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ANNEXE 3A ANALYSE FORCES FAIBLESSES DES ... - IWEPS

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1.1.2 Revenu national brut (RNB) et agrégats de l’optique revenuWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 31.1.2 Revenu national brut (RNB) et agrégats de l’optique revenuPoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’optique revenu de la comptabiliténationale est plus pertinente que le PIB luimêmepour donner une image du niveau devie ou du bien-être matériel, a fortiori si l’onse concentre sur les revenus des ménages.(+) Le RNB /revenu des ménages mesurel’ensemble des revenus des unités/ménagesrésidents d’un territoire économique, qu’ilsproviennent de l’activité de productionintérieure ou de flux avec le reste du monde.(+) Le RNB et ses dérivés sont fiables parrapport à son objectif, si l’on évite deconsidérer qu’ils mesurent le progrès social ;le RNB est entièrement consacré à la mesurede revenus économiques perçus sur uneannée.(-) Exhaustif pour les revenus mais insuffisantpour appréhender la « performance »économique, dans tous ses aspects(-) En ce qui concerne la problématique dudéveloppement durable, même si la relationentre revenu disponible et progrès sociauxapparaît plus évidente que dans le cas duPIB, le RNB n’apporte aucune information surles autres piliers et interfaces ; l’indicateurprésente une valeur totale ou moyenne, sansprécision sur la distribution des revenus. Il neprend pas en compte l’impactenvironnemental de l’activité qui a généré lerevenu ni la consommation qu’il permet(-) Il n’informe pas non plus sur lasoutenabilité des revenus et de laconsommation future. C’est un indicateur deflux et non de stock.(+) L’indicateur résume en une seule valeurun nombre important de dimensions grâce àune construction par les diversescomposantes de l’ensemble des revenus desrésidents d’un territoire économique et donneune idée assez précise du niveau moyen derichesse des résidents.(+) A l’instar du PIB, le RNB est le résultatfinal d’un système comptable.(+) Les composantes du RNB peuvent fairel’objet d’analyses fines.(+) L’originalité du RNB tient à la cohérence ducadre comptable fait de règles précises,cohérentes entre elles et harmonisées entrezones géographiques ; règles réviséesrégulièrement de façon à assurer uneadaptation aux nouvelles réalités économiquestout en conservant une certaine continuité.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 41.1.2 Revenu national brut (RNB) et agrégats de l’optique revenu1.1.2 Revenu national brut (RNB) etagrégats de l’optique revenuPoint de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) La méthode est explicite etreproductible : les règles deconstruction sont précises etlargement documentées.(-) Mais la complexité de laconstruction la rend difficilementaccessible; elle n’est à la portéeque de spécialistes.(+)Moins souvent utilisé que le PIB pour lacommunication ou comme paramètre depolitiques publiques, le RNB (ou ses dérivés)possède néanmoins un potentiel decommunication synthétique équivalent.(-) Usage parfois abusif de l’indicateur entermes de communicabilité : le RNB n’apportedes informations que sur une partie du bienêtreet du progrès social.(+) Mise à jour annuelle del’indicateur au niveau NUTS 3 del’ensemble des pays européens.(-) Celle-ci nécessite la mise enplace d’un système de comptabilitéet l’affectation de ressourcesimportantes.Au niveau régional, les donnéessont actuellement limitées auxrevenus primaires et aux revenusdisponibles nets du secteurinstitutionnel des ménages. Desétudes ponctuelles ont cependantété réalisées pour l’estimation d’unrevenu régional de l’ensemble del’économie régionale (cf. Chaidronet al. 2008). Des estimations sontégalement en cours à l’<strong>IWEPS</strong>.(+) Equilibre (pas desurreprésentation) et ‘nonredondance’ : cohérent dans lecadre d’un système comptable.(-) La valeur implicitement attribuéeaux différents services mesurésdans le RNB ne constitue pasnécessairement une valeurpertinente dans un objectif dedéveloppement durable.(+) Méthode stable et éprouvée,même si recherche permanented’améliorations.(-) Utilisation délicate d’imputations,de facteurs de conversion et de clésde répartition, en particulier dansles applications régionales.Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(-) Il n’est pas un instrument d’évaluation de(+) Comparabilité très bonne dans le tempsl’action publique.et dans l’espace.(+) Le RNB est communément reconnu. Il estd’ailleurs souvent cité dans divers rapportssur la situation économique ou dans larecherche scientifique.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 61.2 PIB ajusté pour l’environnement(« PIB vert »)(+) La communicabilité de l’indicateur estrenforcée par la comparaison en évolutionavec le PIB.(-) Il forme un agrégat unique dont l’utilitépeut être mise en doute (ex. Stiglitz et al.p.19 : utilité pour un conducteur d’uncompteur qui agrégerait en une seule valeurla vitesse actuelle du véhicule et le niveaud’essence…).Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(-) Son estimation n’a pas été généralisée. Cequi le rend assez peu utilisé.La légitimité des PIB verts est mise enquestion par la communautéscientifique/statistique en raison de sacomplexité de mise en œuvre et de sasynthèse finalement peu utilisable, encomparaison de comptes de l’environnement.


1.3 Index of Sustainable Economic Welfare (ISEW) – Indice de bien-être économique durable (IBED)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 71.3 Index of Sustainable Economic Welfare (ISEW) – Indice debien-être économique durable (IBED)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’ISEW/IBED se centre sur laconsommation privée des ménages commepoint de départ, ajustée pour couvrir lesinégalités de revenus, et en y intégrantd’autres aspects non repris ou comptabilisésdifféremment dans le PIB, tels que lesdépenses défensives, les coûts de ladégradation de l’environnement et ladépréciation du capital naturel. Ce faisant, ils’intéresse davantage aux individus et abordede manière élémentaire ou substantiellel’ensemble des piliers et interfaces dudéveloppement durable.(-) L’éclairage est élémentaire sur certainspiliers et interfaces (pilier social, interfacesvivable et viable, gouvernance)(-) Son approche par la valeur économiqueimplique une substituabilité des capitaux.(+) Indicateur synthétique qui résume à unchiffre un grand ensemble de variables et dedimensions après traduction de l’ensembledes variables en une unité monétaire.(+) L’IBED est remarquable par sa capacité àdécortiquer les dépenses défensives et nondéfensives. Il prend en compte certainsservices ainsi que des externalités négativesde la production.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 81.3 Index of Sustainable Economic Welfare (ISEW) – Indice de bienêtreéconomique durable (IBED)1.3 Index of Sustainable Economic Welfare (ISEW) –Indice de bien-être économique durable (IBED)Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Transparence dans lesajustements apportés au PIB(+) Le site de l’ONG « Friends of theearth » propose, à qui le désire, deréaliser sa propre application del’IBED. L’exercice est doncreproductible.(+) La structure générale deconstruction de l’indicateur et deses composantes sont identiquesdans les différents exercices(-) Cependant, il n’y a pas deconsensus international pourl’estimation de certaines variables.Dans les applications diverses del’indicateur, on constate unehétérogénéité et une complexitérésultant notamment des donnéesdisponibles, des méthodes utilisées,…(-) L’ISEW est relativement peucompréhensible pour le non initié. Lacompréhension des différents concepts qu’ilrenferme le réserve actuellement à desdébats en milieux académiques et entreexperts(+) La communicabilité de l’indicateur estrenforcée par la comparaison en évolutionavec le PIB(-) Le calcul existe au niveaunational et dans différents pays,mais des difficultés à le réaliser(opérationnaliser) au niveau régionalsont présentes du fait notammentque les données officielles deconsommation privée ne sont pasdisponibles à ce niveau.(-) La sensibilité des résultats auxhypothèses peut entraîner uneinstabilité des résultats, notammenten comparaison avec le PIB. Lesdifficultés relatives aux hypothèsesconcernent notamment la mesurede la redistribution des revenus,l’évaluation des dommages surl'environnement (prix hédoniques,évaluation contingente,..),l’évaluation des dépensesdéfensives et des biens nonmarchands(-) La valeur implicitement attribuéeaux différents biens et servicesmesurés dans l’ISEW, qu’ellessoient établies par le marché ou parune imputation spécifique, nereflète pas nécessairement la valeuradéquate dans un objectif dedéveloppement durablePoint de vue de l’utilisateur(+) D’une actualisation à l’autre etdans les exercices réalisés dans lesdifférents pays, la structuregénérale de l’indicateur estconservée et les concepteursdressent la liste des pistesd’améliorations possibles pourmodéliser telle ou telle composanteet pour l’estimation de certainsbiens.(+) Les améliorationsméthodologiques sont incorporéeslors du ‘recalcul’ des séries et celaévite les ruptures temporelles.(-) Il n’y a pas toujours de donnéesdisponibles pour l’ensemble descomposantes et certains proxyspeuvent être utilisés.Communicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Il pourrait être utilisé comme outild’orientation des politiques publiques.(+) L’ISEW est reconnu par la communautéscientifique et fait l’objet de différentesétudes.(+) Il est réalisé dans différents pays avec àchaque fois une longue série temporelle(-) Cependant bien qu’inspirée du documentinitial de Cobb, la méthodologie varie parpays et est souvent fonction des donnéesdisponibles dans le calcul des différentesvariables.


1.4 Genuine Progress Indicator (GPI) – Indicateur de progrès véritable (IPV)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 91.4 Genuine Progress Indicator (GPI) – Indicateur de progrèsvéritable (IPV)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) Le GPI part de la consommation privéedes ménages qu’il ajuste pour couvrir lesinégalités de revenus, et en y intégrantd’autres aspects non repris ou comptabilisésdifféremment dans le PIB (biens et servicesnon-marchand, valeur de la consommationde biens durables). Il déduit 3 catégories dedépenses (défensives, liées aux coûts sociauxet à la dépréciation des ressourcesnaturelles). Ce faisant, il s’intéressedavantage aux individus et aborde demanière élémentaire ou substantiellel’ensemble des piliers et interfaces dudéveloppement durable.(-) L’éclairage est élémentaire sur certainspiliers et interfaces (pilier social, interfacesvivable et viable, gouvernance)(-) Son approche par la valeur économiqueimplique une substituabilité des capitaux.(+) Indicateur synthétique qui ramène à unchiffre un grand ensemble de variables et dedimensions après traduction de l’ensembledes variables en unité monétaire.(+) Le GPI est remarquable par sa capacité àdécortiquer les dépenses défensives et nondéfensives déclinées en ajustement(environnemental, social, …). Il prend encompte certains services ainsi que desexternalités négatives de la production.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 101.4 Genuine Progress Indicator (GPI) – Indicateur de progrès véritable(IPV)1.4 Genuine Progress Indicator (GPI) –Indicateur de progrès véritable (IPV)Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Transparence dans lesajustements apportés au PIB(+) La structure générale deconstruction de l’indicateur et deses composantes sont identiquesdans les différents exercices.(-) Cependant, il n’y a pas deconsensus international pourl’estimation de certaines variables.Dans les applications diverses del’indicateur, on constate unehétérogénéité et une complexitérésultant notamment des donnéesdisponibles, des méthodes utilisées,…(-) Le GPI est relativement peu parlant,compréhensif pour le non initié, lacompréhension des différents concepts, qu’ilrenferme, le réserve à des débats en milieuxacadémiques et entre experts.(+) La communicabilité de l’indicateur estrenforcée par la comparaison en évolutionavec le PIB.(-) Le calcul existe au niveaunational et dans différents pays,mais des difficultés à le réaliser(opérationnaliser) au niveau régionalexistent du fait notamment que lesdonnées officielles deconsommation privée ne sont pasdisponibles à ce niveau.(-) La sensibilité des résultats auxhypothèses peut entraîner uneinstabilité, notamment encomparaison avec le PIB. Lesdifficultés relatives aux hypothèsesconcernent notamment la mesurede la redistribution des revenus,l’évaluation des dommages surl'environnement (prix hédoniques,évaluation contingente,..),l’évaluation des dépensesdéfensives et des biens nonmarchands(-) La valeur implicitement attribuéeaux différents biens et servicesmesurés dans le GPI, qu’elles soientétablies par le marché ou par uneimputation spécifique, ne reflètepas nécessairement une valeurpertinente dans un objectif dedéveloppement durable.Point de vue de l’utilisateur(+) D’une actualisation à l’autre etdans les exercices réalisés dans lesdifférents pays, la structuregénérale de l’indicateur estconservée et les concepteursdressent la liste des pistesd’améliorations possibles pourmodéliser telle ou telle composanteet pour l’estimation de certainsbiens.(+) Les améliorationsméthodologiques sont incorporéeslors du recalcul des séries ce quiévite les ruptures temporelles.(-) Il n’y a pas toujours de donnéesdisponibles pour l’ensemble descomposantes et certains proxyspeuvent être utilisés.Communicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Il pourrait être utilisé comme outild’orientation des politiques publiques.(+) Le GPI est reconnu par la communautéscientifique et fait l’objet de différentesétudes.(+) Il est réalisé dans différents pays avec àchaque fois une longue série temporelle(-) Cependant bien qu’inspirée du documentinitial, la méthodologie varie par pays et estsouvent fonction des données disponiblesdans le calcul des différentes variables.


1.5 Genuine Savings - Epargne véritable (EV)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 111.5 Genuine Savings - Epargne véritable (EV)1.5 Genuine Savings - Epargne véritable (EV)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) Alors que le système standard decomptabilité nationale ne s’intéresse qu’aucapital physique, l’épargne véritable tientcompte également du capital naturel,environnemental et social en tant que sourcede production et s’intéresse ainsi à lacréation ou la destruction de richesse au senslarge. Il est donc complémentaire au PIB etmontre l’impact de la surconsommation oudu sous-investissement.(-) Son éclairage sur les piliers (économique,social, environnemental) reste non exhaustif.Il n’informe pas sur les interfaces et n’abordepas la prise en compte de la nature collectivedes capitaux social et institutionnel, ou lesinégalités dans la redistribution de cescapitaux.(-) Son approche par la valeur économiqueimplique une substituabilité des capitaux.(+) Transparence de laméthodologie et des hypothèses àsuivre, exercice réalisé au niveaumondial par une institutionreconnue à savoir la BanqueMondiale. La méthode et différentsdocuments sont disponibles sur lesite internet de la Banque.(-) Cadres théorique et conceptuelconsidérés comme cohérents maiscertaines questions normativesrestent floues.(+) Indicateur synthétique qui informe en unevaleur sur le stock de capital d’un territoire.(+) Outil d’analyse par la mise en parallèlede l’utilisation des différents stocks.(+) Son originalité est d’être centré sur lesstocks de capital (économique, social etenvironnemental).Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Exercice réalisé au niveau(-) Il n’y a pas toujours de donnéesmondial pour une grande quantitédisponibles pour l’ensemble desde pays par une institutioncomposantes et certains proxysreconnue au niveau mondial ce quipeuvent être utilisés.peut en faire un outil decoordination…(+) Mise à jour annuelle del’indicateur(-) Interrogation sur sa faisabilité auniveau régional.(+ Elle s’appuie sur les concepts etles chiffres issus de la comptabiliténationale pour l’épargne brute.(-) Les hypothèses pour l’estimationdu stock humain (réduite à safonction productive) et pourl’estimation des ressourcesnaturelles sont discutables etdifficiles à mettre en œuvre.(-) Les stocks social etenvironnemental sont envisagéssous le prisme de ce que l’on peuten faire (biens, services) dans uneoptique de production.


1.5 Genuine Savings - Epargne véritable (EV)(+) L’EV fonctionne bien comme outil decommunication car son calcul est (en théorie)assez simple(-) L’EV ne s’inscrit pas totalement dans uneoptique de responsabilisation. Elle imputepar exemple la dégradation del’environnement aux pays producteurs deressources naturelles indépendamment de ladestination finale de celles-ci ; c’est donc lepays exportateur qui paye lasurconsommation du pays riches et neresponsabilise en rien ces derniers.Point de vue de l’utilisateurWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 12Communicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Dissémination large, calcul généralisé,(+) Comparabilité dans le temps (sériegrande visibilité, calculé par pays et régionslongue) et entre pays, calcul réalisé par ladu monde par la Banque mondiale.Banque Mondiale pour au moins 140 pays.(+) L’épargne véritable jouit d’une grandevisibilité car elle émane de la Banquemondiale ; elle peut être un outil decoordination,(-) Mais elle reste discutée sur différentsaspects de sa conception et des estimationsqu’elle demande.


1.6 Indice de bien-être économique (IBEE)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 131.6 Indice de bien-êtreéconomique (IBEE)1.6 Indice de bien-être économique (IBEE)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’indicateur se concentre sur lesdimensions économiques du bien-être dansl’optique même de ses concepteurs. Il éclairede manière substantielle l’interface équitableet le pilier social.(-) Il ne nous dit rien sur les autresdimensions du bien-être et du développementdurable.(+) La technique de synthèse rend possible leregroupement de 16 composantes en 4dimensions traduites in fine en un seul indice.(-) il peut cependant y avoir autant desynthèses possibles des dimensions qued’utilisateurs via la pondération permise surle site des chercheurs.(+) L’IBEE présente une techniqued’agrégation originale (monétarisation et nonmonétarisation).Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Sur le site internet de leur centrede recherche, les concepteursmettent à disposition l’ensembledes données qu’ils utilisent pour lecalcul de l’IBEE, ainsi qu’un modèleExcel de pondération desdimensions de l’IBEE ; grâce à cesdeux éléments toute personneintéressée peut réaliser ses proprescalculs.(-) L’opérationnalisation à courtterme de l’IBEE au niveau de laRégion wallonne est problématiquecar l’une des dimensions est baséesur la consommation privée (nondisponible officiellement au niveaurégional).(-) Coût relativement élevé del’exercice qui peut freiner saréactualisation(+) Les concepteurs proposent desanalyses de sensibilité : impact devariations de la pondération sur lestendances générales révélées parl’IBEE (voir notamment Osberg etSharpe, 2009, pp. 48-58).(+) D’une actualisation à l’autre, lastructure générale de l’indicateurest conservée et les concepteursdressent la liste des pistesd’améliorations possibles pourmodéliser telle ou telle composante.Cette liste d’améliorationspotentielles s’apparente à un plande travail car certaines des pistessont réalisées lors desactualisations suivantes (avec‘recalcul’ des séries pour éviter lesruptures temporelles).


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 141.6 Indice de bien-être économique (IBEE)Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(-) L’IBEE est relativement peu présent dansles débats publics (bien que connu dans lesmilieux académiques).(+) L’IBEE est reconnu par la communautéscientifique. Il est utilisé par l’OCDE danscertaines de ses publications sur le bien-être(+) L’IBEE est calculé de manière harmoniséepour 14 pays de l’OCDE, dont la Belgique etles séries sont recalculées en intégrant les(-) Communicabilité rendue difficile endes nations ou les mesures alternatives de changements méthodologiques.fonction de la technicité de la méthodologied’agrégation (revers de l’originalité de laméthode d’agrégation monétarisation + nonmonétarisation)bien-être. Il est également référencé dans lerapport Stiglitz. L’IBEE répond en effet àplusieurs recommandations du rapport.(-) Manque de ressources financières ducentre de recherche pour assurer unecommunication grand public


1.7 Empreinte écologiqueWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 151.7 Empreinte écologique1.7 Empreinte écologiquePoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’empreinte écologique éclaireessentiellement sur l’interface viable. Elleporte sur un des grands enjeuxenvironnementaux : les « limites »quantitatives de la planète en lien avec lapression anthropique.(-) Elle n’éclaire pas de manière complète lepilier environnemental car elle ne comprendpas d’indicateurs de biodiversité, de qualitédes sols (érosion, dégradation), de qualité deseaux ou les questions de toxicité(+) L’effort de synthèse se traduit parl’utilisation d’une unité unique, simple etfacilement compréhensible.(+) L’impact lié à la production des biens estcalculé selon une optique« consommateurs ». Cela permet doncd’attribuer aux consommateurs laresponsabilité des impacts environnementauxse produisant également à l’extérieur de leurterritoire.(+) L’écart entre empreinte écologique et labiocapacité est une information importantepour la responsabilisation du politique et descitoyens par rapport à son territoire et sonimpact sur le reste de l’humanité.Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(-) Un minimum de cinq méthodesde calculs ont été identifiées parnotre revue de la littérature. Celledéveloppée par le Global FootprintNetwork (GFN) nécessite l’achatd’un protocole pour le calcul.(+) Selon la méthode de calculretenue et le niveau de robustessesouhaité, l’empreinte écologiquepeut être rapidement actualisée ounécessiter quelques années derecherche.(-) Les cinq méthodes proposées nefournissent pas de résultatsconvergents ni comparables.(+) Les méthodes sont de plus enplus « matures », elles font l’objetde recherches scientifiques depuisde nombreuses années.(-) La méthode centralisée au GFNreste instable car liée aux évolutionsméthodologiques.Lescomparaisons temporelles sont peufiables.(-) Au niveau international (GFN), laqualité des données est faible etcertaines données sontmanquantes. Les hypothèses pourles estimer sont assez fortes,pesant sur la fiabilité des résultatset des comparaisons entre pays.(+) Au niveau belge et en Flandre,des données de meilleure qualitéont été utilisées mais ces résultatsne sont pas comparables à ceux duGFN.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 16Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Outil de communication fort, notamment (-) L’indicateur est difficile à utiliser comme (+) Indicateur mondialement reconnu. (+) Champ d’application très large : pays,par le caractère « appropriable » de son unité instrument d’action publique. Selon N. Notoriété et diffusion très large.région, ville, commune,…et son optique « responsabilisant » le Zuinen et N. Gouzée (2010) « l’influence (-) Indicateur sujet à controverses, (-) Mais incomparabilité entre méthodes etconsommateur.d’un gouvernement national (ou régional)sur le rendement moyen mondial desdifférents types de surfaces et sur lefacteur d’équivalence étant assez faible, unnotamment en lien avec l’utilisation intensivedes terres pour l’agriculture ou la sylviculture.En effet, une utilisation intensive des terresest un facteur qui semble mener à unechamps d’application.gouvernement peut essentiellement réduire augmentation de la biocapacité maisson empreinte écologique en agissant sur laconsommation apparente, c’est-à-dire enpotentiellementl’environnement.dommageable pourréduisant les quantités produites etimportées et/ou en augmentant lesquantités exportées de produits pris encompte dans le calcul de l’EE. Remarquonsici que l’augmentation des quantitésexportées aura cependant desrépercussions sur l’EE d’autres pays ».1.7 Empreinte écologiqueSur base de Lenzen et al. (2007), N. Zuinenet N. Gouzée (2010) citent quelquesmesures de gouvernement qui pourraientaccroitre la biocapacité (ou réduirel’empreinte écologique) et peuvent serévéler globalement dommageables pourl’état de l’environnement (monoculturesd’arbres, agriculture conventionnelle audétriment de l’agriculture biologique,réduire les superficies forestières, accroitrela superficie de son territoire).


1.8 Empreinte carboneWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 171.8 Empreinte carbone1.8 Empreinte carbonePoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’empreinte carbone éclaire de manièreélémentaire sur l’interface viable.(-) Elle n’éclaire pas de manière complète lepilier environnemental et ses interfaces carce sont uniquement les pressionsanthropiques sur l’ « environnementclimatique » qui sont prises en compte.(-) Comme pour l’empreinte écologique, ellene comprend pas d’indicateurs debiodiversité, de qualité des sols (érosion,dégradation), de qualité des eaux ou lesquestions de toxicité. De plus, elle ne dit rienquant à l’état des réserves de ressources nonrenouvelables et leur niveau d’épuisement.(+) Effort de synthèse par l’utilisation d’uneunité simple(+) Construit dans le contexte deschangements climatiques. L’empreintecarbone de la consommation est uneinformation importante pour laresponsabilisation du politique et des citoyenspar rapport aux émissions de CO2 et de leursimpacts sur le changement climatique.Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(-) Risque de confusion : l’empreintecarbone est une appellation qui quipeut être utilisée de différentesmanières, tant du point de vue desméthodes que des élémentscomptabilisés (CO2, équivalentsCO2, …).(+) Selon la méthode de calculretenue et le niveau de robustessesouhaité, l’empreinte carbone peutêtre rapidement actualisée ounécessiter quelques années derecherche.(-) Les différentes méthodesproposées ne fournissent pas derésultats convergents nicomparables.(+) La méthode est de plus en plus« mature », elle fait l’objet derecherches scientifiques depuis denombreuses années.(+) Méthode plus simple quel’empreinte écologique car ellecomprend moins de composantes.(-) Au niveau international (GFN) etnational, la faible qualité desdonnées et leurs collectes difficilespouvent impliquer certainesestimations/approximations.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 181.8 Empreinte carbonePoint de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Outil de communication fort, notammentpar son unité de mesure et son optique« responsabilisant » le consommateur.(+) Instrument d’action publique en raison ducadre normatif volontaire fixé à la suite duProtocole de Kyoto sur l’émission des GES. Lescomposantes de l’empreinte carbone aident àdéfinir des stratégies et solutions mieuxadaptées à chaque secteur d’activité pourautant que les composantes et méthodologiespour le calcul le permettent.(-) Un instrument d’action publique très/tropspécifique pour appréhender à lui seul ladiversité des aspects environnementaux.(+) Indicateur reconnu. Notoriété et diffusiontrès large.(+) Champ d’application très large : pays,région, ville, commune,…(-) Mais incomparabilité entre méthodes etchamps d’application.


1.9 Environmental Performance Index (EPI)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 191.9 Environmental PerformanceIndex (EPI)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’indice final éclaire sur la performanceenvironnementale à partir de 2 dimensions : lavitalité des écosystèmes et les impactsenvironnementaux sur la santé humaine. Il estcomposé de variables d’états, de pressions etd’impacts en lien avec l’environnement ce quilui permet de couvrir assez bien le pilierenvironnemental et ses interfaces.(+) Les deux dimensions synthétisentensemble 10 catégories de politiquesenvironnementales en couvrant bien le champabordé.(+) Les indicateurs sont ramenés à une mêmeunité pour la synthèse : le pourcentage deproximité à un objectif chiffré.(-) Par contre, la synthèse finale des deuxdimensions (par le recours à une moyennesimple en 2010) est difficilement interprétable(+) L’analyse est fortement développée surchaque variable de base, chaque catégorie etchaque objectif(+) L’indicateur permet au niveau mondial decomparer les pays en matière de gestionenvironnementale en les situant par rapport àdes objectifs chiffrés(+) Originalité du calcul de l’indice : chaqueindicateur est exprimé par la distance parrapport à une cible.1.9 Environmental Performance Index (EPI)Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Les sources de données sontprécisées, la méthodologie estexpliquée de façon détaillée, lesméthodes statistiques etprobabilistes utilisées sont décritesavec détails sur le site internet del’indice. Les bases de données sontégalement disponibles entéléchargement. Les auteurs ontréalisé une analyse sur la cohérenceconceptuelle et statistique del’indice.(+) L’indice a été calculé au niveaumondial en 2006 puis actualisé àtrois reprises par ses concepteurs(dernière version 2012).(+) Sa reproduction à d’autreséchelles territoriales est possiblemoyennant une adaptation desdonnées disponibles et des objectifscibles.(-) Les deux dimensions de l’EPI sontcomplémentaires. Leur agrégation apour effet de noyer l’information,d’autant plus que leur méthode depondération continue à faire l’objetde discussions entre experts (dernierexercice en 2012).(-) Le classement des pays estsensible à des variables autresqu’environnementales, telles que lesdonnées contextuelles (densité depopulation par exemple).(-) La méthodologie évolue à chaquenouvel exercice, en fonction desdonnées disponibles, des critiquesde la méthode.(+) Des analyses de sensibilitépermettent de faire évoluer laméthode.(+) L’objectif des auteurs estd’arriver à une situation beaucoupplus stable, notamment à propos desdonnées (sources, récurrenceannuelle…). En 2012, un effortimportant a été fait sur la qualité desdonnées de base, avec des critèresde sélection assez stricts.(-) Les données fournies par lesorganismes internationaux (OMS…)pour le calcul de l’EPI sontconstruites sur base deméthodologies qui peuvent êtrehétérogènes.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 201.9 Environmental Performance Index (EPI)Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Le système de ranking facilite la (+) Au niveau international, cet indice est (+)L’indice bénéficie de la reconnaissance de (+) Comparabilité spatialecommunication et l’utilisation de l’indice en clairement orienté pour l’action publique certains acteurs clés (Forum économique (-) Pas de comparabilité temporelletermes de benchmarking.puisqu’il cherche à montrer les performances mondial et Commission UE, universités actuellement même s’il y a une volonté d’y(+) L’unité de l’indice qui correspond à la environnementales de chaque pays par une américaines de Yale et Columbia)arriver de manière rétroactive (exercice 2012).distance à une cible ramenée à 100 est distance à un objectif à atteindre. Les pouvoirs (-) Mais il est sujet à controverse en raisonégalement plus facilement communicable etpédagogique. La signification de l’indice,compris entre 0 et 100 est claire : plus lavaleur est éloignée de 100 (la cible), plus laperformance environnementale est faible.(+) La présentation de l’indice sur un siteinternet dédié à celui-ci est simple à lire et àcomprendre. Les représentations graphiqueset cartographiques associées au score sontpublics peuvent alors prendre conscience des principalement de l’agrégation des deuxefforts à faire dans chaque domaine pour dimensions.améliorer la situation.(+) Au niveau national, certains pays ont mis enplace des indices similaires mais adaptés à leurpays (Malaisie par exemple).(+) L’indice pourrait facilement être utilisé pourl’action publique au niveau régional.claires.


1.10 Indice Planète vivanteWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 211.10 Indice Planète vivante1.10 Indice Planète vivante1.10 Indice Planète vivantePoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’Indice Planète vivante éclairepartiellement le pilier environnemental. Il estspécifique à l’état de la biodiversité.(-) Il n’informe pas sur toutes lescomposantes de la biodiversité. Le règnevégétal et les insectes sont ignorés.(+) Synthèse efficace sur la biodiversitéPoint de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Facile à comprendre et donccommunication simple.(+) Calculé par le WWF tous lesdeux ans pour l’ensemble de lazone tempérée.(-) Il existe plusieurs méthodesd’agrégation des espèces quiproduisent des résultats différents.Point de vue de l’utilisateur(-) Les données sont souvent desources hétérogènes (méthodesd’échantillonnage/inventaireshétérogènes) et la représentativitédes espèces introduites dans lesdifférents indices (en fonction desinventaires disponibles) font l’objetde discussion.Communicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Peut être un instrument d’action publiquesur les questions liées à la biodiversité.(-) La comparabilité dans le temps et dansl’espace est liée à la disponibilité desdonnées (inventaires d’espèces…). Selon laméthode WWF, 1970 est considérée commeannée pivot.


1.11.1 Indicateur de développement humain (IDH)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 22x1.11.1 Indicateur de développement humain (IDH)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) En visant le développement humain, l’IDHpropose une approche de l’état des sociétés,élargie par rapport à celle proposée par le PIB,même si, loin de le négliger, il englobe le PIBdans son calcul. Néanmoins, pour pouvoirmettre l’évolution du développement humainen corrélation avec la croissance économique,les auteurs proposent aussi un IDH nonmonétaire (c’est-à-dire basé sur les seulesdimensions santé et éducation).(-) L’IDH apparaît comme une alternative plusque comme un complément au PIB. Il ‘corrige’le PIB plutôt qu’il le ‘complète’. En termesstricts, il n’est pas vraiment un indicateurcomplémentaire au PIB(+) L’IDH éclaire le pilier social et le pilieréconomique de manière ciblée sur la santé,l’éducation et les revenus. Il fournit égalementun indicateur d’équité au niveau des pays etrencontre ainsi les objectifs du développementdurable dans son interface ‘équitable’.(-) Cette vision du développement humaincentrée sur trois dimensions est jugéeréductrice et minimaliste par ses détracteurs.De plus, elle est peu discriminante pour lespays industrialisés.(+)L’IDH est cependant complété par d’autresindicateurs tels que les indicateurs depauvreté et d’inégalités (IDHI, IIG, IPH(1),IPH(2), IPF, IPM), et adossé à des tableaux debord.(-) Le PNUD a des préoccupationsenvironnementales fortes, mais elles ne sontpas (encore) intégrées dans l’IDH ni dans sesautres indicateurs.(+) Approche volontairement synthétique surles facteurs primordiaux considérés par lesexperts du PNUD comme des conditionsuniversellement indispensables dans toutprocessus de développement.(-) L’IDH ne met en œuvre que trois dimensionset offre ainsi peu de matière pour des analysesplus fines.(+) Cependant, les tableaux de bord qui lecomplètent autorisent de nombreuses analyses.(+) L’IDH constitue également un remarquableoutil d’analyse pour des comparaisonsinternationales(+) L’IDH a popularisé avec succès le conceptde développement humain pour contrebalancercelui de développement/croissanceéconomique.(+) Il propose une vision ciblée sur l’essentieldu développement humain : la santé,l’éducation, les revenus.(+) Dans cette opération, le PNUD étend sesobservations et ses calculs à l’ensemble despays.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 231.11.1 Indicateur de développement humain(IDH)Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Les fondements théoriques, leshypothèses et les méthodes decalculs sont largement documentés.La méthode est donc clairementreproductible, sous réserve dedisposer des données nécessaires.(-) La disponibilité des donnéespeut-être problématique pourcertains pays.(+) Depuis 1990, le PNUD calculeannuellement l’IDH tout en faisantévoluer le cadre conceptuel et lemode calculatoire, passant d’uneapproche par les manques (1990 à1993) à une approche par lesprogrès, remplaçant, dans le calculfinal, la moyenne arithmétique parune moyenne géométrique. Achaque modification de calcul, lePNUD s’efforce de recalculer lesséries anciennes.(+) L’IDH est calculé depuis plus de20 ans, avec de légèresmodifications, ce qui lui confère unebonne maturité. Les améliorationsplus substantielles sont plutôtintégrées dans de nouveauxindicateurs (IDHI, par exemple),pour garantir à l’IDH une certainehomogénéité temporelle.(-) Dans son approcheinternationale, l’IDH est tributaire dela qualité des données disponiblesdans chacun des pays considérés.Même au sein d’un même pays, lesdonnées collectées d’une année àl’autre sont parfois de qualité et dedisponibilité variables.1.11.1 Indicateur de développement humain (IDH)(+) L’IDH du PNUD est conçu toutparticulièrement dans une optique decommunicabilité et de benchmarking sur lesfacteurs considérés comme prioritaires dudéveloppement humain.Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) L’IDH se veut un instrument d’information,d’alerte et de pilotage de l’action publique,mais son influence ne peut être qu’indirecte,n’ayant pas de prise effective sur les politiquesnationales. D’où l’importance d’une bonnecommunication et le soutien des Nations Unies.(+) La notoriété de l’IDH est considérable et salégitimité scientifique est assurée par laréputation de ses concepteurs et de sescollaborateurs (A. Sen pour n’en citer qu’un). Ilest souvent critiqué mais sans être pour autantremis en cause. Sa longévité et sa renomméel’ont en quelque sorte ‘institutionnalisé’.(+) Le concept de développement humainpopularisé par le PNUD s’est imposé à traversle monde(+) La méthode de calcul de l’IDH permet unecomparaison dans l’espace au niveau despays et dans le temps (avec quelquesréserves sur l’utilisation des parités depouvoir d’achat pour exprimer le revenu).(-) Mais cette capacité théorique dépend fortde la qualité et de la disponibilité desdonnées, d’un pays à l’autre, d’une année àl’autre, ce qui rend, en pratique, lescomparaisons délicates.(-) L’utilisation, pour calculer les indices, deseuils variables d’une année à l’autre (leminimum et le maximum observés chaqueannée) rend difficiles les comparaisonstemporelles.


1.11.2 Indicateur de développement humain ajusté aux inégalités (IDHI)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 241.11.2 Indicateur dedéveloppement humain ajusté auxPoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’IDHI, comme son nom l’indique, vise àcomplété l’IDH par une approche desinégalités internes à chaque pays. Il renforcedonc l’éclairage de l’interface équitable, sousl’angle des composantes santé, éducation etrevenu.(+) Approche volontairement synthétique surles facteurs primordiaux considérés par lesexperts du PNUD comme des conditionsuniversellement indispensables dans toutprocessus de développement.(-) L’IDHI ne met en œuvre que troisdimensions et offre ainsi peu de matière pourdes analyses plus fines.(+) Cependant, les tableaux de bord qui lecomplètent autorisent de nombreusesanalyses.(+) L’IDHI, comme l’IDH, constitue égalementun remarquable outil d’analyse pour lescomparaisons internationales.(+) L’IDHI possède les mêmes points forts quel’IDH (voir fiche 1.11.1) tout en ajoutant uneapproche par les inégalités au sein des pays.Pour ce faire, il recourt à la méthode demesure des inégalités de Atkinson, adaptéepar Alkire et Foster.1.11.2 Indicateur de développementhumain ajusté aux inégalités (IDHI)Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Les fondements théoriques, leshypothèses et les méthodes decalculs sont largement documentés.La méthode est donc clairementreproductible, sous réserve dedisposer des données nécessaires.(-) La technicité de la mesure desinégalités utilisée dans l’IDHI rendcependant la compréhension de cedernier plus ardue.(-) Difficulté d’obtenir de manièrerégulière les données nécessaires àla mesure des inégalités (pour laBelgique l’IDHI utilise les donnéesde l’enquête EU/SILC).(+) L’IDHI part de la mesure descomposantes de l’IDH sur lesquellesil effectue une ‘correction’, unajustement (une perteproportionnelle à l’intensité desinégalités). Il possède donc lesmêmes points forts que l’IDH (voirfiche 1.11.1)(+) L’IDHI n’a été calculé que deuxfois à ce jour (2010 et 2011).Cependant la mesure des inégalitésqu’il intègre repose sur uneméthode bien consolidée.(-) Dans son approcheinternationale, l’IDH est tributaire dela qualité des données disponiblesdans chacun des pays considérés.Même au sein d’un même pays, lesdonnées collectées d’une année àl’autre sont parfois de qualité et dedisponibilité variables.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 251.11.2 Indicateur de développement humainajusté aux inégalités (IDHI)(+) L’IDH du PNUD est conçu toutparticulièrement dans une optique decommunicabilité et de benchmarking sur lesfacteurs considérés comme prioritaires dudéveloppement humain. L’IDHI est moinsconnu, plus difficile à expliquer, mais ilbénéficiera de la notoriété et des outils dediffusion de l’IDH.Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) L’IDHI se veut un instrument (+) L’IDHI répond à certaines critiquesd’information, d’alerte et de pilotage de adressées à l’IDH et repose sur une mesurel’action publique, mais son influence ne peut des inégalités largement reconnue dans lesêtre qu’indirecte, n’ayant pas de prise milieux académiques.effective sur les politiques nationales. D’oùl’importance d’une bonne communication etle soutien des Nations Unies.(+) La méthode de calcul de l’IDHI permetune comparaison dans l’espace au niveaudes pays et dans le temps.(-) Mais cette capacité théorique dépend fortde la qualité et de la disponibilité desdonnées, d’un pays à l’autre, d’une année àl’autre, ce qui rend en pratique lescomparaisons toujours délicates.(-) Comme l’IDH, l’IDHI utilise des seuilsvariables d’une année à l’autre (+- leminimum et le maximum observés chaqueannée) ce qui rend difficiles lescomparaisons temporelles délicates.


1.11.3 Indicateur des inégalités de genre (IIG)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 261.11.3 Indicateur des inégalités de genre (IIG)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’IIG se présente comme un indicateurcomplémentaire à l’IDH et à l’IDHI. Il apporteun éclairage ciblé sur le pilier social,l’interface équitable et le pilier de lagouvernance.(-) Sa couverture des piliers et des interfacesdu développement durable est donc limitée(+) Approche volontairement synthétique surles facteurs primordiaux considérés par lesexperts du PNUD comme des conditionsuniversellement indispensables etsignificatives des inégalités de genre danstout processus de développement.(-) L’IIG ne met en œuvre que troisdimensions et offre ainsi peu de matière pourdes analyses plus fines.(+) Cependant, les tableaux de bord qui lecomplètent autorisent de nombreusesanalyses.(+) L’ IIG, comme l’IDH, constitue égalementun remarquable outil d’analyse pour lescomparaisons internationales.(+) L’IIG intègre une approche par lesinégalités entre hommes et femmes sur desthématiques qui y sont sensibles dans lestrois dimensions de l’IDH. Pour la dimension‘santé’, il cible la mortalité maternelle et lafécondité des adolescentes. Pour la dimension‘éducation’ élargie à la notion‘d’autonomisation’, il utilise le niveaud’enseignement et la représentationparlementaire. Pour la dimension‘ressources’, il se focalise sur le tauxd’activité. Notons que l’utilisation du terme‘inégalités’ est différente dans l’IDHI, qui meten avant l’inégalité de distribution au sein dela population, et l’IIG, qui compareglobalement la situation des hommes et desfemmes et les inégalités qui en découlent.1.11.3 Indicateur des inégalités degenre (IIG)Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Les fondements théoriques, leshypothèses et les méthodes decalculs sont largement documentés.La méthode est donc clairementreproductible, sous réserve dedisposer des données nécessaires.(-) La disponibilité des donnéespeut-être problématique pourcertains pays.(+) L’IIG possède les mêmes pointsforts que l’IDH (voir fiche 1.11.1).(+) L’IIG n’a été calculé que deuxfois à ce jour (2010 et 2011).Cependant il résulte de la fusion dedeux autres indicateurs, l’ISDH(indicateur sexospécifique dedéveloppement humain) et l’IPF(indicateur de participation desfemmes), calculés par le PNUDdepuis 1995. L’IIG se substituedorénavant à l’ISDH et à l’IPF.(-) Dans son approcheinternationale, l’IIG est tributaire dela qualité des données disponiblesdans chacun des pays considérés.Même au sein d’un même pays, lesdonnées collectées d’une année àl’autre sont parfois de qualité et dedisponibilité variables.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 271.11.3 Indicateur des inégalités degenre (IIG)(+) Les fondements théoriques, leshypothèses et les méthodes de calculs sontlargement documentés. La méthode est doncclairement reproductible, sous réserve dedisposer des données nécessaires.Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(-) La disponibilité des données peut-être (+) L’IIG possède les mêmes points forts queproblématique pour certains pays.l’IDH (voir fiche 1.11.1).(+) La méthode de calcul de l’IIG permet unecomparaison dans l’espace au niveau despays et dans le temps.(-) Mais cette capacité théorique dépend fortde la qualité et de la disponibilité desdonnées, d’un pays à l’autre, d’une année àl’autre, ce qui rend en pratique lescomparaisons toujours délicates.


1.11.4 Indicateur de pauvreté multidimensionnelle (IPM)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 281.11.4 Indicateur de pauvretémultidimensionnelle (IPM)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’IPM propose une approche de lapauvreté sous l’angle de la déprivation.partant des trois dimensions de l’IDH, santé,éducation et ressources, conçues pour lacirconstance comme niveau de vie (approchenon monétaire). Il éclaire donc le pilier socialet l’interface équitable sous l’angle de cescomposantes.(+) Approche volontairement synthétique surles facteurs primordiaux considérés par lesexperts du PNUD comme des conditionsuniversellement indispensables dans toutprocessus de développement.(+) L’IPM met en œuvre dix indicateurs pourtrois dimensions et offre ainsi matière à desanalyses plus fines.(+) Les tableaux de bord qui le complètentautorisent également de nombreusesanalyses.(+) L’IPM, comme l’IDH, constitue égalementun remarquable outil d’analyse pour lescomparaisons internationales, avec toutefoiscette réserve que les déprivations envisagéescorrespondent peut-être mieux à la situationdes pays pas ou peu industrialisés qu’à celledes pays industrialisés.(+) L’IPM possède les mêmes points forts quel’IDH (voir fiche 1.11.1) tout en ajoutant uneapproche par la déprivation non monétaire ausein des pays. Pour ce faire, il recourt à uneméthode de mesure de la pauvreté élaboréepar Alkire et Foster et calibrée pour cetindicateur par Alkire et Santos.1.11.4 Indicateur depauvretéltidi i llPoint de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Les fondements théoriques, leshypothèses et les méthodes decalculs sont largement documentés.La méthode est donc clairementreproductible, sous réserve dedisposer des données nécessaires.(-) L’IPM repose sur des donnéesd’enquête. Son calcul dépend doncde leur organisation et des moyensqui y sont affectés par les différentspays.(+) L’IPM met en œuvre une mesurede la pauvreté par la déprivation quiest statistiquement éprouvée.(+) L’IPM n’a été calculé que deuxfois à ce jour (2010 et 2011).Cependant la mesure des inégalitésqu’il intègre repose sur uneméthode bien consolidée.(-) Dans son approcheinternationale, l’IPM est tributaire dela qualité et de la fréquence desenquêtes menées dans chacun despays considérés.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 291.11.4 Indicateur de pauvreté multidimensionnelle(IPM)(+) L’IDH du PNUD est conçu toutparticulièrement dans une optique decommunicabilité et de benchmarking sur lesfacteurs considérés comme prioritaires dudéveloppement humain. L’IPM est moinsconnu mais il est simple de conception (sinonde calcul) et bénéficiera de la notoriété et desoutils de diffusion de l’IDHPoint de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) L’IPM se veut un instrument (+) L’IPM repose sur une mesure de lad’information, d’alerte et de pilotage de pauvreté largement reconnue dans lesl’action publique, mais son influence ne peut milieux académiques.être qu’indirecte, n’ayant pas de priseeffective sur les politiques nationales. D’oùl’importance d’une bonne communication etdu soutien des Nations Unies.(+) La méthode de calcul de l’IPM permetune comparaison dans l’espace au niveaudes pays et dans le temps.(-) Cette comparaison est surtout adaptéeaux pays en développement. L’adaptationaux pays industrialisés nécessiterait unemodification dans la sélection descomposantes prises en compte dans laconstruction de l’indice.(-) En pratique, les comparaisons spatialessont rendues délicates en raison de la qualitéet de la disponibilité variables des données,ainsi que de l’harmonisation des enquêtesd’un pays à l’autre, d’une année à l’autre.


1.12 Indicateurs de développement humain territorialisésWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 301.12 Indicateurs de développement humain territorialisés1.12 Indicateurs de développement humain territorialisésPoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) Eclairage basé sur trois dimensions dudéveloppement humain jugées prioritaires parle PNUD : la santé et l’éducation dans le piliersocial ; les revenus dans le pilieréconomique.(-) Considéré à lui seul, l’IDH donne une vueréductrice voire minimaliste dudéveloppement humain, à fortiori dans lecontexte des pays industrialisés. Il estd’ailleurs généralement complété, y comprisdans sa version territorialisée, par d’autresindicateurs tels que les indicateurs depauvreté et d’inégalités (IDHI, IIG, IPH IPF), etadossé à des tableaux de bord.(-) Une des grosses critiques adressées àl’IDH et à ses adaptations territoriales estd’intégrer dans ses composantes le PIB, cequi limite sa capacité à être un indicateurcomplémentaire au PIB.(+) Approche volontairement synthétique surles facteurs primordiaux considérés par lesexperts du PNUD comme des conditionsuniversellement indispensables dans toutprocessus de développement.(+) En gardant le principe général de l’IDH eten essayant de contourner ses principauxdésavantages, l’IDH-2 (territorialisé) proposeune vision plus qualitative et discriminante dudéveloppement humain, correspondantdavantage aux exigences des territoires les« plus développés ». Son mode de calculpermet un travail à des échellesgéographiques relativement fines quis’avèrent plus intéressantes dans laperspective d’une analyse locale dessituations sociales.Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Le choix des indicateurspermettant de refléter les troisdimensions du développementhumain retenues a été opéré sur labase d’une grille d’analyse dont lescritères sont : la pertinence(capacité à refléter convenablementla dimension du développementhumain à laquelle il est rattaché), lafaisabilité locale (disponibilité desdonnées à l’échelle locale), lacapacité de comparaison territorialeet temporelle.(+) Les méthodes de calcul utiliséespour chaque sous-indice sontexplicitées ; et les choix des tauxplanchers et plafonds pour lanormalisation sont justifiés etDeux versions :Déclinaison stricte de l’IDH duPNUD à des échelles territorialesfines(-) Les différentes déclinaisons del’IDH du PNUD à l’échelle deterritoires régionaux et infrarégionauxbutent toutes surl’indisponibilité de bon nombre dedonnées à ce niveau géographiquequi nécessite, le cas échéant, lerecours à des proxys et/ou sur lemanque de « pertinence locale »des données utiliséesAdaptation de l’IDH du PNUD àdes échelles territoriales fines(+) Pour les différentes adaptations(+) La robustesse des IDHterritorialisés s’appuie sur celle del’IDH du PNUD(-) Les déclinaisons territoriales del’IDH du PNUD sont confrontées àdes problèmes d’indisponibilité dedonnées qui nécessitent, pour bonnombre d’entre elles le recours àdes estimations et l’utilisation deproxys, à fortiori dans le cadre de laconstitution d’une série temporellelongue.(+) Les adaptations territorialesalternatives de l’IDH tentent, pour laplupart d’entre elles, de prendre enconsidération, dans le choix desindicateurs, la qualité et ladisponibilité des données utilisées àdes échelles territoriales fines voireégalement sur des périodes detemps relativement longues.


1.12IndicatPoint de vue des Méthodes et DonnéesWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 31Transparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des donnéesdiscutés.Deux possibilités de méthodes denormalisation : 1) taux fixes et 2)taux variables.Méthode à taux fixes :(+) Comparabilité entre territoires(-) Importance stratégique deschoix des seuils qui peuvent,selon les cas, lisser ou, aucontraire, révéler les écarts danschacune des dimensionsretenues, mais aussi donner tropou, au contraire, pas assezd’importance aux dimensionsdans l’indice final.(-) Utilisation de paramètresétrangers au territoire considéré.Méthode à taux variables :(+) Mieux ajusté pour l’approcheau sein d’un territoire(+) Permet de mieux saisir lesévolutions temporelles au sein duterritoire(-) Perte de comparabilité entreterritoires(-) Par ailleurs, chaqueréactualisation du calcul entraîneune modification de la formule decalcul (les taux plancher etplafond étant amenés à évoluer).Cette opération nuit à lacomparabilité temporelle etnécessite donc de recalculer lesindicateurs pour les annéesantérieures..territoriales alternatives de l’IDH, lesdonnées utilisées proviennentgénéralement de sourcesdisponibles par rapport auxterritoires concernés.(-) Perte de comparabilitéinternationale.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 321.12 Indicateurs de développement humainterritorialisésPoint de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) L’IDH du PNUD est conçu tout (+) Les adaptations territoriales alternatives (+) Les adaptations territoriales alternatives (-) Toutes adaptations alternatives apportéesparticulièrement dans une optique de de l’IDH ont le souci d’établir un diagnostic de l’IDH du PNUD s’appuient sur la notoriété au choix des indicateurs et aux méthodes decommunicabilité et de benchmarking sur les territorial fin (établissement d’une de l’indice du PNUD pour se faire reconnaitre calculs pour une meilleure application defacteurs considérés comme prioritaires du cartographique instructive et parlante) et légitimer.l’IDH à l’échelle régionale et infrarégionaledéveloppement humain.Les adaptations territoriales alternatives del’IDH entendent également susciter, dans lafaisant ressortir les points forts et lespoints faibles des territoires en termes dedéveloppement humain infrarégional, apte à(-) Les applications restent cependant encoreponctuelles voire expérimentales et limitées àdes territoires déterminés.l’éloignent du champ de la comparaisoninternationale.(-) Par ailleurs, le choix de la méthode defoulée de l’IDH, la réflexion et le débat à éclairer et soutenir le pilotage desnormalisation (taux plafond et plancher fixesl’échelle des territoires sur le développementhumain durable et sur les indicateurspolitiques publiques ou des stratégiespubliques de développement (suivi d’unou variables) limite d’emblée les possibilitésde comparaisons dans le temps ou dansalternatifs au PIB.schéma de cohérence territoriale,l’espace à l’échelle d’un territoire donné.attribution d’aides aux territoires, etc.).


1.13 Canadian Index of Wellbeing (CIW) - Indice canadien du mieux-être (ICME)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 331.13 Canadian Index of Wellbeing (CIW) - Indicecanadien du mieux-être (ICME)1.13 Canadian Index of Wellbeing (CIW) - Indice canadien dumieux-être (ICME)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’indice canadien du mieux-être apporteun éclairage substantiel voire très approfondisur le pilier social, l’interface équitable et lepilier environnement du développementdurable.(-) L’éclairage est élémentaire pour le pilieréconomique et l’interface viable, et inexistantpour l’interface vivable.(+) L’ICME est un indice composite uniquequi synthétise un set important d’indicateursstructuré en huit domaines thématiquescomposés chacun d’une dizaine d’indicateursphares synthétisés en un indice spécifiquepar domaine. Ces indicateurs phares sonteux-mêmes sélectionnés parmi un ensembleplus large d’indicateurs potentiels (entre 10 et20) proposés par les experts des différentsdomaines (construction par paliers).(+) L’ICME se veut un outil d’analyse pourexplorer les interrelations entre les nombreuxfacteurs qui façonnent le mieux-être descanadiens ou encore pour étudier la qualitéde vie de sous-populations particulières.(+) En amont, chacun des neuf domaines faitl’objet d’un rapport de recherchecirconstancié et étayé par une structured’analyse commune, détaillée et rigoureusequi aborde de façon systématique les aspectssuivants : une revue de la littérature sur lesdifférentes approches du domaine, unedéfinition du cadre conceptuel et du cadreméthodologique de l’approche retenue, unrecensement des sources de données et desindicateurs disponibles.(+) Le processus de construction de l’ICMErepose sur une démarche holistique etintégrée originale résolument délibérative etfaisant appel à un vaste réseau de leadersnationaux, de chercheurs, d’organisations etde citoyens. Il se fonde sur les valeursculturelles canadiennes.Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) L’ICME repose sur un cadreconceptuel et analytique approfondiqui s’appuie sur un ensemblecomplexe d’éclairages multiples. Enparticulier, les rapports derecherche élaborés par les expertspour chacun des neuf domainesprésentent de façon détaillée etsystématique le cadreméthodologique de l’approcheretenue par les experts, etrecensent les indicateursdisponibles en les présentant selonun format standardisé. Concernanten particulier la construction del’indice composite unique, lesoptions méthodologiques retenuespar les experts sont présentéesdans le rapport méthodologique,leurs avantages et leursinconvénients y sont discutés et(-) L’ampleur de la démarche deconstruction de l’ICME laisse àpenser qu’une actualisation del’ensemble de la démarche selon lemême schéma ne pourra se fairesans un coût important en temps eten ressources financières ethumaines.(+) Cependant, une actualisationrégulière limitée aux donnéesentrant dans la composition desindicateurs et indices parait quant àelle plus réaliste et moins coûteuse.(-) Les contraintes relatives à ladisponibilité temporelle desdonnées limitent la possibilitéd’utiliser dans la construction del’indicateur composite unique tousles indicateurs identifiés commeindicateurs phares dans tous lesdomaines.(+) Les discussions et négociationssur le choix des indicateurs et desindices sont balisées par une listede 12 critères d’acceptabilité et uneliste de 21 questions critiques quiont pour objectif d’assurer uneconstruction cohérente du setd’indicateurs. De façon explicite ouimplicite, chaque indicateur ouindice retenu pour contribuer au setd’indicateurs doit se référer auxoptions reprises dans cette liste.(+) La méthode d’agrégation desindicateurs utilisée (conversion dechaque indicateur brut en un indiced’évolution) a pour but d’obtenir unecomparabilité pour l’ensemble duset d’indicateurs.(-) Au sein de chaque domaine, laprocédure de standardisation desvaleurs de l’indice peut déformer(-) Le fait d’avoir fixée 1994 commeannée de base a eu pour effet deperdre plusieurs indicateurs danstous les domaines en raison del’insuffisance de points de données.Lorsque des séries sontincomplètes, des interpolationslinéaires et des imputations sontréalisées pour compléter les séries.


1.13CanadiPoint de vue des Méthodes et DonnéesWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 34Transparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des donnéeschaque étape de la construction estdéveloppée de façon claire,transparente et pédagogique.(-) L’engagement des citoyens dansl’élaboration de l’indice requiert dutemps et nécessite un encadrementrigoureux. La reproductibilité de ladémarche nécessite de maintenir lecontact avec les participants et des’assurer qu’experts et citoyenspuissent poursuivre le dialogue.certaines tendances mais elle anéanmoins été retenue par lesconcepteurs comme étant lameilleure option.1.13 Canadian Index of Wellbeing (CIW) - Indice canadien dumieux-être (ICME)Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) L’ICME est considéré comme un (+) Outil d’alerte, de prise de conscience et (+) Les procédures de validation collective (-) Les capacités de l’ICME limitentcatalyseur du débat citoyen sur des d’indicateurs de contexte ou de besoin, pour des différentes étapes du projet, organisées actuellement son usage à l’échelle nationale,problématiques rarement abordées.(+) Sa méthode de construction rend l’ICMEaisément communicable et permet unecompréhension aisée des résultats : uneles politiques publiques en matière de bienêtre/qualité de vie.(+) Instrument qui permet de suivre lesévolutions dans le temps des performancesdans l’ensemble du pays visant une largereprésentation de canadiens, sont un élémentessentiel de la légitimité de l’ICME.(+) L’Institut canadien du mieux-être estavec quelques ventilations provinciales. Dèslors, l’un de ses plus gros défis est deconnecter les résultats nationaux avec lespréoccupations locales. En effet, la mise enaugmentation (vs diminution) de l’indice de l’indice et de chacune de ses considéré comme un pionnier à l’échelle avant des tendances nationales peut masquerindique une amélioration (vs détérioration) de composantesinternationale dans l’élaboration d’une des résultats différents au niveau des pluscertains aspects du bien-être dans chacundes domaines visés.(+) L’évolution de l’indice composite uniquepeut être comparée à l’évolution du PIB par(+) Initiative qui permet de mettre en réseaudifférents acteurs du territoire et de faireémerger de nouvelles alliances.(+) Le processus d’élaboration de l’indice aapproche holistique et intégrée pour mesurerle mieux-être. A ce titre, il est associé avecdes experts d’autres pays dans des initiativesinternationales telles que, par exemple,petites couches de population.habitant.souligné l’importance d’une meilleure l’initiative « Mesurer le progrès des sociétés »stratégie de collecte de données par le de l’OCDE. Il participe également aubureau des statistiques, ainsi que le rôle développement de Wikiprogress, plateformeessentiel d’une communication simple et mondiale d’échanges entre experts etaccessible à tous.praticiens pour partager leurs expériences enmatière de conception, calcul et diffusiond’indicateurs de progrès sociétal.


1.14 Indice de bien-être des NationsWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 351.14 Indice de bien-être des Nations1.14 Indice de bien-être des NationsPoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) Cet indicateur synthétique se base surune conception du Bien-être à deuxdimensions (Bien-être Humain versus BienêtreEnvironnemental) mais il couvre demanière importante et approfondie les troispiliers du développement durable, sesinterfaces et la gouvernance.(+) L’indice résume en peu de dimensions unnombre important d’indicateurs grâce à uneconstruction en plusieurs « paliers » où, àchacun d’eux, plusieurs indicateurs sontsynthétisés.(+) L’indice offre une bonne capacitéd’analyse du fait qu’il couvre bien tous lespiliers et leurs interfaces et qu’il contient unnombre important d’indicateurs. Il estpossible ainsi d’analyser pourquoi un indiceest faible ou élevé en allant d’abordregarder les dimensions qui le constituentpuis les indicateurs qui composent cesdimensions.(+) L’originalité de l’indicateur tient à sonapproche qui considère que les ressourcesenvironnementales servent de support aubien-être humain et que celles-ci peuventêtre malmenées notamment dans les paysindustrialisés où l’augmentation du bien-êtreindividuel peut se faire pour une partimportante au détriment de l’environnement.Cet indicateur permet ainsi de comparer lepoids que chaque nation (ou région) faitporter à son environnement pour supporter lebien-être de ses citoyens.Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) La méthode de construction del’indicateur, bien que complexe, estbien documentée.(-) Son actualisation ou sonadaptation à un autre niveaugéographique nécessite d’adapterles tables de conversion quipermettent de standardiser lesindicateurs. La standardisation sefait en effet sur base denormes/seuils en vigueur pourchaque indicateur et ces normessont susceptibles de changer aucours du temps et selon le niveaugéographique. Un tel exercice acependant été réalisé en 2007 parla Région Île-de-France pour sarégion et pour la France.(-) Cet indice n’a pas été actualisédepuis sa première publication(2001).(-) Comme la standardisation estrelativement complexe (table deconversion pour chaquecomposante) cela ralentit trèsprobablement la réalisation del’indicateur pour le premier exerciceet a aussi vraisemblablement deseffets sur le coût de l’indicateur.(-) Il existe une part de subjectivitédans la définition de seuils pourcertaines composantes pourlesquels il n’existe pas de normesreconnues. Toute modification deces seuils va entraîner deschangements dans les résultats del’indice.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 361.14 Indice de bien-être des NationsPoint de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) L’indicateur est assez didactique de parsa construction. Les indices de bien-êtreenvironnemental ou bien-être humain sonttous les deux construits à partir de 5dimensions essentielles qui ont le mêmepoids.(-) Dans le cadre de l’exercice réalisé parPrescott-Allen, les seuils font, si possible,référence à des normes internationales envigueur, il est alors difficile de le considérercomme un instrument d’action publique à unniveau territorial fin.(+) L’indicateur est potentiellement un outild’action publique intéressant. Pour cela, ilfaut cependant adapter les seuils en fonctionde cibles réfléchies, à l’intérieur de normesinternationales, pour le territoire concerné.


1.15 Indice Planète Heureuse / Happy Planet Index (IPH/HPI)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 371.15 Indice Planète Heureuse / HappyPlanet Index (IPH/HPI)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’IPH/HPI, calculé par la NEF (NewEconomics Foundation), appréhende le bienêtre/bonheurpar deux indicateurs, lasatisfaction de vie et l’espérance de vie,rapportés à un troisième, l’empreinteécologique. Il aborde ainsi le pilier social et lepilier environnemental (de manièreélémentaire) ainsi que l’interface viable.(-) Il n’apporte aucun éclairage sur le pilieréconomique, les interfaces équitable etvivable et la gouvernance.(+) L’indicateur se veut simple et synthétique.(-) Il vise davantage le coût écologique d’unevie saine et satisfaisante que le bienêtre/bonheuren tant que tel.(-) Les trois variables mises en œuvre nepermettent pas de grands développementsanalytiques : l’espérance de vie est unindicateur de base, la satisfaction de vierepose sur une seule question d’enquête (cf.fiche 1.24) et l’empreinte écologique, plusélaborée, propose des analyses propres (cf.fiche 1.7).(+) L’intérêt de l’IPH/HPI repose sur la volontéde ramener à l’essentiel le coût du bienêtre/bonheuret de proposer un indicateuroriginal à l’échelle internationale.(-) Cependant, les détracteurs de l’indicateurconsidèrent la démarche comme élémentaireet très fragmentaire.1.15 Indice Planète Heureuse /Happy Planet Index (IPH/HPI)Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Les fondements théoriques, leshypothèses et les méthodes decalculs sont clairementdocumentés. La méthode est doncreproductible.(+) La mise en œuvre d’indicateurssimples et aisément accessiblesrend la méthode peu coûteuse.(-) Mais l’IPH/HPI est tributaire de laproduction de l’indice desatisfaction et de l’empreinteécologique calculés par d’autresinstances.La robustesse de L’IPH/HPI estdirectement liée à la robustesse del’indice de satisfaction de vie (voirfiche 1.24) et de l’empreinteécologique (voir fiche 1.7).(+)L’IPH/HPI a été calculé en 2006,2009 et 2012 pour l’ensemble despays du monde, en 2007 pourl’Europe. L’édition de 2012 aintroduit une nouvelle méthode decalcul, avec les mêmes indicateurs,destinée à équilibrerstatistiquement les variations dechaque composante.La fiabilité des données utilisées parl’IPH/HPI est directement liée à laqualité de l’indice de satisfaction devie (voir fiche 1.24) et à celle del’empreinte écologique (voir fiche1.7).1.15 Indice Planète Heureuse /Happy Planet Index (IPH/HPI)Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) L’IPH/HPI bénéficie d’une bonne stratégie (+) L’IPH/HPI se veut un instrument (+) L’IPH/HPI a ses partisans et ses (+) La méthode de calcul de l’IPH/HPI permetde communication (site internet, rapports,posters, news, participation aux conférencesinternationales,…).d’information, d’alerte et de pilotage del’action publique, tant au niveau national(Royaume Uni) qu’au niveau international.détracteurs. Quelles que soient les positionsdes uns et des autres, il est l’objet de débatset ces débats contribuent à sa notoriété et àsa reconnaissance.une comparaison dans l’espace au niveaudes pays et dans le temps. La NEF aégalement tenté de calculer une série longuede 1961 à 2005.


1.16 Indice di Qualità Regionale dello Sviluppo (QUARS° - Indicateur de qualité du développement régional)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 381.16 Indice di Qualità Regionale dello Sviluppo (QUARS°- Indicateur de qualité du développement régional1.16 Indice di Qualità Regionale dello Sviluppo (QUARS° -Indicateur de qualité du développement régionalPoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) Cet indicateur éclaire de manière trèsapprofondie le pilier social et de manièresubstantielle les interfaces équitable et viableainsi que le pilier gouvernance.(-) Il n’éclaire pas du tout le pilieréconomique. Il éclaire de manièreélémentaire le pilier environnement etl’interface vivable (un seul indicateur).(+) Les indicateurs du QUARS sont uneagrégation de 41 indicateurs synthétisés en 7dimensions et ramenés en un seul indice. Ilest calculé pour chacune des 20 régionsitaliennes.(+) Chacune des 7 dimensions du QUARS estanalysée de manière indépendante selon uneméthodologie identique à celle utilisée pourl’indicateur synthétique. Cela permet desanalyses comparatives entre le niveaurégional et le niveau national par rapport àl’indice global et pour chacune des 7dimensions.(+) Le QUARS permet de classer les 20 régionsitaliennes au niveau de la qualité de leurdéveloppement par rapport à la référencenationale, sur base de l’indice global et pourchacune des 7 dimensions composant l’indice.Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) indicateur calculé chaqueannée.Il est actualisé à partir des dernièresdonnées disponibles pour chacunedes variables.(-) La méthodologie de calcul del’indicateur synthétique estappropriée pour un territoire quicontient suffisamment d’entités oude régions (comme dans le casitalien), ce qui donne suffisammentde points de comparaison variés,mais elle l’est moins si le nombred’entité pour lequel le calcul esteffectué est faible.(-) La valeur de l’indicateur et deses dimensions pour les régionssont relatives aux valeurs du niveaunational. On ne peut pas dire sidans l’absolu la qualité dudéveloppement augmente oudiminue d’année en année auniveau national ou au niveau desrégions.(+) La méthode peut être qualifiéede mature pour le territoire italien.Chaque année l’indicateur estactualisé avec un rapport détaillantles analyses selon une structureidentique.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 391.16 Indice di Qualità Regionale dello Sviluppo (QUARS° -Indicateur de qualité du développement régionalPoint de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Chaque année, le rapport est structuré dela manière suivante : analyse de l’indicateur(+) La comparaison de l’indicateur synthétiqueet de ses dimensions entre les régions permet(+)Chaque année, le classement des régionsen matière de qualité de développement estsynthétique pour la dernière année de faire un diagnostic sur la qualité dueffectué par rapport au niveau national.disponible, analyse de chacune des 7 développement de chacune des régions.(-) Cette méthodologie ne permet pas dedimensions pour la dernière année (+) Le classement des régions permet auxsuivre le niveau de l’indicateur ou d’unedisponible, analyse de l’évolution des 7dimensions et de l’indicateur synthétique parrégions d’utiliser l’indicateur comme outil decontrôle de l’action publique et pour ladimension pour une région dans l’absoludans le temps puisque chaque année cetterapport à l’année précédente pour les 20 planification de leur plan économiquevaleur est recalculée en fonction du niveaurégions italiennes. Cela rend la lecture etl’interprétation des résultats aisée.(+)L’effort de communication, par exemple(notamment utilisé comme tel par le Latium etla Toscane).national.par l’utilisation de cartes facilite, enparticulier, la comparaison entre régions.


1.17 Indice de Bonheur National Brut au Bhoutan (GNH)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 401.17 Indice de Bonheur National Brut au Bhoutan (GNH)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) Le GNH est une vision et une stratégied’action avant d’être un indicateur. Il se poseen complément ou extension au PNB et dèslors au PIB dont il ambitionne d’avoir la mêmepertinence et la même cohérence pour tousles aspects qui touchent au bonheur.(+) Sa référence à la soutenabilité passe parle concept de ‘développement équilibré etéquitable’. Dans cet esprit, il éclaire très bienle pilier social et substantiellement le pilierenvironnemental, l’interface équitable et lagouvernance.(-) Si le GNH reste un projet de grandeenvergure, son opérationnalisation l’a conduità réduire ses prétentions. A défaut d’être lapartie émergente d’une compatibilité dubonheur, il est un indicateur synthétiqueagrégé de 9 domaines représentés par 33indicateurs, construits sur base de 104 sousindicateurs.(-) Même s’il couvre tous les aspects dudéveloppement durable, il n’éclaire que demanière élémentaire le pilier économique etles interfaces vivable et viable.(+) Le GNH propose un indicateursynthétique. Il agrège par palier 104 sousindicateurs.Les valeurs agrégées sont lessituations individuelles de ‘déprivation’ faceau bonheur (en quantité et en intensité).(+) Le calcul repose sur un enquête dont lesrésultats peuvent être (et sont) analysésfinement par thématiques et par régions(districts).(+) La vision globale et stratégique du projetainsi que ses ambitions méthodologiques luiconfèrent un caractère novateur certain.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 411.17 Indice de Bonheur National Brut auBhoutan (GNH)1.17 Indice de Bonheur National Brut auBhoutan (GNH)Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Les hypothèses, la méthode etle processus de construction sontbien documentés. Les formulairesd’enquête et les résultats sontdisponibles.(-) La reproductibilité est liée auquestionnaire d’enquête qui a variéau cours des phases précédentes(enquêtes pré-pilote, pilote etgrandeur nature) et dont on peutpenser qu’il variera encore dans lasuite.(+) Les autorités bhoutanaises ont réalisé unextraordinaire programme de communicationà travers le monde, notamment en faisantappel à la collaboration de nombreux expertsinternationaux. Si le projet est mieux connusque les résultats, ces derniers renferment unpotentiel de communication énorme, neserait-ce que par la simplicité des thèmesabordés relevant de la vie quotidienne de lapopulation.(+) Le GNH est construit sur base derésultats d’enquêtes qui sont, enthéorie, reproductibles etadaptables ;(-) Mais ces enquêtes sont lourdeset coûteuses. Elles dépendentfortement de la volonté politique deles pérenniser.(+) La méthode d’agrégation desituations de déprivation permetd’échapper à la difficulté« d’additionner des pommes et despoires ».(-) Mais cette même approche paragrégation de situationsindividuelles de déprivation rendplus difficile une vision pluscollective, plus macro, du bonheur.Point de vue de l’utilisateur(+) La méthode a fait l’objet d’unelongue période de préparation. Ellesemble mûre aujourd’hui, mais ellesubira vraisemblablement d’autresaméliorations et adaptations (cfTransparence), notammentlorsqu’elle sera appliquée à d’autrespays ou régions.(+) La fiabilité des données est liéeà la qualité de l’enquête dont lesconditions d’exécution paraissentavoir été soignées.Communicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Dans sa conception même le GNH se veut (+) Reconnaissance mondiale auprès desun outil indispensable à l’élaboration d’une experts, des medias mais aussi un peu auprèsstratégie de développement.des populations.(-) A notre connaissance, il n’y a pas à ce jourd’application intégrale de la méthode dansd’autres régions et le Bhoutan n’a pas encorelancé sa deuxième enquête. L’adaptation àd’autres contextes géographiques rend lescomparaisons dans l’espace difficile.(+) Dans l’enquête 2010 une approche pardistricts rend possible les comparaisons infrabhoutanaises.


1.18 BIP40 ou baromètre des inégalités et de la pauvreté (France)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 421.18 BIP40 ou baromètre des inégalités et de lapauvreté (France)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) Le BIP40 cible son éclairage surl’interface équitable et le pilier social dudéveloppement durable.(-) Le pilier gouvernance est abordé demanière élémentaire. Pas d’information surles autres piliers et interfaces.(+) Le BIP40 est un indice synthétique quirésume un set important d’indicateurs (60environ) articulés autour de six dimensions(revenus, emploi, santé, éducation, logementet justice). Un indicateur composite estcalculé pour chacune des six dimensions, àpartir de plusieurs indicateurs de base. Pourdeux des six dimensions (revenus et emploi).l’indice composite est lui-même constitué desous-indices agrégés.(+) A travers ce large éventail d’indicateurs,le BIP40 vise à dresser une image détaillée etmultidimensionnelle de la pauvreté et desinégalités (de genre, sociales,intergénérationnelles), à en suivre leursévolutions dans le temps et à en comprendreles facteurs de dégradation et/oud’amélioration.(+) Le BIP40 a été créé pour contrebalancer lepouvoir médiatique du PIB et du CAC40 utilisésrespectivement pour rendre compte de la santééconomique et boursière. L’idée était depouvoir leur opposer une vue synthétique de lasanté sociale de la société française.(+) La démarche a été initiée par lesassociations et les acteurs de terrain interpelléspar l’augmentation sensible des tensions et desinégalités sociales et par la manière dont ellesétaient reflétées à travers les indicateursofficiels. De là, leur volonté de traduire plusfidèlement dans les chiffres la réalité desinégalités et de la pauvreté telle que ressentiesur le terrain.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 431.18 BIP40 ou baromètre des inégalités et de la pauvreté (France)Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Effort particulier de pédagogie etde transparence sur laméthodologie bien documentée surle site http://www.bip40.org/.(+) Possibilité offerte auxutilisateurs de recalculer à leurguise l’indice synthétique sur le sitedédié à l’indicateur en utilisant lespondérations de leur choix, et desuivre en direct l’évolution de lacourbe de l’indice.(-) Le choix en faveur d’une relativeexhaustivité dans le choix desindicateurs a comme conséquencede rendre le BIP40 plus complexeet, par certains aspects, plusdifficile à appréhender dans le détailque l’indice de santé socialeaméricain dont il s’inspire.Une difficulté supplémentaire tient àla pondération proposée desindicateurs et des sous-indicescatégoriels qui le composent (pourstabiliser le poids de chaquedimension et éviter que celui-ci nesoit pas déterminé seulement par lenombre de variables qui lecomposent), ce qui fait apparaîtrede manière plus évidente l’aspectsubjectif de l’indice et le rend plussensible aux critiques.(+) Le BIP40 est réactualisé chaqueannée. Les résultats sont publiéssur le site internet de l’indicateur.(-) Tous les indicateurs ne sont pasdisponibles sur l’ensemble de lapériode : certains indicateurs sontretranchés parce qu’indisponiblesou devenus obsolètes et denouveaux sont ajoutés parce qu’ilsapportent une information nouvelleutile et pertinente ou complètent,corrigent et améliorent des mesurespréexistantes.(+) La méthode de normalisationretenue, inspirée de celle de l’ISSaméricain, a été opérée sur based’un certain nombre de tests desensibilité.(-) Les changements dans lacomposition du BIP40 en fonctionde l’évolution dans le temps duchamp des indicateurs pris encompte peut entraîner desvariations dans les résultatsobtenus pour l’indice et sescomposantes. En particulier, laquestion de la période de référencechoisie pour l’indice ainsi que cellede l’importance relative – normative- accordée à chacune des 6dimensions sont posées.(+) Maturité éprouvée de laméthode au fil de son évolution etdes débats suscités par sesconcepteurs autour des principes deconstruction de l’indice.(+) Une réflexion soutenue estmenée par les concepteurs del’indice sur les questionsméthodologiques qui assurent dansle temps sa pertinence, enparticulier, la question de lanormalisation des séries et de leurlongueur.(-) Dans chacune des six dimensionsde l’indice, la qualité et la quantitédes données disponibles (etutilisables) évoluent dans le temps.(-) Du fait même de la difficulté dedisposer de certaines données surune longue période, il existeplusieurs versions du BIP40 quicouvrent différentes périodes deréférences. : Selon la période deréférence choisie, l’indice fournit desrésultats quelque peu différents.C’est également le cas lorsqu’oncompare l’indice calculé sur les seulsindicateurs disponibles surl’ensemble de la période, et celuicalculé sur l’ensemble desindicateurs disponibles en fin depériode. La valeur des indicateursélémentaires dépend de la périodede référence sur laquelle ils sontétablis.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 441.18 BIP40 ou baromètre des inégalités et de lapauvreté (France)(+) Outil de sensibilisation et de pression.(+) Cette initiative a aussi pour ambition depousser le système statistique public à faireévoluer ses propres méthodes vers une plusgrande pertinence vis à vis du débat socialPoint de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Outil d’alerte, de prise de conscience etd’indicateurs de contexte ou de besoin, pourles politiques publiques sociales.(+) La légitimité de cet indicateur repose surdeux aspects : le processus participatif de saconstruction et l’usage de l’indicateur par sescoproducteurs issus d’horizons différents.(+) L’indice a essentiellement une vocationde comparabilité temporelle (le mode denormalisation retenue est une normalisationcomparative temporelle).(-) Pas de vocation de comparabilité spatiale.


1.19 Indicateur de santé sociale américain (ISS) – Index of Social Health (ISH)WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 451.19 Indicateur de santé sociale américain (ISS)– Index of Social Health (ISH)Point de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’indice de santé sociale américain cibleson éclairage sur le pilier social et l’interfaceéquitable du développement durable.(-) Le pilier économique est abordé demanière élémentaire tandis que le pilierenvironnemental et ses interfaces vivable etviable ne sont pas abordés.(+) L’indice est organisé autour de quatrepériodes de la vie : l’enfance, la jeunesse, laphase adulte et la vieillesse. Une cinquièmecatégorie concerne des caractéristiquestransgénérationnelles. Chaque catégorie estcomposée de deux à quatre indicateurs ; autotal, l’indice comprend 16 indicateurs (danssa version originale).(+) Volonté des concepteurs de produire unindice suffisamment simple à analyser ou àconstruire.(+) L’indice de santé sociale est adossé à unebatterie d’indicateurs sociaux (baromètresocial) qui permet des analyses détaillées surla situation sociale des Etats-Unis et sonévolution, notamment en comparaison à celledu PIB. Plusieurs niveaux d’analyse sontproposés dans les rapports annuels, passantd’une analyse globale à une analyse détaillée,et d’une approche conjoncturelle (annuelle) àune approche plus structurelle (tendances delong terme).(+) L’approche empruntée pour définir la notionde santé sociale « par génération » estoriginale. Le choix des composantes de l’indicerepose sur l’identification des principalescaractéristiques de la santé sociale à différentsmoments de la vie d’un être humain, en partantde l’idée centrale selon laquelle chaque étapede la vie se caractérise par des difficultés quilui sont relativement spécifiques.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 461.19 Indicateur de santé sociale américain (ISS) – Index of Social Health (ISH)Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Méthode simple à mettre enœuvre et à comprendre, trèstransparente et particulièrementpratique. Elle peut être appliquéeaisément à partir de n’importe queltype d’indicateurs.(+) L’indice est calculéannuellement pour les Etats-Unisdepuis les années 80.(+) Il a été repris et adapté dansd’autres Etats, au Canada et enFrance, à l’échelle nationale,régionale et infrarégionale (voirfiche 1.20).(+) Il est assez facile à élaborer et àactualiser, aisément reproductible àdifférentes échelles territoriales,moyennant un aménagement desdimensions nécessaire pour intégrerles données statistiques disponiblesdans chacun des territoires.(-) La méthode de normalisationcomparative temporelle utiliséepour construire l’indice oblige àdisposer, pour chaque indicateur(au moins une douzained’indicateurs recommandés), dedonnées statistiques annuelles surun nombre suffisamment importantd’années (au minimum 10 ans) pourpouvoir dégager une évolution.Cette disponibilité temporelle est unfacteur prépondérant dans le choixdes variables constitutives del’indice.(-) La méthode de normalisationcomparative temporelle nécessiteune révision périodique des basesd’attribution des notes 0 et 100pour de nombreuses variables (etce, chaque fois qu’une variabledépasse son « record » sur lapériode étudiée). Cela nécessite derecalculer l’ensemble de la sérietemporelle avec les nouvellesbases.(-) Avec cette méthode denormalisation, si une variable neconnaît que de faibles variations aucours de la période étudiée, cettefaible progression fera tout demême passer de 0 à 100 la note decette variable, ce qui aura autant depoids sur l’indice final qu’uneprogression de plus grandeamplitude observée pour une autrevariable.(+) Maturité fondée sur une longueexpérience de calcul de l’indice. Anoter que le contenu de l’indicateura légèrement évolué dans le temps,certaines variables ayant étéremplacées par d’autres en fonctiondu degré de pertinence et dedisponibilité statistique. Une version« allégée » de l’ISS a également étéproposée, composée de 9 variablesau lieu de 16, qui permet de pouvoirêtre calculée sur une plus longuepériode de temps (remontantjusqu’à la fin des années 1950).(-) La méthode de normalisationcomparative temporelle utiliséerisque d’attribuer un score de 100 àune variable dont les performancesen valeurs absolues restentmédiocres sur toute la périodeétudiée (par exemple un taux dechômage qui oscille entre 10% et15% sur l’ensemble de la période).


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 471.19 Indicateur de santé sociale américain (ISS) – Indexof Social Health (ISH)(+) Outil de communication efficace, enparticulier en comparaison avec le PIB pourmontrer les divergences d’évolution. Sacapacité à servir de « produit d’appel » pourles indicateurs qui le composent accentueson caractère remarquable et facilite salisibilité et la compréhension desphénomènes observés : ainsi, d’une année àl’autre, l’augmentation ou la baisse de l’ISSpermet de faire un zoom rapide sur lesraisons de cette évolution.(-) Par construction, l’indice est borné à 100,ce qui nuance la capacité de comparaison deson évolution avec celle du PIB qui évoluedans un espace non borné.Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Outil d’alerte, de prise de conscience etd’indicateurs de contexte ou de besoin, pour lespolitiques publiques sociales.(+) Un des premiers indicateurs à avoir étéconçu pour s’opposer à la domination du PIBdans les débats publics.(+) Largement reconnu et rendu populaire auxEtats-Unis et au niveau international, cet indicea inspiré bon nombre d’autres expériencesdans le domaine.(+) L’indice a essentiellement une vocationde comparabilité temporelle (le mode denormalisation retenue est une normalisationcomparative temporelle) ;(-) mais pas de vocation de comparabilitéspatiale.


1.20 Indicateur régional de santé sociale (ISS) pour les régions françaisesPlusieurs travaux ont été menés en France pour calculer des ISS au niveau des territoires. Citons en particulier :1) La régionalisation du baromètre des inégalités et de la pauvreté dans la Région du Nord-Pas-de-Calais, considérée comme pionnière (voir fiches 1.20 et 1.18).2) L’indicateur régional de santé sociale français calculé pour l’ensemble des régions françaises (F. Jany-Catrice et R. Zotti, voir fiche 1.20)3) L’indice de situation sociale régional pour la région Ile-de-France (A. Boutaud, voir fiche 1.19)L’analyse des forces et faiblesses ci-dessous porte sur l’ensemble de ces expériences.WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 481.20 Indicateur régional de santé sociale (ISS) pourles régions françaisesPoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) Les différentes variantes de l’ISS régionalfrançais ciblent leur éclairage sur le piliersocial et l’interface équitable dudéveloppement durable.(-) Le pilier économique est abordé demanière élémentaire tandis que le pilierenvironnemental et ses interfaces vivable etviable ne sont pas abordés.(+) Volonté de dépasser l’approchestrictement monétaire de la pauvreté et desynthétiser, par un choix limité de variables,la multidimensionnalité de la pauvreté et desinégalités sociales : emploi, logement, santé,scolarité, revenus, consommation, lienssociaux, …(+) Volonté des concepteurs de produire unindice suffisamment simple à analyser ou àconstruire.(+) Les différentes versions de l’ISS régionalfrançais s’appuient, pour le choix desdomaines d’observation, sur de nombreuxrapports analytiques sur les inégalités et lapauvreté, et leurs évolutions, à partir d’unemultitude de regards interprétatifs sur lesrésultats obtenus.(+) Différentes analyses ont également étédéveloppées par les auteurs des ISSrégionaux français pour tester différentespossibilités de calculs des ISS en fonction dedifférents choix de sélection des variables debase et selon différentes méthodes denormalisation de ces variables.(+) L’intérêt de ces projets réside dans lesmodalités de construction qui ont présidé auxchoix des variables et à son élaboration. Ellesreposent en partie sur un processus deproduction collectif où de nombreux acteursont débattu à propos des inégalités et de lasanté sociale, du choix des domainesd’observation et des variables, des méthodesde construction, des pondérations choisies,…. C’est cette mise en commun de regardset d’attentes divers qui a fait la richesse decette réflexion.(+) Production d’indicateurs synthétiques desanté/situation sociale relevant de donnéesmacrosociales et non individuelles.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 491.20 Indicateur régional de santé sociale (ISS) pour les régions françaisesPoint de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Le choix des variables estjustifié et les sources de donnéessont identifiées dans desdocuments méthodologiquescomplets, rigoureux et publiés.(+) Les choix méthodologiques ysont également présentés etdiscutés, le processus deconstruction de l’indice y estdéveloppé étape par étape.(+) L’indice est aisémentreproductible(+) Plusieurs versions d’ISS régionalont été calculées pour différentsterritoires français. Certainesd’entre elles ont donné lieu à desactualisations (par exemple, l’ISSRcalculé par l’Institutd’Aménagement et d’Urbanisme -Ile de France – IAU idF, qui proposedésormais une série temporelle del’ISSR pour la région Ile de Francede 1995 à 2009).(+) Indicateur assez facile àélaborer et à actualiser, souple etadaptable en fonction des objectifspoursuivis et des donnéesdisponibles aux échelles territorialescibles.(-) Comparabilité territoriale relativeet limitée en fonction du champ del’indicateur, de son moded’appréhension de la situationsociale, du choix des variables etdes options méthodologiques,notamment le choix de la méthodede normalisation.(-) Chaque méthode denormalisation testée dans lesdifférentes versions des ISSRprésente des limites. Ainsi parexemple, la normalisation spatialene permet pas de suivre l’évolutiontemporelle de la situation socialed’un territoire ; la normalisationtemporelle donne autant d’impact àune variable qui varie trèsfaiblement qu’à une variable quiévolue très fortement.(+) La construction de l’ISSR a étéréalisée pas à pas, en différentesétapes contrôlées, qui ont permisd’asseoir une certaine robustessede la méthode : le choix desvariables repose sur la réalisationde tests de sensibilité des variablessélectionnées et la discussion deleur pertinence ; de même,plusieurs méthodes d’agrégation dedonnées ont été testées :normalisation comparative spatiale,normalisation comparativetemporelle, normalisationcomparative temporelle relative.(-) Précautions à prendre dansl’interprétation des variations quipourraient être dues à deschangements de législation, dequalité d’enregistrement, ou quiseraient le seul reflet d’unevariation de l’offre de certainsdispositifs.(+) Les différentes adaptations etactualisations de l’ISS régionalcontribuent à son amélioration et àson enrichissement en fonctionnotamment de l’évolution desdonnées disponibles et desanalyses régulières et détaillées desrésultats obtenus dans chaqueversion de l’ISS (voir notamment lestravaux d’Aurélien Boutaud qui acontribué au développement d’ISSpour différents territoires françaisrégionaux et infra-régionaux)(-) Caractère parcimonieux desdonnées sociales de niveau régionalou infrarégional ; en particulier,faiblesse du système d’informationstatistique régional en matièred’inégalités et de pauvreté.(-) La normalisation comparativetemporelle nécessite unedisponibilité des données sur unelongue période (au minimum 10ans) pour pouvoir dégager uneévolution. Il en résulte que certainesvariables ont été écartées desexercices réalisés par manque dedonnées sur toute la période. Ce quiexplique aussi que certainesdimensions sont absentes del’analyse et donc non représentéesdans l’indicateur. Pour d’autresdimensions, certaines données ontété utilisées mais nécessitent d’êtrefiabilisées.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 501.20 Indicateur régional de santé sociale (ISS)pour les régions françaisesPoint de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Indicateur simple à appréhender et à (+) Outil d’alerte, de prise de conscience et (+) La légitimité de cet indicateur repose sur (-) Selon la méthode de normalisationexposer techniquement. L’absence de d’indicateurs de contexte ou de besoin, pour les deux aspects : le processus participatif de sa comparative choisie (spatiale ou temporelle),pondération ainsi que le nombre relativementmodeste de variables retenues permettent depasser aisément d’une lecture globale à uneanalyse plus détaillée (par sous-indice) de lapolitiques publiques sociales.(+) Outil de benchmarking (si normalisationcomparative spatiale) : permet d’observer et decomparer les territoires, de repérer les pochesconstruction et l’usage de l’indicateur par sescoproducteurs issus d’horizons différents.l’indice final permettra soit une comparaisonde territoires pour une année de référenceobservée (normalisation spatiale), soit unecomparaison temporelle pour une période desituation sociale. La répartition des territoriales de grande pauvretétemps définie pour un territoire (normalisationindicateurs dans un tableau à trois colonnes(amélioration, stabilité, dégradation) permetd’analyser très rapidement les causes de ladistribution / l’évolution générale de lasituation sociale.(+) Initiative qui permet de mettre en réseaudifférents acteurs du territoire (dont lesinstitutions locales productrices de statistiques)et de faire émerger de nouvelles alliances.temporelle) mais pas les deux à la fois.


1.21 Taux de sécurité démarchandiséeWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 511.21 Taux de sécurité démarchandisée1.21 Taux de sécurité démarchandiséePoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) Le taux de sécurité démarchandiséeapporte un éclairage limité et ciblé surl’interface équitable du développementdurable. Le pilier économique est abordé defaçon élémentaire (par un seul indicateur).(-) Aucune information n’est fournie pour lesautres piliers et interfaces.(+) Le taux de sécurité démarchandisée estun taux qui évalue, au numérateur, la sommedes ressources de sécurité démarchandiséemoins l’insécurité économique, et, audénominateur, le revenu moyen des actifs enemploi.(+) Une analyse des composantes del’indicateur est proposée par son concepteur,qui examine en détail les rôles des différentsfacteurs de risque de pauvreté pour lespopulations en raison, par exemple, des aléasde l’existence tels que le chômage, lesaccidents, les maladies et les handicaps.L’indicateur permet également d’observer etd’analyser la diversité des liens entreprestations sociales et sécurité économiquedans les différents pays européensdébouchant sur la caractérisation de groupesde pays selon le niveau de leurs prestationset celui des sécurités qu’ils procurent.Cet indicateur apporte une contributionintéressante à l’évaluation des rôles de lasécurité sociale et des politiques socialesdans la détermination du bien-être par lemaintien et le développement de la sécuritééconomique des populations.Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Les règles et conventionsd’évaluation qui sous-tendent laconstruction de l’indicateur sontexplicitées et justifiées, la méthodede calcul est transparente etdocumentée. Elle est reproductible,sous réserve de disposer desdonnées nécessaires.(-) La technicité de l’indicateur et desa mesure rend sa compréhensioncomplexe et assez ardue.(-) Publications ponctuelles del’indicateur dans le cadre depublications scientifiques(+) Les données servant de base aucalcul de l’indicateur proviennent dedeux sources différentes, d’une partla base de données d’Eurostat quifournit un cadre cohérent dedonnées permettant descomparaisons internationales, etd’autre part, la base « LIS »(Luxembourg Income Study),régulièrement mises à jour etharmonisées.(-) Les données étant fournies parles administrations des différentspays européens, elles ne sontdisponibles qu’avec des rythmes etdes contraintes particulières. Ce quia pour conséquence de limiter lesannées et les pays pour lesquelsdes exploitations sont possibles.(+) La sensibilité du taux auxvariations des différentesprestations sociales ou des revenusdes particuliers a été évaluée, ensimulant divers scénarii alternatifsde politique sociale


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 521.21 Taux de sécurité démarchandisée(-) Outil technique dont la communication estlimitée au monde scientifique.Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) L’indice est conçu pour évaluer lesconséquences des politiques sociales enmatière de sécurité ou d’insécurité despopulations, et pour simuler l’action desdiverses politiques sociales sur la sécurité.(+) L’indicateur est conçu pour comparer lesperformances relatives de différents Etatssociaux (nations, régions, départements, …)en matière de lutte contre l’insécuritééconomique et sociale des populations. Il adonné lieu à une comparaison des systèmesde protection sociale européens.(+) Il permet également de suivre lesévolutions de la sécurité économique et deses composantes des années 1990jusqu’aux années 2000.


1.22 Indice de déprivation matérielleWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 531.22 Indice de déprivation matérielle1.22 Indice de déprivation matériellePoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) L’indice de déprivation matérielle se basesur neuf items d’accès à des conditions devie classés dans l’interface équitable.(-) Aucune autre information n’est apportéedans les autres piliers et interfaces dudéveloppement durable.(+) La méthodologie utilisée estsimple, transparente et facilementreproductible pour autant que l’ondispose des données pertinentespar rapport aux hypothèsesadoptées.(+) A partir des résultats de l’enquête EU-SILC, des analyses approfondies sontréalisées sur les déterminants de la pauvretémultidimensionnelle, soit à l’échelle deterritoires nationaux (voire régionaux), soitdans le cadre de comparaisons entre lesdifférents pays européens.(+) L’indice de déprivation matérielle permetd’élargir l’approche monétaire de la pauvretéen l’étendant à la pauvreté liée aux conditionsde vie de base des personnes.(+) Au niveau européen, l’intérêt de cettemesure est également de compléterl’approche relative (monétaire) de la pauvretépar des indicateurs qui illustrent lesdifférences de niveaux de vie au sein del’Union européenne.Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Les données utilisées dans la (+) L’application de la méthode est(-) L’étendue et la qualité desconstruction de l’indice proviennent statistiquement éprouvée. Les choixdonnées nécessaires pourde l’enquête EU-SILC pour méthodologiques, relatifsapprocher la déprivation estpermettre les comparaisons entretributaire de l’organisation desles différents Etats membres. Laenquêtes, des moyens qui y sontdisponibilité des données dépendaffectés et des priorités donnéesde l’organisation de l’enquête danspar les pays aux champsles pays de l’Union. Elle estd’investigation et à leur couverture.généralement annuelle depuis2004.notamment à la pondération, sontbasés sur de nombreux testsstatistiques.(-) Une des critiques à l’encontre decet indice est le faible nombred’items pris en considération, ce quirend l’indicateur sensible à lavariation d’un seul item.(-) Le choix et la pertinence desitems retenus font également l’objetde critiques et de controverses ;tantôt elles portent sur le champcouvert par les items retenus, tantôtsur le principe même du panier debiens jugé ‘paternaliste’.Le choix du seuil fixé (nombred’items pour être considéré commedéprivé) est arbitraire.(+) L’indice est actuellement encours de révision à partir d’analysesapprofondies réalisées sur la basedes données recueillies dans lecadre d’un module complémentaireadossé à l’enquête EU-SILC de


1.22IndicePoint de vue des Méthodes et DonnéesWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 54Transparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données2009. Ces analyses portent sur tousles items sélectionnés pour mesurerla déprivation matérielle dansl’ensemble des pays de l’Unioneuropéenne (tout au moins 24pays). Elles visent à vérifiersystématiquement, pour chaqueitem, sa pertinence, sa validité, sacohérence et son ‘additivité’. Seulssont retenus les items qui satisfontà l’ensemble des conditionsrequises pour chacun des tests. Destests complémentaires sontégalement réalisés pour asseoir etjustifier le choix de la méthoded’agrégation. Cet investissementimportant vise à conférer à laméthode une robustesse nécessairepour affronter la pression politiquedans le cadre du processusdécisionnel d’agréation etd’officialisation de la nouvelleversion de l’indicateur (prévue pour2013).(+) Cette nouvelle version permettrad’élargir le champ à la déprivationdes enfants et de couvrir denouvelles dimensions : alimentation,santé, loisirs, habillement (etchaussures), chauffage, dépensesinattendues, …1.22 Indice de déprivationmatériellePoint de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) Outil de pilotage et d’évaluation despolitiques publiques au niveau européen :(+) L’indice est reconnu par les instances (+) L’indice est particulièrement préconiséeuropéennes et utilisé dans le cadre de la pour permettre des comparaisons entre lesl’indice est un indicateur cible de la stratégie méthode ouverte de coordination dans le différents Etats membres de l’Unioneuropéenne 2020. Il est également utilisé par domaine social et dans le cadre de la Stratégie européenne.les Etats-membres et la Commission Europe 2020.(-) Des comparaisons temporelles sonteuropéenne dans les Rapports nationaux surpossibles mais plus sujettes à caution.l’inclusion sociale.


1.23 Better life indexWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 551.23 Better life index1.23 Better life indexPoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(+) Les 11 critères choisis pour estimer « levivre mieux » selon l’OCDE couvrent demanière très approfondie le pilier social et demanière substantielle les piliers économiqueet environnement, et l’interface équitable. Iléclaire de manière élémentaire le piliergouvernance.(-) Il n’y a pas d’indicateurs pour lesinterfaces de l’environnement (vivable etviable).(-) Le « mieux vivre » est abordé par desindicateurs qui sont essentiellement desmesures du mieux vivre au niveau individuel.Le mieux vivre collectif est très peu abordé.(-) Difficulté à appréhender finement certainsaspects du « mieux vivre » à défaut dedisposer de données internationalementreconnues pour approcher certains critères(par exemple la démocratie, mobilité sociale,sentiment de frustration, libertéd’expression…).(+) La technique de synthèse rend possible leregroupement des 11 dimensions retenuespour approcher le « vivre mieux » en un seulscore.(-) Il y a autant de synthèses possibles qued’utilisateurs du site. A ce stade dedéveloppement de l’indice, l’OCDE ne fait pasde choix sur la pondération. Elle n’attribuepas de classement aux pays pour l’ensembledes 11 critères. Chaque utilisateur peutconstruire son agrégation et comparer « sonindice » à celui d’ « autres » utilisateurs. Al’avenir, il est possible que l’OCDE proposeune agrégation en fonction de l’analyse desutilisateurs qui s’enregistrent sur le site oud’une autre méthodologie.(+) Dans l’objectif clair d’aller au-delà du PIB,l’OCDE a décidé de produire un indice couvrantdes dimensions variables. Parallèlement à ladémarche « statistique » qui présente cet indicepour chacun des pays de l’OCDE sur base destatistiques, le site est aussi ouvert pour unedémarche individuelle où chacun peutconstruire un indice interactif permettant decomparer sa propre pondération des critèresavec celles des autres « utilisateurs ».Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) Le site internet est trèstransparent sur le processus deconstruction, les indicateurs etdonnées utilisées.(-) L’approche proposéeactuellement par le site pourappréhender les inégalités hommes/femmes sur la base du genre desutilisateurs qui s’enregistrent poseun problème de robustesse.(+) L’indicateur composite a étélancé en mai 2011. Il est donc toutrécent et fait (et fera) encore l’objetd’ajustements. Depuis mai 2011,certains indicateurs pour illustrerles 11 critères ont été supprimés etde nouveaux ont été introduits demanière à répondre aux premièrescritiques (par exemple sur le critèreenvironnemental).


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 561.23 Better life indexPoint de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) La présentation graphique des 11 critères(+) L’indicateur composite est présenté poursous forme de pétales de longueurles 34 pays membres de l’OCDE.proportionnelle au score du pays pour lecritère, et qui forment des fleurs colorées(-) Pour l’instant, l’indicateur ne permet pasde comparaison dans le temps mais c’est unepropose une synthèse graphiquepiste que l’OCDE souhaite poursuivre.esthétiquement efficace et facilite lacommunication.


1.24 Indice de satisfaction de vieWORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 571.24 Indice de satisfaction de vie1.24 Indice de satisfaction de viePoint de vue de l’apport intrinsèqueComplémentarité au PIB Capacité de synthèse Capacité d’analyse Originalité –caractère novateur(-) L’indice de satisfaction de vie est composéd’un seul indicateur classé dans le piliersocial. Aucune autre information n’estapportée dans les autres piliers et interfaces.(+) L’indice mesure la qualité de la vie par lebien-être subjectif à partir d’une réponse àune question unique posée aux individusdans le cadre d’enquêtes : « Etes-vousglobalement satisfait de la vie que vousmenez ? »(+) Les résultats des enquêtes nationalessont centralisés dans une base de donnéesmondiale (World Database Happiness) quipropose des séries longues harmoniséesoffrant aux utilisateurs des possibilitésd’analyses comparatives spatiales ettemporelles, en regard notamment desévolutions du PIB.(+) Ils permettent également de mieuxcomprendre les déterminants de la qualité dela vie par le croisement possible avec desdonnées sur différentes dimensions telles quele revenu, la santé, l’éducation, le logement,etc.(+) L’intérêt de cette mesure est de fournirdes informations sur le bien-être humain quivont au-delà de celles habituellementretenues par les économistes, axées sur lesressources dont chacun dispose, qui sontgénéralement estimées en termes de revenumonétaire, de biens ou encore deconsommation individuelle de biens etservices.(+) En ce sens, l’indice est utilisé comme unealternative à la mesure du bien-être par lePIB.(-) L’indice propose une mesure du bien-êtrestrictement individuel et non collectif. Il estfondé sur le présupposé que la somme dessatisfactions individuelles est, en moyenne,équivalente à la satisfaction collective.Point de vue des Méthodes et DonnéesTransparence Reproductibilité Robustesse Maturité Fiabilité des données(+) La méthodologie utilisée estextrêmement simple, trèstransparente et très facilementreproductible (une réponse à unequestion unique). Elle permetd’obtenir des données àrelativement faible coût.(+) Le site internet de la WorldDatabase of Happiness(http://worlddatabaseofhappiness.eur.nl) rassemble et diffuse tous lesdocuments de référence dans ledomaine.(+) La disponibilité des séries estgénéralement annuelle (c’est le caspour la Belgique – série annuelledepuis 1973), variable selon larécurrence des enquêtes dans lesdifférents pays.(-) Des ruptures de séries peuventêtre observées en raisonnotamment d’une modification de laplace de la question dans lequestionnaire, ou encore d’unchangement méthodologique lorsde la passation de l’enquête.(-) De nombreuses critiquesméthodologiques sont formulées àl’encontre de cet indice notammentsur l’utilisation d’un seul item pourmesurer la satisfaction de vie.(-) Deux des faiblesses majeuresconcernent la comparabilitéinterpersonnelle et la possibilité quedes événements externes puissentperturber les évaluations et leurmesure.(+) Maturité de la méthode due à salongue expérience dans différentscontextes (différents pays dumonde).(-) L’interprétation des données desatisfaction de vie est délicate,notamment en raison du fait quetoute richesse est relative d’unepart, et d’autre part, en raison dufait que les normes sociales dubien-être sont évolutives : les pointsde référence peuvent varier selonl’époque et les personnes.


WORKING PAPER DE L’<strong>IWEPS</strong> | JANVIER 2013 | N°10 | 581.24 Indice de satisfaction de vie(+) Outil de communication fortementmédiatisé au niveau international etlargement utilisé en comparaison temporelleavec l’évolution du PIB pour montrer lesécarts entre le bien-être économique et lebien-être subjectif.Point de vue de l’utilisateurCommunicabilité Instrument(s) pour l’action politique Reconnaissance et légitimité Comparabilité dans l’espace et dans letemps(+) L’indice de satisfaction de vie commeproxy de la mesure subjective du bien-être aoccupé une place prépondérante ces dernierstemps dans le débat sur la mesure de laqualité de la vie.(-) Cette popularité a aussi engendré desambiguïtés et des méprises, la plusimportante étant de considérer que toutes lesdimensions du bien-être subjectif peuvent,d’une certaine manière, être réduites à lasimple dimension du « bonheur ».(+) Les séries chronologiques de l’indicepermettent de suivre l’évolution de lasatisfaction de vie d’une même population(comparaison temporelle).(+) Les résultats des sondages centralisésdans la World Database Happiness sontharmonisés pour permettre descomparaisons entre pays.(-) L’utilisation de différentes modalités dequestionnement dans les enquêtes réaliséesde par le monde (notamment les variantesdans les échelles de graduation proposéespour la réponse à la question « Etes-vousglobalement satisfait de la vie que vousmenez ? » mais aussi la place de la questiondans le questionnaire, …) limite lacomparabilité des résultats entre pays.

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