12.07.2015 Views

Date du bulletin : 4 janvier 2013 Numéro 1 - Le Souvenir Napoléonien

Date du bulletin : 4 janvier 2013 Numéro 1 - Le Souvenir Napoléonien

Date du bulletin : 4 janvier 2013 Numéro 1 - Le Souvenir Napoléonien

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

des<strong>Date</strong> <strong>du</strong> <strong>bulletin</strong> : 4 <strong>janvier</strong> <strong>2013</strong> <strong>Numéro</strong> 1L’échocurieux


Chers amisnapoléoniens,Il nous a semblé intéressant de vousindiquer quelques éléments d’ordrebiographique sur quelques « grands »napoléoniens. Certains noms sont connus <strong>du</strong>grand public, d’autres moins. Chacun à leurmanière ils ont tous participé, de près ou deloin, à mieux faire connaître Napoléon 1er etl’épopée. Par contre il est parfois difficile detrouver des informations les concernant ; le butde cette étude est de mieux vous faireconnaître des personnages <strong>du</strong> XXe siècle etpour qui les recherches biographiques sontparfois plus difficiles que pour des personnagesanciens !A.POctave AUBRYNé le 1er septembre 1881 à Paris(4e). Elève <strong>du</strong> lycée Voltaire et aulycée Charlemagne à Paris, il suitensuite les cours des historiensAlbert Sorel, Albert Vandal etAnatole <strong>Le</strong>roy-Beaulieu. Il voyage beaucoup àl’étranger, notamment en Angleterre et enEspagne, avant d’entamer en France unecarrière dans les lettres. Passionné parl’histoire, il se consacre à l’écriture de romanhistoriques ainsi que des ouvrages d’éruditionsur Napoléon, le roi de Rome, l’impératriceEugénie ainsi que livre sur Sainte-Hélène enprenant soin d’y séjourner lui-mêmepréalablement à son écriture. Il est l’une descinq personnes élues le 14 février 1946 àl’Académie française et succède au cardinalAlfred Baudrillart au 8e fauteuil. Il décède laveille <strong>du</strong> jour où il devait présenter sondiscours.Ce sera Edouard Herriot qui lui succédera lamême année. Officier de la Légion d’honneur.Il est l’auteur d’une œuvre abondante sur lapériode napoléonienne. Décédé le 27 mars1946 à Paris (6e). Son lieu d’inhumation n’estpas connu.Fernand BEAUCOURNé le 1er juillet 1921 à Gueschart (80).Ingénieur de formation. Docteur endroit et docteur en histoire. Directeur<strong>du</strong> Centre d’Etudes <strong>Napoléonien</strong>nes etprésident fondateur de la Société desauvegarde <strong>du</strong> château de Pont-de- Briques,qu’il réussira à faire sauvegarder ; il a été2


également vice-président <strong>du</strong> <strong>Souvenir</strong><strong>Napoléonien</strong>. Auteur d’ouvrages et denombreux articles sur la périodenapoléonienne. Il est à l’initiative de larestauration <strong>du</strong> Napoléon de Bosio quisurmonte la Colonne Napoléon à Boulognesur-Meret de la pose de plaquescommémoratives à Elchingen et Aspern etsurtout de la réalisation <strong>du</strong> monument françaisde la Bérézina. Il a donné des cours pendantplusieurs années aux universités de Minsk etKaliningrad. Membre de la Société des Amisde Napoléon III, il avait créé sous leurpatronage le prix Prosper Mérimée réservé àune thèse de doctorat sur le Second Empire. Ilest inhumé au cimetière de Cayeux-sur-Mer(80). Décédé le 7 mai 2005 à <strong>Le</strong>vallois-Perret(92). Voir le SN n° 458.Pierre BENIGNINé le 29 juin 1878 à Brétigny-sur-Orge (91). Sa famille était originaire<strong>du</strong> village de Nonza dans le CapCorse. Il est l’un des élèvesd’Edouard Detaille. <strong>Le</strong> commandantBucquoy parle ainsi de lui : « Grand, déjà trèsgros, Pierre Benigni, au verbe méridional etsonore, et aux gestes larges et tranchants,semblait à l’étroit dans la cage de verre de sonatelier pourtant immense. Il était alors encorel’élève de Detaille et quand, à ma premièrevisite, j’admirais la facilité et la précision deses croquis, j’étais loin de penser que cetteprise de contact serait le prélude d’unecollaboration de plus de cinquante années.Benigni et moi nous nous sommes souventdisputés, mais comme ces vieux ménages qui,jamais d’accord, n’arrivent pourtant pas à seséparer. » Peintre <strong>du</strong> Musée de l’Armée etpeintre attitré de la Légion Etrangère, dont ilsera fait légionnaire d’honneur de 1re classe en1933. Il publie de nombreux dessins dans larevue <strong>Le</strong> Passepoil et illustre également descartes de la collection Bucquoy. Il a l’un desplus beaux « coup de crayon » pour lareprésentation des chevaux, des cavaliers etdes militaires d’une manière générale.C’était un ami personnel de la famille Brunon,qui habitait 106 rue Jaubert à Marseille.Décédé le 14 novembre 1956 à Marseille (13).Il est inhumé à Marseille au cimetière Saint-Marcel, section Nord, 14.Robert BRASSINNE,dit NorbertNé le 18 septembre 1907 àWaterloo (Belgique). Restaurateursur le site <strong>du</strong> champ de bataille deWaterloo.Passionné et érudit de l’épopée,napoléonienne, il se déclarait volontierscomme « <strong>Le</strong> dernier grognard de Napoléon ».Dès 1966, il se manifeste et se distingue en serendant en uniforme à Austerlitz pour le deuxdécembre. Il continuera ce pèlerinage tous lesans jusqu’en 1984. Créateur <strong>du</strong> Musée de Cireen 1948 et propriétaire <strong>du</strong> « Bivouac del’Empereur » depuis 1953, le lieu devient lerendez-vous incontournable des passionnés del’épopée impériale. <strong>Le</strong> site de Waterloo étant le3e lieu le plus visité en Belgique. Une Aiglequi ornait les entrées de préfectures sousl’Empire veille d’ailleurs et accueille lesclients. Il était également collectionneur,bibliophile et un ami <strong>du</strong> commandantLachouque. A son décès son fils reprendl’affaire aidé par son épouse, professeurd’histoire.En adoptant le surnom de Norbert, ses initialesdevenaient les mêmes que ceux <strong>du</strong> Grandhomme qu’il admirait !Décédé le 28 septembre 1988 à Brainel’Alleud (Belgique). Il est inhumé au cimetièrede Joli-Bois à Waterloo.Eugène-LouisBUCQUOY Né le 9 octobre1879 à Perpignan (66). Elève del’Ecole de Saint-Cyr en 1899, il publieà vingt ans une thèse de doctorat-èslettresnovatrice sur les Gardes d’honneur <strong>du</strong>premier Empire après avoir passé sa licence dedroit.Membre <strong>du</strong> Carnet de la Sabretache en 1902.Dès 1907, il se lance dans la publication desuniformes <strong>du</strong> Consulat et <strong>du</strong> Premier Empire,sous la forme pratique de cartes postales,ven<strong>du</strong>es en séries dans de petites enveloppes.<strong>Le</strong>s plus grands illustrateurs de l’époquetravaillent pour lui. Appelées aujourd’hui «Cartes Bucquoy » elles feront l’objet d’uneréédition sous forme d’ouvrages par les3


éditions Grancher. Combattant de la guerre1914-1918, il reçoit la Croix de guerre et laLégion d’honneur. Devant la disparition de larevue « La Giberne » de Louis Fallou, il fonde,avec un groupe de passionnés à Strasbourg larevue <strong>Le</strong> Passepoil en 1920 qui <strong>du</strong>rerajusqu’en 1950. Nommé chef d’escadrons degendarmerie en 1928, il obtient sa retraite en1935 en étant officier de la Légion d’honneur.En 1935, à peine en retraite, il publie unouvrage intitulé « <strong>Le</strong>s uniformes de l’Arméefrançaise » de l’époque. Il participe ensuite auxcinq volumes <strong>du</strong> « Grand livre d’Or de laGendarmerie ». Il réalise ensuite l’ouvrageintitulé « Fanfares et musiques des troupes àcheval ». Sa notoriété et ses connaissances enfont un conférencier recherché.Enfin, en 1953, il signe son « Bréviaire <strong>du</strong>Collectionneur » qui offre une synthèse de savie de collectionneur et de passionné, livrantde nombreux conseils aux débutants et traçantun portrait de ses contemporains. <strong>Le</strong>spassionnés des uniformes le connaissent sousle nom de « Commandant Bucquoy ». Unarticle lui est consacré dans le Carnet de laSabretache 1958 p. 535. Décédé le 7 juin 1958à Nancy (54). Il est inhumé au cimetière dePréville à Nancy, numéro 391, 1re série.André CASTELOTNé le 23 <strong>janvier</strong> 1911 à Anvers(Belgique). De son vrai nom AndréStorms, qui est celui de son père ;Castelot étant celui de sa mère.Journaliste de formation etspécialiste des évocations <strong>du</strong> passé, à la radio,à la télévision et dans les spectacles. Il resteattaché à l’émission radiographique « LaTribune de l’histoire » avec son compliceAlain Decaux. De 1956 à 1966, il présente à latélévision l’émission « La Caméra explore letemps ». Il est l’auteur de nombreusesbiographies de vulgarisation et de romanshistoriques dont Marie-Antoinette et Joséphinequi connaîtront un large succès. Officier de laLégion d’honneur et commandeur de l’Ordrenational <strong>du</strong> Mérite. Il est inhumé à Port-Mort(27) avec son frère Jacques qui était acteur decinéma. Décédé le 18 juillet 2004 à Neuillysur-Seine. Voir S.N. n° 454/ 47.Robert CHÉNIERNé le 11 mai 1931 à Paris (14e). Ils’engage à dix-sept ans dansl’armée de l’Air puis fait carrièrechez IBM en qualité d’ingénieur.Président de l’Association pour laConservation des Monuments <strong>Napoléonien</strong>s àcompter <strong>du</strong> 9 octobre 1993 ; vice-président desAmis de Ligny et de l’Association européennede Waterloo. Colonel honoraire de l’Armée del’Air. Chevalier de la Légion d’honneur etofficier de l’Ordre national <strong>du</strong> Mérite. Il estl’auteur d’un ouvrage intitulé <strong>Le</strong>s officiersd’ordonnance de l’Empereur. Décédé le 25<strong>janvier</strong> 2010 aux Essarts le Roi (78). Il estinhumé aux Essarts le Roi.Christian COLMONTNé le 3 mars 1954 à Paris (19e).Maître-tailleur militaire, il exerced’abord ses fonctions à Ver<strong>du</strong>n-sur-Meuse, puis au 1er régimentd’infanterie à Sarrebourg et enfin àMetz. Passionné par son métier et par lesuniformes <strong>du</strong> Premier Empire, il se lance dansla reconstitution historique dès 1984 avec les «Grenadiers <strong>du</strong> 27e de Dijon ». Quelque tempsaprès il va créer, avec Vincent Bourgeot, le 1errégiment des chasseurs à pied de la Gardeimpériale (Voir Revue de détail dans Traditionnuméro 33 où il est représenté page 23). Il feraégalement partie <strong>du</strong> groupe des Chasseurs àcheval de la Garde, des Lanciers rouges et <strong>du</strong>4e régiment de hussards avec son ami JoëlDupas. Sa grande compétence professionnelleet sa passion font rapidement de lui uneréférence en matière de reconstitutiond’uniformes ; on dit de ses uniformes «Fabrication Colmont ». Compétent, généreux,jovial, mais également fragile et très sensible,il décide de mettre fin à ses jours, laissant unvide énorme parmi ses amis. Décédé dans lanuit <strong>du</strong>14 au 15 septembre 2005 à <strong>Le</strong>ssy (57). Il estinhumé au cimetière de <strong>Le</strong>ssy (57), où unepierre noire burinée à son image évoque sonsouvenir.4


Ode àChristianSous cette dalle, que tes amis ont voulue,Tu reposes devant nous, tristes et émus.Comment tes frères d’armes pourraient oublierTa générosité, ta serviabilité ?D’abord fourrier au 27e de Dijon,Tu galopas ensuite pour Napoléon.Tour à tour, grenadier, lancier, hussard, chasseur,Servant fièrement tes régiments avec cœur.Trinquant, causant, riant, gibernant, bouffardant,Dans les bivouacs tu traverseras les ans.<strong>Le</strong>s rêves dorés et fastueux de l’Empire,Avec toi prenaient vie et, devenaient plaisir.Chantre des tenues de l’histoire vivante,Ton ombre est là, mais l’ami très cher nous manque.Tu vivais ta passion comme une épopée,Deux siècles après, l’aiguille était l’épée.Parfois l’incré<strong>du</strong>le s’approchait <strong>du</strong> féru,Questionnait, et, tu lui répondais : « ça c’est vu ! »Cousez chiffons, fermez boutons, brillez galons,Tu as laissé ton sceau : « Fabrication Colmont ».Œuvres <strong>du</strong> Maître, nos étoffes héroïquesFleurent aujourd’hui le souffle d’une relique.Amateur, bibliophile, maître-tailleur,Tous saluent respectueusement ta rigueur.Au bruit des chevaux, des batailles et des armes,Succède bien tristement celui des larmes.Tirant toi-même le lourd rideau de la vie,Chacun s’imprègne de ce choix cruel et prie.De là-haut tu nous vois, modestes centurions,Drapés dans les uniformes de l’émotion.Tes amis, les tiens, souhaitaient cet hommage,Nous l’avons ren<strong>du</strong>, fidèle à ton image.Il nous reste le souvenir, et, cette stèle,Pierre noire, burinée à ton modèle.Devant la Colonne, les Anciens « pélerinaient »,A Léssy, dans son cœur étreint, l’homme pleurait.Alain Pigeard5

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!