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lieux (publics) de ville » par les mots ou comment les murs - Index of

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202 Afrique et Développement, Vol. XXXV, No. 3, 2010<br />

En réalité, <strong>les</strong> espaces <strong>les</strong> plus dynamiques sont logiquement situés à<br />

proximité <strong>de</strong>s pô<strong>les</strong> <strong>de</strong> communication <strong>ou</strong> <strong>de</strong>s grands axes <strong>de</strong> communication.<br />

D<strong>ou</strong>ala et Ya<strong>ou</strong>ndé et leur périphérie immédiate, qui ont connu une évolution<br />

significative <strong>de</strong> leur population totale, semblent avoir bénéficié <strong>de</strong> l’apport<br />

d’habitants issus <strong>de</strong>s bassins démographiques périphériques. Il s’agit d’un<br />

constat qui remet au goût du j<strong>ou</strong>r l’aménagement du territoire, notamment<br />

du territoire <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux métropo<strong>les</strong>. Les problèmes actuels d’occupation<br />

anarchique <strong>de</strong> l’espace, <strong>les</strong> solutions imaginées qui passent <strong>par</strong> le<br />

déguerpissement forcé <strong>de</strong>s occupants <strong>de</strong>s zones inconstructib<strong>les</strong>, <strong>les</strong> débats<br />

occurrents <strong>par</strong>ticipent, dans une certaine mesure, à la décrédibilisation <strong>de</strong>s<br />

actions <strong>de</strong> l’Etat en matière d’aménagement du territoire. Une <strong>de</strong>s solutions<br />

structurel<strong>les</strong> sur laquelle <strong>les</strong> p<strong>ou</strong>voirs <strong>publics</strong> insistent, mais pas encore<br />

suffisamment, est celle <strong>de</strong> l’équité territoriale, la dotation équitable du territoire<br />

camer<strong>ou</strong>nais en infrastructures.<br />

La question du rapport entre réseau r<strong>ou</strong>tier et formation d’un espace<br />

public camer<strong>ou</strong>nais peut aussi être abordée à <strong>par</strong>tir <strong>de</strong> la lucarne <strong>de</strong> l’économie<br />

politique. C’est à ce niveau que se situe le troisième défi posé <strong>par</strong><br />

l’ « archipélisation <strong>»</strong> <strong>de</strong> l’espace public au Camer<strong>ou</strong>n. Le faible niveau général<br />

<strong>de</strong>s infrastructures r<strong>ou</strong>tières et leur inégale distribution spatiale sont <strong>de</strong>s<br />

entraves à une intégration géoéconomique nationale dynamique sur laquelle<br />

<strong>les</strong> p<strong>ou</strong>voirs <strong>publics</strong> comptent dans l’optique <strong>de</strong> la construction nationale<br />

(Guilaumont 1985:344 ; Grellet 1986:127). La lecture du paysage économique<br />

camer<strong>ou</strong>nais donne à constater une trop gran<strong>de</strong> concentration <strong>de</strong>s activités<br />

(banques, industries, assurances, services commerciaux,…) à D<strong>ou</strong>ala et à<br />

Ya<strong>ou</strong>ndé. Les raisons <strong>de</strong> la rentabilité économique expliquent en <strong>par</strong>tie un tel<br />

déséquilibre spatial dans la ré<strong>par</strong>tition <strong>de</strong>s activités. Mais cela n’explique pas<br />

t<strong>ou</strong>t. L’inégale distribution <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> communication est l’une <strong>de</strong>s causes<br />

<strong>de</strong> ces distorsions. Or, à côté <strong>de</strong>s équipements traditionnels <strong>de</strong> développement,<br />

le potentiel <strong>de</strong>s r<strong>ou</strong>tes p<strong>ou</strong>rrait contribuer à une meilleure intégration <strong>de</strong>s<br />

territoires et <strong>de</strong>s activités économiques.<br />

Conclusion<br />

Au terme <strong>de</strong> cette réflexion sur le rapport entre construction du réseau<br />

r<strong>ou</strong>tier et formation <strong>de</strong> l’espace public camer<strong>ou</strong>nais, force est <strong>de</strong> retenir que<br />

la communication <strong>de</strong> masse surdétermine l’espace public camer<strong>ou</strong>nais. Dans<br />

un contexte d’appropriation progressive mais encore insuffisante <strong>de</strong>s<br />

n<strong>ou</strong>vel<strong>les</strong> technologies <strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong> la communication, la r<strong>ou</strong>te<br />

conserve t<strong>ou</strong>te sa pertinence dans l’émergence d’une sphère publique au<br />

Camer<strong>ou</strong>n. Rendant visib<strong>les</strong> le politique et la société, <strong>par</strong>ticipant à la diffusion<br />

<strong>de</strong>s informations, <strong>les</strong> réseaux <strong>de</strong> communication qui naissent du réseau r<strong>ou</strong>tier<br />

<strong>par</strong>ticipent incontestablement <strong>de</strong> l’espace public. Elle <strong>par</strong>ticipe à la<br />

Sstitre-11 202<br />

02/08/2011, 16:03

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