Article paru dans l'herbomanie 2012 - Association des ...

Par/ByClaire BélislePat Moir, lauréat duprix Roger Baccichet 2011Pour Pat Moir, l’aventure des verts a commencé en 1986 alors qu’il occupait un emploi d’été auClub de golf Laval-sur-le-Lac. Un quart de siècle plus tard, la consécration de son savoir-fairepar ses collègues l’a vraiment pris par surprise!L’étudiant d’alors s’orientait plutôt vers l’architecturede paysage ou de terrain de golf. À la fin des années1980, sa rencontre avec Brent Swail, longtemps surintendantdu Club de golf Beaconsfield et pour qui a travailléà la rénovation et à la construction de surfaces de jeu pourdivers clubs, a été décisive : l’entretien du terrain prend lepas sur l’architecture! Durant l’hiver, il apprend la base deson futur métier dans les salles de classe de l’Université deGuelph en Ontario et au retour de la belle saison, il met enpratique ses apprentissages au Club de golf de Saint-Lambert.En 1995, il obtient son diplôme et devient l’assistantsurintendantde Robert Burrows au Club de golf Hillsdale.Trois ans plus tard, ce dernier quitte ses fonctions et Pat Moirprend sa place.Modestie oblige!Quand il a appris la nouvelle de sa nomination au prix RogerBaccichet 2011, Pat Moir n’en revenait tout simplement pas :« Je n’ai jamais très bien compris comment le choix de cegagnant se faisait, avoue-t-il humblement. Nous travaillonstous très fort chaque année pour offrir les meilleures conditionsde jeu aux golfeurs. Est-ce que la tenue d’un tournoimajeur à notre club fait la différence? » De l’avis de plusieurs,cet élément pèse dans la balance puisqu’il ajoute une grandepression sur les épaules du surintendant et de son équipecette année-là. Et il se trouve qu’en 2011, le Club de golfHillsdale a été l’hôte d’un tournoi de la LPGA!Pat Moir, recipient ofthe Roger BaccichetAward 2011Pat Moir’s greens adventure began in 1986 when hehad a summer job at the Club de golf Laval-sur-le-Lac.A quarter of a century later, he wasn’t expecting therecognition he’s received from his peers.As a student, Moir was orienting his studies towardlandscape or golf course architecture. At the endof the 1980s, he met Brent Swail, longtime superintendentat the Beaconsfield Golf Club, for whom he workedat renovating and building playing surfaces for various clubs.It was at that point he became more interested in turfgrassthan in architecture. During the winter, he learned the basicsof his future career at Guelph University in Ontario. When hecame home that summer, he put what he learned into practiceat the St. Lambert Golf Club. He graduated in 1995 andbecame assistant superintendent to Robert Burrows at theHillsdale Golf and Country Club. Three years later, Burrowsleft and Moir took his place.Phil Jangl (O.J. Compagnie), Patrick Moir (Hillsdale Golf Club), Jacques Lessard(Club de Golf Lac Mégantic) et Jeannot Ratthé (Hillsdale Golf Club)Remise du prix, SSQG 2012Été 2012 11

Pat Moir, lauréat du prix Roger Baccichet 2011Un humour fortappréciéÇa n’y paraît pas toujours à premièrevue, mais il semble que, derrièreson air sérieux, Pat Moir ait unsens de l’humour décapant, de cethumour sarcastique intelligent. MichaelLecavalier se souvient d’unfou rire général provoqué par PatMoir aux dépens de Gaston Pagélors d’une conférence annuelle del’Association des surintendants degolf du Québec (ASGQ) au ManoirRichelieu. Ceux qui y étaient sesouviennent sûrement d’entendrePat lui demander de raconter« … ses histoires du temps où ilvendait des scies mécaniquesdans le coin, avant l’apparition desmontagnes! »Phil Jangl d’O.J. Compagnie a puprofiter de l’humour de Pat en plusieursoccasions puisqu’ils ont voyagé ensemble à deuxreprises pour assister aux Masters à Augusta : « Ce fut uneexpérience inoubliable que je suis heureux d’avoir partagéeavec lui. Quand on roule 13 heures en voiture avec quelqu’un,on a intérêt à bien s’entendre! J’apprécie beaucoup son sensde l’humour intelligent. Il ne fait jamais dans la vulgarité etses réflexions subtiles, souvent sarcastiques, ne tombentpas dans la méchanceté, faisant de lui une personne trèsagréable à fréquenter. La prudence est de mise quand ondéveloppe des amitiés avec nos clients, mais avec Pat, jeme suis toujours senti à l’aise avec ça. C’est d’ailleurs untrès bon client doté d’un sens moral profond, très professionnel,qui veut tout savoir des produits qu’il achète sans pourautant devenir désagréable. Ça fait toujours plaisir de faireaffaire avec lui! »Le directeur du club Hillsdale témoigne également du côtécomique de son surintendant : « Quand Pat Moir et le professionneldu club Derrick Jones s’y mettent, ils forment unduo très divertissant, notamment quand ils s’amusent à imiterles Têtes à claques! C’est un réel plaisir de travailler avecPatrick. Un respect mutuel s’est établi entre nous deux et lacompréhension de nos rôles respectifs fait que notre relationjournalière est plaisante et enrichissante. »S’il aime bien taquiner les autres, Pat Moir a une faiblesseque ses collègues pourraient bien vouloir exploiter pour luirendre la pareille : une Mustang 1965. « Je crois que Pat aimeraitbien avoir autant de succès avec cette voiture qu’avecson terrain, raconte son bon ami Randy Scott. Au fil des ans,il l’a reconstruit de A à Z, mais, chaque fois qu’il la sort pourfaire un tour, un problème mécanique surgit. Ma femme etA good sense of humourWhile it might not be apparent at first glance, it appears thatbehind his serious demeanour Moir has a wicked sense ofhumour, a kind of dry wit. Lecavalier remembers how hardhe laughed at some of the jokes he make at the expense ofGaston Pagé at an annual convention of the Quebec GolfSuperintendents Association (QGSA) at the Manoir Richelieu.Anyone who was there would surely remember hearing Patask him to “ … tell us about the days when you were sellingchainsaws up here before there were mountains!”Phil Jangl of the O.J. Compagnie got to hear a lot of Moir’shumour as they travelled together to Augusta for the Mastersa couple of times. “It was an unforgettable experienceand I’m glad I got to share it with him. When you drive 13hours with someone, you hope you’ll get along! I really like hiswit. He’s never vulgar and his dry remarks are never mean,making him a very agreeable person to be with. Care mustalways be used when developing friendships with clients, butwith Pat, I always feel at ease with it. In fact, he’s a very goodclient who has a strong moral compass. He’s very professional.He always wants to know the products he’s buyingwithout becoming disagreeable. It’s always a pleasure to dobusiness with him!”The Hillsdale club manager has also seen his superintendent’sfunny side. “When Pat Moir and the pro from theDerrick Jones club get together, they’re a riot, especiallywhen they do their Têtes à claques imitations (a Quebec hitanimation series on YouTube). It’s a real pleasure to work withPatrick. We have a mutual respect for each other and theunderstanding we both have of our respective roles makesfor a day-to-day relation that is pleasant and enriching.”14 Été 2012

Pat Moir, recipient of the Roger Baccichet Award 2011moi avons été victimes de l’une de ces pannes après avoiraccepté l’invitation de Pat et de son épouse Tammy. Aprèsnous être promené dans la campagne pendant un certaintemps, la voiture a rendu l’âme et nous avons alors réaliséqu’aucun de nous n’avait apporté son téléphone portable.Si vous demandez son opinion à Tammy, cette voiture n’estbonne qu’à prendre toute la place dans le garage! »Un exemple à suivreLe nouveau surintendant du Club de golf Memphrémagog,Mark Lane, a aussi travaillé pendant deux ans auxcôtés de Pat Moir : « Ça faisait déjà sept ans que j’étaisdans le métier quand j’ai fait un passage de deux ans àHillsdale avec Pat. Son tempérament sans malice et soncaractère enjoué en font une personne des plus agréableset son dévouement au terrain est franchement admirable.Par son grand professionnalisme et son habileté à gérerune grande équipe, il a été pour moi un mentor inspirant.Il est passé d’un terrain de 9 trous à un autre de 36 trouset ça a eu l’air facile pour lui! »Tony Zeggers souligne également l’énergie au travail et lesavoir-faire de Pat Moir : « De plus, il ne cesse de m’impressionnerpar son leadership fort et sa façon de générer un bonesprit d’équipe parmi ses employés. C’est aussi un gars généreuxqui s’investit dans les activités de ses enfants, que cesoit dans le mouvement scout, comme aide-chef de la troupedes Castors, ou comme entraîneur de l’équipe de hockey deson fils. »Un homme engagéComme si sa charge de travail, sa famille… et sa Mustangne lui suffisaient pas, Pat Moir sera une fois de plus sur sonvélo pour le Cyclo-défi Enbridge contre le cancer au bénéficede l’Hôpital général juif de Montréal. Cela lui demandera desuivre un entraînement assidu avant l’événement, mais ausside lever des fonds pour son équipe, également formée deRandy Scott, Richard Gold, un membre du club Hillsdale, etpossiblement de Michel Lamarre, surintendant au Club degolf Pinegrove.C’est d’abord avec Randy Scott, alors surintendant au Clubde golf Elm Ridge, que Pat Moir a participé à son premierCyclo-défi en 2009. Cette participation avait valu au tandemle prix de l’implication communautaire remis par l’ASGQ. «Malgré notre différence d’âge, constate Randy, Pat et moisommes devenus de très bons amis. Comme nous sommestous les deux de sérieux amateurs de vélo, nous avons voulurelever ce défi pour venir en aide aux victimes du cancer enaidant au financement de la recherche. En 2012, nous rouleronssous le nom de Derailed Turf Guys… si vous voulez faireun don!* »* http://www.conquercancer.ca/While he may enjoy teasing others, Moir has one weaknesshis colleagues could well take advantage of to get even: his’65 Mustang. “I guess Pat would love to have as much successwith cars as he has had with turf. Over the years, he hascompletely rebuilt a ’65 Mustang. But every time he takes itout, something breaks down. My wife and I got caught oneyear when he invited us for a ride along with his wife Tammy.After driving around the countryside for a while, the car brokedown, and none of us had brought a cell phone to call forhelp. Tammy says that Mustang is just taking up space in thegarage!”An example to followMark Lane, the new superintendent at the MemphremagogGolf Club, worked for two years alongside Moir. “After beingin the business for seven years, I then worked with Pat atthe Hillsdale Golf and Country Club for two years. His goodhumoured,light-hearted personality made working with hima real pleasure, and his dedication to the field was truly amazing.He has been an inspiring leader due to his great professionalismand his ability to manage a large team. He had justjumped from a nine-hole course to a 36-hole course, makingit look like an easy thing to do!”Tony Zeggers agrees that Moir brings a lot of energy andknow-how to his job. “What’s more, he never ceases toimpress me with his strong leadership and the way he has ofgenerating good team spirit among his employees. He’s alsoa generous guy who invests in his children’s lives, whetherthat be Scouts – as assistant leader for the Castors troop – oras coach for his son’s hockey team.A man with commitmentAnd as if his work and family responsibilities – not to mentionhis Mustang – weren’t enough, Moir will once again this yearbe riding his bicycle in the Enbridge Ride to Conquer Cancer®to raise funds for the Jewish General Hospital in Montréal.This requires he follow a strict training regimen leadingup to the event, as well as raise funds. His team is composedof Randy Scott, Richard Gold – a member of the Hillsdaleclub – and possibly Michel Lamarre, superintendent at thePinegrove Golf and Country Club.Scott, superintendent at the Elm Ridge Country Club, wasMoir’s partner in his first Ride to Conquer Cancer in 2009.Their involvement earned the pair the QGSA’s community involvementprize. “In spite of our age difference,” says Scott,“Pat and I have become very good friends. As we are bothserious cycling aficionados, we wanted to take on this challengein order to help cancer victims by helping to raise moneyfor research. This year, we’ll be cycling under the nameDerailed Turf Guys, if you’d like to make a donation!*”* www.conquercancer.caÉté 2012 15