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hqe performance annexe technique batiments ... - Association HQE

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ANNEXE TECHNIQUE DU LABEL <strong>HQE</strong> PERFORMANCE1 ère PARTIE : GENERALITES ET DOCUMENTATION DU PROJETGénéralitésLe calcul dans le cadre de ce test doit concerner :- Une construction neuve,- Une opération en cours de conception ou de réalisation ou une opération achevée récentepour laquelle les informations nécessaires aux calculs sont disponibles,- Une opération certifiée NF démarche <strong>HQE</strong> ou Habitat&Environnement avec un niveau BBCminimal, ou lauréate Prébat ou labellisée BBC Effinergie.Documentation du projetLes calculs devront être accompagnés d’une notice de calcul comprenant à minima :- Le nom du projet- Les coordonnées du maître d’ouvrage- Les coordonnée d’un contact « calcul »- L’adresse de l’ouvrage modélisé- La zone climatique (y compris la localisation et l’altitude)- La zone sismique- Le nombre de bâtiments du projet- La description de chaque bâtimento La typologie de l’ouvrage (liste non exhaustive donnée à titre indicatif) Maison individuelle Maisons individuelles groupées Immeuble collectif Bâtiment de stockage Bâtiment à vocation industrielle Bâtiment administratif Bâtiment de bureaux Bâtiment d’enseignement ou de recherche Equipement sportif ou culturel Bâtiment de commerce Bâtiment à vocation sanitaire et sociale Bâtiment d’hébergement Transport (gare ou aérogare) Autreo La Surface Hors d’œuvre Nette (SHON) et éventuellement une autre unité de surfacepertinente en fonction de la typologie (Surface Habitable, Surface Utile, Surface UtileBrute,…)o Le nombre d’étagesV 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance3


o Une unité de référence proposée pour rendre compte de l’usage du bâtiment dansl’interprétation des résultats : nombre d’occupants du bâtiment, durée d’occupationdu bâtiment, nombre de postes de travail, nombre d’évènements (artistiques,sportifs,…) organisés, nombre de spectateurs accueillis, nombre de clients par jour,nombre de nuitées réalisées, nombre de lits, nombre de voyageurs par an…)- L’étape du projet à laquelle les calculs sont réalisés (selon typologie loi MOP)- Le tableau des contributeurs pris en compte (voir hypothèses de calcul)- Les hypothèses de calcul (voir hypothèses de calcul)Les résultats des calculs devront être présentés conformément au paragraphe « présentation desrésultats »V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance4


ANNEXE TECHNIQUE DU LABEL <strong>HQE</strong> PERFORMANCE2 ème PARTIE : CALCUL DES INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUXVersion 3 – 29 juin 2010 – adoptée par le groupe de travail indicateurs environnementauxIntroductionLa norme de référence pour le calcul de l’impact environnemental d’un bâtiment est la normeexpérimentale XP P01-020-3.Ce document fige un certain nombre d’hypothèses pour homogénéiser les calculs dans le cadred’une large expérimentation.Il reprend des passages de la norme(en italique, encadré de guillemets) et explique commentl’appliquer. Certains passages de la norme n’étant pas facilement applicables en l’état des donnéesdisponibles, ce document propose aussi des solutions palliatives.GénéralitésLe calcul des impacts environnementaux dans le cadre de cette expérimentation doit concerner :- Obligatoirement les indicateurs environnementaux suivants (issus de la norme XP P01-020-3 ou de la norme NF P01-010) :• Consommation de ressources énergétiquesÉnergie primaire totale (kWh)Énergie primaire non renouvelable (kWh)Énergie primaire renouvelable (kWh)• Épuisement de ressources non énergétiques (kg équivalent Sb)• Biodiversité (selon norme XP P01-020-3)• Consommation de foncier (m 2 )• Consommation d’eau (m 3 )• Déchets solides éliminés – Déchets dangereux (t)• Déchets solides éliminés – Déchets radioactifs (t)• Déchets solides éliminés – Déchets non dangereux (t)• Déchets solides éliminés – Déchets inertes (t)• Déchets valorisés (t)• Changement climatique (kg équivalent CO 2 )• Acidification atmosphérique (kg équivalent SO 2 )• Pollution de l’air (m 3 )• Pollution de l’eau (m 3 )V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance5


• Formation d’ozone photochimique (kg équivalent C 2 H 4 )o Optionnellement, les indicateurs suivants :• Consommation de ressources énergétiquesÉnergie primaire procédé (kWh)• Épuisement de ressources non énergétiquesConsommation de ressources non énergétiques non renouvelablesépuisables (t)Consommation de ressources non énergétiques non renouvelables nonépuisables (t)Consommation de ressources non énergétiques renouvelables (t)• Consommation d’eau Eau potable (m 3 ) Eau non potable (m 3 )• Eutrophisation (kg équivalent phosphate)Certains indicateurs optionnels sont des indicateurs qui diffèrent entre la norme XP P01-020-3 et lanorme NF P01-010. Par conséquent, le calcul de la contribution « produits » ne sera pas toujourspossible.Les calculs seront réalisés, a minima, pour une durée de vie de 50 ans et pour une durée de vie de100 ans.Hypothèses de calculContributeurs à prendre en compteContributeur Niveau de prise en compte NuméroConsommations d'énergie couvertes Obligatoire 1par la réglementation thermiqueAutres consommations d'énergie liées Optionnel 2au bâti (non pris en compte par laréglementation thermique)Consommations d'énergie liées à Optionnel 3l'activité 1Consommations de produits et Obligatoire 4matériauxde constructionChantiers (hors contribution produits) 2 Obligatoire 5Consommation d'eau Obligatoire 6Production et gestion des déchets Optionnel 7d'activité 1Rejets liquides Obligatoire 8Consommation de matières liées à Optionnel 9l’activité 1Transport des usagers Optionnel 101 Par homogénéité, si l’un de ces contributeurs est calculé, tous les autres liés à l’activité doivent l’être aussi.2 Ce contributeur n’est pas mentionné dans la norme XP P01-020-3 car il était normalement couvert par lecontributeur 4.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance6


Pour chaque contributeur, les hypothèses de calcul doivent être détaillées.Calcul du contributeur 1 (obligatoire) - Consommations d'énergiecouvertes par la réglementation thermiqueLes hypothèses suivantes sont retenues:- Les consommations d’énergie finale sont calculées avec le code de calcul réglementaireapplicable au projet- Le calcul des impacts environnementaux liés à ces consommations d’énergie est obtenu enmultipliant ces quantités d’énergie par les profils environnementaux de la mise à dispositiondes énergies finales (incluant les émissions de la combustion pour les équipementsthermiques tels que chaudières, poêles à bois...).Si des données d’émissions des équipements plus précises sont disponibles, la source des donnéesdoit être précisée (base de données ou données constructeur). Les émissions minimum à prendre encompte sont le CO2, le CO, les NOx, les SOx, les hydrocarbures et les particules. Dans ce cas, pouréviter le double comptage, il faut multiplier les consommations des énergies finales par les profilsenvironnementaux des énergies n’incluant pas la combustion.Calcul du contributeur 2 - Autres consommations d'énergie liées au bâti(non pris en compte par la réglementation thermique)« Ces postes sont par exemple :— les ascenseurs et monte-charges ;— les escaliers mécaniques ;— les volets roulants motorisés ;— les portes et portails automatisés.Les postes pris en compte dans l'évaluation doivent être explicités. Les méthodes (scénarios,hypothèses…) utilisées pour les calculs des consommations relatives à ces postes doivent êtredocumentées et justifiées.Une étude de sensibilité peut être réalisée pour estimer les incertitudes liées à ces postes. Cette étudepeut alors conduire à négliger certains de ces postes ou au contraire à affiner les méthodes decalcul. »V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance7


Calcul du contributeur 3 - Consommations d'énergie liées à l'activité« Ces consommations d'énergie doivent être quantifiées si les processus liés à l'activité dont lebâtiment est le support sont inclus dans l'évaluation environnementale du bâtiment.Les postes pris en compte dans cette quantification doivent être explicités. Les méthodes (scénarios,hypothèses, etc.) utilisées pour les calculs des consommations relatives à ces postes doivent êtredocumentées et justifiées. »Calcul du contributeur 4 (obligatoire) – Consommations de produits etmatériaux de construction« Pour faire le calcul des contributions des produits de construction aux impacts environnementauxdu bâtiment, l'évaluateur doit spécifier : une durée de vie estimée (DVE) pour tous les produits incorporés dans le bâtiment ;la quantité de chaque produit mis en œuvre exprimée dans la même unité que celle retenuedans l'unité fonctionnelle du produit. »En absence de disponibilité des impacts environnementaux par étape du cycle de vie, la norme XPP01-020-3 doit être modifiée comme suit. Le calcul de la contribution à l’échelle de l’ouvrage sebase sur l’impact pour le total cycle de vie pour toute la DVT pour chaque indicateur pour une unitéfonctionnelle (Noté I total ) . La contribution d’une unité fonctionnelle produit à un indicateur à l’échellede l’ouvrage est notée I p . La durée de vie de l’ouvrage est la DVP (norme XP P01-020-3).Deux cas sont possibles :Si DVE ≥DVP, alors I p =I totalSi DVE < DVP, alors I p =[ENT(DVP/DVE)+1] x I totalExtrait de la norme XP P01-020-3« La contribution de chaque produit aux impacts du bâtiment est alors obtenue en multipliant I total parla quantité d'unités fonctionnelles de produit utilisées dans le bâtiment. »En ce qui concerne la liste des composants à prendre en compte dans le calcul (non spécifiée dans lanorme XP P01-020-3), la règle suivante est définie :- Le périmètre d’étude comprend tous les ouvrages de bâtiment et génie civil situés sur laparcelle- La liste des éléments à prendre en compte est l’ensemble des éléments de gros œuvre etsecond œuvre nécessaires à l’usage du bâtiment dont notamment :o Fondations (y compris l’adaptation au sol) 3 *o Planchers et dalles*3 Les éléments marqués d’un astérisque sont ceux dont la prise en compte est obligatoire dans le référentiel« common metrics SBA 2009 »V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance8


o Murs extérieurs (y compris fenêtres)*o Autres éléments de structure verticaux (piliers,…)*o Charpente et couverture *o Murs intérieurs et cloisonnement*o Revêtements de sols*o Revêtements murauxo Portes et menuiseries extérieures (y compris portes de garage)o Portes et menuiseries intérieureso Escalierso Equipements de transport internes (ascenseurs, escaliers mécaniques…)o Réseaux (eau, ventilation, gaz, distribution d’électricité, télécommunication)o Equipements sanitaires (douches, toilettes, baignoires, lavabos…) y comprisrobinetterieo Equipements de production locale d’électricité (photovoltaïque, éolien, …) 4o Equipements de production de chaleur et de froid (chaudières, pompes à chaleur,poêles à bois, solaire thermique, climatiseur, échangeurs, ballonsthermodynamiques, émetteurs de chaleur…)o Equipements de ventilation, filtration et épuration de l’airo Equipements de traitement des eaux sur la parcelleo Equipements de stockage de l’eau (ECS, eaux pluviales…)o Equipements électriques et électroniques de régulationo Equipements d’éclairage (dont éclairage de sécurité)Par ailleurs, pour le calcul de ce contributeur, il faut ajouter les fuites de gaz frigorigène (qui peuventêtre estimées par la quantité de gaz à réinjecter dans le système à chaque entretien). Le module decalcul de la méthode bilan carbone peut être utilisé pour estimer ces fuites et donc cesconsommations.Pour tous les éléments pris en compte, il conviendra de documenter la quantité estimée et lesdonnées environnementales associées. Par défaut, la DVT conventionnelle des éléments sera priseen compte. Tout écart devra être documenté et justifié.Les calculs utiliseront par ordre préférentiel :- Les FDES disponibles sous INIES- les PEP et les autres FDES- Les valeurs par défaut fournies par les outils ou la base INIES (à préciser dans ladocumentation du projet)- D’autres sources de données (à préciser dans la documentation du projet).Calcul du contributeur 5 (obligatoire) - Chantiers4 La méthode de prise en compte des productions locales d’énergie doit être explicitée et justifiée. Elle doit êtrecohérente avec la méthode de calcul thermique réglementaire.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance9


Des éléments sur la mise en œuvre des produits et équipements et sur la gestion des déchets dechantier sont déjà inclus dans les FDES. Il s’agit ici de chiffrer les éléments de chantier communs àplusieurs systèmes et non pris en compte dans les FDES ou les PEP :- Consommation d’eau et d’énergie des cantonnements de chantier- Amortissement matériel des équipements lourds (grues fixes,…).- Consommation d’eau hors cantonnements- Consommation d’énergie hors cantonnements- Consommation des engins de chantier pour le terrassement, le forage de puits, l’évacuationdes terres et la démolition (électricité, combustible et/ou consommables)- Quantité de déblais et remblais quittant ou entrant sur la parcelle.Pour ces postes, il s‘agit de collecter des quantités d’eau, électricité, fioul et matériaux consomméset de multiplier ces données par les profils environnementaux associés à chaque type deconsommation (voir norme XP P01-020-3).La liste des postes pris en compte doit être explicitée.Si le site nécessite une dépollution avant construction, les impacts liés à la dépollution sont pris encompte mais doivent être clairement différenciés dans la présentation des résultats.Calcul du contributeur 6 (obligatoire) – Consommation d’eau« Le calcul des consommations d'eau est réalisé en utilisant des données conventionnelles deconsommation d'eau pour les usages suivants :— eau sanitaire ;— eau non sanitaire.Si des équipements ou installations sont mis en oeuvre dans le bâtiment ou sur sa parcelle pourréduire ces consommations, un scénario spécifique de réduction doit alors être utilisé pour modulerles consommations conventionnelles. Ces équipements ou installations doivent alors être considéréscomme des composants à part entière du bâtiment.Ces consommations doivent être réparties par source d'eau consommée et exprimées en volume.Les sources d'eau peuvent être :— réseau d'eau potable ;— eau puisée sur site (eaux de surface, eaux souterraines, etc.) ;— eaux récupérées (eaux pluviales, eaux recyclées, etc.). »Les consommations d’eau des postes et équipements suivants doivent être prises en compteobligatoirement :- Sanitaires et lavabos,- Entretien des locaux (lorsqu’il n’est pas inclus dans les FDES)- Arrosage des espaces verts- Eviers, douches, baignoiresV 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance10


Les consommations d’eau des postes et équipements suivants sont à prendre en compte de façonoptionnelle et leur prise en compte doit être justifiée en fonction de la typologie de l’ouvrage- Appareils électroménagers (lave linge, lave vaisselle, ...)- Equipements de loisirs (spas, aquarium, ...)Si des équipements de récupération d’eau de pluies ou d’eaux grises existent, ils peuvent être pris encompte dans le calcul. Les consommations d’eau potable ainsi évitées ne peuvent excéder lacouverture des usages réglementaires des eaux pluviales et des eaux grises. Les équipements doiventalors être intégrés dans le contributeur 4.La méthode de calcul utilisée doit être documentée. Notamment, le nombred’occupants/utilisateurs doit être renseigné. Si un outil de calcul est utilisé, cet outil doit êtrementionné et les hypothèses de modélisation doivent être précisées.L’impact environnemental lié à la mise à disposition de l’eau consommée est obtenu en multipliantles volumes d’eau consommés (par « source »)) par les profils environnementaux de la mise àdisposition de l’eau pour chacune des « sources ».Calcul du contributeur 7 - Production et gestion des déchets d'activité« Si les processus liés à l'activité dont le bâtiment est le support sont inclus dans l'évaluationenvironnementale du bâtiment, il convient de quantifier les déchets d'activité par catégorie dedéchets (dangereux, non dangereux, inertes et radioactifs (voir note suivante).NOTE Par exemple, les établissements de santé peuvent générer des déchets radioactifs (sourcesradioactives, etc.).Les méthodes (scénarios, hypothèses, etc.) utilisées pour estimer les quantités de déchets doivent êtredocumentées et justifiées. »Calcul des impacts« La méthode des stocks est appliquée aux déchets d'activité valorisés. Dans le cas d'une éliminationsans valorisation (décharge par exemple), le procédé d'élimination est inclus dans les frontières del'étude.a) La méthode des stocksCette méthode permet de répartir les impacts environnementaux d'un procédé de valorisationmatière ou énergie d'un déchet entre le producteur du déchet et l'utilisateur de la matière ou del'énergie valorisée. Le stock doit être défini par convention entre les deux systèmes (producteur etutilisateur). Le stock ne peut accepter que des flux de matière stockables. Le système producteur sevoit donc affecté les impacts environnementaux des procédés de transport et de conditionnement dela matière jusqu'au stock. Le flux de déchets valorisés représente alors pour le système producteurune réduction de la masse de déchets éliminés. Ce flux de déchets valorisés apparaîtra dans le bilanenvironnemental comme un flux de «matière récupérée» ou «énergie récupérée». Dans le cas d'uneV 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance11


valorisation énergétique, le flux «énergie récupérée» correspond au pouvoir calorifique inférieur (PCI)du flux matière. »« b) Prise en compte de la mise en déchargeLors d'une mise en décharge, les impacts environnementaux du transport et de la dépose des déchetssont affectés au système producteur du déchet. Par ailleurs, la décharge est considérée comme unprocédé de stockage dont il faut comptabiliser les émissions dans l'eau, l'air et le sol. À défautd'autres données plus précises, pour les lixiviats, les concentrations limites d'acceptabilitéréglementaire des différents types de décharge peuvent être utilisées pour estimer les émissions dansl'eau des déchets. »Calcul du contributeur 8 (obligatoire) - Rejets liquides« Les rejets liquides à considérer sont :— les rejets d'eaux pluviales ;— les rejets d'eaux vannes ;— les rejets d'eaux grises.Ces flux doivent non seulement être quantifiés mais aussi qualifiés (concentrations en polluants : voirliste indicative de la norme NF P 01-010). »Les rejets pris en compte doivent au moins couvrir les rejets des équipements pris en compte dans lecalcul des consommations d’eau (contributeur 6).Les procédés d'épuration des rejets liquides sont inclus dans les frontières de l'évaluation. Si lesdonnées environnementales sur ces procédés ne sont pas disponibles, les rejets liquides sontconsidérés comme émis directement dans l'environnement, les concentrations de polluants lors durejet sont alors utilisées pour calculer les impacts environnementaux en utilisant les coefficients deconversion de la norme NF P 01-010 pour l'indicateur pollution de l'eau.Seuls les rejets d’eau liés aux consommations prises en compte dans le contributeur 6 sont àconsidérer.Si l’eau est traitée sur la parcelle, il faut obtenir les données de fonctionnement de l’équipementautonome (électricité et consommables) et suivre le principe de la norme pur le calcul des impactsassociés.Dans le cas des toilettes sèches, une étude environnementale de pollution des eaux et des sols estnécessaire (contribution aux indicateurs pollutions de l’eau et de l’air).Calcul du contributeur 9 – Consommation de matières liées à l’activité« Si les processus liés à l'activité dont le bâtiment est le support sont inclus dans l'évaluationenvironnementale du bâtiment, alors les flux matières entrant (consommations) nécessaires à cetteactivité doivent être comptabilisés en utilisant des méthodes d'évaluation spécifiques à cette activité.La méthode doit alors être documentée et justifiée. »V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance12


Les impacts de la mise à disposition de ces flux doivent alors être pris en compte (fabrication,transport…).Calcul du contributeur 10 – Transports des usagers« Pour quantifier les transports générés par un bâtiment, il faut identifier et différencier :— les personnes concernées (usagers résidents, utilisateurs ponctuels, etc.) ;— les types de trajet (domicile-travail, domicile-service, etc.) tenant compte des types de servicesdisponibles (proximité des commerces, des équipements culturels, des établissements scolaires, etc.) ;— les modes de transport disponibles ou prévus (collectifs, individuels, etc.).Les transports pris en compte doivent être explicités, documentés et justifiés pour chacun de ces troisaspects.Ces transports doivent être quantifiés en personne.km par mode de transport et pour la durée devie du bâtiment évalué. »Pour un logement doivent être pris en compte :- Les déplacements domicile-travail- Les déplacements domicile-services (école, centre commercial, commerces de proximité…).Ces déplacements doivent être estimés de façon forfaitaire en identifiant la distance moyenneparcourue, les occurrences des déplacements et la part modale pour assurer chaque type dedéplacement. Les impacts liés aux transports des usagers sont alors obtenus en multipliant lesquantités de transport (en personne.km) par les impacts unitaires de chaque type de transport.Calcul spécifique de l’indicateur biodiversité« L’indicateur de la biodiversité est l’évolution de la part végétalisée de la parcelle :I = (S2 – S1) / Soù :S1 est la surface végétalisée initiale de la parcelle où sont implantés le bâtiment et ses accès ;S2 est la surface végétalisée du projet final (par exemple, jardin, toiture ou façade végétalisée) ;S est la surface totale de la parcelle.L’indicateur est sans dimension. »Cet indicateur n’est pas totalement satisfaisant. En absence d’autre méthode consensuelle, soncalcul est demandé. Tout autre indicateur ou méthode d’évaluation peut être proposé encomplément et devra être justifié et documenté.Par ailleurs, si la situation le permet, il serait souhaitable de faire réaliser une étude écologiqueavant la réalisation et après la fin des travaux.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance13


Note : Les référentiels de certification des bâtiments LEED, BREEAM et NF Bâtiments <strong>HQE</strong> tertiaireproposent une évaluation de l’impact sur la biodiversité. Ces évaluations, selon ces référentiels,peuvent aussi être fournies en complément.Calcul spécifique de l’indicateur consommation de foncierDoivent être comptabilisées et sommées non seulement l'emprise au sol du bâtiment mais aussitoutes les surfaces de la parcelle quelque soit leur nature.La typologie des espaces est classée en trois groupes d’utilisation du sol :les territoires artificialisés, comprenant les espaces urbains, les réseaux de transport etglobalement l’ensemble des espaces minéralisés ;les territoires agricoles tels que les terres arables, les prairies, les vergers, etc.un groupe hybride comprenant les forêts et milieux semi-naturels, les zones humides et lessurfaces en eau, sous le nom d’espaces naturels.Il est demandé d’identifier l’état initial des surfaces et l’état final des surfaces et de remplir le tableausuivant :Espacesartificialisésperméables polluésEspacesartificialisésperméables non polluésEspacesartificialisésimperméables polluésEspacesartificialisésimperméables non polluésEspaces agricolesEspaces naturels (forêts)Espaces naturels (zoneshumides et surfaces en eau)Autres espaces naturelsEtat initialEtat finalCe tableau peut être accompagné d’un commentaire pour justifier les valeurs affichées.Présentation des résultatsLes résultats doivent comprendre :- Pour chaque bâtiment et pour chaque indicateuro le total (pour toute la durée de vie du bâtiment et par annuité, pour l’ensemble dubâtiment et par m² SHON et par unité de référence)o le total limité aux contributeurs obligatoireso La Répartition par contributeur (pour tous les contributeurs inclus)- Pour le contributeur énergie « réglementaire » et par indicateuro le totalo la répartition par poste (chauffage, ECS, refroidissement, éclairage, auxiliaires)V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance14


- Pour le contributeur matériaux/produits/équipements et par indicateur :o le totalo la répartition par posteo répartition obligatoire SBA/non obligatoire SBA (voir contributeur 4)o le % des valeurs d’indicateurs justifiables sur la base des FDES ou des PEP- Pour le contributeur chantier et par indicateur :o le totalo la répartition par posteo la répartition construction/démolition.Les résultats doivent par ailleurs être accompagnés d’une interprétation permettant d’identifier pourchaque indicateur tous les déterminants majeurs (au moins 5% du total bâtiment). Enfin, il seraitsouhaitable que les résultats soient accompagnés d’une étude de sensibilité portant sur lesdéterminants majeurs.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance15


ANNEXE TECHNIQUE DU LABEL <strong>HQE</strong> PERFORMANCE3 ème PARTIE : CALCUL DES INDICATEURS ECONOMIQUESVersion 1 – 14 septembre 2010 – adoptée par le groupe de travail « indicateurs économiques »Seul l’indicateur de coût global est accompagné d’une note méthodologique (cf. ci-dessous). Leconsensus pour d’autres indicateurs économiques globaux restent à définir.IntroductionLa norme de référence pour le coût global d’un bâtiment est la norme ISO 15686-5 intitulée« Bâtiments et biens immobiliers construits – prévision de la durée de vie – parti 5 : approche en coûtglobal ».Le CEN TC 350 dans le cadre des travaux contribution des ouvrages de construction audéveloppement durable- évaluation intégrée de la <strong>performance</strong> des bâtiments - a également destravaux en cours pour définir un cadre pour l’évaluation de la <strong>performance</strong> économiqueLe groupe de travail a proposé de figer un certain nombre d’hypothèses pour homogénéiser lescalculs dans le cadre d’une large expérimentation sur le coût global élémentaire.Il applique autant que possible les principes normatifs établis.GénéralitésLe calcul des indicateurs économiques dans le cadre de cette expérimentation doit concerner defaçon optionnelle :- le coût de mise à disposition- le coût d’exploitation (scénario avec les hypothèses du programme)Hypothèses de calculIl convient que les informations concernant les coûts relatifs aux usages de l’énergie, de l’eau ou durenouvellement des produits et matériaux de construction soient les mêmes que celles retenuespour les indicateurs environnementaux.Le rapport d’évaluation peut comporter des informations plus détaillées que celles requises.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance16


Calcul du coût de mise à dispositionDoivent être comptabilisées toutes les informations suivantes.- Foncier :o Coût maitrise foncière : terrain et bâtiment existanto Coût de mise à disposition du terrain (dépollution, viabilisation, coûtarchéologique, sondages)o Redevance (taxe d’équipement….)- Prestations intellectuelles :o Maitrise d’ouvrage déléguéeo Assistance à maitrise d’ouvrageo Maitrise d’œuvre : Architecte, Ingénierie, Economiste…o Ingénierie socialeo Bureaux de contrôleo Certificateurs- Coût des travaux HT:o Ensemble des marchés passés pour les entrepriseso Coût de raccordement aux réseaux- Coût financierso Assurances (dommage ouvrage,….)Calcul du coût d’exploitationDoivent être comptabilisées et sommées toutes les informations avec pour scénario les hypothèsesdu programme.- Adaptation initialeo Aménagement : cloison, éclairage, réseaux informatique, sols, décoration,contrôle accès (coût au poste de travail)- Service aux bâtimentso Maintenance <strong>technique</strong>• P2• Gros entretien – renouvellement (direct ou P3)o Pilotage, encadrement, frais de gestiono Maintenance bâtio Nettoyage, sécurité, gardiennage, entretien des espaces extérieurso Abonnement fluides• Energie• Eau• Autres fluideso Fluides• Énergieconsommations conventionnellesconsommations non conventionnelles : ascenseur, éclairageparking, automatismeusage spécifique : utilité courante prévisionnelleV 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance17


oo• Eaugain lié à la vente d’EnR et cogénération consommation conventionnelle d’eau potable (cf. Elodie, vérifiersi la récupération d’eau est prise en compte)• Autres fluidesTravaux d’adaptation (réaménagement, …)Impôt foncier, taxes, redevances, assurancesPrésentation des résultatsLes résultats doivent comprendre :- Pour chaque bâtiment pour le coût de mise à dispositiono Le total pour une durée de vie de 50 et 100 ans- Pour chaque bâtiment pour le coût d’exploitationo Le total pour une durée de vie de 50 et 100 ans selon un jeu d’hypothèses basses etun jeu d’hypothèses hautes (matière première, énergie, main d’œuvre)Les résultats doivent par ailleurs être accompagnés d’une interprétation permettant d’identifier pourchaque scénario les déterminants majeurs (au moins 5% du total bâtiment).V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance18


ANNEXE TECHNIQUE DU LABEL <strong>HQE</strong> PERFORMANCE4 ème PARTIE : CALCUL DES INDICATEURS CONFORT -SANTEIntroductionLe CEN TC 350 dans le cadre des travaux contribution des ouvrages de construction audéveloppement durable- évaluation intégrée de la <strong>performance</strong> des bâtiments - a également destravaux en cours pour définir un cadre pour l’évaluation de la <strong>performance</strong> sociale.Le champs couvert par le confort et la santé est très vaste et requiert une expertise spécifique surchaque sujet. C’est pourquoi, le groupe de travail s’est concentré dans un premier temps sur laqualité de l’air intérieur.A noter que les exigences en terme de sécurité, sûreté et accessibilité ne sont pas traitées ici car ellessont considérées comme des pré-requis liés à la qualité de l’ouvrage (cf. volet NF dans lescertifications NF Démarche <strong>HQE</strong>).Il est proposé de figer un certain nombre d’hypothèses pour homogénéiser les calculs dans le cadred’une large expérimentation sur des indicateurs confort santé.GénéralitésLe calcul des indicateurs confort santé dans le cadre de cette expérimentation concerne de façonoptionnelle :- La qualité l’air intérieur- Le confort d’été- Le confort visuel- Le confort acoustiqueSeuls les indicateurs qualité de l’air intérieur et confort d’été sont accompagnés d’une noteméthodologique. Le consensus pour des indicateurs globaux sur le confort visuel et le confortacoustique restent à définir.Hypothèses de calculIl convient que les informations relatives aux usages de l’énergie, de l’eau ou du renouvellement desproduits et matériaux de construction soient les mêmes que celles retenues pour les indicateursenvironnementaux.Le rapport d’évaluation peut comporter des informations plus détaillées que celles requises.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance19


Mesure de la qualité l’air intérieurVersion 1 – 03/12/10 – adoptée par le groupe de travail indicateurs santé confortanimé par le Docteur Fabien SQUINAZI, Laboratoire d’hygiène de la ville de ParisCe protocole concerne les bâtiments neufs à réception. On entend par « bâtiment neuf à réception »un bâtiment qui a fait l’objet d’un transfert de propriété au maître d’ouvrage, c'est-à-dire les travauxsont finis et les réserves levées.Ce protocole vise à définir une <strong>performance</strong> sanitaire de la qualité de l’air intérieur : il se fonde doncsur des valeurs de référence sanitaires.L’environnement extérieur influe sur la qualité de l’air intérieur. Un point de prélèvementsupplémentaire à l’extérieur du bâtiment peut s’avérer utile pour déterminer les contributionsextérieures. Il est préconisé de le réaliser en parallèle avec ceux effectués en intérieur durant lamême période et avec la même méthodologie. Le point de prélèvement en extérieur sera choisi àproximité du bâtiment où les prélèvements intérieurs sont réalisés.Le Groupe de travail s’est attaché à définir les polluants pour lesquels étaient disponibles des valeursde référence fondées sur des critères sanitaires et à développer un protocole de mesurecorrespondant (méthodes de prélèvement et d’analyse, stratégies d’échantillonnage) afin derenseigner les niveaux globaux de concentration des polluants choisis dans le bâtiment neuf àréception. Ce travail repose sur les éléments disponibles au moment de la rédaction du document etpourra faire l’objet de mise à jour si nécessaire.I. Polluants d’intérêt sanitaire à mesurerLe tableau 1 présente les polluants retenus par le Groupe de travail.Les concentrations obtenues seront ensuite comparées aux valeurs de référence en air intérieur,c'est-à-dire les valeurs de gestion recommandées par le Haut Conseil de la Santé Publique oud’autres instances sanitaires (OMS), ou par défaut, les valeurs guides sanitaires d’air intérieur (VGAI)proposées par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES).Les polluants à mesurer correspondent aux émissions potentielles des éléments du bâtiment neuf àréception, sans activités humaines qui sont aussi à l’origine d’émissions de certains des polluantsretenus. Il faut noter que certains des polluants retenus ont également une origine extérieure. Lesconcentrations mesurées apportent ainsi des informations sur la situation du bâtiment par rapport àla pollution ambiante extérieure.Dans le cas d’une source de combustion particulière, il est proposé de mesurer le monoxyde decarbone sur un pas de temps très court (mesure court terme). Cette mesure se fait à proximité de lasource. Les autres polluants sont mesurés sur un pas de temps plus long (mesure long terme) afind’obtenir une concentration moyenne intégrée sur plusieurs jours.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance20


Polluant retenuPrélèvementde courteduréePrélèvementde longueduréeOrigine principalementextérieureDioxyde d’azote (NO 2 ) 5 jours xMonoxyde de carbone (CO)xsi sourceBenzène 5 jours xFormaldéhyde5 joursParticules (PM 2,5 et PM 10 ) 5 jours xRadon (si zone concernée) 60 jours xComposés organiques volatilstotaux (COVT)5 joursTableau 1 : Polluants d’intérêt sanitaire retenus par le Groupe de travailII. Méthodes de prélèvement et d’analyseChaque polluant est associé à un protocole de mesure qui lui est propre. L’air est prélevé à 1,50 m dusol (hauteur des voies respiratoires d’une personne debout).2.1. Le dioxyde d’azote (NO 2 )Les principaux éléments du protocole sont extraits du document publié en 2002 par le LaboratoireCentral de Surveillance de la Qualité de l’Air : Echantillonneurs passifs pour le dioxyde d’azote.Le prélèvement est réalisé par diffusion passive axiale sur un support imprégné detriéthanolamine (Tube Passam®) durant cinq jours. Le dioxyde d’azote est chimioabsorbé par latriéthanolamine sous forme de nitrites qui sont ensuite analysés par spectrophotométrie visible.2.2. Le monoxyde de carbone (CO)Les principaux éléments du protocole sont extraits du document publié en mai 2007 parl’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) : «Campagne nationale Logements – Etat de laqualité de l’air dans les logements français »V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance21


Le monoxyde de carbone est mesuré en continu à l’aide d’enregistreurs Dräger PAC III munis decapteurs électrochimiques ou par une sonde Q-Track munie d’un détecteur infra-rouge non dispersif.La mesure se présente sous la forme d’un profil de concentration en CO sur les 5 jours d’étude avecune fréquence d’intégration des mesures de 5 minutes : les valeurs mémorisées toutes les 5 minutessont des moyennes sur cette période de temps.2.3. Le benzène et les composés organiques volatils (COV)Les principaux éléments du protocole sont extraits du document publié en décembre 2008 par leLaboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air « Air intérieur : élaboration de protocoles desurveillance du formaldéhyde, du benzène et du dioxyde de carbone dans l’air des lieux clos ouvertsau public ».PRINCIPELa mesure de longue durée est effectuée à l’aide d’une méthode par prélèvement passif. Leprélèvement des composés organiques volatils s’effectue par diffusion à travers une membraneporeuse (corps diffusif) jusqu’à une surface de piégeage (cartouche d’adsorbant). Ce prélèvementn’implique aucun mouvement actif de l’air. Quand le préleveur passif (tube à diffusion) est exposé,un gradient de concentration s’établit entre l’air à l’extérieur du tube (où C = C air ) et l’air en contactavec la surface de l’adsorbant (où C tend vers 0 sous l’effet de l’adsorption du composé sur lematériau adsorbant). Ce différentiel de concentration va entraîner une diffusion du composé àtravers la membrane poreuse, de la zone la plus concentrée en COV (air ambiant) vers la surface del’adsorbant (cartouche) où ils sont captés et accumulés. La symétrie radiale du préleveur lui confèredes débits de prélèvement élevés de plusieurs dizaines de cm 3 .min -1 .Les COV prélevés sont thermodésorbés de la cartouche et transférés par un gaz vecteur inerte via unpiège froid/piège à sorbant dans un chromatographe en phase gazeuse équipé d’une colonnecapillaire et muni d’un détecteur à ionisation de flamme. Ce principe est décrit dans la norme ISO16017-2.MATÉRIEL DE PRÉLÈVEMENTLe matériel de prélèvement se compose :- d’une cartouche contenant un adsorbant, le carbograph 4, adapté à la thermodésorption etconservée dans un tube à essai en verre hermétiquement fermé par un bouchon en plastique.- d’une membrane poreuse (corps diffusif) de forme cylindrique.- d’une plaque d’appui dotée d’un clip d’attache.Avant son utilisation, la cartouche doit être conditionnée thermiquement pour éliminer l’essentieldes quantités résiduelles de COV présentes initialement sur le matériau adsorbant, le carbograph 4.Le tube à adsorption est balayé par de l’air zéro sec à un débit de 10 à 30 mL. min -1 et à unetempérature de 300 °C. La durée du conditionnement est d’au moins est d’au moins 24 heures. Laquantité résiduelle de benzène doit être aussi faible que possible et ne pas dépasser 15 ng.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance22


Une sonde de température, munie d’un système d’enregistrement des données, est à prévoir aminima pour un suivi en continu durant le prélèvement.PROCÉDURE DE PRÉLÈVEMENTAu moment du prélèvement, la cartouche est insérée dans le corps diffusif, le tout est vissé sur laplaque d’appui. L’ensemble est maintenu en hauteur en l’attachant à un support à l’aide du clip. Ladate et l’heure du début du prélèvement doivent être relevés. Lors des manipulations, ni le corpsdiffusif, ni la cartouche ne doivent être touchés avec les doigts.Le système de mesure en continu de la température ainsi que son module d’acquisition au cours dela période d’exposition sont mis en fonctionnement.La pression pouvant avoir un impact sur le débit de prélèvement par diffusion, il peut s’avérer utile dela mesurer au début et à la fin de la période de prélèvement. Il peut également être intéressantd’avoir une mesure de l’humidité relative.Immédiatement après le prélèvement, on retire la cartouche d’adsorbant du corps diffusif, et on laplace dans son tube en verre, hermétiquement fermé. On place ensuite le tube en verre dans leconteneur de transport. On prend note de la date et d’heure de fin d’exposition. On arrêtel’acquisition des données de température.CONSERVATION ET TRANSPORTLa cartouche d’adsorbant préalablement conditionnée est conservée avant le prélèvement àtempérature ambiante dans son tube à essai en verre hermétiquement fermé par un bouchon enplastique. La durée de conservation de la cartouche sera au maximum de trois mois.Après l’exposition, la cartouche d’adsorbant est replacée dans son tube à essai ferméhermétiquement. Il est recommandé, dans la mesure du possible, de conserver cette cartouched’adsorbant à 4 °C. La durée de conservation sera au maximum de 4 semaines.ANALYSELa quantité de COV piégée sur la cartouche est thermodésorbée à l’aide d’une unité dethermodésorption, puis séparée en chromatographie en phase gazeuse et quantifiée par undétecteur à ionisation de flamme. La Spectrométrie de Masse (SM) ou la double détection SM/FIDpeuvent être utilisées pour l’analyse de ces échantillons.L’analyse de la cartouche de Carbograph 4 permet de déterminer la masse en benzène et en COVTprélevée par le tube à diffusion. La limite de quantification de la méthode de prélèvement etd’analyse doit être inférieure à 0,4 µg. m -3 .V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance23


2.4. Le formaldéhydeLes principaux éléments du protocole sont extraits du document publié en décembre 2008 par leLaboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air « Air intérieur : élaboration de protocoles desurveillance du formaldéhyde, du benzène et du dioxyde de carbone dans l’air des lieux clos ouvertsau public ».PRINCIPELa mesure de longue durée est effectuée avec des échantillonneurs passifs (tubes à diffusion). Leprélèvement du formaldéhyde s’effectue par diffusion à travers une membrane poreuse (corpsdiffusif) jusqu’à une surface de piégeage (cartouche d’adsorbant). Ce type de prélèvement n’impliqueaucun mouvement actif de l’air. Quand l’échantillonneur est exposé, un gradient de concentrations’établit entre l’air à l’extérieur du tube et l’air en contact avec la surface de l’adsorbant. Cedifférentiel de concentration va entraîner une diffusion du composé à travers la membrane poreuse,de la zone la plus concentrée en formaldéhyde (air ambiant) vers la surface de l’adsorbant(cartouche) où il est capté et accumulé. Le taux de prélèvement dépend du coefficient de diffusiongazeuse du formaldéhyde. Ce taux est appelé débit de prélèvement par diffusion et est déterminépar étalonnage préalable en atmosphère normalisée. Dans le cas de capteurs à symétrie radiale, leprélèvement se fait sur toute la circonférence du tube et sur toute sa longueur ; le débits deprélèvement sont ainsi plus élevés que ceux des capteurs à diffusion axiale.Le principe de la méthode est fondé sur la réaction spécifique du formaldéhyde avec le DNPH enprésence d’acide pour former des dérivés stables. Le formaldéhyde gazeux migre à l’intérieur dupréleveur par diffusion moléculaire jusqu’à la surface de piégeage imprégnée de 2,4-dinitrophenylhydrazine (adsorbant) où il est retenu sous forme d’hydrazone stable. L’hydrazoneformé est désorbé au moyen d’un volume défini d’acétonitrile ; la solution peut ensuite être analyséepar chromatographie en phase liquide à haute <strong>performance</strong> (HPLC) avec détection ultraviolet (UV) oudétecteur à barrettes de diode.MATÉRIEL DE PRÉLÈVEMENTLe prélèvement est effectué grâce à un tube à diffusion à symétrie radiale. Il est constitué d’un corpsdiffusif (membrane poreuse) opaque et d’une cartouche cylindrique contenant l’adsorbant. Lamembrane munie de sa cartouche d’adsorbant est ensuite vissée sur une plaque d’appui.Comme préconisé dans la norme NF ISO 16000-4, le débit de prélèvement par diffusion doit êtreindépendant de la concentration dans l’air. Par ailleurs, le débit de prélèvement doit être influencé lemoins possible par un taux d’humidité supérieur ou égal à 80 % d’humidité relative (RH) ainsi que pardes vitesses d’air ambiant de l’ordre 0,02 m/s. Il doit, a minima, rester inchangé pour une humiditérelative comprise entre 15 et 80 % et une vitesse d’air comprise entre 0,1 et 10 m/s.Une sonde de température, munie d’un système d’enregistrement des données, est à prévoir aminima pour un suivi en continu durant le prélèvement.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance24


PROCÉDURE DE PRÉLÈVEMENTPour débuter le prélèvement, on retire le tube de protection contenant la cartouche d’adsorbant duconteneur de transport. On laisse se réchauffer la cartouche (dans son tube de protectionhermétiquement fermé) à température ambiante avant de l’introduire dans le corps diffusif. Lors duprélèvement, ni la membrane poreuse du corps diffusif, ni la cartouche ne doivent être touchéesavec les doigts. Toute utilisation par la personne en charge du prélèvement, de stylos feutres ou demarqueurs dont les vapeurs peuvent contaminer les échantillons est à proscrire.On se conformera aux instructions du fabricant pour l’assemblage de l’échantillonneur par diffusion.On prendra note de la date et de l’heure du début d’exposition. La sonde pour la mesure de latempérature qui doit se faire en continu pendant le prélèvement ainsi que son module d’acquisitionsont mis en fonctionnement.La pression pouvant avoir un impact sur le débit de prélèvement par diffusion, il peut s’avérer utile dela mesurer au début et à la fin de la période de prélèvement. Il peut également être intéressantd’avoir une mesure de l’humidité relative.Immédiatement après le prélèvement, on retire la cartouche d’adsorbant du corps diffusif, et on laplace dans son tube de protection, hermétiquement fermé. On place ensuite le tube de protectiondans le conteneur de transport. Parallèlement, on place le corps diffusif dans son sac de transporthermétique. On prend note de la date et d’heure de fin d’exposition. On arrête l’acquisition desdonnées de température.CONSERVATION ET TRANSPORTAvant et après prélèvement, les cartouches, placées séparément dans des tubes de protectionadaptés, hermétiquement fermés, sont conservées au réfrigérateur à environ 4 °C, à l’abri de lalumière. Pendant le transport, les cartouches, toujours conservées dans leur tube de protection, sontplacées dans un conteneur adapté opaque, hermétiquement fermé et réfrigéré à une températurede 4 °C.Il est conseillé de ne pas utiliser des cartouches adsorbantes datant de plus de six mois.Entre le prélèvement et l’analyse de la cartouche, il convient que la période de réfrigération n’excèdepas 30 jours. Si les échantillons doivent être transportés vers un laboratoire central pour analyse, ilconvient de réduire la période de non-réfrigération au maximum, de préférence à moins de deuxjours.ANALYSEOn effectue la désorption du dérivé DNPH-formaldéhyde dans une atmosphère propre.Avant de procéder à la désorption, on laisse se réchauffer la cartouche, dans son tube hermétique, àtempérature ambiante.On réalise ensuite la désorption selon les précisions du fabricant de la cartouche. La désorption estréalisée au moyen d’un volume défini d’acétonitrile introduit dans un tube en verre contenant laV 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance25


cartouche. On agite à plusieurs reprises. Une fois le temps d’extraction recommandé passé, ôter lacartouche du tube en verre à l’aide de pinces.La norme NF ISO 16000-4 recommande de procéder à une démonstration d’efficacité de désorptiondu DNPH-formaldéhyde si le mode opératoire de désorption venait à être modifié par rapport auxpréconisations du fabricant. En effet, si tel est le cas, une efficacité >95% devra être démontrée pourla désorption du DNPH-formaldéhyde.On introduit au moyen d’une pipette une aliquote du tube dans un flacon à septum téflonisé pourl’analyse par HPLC. Une seconde aliquote peut être prélevée en réserve et conservée parréfrigération jusqu’à l’obtention et la validation des résultats de l’analyse de la première aliquote. Sinécessaire, la première aliquote pourra être utilisée pour confirmer l’analyse. Si l’analyse n’est paseffectuée directement après la désorption, on conservera les solutions au réfrigérateur, à environ4°C et à l’abri de la lumière. Il convient d’effectuer l’analyse dans les trois jours consécutifs à ladésorption.Il peut être nécessaire de filtrer l’extrait avant de procéder à l’analyse. Dans ce cas, un extrait à blancfiltré doit être analysé avec chaque lot d’échantillons afin de confirmer qu’aucune contamination n’aété introduite par le filtre.L’analyse doit être réalisée au moyen d’un chromatographe en phase liquide à haute <strong>performance</strong>(HPLC), comportant une ou deux pompes à haute pression, un régulateur de pompe, un ou plusieursréservoir(s) à solvant, éventuellement un mélangeur de solvant, une soupape à injection(échantillonneur automatique), une colonne de phase inverse, et un système d’acquisition dedonnées.La colonne doit être reliée à un détecteur UV ou à un détecteur à barrettes de diodes pouvantmesurer une absorbance à une longueur d’onde de 360 nm.Les paramètres de fonctionnement type pour l’analyse HPLC sont ceux de la norme NF ISO 16000-3 :colonne C18 à polarité de phase inversée, phase mobile : isocratique (60% acétonitrile/40% eau enfraction volumique, volume de la boucle d’injection égal à 25 µL).Avant chaque analyse, on vérifiera la ligne de base du détecteur pour garantir des conditions stables.Si l’analyse n’est pas effectuée directement après la désorption, on laissera les solutions sorties duréfrigérateur revenir à température ambiante avant de procéder à l’analyse.Après l’élution du dérivé DNPH-formaldéhyde, le formaldéhyde de l’échantillon est identifié etquantifié par comparaison de son temps de rétention et de sa hauteur ou aire de pic avec les valeursobtenues par les solutions étalons. Il est important de vérifier que la concentration de l’analyte estcomprise dans la gamme d’étalonnage. Si ce n’est pas le cas, on diluera l’échantillon avec la phasemobile ou on réduira le volume injecté dans la colonne de chromatographie. De même, les étalons etles échantillons doivent être analysés selon le même mode opératoire.La norme NF ISO 16000-3 recommande d’examiner le chromatogramme afin de mettre en évidenceune interférence due à l’ozone. Il conviendra également de vérifier visuellement sur leV 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance26


chromatogramme qu’il reste de la DNPH non dérivée afin de s’assurer que la capacité d’adsorptionde l’échantillonneur n’a pas été dépassée.La limite de quantification de la méthode de mesure intégrant le prélèvement sur cartouche etl’analyse doit être inférieure à 2 µg.m -3 .2.5. Les particules PM 2,5 et PM 10Les principaux éléments du protocole sont extraits du document publié en mai 2007 parl’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) : «Campagne nationale Logements – Etat de laqualité de l’air dans les logements français »Les particules sont prélevées de manière active par aspiration d’air, filtration et impaction, pendant 5jours à l’aide d’un Minipartisol (Modèle 2100) équipé d’un échantillonneur à deux têtes (PM 2,5 etPM 10 ). Les appareils sont calibrés auparavant mais une vérification du débit est faite pour chaquetête de prélèvement sur place au moyen d’un débitmètre à piston (par exemple, DryCal DC-M, Bios).Les filtres sont ensuite analysés en laboratoire (pesée des filtres avant et après prélèvements) pourdéterminer la concentration massique des particules de diamètres inférieur à 2,5 µm (PM 2,5 ) et 10µm (PM 10 ).2.6. Le radonLes principaux éléments du protocole sont extraits du document publié en mai 2007 parl’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) : «Campagne nationale Logements – Etat de laqualité de l’air dans les logements français »L’activité volumique du radon est mesurée à partir de l’accumulation de traces de rayonnementalpha issus du radon et de ses descendants sur un film en nitrate de cellulose de 12 µm d’épaisseur(dosimètres Kodalpha). Deux dosimètres ouverts sont exposés pendant deux mois.Après traitement en laboratoire, chaque impact de particules alpha laisse un trou microscopiquedans un film. Le nombre d’impacts et la durée de prélèvement permettent de déduire laconcentration en radon dans l’air. Un facteur de correction est appliqué pour prendre en compte lesvariations saisonnières de la concentration de Radon.III. Stratégie d’échantillonnageLes spécificités et/ou contraintes des bâtiments neufs à réception (de par leur bâti, l’organisation deslocaux, leur localisation, etc.) sont diverses et sont à prendre en considération pour la stratégied’échantillonnage.Ce chapitre correspond à des recommandations a minima. En fonction du contexte, des attenteslocales et des contraintes éventuelles, des prélèvements supplémentaires peuvent être réalisés.La stratégie d’échantillonnage proposée concerne uniquement les locaux qui seront régulièrementoccupés ou fréquentés (bureaux, chambres, salles d’enseignement, salles d’activité ou de vie…).Cependant, cette stratégie d’échantillonnage ne peut être utilisée in extenso pour évaluer la qualitéde l’air dans des locaux à pollution spécifique, susceptibles de générer des émissions spécifiques.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance27


3.1. Description qualitative du site investiguéDeux types de questionnaires sont à renseigner par l’opérateur chargé des prélèvements. Le premierporte sur le site faisant l’objet de l’investigation ; il est rempli lors d’un contact préliminaire auxmesures sous la responsabilité du maître d’ouvrage. Le second porte sur une description succinctedes locaux étudiés et des activités récentes, sous la responsabilité du maître d’ouvrage.Le premier questionnaire, intitulé « renseignements préliminaires aux mesures » est présenté en<strong>annexe</strong> I. Il porte sur l’environnement extérieur du bâti, le bâti de manière générale et la date de lafin des travaux. Ce questionnaire permettra également de voir si les recommandationsd’échantillonnage décrites dans ce document seront applicables au site étudié et comment lesappliquer au mieux.Le second questionnaire, intitulé « questionnaire d’accompagnement de la mesure » est présenté en<strong>annexe</strong> II. Il porte sur une description succincte des locaux choisis pour l’échantillonnage(revêtements, mobilier fixe, etc.) ainsi que sur les activités qui peuvent avoir eu lieu juste avant leprélèvement, susceptibles d’avoir un impact sur les concentrations des polluants dans les locauxétudiés (nettoyage, ouverture des portes et fenêtres, etc.).3.2. Modalités des prélèvementsDURÉE DE PRÉLÈVEMENTLes prélèvements sont effectués sur site sur une durée de 5 jours, sans activités humaines. Pour leradon, le prélèvement s’effectue durant 2 mois et pour le monoxyde de carbone (CO) par mesure decourte durée.CONDITION DE PRÉLÈVEMENTLes prélèvements sont réalisés dans les conditions définies au programme et telles que le bâtimentsera livré.REPRÉSENTATIVITÉ SPATIALELa littérature scientifique ne donne pas de règles quant au nombre souhaitable de points deprélèvements à échantillonner.Dans des locaux caractéristiques de la typologie de l’ouvrage (à occupation autre que passagère), ondéfinira des blocs homogènes par type d’usage (chambre, salle de réunion, bureau, etc.). On entendpar bloc homogène un bâtiment ou partie de bâtiment présentant des propriétés de constructionsimilaires (revêtements, vitrages, circuit de ventilation ou de climatisation, perméabilité à l’air,exposition à la pollution extérieure etc.). L’identification des blocs homogènes est sous laresponsabilité du maître d’ouvrage.Ensuite, on déterminera le nombre de locaux à prélever par bloc homogène ainsi défini, soit entre 1et 3 locaux maximum, selon la superficie du bloc homogène. Les locaux à prélever seront choisis partirage au sort, sous la responsabilité du maître d’ouvrage.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance28


Pour chaque local investigué, le point de prélèvement doit être représentatif de l’expositionmoyenne aux polluants et il convient d’éviter les zones du local largement exposées à des courantsd’air, comme les zones proches de portes et fenêtres, ainsi que les zones proches des sources dechaleur ou de ventilation. De même, il convient d’éviter les zones proches de sources spécifiques depollution. Pour cela, le dispositif de prélèvement est placé au centre du local, ou tout du moins, à unedistance d’au moins 50 cm des parois du local.REPRÉSENTATIVITÉ TEMPORELLEPlusieurs études ont montré des différences significatives des concentrations de polluants en airintérieur, en période dite « froide » durant la période de chauffe du bâtiment et en période dite« chaude », comprise entre mai et fin septembre. Cette variabilité saisonnière devra être pris encompte lors de l’évaluation des données obtenues par rapport aux valeurs de référence sanitaires.BLANCS ET RÉPLICATSChaque campagne de mesures sur site de polluants chimiques doit comprendre :- un blanc de site (un au minimum) : une cartouche placée sur site durant la période de prélèvementet subissant le même traitement que les échantillons, excepté que l’air ne pénètre pas dans lacartouche.- un blanc de lot (trois au minimum) : une cartouche conservée au laboratoire n’ayant subi aucuntraitement (transport sur site, prélèvement) et qui appartient au même lot de cartouche que leséchantillons.Les blancs de site et les blancs de lot sont ensuite analysés selon la même procédure que lescartouches exposées.Les résultats sont à invalider si :- la concentration en polluant mesurée dans le blanc de site dépasse la limite de quantification.- la concentration moyenne en polluant mesurée dans les blancs de lot dépasse le seuil acceptable.La masse moyenne mesurée dans les blancs de lot est soustraite de la masse mesurée dans lacartouche de prélèvement pour déterminer la concentration finale exprimée.Dans l’un des locaux investigués, 2 prélèvements sont placés en parallèle, à quelques centimètres dedistance, en suivant la procédure de prélèvement décrite. L’écart entre ces réplicats ne devra pasexcéder l’incertitude sur la mesure.MESURE DE LA TEMPÉRATURE ET DE L’HYGROMÉTRIEElle sera réalisée au cours des prélèvements afin de préciser leur impact sur les mesures depolluants.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance29


IV. Comparaison aux valeurs de référence sanitairesLes concentrations en polluants mesurées dans le bâtiment neuf à réception sont comparées auxvaleurs de référence sanitaires présentées dans le tableau 2 ci-après.Polluant retenuValeurs de référence sanitairesDioxyde d’azote (NO 2 ) 40 µg.m -3Monoxyde de carbone (CO)si sourceRéférence : OMS10 µg.m -3 pour une exposition de 8 heures30 µg.m -3 pour une exposition d’une heure60 µg.m -3 pour une exposition de 30 mn100 µg.m -3 pour une exposition de 15 mnDiagnostic de l’installationsi concentration > 10 µg.m -3 pendant plus d’uneminuteBenzèneFormaldéhydeRéférence : ANSES2 µg.m -3 : valeur cible à atteindre en 5 ans5 µg.m -3 : valeur repère• Si 5 µg.m -3 : aucune action• Si > 5 µg.m -3 : identification des sources +réduction des émissions ou amélioration dela ventilation des locaux10 µg.m -3 : valeur d’action rapide pour abaisser lesteneurs en dessous de 5 µg/m3Référence : Haut Conseil de la Santé Publique10 µg.m -3 : valeur cible à atteindre en 10 ans, soit lavaleur guide de qualité d’air intérieur (VGAI) del’ANSES. ''Toute teneur inférieure ou égale témoigned’une très bonne qualité d’air vis-à-vis de ce polluantet n’implique aucune action si ce n’est de veiller à ceque cette situation ne se dégrade pas'‘.30 µg.m -3 est la valeur repère de qualité de l'air ''endessous de laquelle, en 2009, un bâtiment peut êtreconsidéré comme de bonne qualité''. Il devra évoluerprogressivement vers l'objectif de 10 µg.m -3 .50 µg.m -3 est ''la valeur maximale admissible pourune exposition de longue durée''. Au-delà de 50microgrammes,''il est nécessaire d'informer lesoccupants et, dans un délai de quelques mois,d'identifier la ou les source(s) principale(s) et de la(les) réduire en engageant les actions appropriées''.Une teneur supérieure à 100 µg.m -3 doit conduire ''àune action corrective rapide, au cours du moissuivant le résultat''.10 µg.m -3 d’ici la fin 2019 dans les bâtimentsexistants et d'ici 2012 dans le neuf.Référence : Haut Conseil de la Santé PubliqueParticules (PM 2,5 et PM 10 ) 24 heures :V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance30


PM 10 : < 50 µg.m -3 et PM 2,5 : < 25 µg.m -3long terme :PM 10 : < 20 µg.m -3 et PM 2,5 : < 10 µg.m -3(Références : ANSES – OMS)RadonEn dessous de 400 Bq.m -3 , la situation ne justifie pasd'action correctrice particulière ;Entre 400 et 1000 Bq.m -3 , il est nécessaired'entreprendre des actions correctrices simples ;Au delà de 1000 Bq.m -3 /m 3 , des actions correctrices,éventuellement d'envergure, doivent êtreimpérativement conduites à bref délai.Référence : Arrêté du 22 juillet 2004 relatif auxmodalités de gestion du risque lié au radon dans leslieux ouverts au public (J.O n° 185 du 11 août 2004page 14359 - texte n° 25)Composés organiques volatils totaux (COVT)niveau 1 : < 300 µg.m -3 : valeur cible, pas d’impact surl’hygiène.niveau 2 : > 300 – 1000 µg.m -3 : pas d’impactspécifique, mais augmentation de la ventilationrecommandée.niveau 3 : > 1000 – 3000 µg.m -3 : quelques impactssur l’hygiène. Niveau toléré pendant un maximum de12 mois. Recherche des sources, augmentation de laventilation recommandée.niveau 4 : > 3000 – 10000 µg.m -3 : impacts majeurs.Ne peut être toléré plus d’un mois. Utilisationrestreinte. Recherche des sources, intensification dela ventilation nécessaire.niveau 5 : > 10000 – 25000 µg.m -3 : situationinacceptable. Utilisation seulement si inévitable pourde courtes périodes (heures) uniquement avec uneventilation intensive.Référence : Commission - Hygiène de l’air intérieur –de l’Agence fédérale allemande pourl’environnementTableau 2 : Valeurs de référence sanitaires pour les polluants à mesurerdans un bâtiment neuf à réceptionV 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance31


ANNEXE IQuestionnaire « Renseignements préliminaires aux mesures »DATE : CODE DU SITE :Un questionnaire pour l’ensemble du site étudiéà remplir par l’opérateur du test sous la responsabilité du maître d’ouvrage1. Environnement extérieur à proximité (rayon de 500 m) ?1.1. Présence d’une route BR3 ou BR4 à proximité (trafic régulier et permanent en journée) ?OUINON1.2. Présence d’une zone industrielle (rayon de 1 km) ou d’une autre source de pollution extérieure ?OUINON1.3. Construction sur un site pollué réhabilité ?OUINON1.4 Construction sur une zone avec présence de radon ?OUINON1.5 Commentaires ………………………………………………………………………………………………………………………….2. Description générale du site2.1. Année de construction………………………………………………………………………………………………………….2.2. Nombre de blocs homogènes 5 Pour chaque bloc homogènea. Nombre d’étagesb. Nombre de locauxc. Énergie de chauffage□Gaz □Fioul □Électrique □Bois □Autre…………………………d. Type de ventilation□ simple flux □ double flux □ double flux récupération□ double flux thermodynamique□ ventilation naturellee. Présence d’un système de climatisation, si oui lequel :2.3. Type d’ouvrants de fenêtres ?……………………………………………………………………………………………………………………………………………………5 On entend par bloc homogène un bâtiment ou partie de bâtiment présentant des propriétés de constructionsimilaires (revêtements, vitrages, circuit de ventilation ou de climatisation, perméabilité à l’air, exposition à lapollution extérieure etc.). L’identification des blocs homogènes est faite sous la responsabilité du maîtred’ouvrage...V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance32


ANNEXE IIQuestionnaire « Accompagnement de la mesure »DATE début mesure : CODE DU SITE :DATE fin mesure :Un questionnaire par pièce investiguée (sans activités humaines)à remplir conjointement par l’opérateur du test sous la responsabilité du maître d’ouvrage1. Description succincte du local investigué1.1. Date de fin de travaux dans le local………………………………………………………………………………………….1.1.1. Type de revêtement au sol□ Moquette □ Parquet □ Carrelage □ Sol plastique□ Autre :………………………………………………………………………………………………………………………………1.1.1.2. Mode de fixation du revêtement de solCollé : OUI NON1.1.2. Type de revêtement des parois□Papier-peint □Toile de verre + peinture □Peinture seule□Bois (lambris) □Plafonds suspendus□ Autre :………………………………………………………………………………………………………………………………..1.2. Mobilier fixeOUINON1.2.1. Type et nature du mobilier□ Aggloméré/contreplaqué □ Bois massif □Plastique □Métal1.3. Les entrées d’air sont-elles dégagées ?OUI NON Pas d’entrées d’air1.4. Nature des éléments de distribution de chaleur□Radiateurs/convecteurs □Sol et plafond □Climatiseur1.5. Un système de ventilation spécifique est-il présent dans le local et si oui, de quel type ?□Simple flux □double flux □double flux récupération□double flux thermodynamique □ventilation naturelle,2. Vérification bâti2.1. Évènement notable?OUINONSi oui, descriptif rapide………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..3. Activité précédant les prélèvements3.1. La pièce a-t-elle été nettoyée ?OUINONSi oui, avec quels produits et à quelle date ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance33


3.2. La pièce a-t-elle été aérée ou ventilée ?OUINONSi oui, quelle durée et à quelles dates ?.................................................................................................3.3. Y a- t-il eu un évènement inhabituel durant le prélèvement (dans les locaux ou à l’extérieur àproximité (feu, groupe électrogène mis en marche, etc.) ?OUINONSi oui, descriptif rapide…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………4. Température et hygrométrie au cours des mesures :……………………………………………………………………….Calcul du confort d’étéEvaluation de la <strong>performance</strong> globale de l’ouvrage par rapport à la température résultante atteinte :température résultante ne dépassant pas 28°C plus de x heures dans l’année, en fonction des zonesclimatiques et zone de bruit où est situé le bâtiment.Le traitement de cette exigence relative à cette température est réalisé au stade conception avecl’utilisation d’outils de simulation dynamique, en précisant la méthode de calcul utilisée, leshypothèses et les scénarios pris en compte.La seule température peut aussi être remplacée par le respect de plages de confort tenant comptede la température, de la vitesse d’air et de l’humidité dans chaque local. L’indicateur est alors le nondépassement de la plage de confort pendant x heures dans l’année.V 22/12/2010 – Annexe <strong>technique</strong> Bâtiments neufs – <strong>HQE</strong> Performance34

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