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Jeunes - Natagora

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Calendrier des activitésJLe samedi 18 marsResponsables : Anthony Rongvaux (natagora_jeunes@yahoo.fr; 0495/51.93.02) Marie Vanschepdael(vanschepdaelmarie@yahoo.fr) et AdrienDewandre (0494/41.63.89)Chouette soirée à NeufchâteauAprès une présentation en salle de nos rapaces nocturnes,excursion sur le terrain à la recherche de chouettes et hibouxdans la région de Tournay.RDV : 19h à l’Institut Saint Joseph de Neufchâteau. Fin de l’acti-JLe week-end du 1er et 2 avrilResponsables : Sara Cristofoli (sara.cristofoli@skynet.be ;0479/66.71.21)La Fagne et le TétrasDès l’aube, nous tenterons d’observer la parade des tétras lyres dans laRéserve Naturelle des Hautes Fagnes. Le reste de la journée sera consacréà observer le réveil de la nature en ce début de printemps. Pourêtre sur place suffisamment tôt, le logement sera organisé à proximité àpartir du samedi soir (plus d’informations lors de l’inscription).RDV : 19h à la gare de Spa ou 20h au moulin de Xhoffraix.JODu 10 au 16 avrilStage nature et ornitho à ChassepierreResponsable : Élodie Naveau (elodie_naveau@yaoo.fr ; 04/224.36.79)Au printemps, les oiseaux reprennent leurs chants et les migrateurssont de passage. Nous les rechercherons dans la vallée de la Semoisgaumaise et dans la grande forêt ardennaise toute proche. Cette forêtest aussi habitée par les mammifères : Cervidés, Sangliers mais aussile Chat forestier. Sur les trace des pêcheurs que sont la Cigogne noireet le Balbuzard, nous tenterons d’observer les poissons dans la Semois.Et puis, quelques semaines avant que les arbres ne retrouvent leursfeuilles et apportent de l’ombre, de nombreuses fleurs printanières profitentdes rayons du soleil.L’As Veyou n°61 • Mars-Avril 2006 • 3


Compte-renduEscapade au pays des moules et des roseauxPar Dominique, photos d’oiseaux de NicolasCette fois, je laissetomber les rimespour la prose, maispeu importe, ce qui comptec’est que L’As’Veyourelate nos aventures enZélande.Arrivée sur place vendredi soir, mais aucuneobservation nocturne n’est à signaler. Lajournée du samedi commence plutôt bien :un milan royal décide de planer au-dessusde nous dès que nous avons les jumellesautour du cou. Quelques kilomètres aprèsle départ, nous voici face à une bande debernaches nonettes que nous pouvons admirerpendant un bon quart d’heure. Nouscontinuons notre route jusqu’à un pland’eau où nous observons des canards pilets,siffleurs, souchets et des garrots à œil d’or,sans oublier l’inévitable canard colvert !Un peu plus loin, un groupe d’avocettes selaisse admirer. Ensuite, direction Brouwershaven,pour acheter du pain car une bandede jeunes ornithos, ça a faim et sans pain,on ne mange pas… Heureusement,les estomacs ne crient pas famine aupoint de nous faire ignorer les deuxoies des moissons qui sont dans unchamp au bord de la route ! Evidemment,ces deux oies suscitentdes discussions : « Rossicus ou fabalis? ». Conclusion de nos expertsen sous-espèces : il s’agissait d’unefabalis à bec de rossicus !Pour notre repas de midi, nousnous installons sur un talus face àune bande d’oies cendrées au milieudesquelles se cachent trois oies desmoissons. Curieusement, les oies semblentapprécier la compagnie d’un épouvantail.Celui-ci se lève à intervalles réguliers enfaisant du bruit. Très sophistiqué mais peuefficace, son but étant apparemment defaire fuir les oies !Au programme l’après midi : observationde limicoles. Sans aucun doute l’espèce lamieux représentée était celle des huîtrierspie. Bécasseaux sanderlings et variablesainsi que quelques tournepierres à colliersont également présents, accompagnésde pluviers. Puis vient le tour des plansd’eau intérieurs où nous pouvons observerles parades de garrots à œil d’or maisaussi les splendides harles huppés. Sansoublier le remarquable combat de foulquesque Nicolas n’a pas pu s’empêcherde photographier (les photos sont d’ailleurstrès réussies, à quand le prochain prix àun concours de photos nature ?). Mais lameilleure observation est celle du fauconémerillon.6 • <strong>Natagora</strong>-<strong>Jeunes</strong>


À la fin de la journée, un magnifique couchéde soleil nous attend, au sommet d’unedune, entre deux éoliennes, romantique àsouhait (versez une petite larme svp).Dimanche matin, nous prenons la directiondu Brouwersdam où nous observonsdes plongeons catmarins, plusieurs eidersà duvet, des macreuses noires, des hareldesboréales et deux bécasseaux violets,espèce que nous n’avions pas encore rencontrée.Sans oublier la sympathique présencedes quelques phoques qui viennentnager non loin de nous, comme pour noussurveiller.Moment crucial de la journée où Davidjoint l’inutile au très agréable : il oublie lesclés de sa voiture sur son tableau de bord,ferme la portière et voilà les clés enfermées.Heureusement, le temps perdu à attendreun dépanneur nous permet de rencontrerun ornitho hollandais qui nous signale unebernache à cou roux dans le champ là-bas,à droite des trois cygnes… Nous tournonsles longues-vues dans la direction indiquéeet en moins de deux minutes Xaviernous met une bernache à cou roux dans lechamp de sa longue-vue ! ! !Bernache à cou roux(photo de Nicolas)La fin de la journée approche, encore unpetit détour pour admirer un faucon pèlerin,quelques oies rieuses, trois fuligules milouinanset un envol de bernaches nonnettes(Florian doit toujours nous dire s’il y enavait plus de 400 ou non).Voilà, le week-end est fini, comme vousl’aurez compris, moi je l’ai adoré, je n’aidonc qu’un seul conseil à vous donner : allezau prochain week-end <strong>Natagora</strong>-<strong>Jeunes</strong>qu’il soit en Zélande ou ailleurs, ça vautvraiment le coup ! ■Les photos seront bientôt en ligne.Consulte régulièrement notre sitewww.natagora.be/jeunesL’As Veyou n°61 • Mars-Avril 2006 • 7


Nouvelles de saisonMars et avril, mois épiques...Par Antoine, photos de pics de Marc DelsalleLe mois de mars estconsidéré comme lemois des pics. Bienque certains commencentà se manifester dès lemois de janvier ou février(pic cendré, pic mar) lesmanifestations les plus remarquables ontlieu en mars. Comme les feuilles ne sontpas encore développées sur les arbres, ilest assez aisé d’observer le comportementamoureux des ces oiseaux grimpeurs.Il y a en Wallonie 6 espèces de pics, sanscompter le torcol. Il existe quelques forêtsoù l’on peut voir le même jour le pic noir,le pic cendré, le pic vert, le Pic épeiche, lepic mar et le pic épeichette. Ces endroitsmagiques sont assez rares (Hertogenwald,Forêts de Gaume). Mais comment choisirun endroit pour observer les pics ?Si les pics te tiennent à cœur, ton atoutsera le bois mort et la variété spécifique dela forêt. Plus il y a d’essences feuillues différentes,plus on a de la chance de voir unou plusieurs pics. Selon les espèces, l’arbreutilisé varie. Le pic noir préfère les hêtresou les pins, les pics mars se trouvent plutôtdans les chênes, les pics épeichettes sontliés aux essences de bois tendre (bouleau,aulne, saules, tremble) mais aussi aux chênes.Enfin, le pic vert recherche les vergers,les peupliers mais il se trouve aussi en lisièrede forêt.Que faut-il pour un pic ? Un arbre mortou en partie mort dans lequel il va creusersa cavité, de la nourriture disponible pastrop loin du nid. Les « grands » pics vontse nourrir essentiellement de fourmis qu’ilsn’hésitent pas à déloger dans leur fourmilièreet au fin fond des troncs pourris. Lespics bigarrés recherchent plutôt des larvesd’insectes mangeurs de bois (xylophages)logés dans les troncs et les branches mortes.En été, le pic épeichette va picorer lesinsectes sur les feuilles, un peu comme lepouillot siffleur. Le plus commun de tousest le pic épeiche qui est très ubiquiste. Ilniche dans toutes sortes d’habitats, mêmeles jardins et les parcs.Pic épeiche juvénile. Photo de Marc DelsalleLes meilleures forêts pour observer les picssont les ripisylves, forêts situées en borduresde cours d’eau, si elles sont encore asseznaturelles. En effet, les sols humides8 • <strong>Natagora</strong>-<strong>Jeunes</strong>


sont propices à la croissance des aulnes,des saules et des trembles ; tous ces arbresont un bois tendre facile à creuser. Ces milieuxsont devenus de plus en plus raresen Wallonie car ils ne sont pas très intéressantsd’un point de vue économique. Ilsont souvent été remplacés par des prairiesou par des plantations d’épicéas. Actuellement,ces habitats sont souvent classés enNatura2000. On peut observer la plupartdes espèces dans ce type de forêt.Les vieilles chênaies avec des bouleauxet d’autres essences sont aussi très intéressantessi on y laisse vieillir des îlots dequelques arbres au-delà de la limite d’exploitationéconomique.Comment savoir si des pics sont présentsdans une forêt ?On remarque différents indices de présencelorsque l’on se balade en forêt. Lescavités de nidification (creusées chaqueannée) sont les indices les plus remarquables,leurs dimensions et leurs formes varientselon l’espèce (pic noir, trou ovale de15 cm, pic épeichette rond 3 à 3,5 cm).Le pic noir laisse aussi des indices bien visibles,il explose littéralement les souchesde pin pourries pour aller chercher les fourmisqui s’y retranchent. Les grosses fourmilièresen aiguilles de résineux sont aussilacérées en profondeur.Ce que l’on remarque surtout, ce sont lesrafales de tambourinements qui rythmentles matinées de mars et d’avril en forêt.Le plus fréquemment entendu est le picépeiche mais la plupart des pics tambourinent.Ces manifestations territoriales neservent pas à creuser le trou de nidificationmais seulement à marquer le territoire etattirer les femelles. En général, c’est unebranche morte qui sert de caisse de résonancepour diffuser le plus fort possible ceroulement de tambour guerrier. Des cris etdes poursuites entre individus sont souventobservées à cette occasion. Ces momentssont remarquables, quelle que soit l’espèce.Pour avoir des chances d’observer cesmanèges, il faut se poster au pied d’un arbrequi semble intéressant pour un pic ouessayer de trouver un poste de tambourinage.Il est préférable que les feuilles nesoient pas encore trop développées. Il fautprendre le temps de trouver et d’observerl’oiseau qui marque son territoire et patienterpour voir ce qu’il va se passer.L’attente discrète en forêt est souvent trèsinstructive et on est souvent récompenséque ce soit par l’observation des pics oupar bien d’autres choses qui se déroulentdans l’un des milieux les plus passionnantsde Wallonie. ■Le pic vert se nourrit trèssouvent au sol et il n’estpas rare de l’observerdans son jardin. Photo deMarc DelsalleL’As Veyou n°61 • Mars-Avril 2006 • 9


Compte-renduVirelles, gestion et chauves-sourisPar AdrienVirelles le samedi 4 février. La traditionnellegestion d’hiver peut commencerdans d’excellentes conditionspuisque l’étang est gelé et la roselièrefacilement accessible. Il s’agit commechaque année de faucher et de brûler un àtrois hectares de roseaux, afin de permettreà la roselière de se régénérer. À l’aide desscouts de Chimay et de gens de la régionle travail avance vite, même s’il est parfoistentant d’aller patiner sur l’étang gelé plutôtque de ratisser tant bien que mal lesroseaux entre des touradons durs commela pierre.Une incursion dans la partie non fauchéede la roselière vient apporter une réponse àla question que nous nous posions depuisquelques temps : les barrières à sanglierplacées l’année passée ont-elles résisté ?Et bien oui ! Pas un brèche et la différencede végétation de part et d’autre de cettebarrière est assez impressionnante. D’uncôté des zones complètement retournéespar les sangliers et de l’autre, une belle roselièreoù les canards, les foulques et lesrâles peuvent nicher sans crainte d’être dérangés.Après une louche ou deux de potionmagique locale, nous travaillons encorequelques heures. Puis, départ pourl’étang de Roly, halte hivernale bienconnue du cygne sauvage. Nous enverrons trois, mêlés à trois cygnes deBewick. Dans la même prairie, des oiesrieuses et des moissons se nourrissentsans nous prêter attention. Un peu plusloin sur un étang, on devine au loin troisbutors posés dans un arbuste.Le lendemain matin la gestion prenddes allures de gentil jardinage dans leplus pur style « Jardins et loisirs ».- Bonjour Luc- Bonjour Marc- Que fais-tu donc sur ce talus qui bordel’étang ?- Je plante des branches de saules qui encréant un écran de verdure empêcheront10 • <strong>Natagora</strong>-<strong>Jeunes</strong>


les enfants de monter sur le talus et de dérangerles animaux de l’étang.- Merci Luc- De rien MarcL’après-midi est consacré à la visitede quelques grottes de la région,du côté de Lompret, à la recherched’éventuelles chauves-souris en hibernation.L’une d’entre elles renferme unoreillard enfoncé dans une anfractuosité,une autre un vespertillon de Naterrer.Les minuscules chauve-sourisne semblent pas importunées par notreprésence courte et silencieuse. ■A Virelles, il n’est de bon feu que parallèle !Proverbe liégeois (début 21 e )L’As Veyou n°61 • Mars-Avril 2006 • 11


ActualitéLe virus H5N1 à nos portesPar AnthonyDepuis des mois, les médias nous assomment d’informationsdiverses sur l’épidémie de grippe aviaire. On nous montre lesimages de volailles agonisantes, on nous prédit une épidémiepire que la grippe espagnole de 1918, on accuse les oiseaux migrateursde tous les torts. Mais qu’en est-il au juste ?Influen-quoi ?Influenza est le nom de la famille des virusresponsables de la grippe. Ces virusinfectent de nombreuses espèces : les humains,les mammifères, les oiseaux,… Ilsexistent sous d’innombrables formes et ontla capacité de se modifier sans cesse, d’annéeen année. C’est la raison pour laquelle,contrairement par exemple à la rougeolecontre laquelle nous sommes immunisés àvie après avoir été malade pendant notreenfance, nous pouvons contracter chaqueannée la grippe, ou nous devons être vaccinésavant chaque hiver pour être protégés.Parmi cette diversité de virus, la célèbresouche H5N1 a été détectée pourla première fois dans le sud-est asiatiqueen 1997. C’est une souche qui infecte lesoiseaux et est particulièrement virulente,entraînant une très forte mortalité parmiles oiseaux infectés.Comment le virus se répand-il ?Le virus H5N1 est particulièrement contagieuxpour les oiseaux. Très rapidement,il s’est propagé au sein des élevages asiatiquesde volaille. Là-bas, les conditionsd’hygiène sont bien moins strictes quechez nous, et de nombreux oiseaux seretrouvent amassés dans des marchésou dans des camions de transport, cequi a favorisé la dissémination du virus.Certaines pratiques locales d’élevage ontaussi fortement contribué à cette dispersion.Ainsi, les canards d’élevage sont libérésdans les rizières où ils se nourrissentlibrement… et gratuitement pour l’éleveur.Ils sont là en forte promiscuité avec descanards sauvages, qui peuvent ensuites’envoler vers d’autres rizières et contaminerd’autres canards, sauvages ou domestiques.Le commerce d’oiseaux est aussi un vecteurpour le virus de la grippe. Ainsi, unperroquet en provenance d’Asie est mort àl’aéroport de Londres, au cours de sa périodede quarantaine. Dans ce cas, le virusn’est pas entré en Europe et les mesuresde précaution ont bien fonctionné. Malheureusement,une part non négligeable ducommerce d’oiseaux se passe dans la clandestinitéet échappe donc à toute forme decontrôle.Enfin, le rôle des oiseaux migrateurs afait l’objet de nombreux débats. Coupablesfacilement désignés par certains, victimesinnocentes pour d’autres, la réalitéest difficile à établir. Il apparaît cependantaujourd’hui que des oiseaux peuventêtre contaminés par le virus sans présenteraucun signe de maladie pendant plusieursjours… un délai suffisant pour parcourirquelques milliers de kilomètres.12 • <strong>Natagora</strong>-<strong>Jeunes</strong>


La contribution de chacun de ces mécanismesà la dispersion du virus H5N1 estencore mal connue, et il est probable qu’ily ait de fortes variations d’une région àl’autre.L’arrivée en Europe…Pendant plusieurs années, H5N1 est restéconfiné dans les pays du sud-est asiatique.Puis l’été dernier, des foyers ont été détectésbeaucoup plus à l’ouest, en Sibérie,au pied de l’Oural, à quelques heures devol de l’Europe. Déferlement médiatique,phobie des migrations, mesures de confinement…mais la maladie n’est pas arrivéechez nous.Et puis, il y a quelques semaines, une vaguede froid polaire touche l’est de l’Europe.Des milliers de cygnes sibériens, quihivernent habituellement sur les bords dela mer Noire, sont poussés vers l’ouest etarrivent en Grèce, en Italie. Et les premierscas européens de contamination sont observésparmi ces oiseaux venus du froid,alors que certains craignaient de voir levirus arriver avec les migrateurs au retourd’Afrique.Quels risques pour les oiseaux d’élevage ?Ils sont énormes ! Des millions de volaillessont déjà mortes de la grippe ou ont été éliminéespour tenter d’éradiquer les foyersdu virus.En 2003, une épidémie de grippe aviaire,de la souche H7N7 à l’époque, s’est développéeaux Pays-Bas. Des centaines demilliers d’oiseaux ont dû être éliminés,avec bien sûr des conséquences économiquesimportantes.Il faut donc prendre toutes les mesuresde prévention possibles pour que la grippen’entre pas dans les élevages et, si elle yentre, pour qu’elle ne se propage pas. C’estla raison pour laquelle les élevages industrielssont soumis à des mesures très strictes(régulation du transport, de l’entrée dansles élevages, …), les marchés aux oiseauxsont interdits en périodes critiques et lesvolailles de basse-cour doivent être confinéespour éviter tout contact avec d’autresoiseaux, sauvages ou domestiques.Quels risques pour les oiseaux sauvages ?Ils sont très difficiles à évaluer. Ce sontles oiseaux d’eau (canards, oies, cygnes,laridés et limicoles) qui seraient les plusmenacés par l’influenza. D’une part, ilsseraient naturellement plus sensibles à lamaladie. Et d’autre part, leur mode de vie,en rassemblements denses autour de petitsplans d’eau, favoriserait la contagion. L’Oiea tête barrée est une espèce rare et menacéequi vit notamment en Chine. Près de10% de la population mondiale aurait étédécimée par la grippe aviaire.Nous n’avons pratiquement aucun moyenpour protéger les oiseaux sauvages. Nousdevons donc espérer que si ils sont contaminés,leurs populations ne seront pas tropaffectées par la maladie.Des risques pour l’homme ?Actuellement, il sont virtuellement nuls !La grippe aviaire est une maladie desoiseaux. La transmission du virus de l’oiseauà l’homme est extrêmement rare. Quelquescas se sont cependant produits, principalementen Asie, à cause de la très forte promiscuitéentre les hommes et les oiseaux.Il y a officiellement eu moins de 100 mortsdepuis 2003, ce qui est un chiffre négligeablepar rapport aux centaines de mortscausées chaque année en Belgique par lagrippe saisonnière.Et la pandémie ?Un risque énorme menace cependant l’humanité: une pandémie de grippe. Les virusinfluenza ont une grande capacité à se modifier,à muter. Si le virus H5N1 venait àmuter et à devenir transmissible d’humainà humain, la situation serait alors catastrophique.La Turquie a subi il y a quelques semai-L’As Veyou n°61 • Mars-Avril 2006 • 13


nes une épidémie de grippe. La souchede virus impliquée avait déjà accumuléquelques mutations qui rendaient le virusplus facilement transmissible à l’homme.Heureusement, la transmission d’homme àhomme est restée impossible et la soucheavait en même temps perdu une partie desa virulence. Ceci explique que beaucoupde personnes aient été touchées par lamaladie, mais que la plupart d’entre ellesaient aussi pu guérir.Il est impossible de savoir si le virus H5N1va ou non devenir transmissible d’homme àhomme, quand et où cela se produira, niquelle sera la virulence de cette variété duvirus. C’est un énorme défi pour les scientifiqueset pour les autorités de se préparerà faire face à une telle éventualité de pandémie.C’est pourquoi ils doivent accumulerdes médicaments antiviraux (le célèbreTamiflu notamment), stocker des masqueslimitant la contagion, être prêt à développerdans l’urgence et en quantité immenseun vaccin contre une maladie qui n’existepas encore actuellement, …En cas de pandémie, la menace ne viendraplus des oiseaux, mais des humains,de leurs rassemblements, de leurs déplacements.Quel rôle pour les ornithologues ?Nous devons être attentifs et vigilants lorsde nos sorties sur le terrain, et signalertoute mortalité suspecte. Inutile de s’affolerpour un pigeon mort : la mortalité desoiseaux en fin d’hiver est naturellementimportante. Mais des seuils critiques sontétablis : par exemple, cinq canards mortssimultanément en un même endroit doiventêtre signalés sans délai.Mais surtout, nous devons aider les gensà comprendre ce qui se passe vraiment etainsi éviter que les oiseaux sauvages nedeviennent des boucs émissaires. Les mesuresde confinement sont avant tout destinéesà protéger les volailles elles-mêmes etles oiseaux sauvages ne représentent absolumentaucun danger pour l’homme. C’estle message que nous nous devons de fairepasser, en plus de notre souci permanentde faire apprécier et protéger les oiseaux etla nature sauvage ! ■Illustration :En gris clair : pays où des volailles ou des oiseauxsauvages sont morts du virusEn gris foncé : pays où des oiseaux et des humainssont morts du virusSource : www.wikipedia.org, situation le 18 février200614 • <strong>Natagora</strong>-<strong>Jeunes</strong>


Compte-renduDe majestueuses observationsPar ÉlodieAprès avoir passéune journée dansles steppes à observertous les cailloux enespérant en vain en voirun bouger, nous nous dirigeonsvers Séville, capitale de l’Andalousie,région du sud de l’Espagne. Nouschoisissons d’emprunter une petite routesinueuse traversant le « Parque Natural dela Sierra Norte ». Alors que les tournantsn’en finissent pas, je commence à somnoler(il faut dire qu’une nuit sur les cailloux,c’est pas top…) quand soudain Antoines’écrie : « un aigle ! ». Serait-ce là l’occasionde compenser nos deux précédentesobservations d’un de ces rapaces majestueux(cinq espèces d’aigles sont présentesdans cette région !) qui n’avaient duré quedix secondes ?Mais non, c’est un vautour ! Un vautour…moine ! Oui pas de doute, il n’a pas la mêmesilhouette que le vautour fauve : ailes plusrectangulaires, queue plus longue et têteplus fine. Et puis, il n’a pas cette couleurfauve qui adonné sonnom au vautourle plusc o m m u n .Celui-ci esttout noir.Et le voicirejoint pardes congénèresqui s’approchent de nous, impressionnants! Il y a aussi des vautours fauvesdans le groupe ; la comparaison est intéressante.En voilà encore un longeant la falaise…ah non, cette fois c’est bien un aigle !Les ailes bien digitées comme les vautoursmais plus arrondies et une tête plusgrosse, rentrée dans les épaules. Le voilàqui tourne et, contrastant avec le plumagesombre et le ciel gris, trois taches blanchesresplendissent : une dans chaque aile et latroisième à la base de la queue. C’est unaigle royal de premier hiver. Accompagnépar un deuxième jeune ainsi qu’un subadulte,il nous livre un magnifique spectaclede chasse, repliant soudainement sesailes le long de son corps, pour effectuerdes piqués vertigineux. L’observation de cerapace royal, tantôt dans les jumelles, tantôtà travers la longue-vue, nous procure degrandes émotions. Posé, il est encore plusimposant. Pas de doute, cet aigle méritebien son nom ! (Pour l’impérial, ça reste àvoir…)Encore un coup d’œil aux vautours quicerclent toujours au-dessus de la montagne,survolant chacune des vallées. Legroupe est à présent composé de six moineset quinze fauves. Le premier est clairementplus grand (le Guide Ornitho nousrenseigne : E 250-295. Très rare) et sa positionpour planer avec les mains légèrementabaissées donne une impression delourdeur.C’est dur de les quitter, on ne sait pasquand on les reverra...Tout compte fait, un vautour moine, çavaut bien deux gangas ! ■L’As Veyou n°61 • Mars-Avril 2006 • 15


POSTES AU SEIN DE NATAGORA-JEUNESRenseignements généraux et accueilÉlodie NAVEAU rue du Snapeux 57 à 4000 Liègeelodie_naveau@yahoo.fr, 0499/42.98.75Trésorerie<strong>Natagora</strong>- <strong>Jeunes</strong>Éléonore DEWANDRE rue A. Gemenne 52 à 5170 Profondevilleeledewandre@hotmail.com, 0498/15.91.84COA (enquêtes, recensements...)Antoine DEROUAUX rue du Snapeux 57 à 4000 Liègeantoine_derouaux@yahoo.com, 0498/17.58.24Calendrier des activitésAnthony RONGVAUX rue du Charmois 14 à 6810 Izelpategaumais@yahoo.com, 0495/51.93.02L’As VeyouAntoine DEROUAUX rue du Snapeux 57 à 4000 Liègeantoine_derouaux@yahoo.com, 0498/17.58.24Adrien DEWANDRE rue A. Gemenne 52 à 5170 Profondevilleadrien.dewandre@gmail.com, 0494/41.63.89Activités extraordinaires (Birds Day,...)David DUFOUR rue de Jupille 113 à 4600 Visédaviddufour07@yahoo.fr, 0494/11.29.01WebmestreÉlise PIRE rue Franklin Roosevelt 31 à 6840 Neufchâteaupire.elise@gmail.comCompte <strong>Natagora</strong>-<strong>Jeunes</strong> : 001-3126623-01Courriel : natagora_jeunes@yahoo.frSite internet : www.natagora.be/jeunes

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