> <strong>les</strong> sociétésdéveloppées bénéficient de niveaux <strong>des</strong>anté et de sécurité sans précédent.Pratiquement de mémoire d’homme, unenfant sur cinq, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> vil<strong>les</strong>européennes, était <strong>des</strong>tiné à mourir avantl’âge de 5 ans; actuellement ce risque estde moins de un sur cent. Pour <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>plus âgés la mort est encore plus rare;moins d’un jeune sur 10.000 meurt avantl’âge de 19 ans pour cause d’accident, demeurtre, de suicide ou de violence, ce quireprésente également un niveau <strong>des</strong>écurité jamais atteint <strong>dans</strong> l’histoire.Il n’en reste pas moins que la santé et lasécurité restent un souci essentiel <strong>des</strong>famil<strong>les</strong>, ainsi qu’une dimensionfondamentale <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>.On peut dire aussi que <strong>les</strong> niveaux <strong>des</strong>anté et de sécurité atteints <strong>dans</strong> un paysparticulier indiquent le niveau générald’engagement de cette société en faveurde ses <strong>enfants</strong>.La santé et la sécurité sont évaluées ici enfonction de trois composantes pour<strong>les</strong>quel<strong>les</strong> on dispose de donnéescomparab<strong>les</strong> au niveau international: lasanté de l’enfant à la naissance, <strong>les</strong> taux devaccination parmi <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> de 12 à 23mois, et <strong>les</strong> décès <strong>du</strong> fait d’accidents et deb<strong>les</strong>sures chez <strong>les</strong> jeunes de 0 à 19 ans.Le diagramme ci-contre (tableau 2.0)rassemble ces composantes et fournit unevue d’ensemble de la santé et de lasécurité de l’enfant <strong>dans</strong> 25 pays del’OCDE. Les pays européens occupent lamoitié supérieure <strong>du</strong> tableau, <strong>les</strong> cinqpremières places revenant aux quatre paysnordiques et aux Pays-Bas. LaRépublique tchèque se classe devantcertains pays plus riches tels quel’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni,le <strong>Canada</strong> et <strong>les</strong> Etats-Unis.Survie et santé <strong>des</strong>nourrissonsLa première composante de l’indice, lasanté de l’enfant à la naissance, a étémesurée à l’aide de deux élémentsdistincts: le taux de mortalité infantile (lenombre de décès avant l’âge de un anpour mille naissances vivantes), et laprévalence d’insuffisance pondérale à lanaissance (le pourcentage de bébés nésavec un poids inférieur à 2.500 g).Le taux de mortalité infantile (TMI) estun indicateur standard de santé del’enfant 5 et reflète une dispositionessentielle de la Convention relative auxdroits de l’enfant qui demande à tous <strong>les</strong>pays ‘de garantir le droit de l’enfant dejouir <strong>du</strong> meilleur état de santé possible,notamment en ré<strong>du</strong>isant la mortalité parmi<strong>les</strong> nourrissons et <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>’. Dans lemonde développé, en particulier, le TMIreflète <strong>dans</strong> quelle mesure <strong>les</strong> droits del’enfant sont réalisés sur <strong>des</strong> points aussiessentiels que l’alimentation, l’eau salubre,<strong>des</strong> installations sanitaires sûres, ainsi quela possibilité de bénéficer de services deprévention sanitaire de base. On pourraitdire que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays de l’OCDE <strong>les</strong>décès d’<strong>enfants</strong> ont diminué à tel pointque le TMI ne constitue plus unindicateur révélateur. Mais comme lemontre le tableau 2.1b, il existe encore<strong>des</strong> différences considérab<strong>les</strong> entre <strong>les</strong>pays de l’OCDE, le TMI allant de moinsde 3 pour 1.000 naissances en Islande etau Japon à plus de 6 pour 1.000 enHongrie, en Pologne et aux Etats-Unis.Significatif en soi, le taux de mortalitéinfantile peut aussi être interprétécomme une façon de mesurer le degréde fidélité <strong>des</strong> pays à leur idéal deprotéger chaque grossesse, y compris ausein <strong>des</strong> populations marginalisées, enprenant toutes <strong>les</strong> mesures de précautionet de prévention nécessaires – <strong>des</strong>contrô<strong>les</strong> prénatals réguliers à lapossibilité de soins obstétricauxd’urgence – qui ont permis la ré<strong>du</strong>ctionspectaculaire <strong>des</strong> taux de mortalitéinfantile au cours <strong>des</strong> derniers 80 ans.Une société qui réussit à porter lenombre de décès <strong>des</strong> nourrissons àmoins de 5 pour 1.000 naissancesvivantes est sans nul doute une sociétéqui a la possibilité et le devoir derépondre à d’autres critèresfondamentaux de santé de l’enfant.Genèse <strong>du</strong>Bilan 7Ce Bilan est étayé par undocument d’information intituléUne comparaison <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-êtrede l’enfant à travers <strong>les</strong> pays del’OCDE: concepts et métho<strong>des</strong>,Document de travail InnocentiN° 2006-03, Jonathan Bradshaw,Petra Hoelscher et DominicRichardson, Centre derecherche Innocenti del’<strong>UNICEF</strong>, Florence, 2006.Le document, qui présente defaçon plus détaillée <strong>les</strong>métho<strong>des</strong> et <strong>les</strong> sourcesutilisées <strong>dans</strong> cette vued’ensemble, est disponible surle site internet de l’<strong>UNICEF</strong>(www.unicef.org/irc).Dimension 2Santé et sécurité


1 4 B i l a n I n n o c e n t i 7Tableau 2.1a Taux de mortalité infantile (décès avant l’âgede 12 mois pour 1.000 naissances vivantes)Pays de l’OCDEIslandeJaponFinlandeSuèdeNorvègeRépublique tchèqueFrancePortugalEspagneAllemagneBelgiqueItalieSuisseDanemarkAutricheAustralieGrècePays-BasIrlandeRoyaume-Uni<strong>Canada</strong>Nouvelle-ZélandePologneEtats-UnisHongriePays non membres de l’OCDESlovénieIsraëlMalteCroatieEstonieLituanieLettonieFédération de Russie0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16Date: 2003, 2002 (<strong>Canada</strong> et Etats-Unis), 2001 (Nouvelle-Zélande). Non membres de l’ OCDE 2003Tableau 2.1b Taux d’insuffisance pondérale à la naissance(% de bébés de moins de 2.500g à la naissance)Pays de l’OCDEIslandeFinlandeSuèdeIrlandeNorvègePays-BasDanemark<strong>Canada</strong>PologneNouvelle-ZélandeAustralieBelgiqueItalieSuisseRépublique tchèqueFranceAllemagneEspagneAutrichePortugalRoyaume-UniEtats-UnisGrèceHongrieJaponPays non membres de l’OCDEEstonieLituanieLettonieCroatieMalteFédération de RussieSlovénieIsraël0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Date: 2003, 2002 (Australie, <strong>Canada</strong>, Grèce, Suisse). 2001 (Espagne, Irlande, Italie, Pays-Bas). 1995(Belgique). Non membres de l’OCDE 2001, 2000 (Croatie)Le second <strong>des</strong> deux indicateurs retenuspour représenter la santé <strong>dans</strong> la petiteenfance est la prévalence d’insuffisancepondérale à la naissance (tableau 2.1a).Ce critère <strong>bien</strong> établi de risque accru enmatière de survie et de santé au cours<strong>des</strong> premiers jours et semaines de vie aégalement été associé à un risque majeurconcernant le développement cognitif etphysique tout au long de l’enfance. 6 Ilpeut également être rapporté à <strong>des</strong>questions plus vastes car on sait quel’insuffisance pondérale à la naissance estliée à la santé et à la situation socioéconomiquede la mère. Les mères malnourries pendant l’ado<strong>les</strong>cence et lagrossesse, ou qui fument et consommentde l’alcool pendant la grossesse, ontbeaucoup plus de probabilités de mettreau monde <strong>des</strong> bébés au poids insuffisant.Cet indicateur reflète donc également le<strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> mères, décisif en ce quiconcerne presque tous <strong>les</strong> aspects <strong>du</strong><strong>bien</strong>-être de l’enfant.ImmunisationLa deuxième composante choisie pourévaluer la santé de l’enfant est le tauxnational d’immunisation, qui reflète nonseulement le niveau de protectioncontre <strong>les</strong> maladies que l’on peutprévenir grâce à un vaccin, mais aussil’ampleur <strong>des</strong> services de prophylaxiepour <strong>enfants</strong>. 7 Les niveauxd’immunisation constituent égalementune mesure de l’engagement nationald’un pays, en matière de soins de santéprimaire, en faveur de tous <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>(article 24 de la Convention relative auxdroits de l’enfant). Le tableau 2.2 classe25 pays de l’OCDE en fonction <strong>du</strong>pourcentage d’<strong>enfants</strong> de 12 à 23 moisimmunisés contre la rougeole, lapoliomyélite, ainsi que contre ladiphtérie, la coqueluche et le tétanos(DCT3). Dans l’ensemble, il indique <strong>des</strong>niveaux de couverture élevés, sans unseul pays au-<strong>des</strong>sous d’un taux moyende 80%. Mais en matièred’immunisation la barre doit assurémentêtre placée très haut. En effet, lavaccination est bon marché, efficace,sûre, et protège contre plusieurs <strong>des</strong>maladies <strong>les</strong> plus communes et <strong>les</strong> plusDimension 2Santé et sécurité


B i l a n I n n o c e n t i 7 1 5Tableau 2.2 Pourcentage d’<strong>enfants</strong> de 12 à 23 mois immunisés contre <strong>les</strong> principa<strong>les</strong>maladies évitab<strong>les</strong> grâce à un vaccinDate: Rougeole, tous <strong>les</strong> pays (2003), Pol3 et DCT3, tous <strong>les</strong> pays (2002)Pays de l’OCDEHongrieRépublique tchèquePologneDanemarkPays-BasSuèdeFinlandePortugalEspagneFranceAustralieIslandeEtats-UnisJaponAllemagne<strong>Canada</strong>SuisseNorvègeGrèceRoyaume-UniBelgiqueNouvelle-ZélandeIrlandeAutrichePays non membres de l’OCDELettonieLituanieEstonieFédération de RussieCroatieMalteSlovénie70 75 80 85 90 95 100ItalieIsraëlnous ont amenés à exclure cetindicateur (notons cependant au passageque <strong>des</strong> données disponib<strong>les</strong> sur‘l’allaitement maternel, au moins partiel,à l’âge de six mois’ présentent <strong>des</strong>variations d’une ampleur inhabituelle ausein de l’OCDE, allant d’un maximumde 80% en Norvège à un minimum d’àpeine un peu plus de 10% en Belgique).SécuritéLa troisième et dernière composanteutilisée pour évaluer la santé et lasécurité <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> est le taux de décèsparmi <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> et <strong>les</strong> jeunes à la suited’accidents, de crimes, de suici<strong>des</strong> ou deviolences. Bien que cette composanteamalgame <strong>des</strong> risques de nature trèsdifférente, elle constitue cependant unguide approximatif <strong>des</strong> niveaux générauxde sécurité pour <strong>les</strong> jeunes d’un pays.A partir de la base de données sur lamortalité de l’Organisation mondiale dela santé, le tableau 2.3 classe 25 pays del’OCDE en fonction <strong>du</strong> nombre annuelde décès <strong>du</strong>s aux causes énumérées ci<strong>des</strong>suspour 100.000 personnes de 0 à19 ans. Comme la mort à cet âge estheureusement rare, <strong>des</strong> variationsaléatoires d’une année à l’autre ont étéajustées en faisant la moyenne <strong>des</strong>statistiques <strong>des</strong> trois dernières annéespour <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> on dispose de données.graves de l’enfance (ne pas obtenir unniveau d’immunisation élevé peutsignifier que l’immunité <strong>du</strong> groupe,pour certaines maladies, ne sera pasréalisée et que beaucoup plus d’<strong>enfants</strong>seront atteints).En outre, <strong>les</strong> taux d’immunisationpeuvent signifier davantage <strong>dans</strong> lamesure où <strong>les</strong> petites différences deniveau marquent <strong>les</strong> efforts de chaquepays pour atteindre <strong>les</strong> oubliés et offrir àchaque enfant, en particulier aux <strong>enfants</strong><strong>des</strong> groupes marginalisés, <strong>des</strong> services deprophylaxie de base.Si on avait disposé de données en cesens, on aurait également inclus lepourcentage d’<strong>enfants</strong> de six moisnourris au sein <strong>dans</strong> ce cadre de la santéinfantile au cours de la première annéede vie. Outre ses incontestab<strong>les</strong>avantages nutritifs et immunologiquesimmédiats, le lait maternel a égalementété associé à d’autres bénéfices à longterme allant d’un meilleurdéveloppement cognitif à un moindrerisque de maladies cardiaques. Lepourcentage d’<strong>enfants</strong> nourris au sein<strong>dans</strong> chaque pays peut aussi nousapprendre <strong>dans</strong> quelle mesure le grandpublic connaît et assimile <strong>les</strong> résultats dela recherche actuelle en matière de santé.Malheureusement, <strong>des</strong> problèmes dedéfinition et un manque de donnéespour la majorité <strong>des</strong> pays de l’OCDEQuatre pays – la Suède, le Royaume-Uni, <strong>les</strong> Pays-Bas et l’Italie – présententune ré<strong>du</strong>ction de l’incidence <strong>des</strong> décès àla suite d’accidents et de b<strong>les</strong>sures,arrivant au niveau remarquablement basde moins de 10 pour 100.000. Al’exception de deux pays, tous <strong>les</strong> autresmembres de l’OCDE présentent <strong>des</strong>taux inférieurs à 20 pour 100.000.Ces chiffres correspondent à <strong>des</strong> progrèsremarquab<strong>les</strong> et rapi<strong>des</strong>; au cours <strong>des</strong> 30dernières années, le nombre d’<strong>enfants</strong>décédés à la suite de b<strong>les</strong>sures <strong>dans</strong> <strong>les</strong>pays de l’OCDE a diminué d’environ50%. 8 Certains pays, cependant, ontatteint <strong>des</strong> normes de sécurité del’enfant nettement plus élevées queDimension 2Santé et sécurité


1 6 B i l a n I n n o c e n t i 7d’autres et <strong>les</strong> différences sontsignificatives. Si tous <strong>les</strong> pays de l’OCDEavaient le même taux de décès d’<strong>enfants</strong>à la suite de b<strong>les</strong>sures que la Suède, parexemple, cela représenterait 12.000décès d’<strong>enfants</strong> en moins chaque année.Comme c’est <strong>bien</strong> souvent le cas, laprobabilité qu’un enfant soit b<strong>les</strong>sé outué est liée à la pauvreté, à une famillemonoparentale, à un niveau d’é<strong>du</strong>cationde la mère peu élevé, à une maternitéprécoce, à de mauvaises conditions delogement, à <strong>des</strong> relations familia<strong>les</strong>médiocres, ainsi qu’à l’alcoolisme ou à latoxicomanie <strong>des</strong> parents. 9LacunesCette illustration de la santé et de lasécurité de l’enfant présented’importantes lacunes. En particulier, unindicateur direct de la santé mentale etémotionnelle de l’enfant aurait constituéun apport précieux. Les taux de suicidenationaux <strong>des</strong> ado<strong>les</strong>cents ont été pris enconsidération, mais la recherche amène àclasser le suicide davantage comme unemanifestation isolée liée à <strong>des</strong>circonstances particulières que commeun indicateur de la santé mentalegénérale <strong>des</strong> jeunes d’un pays donné.Tableau 2.3 Décès pour cause d’accidents et b<strong>les</strong>sures pour 100.000 <strong>enfants</strong> de moinsde 19 ans (moyenne <strong>des</strong> trois dernières années disponib<strong>les</strong>)Pays de l’OCDESuèdeRoyaume-UniPays-BasItalieIslandeEspagneSuisseFranceJaponNorvègeAllemagneGrèce<strong>Canada</strong>FinlandeIrlandeAutricheAustralieBelgiqueHongriePologneRépublique tchèquePortugalEtats-UnisNouvelle-ZélandePays non membres de l’OCDEMalteCroatieSlovénieLituanieEstonieLettonieFédération de RussieIsraëlUn indicateur <strong>du</strong> niveau de maltraitanceet d’abandon d’<strong>enfants</strong> aurait égalementpermis de préciser la vue d’ensemble.Mais l’absence de définitions et deméthodologies de recherche communesainsi que <strong>des</strong> disparités entre <strong>les</strong> pays enmatière de classification et dedéclaration de maltraitance <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>,ont momentanément exclu cette option.Le Bilan 5 (septembre 2003) indiquaitqu’un petit groupe de pays de l’OCDE– Espagne, Grèce, Italie, Irlande etNorvège – ont <strong>les</strong> taux <strong>les</strong> plus bas dedécès d’<strong>enfants</strong> pour cause de mauvaistraitements. Une fois de plus, <strong>les</strong> facteursde risque régulièrement et étroitementassociés à la maltraitance et à l’abandond’<strong>enfants</strong> sont la pauvreté, le stress, ainsique la toxicomanie ou l’alcoolisme <strong>des</strong>parents.Au total, environ 3.500 <strong>enfants</strong> (demoins de 15 ans) meurent chaque année<strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays de l’OCDE à la suite demauvais traitements, de violencesphysiques, et d’abandon. Les accidentsde la route, <strong>les</strong> noya<strong>des</strong>, <strong>les</strong> chutes, <strong>les</strong>incendies et <strong>les</strong> empoisonnementsportent ce total à plus de 20.000 décèsd’<strong>enfants</strong> par an. 10 Ces chiffres peuventsembler mo<strong>des</strong>tes par rapport à lapopulation totale <strong>des</strong> jeunes <strong>dans</strong> <strong>les</strong>pays de l’OCDE, mais comme ledéclarait le Bilan 2 en 2001, il faut <strong>les</strong>lire en pensant à l’angoisse et à ladouleur <strong>des</strong> famil<strong>les</strong> concernées ainsiqu’au fait que le nombre de décès n’estque la partie visible d’un iceberg detraumatismes et d’infirmités.0 10 20 30 40 50 60 70Date : 1993-1995 (Finlande, Hongrie, Islande,Pays-Bas, Norvège). 1994-1996 (Pologne, Suède). 1995-1997 (Australie, Belgique, Allemagne).1996-1998 (Espagne, Etats-Unis). 1997-1999(<strong>Canada</strong>, France, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni). 1999-2001(Autriche, Irlande, Italie, Portugal).2000-2002 (Suisse, Grèce). Non membres de l’OCDE: Israël (2003), Fédération de Russie (2000-2002), Lituanie (1995-1997), Estonie, Slovénie(1994-1996), Lettonie (1993-1995), Malte, Croatie (1992-1994)Dimension 2Santé et sécurité


B i l a n I n n o c e n t i 7 1 7PISA et HBSCDeux <strong>des</strong> sources abondamment utilisées <strong>dans</strong> ce Bilan sont le Programme international pourle suivi <strong>des</strong> acquis <strong>des</strong> élèves (PISA) de l’OCDE et l’enquête de l’Organisation mondiale de lasanté sur <strong>les</strong> Comportements liés à la santé <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> en âge scolaire (HBSC) de 2001.PISALancé en 2000, le PISA est repris chaque trois ans <strong>dans</strong> lebut d’évaluer le savoir et <strong>les</strong> connaissances pratiques <strong>des</strong>jeunes <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays économiquement développés.* Lesquatre principaux domaines d’évaluation sont: la lecture, <strong>les</strong> mathématiques et <strong>les</strong> sciences <strong>les</strong> techniques d’étude et d’apprentissage <strong>les</strong> ressources et la structure familia<strong>les</strong> (y compris laperception qu’ont <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> eux-mêmes de leur viescolaire et de leurs pairs) l’organisation et le milieu scolairesEn 2000 <strong>des</strong> données ont été rassemblées pour 43 pays,notamment tous <strong>les</strong> pays représentés <strong>dans</strong> cette étude.Lors <strong>du</strong> deuxième PISA (2003), l’étude comprenait <strong>des</strong>données en provenance de 41 pays ainsi qu’une nouvelleévaluation sur l’aptitude à résoudre <strong>des</strong> problèmes.Les données sont recueillies à partir d’échantillonsreprésentatifs d’élèves autour de 15 ans (l’âge qui marquela fin de la scolarité obligatoire <strong>dans</strong> la plupart <strong>des</strong> pays).Les éco<strong>les</strong> sont sélectionnées en fonction de leur effectifà raison d’un échantillon aléatoire de 35 élèves pourchacune. Le total <strong>des</strong> échantillons est généralement de4.000 à 10.000 élèves par pays.Pour garantir la comparabilité, <strong>les</strong> systèmes de recueil<strong>des</strong> données utilisent <strong>des</strong> procé<strong>du</strong>res de tra<strong>du</strong>ction etd’évaluation standardisées, et une fenêtre de recueil estétablie afin que <strong>les</strong> données soient rassemblées à <strong>des</strong>pério<strong>des</strong> comparab<strong>les</strong> au cours de l’année scolaire.Quand <strong>les</strong> taux de réponse sont faib<strong>les</strong>, <strong>les</strong> agents <strong>du</strong>PISA collaborent avec <strong>les</strong> éco<strong>les</strong> et <strong>les</strong> directeurs deprojet nationaux pour organiser <strong>des</strong> séances de suivi.Lors de chaque édition <strong>du</strong> PISA, <strong>des</strong> contrôleursinternationaux examinent <strong>les</strong> centres nationaux et serendent <strong>dans</strong> au moins 25% <strong>des</strong> éco<strong>les</strong> sélectionnées<strong>dans</strong> chaque pays afin de garantir la qualité et l’uniformité<strong>des</strong> procé<strong>du</strong>res de recueil <strong>des</strong> données. Les données <strong>du</strong>PISA ont contribué à divers aspects de cette vued’ensemble, notamment le <strong>bien</strong>-être matériel, é<strong>du</strong>catif,subjectif, et <strong>les</strong> rapports entre <strong>enfants</strong>.HBSC 2001Depuis plus de 20 ans, l’enquête de l’Organisationmondiale de la santé sur <strong>les</strong> comportements liés à lasanté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> en âge scolaire sert de base et de guideaux politiques et aux programmes de santé en fournissant<strong>des</strong> informations sur <strong>des</strong> questions comme <strong>les</strong>ressources et la structure <strong>des</strong> famil<strong>les</strong>, <strong>les</strong> phénomènesd’interdépendance entre pairs, <strong>les</strong> comportements àrisque, la santé subjective, la santé sexuelle, l’activitéphysique ainsi que <strong>les</strong> habitu<strong>des</strong> alimentaires et autoprotectrices.La dernière enquête HBSC, menée en 2001,couvrait 21 <strong>des</strong> 35 pays de l’OCDE (l’Australie, laNouvelle-Zélande, le Japon et l’Islande n’y ont pasparticipé).Dans chaque pays concerné la HBSC utilise <strong>des</strong>techniques d’enquête en grappes pour sélectionner 1.500jeunes <strong>dans</strong> <strong>les</strong> groupes d’âge respectifs de 11, 13 et 15ans. Des procé<strong>du</strong>res uniformisées sont employées pourgarantir la comparabilité <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> d’enquête et <strong>des</strong>techniques d’élaboration <strong>des</strong> données. Des agentsqualifiés sont présents <strong>dans</strong> <strong>les</strong> classes pour la gestionde tous <strong>les</strong> questionnaires.Les données HBSC ont contribué à divers aspects decette vue d’ensemble, notamment le <strong>bien</strong>-être matériel<strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, <strong>les</strong> relations entre <strong>enfants</strong>, <strong>les</strong>comportements, et le <strong>bien</strong>-être subjectif.*Les résultats <strong>du</strong> PISA 2006 n’ont pas été disponib<strong>les</strong> à temps pourêtre inclus <strong>dans</strong> cette vue d’ensemble.Sources:Adams, R & Wu, M. (ed) (2002) PISA 2000 Document technique Paris,OCDECurrie, C. et al (ed) (2004) La santé <strong>des</strong> jeunes en contexte, Enquêtesur <strong>les</strong> comportements liés à la santé <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> en âge scolaire(HBSC): rapport international de l’enquête réalisée en 2001/2002.Bureau régional de l’OMS pour l’Europe.HBSC (2005) Site internet sur <strong>les</strong> comportements liés à la santé <strong>des</strong><strong>enfants</strong> en âge scolaire (http//www.hbsc.org/index.html), novembre2006.OCDE (2004) Apprendre aujourd’hui, réussir demain: premiersrésultats <strong>du</strong> PISA 2003. Paris. OCDEDimension 2Santé et sécurité


1 8 B i l a n I n n o c e n t i 7Dimension 3B I E N - E T R E E D U C A T I O N N E LTableau 3.0 Le <strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnel <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, vue d’ensemble de l’OCDELe tableau de classement ci-<strong>des</strong>sous vise à indiquer <strong>les</strong> performances de chaque pays en matière de ‘<strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnel <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>’par rapport à la moyenne <strong>des</strong> pays de l’OCDE examinés. Les scores donnés sont constitués par la moyenne <strong>des</strong> scores <strong>des</strong> troiscomposantes sélectionnées pour représenter le <strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnel <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> (voir encadré ci-<strong>des</strong>sous).Ce tableau est agencé de façon à indiquer l’écart de chaque pays par rapport à la moyenne de 100 de l’OCDE.Belgique<strong>Canada</strong>PologneFinlandeSuèdePays-BasAustralieIrlandeDanemarkRépublique tchèqueAllemagneNorvègeIslandeEtats-UnisHongrieSuisseNouvelle-ZélandeEspagneGrèceRoyaume-UniFranceAutricheItaliePortugal80 85 90 95 100 105 110 115 120Evaluation <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnelLe tableau de droite montre comment on a évalué le<strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnel de l’enfant. Le choix <strong>des</strong>indicateurs indivi<strong>du</strong>els reflète la disponibilité de donnéescomparab<strong>les</strong> sur le plan international.Pour chaque indicateur <strong>les</strong> pays ont reçu un score quirévèle <strong>dans</strong> quelle mesure ils se placent au-<strong>des</strong>sus ouau-<strong>des</strong>sous de la moyenne <strong>des</strong> pays examinés.Lorsqu’on a utilisé plus d’un indicateur, on a calculé lamoyenne <strong>des</strong> scores. De même, on a calculé la moyenne<strong>des</strong> scores <strong>des</strong> trois composantes pour obtenir leclassement général de chaque pays en matière de <strong>bien</strong>êtreé<strong>du</strong>cationnel <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> (voir encadré page 5).Bien-être é<strong>du</strong>cationnelCOMPOSANTESrésultats scolairesà l’âge de 15 ansau-delà <strong>du</strong> savoirde basetransition versl’emploiINDICATEURS– niveau moyen en lecture– niveau moyen en mathématiques– niveau moyen en sciences– pourcentage <strong>des</strong> jeunes de 15 à19ans qui continuent <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>– pourcentage <strong>des</strong> jeunes de15 à 19 ans non engagés <strong>dans</strong><strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, une formation ouun travail– pourcentage <strong>des</strong> jeunes de15 à 19 ans en attente d’untravail peu spécialiséDimension 3Bien-être é<strong>du</strong>cationnel


B i l a n I n n o c e n t i 7 1 9Bien-être é<strong>du</strong>cationnelUne évaluation <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être général <strong>des</strong><strong>enfants</strong> ne peut manquer d’inclure uneréflexion sur la question de savoir si <strong>les</strong><strong>enfants</strong> sont <strong>bien</strong> servis par <strong>les</strong> systèmesé<strong>du</strong>catifs qui conditionnent une sigrande partie de leur enfance et, enprincipe, de leur <strong>bien</strong>-être futur. Defaçon idéale une telle évaluation devraitrefléter <strong>dans</strong> quelle mesure chaque paysrespecte l’engagement envers l’article 29de la Convention relative aux droits <strong>des</strong><strong>enfants</strong> qui appelle à ‘favoriserl’épanouissement de la personnalité del’enfant et le développement de ses dons etde ses aptitu<strong>des</strong> menta<strong>les</strong> et physiques,<strong>dans</strong> toute la mesure de leurs potentialités’.Le tableau 3.0, qui réunit <strong>les</strong> troisdifférentes composantes retenues pourreprésenter le <strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnel,offre une vue d’ensemble de l’OCDE.La Belgique et le <strong>Canada</strong> arrivent entête. Le Royaume-Uni, la France etl’Autriche rejoignent <strong>les</strong> quatre paysd’Europe <strong>du</strong> Sud en bas <strong>du</strong> classement.Mais le résultat le plus remarquable estsûrement celui de la Pologne qui sesitue en troisième position <strong>bien</strong> qu’el<strong>les</strong>oit de loin le pays le plus pauvre parmi<strong>les</strong> 24 examinés (avec un PIB 11 inférieurà la moitié de celui <strong>des</strong> seuls deux paysla devançant <strong>dans</strong> le classement).RésultatsLa première composante choisie pourreprésenter le <strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnel sebase sur <strong>les</strong> résultats scolaires <strong>des</strong> jeunesen lecture, en mathématiques et ensciences. Cela est possible grâce auProgramme international pour le suivi <strong>des</strong>acquis <strong>des</strong> élèves (PISA) qui vise àmesurer, chaque trois ans, ‘<strong>dans</strong> quellemesure <strong>les</strong> pays participants préparent leursélèves à une vie d’apprentissage et à unrôle constructif en tant que citoyens d’unesociété donnée.” 12 A cette fin, quelque250.000 élèves <strong>dans</strong> 41 pays sontsoumis pendant deux heures à unexamen visant à mesurer leurs capacitésen lecture, en mathématiques et ensciences. L’examen, établi par ungroupe d’experts internationaux,comprenant tant <strong>des</strong> employeurs que<strong>des</strong> spécialistes de l’é<strong>du</strong>cation, se basesur l’aptitude à appliquer <strong>les</strong>mécanismes élémentaires de la lectureet de l’écriture, de l’arithmétique et <strong>des</strong>sciences à la gestion de la viequotidienne.Le tableau 3.1 rassemble <strong>les</strong> résultatspour fournir un tableau de classementgénéral de la réussite scolaire.Quelques remarques: La Finlande, le <strong>Canada</strong>, l’Australie etle Japon sont en tête. Quatre pays d’Europe <strong>du</strong> Sud –Grèce, Italie, Espagne et Portugal –occupent <strong>les</strong> dernières places. La Norvège et le Danemark,généralement remarquablement <strong>bien</strong>situés <strong>dans</strong> <strong>les</strong> tableaux de classementd’indicateurs sociaux, se situentrespectivement aux 18ème et 19èmeplaces. La République tchèque occupe uneposition confortable au-<strong>des</strong>sus de laplupart <strong>des</strong> pays de l’OCDE,notamment par rapport à un grandnombre de ses voisins européens plusvastes et plus riches.Tableau 3.1 Résultats scolaires <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> de 15 ans, vue d’ensemble de la maîtrisede la lecture, <strong>des</strong> mathématiques et <strong>des</strong> sciencesFinlande<strong>Canada</strong>AustralieJaponPays-BasNouvelle-ZélandeBelgiqueSuisseRoyaume-UniSuèdeIrlandeRépublique tchèqueFranceIslandeAllemagnePologneAutricheNorvègeDanemarkHongrieEtats-UnisEspagneItaliePortugalGrèce-2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5Date: 2003Dimension 3Bien-être é<strong>du</strong>cationnel


2 0 B i l a n I n n o c e n t i 7De façon idéale, une vue d’ensemble <strong>du</strong><strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnel aurait dûexaminer également <strong>dans</strong> quelle mesure<strong>les</strong> différents pays de l’OCDEempêchent <strong>les</strong> élèves en difficultéscolaire de trop s’éloigner de lamoyenne. Cette question faisait l’objet<strong>du</strong> Bilan 4 (2002) qui a constaté degran<strong>des</strong> variations en matière d’inégalitéscolaire au sein <strong>des</strong> pays de l’OCDE.Cette même étude a également relevéque <strong>des</strong> standards absolus élevés deréussite scolaire n’étaient pasincompatib<strong>les</strong> avec de bas niveaux dedésavantage relatif, c’est-à-dire que <strong>les</strong>meilleurs systèmes é<strong>du</strong>catifs permettentaux élèves performants de réaliser leurspotentialités tout en empêchant <strong>les</strong>autres de rester trop en arrière.Au-delà <strong>du</strong> savoir de baseLes jeunes d’aujourd’hui, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> paysde l’OCDE, affrontent un monde <strong>dans</strong>lequel la gestion de la vie quotidienne –travail et carrière, famille et logement,budget et banque, loisir et citoyenneté –devient de plus en plus complexe. Il enrésulte que <strong>les</strong> personnes peucompétentes et peu qualifiées sontd’autant plus désavantagées. La maîtrise<strong>des</strong> mécanismes élémentaires de lalecture et de l’écriture, del’arithmétique et <strong>des</strong> sciences évaluée àla figure 3.1 constitue la basepermettant de répondre à ces exigences.Mais <strong>les</strong> jeunes ont de plus en plusbesoin de compétences majeures pourrépondre de façon satisfaisante auxexigences <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> travail. Uneévaluation ‘au-delà <strong>du</strong> savoir de base’est présentée à la figure 3.2 qui indiquele pourcentage d’<strong>enfants</strong> qui continuentà étudier après la scolarité obligatoire.Une fois de plus, la moitié supérieure<strong>du</strong> tableau est occupée par <strong>les</strong> pays del’Europe <strong>du</strong> Nord.Transition vers l’emploiLa troisième composante choisie pourreprésenter le <strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnel estTableau 3.2 Pourcentage <strong>des</strong> jeunes de 15 à 19 ans suivant <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> à temps pleinou à temps partielDate: 2003. Non membres de l’OCDE 2003, 2002 (Fédération de Russie)Pays de l’OCDEBelgiqueRépublique tchèqueAllemagnePologneFranceSuèdeFinlandeNorvègePays-BasDanemarkIrlandeHongrieSuisseIslandeGrèceAustralieEspagneAutricheRoyaume-UniEtats-UnisPortugalNouvelle-ZélandePays non membres de l’OCDEFédération de Russie20 30 40 50 60 70 80 90 100ItalieIsraëlconstituée par le degré de réussite aveclequel <strong>les</strong> jeunes affrontent le passage <strong>des</strong>étu<strong>des</strong> à l’emploi.Il est évident que la transition vers untravail rémunéré ne dépend passeulement <strong>des</strong> compétences et <strong>des</strong>qualifications acquises à l’école maisaussi <strong>des</strong> possibilités de formation etd’emploi successives. Toutefois, le passageà l’indépendance économique est l’un<strong>des</strong> principaux débouchés del’instruction et constitue une phasedécisive <strong>dans</strong> la vie de presque tous <strong>les</strong>jeunes. Deux indicateurscomplémentaires ont été retenus pourreprésenter la transition.Le premier est le pourcentage nationalde jeunes de 15 à 19 ans non engagés<strong>dans</strong> <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, un emploi ou uneformation (tableau 3.3a). Le deuxièmeest le pourcentage national de jeunesqui, interrogés sur un éventuel emploilorsqu’ils auront atteint la trentaine,envisagent un travail peu spécialisé(tableau 3.3b). Un travail peu spécialisé,défini selon un indice standardinternational, est un travail ‘nedemandant pas de formation ou dequalifications ultérieures’.Les jeunes qui, après la scolaritéobligatoire, ne bénéficient ni d’unemploi ni d’une formation sontévidemment davantage exposés àl’exclusion ou à la marginalisation. Lesrésultats <strong>du</strong> tableau 3.3a sont doncinquiétants pour <strong>les</strong> pays en bas <strong>du</strong>classement, y compris la France etl’Italie. Un pourcentage élevé de jeunesde 15 ans qui s’attendent à <strong>des</strong> emploispeu spécialisés est égalementpréoccupant sur un marché <strong>du</strong> travail oùde nombreux emplois non spécialiséssont menacés soit par l’externalisationsoit par l’innovation technologique, soitpar <strong>les</strong> deux. Dans <strong>des</strong> pays comme laFrance, l’Allemagne et le Royaume-Uni,la proportion de jeunes n’envisageantpas autre chose qu’un travail peuspécialisé est supérieure à 30%. AuxEtats-Unis, elle est inférieure à 15%.Dimension 3Bien-être é<strong>du</strong>cationnel


B i l a n I n n o c e n t i 7 2 1Tableau 3.3a Pourcentage de jeunes de 15 à 19 ans nonengagés <strong>dans</strong> <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, une formation ou un emploiPays de l’OCDENorvègeDanemarkPologneSuèdeIslandePays-BasAllemagneIrlandeRépublique tchèque<strong>Canada</strong>AustralieHongrieEtats-UnisBelgiqueEspagneSuissePortugalGrèceRoyaume-UniFinlandeAutricheItalieFrancePays non membres de l’OCDEIsraël0 5 10 15 20 25 30Date: 2003, 2002 (Islande, Italie, Pays-Bas, Etats-Unis). Non membres de l’OCDE: 2003, 2002 (Israël)Tableau 3.3b Pourcentage d’élèves de 15 ans s’attendant àtrouver un travail peu spécialiséPays de l’OCDEEtats-UnisPologneGrècePortugalBelgiqueDanemark<strong>Canada</strong>IrlandeNouvelle-ZélandeAustralieItalieEspagneFinlandeSuèdeNorvègeHongrieIslandeAutrichePays-BasAllemagneRoyaume-UniRépublique tchèqueSuisseFranceJaponPays non membres de l’OCDELettonieFédération de RussieIsraël0 10 20 30 40 50 60Date: 2000La petite enfanceIl y a là une lacune flagrante <strong>dans</strong> cettetentative d’obtenir une vue d’ensemble<strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnel <strong>des</strong> <strong>enfants</strong><strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays de l’OCDE.Pendant plusieurs décennies, la rechercheé<strong>du</strong>cationnelle a régulièrement insisté surle fait que <strong>les</strong> bases de l’apprentissage seforment au cours <strong>des</strong> premiers mois et<strong>des</strong> premières années de vie et qu’il fauts’employer à donner à un enfant <strong>les</strong>meilleures chances possib<strong>les</strong> <strong>bien</strong> avant<strong>les</strong> années d’enseignement régulier. Cetteprise de conscience croissante, associée àd’autres changements commel’augmentation rapide de la maind’oeuvreféminine et <strong>du</strong> nombre <strong>des</strong>famil<strong>les</strong> monoparenta<strong>les</strong>, a hissé lapuériculture au premier rang <strong>des</strong>préoccupations <strong>des</strong> famil<strong>les</strong> et <strong>des</strong>gouvernements <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays de l’OCDEde nos jours. Il faut donc la considérercomme un <strong>des</strong> principaux facteurs <strong>du</strong><strong>bien</strong>-être é<strong>du</strong>cationnel de l’enfant.Malheureusement, on ne dispose pas dedonnées adéquates et comparab<strong>les</strong>suffisantes pour inclure la qualité etl’accessibilité <strong>des</strong> systèmes depuériculture de divers pays <strong>dans</strong> cettevue d’ensemble. On dispose <strong>des</strong>tatistiques internationa<strong>les</strong> indiquant lepourcentage d’<strong>enfants</strong> de 0 à 2 ansconfiés à <strong>des</strong> structures d’accueil agréées,mais ces données en disent davantagesur le niveau de main-d’oeuvre féminineque sur la qualité <strong>des</strong> prestationsfournies aux <strong>enfants</strong>; el<strong>les</strong> n’apportentrien non plus au grand débat actuel sur<strong>les</strong> avantages de la garderie pour <strong>les</strong><strong>enfants</strong> de moins de deux ans. De façonidéale, il aurait fallu inclure <strong>des</strong> donnéessur <strong>les</strong> systèmes de garderies ou d’éco<strong>les</strong>maternel<strong>les</strong> pour <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> de 3 à 6 ans,ce qui représente un domaine évidentd’amélioration ultérieure de cette vued’ensemble.Sur la question de la définition d’une‘puériculture de qualité’, le consensus estvaste mais vague. La propre revue del’OCDE sur <strong>les</strong> services de puériculturea décrit l’essence d’une approche dequalité comme “une interactionstimulante, étroite, chaleureuse et solidaireavec <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>”. Une revue semblable,aux Etats-Unis, a conclu qu’ “uneinteraction chaleureuse, sensible et réceptiveentre l’a<strong>du</strong>lte et l’enfant est considéréecomme la pierre angulaire de la qualité”,caractéristiques qu’il est aussi difficile dedéfinir et d’évaluer que de réaliser.Dimension 3Bien-être é<strong>du</strong>cationnel


2 2 B i l a n I n n o c e n t i 7Dimension 4R E L A T I O N STableau 4.0 Relations <strong>des</strong> jeunes avec la famille et <strong>les</strong> pairsLa qualité <strong>des</strong> relations <strong>des</strong> jeunes est aussi difficile à mesurer qu’elle est fondamentale pour leur <strong>bien</strong>-être. Elle a été toutefoisconsidérée comme un facteur trop important pour ne pas être retenu et on s’est donc efforcé de mesurer la qualité <strong>des</strong> ‘relations avec lafamille et <strong>les</strong> pairs’ à partir de données sur <strong>les</strong> structures familia<strong>les</strong>, ainsi que sur <strong>les</strong> réponses <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> eux-mêmes auxquestionnaires de l’enquête. Le tableau ci-<strong>des</strong>sous présente la situation approximative de chaque pays par rapport à la moyenne del’OCDE <strong>dans</strong> son ensemble.Le tableau est agencé de façon à indiquer l’écart de chaque pays par rapport à la moyenne de 100 de l’OCDE.ItaliePortugalPays-BasSuisseBelgiqueHongrieIrlandeEspagneDanemarkNorvègeGrèceFranceAllemagnePologneSuèdeAutricheFinlande<strong>Canada</strong>République tchèqueEtats-UnisRoyaume-Uni75 80 85 90 95 100 105 110 115 120Evaluation <strong>des</strong> relations <strong>des</strong> jeunesL’encadré de droite montre la façon dont on a établi‘l’indice de relation <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>’. Les indicateurs utilisésreflètent la disponibilité ré<strong>du</strong>ite de donnéescomparab<strong>les</strong> sur le plan international.Pour chaque indicateur <strong>les</strong> pays ont reçu un score quirévèle <strong>dans</strong> quelle mesure ils se placent au-<strong>des</strong>sus ouau-<strong>des</strong>sous de la moyenne <strong>des</strong> pays de l’OCDEexaminés. Lorsqu’on a utilisé plus d’un indicateur, on acalculé la moyenne <strong>des</strong> scores. De même, on a calculéla moyenne <strong>des</strong> scores <strong>des</strong> trois composantes pourobtenir le classement général de chaque pays en ce quiconcerne cette dimension relationnelle sur le <strong>bien</strong>-être<strong>des</strong> <strong>enfants</strong> (voir encadré page 5).RelationsCOMPOSANTESstructure familialerelations familia<strong>les</strong>relations avec <strong>les</strong>pairsINDICATEURS– pourcentage d’<strong>enfants</strong> vivant <strong>dans</strong><strong>des</strong> famil<strong>les</strong> monoparenta<strong>les</strong>– pourcentage d’<strong>enfants</strong> vivant <strong>dans</strong><strong>des</strong> famil<strong>les</strong> reconstituées– pourcentage d’<strong>enfants</strong> quidéclarent prendre le principal repasde la journée avec leurs parentsplus d’une fois par semaine– pourcentage d’<strong>enfants</strong> quidéclarent que leurs parentsprennent le temps de ‘bavarderavec eux’– pourcentage de jeunes de 11, 13 et15 ans qui déclarent trouver leurspairs ‘aimab<strong>les</strong> et serviab<strong>les</strong>’Dimension 4Relations


B i l a n I n n o c e n t i 7 2 3Les relations <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>Les relations avec la famille et <strong>les</strong> amiscomptent beaucoup pour <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> <strong>dans</strong>l’immédiat et sont également trèsimportantes pour leur développementaffectif et psychologique à long terme.C’est pourquoi, malgré d’évidentsproblèmes de définition et d’évaluation,on s’est efforcé de saisir quelques élémentsde cette dimension fondamentale <strong>du</strong> <strong>bien</strong>êtrede l’enfant.A partir de données disponib<strong>les</strong> ré<strong>du</strong>ites,on a retenu trois composantes pourreprésenter cette dimension: la structurefamiliale, <strong>les</strong> relations avec <strong>les</strong> parents, et<strong>les</strong> relations avec <strong>les</strong> amis et <strong>les</strong> pairs. Letableau 4 <strong>les</strong> rassemble en essayant defournir une vue d’ensemble de l’OCDEen ce qui concerne la dimension ‘relations’<strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être de l’enfant.Structure familialeUtiliser <strong>des</strong> données sur la proportiond’<strong>enfants</strong> vivant <strong>dans</strong> <strong>des</strong> famil<strong>les</strong>monoparenta<strong>les</strong> et reconstituées commeindicateur de <strong>bien</strong>-être peut semblerinjuste et indélicat. Beaucoup d’<strong>enfants</strong>vivant avec leurs deux parents sonttraumatisés par <strong>les</strong> relations de cesderniers; beaucoup d’<strong>enfants</strong> vivant <strong>dans</strong>une famille monoparentale oureconstituée grandissent <strong>dans</strong> la sécuritéet le bonheur. De même <strong>les</strong> termes‘monoparental’ et ‘reconstitué’ ne peuventrendre <strong>les</strong> multip<strong>les</strong> versions familia<strong>les</strong> quise sont répan<strong>du</strong>es au cours <strong>des</strong> dernièresdécennies. Mais <strong>les</strong> statistiques établissentun lien entre l’appartenance à une famillemonoparentale ou reconstituée et unrisque majeur de mal-être, qui se tra<strong>du</strong>itnotamment par l’abandon scolaire,l’abandon précoce <strong>du</strong> foyer, la maladie,<strong>des</strong> compétences peu spécialisées et debas salaires. De plus, de tels risquessemblent persister même lorsqu’on tientcompte de l’effet de niveaux majeurs depauvreté <strong>dans</strong> <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> monoparenta<strong>les</strong>ou reconstituées (il faut cependantsignaler que la recherche établissant cesliens a été menée principalement auxEtats-Unis et au Royaume-Uni et qu’iln’est pas certain que <strong>les</strong> mêmes schémasprévalent à travers l’OCDE).C’est <strong>dans</strong> ce contexte que <strong>les</strong> tableaux4.1a et 4.1b présentent <strong>des</strong> données enprovenance de 25 pays de l’OCDE, quiindiquent la proportion nationale d’<strong>enfants</strong>de 11, 13 et 15 ans appartenant à unefamille monoparentale ou reconstituée.Ces deux tableaux présentent <strong>des</strong>groupements de pays plutôt différents <strong>des</strong>autres tableaux de classement de cerapport, <strong>les</strong> pays d’Europe <strong>du</strong> Sud se situantmajoritairement en tête. En général, environ80% <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> <strong>des</strong> pays examinés viventavec leurs deux parents. Mais l’éventail estconsidérable, allant de 90% en Grèce et enItalie à moins de 70% au Royaume-Uni etmoins de 60% aux Etats-Unis. 13Disponibilité <strong>des</strong> parentsAfin de mieux cerner la qualité <strong>des</strong> relationsfamilia<strong>les</strong>, <strong>les</strong> tableaux 4.2a et 4.2b offrentune évaluation <strong>du</strong> temps que <strong>les</strong> famil<strong>les</strong>consacrent à la conversation et à l’échangeavec <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>. Les données de ces deuxtableaux s’appuient sur le Programmeinternational pour le suivi <strong>des</strong> acquis <strong>des</strong>élèves (PISA) mentionné plus haut, qui,Tableau 4.1a Pourcentage de jeunes vivant <strong>dans</strong> une famille monoparentale(âgés de 11, 13 et 15 ans)0 5 10 15 20 25Date: 2001/02Pays de l’OCDEItalieGrèceEspagneBelgiquePortugalPologneIrlandePays-BasFranceAutricheSuisseAllemagneRépublique tchèqueHongrie<strong>Canada</strong>FinlandeNorvègeDanemarkSuèdeRoyaume-UniEtats-UnisPays non membres de l’OCDEMalteCroatieSlovénieIsraëlLituanieFédération de RussieEstonieLettonieDimension 4Relations


2 4 B i l a n I n n o c e n t i 7Tableau 4.1b Pourcentage de jeunes (âgés de 11, 13 et 15 ans) vivant <strong>dans</strong> unefamille reconstituée0 2 4 6 8 10 12 14 16 18Date: 2001/02Pays de l’OCDEGrèceItaliePologneEspagneIrlandePortugalPays-BasSuisseHongrieAutricheBelgiqueAllemagneFrance<strong>Canada</strong>FinlandeRépublique tchèqueNorvègeSuèdeDanemarkRoyaume-UniEtats-UnisPays non membres de l’OCDEMalteCroatieSlovénieIsraëlLituanieFédération de RussieTableau 4.2a Pourcentage de jeunes de 15 ans qui prennent le principal repasde la journée avec leurs parents ‘plusieurs fois par semaine’Date: 2000EstonieLettoniePays de l’OCDE40 50 60 70 80 90 100ItalieIslandeFrancePays-BasSuisseBelgiqueNorvègePortugalJaponDanemarkSuèdeEspagneAllemagnePologneIrlandeHongrieRépublique tchèque<strong>Canada</strong>AustralieGrèceAutricheRoyaume-UniEtats-UnisNouvelle-ZélandeFinlandePays non membres de l’OCDEFédération de RussieLettonieIsraëloutre à tester <strong>les</strong> résultats scolaires, poseégalement une série de questions sur la viefamiliale <strong>des</strong> participants.Parmi ces questions: Généralement, chaque com<strong>bien</strong> vosparents prennent-ils le repas principalavec vous autour d’une table ? Généralement, chaque com<strong>bien</strong> vosparents passent-ils <strong>du</strong> temps avec vousjuste pour parler ?Les tableaux 4.2a et 4.2b indiquent lepourcentage de jeunes de chaque pays quiont répon<strong>du</strong> à ces questions en cochant lacase ‘plusieurs fois par semaine’.Même <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays tout en bas <strong>du</strong>classement, presque deux tiers <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>prennent régulièrement le principal repasde la journée en famille, la France et l’Italierestant <strong>les</strong> plus fidè<strong>les</strong> à la tradition. Mais ily a d’importantes différences entre <strong>les</strong> deuxtableaux. Un nombre <strong>bien</strong> plus ré<strong>du</strong>itd’<strong>enfants</strong> déclarent parler régulièrement avecleurs parents, <strong>dans</strong> une proportionapprochant <strong>les</strong> 50% en Allemagne, enIslande et au <strong>Canada</strong>. Le Royaume-Uni et<strong>les</strong> Etats-Unis se situent <strong>dans</strong> la moitiésupérieure <strong>du</strong> tableau de ‘ceux qui parlentrégulièrement’. L’Italie est le seul pays del’OCDE qui se situe en tête <strong>dans</strong> <strong>les</strong>deux tableaux.D’autres données sur ce sujet sontdisponib<strong>les</strong> à partir de l’enquête del’Organisation mondiale de la santé sur <strong>les</strong>comportements liés à la santé <strong>des</strong> jeunes d’âgescolaire (HBSC). Cette étude constate entreautres que <strong>les</strong> jeunes, en particulier <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>,parlent plus facilement avec leur mèrequ’avec leur père et que <strong>les</strong> problèmes decommunication avec <strong>les</strong> parents augmententconsidérablement de l’âge de 11 à 15 ans.Relations avec <strong>les</strong> amisLes relations en dehors de la famillerevêtent de plus en plus d’importance àmesure que <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> grandissent. Selonl’Organisation mondiale de la santé, ‘Etreapprécié et accepté par <strong>les</strong> pairs’ est ‘crucialpour la santé et le développement <strong>des</strong> jeunes,et ceux qui ne sont pas intégrés socialementrisquent beaucoup plus de présenter <strong>des</strong>Dimension 4Relations


B i l a n I n n o c e n t i 7 2 5problèmes de santé physique et émotionnelle’.On a donc essayé d’inclure <strong>dans</strong> cette vued’ensemble un indicateur <strong>des</strong> relations <strong>des</strong><strong>enfants</strong> avec leurs amis et <strong>les</strong> jeunes deleur âge.Le tableau 4.3, à partir de l’étude HBSC,indique <strong>les</strong> résultats d’une enquête auprès<strong>des</strong> jeunes de 11, 13 et 15 ans <strong>dans</strong> plusde 30 pays, qui demandait ‘Trouvez-vousvos pairs généralement aimab<strong>les</strong> etserviab<strong>les</strong>?’. Plus de la moitié ont répon<strong>du</strong>affirmativement <strong>dans</strong> tous <strong>les</strong> pays del’OCDE hormis la République tchèqueet le Royaume-Uni. La Suisse et lePortugal se situent en tête avec <strong>des</strong> scoresautour de 80%.Ces différents ensemb<strong>les</strong> de donnéesessaient de représenter une dimension <strong>du</strong><strong>bien</strong>-être de l’enfant difficile à définir, àmesurer et à comparer à travers <strong>les</strong> pays.Dans certains pays de l’OCDE, cependant,on commence à disposer de plusd’informations en ce sens. L’Institutnational de la famille et <strong>des</strong> parents auRoyaume-Uni, par exemple, a mené <strong>des</strong>enquêtes pour estimer le nombred’<strong>enfants</strong> qui pourraient s’identifier à <strong>des</strong>énoncés tels que: mes parents (ou un d’eux) sonttoujours là pour moi quand j’ai besoind’eux (76%) mes parents (ou un d’eux) me fontsentir aimé et entouré (65%) je peux parler à mes parents (ou à und’eux) de n’importe quel ennui quipuisse m’arriver (56%) mes parents (ou un d’eux) et moi nousdisputons beaucoup (20%) mes parents (ou un d’eux) nem’accordent pas l’attention dont j’aibesoin (11%) mes parents (ou un d’eux) me fontsentir mal <strong>dans</strong> ma peau (7%)En l’absence de données aussi détailléespour d’autres pays de l’OCDE, cettetentative d’inclure <strong>les</strong> ‘relations’ <strong>dans</strong> lavue d’ensemble <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>doit être considérée comme un premierpas vers le suivi de la dimension <strong>du</strong> <strong>bien</strong>êtrede l’enfant.Tableau 4.2b Pourcentage de jeunes de 15 ans avec <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> parents prennentle temps de ‘bavarder’ plusieurs fois par semaine20 30 40 50 60 70 80 90 100Date: 2000Pays de l’OCDEHongrieItalieFinlandeRépublique tchèqueDanemarkPays-BasPortugalEtats-UnisNorvègeFranceIrlandeRoyaume-UniJaponEspagneGrèceBelgiqueNouvelle-ZélandeSuèdeAustraliePologneSuisseAutriche<strong>Canada</strong>IslandeAllemagnePays non membres de l’OCDETableau 4.3 Pourcentage de jeunes âgés de 11, 13 et 15 ans qui jugent leurspairs ‘aimab<strong>les</strong> et serviab<strong>les</strong>’Fédération de RussieLettonie30 40 50 60 70 80 90Date: 2001/02IsraëlPays de l’OCDESuissePortugalAutricheSuèdeAllemagneNorvègeDanemarkPays-BasFinlandeBelgiqueIrlandeHongrie<strong>Canada</strong>GrècePologneEspagneItalieFranceEtats-UnisRépublique tchèqueRoyaume-UniPays non membres de l’OCDESlovénieCroatieMalteIsraëlEstonieLettonieLituanieFédération de RussieDimension 4Relations


2 6 B i l a n I n n o c e n t i 7Dimension 5C O M P O R T E M E N T S E T R I S Q U E STableau 5.0 Comportements <strong>des</strong> jeunes et risques qu’ils prennent, une vue d’ensemble de l’OCDEToute vue d’ensemble <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> doit tenter d’inclure certains aspects comportementaux qui préoccupent tant <strong>les</strong> jeunes euxmêmesque la société <strong>dans</strong> laquelle ils vivent. Cette section rassemble donc <strong>les</strong> données de l’OCDE disponib<strong>les</strong> sur <strong>des</strong> questions tel<strong>les</strong> quel’obésité, la consommation de drogues, la violence, et <strong>les</strong> comportements sexuels à risque.Le tableau ci-<strong>des</strong>sous classe chaque pays de l’OCDE en fonction de son score moyen en matière de ‘comportements et risques’ (c’est-à-direen fonction de la moyenne de ses scores pour <strong>les</strong> trois composantes choisies pour représenter cette dimension <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>,voir encadré ci-<strong>des</strong>sous). Le tableau est agencé de façon à montrer l’écart de chaque pays par rapport à la moyenne de 100 de l’OCDE.SuèdePolognePays-BasIrlandeEspagneDanemarkFinlandeGrèceRépublique tchèqueItalieAllemagneSuisseNorvègeFrancePortugalAutriche<strong>Canada</strong>HongrieBelgiqueEtats-UnisRoyaume-Uni70 75 80 85 90 95100 105110 115 120Evaluation <strong>des</strong> comportementset <strong>des</strong> risquesLe tableau de droite indique la façon dont a étéétabli l’indice <strong>des</strong> comportements <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>.Le choix <strong>des</strong> indicateurs reflète la disponibilitéde données comparab<strong>les</strong> sur le planinternational.Pour chaque indicateur <strong>les</strong> pays ont reçu unscore qui révèle <strong>dans</strong> quelle mesure ils seplacent au-<strong>des</strong>sus ou au-<strong>des</strong>sous de lamoyenne de l’OCDE. Lorsqu’on a utilisé plusd’un indicateur, on a calculé la moyenne <strong>des</strong>scores. De même, on a calculé la moyenne<strong>des</strong> scores <strong>des</strong> trois composantes pour obtenirle classement général de chaque pays enmatière de comportements <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> et <strong>des</strong>risques qu’ils prennent (voir encadré page 5).Comportements et risquesCOMPOSANTEScomportementsliés à la santécomportementsà risqueexpérience dela violenceINDICATEURS– pourcentage d’<strong>enfants</strong> qui prennent lepetit-déjeuner– pourcentage d’<strong>enfants</strong> qui mangent <strong>des</strong> fruitschaque jour– pourcentage d’<strong>enfants</strong> qui ont une activitéphysique– pourcentage d’<strong>enfants</strong> trop gros– pourcentage de jeunes de 15 ans qui fument– pourcentage de ceux qui ont été ivres plus dedeux fois– pourcentage de ceux qui font usage de cannabis– pourcentage de ceux qui ont <strong>des</strong> rapportssexuels dès 15 ans– pourcentage de ceux qui utilisent <strong>des</strong>préservatifs– taux de fécondité <strong>des</strong> ado<strong>les</strong>centes– pourcentage de jeunes de 11, 13 et 15 ansayant participé à <strong>des</strong> bagarres au cours <strong>des</strong>12 derniers mois– pourcentage de jeunes déclarant avoir subi <strong>des</strong>brima<strong>des</strong> au cours <strong>des</strong> deux derniers moisDimension 5Comportements et risques


B i l a n I n n o c e n t i 7 2 7Comportements et risquesLes comportements et <strong>les</strong> risquestraités <strong>dans</strong> cette section sont présentésnon comme une liste de problèmessociaux mais comme une tentative demesurer une dimension importante etinsaisissable <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être de l’enfant. Ilpeut y avoir de nombreuses raisonspour <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> et <strong>les</strong> jeunesconsomment <strong>des</strong> drogues, ont <strong>des</strong>mo<strong>des</strong> de vie malsains, ou connaissent<strong>des</strong> grossesses <strong>bien</strong> trop précoces; maisces raisons reflètent souvent <strong>des</strong>circonstances, <strong>des</strong> contraintes et <strong>des</strong>perceptions de soi qui détruisent le<strong>bien</strong>-être. De façon encore obscure,el<strong>les</strong> sont significatives de problèmes etde contraintes communs à uneconsidérable proportion de jeunes <strong>dans</strong><strong>les</strong> pays examinés. Les résultats, exposés<strong>dans</strong> <strong>les</strong> tableaux ci-après, reflètent<strong>dans</strong> une certaine mesure leurimpréparation et leur incapacité à faireface à de tel<strong>les</strong> contraintes.Grâce aux étu<strong>des</strong> PISA et HBSCprécédemment citées, on a pu disposerde plusieurs indicateurs decomportement et de risque <strong>dans</strong> laplupart <strong>des</strong> pays de l’OCDE. Letableau 5.0 réunit 12 de ces indicateurs<strong>dans</strong> <strong>les</strong> trois composantes retenuespour représenter cette dimension <strong>du</strong><strong>bien</strong>-être de l’enfant, à savoir <strong>les</strong>comportements liés à la santé, <strong>les</strong>comportements à risque, etl’expérience de la violence.Comportements liésà la santéComme plusieurs <strong>des</strong> mesures de cetteétude, <strong>les</strong> habitu<strong>des</strong> alimentaires <strong>des</strong><strong>enfants</strong> et <strong>des</strong> ado<strong>les</strong>cents constituent<strong>des</strong> indicateurs de leur <strong>bien</strong>-êtreprésent et futur. Ceux qui mangent defaçon malsaine <strong>du</strong>rant <strong>les</strong> premièresannées risquent davantage de continuersur cette voie une fois devenus a<strong>du</strong>lteset d’être ainsi majeurement exposés à<strong>des</strong> problèmes de santé comme lediabète, <strong>les</strong> maladies cardiaques et lecancer.Les tableaux 5.1a et 5.1b rassemblent <strong>les</strong>données relatives aux deux indicateurschoisis pour représenter ‘<strong>des</strong> habitu<strong>des</strong>alimentaires saines’. Le tableau 5.1aindique le pourcentage de jeunes de 11,13 et 15 ans qui prennent régulièrementle petit-déjeuner. La valeur de cetindicateur repose sur la constatation quele fait de sauter le petit-déjeunerentraîne une sensation de fatigue aumilieu de la matinée, une concentrationré<strong>du</strong>ite et une probabilité majeure degrignoter pendant la journée <strong>des</strong>aliments riches en graisses et pauvres enfibres. Une différenciation en fonctionde l’âge et <strong>du</strong> genre montre que <strong>les</strong>garçons tendent davantage que <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>à prendre le petit-déjeuner.PolognePays-BasIrlandePortugalRépublique tchèqueAllemagneDanemarkAutricheSuèdeSuisseEspagne<strong>Canada</strong>FranceNorvègeItalieBelgiqueRoyaume-UniFinlandeHongrieGrèceEtats-UnisLe tableau 5.1b indique le pourcentagede jeunes qui déclarent manger <strong>des</strong>fruits tous <strong>les</strong> jours. Dans l’ensemble,environ seulement un tiers <strong>des</strong> jeunesmangent <strong>des</strong> fruits chaque jour (<strong>dans</strong> <strong>les</strong>35 pays examinés). Une proportionencore plus ré<strong>du</strong>ite déclare manger <strong>des</strong>légumes chaque jour. Les tableaux 5.1cet 5.1d abordent <strong>les</strong> ‘comportements liésà la santé’ sous un angle différent en sepenchant sur l’activité physique etl’obésité.Des directives établies par un comitéinternational sous la direction del’Organisation mondiale de la santérecommandent que tous <strong>les</strong> jeunesparticipent à <strong>des</strong> activités physiquesd’intensité au moins modérée une heurepar jour (‘l’intensité modérée’ étantdéfinie comme ‘laissant l’intéressé avecune sensation de chaleur et de légeressoufflement’). Le tableau 5.1c indiquela proportion de jeunes de 11, 13 et 15ans répondant à ce critère. Une foisTableau 5.1 Comportements liés à la santé, vue d’ensemble <strong>des</strong> tableaux 5.1a à 5.1d-1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5Dimension 5Comportements et risques


2 8 B i l a n I n n o c e n t i 7Tableau 5.1a Pourcentage de jeunes de 11, 13 et 15 ans déclarantprendre le petit-déjeuner chaque jour quand ils vont à l’école0 10 20 30 40 50 60 70 80 90Date: 2001/02Pays de l’OCDEPortugalPays-BasBelgiqueSuèdeDanemarkEspagneIrlandeFranceNorvègePologneFinlandeAllemagneItalie<strong>Canada</strong>AutricheRoyaume-UniSuisseHongrieRépublique tchèqueEtats-UnisGrècePays non membres de l’OCDELettonieEstonieLituanieCroatieFédération de RussieMalteIsraëlSlovénieTableau 5.1c Moyenne <strong>des</strong> jours <strong>du</strong>rant <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> jeunes de11, 13 et 15 ans déclarent avoir pratiqué/pratiquer une ou plusieursheures d’activité physique au cours de la semaine précédente/typeDate: 2001/02Pays de l’OCDEIrlande<strong>Canada</strong>Etats-UnisRépublique tchèqueAutricheRoyaume-UniPays-BasPologneGrèceSuèdeSuisseDanemarkFinlandeEspagneHongrieAllemagneItalieNorvègePortugalBelgiqueFrancePays non membres de l’OCDELituanieSlovénieCroatieLettonieMalteFédération de RussieEstonieIsraël2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0Tableau 5.1b Pourcentage de jeunes de 11,13 et 15 ans déclarantmanger <strong>des</strong> fruits tous <strong>les</strong> jours0 10 20 30 40 50 60Date: 2001/02Date: 2001/02Pays de l’OCDEPortugalPologneAllemagneRépublique tchèqueItalieGrèceAutriche<strong>Canada</strong>EspagneSuisseFranceIrlandeDanemarkHongrieNorvègePays-BasEtats-UnisSuèdeRoyaume-UniBelgiqueFinlandePays non membres de l’OCDEIsraëlMalteSlovénieCroatieFédération de RussieLettonieLituanieEstonieTableau 5.1d Pourcentage de jeunes de 13 et 15 ans se déclaranten surpoidsPays de l’OCDEPolognePays-basSuisseRépublique tchèqueDanemarkBelgiqueSuèdeFranceAllemagneNorvègeAutricheIrlandeHongrieFinlandePortugalItalieRoyaume-UniGrèceEspagne<strong>Canada</strong>Etats-UnisPays non membres de l’OCDELituanieFédération de RussieLettonieEstonieCroatieIsraëlSlovénieMalte0 5 10 15 20 25 30Dimension 5Comportements et risques


B i l a n I n n o c e n t i 7 2 9encore la réponse est ‘faible’. Dansl’ensemble <strong>des</strong> pays de l’OCDE, environun tiers <strong>des</strong> jeunes seulement s’entraînentune heure ou plus cinq jours ou plus parsemaine. C’est en Irlande, au <strong>Canada</strong> etaux Etats-Unis que <strong>les</strong> jeunes font le plusd’exercice, et c’est en Belgique et enFrance qu’ils en font le moins.Dans tous <strong>les</strong> pays et <strong>dans</strong> tous <strong>les</strong>groupes d’âge examinés, <strong>les</strong> garçonspratiquent généralement plus d’activitésphysiques que <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>.Le tableau 5.1d, qui indique la prévalencede l’obésité chez <strong>les</strong> jeunes de 13 et 15ans <strong>dans</strong> 21 pays de l’OCDE, se base sur<strong>les</strong> résultats d’un questionnairedemandant aux jeunes leur poids et leurtaille (lequel a pro<strong>du</strong>it de faib<strong>les</strong> taux deréponses, ce qui suggère un risque <strong>des</strong>ous-estimation <strong>des</strong> chiffres). C’est enPologne et aux Pays-Bas qu’on trouve laproportion la plus basse de jeunes tropgros. C’est <strong>dans</strong> <strong>les</strong> quatre pays d’Europe<strong>du</strong> Sud (Espagne, Grèce, Italie etPortugal) ainsi qu’aux Etats-Unis, au<strong>Canada</strong> et au Royaume-Uni qu’ontrouve <strong>les</strong> niveaux d’obésité <strong>les</strong> plusélevés. Les pays en bas <strong>du</strong> classementpeuvent s’attendre à <strong>des</strong> problèmes <strong>dans</strong>l’avenir, selon <strong>les</strong> termes de la commissionsanitaire de l’UE: “Les ado<strong>les</strong>cents ensurpoids d’aujourd’hui sont <strong>les</strong> victimes <strong>des</strong>crises cardiaques de demain’’.Le tableau 5.1 rassemble tous ces facteurset montre que <strong>dans</strong> la plupart <strong>des</strong> pays <strong>les</strong>comportements liés à la santé chez <strong>les</strong>jeunes ne s’éloignent guère de lamoyenne générale de l’OCDE. Fontexception la Pologne, où <strong>les</strong>comportements liés à la santé chez <strong>les</strong>jeunes sont nettement meilleurs que lamoyenne, et <strong>les</strong> Etats-Unis où leclassement général est pénalisé par <strong>les</strong>niveaux élevés d’obésité.Comportements à risqueLa deuxième composante retenue pourreprésenter cette dimension est laprévalence <strong>des</strong> risques pris par <strong>les</strong> jeunes,notamment la consommation de tabac, dedrogues et d’alcool, <strong>les</strong> rapports sexuelshasardeux, et <strong>les</strong> grossesses précoces.Le tableau 5.2 réunit <strong>les</strong> donnéesdisponib<strong>les</strong> sur tous ces risques en untableau de classement général del’OCDE relatif aux comportements àrisque <strong>des</strong> jeunes. Trois <strong>des</strong> cinqdernières places sont occupées par <strong>des</strong>pays anglophones, le Royaume-Uni sesituant de loin en bas <strong>du</strong> classement.Le tableau 5.2 présente <strong>les</strong> données surle tabagisme, cause première clairementétablie <strong>des</strong> maladies et <strong>des</strong> décèsprématurés <strong>dans</strong> le monde riche.Généralement, il montre que 10% ouplus <strong>des</strong> jeunes <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays de l’OCDEfument au moins une fois par semainedès l’âge de 15 ans. L’enquête HBSCdont sont tirées <strong>les</strong> données présentent<strong>les</strong> résultats de manière plus positive:“84% <strong>des</strong> jeunes déclarent ne pas fumer.Environ un tiers <strong>des</strong> 16% restantsdéclarent fumer moins d’une fois parsemaine.” La même enquête constateque <strong>dans</strong> 23 <strong>des</strong> 35 pays, <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> ontdavantage tendance à fumer que <strong>les</strong>garçons.Alcool, cannabis, rapports sexuelsLe tableau 5.2b indique le pourcentagede jeunes de 11, 13 et 15 ans ayantrépon<strong>du</strong> ‘deux fois ou plus’ à la questionGrèceEspagneItalieFrancePays-BasNorvègePologneIrlandeDanemarkSuèdeAutricheSuisseBelgiqueHongriePortugalRépublique tchèque<strong>Canada</strong>Etats-UnisFinlandeAllemagneRoyaume-Uni‘Com<strong>bien</strong> de fois avez-vous bu del’alcool au point d’être vraiment ivre ?’.Dans la majorité <strong>des</strong> pays de l’OCDE,moins de 15% <strong>des</strong> jeunes déclarent avoirété ivres en deux occasions ou plus. AuxPays-Bas la proportion s’élève à plusd’un quart et au Royaume-Uni presqu’àun tiers.Le pourcentage de jeunes de 15 ansayant consommé <strong>du</strong> cannabis (tableau5.2c) varie aussi considérablement d’unpays à l’autre de l’OCDE, allant demoins de 5% en Grèce et en Suède àplus de 30% au <strong>Canada</strong>, en Espagne, enSuisse et au Royaume-Uni. Le <strong>Canada</strong>est le seul pays où le taux deconsommation de cannabis <strong>des</strong> jeunesde 15 ans dépasse 40%. Laconsommation régulière de cannabiss’accompagne de dépression, demauvaise santé physique, de difficultésscolaires ainsi que d’autres formes derisques. Elle peut aussi entraîner <strong>des</strong>psychoses, en particulier chez <strong>les</strong> jeunesdéjà enclins à de tels états.Les variations, <strong>bien</strong> que toujourssignificatives, sont plutôt moinsmarquées en ce qui concerne lepourcentage de jeunes ayant eu <strong>des</strong>rapports sexuels dès l’âge de 15 ans(tableau 5.2d). Pour 16 <strong>des</strong> 17 pays del’OCDE disposant de données, laTableau 5.2 Comportements à risque <strong>des</strong> jeunes, vue d’ensemble <strong>des</strong> tableaux 5.2a à 5.2f-2.0 -1.5 -1 -0.50 0.5 1 1.5Dimension 5Comportements et risques


3 0 B i l a n I n n o c e n t i 7Tableau 5.2a Pourcentage d’élèves de 11, 13 et 15 ans quifument <strong>des</strong> cigarettes au moins une fois par semaine0 2 4 6 8 10 12 14 16 18Date: 2001/02Pays de l’OCDEGrèceSuèdeEtats-Unis<strong>Canada</strong>DanemarkIrlandeNorvègeBelgiquePays-BasItalieSuissePologneFrancePortugalHongrieEspagneRoyaume-UniAutricheFinlandeRépublique tchèqueAllemagnePays non membres de l’OCDEIsraëlCroatieMalteSlovénieLituanieEstonieLettonieFédération de RussieTableau 5.2b Pourcentage d’élèves de 11, 13 et 15 ansdéclarant avoir été ivres deux fois ou plus0 5 10 15 20 25 30 35Date: 2001/02Pays de l’OCDEFranceItalieGrèceEspagneEtats-UnisPortugalPays-BasSuisseIrlandeBelgiqueRépublique tchèqueAutrichePologneNorvègeSuèdeHongrieAllemagne<strong>Canada</strong>DanemarkFinlandeRoyaume-UniPays non membres de l’OCDEIsraëlMalteCroatieLettonieSlovénieFédération de RussieEstonieLituanieTableau 5.2c Pourcentage d’élèves de 11, 13 et 15 ans déclarantavoir consommé <strong>du</strong> cannabis au cours <strong>des</strong> 12 mois précédentsPays de l’OCDEGrèceSuèdeFinlandeAutricheHongriePologneAllemagnePortugalIrlandeItalieDanemarkPays-BasBelgiqueRépublique tchèqueFranceEspagneEtats-UnisRoyaume-UniSuisse<strong>Canada</strong>Pays non membres de l’OCDELituanieMalteIsraëlLettonieFédération de RussieCroatieEstonieSlovénieTableau 5.2d Pourcentage de jeunes de 15 ans déclarant avoireu <strong>des</strong> rapports sexuels0 5 10 15 20 25 30 35 40Date: 2001/02Pays de l’OCDEPologneEspagneRépublique tchèqueAutricheHongrieGrèceFranceSuissePays-BasItalie<strong>Canada</strong>BelgiquePortugalAllemagneFinlandeSuèdeRoyaume-UniPays non membres de l’OCDECroatieEstonieLettonieLituanieIsraëlSlovénieFédération de Russie0 5 10 15 20 25 30 35 40 45Date: 2001/02Dimension 5Comportements et risques


B i l a n I n n o c e n t i 7 3 1Tableau 5.2e Pourcentage de jeunes de 15 ans ayant utilisé unpréservatif lors de leur dernier rapport sexuelTableau 5.2f Taux de fécondité <strong>des</strong> ado<strong>les</strong>centes:naissances pour 1.000 mères de 15 à 19 ans0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100Date: 2001/02proportion varie entre 15% et 28%; auRoyaume-Uni elle est de presque 40%.Les efforts de la plupart <strong>des</strong> pays pourinformer <strong>les</strong> jeunes <strong>des</strong> dangers <strong>du</strong> VIH/SIDA et <strong>des</strong> maladies sexuellementtransmissib<strong>les</strong> se reflètent <strong>dans</strong> le tauxd’utilisation <strong>du</strong> préservatif. La grandemajorité <strong>des</strong> jeunes de 15 ans ayant eu<strong>des</strong> rapports sexuels (entre 65% et 90%)ont utilisé un préservatif (tableau 5.2e).Beaucoup de comportements à risquereprésentés <strong>dans</strong> ces tableaux sont liés oucoexistent. Les jeunes qui fument <strong>des</strong>cigarettes, par exemple, sont environ troisfois plus susceptib<strong>les</strong> de consommer del’alcool régulièrement, et huit fois plussusceptib<strong>les</strong> de faire usage de cannabis.Grossesses ado<strong>les</strong>centesLes taux de fécondité <strong>des</strong> ado<strong>les</strong>centes<strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays de l’OCDE (tableau 5.2f)varient aussi considérablement, allantd’un minimum de 5 à un maximum de45 naissances pour 1.000 ado<strong>les</strong>centes de15 à 19 ans.Pour la plupart <strong>des</strong> fil<strong>les</strong> élevées <strong>dans</strong> unpays de l’OCDE, la norme actuelle estreprésentée par une é<strong>du</strong>cation prolongée,Pays de l’OCDEEspagneGrèceFranceAutricheSuisseHongriePays-Bas<strong>Canada</strong>PortugalPologneBelgiqueRoyaume-UniAllemagneFinlandeSuèdePays non membres de l’OCDEIsraëlLettonieLituanieCroatieSlovénieEstonieDate: 2003une carrière, un ménage à deux revenus,la maternité différée et une famille peunombreuse. C’est <strong>dans</strong> ce contexte quela grossesse ado<strong>les</strong>cente est devenue unproblème significatif: la maternitéprécoce est maintenant associée à unesérie de difficultés pour la mère etl’enfant, notamment un risque majeurd’abandonner l’école, d’avoir peu ou pasde qualifications, d’être au chômage oude gagner peu, ainsi que de vivre <strong>dans</strong>de médiocres conditions de logement.Mais comme toujours, l’association nerenvoie pas à la cause. Beaucoup demères ado<strong>les</strong>centes ont el<strong>les</strong>-mêmesconnu le type de pauvreté et deproblèmes susceptib<strong>les</strong> d’entraîner <strong>les</strong>mêmes conséquences négatives, qu’el<strong>les</strong>attendent ou non d’avoir une vingtained’années pour avoir un enfant. Unegrossesse précoce aggravera peut-être cesdifficultés, mais même sans grossesse, <strong>les</strong>difficultés ne disparaîtront pas.Pays de l’OCDENorvègeBelgiqueAllemagnePologneAustralie<strong>Canada</strong>AutricheRépublique tchèquePortugalHongrieRoyaume-UniNouvelle-ZélandeEtats-UnisPays non membres de l’OCDESlovénieCroatieEstonieLettonieLituanieFédération de Russie0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50Au-delà <strong>du</strong> problème immédiat, <strong>les</strong>niveaux de fécondité <strong>des</strong> ado<strong>les</strong>centespeuvent également servir d’indicateurpour un aspect de la vie <strong>des</strong> jeunessouvent difficile à saisir. Pour un êtrejeune pas très <strong>bien</strong> <strong>dans</strong> sa peau,malheureux et peut-être malmené à lamaison, mal intégré et médiocre àl’école, avec pour seule perspective untravail non qualifié et mal payé, l’idéed’avoir un bébé qu’on aime et qui vousaime, plus quelques allocations familia<strong>les</strong>et un chez-soi, peut sembler une optionplus attrayante que le reste. Une bonneélève qui envisage une professionintéressante et <strong>bien</strong> payée, entouréed’une famille et d’amis ayant <strong>les</strong> mêmesexpectatives, juge probablement que lamaternité mettrait fin au <strong>bien</strong>-être actuelet aux espoirs futurs.La mesure approximative de laproportion d’ado<strong>les</strong>centes de part etJaponPays-BasSuisseDanemarkItalieEspagneSuèdeFinlandeFranceIrlandeGrèceIsraëlDimension 5Comportements et risques


3 2 B i l a n I n n o c e n t i 7d’autre de cette ligne, selon <strong>les</strong> taux defécondité <strong>des</strong> ado<strong>les</strong>centes présentés à lafigure 5.2f, peut être un indicateurparticulièrement significatif <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-êtrede la jeunesse.Expérience de la violenceL’agressivité et la violence sous toutesleurs formes – brima<strong>des</strong>, bagarres,sévices – pèsent sur l’existence denombreux jeunes, faisant d’une époquede la vie que <strong>les</strong> a<strong>du</strong>ltes se plaisent àdéfinir heureuse et insouciante unepériode d’angoisse et de détresse. Enparticulier, l’exposition à la violencedomestique – directement en subissant<strong>des</strong> sévices ou indirectement en assistantà <strong>des</strong> scènes d’agressivité et de violenceentre a<strong>du</strong>ltes – peut provoquer <strong>des</strong>traumatismes persistants chez <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>de tout âge. 14Malheureusement il est difficile dedéfinir l’exposition à la violence et <strong>les</strong>indicateurs disponib<strong>les</strong> ne sont aptes àrefléter ni la détresse présente ni <strong>les</strong>conséquences futures. Les tableaux 5.3aet 5.3b rassemblent <strong>les</strong> quelques donnéesrecueillies sur l’opinion <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> euxmêmesà cet égard.Dans 18 <strong>des</strong> 21 pays examinés, laproportion <strong>des</strong> jeunes impliqués <strong>dans</strong>une bagarre au cours <strong>des</strong> 12 moisprécédents (tableau 5.3a) est de plusd’un tiers, allant de moins de 30% enFinlande et en Allemagne à plus de 45%en République tchèque et en Hongrie.Dans l’ensemble, environ 40% de tous<strong>les</strong> jeunes <strong>des</strong> pays examinés déclarentavoir participé à au moins une luttephysique au cours de l’année précédente.La prévalence <strong>des</strong> brima<strong>des</strong> (tableau5.3b) varie davantage; environ 15% <strong>des</strong><strong>enfants</strong> déclarent avoir subi <strong>des</strong> brima<strong>des</strong>en Suède et en République tchèquecontre plus de 40% en Suisse, enAutriche et au Portugal. Environ untiers <strong>des</strong> jeunes <strong>des</strong> pays examinésdéclarent avoir subi <strong>des</strong> brima<strong>des</strong> aumoins une fois au cours <strong>des</strong> deux moisprécédant l’enquête. Une proportionégale déclare avoir fait subir <strong>des</strong>brima<strong>des</strong> aux autres.Ces deux tableaux doivent êtreconsidérés avec précaution. Le fait que<strong>les</strong> <strong>enfants</strong> tchèques apparaissent à la foisen tête <strong>du</strong> tableau <strong>des</strong> ‘bagarres’ et enbas de celui <strong>des</strong> ‘brima<strong>des</strong>’, par exemple,n’est pas forcément incohérent. Ladistinction entre infliger <strong>des</strong> brima<strong>des</strong> etse battre est, en fin de compte, unequestion de perception, et <strong>les</strong> subtilitésde la distinction peuvent éventuellementTableau 5.3 Jeunes déclarant n’être pas impliqués <strong>dans</strong> <strong>des</strong> bagarres ou ne pas subirde brima<strong>des</strong>, vue d’ensemble <strong>des</strong> tableaux 5.3a à 5.3bFinlandeSuèdeAllemagnePays-BasItalieIrlandeEspagneRépublique tchèqueNorvègeSuissePologneEtats-UnisDanemarkGrèce<strong>Canada</strong>FranceHongrieBelgiqueRoyaume-UniPortugalAutricheêtre effacées par la tra<strong>du</strong>ction. Ladéfinition utilisée <strong>dans</strong> l’enquête etsoumise aux interviewés en tant quepréliminaire à la question sur <strong>les</strong>brima<strong>des</strong>, illustre cette difficulté: “On ditqu’un élève subit <strong>des</strong> brima<strong>des</strong> quand unautre élève, ou groupe d’élèves, lui dit oului fait <strong>des</strong> choses méchantes etdéplaisantes. C’est aussi infliger <strong>des</strong>brima<strong>des</strong> que de taquiner constamment unélève d’une façon qu’il n’apprécie pas, oude le tenir délibérément à l’écart. Mais ilne s’agit pas de brima<strong>des</strong> quand deuxélèves de force à peu près égale se disputentou se battent, pas plus que quand ontaquine quelqu’un de façon amicale etenjouée”.Le tableau 5.3 rassemble <strong>les</strong> indicateurs‘bagarres’ et ‘brima<strong>des</strong>’ en un tableaucomposite, mais reste une représentationinsuffisante de la violence vécue par <strong>les</strong>jeunes <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays concernés.Davantage d’informations sontnécessaires sur l’exposition <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> àla violence domestique en tous genres.Des étu<strong>des</strong> nationa<strong>les</strong> montrent que <strong>les</strong><strong>enfants</strong> souvent témoins de violenceentre <strong>les</strong> membres de la famille risquentdavantage d’être eux-mêmes victimes deviolence, et <strong>les</strong> deux formes d’expositionreprésentent <strong>des</strong> niveaux inimaginab<strong>les</strong>de souffrance présente et de préjudices àlong terme pour le développement et le<strong>bien</strong>-être de plusieurs millions d’<strong>enfants</strong>.Le Bilan 5 (septembre 2003) concluaitque de nos jours, <strong>dans</strong> certains paysin<strong>du</strong>strialisés, jusqu’à un enfant sur 15est victime de maltraitance grave, et quela question doit être tirée <strong>des</strong> placards<strong>des</strong> divers pays et portée au grand jourdevant le public et <strong>les</strong> gouvernements.-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0Dimension 5Comportements et risques


B i l a n I n n o c e n t i 7 3 3Tableau 5.3a Pourcentage de jeunes de 11,13 et 15 ansdéclarant avoir participé à <strong>des</strong> bagarres au cours <strong>des</strong> 12 moisprécédents0 10 20 30 40 50 60Date: 2001/02Pays de l’OCDEFinlandeAllemagneSuisseSuèdePortugal<strong>Canada</strong>Etats-UnisPays-BasNorvègeFranceItalieDanemarkPologneAutricheIrlandeEspagneRoyaume-UniGrèceBelgiqueRépublique tchèqueHongriePays non membres de l’OCDECroatieIsraëlLettonieSlovénieMalteFédération de RussieEstonieLituanieTableau 5.3b Pourcentage de jeunes de 11, 13 et 15 ansdéclarant avoir subi <strong>des</strong> brima<strong>des</strong> au cours <strong>des</strong> deux moisprécédents0 10 20 30 40 50 60 70Date: 2001/02Pays de l’OCDESuèdeRépublique tchèqueHongrieFinlandeGrèceEspagneIrlandeItaliePays-BasBelgiquePologneDanemarkNorvègeEtats-UnisFranceRoyaume-UniAllemagne<strong>Canada</strong>SuisseAutrichePortugalPays non membres de l’OCDESlovénieMalteCroatieIsraëlFédération de RussieEstonieLettonieLituanieDimension 5Comportements et risques


3 4 B i l a n I n n o c e n t i 7Dimension 6B I E N - E T R E S U B J E C T I FTableau 6.0 Bien-être subjectif <strong>des</strong> jeunes, vue d’ensemble de l’OCDECette section tente d’approfondir cette vue d’ensemble <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> en tenant compte <strong>des</strong> propres perceptions <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>,à partir d’étu<strong>des</strong> internationa<strong>les</strong> sur <strong>les</strong> opinions <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> et <strong>des</strong> jeunes. Le tableau ci-<strong>des</strong>sous réunit <strong>les</strong> résultats en une vued’ensemble commune de la perception subjective qu’ont <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> de leur propre <strong>bien</strong>-être.Le tableau est agencé de façon à indiquer l’écart de chaque pays par rapport à la moyenne de 100 de l’OCDE et montre la situation dechaque pays par rapport à la moyenne de l’OCDE <strong>dans</strong> son ensemble.Pays-BasEspagneGrèceAutricheIrlandeSuisseSuèdeNorvègeAllemagneItalieFinlandeDanemarkHongriePortugal<strong>Canada</strong>BelgiqueRépublique tchèqueFrancePologneRoyaume-Uni80 85 90 95 100 105 110 115 120Bien-être subjectifLe tableau de droite indique la façon dont on a établil’indice de <strong>bien</strong>-être subjectif <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Le choix <strong>des</strong>indicateurs indivi<strong>du</strong>els reflète la disponibilité de donnéescomparab<strong>les</strong> sur le plan international.COMPOSANTESsantévie scolaireINDICATEURS– pourcentage de jeunes jugeantleur propre santé tout au plus‘correcte’ ou ‘médiocre’.– pourcentage de jeunes ‘aimantbeaucoup l’école’Pour chaque indicateur, <strong>les</strong> pays ont reçu un score quirévèle <strong>dans</strong> quelle mesure ils se placent au-<strong>des</strong>sus ouau-<strong>des</strong>sous de la moyenne <strong>des</strong> pays de l’OCDEexaminés. Lorsqu’on a utilisé plus d’un indicateur, on acalculé la moyenne <strong>des</strong> scores. De même, on a calculé lamoyenne <strong>des</strong> scores <strong>des</strong> trois composantes pour leclassement général de chaque pays en matière de <strong>bien</strong>êtresubjectif <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> (voir encadré 5).Bien-être subjectif<strong>bien</strong>-êtrepersonnel– pourcentage d’<strong>enfants</strong> seplaçant au-<strong>des</strong>sus <strong>du</strong> pointmédian ‘d’une échelle <strong>des</strong>atisfaction existentielle’– pourcentage d’<strong>enfants</strong> portantun jugement négatif sur leur<strong>bien</strong>-être personnelDimension 6Bien-être subjectif


B i l a n I n n o c e n t i 7 3 5Jugements subjectifs <strong>des</strong> jeunes sur leur <strong>bien</strong>-êtreAu moyen de divers éléments de cettevue d’ensemble sur le <strong>bien</strong>-être del’enfant on a essayé de rendre l’opinionet le discours <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> eux-mêmes,par exemple à travers <strong>les</strong> enquêtes sur laperception de l’aisance familiale, del’expérience <strong>des</strong> brima<strong>des</strong>, ou del’intensité de la communication avec <strong>les</strong>parents. L’intro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> ‘<strong>bien</strong>-êtresubjectif’ en tant que dimension distincteconstitue une tentative de cerner plusdirectement la perception qu’ont <strong>les</strong><strong>enfants</strong> de leur propre <strong>bien</strong>-être.Trois composantes ont été retenues pourreprésenter cette dimension, à savoir laproportion de jeunes jugeant leur santétout au plus ‘correcte’ ou ‘médiocre’, laproportion déclarant ‘aimer beaucoupl’école’, ainsi qu’une mesure <strong>des</strong>atisfaction générale <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> à l’égardde leur vie.Le rassemblement <strong>des</strong> donnéesdisponib<strong>les</strong> (tableau 6.0) indique uneperception subjective de <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong><strong>enfants</strong> nettement plus prononcée auxPays-Bas, en Espagne, et en Grèce, etnettement inférieure en Pologne et auRoyaume-Uni. Malheureusement nousne disposons pas de données suffisantespour <strong>les</strong> Etats-Unis qui n’ont donc paspu être inclus <strong>dans</strong> cette section.Perception que <strong>les</strong> jeunesont de leur santéLes enquêtes sur la perception que <strong>les</strong>jeunes ont de leur santé montrent que,<strong>dans</strong> presque tous <strong>les</strong> pays de l’OCDEoù on dispose de données, <strong>les</strong> fil<strong>les</strong>indiquent <strong>des</strong> niveaux de santé inférieursà ceux <strong>des</strong> garçons, cet écart se creusantprogressivement avec l’âge. Cetteconstatation ne varie guère à travers <strong>les</strong>divers contextes nationaux sociaux etSource: La santé <strong>des</strong> jeunes en contexte. Enquête sur <strong>les</strong> comportements liés à la santé <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>en âge scolaire (HBSC): rapport international de l’enquête réalisée en 2001/2002. OMS, 2004, p. 57culturels et il semble donc que <strong>les</strong>différences de genre en matière dejugement sur le propre état de santécorrespondent à <strong>des</strong> contraintesphysiologiques et psychologiquesdifférentes lors de la puberté. Les fil<strong>les</strong>,Evaluation subjective de l’état de santépourcentage de jeunes jugeant leur santé ‘correcte ou médiocre’à 11 ans à 13 ans à 15 ansfil<strong>les</strong> 15.7 20.8 27.2garçons 12.1 13.6 16.1Date: 2001/02par exemple, sont peut-être davantagetributaires de l’apparence physique etplus conscientes et/ou préoccupées deleur état physique et émotionnel (ce quifait que leur seuil de représentation <strong>des</strong>anté médiocre est peut-être plus bas).Tableau 6.1 Pourcentage de jeunes de 11, 13 et 15 ans jugeant leur santé‘correcte ou médiocre’Pays de l’OCDEEspagneSuisseGrèceFinlandeRépublique tchèque5 10 15 20 25 30 35ItalieIrlandeBelgiqueSuède<strong>Canada</strong>PologneDanemarkAllemagneHongrieAutrichePays-BasNorvègePortugalEtats-UnisRoyaume-UniPays non membres de l’OCDEIsraëlSlovénieEstonieCroatieMalteLettonieFédération de RussieLituanieDimension 6Bien-être subjectif


3 6 B i l a n I n n o c e n t i 7Tableau 6.2 Pourcentage de jeunes de 11, 13 et 15 ans déclarant ‘aimerbeaucoup l’école’0 5 10 15 20 25 30 35 40 45Date: 2001/02Pays de l’OCDENorvègeAutrichePays-BasPortugalAllemagneGrèceHongrieEtats-UnisEspagneIrlandeSuisse<strong>Canada</strong>FranceSuèdeDanemarkRoyaume-UniBelgiquePologneItalieRépublique tchèqueFinlandePays non membres de l’OCDEMalteSlovénieLettonieLituanieIsraëlFédération de RussieCroatieEstonieLe tableau 6.1 indique le pourcentage dejeunes de 11, 13 et 15 ans de chaquepays ayant répon<strong>du</strong> ‘correcte’ ou‘médiocre’ à la question ‘Selon vous,votre santé est excellente, bonne,correcte, ou médiocre ?’. En général,environ 80% <strong>des</strong> jeunes <strong>dans</strong> chaquepays de l’OCDE jugent leur santé bonneou excellente, excepté au Royaume-Uni.L’écoleUne mesure sommaire <strong>du</strong> degré <strong>des</strong>atisfaction <strong>des</strong> jeunes au cours de leurscolarité nous est fournie par l’enquêteHBSC qui a interrogé <strong>des</strong> groupesreprésentatifs d’<strong>enfants</strong> de 35 pays surleur attitude envers l’école. En particulieron demandait à <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> de 11, 13 et15 ans de cocher une <strong>des</strong> quatrepossibilités: ‘J’aime beaucoup l’école, unpeu, pas beaucoup, pas <strong>du</strong> tout’.Les Pays-Bas et la Norvège, de mêmeque l’Autriche, se situent à nouveau entête <strong>du</strong> tableau avec plus d’un tiers deleurs élèves déclarant ‘aimer beaucoupl’école’. La proportion tombe au-<strong>des</strong>sousde 15% en Finlande, en Républiquetchèque et en Italie.De meilleures données pour <strong>les</strong> pays de l’UEDepuis 2004, <strong>les</strong> 25 pays de l’Union européenneélaborent une nouvelle source de données statistiquessous l’appellation Statistiques communautaires sur lerevenu et <strong>les</strong> conditions de vie (EU-SILC).EU-SILC vise à devenir la source de référence <strong>des</strong>statistiques comparatives sur la distribution <strong>des</strong> revenuset <strong>les</strong> conditions de vie au sein de l’UE. Un de sesobjectifs principaux consiste à contrôler <strong>les</strong> indicateurscommuns (dits Indicateurs de Laeken) par <strong>les</strong>quels l’UEest convenue de mesurer ses progrès vers la ré<strong>du</strong>ctionde la pauvreté et de l’exclusion sociale.EU-SILC remplace donc le Panel <strong>des</strong> ménages de laCommunauté européenne (PCM) qui a constitué lapremière source de données de ce genre de 1994 à 2001(pour <strong>les</strong> 15 Etats membres de l’UE de l’époque). Conçupour combler certaines lacunes et faib<strong>les</strong>ses reconnues<strong>du</strong> PCM, EU-SILC recueille chaque année <strong>des</strong> donnéestransversa<strong>les</strong> comparab<strong>les</strong> et actualisées sur le revenu, lapauvreté, l’exclusion sociale et autres aspects <strong>des</strong>conditions de vie, de même que <strong>des</strong> donnéeslongitudina<strong>les</strong> sur un ensemble limité d’indicateurs nonmonétaires de l’exclusion sociale.Les premières données EU-SILC relatives aux 25 Etatsmembres plus la Norvège et l’Islande devraient êtredisponib<strong>les</strong> d’ici la fin de 2006. Les premières donnéeslongitudina<strong>les</strong> sur 4 ans relatives aux ‘personnes à risquecontinu de pauvreté’ seront disponib<strong>les</strong> au début de 2010.Outre à remplir ces indicateurs fondamentaux, chaqueédition de l’EU-SILC recueille également <strong>des</strong> données surun sujet particulier, dont le premier a été, en 2005, latransmission de la pauvreté de génération en génération.Pour plus d’informations sur l’EU-SILC et <strong>les</strong> indicateurs de Laeken, demême que pour une analyse approfondie <strong>des</strong> principaux défis à releverpar le Processus d’inclusion sociale de l’UE, voir E. Marlier, A.B.Atkinson, B. Cantillon et B. Nolan (2006), The UE and social Inclusion:Facing the challenges, Policy Press, BristolVoir également:Bradshaw, J., Hoelscher, P. and Richardson, D. (2007) An index of childwell-being in the European Union, Journal of Social IndicatorsResearch. 1, 2007Dimension 6Bien-être subjectif


B i l a n I n n o c e n t i 7 3 7Une fois de plus, cette vue d’ensemblemasque <strong>les</strong> différences de genre et d’âge,<strong>les</strong> fil<strong>les</strong> tendant à aimer davantagel’école que <strong>les</strong> garçons, et <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>plus grands tendant à l’aimer moins que<strong>les</strong> plus jeunes.A quelques exceptions près, dont laFinlande, on constate un lien positifentre l’amour de l’école et la réussitescolaire. Il existe probablement unrapport autorenforçant entre ces deuxéléments, <strong>les</strong> élèves qui travaillent <strong>bien</strong>tendant à aimer l’école et ceux quiaiment l’école tendant à <strong>bien</strong> travailler.Satisfaction existentielleLes tableaux 6.3a et 6.3b tententd’établir <strong>dans</strong> quelle mesure <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>sont globalement satisfaits d’eux-mêmeset de leur vie.Le premier (tableau 6.3a) est basé sur laquestion suivante adressée à <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>de 11, 13 et 15 ans:‘Voici l’image d’une échelle. Le haut del’échelle, 10, représente la meilleure viepossible pour vous, et le bas, 0, la pire viepossible. Dans l’ensemble, à quel niveaude l’échelle avez-vous l’impression d’êtreen ce moment ? Cochez la case à côté <strong>du</strong>nombre qui correspond à votre niveau.’Un score de 6 ou plus a été considérécomme un niveau positif de satisfactionexistentielle, et le tableau 6.3a démontreclairement que la grande majorité <strong>des</strong>jeunes <strong>des</strong> pays de l’OCDE se situentau-<strong>des</strong>sus de ce point de ‘l’échelle <strong>des</strong>atisfaction’.Tableau 6.3a Pourcentage de jeunes de 11, 13 et 15 ans qui se classent au-<strong>des</strong>sus <strong>du</strong>milieu de l’échelle de satisfaction existentielleDate: 2001/02Dans <strong>les</strong> pays de l’OCDE <strong>dans</strong> leurensemble, le degré de satisfactionexistentielle tend à baisser légèremententre 11 et 15 ans, en particulier chez<strong>les</strong> fil<strong>les</strong>.Mal-êtreLe tableau 6.3b tente d’explorer <strong>les</strong>aspects psychologiques et sociaux d’étatssubjectifs, tels que sensations de malaise,Pays de l’OCDEPays-BasGrèceFinlandeSuisseAutricheBelgiqueEspagneDanemarkIrlande<strong>Canada</strong>SuèdeAllemagneFranceHongrieRoyaume-UniRépublique tchèqueEtats-UnisNorvègePortugalPolognePays non membres de l’OCDESlovénieMalteCroatieLettonieEstonieFédération de RussieLituanie40 50 60 70 80 90 100ItalieIsraëlde solitude et de différence, signesd’exclusion sociale qui peuvent affectergrandement la qualité de vie <strong>des</strong> jeunes.Le tableau rassemble <strong>les</strong> résultats <strong>des</strong>réponses <strong>des</strong> jeunes auxquels ondemandait s’ils se reconnaissaient ou non<strong>dans</strong> ces déclarations: Je me sens marginalisé ou exclu Je me sens gêné et pas à ma place Je me sens seul‘Echelle de satisfaction existentielle’pourcentage de jeunes se situant au-<strong>des</strong>sus <strong>du</strong> milieuà 11 ans à 13 ans à 15 ansFil<strong>les</strong> 87.1 82.5 77.4Garçons 88.1 86.9 84.5Source: La santé <strong>des</strong> jeunes en contexte. Enquête sur <strong>les</strong> comportements liés à la santé <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>en âge scolaire (HBSC): rapport international de l’enquête réalisée en 2001/2002, OMS, 2004, p 57(note: le tableau ne s’appuie pas seulement sur <strong>les</strong> données en provenance <strong>des</strong> pays de l’OCDE maisen provenance <strong>des</strong> 35 pays examinés <strong>dans</strong> le cadre <strong>du</strong> programme HBSC).Dans l’ensemble, <strong>les</strong> réponses révèlentune remarquable concordance à traversla plupart <strong>des</strong> pays de l’OCDE et unniveau élevé de satisfaction existentielle<strong>des</strong> jeunes. Dans la plupart <strong>des</strong> pays laproportion de jeunes se reconnaissant<strong>dans</strong> <strong>les</strong> déclarations ci-<strong>des</strong>sus se situe enbas <strong>du</strong> classement entre 5% et 10%. Uneproportion majeure d’<strong>enfants</strong> sereconnaît <strong>dans</strong> la déclaration ‘Je me sensDimension 6Bien-être subjectif


3 8 B i l a n I n n o c e n t i 7Tableau 6.3b Pourcentage de jeunes de 15 ans se reconnaissant <strong>dans</strong> <strong>des</strong> énoncésspécifiques de mal-être personnelPays de l’OCDEAustralieAutricheBelgique<strong>Canada</strong>République tchèqueDanemarkgêné et pas à ma place’, mais nedépasse10% que <strong>dans</strong> 8 <strong>des</strong> 24 pays del’OCDE. Le résultat indivi<strong>du</strong>el le plusfrappant est représenté par la proportionde jeunes Japonais (30%) qui sereconnaissent <strong>dans</strong> la déclaration ‘Je mesens seul’, proportion presque trois foisplus élevée que celle <strong>du</strong> pays le plusproche sur l’échelle. Il se peut que celareflète soit un problème linguistique etculturel au niveau de la tra<strong>du</strong>ction, soitun malaise requérant une étudeapprofondie, soit <strong>les</strong> deux. FinlandeFranceAllemagneGrèceHongrieIslandeIrlandeItalieJaponPays-BasNouvelle-ZélandeNorvègePolognePortugalEspagneSuèdeSuisseRoyaume-UniPays non membres de l’OCDEIsraëlLettonieFédération de Russie0 5 10 15 20 25 30 35Date: 2003. Non membres de l’OCDE 2003, 2000Je me sens marginalisé ou excluJe me sens mal à l’aise et pas à ma placeJe me sens seulDimension 6Bien-être subjectif


B i l a n I n n o c e n t i 7 3 9C O N C L U S I O NDans l’ensemble, <strong>les</strong> six dimensions <strong>du</strong><strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> évaluées <strong>dans</strong> cespages représentent un progrès significatif<strong>dans</strong> l’entreprise de mesurer et decomparer le <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> àtravers <strong>les</strong> pays de l’OCDE.Il existe <strong>des</strong> liens importants entrecertaines <strong>des</strong> dimensions choisies. Lapauvreté, par exemple, affecte denombreux aspects <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être del’enfant sur <strong>les</strong>quels existe unedocumentation fournie; il est prouvéque la pauvreté, en particulier si ellepersiste, peut influencer la santé, ledéveloppement cognitif, <strong>les</strong> résultatsscolaires, <strong>les</strong> aspirations, la perceptionde soi, <strong>les</strong> rapports avec autrui, <strong>les</strong>comportements à risque et <strong>les</strong>perspectives d’emploi. Il est tout aussiclairement établi que la pauvreté à el<strong>les</strong>eule ne constitue pas une mesureadequate de <strong>bien</strong>-être général de l’enfant.Une approche multidimensionnelle <strong>du</strong><strong>bien</strong>-être est nécessaire pour améliorer lacompréhension, le suivi, et l’efficacité<strong>des</strong> politiques.Il est tentant de porter le processus austade suivant et d’assembler <strong>les</strong> scores detous <strong>les</strong> pays <strong>dans</strong> toutes <strong>les</strong> dimensionsen un tableau de classement général <strong>du</strong><strong>bien</strong>-être de l’enfant <strong>dans</strong> l’OCDE. Apart l’établissement d’une liste <strong>des</strong> paysen fonction de leur moyenne declassement (page 2), nous n’avons pascédé à cette tentation, en partie pourmaintenir l’opacité et éviter de ne pastrop s’appuyer sur <strong>des</strong> données limitées;<strong>les</strong> indicateurs composites, largementutilisés <strong>dans</strong> ce rapport, doivent être aussitransparents que possible afin de garderle processus ouvert à la discussion etd’éviter d’investir <strong>les</strong> données d’uneautorité excessive. Mais nous avonségalement résisté à la tentation, enpartie, de peur que ré<strong>du</strong>ire la vued’ensemble à un score unique nediminue l’importance accordée au <strong>bien</strong>êtrede l’enfant en tant que questionmultidimensionnelle nécessitant touteune série de réponses politiques. Ilarrive que le tout soit inférieur à lasomme <strong>des</strong> parties.Cette première vue d’ensemblemultidimensionnelle doit être considéréecomme un travail en cours, nécessitantde meilleures définitions et données.Mais <strong>dans</strong> la foulée il est facile de selaisser captiver par <strong>les</strong> données et deperdre de vue ce qu’on souhaite saisir.Quand on essaie de mesurer le <strong>bien</strong>-être<strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, on cherche en fait à savoir si<strong>les</strong> <strong>enfants</strong> sont convenablement vêtus,logés, nourris, protégés, si leursconditions de vie sont tel<strong>les</strong> qu’ils ont<strong>des</strong> chances de devenir tout ce qu’ils ontla capacité de devenir, ou si au contraireils sont tellement défavorisés qu’il leurest difficile ou impossible de participer àplein titre à la vie et aux possibilités <strong>du</strong>monde qui <strong>les</strong> entoure. Avant tout oncherche à savoir si <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> se sententaimés, choyés, appréciés et soutenus ausein de la famille et de la communauté,et si la famille et la communauté sontsoutenues <strong>dans</strong> cette tâche par <strong>les</strong>politiques et <strong>les</strong> ressources publiques.Les mesures utilisées <strong>dans</strong> ce rapportéchouent à apporter une informationaussi nuancée. Les résultats enregistrés et<strong>les</strong> moyennes établies peuvent donnerune impression de précision maiscorrespondent en réalité à une tentativede représenter une vaste chaîne demontagnes déchiquetées par <strong>des</strong> formesgéométriques relativement simp<strong>les</strong>. Enoutre, le processus de comparaisoninternationale n’est jamais exempt deproblèmes au niveau de la tra<strong>du</strong>ction, <strong>des</strong>cultures et <strong>des</strong> usages.Mais c’est un début.Toutes <strong>les</strong> famil<strong>les</strong>, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays del’OCDE de nos jours, sont conscientesde ce que le monde de l’enfance est revuet corrigé par <strong>des</strong> forces dont l’objectifpremier n’est pas nécessairement le <strong>bien</strong>êtresupérieur de l’enfant. Parallèlement,un vaste public prend de plus en plusconscience qu’une grande partie <strong>des</strong>problèmes sociaux corrosifs qui affectentla qualité de la vie ont leur origine <strong>dans</strong>l’écologie changeante de l’enfance. C’estpourquoi, de l’avis de beaucoup, il esttemps d’essayer de regagner <strong>dans</strong> unecertaine mesure la compréhension, lecontrôle et la maîtrise <strong>des</strong> événementsqui se pro<strong>du</strong>isent <strong>du</strong>rant <strong>les</strong> années <strong>les</strong>plus importantes et <strong>les</strong> plus vulnérab<strong>les</strong>de la vie de nos <strong>enfants</strong>.Ce processus commence par l’évaluationet le suivi. Et c’est en tant quecontribution à ce processus que le Centrede recherche Innocenti publie cettepremière tentative d’une vue d’ensemblemultidimensionnelle <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être del’enfant <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays de l’OCDE. Conclusion


4 0 B i l a n I n n o c e n t i 7Sources d’inspirationConvention <strong>des</strong> Nations Unies relative aux droits de l’enfantLe choix <strong>des</strong> indicateurs de cette évaluation <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être del’enfant <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays de l’OCDE a été fortement limité parla disponibilité ré<strong>du</strong>ite de données comparab<strong>les</strong> sur le planinternational. Mais la sélection et la présentation <strong>des</strong>données disponib<strong>les</strong> reflètent une conception <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-êtrede l’enfant qui doit être clairement exposée.Son point de départ est la Convention relative aux droits del’enfant reconnue par presque tous <strong>les</strong> pays.Bien qu’universelle quant à son statut, la Convention admetque <strong>les</strong> droits économiques, sociaux et culturels de l’enfantdoivent être réalisés progressivement en tenant compte <strong>du</strong>contexte spécifique de chaque nation. Le droit à ‘un niveaude vie suffisant’ (article 27) ou le droit ‘au meilleur état <strong>des</strong>anté possible’ (article 24), par exemple, demandent <strong>des</strong>définitions nationa<strong>les</strong> et dépendent <strong>des</strong> ressources et <strong>des</strong>engagements de la société <strong>dans</strong> laquelle vit l’enfant.En se concentrant sur le <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> <strong>dans</strong> ungroupe de pays économiquement développés, ce Bilan estapte à rendre <strong>dans</strong> une certaine mesure l’expressionconcrète de cet idéal: on ne peut pas dire qu’un paysgarantisse à ses <strong>enfants</strong> ‘le meilleur état de santé possible’,ou investisse <strong>dans</strong> ses <strong>enfants</strong> ‘<strong>dans</strong> toute la mesure <strong>des</strong>ressources dont il dispose’ si <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> ne font pas partiede ses priorités politiques ou si d’autres pays au mêmestade de développement économique présentent demeilleurs niveaux de santé et investissent davantage enfaveur <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>.Malheureusement, <strong>du</strong> fait d’une insuffisance de donnéescomparab<strong>les</strong> sur le plan international, ce rapport n’a pas puaborder de la manière voulue quelques importantesdimensions de la vie <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. En gros, <strong>les</strong> donnéescomparab<strong>les</strong> sur le plan international tendent à illustrer lasituation <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> qui vivent en famille et suivent unenseignement traditionnel, alors que la Conventiondemande qu’on accorde une attention particulière aux<strong>enfants</strong> exclus et défavorisés tels que <strong>les</strong> <strong>enfants</strong>handicapés, réfugiés, appartenant à <strong>des</strong> minoritésethniques ou à <strong>des</strong> famil<strong>les</strong> d’immigrés, ainsi qu’à ceuxplacés en établissement.A d’autres égards, le rapport est en mesure de suivre deplus près la Convention, par exemple lorsqu’il insiste surl’importance d’un environnement familial aimant etheureux, sur le droit de l’enfant à un niveau de vie suffisant,à la sécurité sur le plan social, à la protection contre laviolence et l’exploitation, au meilleur niveau de santépossible, aux services sociaux, et à l’égalité <strong>des</strong> chancesen matière d’é<strong>du</strong>cation. Le rapport essaie également derefléter le point de vue de la Convention selon lequel lapromotion <strong>des</strong> droits de l’enfant est importante en soimais qu’elle constitue également un investissementdécisif pour la société de demain.Enfin, le rapport prend acte <strong>du</strong> droit de l’enfant à êtreenten<strong>du</strong> et, à cette fin, inclut une dimension baséeuniquement sur la perception subjective qu’ont <strong>les</strong><strong>enfants</strong> de leur propre <strong>bien</strong>-être.Mesures nationa<strong>les</strong>Cette vue d’ensemble s’appuie également sur d’autresmesures multidimensionnel<strong>les</strong> <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être de l’enfantexpérimentées par <strong>les</strong> gouvernements, <strong>les</strong> organisationsnon gouvernementa<strong>les</strong> et <strong>les</strong> institutions académiques<strong>dans</strong> <strong>les</strong> divers pays. Aux Etats-Unis, par exemple, unindice composite <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, annuellementmis à jour, existe depuis plus de 30 ans. Regroupant 28indicateurs en sept catégories (<strong>bien</strong>-être matériel, santé,sécurité/problèmes comportementaux, activité pro<strong>du</strong>ctive,place <strong>dans</strong> la communauté, rapports sociaux, et <strong>bien</strong>-êtreémotionnel/spirituel), l’indice permet <strong>des</strong> comparaisonsentre <strong>les</strong> Etats et non, <strong>bien</strong> enten<strong>du</strong>, entre <strong>les</strong> pays.Le Royaume-Uni a également développé son propresystème d’évaluation et de suivi <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>.Conçu principalement pour évaluer <strong>les</strong> performances <strong>des</strong>différents ministères, le système utilise 25 indicateursdistincts pour cinq rubriques: santé; sécurité; satisfactionet réussite; contribution positive; <strong>bien</strong>-être économique.Ce cadre met l’accent sur <strong>les</strong> aspects positifs tout eninsistant sur <strong>les</strong> droits et <strong>les</strong> responsabilités <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>et <strong>des</strong> famil<strong>les</strong>. Une vue d’ensemble indépendante plusdétaillée <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> au Royaume-Uni aégalement été publiée par l’ONG Save the Children*.Une vue d’ensemble tout aussi détaillée, élaborée <strong>dans</strong><strong>les</strong> années 90 en république d’Irlande, a associé <strong>les</strong><strong>enfants</strong> au choix <strong>des</strong> 42 indicateurs utilisés. Les <strong>enfants</strong>,en général, n’ont pas considéré <strong>les</strong> <strong>bien</strong>s matériels et <strong>les</strong>loisirs comme prioritaires. Pour eux <strong>les</strong> principaux facteursde <strong>bien</strong>-être étaient <strong>les</strong> rapports avec la famille, puis <strong>les</strong>rapports avec <strong>les</strong> amis, l’école et <strong>les</strong> animauxdomestiques (le fait qu’ils n’aient guère mentionné ‘lasanté et la sécurité’ démontre que <strong>les</strong> a<strong>du</strong>ltes ont encoreleur mot à dire <strong>dans</strong> le choix <strong>des</strong> indicateurs).


B i l a n I n n o c e n t i 7 4 1L’Autriche, la France et l’Allemagne (où <strong>les</strong> indicateurssont basés sur le concept de Lebenslage, lequel définit le<strong>bien</strong>-être de l’enfant en fonction de l’importance donnéeau développement <strong>des</strong> intérêts et <strong>des</strong> capacités dechaque enfant) s’emploient aussi actuellement à élaborer<strong>des</strong> indicateurs multidimensionnels. L’<strong>UNICEF</strong> aégalement soutenu <strong>des</strong> initiatives d’élaborationd’indicateurs multidimensionnels non seulement <strong>dans</strong> <strong>les</strong>pays <strong>les</strong> plus pauvres <strong>du</strong> monde, mais en Equateur, enArgentine et au Mexique (pays de l’OCDE qui aurait étéinclus <strong>dans</strong> ce Bilan s’il avait disposé de donnéescomparab<strong>les</strong> sur le plan international).Evaluation internationaleLe suivi et la comparaison <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être de l’enfantrencontrent <strong>des</strong> problèmes de données encore majeurslorsqu’ils visent, comme ici, la comparaison internationale.Mais cela change peu à peu. Les étu<strong>des</strong> HBSC et PISA,abondamment citées <strong>dans</strong> ce rapport (voir encadré) onténormément contribué à notre appréhension <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-êtrede l’enfant et de ce qui, en pratique, constitue ‘le niveaule plus élevé possible’ <strong>dans</strong> <strong>des</strong> domaines comme lasanté et l’é<strong>du</strong>cation.En plus de ces initiatives, un groupe d’expertsinternationaux appartenant à différentes disciplinesscientifiques a lancé le Programme multinational de suiviet d’évaluation <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être de l’enfant (http://multinational-indicators.chapinhall.org). Cette action a vule jour en partie en réponse au rapport de l’<strong>UNICEF</strong> sur Leprogrès <strong>des</strong> nations qui a essayé de suivre le <strong>bien</strong>-être<strong>des</strong> <strong>enfants</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays développés en utilisant <strong>des</strong>critères de base comme <strong>les</strong> taux de malnutrition,d’immunisation et de fréquentation de l’enseignementprimaire. De tel<strong>les</strong> mesures se sont révélées sans grandintérêt <strong>dans</strong> <strong>des</strong> pays où <strong>les</strong> principaux besoinsphysiques de base sont satisfaits pour la grande majorité,ce qui a con<strong>du</strong>it à rechercher <strong>des</strong> façons et <strong>des</strong> moyensde suivre <strong>les</strong> progrès ‘au-delà <strong>des</strong> nécessités de base’.Après de premières discussions à la fin <strong>des</strong> années 90,le travail s’est concentré sur un protocole scientifique derecueil <strong>des</strong> données sur le <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, ainsique sur la mise en place d’un réseau de chercheurscollaborant au recueil et à la diffusion <strong>des</strong> donnéesnécessaires. Les participants au projet ont sélectionnéenviron 50 indicateurs, divisés en cinq rubriques, à savoirsécurité et condition physique, vie personnelle, vie civile,ressources et contributions économiques <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>,activités <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Après plus de dix ans de travail, leprojet a finalement abouti, en 2006, à l’établissementd’une Société internationale pour <strong>les</strong> indicateursconcernant <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> (ISCI) qui a pour but de développerun réseau visant à améliorer <strong>les</strong> évaluations, le recueil dedonnées, <strong>les</strong> analyses, ainsi que la diffusion del’information sur la situation <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Elle viseégalement à valoriser le potentiel <strong>des</strong> pays pendant lapériode initiale d’élaboration d’indicateurs <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être<strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, et à renforcer <strong>les</strong> liens entre évaluation,analyse et politiques.Six dimensionsLa vue d’ensemble <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> présentée<strong>dans</strong> ce Bilan, s’est inspirée et nourrie de toutes cesinitiatives (qui ont évidemment beaucoup de pointscommuns).En pratique, <strong>les</strong> données permettant d’établir <strong>des</strong>‘indicateurs idéals’ <strong>des</strong> différents aspects <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être del’enfant étaient souvent inexistantes (ou <strong>du</strong> moins nondisponib<strong>les</strong> sur une base de comparaison internationale).Dans de tels cas, on a décidé d’aller de l’avant en utilisant<strong>les</strong> meilleures données disponib<strong>les</strong> pour <strong>les</strong> paysexaminés.Il en résulte une vue d’ensemble qui, en dépit <strong>des</strong>lacunes et <strong>des</strong> insuffisances reconnues, représente unprogrès significatif pour toute évaluation internationale <strong>du</strong><strong>bien</strong>-être général de l’enfant actuellement non disponible.Le Bilan vise la plus grande transparence possible quant àla méthode d’évaluation de chaque dimension. De plusamp<strong>les</strong> informations ainsi que <strong>des</strong> notes de synthèse, ycompris <strong>les</strong> références aux données brutes utilisées, sontdisponib<strong>les</strong> sur le site internet <strong>du</strong> Centre Innocenti del’<strong>UNICEF</strong> www.unicef.org/irc.*Bradshaw, J. et Mayhew, E. (éd) (2005) The well-being of children inthe UK, Save the Children, Londres.


4 2 B i l a n I n n o c e n t i 7Dimensions Bien-être matériel Santé et sécuritéComposantesPauvretéde revenudel’enfantDénuement Travail Santé à la naissance ImmunisationIndicateurs /PaysPourcentage d’<strong>enfants</strong> (0-17 ans) <strong>dans</strong><strong>des</strong> ménage au revenu équivalentinférieur à 50% de la médiane:données <strong>les</strong> plus récentes.Pourcentage d’<strong>enfants</strong> de 11, 13 et 15ans déclarant une aisance familialeré<strong>du</strong>ite: 2001.Pourcentage d’<strong>enfants</strong> de 15 ansdéclarant posséder moins de sixartic<strong>les</strong> é<strong>du</strong>cationnels: 2003Pourcentage d’<strong>enfants</strong> de 15 ansdéclarant la présence de moins de dixlivres chez eux: 2003Pourcentage de ménages en âge detravailler, avec <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, où aucun<strong>des</strong> parents n’a d’emploi. OCDE:données <strong>les</strong> plus récentes.Taux de mortalité infantile (pour 1.000naissances vivantes): données <strong>les</strong> plusrécentes.Taux d’insuffisance pondérale (% debébés de moins de 2.500 g à lanaissance): données <strong>les</strong> plus récentesRougeole, % d’<strong>enfants</strong> de12 à 23 mois: 2003DCT3, % d’<strong>enfants</strong> de12 à 23 mois: 2002Pol3, % d’<strong>enfants</strong> de12 à 23 mois: 2002Australie 11.6 16.4 4.9 9.5 4.8 6.4 93 93 93Autriche 13.3 16.8 16.7 9.3 2.1 4.5 7.1 79 83 82Belgique 6.7 16.9 21.0 11.7 4.0 4.3 6.5 75 90 95<strong>Canada</strong> 13.6 10.7 21.9 6.4 3.0 5.4 5.8 95 91 89République tchèque 7.2 40.2 27.8 1.9 7.2 3.9 6.6 99 98 97Danemark 2.4 13.5 27.2 7.4 4.1 4.4 5.5 96 98 98Finlande 3.4 17.8 20.5 5.1 3.1 3.1 4.1 97 98 95France 7.3 16.1 25.4 9.1 6.2 3.9 6.6 86 97 98Allemagne 10.9 16.4 17.6 6.9 8.8 4.2 6.8 92 89 95Grèce 12.4 28.7 61.8 7.2 2.4 4.8 8.3 88 88 87Hongrie 13.1 38.7 44.1 4.1 11.3 7.3 8.7 99 99 99Islande 8.4 3.3 2.4 3.1 93 95 91Irlande 15.7 20.7 31.0 10.4 6.9 5.1 4.9 78 85 84Italie 15.7 25.8 9.0 3.8 4.3 6.5 83 96 96Japon 14.3 53.3 9.8 0.4 3.0 9.1 99 96 81Pays-Bas 9.0 9.0 18.3 12.6 5.7 4.8 5.4 96 98 98Nouvelle-Zélande 14.6 21.9 6.1 7.1 5.6 6.1 85 90 82Norvège 3.6 5.8 11.9 4.6 4.6 3.4 4.9 84 91 91Pologne 14.5 43.1 42.5 8.4 9.3 7.0 5.9 97 99 98Portugal 15.6 28.9 33.9 12.9 1.7 4.1 7.4 96 98 96Espagne 15.6 22.4 24.7 4.4 4.2 4.1 6.8 97 96 96Suède 3.6 9.2 18.2 4.5 2.7 3.1 4.5 94 98 99Suisse 6.8 13.1 22.7 10.9 1.8 4.3 6.5 82 95 94Royaume-Uni 16.2 15.3 20.1 9.4 7.9 5.3 7.6 80 91 91Etats-Unis 21.7 13.1 24.2 12.2 2.3 7.0 7.9 93 94 90Moyenne 11.2 19.8 27.0 7.9 5.0 4.6 6.4 90 94 93Ecart type 5.1 10.7 12.2 3.1 2.9 1.2 1.4 8 5 6INVERSE OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI NON NON NONPays non membres de l’OCDECroatie 43.5 6.0 6.0 95 95 95Estonie 40.1 8.0 4.0 95 97 98Israël 27.5 13.1 8.8 5.0 5.0 8.0 95 97 93Lettonie 55.9 58.4 3.3 10.0 5.0 99 97 98Lituanie 53.1 8.0 4.0 98 95 97Malte 43.1 5.0 6.0 90 95 95Fédération de Russie 58.3 72.7 4.4 16.0 6.0 96 96 97Slovénie 20.5 4.0 6.0 94 92 93Les chiffres en italique indiquent <strong>des</strong> données non utilisées <strong>dans</strong> le tableau de classement correspondant parce que d’autres données relatives à cettecomposante n’étaient pas disponib<strong>les</strong>.


B i l a n I n n o c e n t i 7 4 3MortalitéinfantileBien-être é<strong>du</strong>cationnelRelations avec la famille et<strong>les</strong> pairsAcquis Participation Aspirations Structure familialeRelationsfamilia<strong>les</strong>DimensionsComposantesDécès accidentels et non accidentelsde jeunes de moins de 19 ans pour100.000, moyenne <strong>des</strong> trois dernièresannées disponib<strong>les</strong>Acquis en lecture chez <strong>les</strong> jeunesde 15 ans: 2003Acquis en mathématiques chez <strong>les</strong>jeunes de 15 ans: 2003Acquis en sciences chez <strong>les</strong> jeunesde 15 ans: 2003Elèves de 15 à 19 ans à temps plein età temps partiel <strong>dans</strong> <strong>des</strong> institutionspubliques ou privées en tant quepourcentage de la population de 15 à19 ans: 2003Pourcentage de jeunes de 15 à 19 ansnon engagés <strong>dans</strong> <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> ou unemploi par rapport à la populationtotale: 2003Pourcentage d’élèves de 15 ansaspirant à un travail peu spécialisé:2003Pourcentage de jeunes de 11, 13 et 15ans vivant <strong>dans</strong> une famillemonoparentale: 2001Pourcentage de jeunes de 11, 13 et 15ans vivant <strong>dans</strong> une famillereconstituée: 2001Pourcentage d’élèves de 15 ans quiprennent le repas principal à tableavec leurs parents plusieurs fois parsemaine: 2000Indicateurs /Pays15.1 525 524 525 82.1 6.8 24.6 69.9 Australie15.0 491 506 491 77.3 10.2 33.1 12.5 7.5 68.2 Autriche15.1 507 529 509 93.9 7.1 19.1 9.2 8.1 89.7 Belgique14.8 528 532 519 6.7 22.0 14.6 10.5 71.8 <strong>Canada</strong>18.7 489 516 523 90.1 5.8 39.3 13.4 12.2 72.9 République tchèque492 514 475 84.7 3.0 21.9 16.5 13.5 85.6 Danemark14.9 543 544 548 86.0 9.8 27.3 14.6 11.0 59.8 Finlande12.5 496 511 511 87.2 14.0 41.2 11.0 9.7 90.4 France13.4 491 503 502 89.0 4.7 34.1 12.8 9.2 81.5 Allemagne13.5 472 445 481 82.6 9.3 18.3 7.5 1.2 69.6 Grèce16.1 482 490 503 83.4 6.8 30.7 13.4 7.0 74.7 Hongrie11.6 492 515 495 83.0 4.3 32.9 90.8 Islande15.0 515 503 505 84.4 5.2 24.2 10.3 3.5 77.1 Irlande9.2 476 466 486 77.8 10.5 25.1 7.0 2.2 93.8 Italie12.8 498 534 548 50.3 85.6 Japon9.0 513 538 524 84.9 4.6 34.0 10.7 6.1 90.0 Pays-Bas23.1 522 523 521 67.0 24.5 64.4 Nouvelle-Zélande13.0 500 495 484 85.3 2.7 29.8 16.2 12.5 87.3 Norvège18.3 497 490 498 88.2 3.3 17.1 10.2 2.4 78.4 Pologne19.9 478 466 468 70.9 8.8 18.5 9.8 5.8 86.2 Portugal12.1 481 485 487 78.5 7.3 25.3 9.1 3.0 83.4 Espagne7.6 514 509 506 86.8 4.2 28.7 16.8 12.7 84.1 Suède12.3 499 527 513 83.1 8.0 39.7 12.5 6.7 89.9 Suisse8.4 507 508 518 75.9 9.4 35.3 16.9 14.5 66.7 Royaume-Uni22.9 495 483 491 75.4 7.0 14.4 20.8 16.0 65.7 Etats-Uni14.3 500 505 504 82.5 6.9 27.5 12.7 8.3 79.4 Moyenne4.1 18 24 19 6.3 2.8 7.6 3.5 4.4 9.8 Ecart typeOUI NON NON NON NON OUI OUI OUI OUI NON INVERSEPays non membres de l’OCDE17.7 7.4 2.8 Croatie39.4 17.7 8.8 Estonie60.0 452 433 434 65.6 25.2 35.2 9.3 3.9 58.3 Israël43.3 491 483 489 23.5 18.6 9.0 82.9 Lettonie31.7 13.5 6.8 Lituanie7.3 4.8 1.7 Malte56.1 442 468 489 29.3 30.5 16.9 6.8 90.6 Fédération de Russie23.3 8.7 3.8 Slovénie


4 4 B i l a n I n n o c e n t i 7DimensionsRelations avec <strong>les</strong>pairs et la familleComportements et risquesComposantesRelationsfamilia<strong>les</strong>Relationsavec <strong>les</strong>pairsComportements à risqueExpérience de laviolenceIndicateurs /PaysPourcentage d’élèves de 15 ans avec<strong>les</strong>quels <strong>les</strong> parents prennent le tempsde bavarder plusieurs fois parsemaine: 2000Jeunes de 11, 13 et 15 ans jugeantleurs pairs ‘aimab<strong>les</strong> et serviab<strong>les</strong>’:2001Jeunes de 11, 13 et 15 ans fumant<strong>des</strong> cigarettes au moins une fois parsemaine: 2001Jeunes de 11, 13 et 15 ans ayant étéivres deux fois ou plus: 2001Jeunes de 15 ans ayant consommé<strong>du</strong> cannabis au cours <strong>des</strong> 12 moisprécédents: 2001Grossesses ado<strong>les</strong>centes (taux defécondité <strong>des</strong> ado<strong>les</strong>centes),naissances pour mille mères âgéesde 15 à 19 ans: 2003Jeunes de 15 ans ayant eu <strong>des</strong>rapports sexuels: 2001Jeunes de 15 ans ayant utilisé unpréservatif lors de leur dernier rapportsexuel: 2001Jeunes de 11, 13 et 15 ans ayantparticipé à <strong>des</strong> luttes physiques aucours <strong>des</strong> 12 mois précédents: 2001Jeunes de 11, 13 et 15 ans ayant subi<strong>des</strong> brima<strong>des</strong> au moins une fois aucours <strong>des</strong> deux mois précédents:2001Australie 51.3 18.0Autriche 47.1 77.2 13.2 15.1 11.7 22.0 20.6 81.9 38.9 44.0Belgique 55.1 70.1 10.6 14.5 21.8 11.0 25.0 70.5 44.5 30.1<strong>Canada</strong> 46.9 64.0 7.5 19.8 40.4 20.0 24.4 75.8 35.8 37.2République tchèque 72.0 43.4 14.3 14.7 27.1 23.0 18.3 47.9 16.1Danemark 71.2 73.4 8.2 20.1 21.3 8.0 38.4 31.3Finlande 78.8 70.4 14.0 24.7 7.5 10.0 28.1 65.6 25.1 23.9France 63.9 53.7 11.5 8.0 27.5 10.0 22.2 82.0 37.5 35.1Allemagne 42.5 76.1 16.4 17.7 18.5 14.0 28.0 70.0 28.1 36.5Grèce 58.1 60.2 6.1 10.0 4.2 17.0 21.6 86.9 44.3 24.5Hongrie 90.2 64.9 12.6 16.4 12.4 27.0 21.0 78.2 48.0 23.0Islande 43.9Irlande 62.0 67.0 9.6 13.8 20.0 15.0 39.8 26.1Italie 87.2 55.1 10.9 9.7 20.5 8.0 23.9 38.2 27.3Japon 60.2 4.0Pays-Bas 70.6 73.2 10.7 12.9 21.6 5.0 22.9 77.9 36.3 29.4Nouvelle-Zélande 51.9 30.0Norvège 64.0 74.3 10.1 15.6 10.0 36.9 32.3Pologne 49.7 60.2 11.2 15.2 15.1 16.0 15.1 73.0 38.7 30.2Portugal 70.6 80.0 12.5 12.6 19.7 23.0 25.3 73.2 35.2 48.5Espagne 60.2 59.2 12.8 10.2 30.8 9.0 16.4 89.1 40.4 26.0Suède 51.6 76.7 7.0 16.1 4.7 9.0 28.1 65.3 34.8 15.0Suisse 48.6 81.4 11.0 13.6 37.8 5.0 22.9 80.7 31.2 40.5Royaume-Uni 60.5 43.3 13.1 30.8 34.9 28.0 38.1 70.2 43.9 35.8Etats-Unis 67.9 53.4 7.3 11.6 31.4 46.0 36.1 33.9Moyenne 62.8 65.6 11.0 15.4 21.4 16.0 23.6 76.0 38.1 31.0Ecart type 13.1 11.3 2.7 5.2 10.4 9.8 5.3 7.2 5.8 8.2INVERSE NON NON OUI OUI OUI OUI OUI NON OUI OUIPays non membres de l’OCDECroatie 72.5 9.7 13.6 14.3 18.0 16.5 74.2 37.7 24.5Estonie 57.5 12.4 23.9 14.4 28.0 18.0 73.2 47.6 44.2Israël 36.9 63.9 8.4 9.3 7.0 23.0 21.1 81.5 39.3 35.8Lettonie 63.7 54.4 12.5 16.5 8.0 32.0 18.0 79.2 40.3 48.4Lituanie 51.7 12.2 24.7 6.0 33.0 18.6 76.3 49.0 64.3Malte 69.2 10.0 10.7 6.0 41.5 24.1Fédération de Russie 78.4 45.6 12.5 19.4 8.8 46.0 28.7 43.3 37.7Slovénie 74.3 12.0 18.2 24.4 9.0 26.2 74.0 40.5 21.9Les chiffres en italique indiquent <strong>des</strong> données non utilisées <strong>dans</strong> le tableau de classement correspondant parce que d’autres données relatives à cettecomposante n’étaient pas disponib<strong>les</strong>


B i l a n I n n o c e n t i 7 4 5Bien-être subjectifComportements liés à la santé Santé Bien-être personnelBien-êtreé<strong>du</strong>cationnelDimensionsComposantesJeunes de 11, 13 et 15 ans quimangent <strong>des</strong> fruits tous <strong>les</strong> jours:2001Jeunes de 11, 13 et 15 ans quiprennent le petit-déjeuner quand ilsvont à l’école: 2001Moyenne <strong>des</strong> jours <strong>du</strong>rant <strong>les</strong>quels <strong>les</strong>jeunes de 11, 13, 15 ans ont pratiqué/pratiquent une heure ou plus d’activitéphysique <strong>du</strong>rant la semaine précédente/type: 2001Jeunes de 13 et 15 ans en surpoidsselon l’IMC: 2001Jeunes de 11, 13 et 15 ans jugeantleur santé ‘correcte ou médiocre’:2001Jeunes de 11, 13 et 15 ans se classantau-<strong>des</strong>sus <strong>du</strong> milieu de l’échelle <strong>des</strong>atisfaction existentielle: 2001Elèves de 15 ans se reconnaissant<strong>dans</strong> l’énoncé ‘Je me sens marginaliséou exclu’: 2003Elèves de 15 ans se reconnaissant<strong>dans</strong> l’énoncé ‘Je me sens gêné etpas à ma place’: 2003Elèves de 15 ans se reconnaissant<strong>dans</strong> l’énoncé ‘Je me sens seul’: 2003Jeunes de 11, 13 et 15 ans ‘aimantbeaucoup l’école’: 2001Indicateurs /Pays7.7 8.9 6.5 Australie37.4 57.4 4.2 11.9 15.6 88.1 5.8 8.2 7.2 36.1 Autriche26.2 74.6 3.1 10.4 13.1 87.8 7.9 15.6 6.4 17.9 Belgique37.3 58.2 4.4 19.5 13.7 86.3 8.9 10.5 7.6 21.9 <strong>Canada</strong>42.2 51.8 4.3 9.4 11.8 83.4 9.7 6.4 7.0 11.6 République tchèque31.9 72.8 3.8 10.3 14.8 87.7 5.3 11.8 6.2 21.4 Danemark21.5 67.5 3.8 13.3 11.0 91.6 5.5 8.4 6.2 8.0 Finlande34.2 71.4 3.1 11.2 85.1 7.7 12.3 6.4 21.7 France42.4 67.0 3.6 11.3 14.9 85.4 6.1 11.4 6.2 29.5 Allemagne38.1 45.6 3.9 16.0 10.1 92.2 6.3 8.3 6.5 29.5 Grèce31.3 53.4 3.7 12.8 14.9 84.4 9.3 7.6 7.3 26.3 Hongrie9.8 10.9 10.3 Islande32.6 71.8 4.5 12.1 12.9 86.8 5.6 7.8 4.6 22.3 Irlande38.4 62.4 3.5 15.2 12.5 85.2 4.9 6.2 6.0 13.0 Italie5.9 18.1 29.8 Japon28.1 78.0 4.1 7.6 17.2 94.2 3.9 6.9 2.9 34.4 Pays-Bas7.7 10.4 6.6 Nouvelle-Zélande29.1 69.3 3.5 11.8 18.5 82.9 5.6 9.1 7.0 38.9 Norvège46.1 69.0 4.0 7.1 14.4 80.0 8.2 9.9 8.4 17.3 Pologne47.8 80.8 3.4 14.3 19.1 80.5 6.4 11.7 5.0 31.1 Portugal36.6 72.2 3.8 16.9 9.0 87.8 3.3 8.9 4.4 22.8 Espagne26.7 73.4 3.9 10.4 13.2 86.0 5.2 4.9 6.7 21.6 Suède35.5 53.5 3.9 8.5 9.1 89.0 7.1 11.7 6.6 22.3 Suisse26.7 56.1 4.2 15.8 22.6 83.5 6.8 8.7 5.4 19.0 Royaume-Uni27.7 47.2 4.4 25.1 19.8 83.1 23.4 Etats-Uni34.2 64.4 3.9 12.9 14.1 85.8 6.7 9.8 7.4 23.3 Moyenne7.0 10.4 0.4 4.2 3.5 4.5 1.7 3.0 5.0 8.1 Ecart typeNON NON NON OUI OUI NON OUI OUI OUI NON INVERSEPays non membres de l’OCDE35.0 69.9 3.8 10.4 20.0 81.3 11.5 Croatie20.1 73.7 3.5 7.1 17.5 76.7 11.1 Estonie51.2 40.1 3.5 11.3 9.2 89.1 2.3 3.6 2.7 22.2 Israël23.8 74.8 3.8 6.0 27.4 77.0 5.2 9.6 9.0 28.4 Lettonie22.3 72.0 4.3 4.4 32.4 75.2 25.8 Lituanie47.1 52.2 3.7 25.5 21.2 83.0 34.3 Malte27.0 68.8 3.7 5.2 31.9 76.2 6.1 14.3 8.5 15.8 Fédération de Russie38.5 39.2 4.2 13.4 12.7 85.6 32.1 Slovénie


4 6 B i l a n I n n o c e n t i 7N O T E S1 Le classement général <strong>des</strong> Etats-Unis estdéterminé par la moyenne de sonclassement pour cinq <strong>des</strong> six indicateurs,étant donné que <strong>les</strong> données disponib<strong>les</strong>pour la dimension ‘<strong>bien</strong>-être subjectif’étaientinsuffisantes.2 Voir cependant le Bilan 5, septembre2003, qui esssayait d’aborder cette question.3 Il s’agit de la même mesure que celleutilisée <strong>dans</strong> le Bilan 6: La pauvreté <strong>des</strong><strong>enfants</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays riches. (Les sourcespeuvent différer <strong>du</strong> fait que <strong>les</strong> données ontété actualisées).4 Il est remarquable que plus de 90% <strong>des</strong>jeunes d’Europe <strong>du</strong> Nord et de l’Ouestdisposent d’une chambre à eux.5 Les pays pratiquant systématiquement ledépistage anténatal <strong>des</strong> graves infirmités etautorisant l’avortement tendent à avoir <strong>des</strong>taux de mortalité infantile plus bas. Desactions nationa<strong>les</strong> pour combattre <strong>les</strong>yndrome de la mort subite <strong>du</strong> nouveau-népeuvent également faire baisser le TMI.6 Il y a quelques restrictions à la validité del’insuffisance pondérale à la naissancecomme indicateur de santé de l’enfant <strong>dans</strong>diverses sociétés. L’insuffisance pondéraleest plus commune, par exemple, <strong>dans</strong>certains groupes ethniques et lors <strong>des</strong>naissances multip<strong>les</strong> (souvent liées à lafécondation in vitro).7 Une publicité mensongère associant lavaccination ROR (rougeole, oreillons,rubéole) à l’autisme peut altérer la validité<strong>des</strong> niveaux d’immunisation contre larougeole comme indicateurs de l’éten<strong>du</strong>e<strong>des</strong> services de santé, vu qu’une demanderé<strong>du</strong>ite, <strong>dans</strong> certains pays, peut refléter <strong>les</strong>craintes <strong>des</strong> parents plutôt que la carenced’information.8 Bilan Innocenti 2 (2001) page 29 Bilan Innocenti 2 (2001) page 210 Bilan Innocenti 2 (2001)11 Utilisant <strong>les</strong> parités de pouvoir d’achat12 Bilan Innocenti 4, novembre 2002, réf. 3,page 613 HBSC, page 2814 Bilan Innocenti 5, septembre 200315 Dans l’enquête HBSC, <strong>les</strong> donnéesbelges ont été recueillies séparément pourla région flamande et la région wallone. A<strong>des</strong> fins de comparaison sur le planinternational on a utilisé <strong>dans</strong> ce Bilan <strong>les</strong>données flaman<strong>des</strong> (l’échantillon le plusfourni). Dans le cas <strong>du</strong> Royaume-Uni, <strong>les</strong>données ont été recueillies séparément pourl’Angleterre, l’Ecosse et le pays de Gal<strong>les</strong>;on a utilisé ici <strong>les</strong> données pour l’Angleterre(l’échantillon le plus fourni). En Allemagne<strong>les</strong> données ont été recueillies pour unéchantillon régional (Berlin, Hesse,Rhénanie-<strong>du</strong>-Nord-Westphalie et Saxe)S O U R C E S E T N O T E S D ’ I N F O R M A T I O NDénuement matérielLes données <strong>du</strong> tableau 1.1 proviennent deFörster, M. et D’Ercole, M. (2005)‘Distribution <strong>du</strong> revenu et pauvreté <strong>dans</strong> <strong>les</strong>pays de l’OCDE <strong>dans</strong> la deuxième moitié<strong>des</strong> années 90, documents de travail OCDEsur le social, l’emploi et <strong>les</strong> migrations;Paris, France, OCDE. Les données belgesproviennent de l’Etude luxembourgeoise surle revenu (ELR) consultée au site http://www.lisproject.org/keyfigures.htm le 30 mai2006. Dans ces deux cas le seuil de pauvretéest établi à 50% <strong>du</strong> revenu médiandisponible de la population totale.Le tableau 1.2 utilise <strong>des</strong> données provenant<strong>des</strong> questionnaires sur la distribution <strong>du</strong>revenu <strong>dans</strong> l’OCDE. L’accès à ces donnéesa été effectué avec l’aide d’Anna D’Addioauprès de la Direction de l’emploi, <strong>du</strong> travailet <strong>des</strong> affaires socia<strong>les</strong> de l’OCDE. Lesdonnées sur Israël ont été fournies parAsher Ben-Arieh de l’Ecole de travail socialet de <strong>bien</strong>-être social Paul Baerwald auprèsde l’université hébraïque de Jérusalem.Parmi <strong>les</strong> sources abondamment utilisées<strong>dans</strong> ce Bilan figurent le Programmeinternational de l’OCDE pour le suivi <strong>des</strong>acquis <strong>des</strong> élèves (PISA), et l’enquête del’Organisation mondiale de la santé sur <strong>les</strong>comportements liés à la santé <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>en âge scolaire (HBSC) de 2001, figurant<strong>dans</strong> Currie, C., et al (éd) (2004) ‘La santé<strong>des</strong> jeunes en contexte. Enquête sur <strong>les</strong>comportements liés à la santé <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>en âge scolaire’ (HBSC): rapportinternational de l’enquête réalisée en2001/2002, Bureau régional de l’OMS pourl’Europe. Les tableaux de 1.3a à 1.3cs’appuient sur ces sources.Le tableau 1.3a présente <strong>des</strong> résultats tirésde l’Echelle d’aisance familiale (EAF)déterminant le pourcentage d’<strong>enfants</strong> dechaque pays déclarant eux-mêmes unniveau peu élevé de richesse basé sur lapossession ou non de la part de la familled’une voiture, d’un fourgon ou d’un camion,sur le fait de disposer d’une chambre à soi,sur le nombre de vacances familia<strong>les</strong> aucours de l’année écoulée, et sur le nombred’ordinateurs possédés par la famille. Lesréponses positives pouvant aller jusqu’à unscore de huit, le pourcentage d’<strong>enfants</strong> dechaque pays obtenant trois points ou moinssur l’échelle d’aisance familiale est utilisécomme indicateur de dénuement (Currie etal., 2004: 15). Pour toutes <strong>les</strong> données HBSCde ce Bilan, <strong>les</strong> données alleman<strong>des</strong>couvrent un échantillon régional de quatreLänder; <strong>les</strong> données flaman<strong>des</strong> sontutilisées pour la Belgique, et <strong>les</strong> donnéesanglaises pour le Royaume-Uni. 15Les tableaux 1.3b et 1.3c se basent sur lePISA OCDE (2003). Une copie de l’ensemble<strong>des</strong> données internationa<strong>les</strong> a ététéléchargée au site http://pisaweb.acer.e<strong>du</strong>.au/oecd/oecd_pisa_data.html en août 2005.Comme pour toutes <strong>les</strong> données PISA OCDEconcernant le Royaume-Uni, <strong>les</strong> résultatsdoivent être utilisés avec précaution <strong>du</strong> fait<strong>des</strong> taux de réponse ré<strong>du</strong>its ressortant <strong>des</strong>premiers échantillons et <strong>des</strong> taux deremplacement ré<strong>du</strong>its pour le souséchantillonanglais. Les Pays-Bas présententégalement un problème d’échantillonnagepour <strong>les</strong> données PISA OCDE 2000.L’indicateur relatif au tableau 1.3b identifie lepourcentage d’<strong>enfants</strong> âgés de 15 ans <strong>dans</strong>chaque pays disposant de moins de six(médiane OCDE) éléments liés à l’é<strong>du</strong>cation(sur huit). Les huit éléments comprennent:un bureau pour étudier, un endroit tranquillepour étudier, un ordinateur pour le travailscolaire, un logiciel didactique, une liaisoninternet, une calculatrice, un dictionnaire et<strong>des</strong> manuels scolaires. Les donnéesisraéliennes pour <strong>les</strong> tableaux 1.3b et 1.3crésultent de questions comparab<strong>les</strong> <strong>dans</strong> lecadre <strong>du</strong> PISA OCDE 2000. Une copie del’ensemble <strong>des</strong> données internationa<strong>les</strong>pour le PISA OCDE 2000 a été téléchargéeau site http://pisaweb.acer.e<strong>du</strong>.au/oecd/oecd_pisa_data.html en août 2005.


B i l a n I n n o c e n t i 7 4 7Santé et sécuritéLes données OCDE relatives à la santé pour2005 ont servi de base aux tableaux 2.1a et2.1b et ont été consultées au site Internet del’OCDE http://www.sourceoecd.org/database/healthdata en janvier 2006. Letableau 2.2 est composé <strong>des</strong> tauxd’immunisation contre la rougeole, le DCT3et la poliomyelite. Les chiffres <strong>des</strong> deuxdernières mesures, obtenus en août 2005 àpartir de la base de données de la Banquemondiale pour la santé, l’alimentation et lapopulation au site http://devdata.worldbank.org/hnpstats/query/default.html ,représentent <strong>dans</strong> chaque cas le rappel finald’une série de vaccinations contre ladiphtérie, la coqueluche, le tétanos et lapoliomyelite. Les données concernant larougeole proviennent <strong>des</strong> Indicateurs <strong>du</strong>développement <strong>dans</strong> le monde 2005consultés au site http://www.worldbank.org/data/wdi2005/index.html en août 2005.Les données sur la mortalité infantile sont lamoyenne <strong>des</strong> trois dernières annéesdisponib<strong>les</strong>, et proviennent de la base dedonnées de l’Organisation mondiale de lasanté, dont une version a été téléchargéedepuis le site http://www3.who.int/whosis/menucfm?path=whosis.mort&language=english en août 2005. Les données ont étécombinées pour tous <strong>les</strong> types de mortaccidentelle – crime, suicide et causesindéterminées – en une unique variable.Pour la Suisse et la Fédération de Russie, <strong>les</strong>données sont basées sur la nouvelleclassification ICD10. Tous <strong>les</strong> autres paysutilisent <strong>les</strong> classifications ICD9.L’interprétation et l’analyse <strong>des</strong> données demortalité de l’OMS sont cel<strong>les</strong> <strong>des</strong> auteurset non cel<strong>les</strong> de l’Organisation mondiale dela santé. Les données israéliennes ont étéfournies par Asher Ben-Arieh de l’Ecole detravail social et de <strong>bien</strong>-être social PaulBaerwald auprès de l’université hébraïquede Jérusalem.E<strong>du</strong>cationLe tableau 3.1 présente un amalgamestandardisé <strong>des</strong> données tirées <strong>du</strong> PISAOCDE 2003 pour mesurer la maîtrise <strong>des</strong>mécanismes concernant la lecture, <strong>les</strong>mathématiques et <strong>les</strong> sciences. Les résultats<strong>du</strong> Royaume-Uni doivent être considérésavec prudence (voir plus haut).Les données utilisées pour <strong>les</strong> tableaux 3.2et 3.3a sont tirées <strong>du</strong> rapport ‘Regards surl’é<strong>du</strong>cation 2005’ consulté au site http://www.oecd.org/e<strong>du</strong>/eag 2005 en avril 2006.Les données utilisées pour le tableau 3.3bsont tirées <strong>du</strong> rapport ‘Regards surl’é<strong>du</strong>cation 2004’ consulté en août 2005 ausite http://www.oecd.org/e<strong>du</strong>/eag2004 . Lesdonnées utilisées pour le tableau 3.3b ontété établies à partir <strong>des</strong> réponses <strong>du</strong> PISAOCDE 2000; c’est pourquoi <strong>les</strong> donnéesconcernant <strong>les</strong> Pays-Bas doivent êtreconsidérées avec prudence.Les relations <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>La majorité <strong>des</strong> données sur <strong>les</strong> relations<strong>des</strong> <strong>enfants</strong> ont été tirées de Currie, C., et al(éd.) (2004) ‘La santé <strong>des</strong> jeunes encontexte. Enquête sur <strong>les</strong> comportementsliés à la santé <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> en âge scolaire(HBSC): rapport international de l’enquêteréalisée en 2001/2002, Bureau régional del’OMS pour l’Europe’. Les tableaux 4.1a,4.1b et 4.3 sont tous basés sur ce rapport.Les données concernant <strong>les</strong> famil<strong>les</strong>monoparenta<strong>les</strong> et reconstituées sont <strong>des</strong>données sur <strong>les</strong> conditions de vie paropposition aux données sur <strong>les</strong> résultats, eten tant que tel<strong>les</strong> sont applicab<strong>les</strong> à tous <strong>les</strong>groupes d'âge qui vivent avec un indivi<strong>du</strong><strong>du</strong> groupe d’âge-échantillon. De plusl’influence de la famille monoparentale surle <strong>bien</strong>-être de l’enfant peut varier d’un paysà l’autre. Certains pays (par exemple ceuxd’Europe <strong>du</strong> Nord) présentent <strong>des</strong> taux demonoparentalité <strong>bien</strong> plus élevés que, parexemple, <strong>les</strong> pays d’Europe <strong>du</strong> Sud. Lesdifférences internationa<strong>les</strong> en matière dereconnaissance publique de lamonoparentalité, de législation et depratique de garde d’<strong>enfants</strong>, ainsi quel’éten<strong>du</strong>e de l’aide sociale aux parents isolés(par exemple allocations, garderies,flexibilité <strong>des</strong> conditions de travail) peuventavoir <strong>des</strong> répercussions sur le <strong>bien</strong>-être del’enfant.Les données utilisées pour <strong>les</strong> tableaux 4.2aet 4.2b sont tirées <strong>du</strong> PISA OCDE (2000),téléchargées au site http://pisaweb.acer.e<strong>du</strong>.au/oecd/oecd_pisa-dat.html en août 2005.Comportements et mo<strong>des</strong> de vieCette dimension est établie entièrement àpartir de données tirées de Currie, C., et al(éd) (2004) ‘La santé <strong>des</strong> jeunes en contexte.Enquête sur <strong>les</strong> comportements liés à lasanté <strong>des</strong> jeunes en âge scolaire’ (HBSC):rapport international de l’enquête réaliséeen 2001/2002, Bureau régional de l’OMSpour l’Europe, à l’exception <strong>du</strong> tableau 5.2fqui a utilisé <strong>les</strong> données sur <strong>les</strong> Indicateurs<strong>du</strong> développement <strong>dans</strong> le mondeconsultées au site http://www.worldbank.org/data/wdi2005/index.html en août 2005.Pour ce qui est <strong>des</strong> tableaux 5.1a à 5.1c, <strong>des</strong>différences internationa<strong>les</strong> peuvent affecter<strong>les</strong> positions fina<strong>les</strong>. Pour la figure 5.1a, <strong>les</strong>différences entre pays peuvent êtreinfluencées par <strong>des</strong> différences culturel<strong>les</strong>en matière d’habitu<strong>des</strong> alimentaires. Pour5.1b, <strong>les</strong> variations entre pays peuvent êtreinfluencées par l’offre et le prix <strong>des</strong> fruits surle marché. Les auteurs <strong>du</strong> rapport HBSCsignalent aussi <strong>les</strong> différences saisonnières<strong>dans</strong> le calendrier <strong>du</strong> travail de terrainsusceptib<strong>les</strong> d’avoir influencé <strong>les</strong> résultats.Pour le tableau 5.1c, une série de facteurspeuvent influencer l’activité physique <strong>des</strong><strong>enfants</strong>, notamment le volume etl’organisation <strong>des</strong> cours d’é<strong>du</strong>cationphysique, le mode de se rendre à l’école,ainsi que le fait de disposer de structuresrécréatives et d’y avoir accès. Pour letableau 5.1d <strong>les</strong> taux de réponsesétablissant <strong>les</strong> données étantparticulièrement bas, on a exclu <strong>les</strong> donnéessur <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> de 11 ans. Vu que <strong>les</strong>données sur l’indice de masse corporelleont été recueillies sur la base <strong>des</strong>déclarations <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> concernant leurpoids et leur taille, <strong>les</strong> <strong>enfants</strong> devaientconnaître (et <strong>bien</strong> vouloir communiquer)leur poids et leur taille. Une analyse <strong>des</strong> casoù manquaient <strong>les</strong> données a montré que<strong>les</strong> jeunes n’ayant pas communiqué leurpoids et leur taille tendaient à provenir demilieux socio-économiques inférieurs, àpratiquer moins d’activité physique, àconsommer moins de fruits, de légumes etde bonbons, et <strong>dans</strong> de nombreux paystendaient à suivre un régime ou à vouloirperdre <strong>du</strong> poids. Il est donc probable que laprévalence de surpoids soit sous-estimée(Currie et al., 2004).Le tableau 5.2e, sur l’utilisation <strong>du</strong>préservatif <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays examinés, accusel’absence d’un nombre relativement élevéde pays <strong>du</strong> fait que non tous <strong>les</strong> pays ayantparticipé à l’enquête HBSC prévoyaient <strong>des</strong>questions sur le comportement sexuel. Seulle sous-échantillon de jeunes ayant déjà eu<strong>des</strong> rapports sexuels a répon<strong>du</strong> à cettequestion, ce qui fait que la taille <strong>des</strong>échantillons de chaque pays est ré<strong>du</strong>ite de15 à 38% par rapport à l’échantillon original.Bien-être subjectifLes données utilisées pour <strong>les</strong> tableauxconcernant la dernière dimension sontégalement tirées pour la plupart de Currie,C., et al (éd) (2004) ‘La santé <strong>des</strong> jeunes encontexte. Enquête sur <strong>les</strong> comportementsliés à la santé <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> en âge scolaire’(HBSC): rapport international de l’enquêteréalisée en 2001/2002, Bureau régional del’OMS pour l’Europe. Les tableaux 6.1, 6.2 et6.3a sont tous basés sur cette source, et dece fait <strong>les</strong> résultats <strong>du</strong> Royaume-Uni et de laBelgique doivent être considérés avecprudence (voir note sur le tableau 1.3a).Pour le tableau 6.3a, qui indique <strong>les</strong> niveauxde satisfaction existentielle, on a demandé à<strong>des</strong> <strong>enfants</strong> de 11, 13 et 15 ans d’évaluer surune échelle de un à dix leur vie actuelle entermes de satisfaction existentielle (Echellede satisfaction existentielle Cantrill); <strong>les</strong>résultats présentés sont constitués par <strong>les</strong>proportions de chaque échantillon nationalavec un score de six ou plus (la meilleurevie possible en haut de l’échelle, la pire viepossible en bas).Le tableau 6.3b se base sur le PISA OCDE2003 de l’OCDE consulté au site http://pisaweb.acer.e<strong>du</strong>.au/oecd_2003/oecd_pisa_data.html en août 2005. Les résultats <strong>du</strong>Royaume-Uni doivent être considérés avecprudence. Les Etats-Unis n’ont pas fourni deréponse à ces rubriques.


4 8 B i l a n I n n o c e n t i 7R E M E R C I E M E N T SCe Bilan Innocenti a été écrit par PeterAdamson à partir de recherches, dedonnées et de notes d’information fourniespar Jonathan Bradshaw, Petra Hoelscher, etDominic Richardson. Le projet a étécoordonné par le Centre de rechercheInnocenti de l’<strong>UNICEF</strong> et a bénéficié <strong>des</strong>consultations d’un groupe d’expertsinternationaux. Un document détaillé surl’élaboration de ce rapport est disponible surle site internet de l’<strong>UNICEF</strong>.Conseillers <strong>du</strong> Centre de rechercheInnocenti de l’<strong>UNICEF</strong>Marta Santos PaisDirectriceDavid ParkerDirecteur adjointEva JespersenSection <strong>des</strong> politiques socia<strong>les</strong> etéconomiquesConseillers extérieursJonathan BradshawProfesseur de politique socialeFaculté de politique sociale et detravail socialUniversité de YorkRoyaume-UniAsher Ben-AriehDirecteur adjoint à la recherche etau développementConseil national israélien pour l’enfanceEcole de travail social Paul BaerwaldUniversité hébraïque de JérusalemIsraëlAnna Cristina D’AddioELS/Politique socialeDirection de l’emploi, <strong>du</strong> travail et<strong>des</strong> affaires socia<strong>les</strong>OCDEParisFranceMike LewisDirecteurLes <strong>enfants</strong> au pays de Gal<strong>les</strong>CardiffRoyaume-UniEric MarlierConseiller international principalCentre d’étu<strong>des</strong> CEPS/INSTEADLuxembourgBrian NolanDirecteur de rechercheDépartement de politique socialeInstitut de recherche économiqueet sociale (ESRI)DublinIrlandeDes commentaires supplémentairesont ét apportés par:Gordon AlexanderBureau régional de l’<strong>UNICEF</strong> pour la CEE/CEIGenèvePatrice Engle<strong>UNICEF</strong>, New YorkAlberto MiniujnConsultantYuko Nonoyama<strong>UNICEF</strong>, New YorkMise en page et photocompositionde Garry Peasley et Angela Bartlettde mcc<strong>des</strong>ign.Dominic RichardsonChargé de rechercheUnité de recherche de politique socialeFaculté de politique sociale et detravail socialUniversité de YorkRoyaume-UniPetra HoelscherChargée de rechercheUniversité de StirlingEcosseSue RichardsonDirectriceInstitut national d’étu<strong>des</strong> socia<strong>les</strong>Université FlindersAdelaïdeAustralieHirokazu YoshikawaProfesseur associé de psychologieet de politique publiqueFaculté de psychologieUniversité de New YorkNew York, NY 10003Bien-être de l’enfant enAllemagneEgalement disponible auprès <strong>du</strong> Centrede recherche Innocenti de l’<strong>UNICEF</strong>:Bertram, Hans (2006), ‘<strong>Vue</strong> d’ensemble<strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être de l’enfant en Allemagne’:vers une politique d’environnement enfaveur de l’enfant ? Document detravail Innocenti n° 2006-02, Florence,Centre de recherche Innocenti del’<strong>UNICEF</strong>.


Précédentes publications <strong>dans</strong> la série <strong>des</strong> Bilans (<strong>les</strong> titresdisponib<strong>les</strong> en français sont indiqués entre parenthèses)Bilan Innocenti 1A league table of child poverty in rich nations[Tableau de classement de la pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> <strong>dans</strong><strong>les</strong> pays riches]Bilan Innocenti 2A league table of child deaths by injury in rich nationsBilan Innocenti 3A league table of teenage births in rich nationsBilan Innocenti 4A league table of e<strong>du</strong>cational disadvantage in rich nationsBilan Innocenti 5A league table of child maltreatment deaths in rich nationsBilan Innocenti 6Child poverty in rich countries 2005[La pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays riches 2005]Réalisation graphique: mcc<strong>des</strong>ign.comImprimé par: Tipografia Giuntina, FirenzeTra<strong>du</strong>ction à partir de l’original en anglais:Mariette Barraud Moselt


Bilan Innocenti 7, 2007La pauvreté <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> en perspective:vue d’ensemble <strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> <strong>dans</strong><strong>les</strong> pays richesL’évaluation la plus complète à ce jour de la vie et<strong>du</strong> <strong>bien</strong>-être <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> et <strong>des</strong> ado<strong>les</strong>cents <strong>dans</strong><strong>les</strong> nations économiquement avancées.ISBN-10: 88-89129-54-9ISBN-13: 978-88-89129-54-8

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