Compte-renduEscapade au pays des moules et des roseauxPar Dominique, photos d’oiseaux de NicolasCette fois, je laissetomber les rimespour la prose, maispeu importe, ce qui comptec’est que L’As’Veyourelate nos aventures enZélande.Arrivée sur place vendredi soir, mais aucuneobservation nocturne n’est à signaler. Lajournée du samedi commence plutôt bien :un milan royal décide de planer au-dessusde nous dès que nous avons les jumellesautour du cou. Quelques kilomètres aprèsle départ, nous voici face à une bande debernaches nonettes que nous pouvons admirerpendant un bon quart d’heure. Nouscontinuons notre route jusqu’à un pland’eau où nous observons des canards pilets,siffleurs, souchets et des garrots à œil d’or,sans oublier l’inévitable canard colvert !Un peu plus loin, un groupe d’avocettes selaisse admirer. Ensuite, direction Brouwershaven,pour acheter du pain car une bandede jeunes ornithos, ça a faim et sans pain,on ne mange pas… Heureusement,les estomacs ne crient pas famine aupoint de nous faire ignorer les deuxoies des moissons qui sont dans unchamp au bord de la route ! Evidemment,ces deux oies suscitentdes discussions : « Rossicus ou fabalis? ». Conclusion de nos expertsen sous-espèces : il s’agissait d’unefabalis à bec de rossicus !Pour notre repas de midi, nousnous installons sur un talus face àune bande d’oies cendrées au milieudesquelles se cachent trois oies desmoissons. Curieusement, les oies semblentapprécier la compagnie d’un épouvantail.Celui-ci se lève à intervalles réguliers enfaisant du bruit. Très sophistiqué mais peuefficace, son but étant apparemment defaire fuir les oies !Au programme l’après midi : observationde limicoles. Sans aucun doute l’espèce lamieux représentée était celle des huîtrierspie. Bécasseaux sanderlings et variablesainsi que quelques tournepierres à colliersont également présents, accompagnésde pluviers. Puis vient le tour des plansd’eau intérieurs où nous pouvons observerles parades de garrots à œil d’or maisaussi les splendides harles huppés. Sansoublier le remarquable combat de foulquesque Nicolas n’a pas pu s’empêcherde photographier (les photos sont d’ailleurstrès réussies, à quand le prochain prix àun concours de photos nature ?). Mais lameilleure observation est celle du fauconémerillon.6 • <strong>Natagora</strong>-<strong>Jeunes</strong>
À la fin de la journée, un magnifique couchéde soleil nous attend, au sommet d’unedune, entre deux éoliennes, romantique àsouhait (versez une petite larme svp).Dimanche matin, nous prenons la directiondu Brouwersdam où nous observonsdes plongeons catmarins, plusieurs eidersà duvet, des macreuses noires, des hareldesboréales et deux bécasseaux violets,espèce que nous n’avions pas encore rencontrée.Sans oublier la sympathique présencedes quelques phoques qui viennentnager non loin de nous, comme pour noussurveiller.Moment crucial de la journée où Davidjoint l’inutile au très agréable : il oublie lesclés de sa voiture sur son tableau de bord,ferme la portière et voilà les clés enfermées.Heureusement, le temps perdu à attendreun dépanneur nous permet de rencontrerun ornitho hollandais qui nous signale unebernache à cou roux dans le champ là-bas,à droite des trois cygnes… Nous tournonsles longues-vues dans la direction indiquéeet en moins de deux minutes Xaviernous met une bernache à cou roux dans lechamp de sa longue-vue ! ! !Bernache à cou roux(photo de Nicolas)La fin de la journée approche, encore unpetit détour pour admirer un faucon pèlerin,quelques oies rieuses, trois fuligules milouinanset un envol de bernaches nonnettes(Florian doit toujours nous dire s’il y enavait plus de 400 ou non).Voilà, le week-end est fini, comme vousl’aurez compris, moi je l’ai adoré, je n’aidonc qu’un seul conseil à vous donner : allezau prochain week-end <strong>Natagora</strong>-<strong>Jeunes</strong>qu’il soit en Zélande ou ailleurs, ça vautvraiment le coup ! ■Les photos seront bientôt en ligne.Consulte régulièrement notre sitewww.natagora.be/jeunesL’As Veyou n°61 • Mars-Avril 2006 • 7