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Flandre, La tapisserie du Siège de Dijon, après 1513 - Musée des ...

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Les trois épiso<strong>de</strong>s <strong>du</strong> siège <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>Le 6 septembre <strong>1513</strong>, l'armée suisse etimpériale a pris position <strong>de</strong>vant la ville.A partir <strong>du</strong> 8, l'artillerie bombar<strong>de</strong> la ville.Le 10 septembre, les boulets <strong>de</strong> fer fontune brèche dans le mur d'enceinte et le 11,les soldats armés <strong>de</strong> piques et les cavaliersarmés <strong>de</strong> lances tentent d'entrer dans laville.Les <strong>Dijon</strong>nais se massent <strong>de</strong>rrière lesmurailles. Ils disposent eux aussi <strong>de</strong> piècesd'artillerie, ainsi que <strong>de</strong> piques etd'arbalètes : un tireur à l'arbalète vise lescanonniers et a atteint un soldat.Le siège <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> dans l'histoire<strong>tapisserie</strong>


Les trois épiso<strong>de</strong>s <strong>du</strong> siège <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>Le siège <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> dans l'histoireLe siège <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> se situe à l'intersection <strong>de</strong>s guerres d'Italie et <strong>de</strong> la succession <strong>de</strong>Bourgogne. Suivant l'exemple <strong>de</strong> Charles VIII qui avait conquis Naples en 1495, Louis XIIs'empara <strong>de</strong> Milan en 1500. En 1511, le pape Jules II suscita contre lui la Sainte Ligue,regroupant Ferdinand d'Aragon, Henri VIII d'Angleterre, Venise et les Cantons suisses. LesSuisses reconquirent Milan, puis battirent les Français à Novare en juin <strong>1513</strong>. Encouragéspar Maximilien et Marguerite d'Autriche qui espéraient toujours récupérer la Bourgognerevenue à la France à la mort <strong>de</strong> Charles le Téméraire, ils se dirigèrent vers Paris, etassiégèrent la capitale bourguignonne en septembre <strong>1513</strong>.Selon l'accord négocié par Louis <strong>de</strong> <strong>La</strong> Trémoille en échange <strong>de</strong> la levée <strong>du</strong> siège et <strong>de</strong> lafin immédiate <strong>de</strong>s hostilités, la France renonçait au <strong>du</strong>ché <strong>de</strong> Milan, les Suisses recevaientune forte rançon et <strong>de</strong>s otages. Le traité fut désavoué par Louis XII comme par Maximilien,et l'épiso<strong>de</strong> n'eut, <strong>de</strong> fait, aucune conséquence internationale. Mais il provoqua chez lesBourguignons un renforcement <strong>du</strong> sentiment d'appartenance à la France.<strong>tapisserie</strong>


Les trois épiso<strong>de</strong>s <strong>du</strong> siège <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>Le 12 septembre, les <strong>Dijon</strong>nais organisentune procession le long <strong>de</strong>s remparts et parles rues <strong>de</strong> la ville.Toute la population, autorités religieuses etciviles en tête, un cierge à la main, suit lastatue <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Bon-Espoir.<strong>La</strong> Vierge et l'Enfant apparaissent dans leciel, au centre d'une nuée, signe que laprière <strong>de</strong>s <strong>Dijon</strong>nais a été enten<strong>du</strong>e.<strong>tapisserie</strong>


Les trois épiso<strong>de</strong>s <strong>du</strong> siège <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>En avant <strong>de</strong> la Porte Neuve, situé à l'est <strong>de</strong>la ville, Louis <strong>de</strong> <strong>La</strong> Trémoille et lesreprésentants <strong>de</strong> la ville discutent lesconditions <strong>de</strong> la levée <strong>du</strong> siège avec leschefs <strong>de</strong>s assiégeants.L'accord est conclu le 13 septembre.Contre une forte rançon et <strong>de</strong>s otages, lesSuisses lèvent le siège. On voit à droite lestroupes s'éloigner.Dans le registre <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong><strong>tapisserie</strong>


Les trois épiso<strong>de</strong>s <strong>du</strong> siège <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>Dans le registre <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><strong>Dijon</strong>« Et le neufvième jour <strong>du</strong>d. mois fust assiegee par lesd. Suisses en nombre <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>cinquante mille avec trante pieces <strong>de</strong> grosse artillerie et icelle ville baptue <strong>de</strong>puis led. jourjusques au mardi XIIIe <strong>du</strong>d. mois que accord et appoinctement fut faict avec eulx par leSieur <strong>de</strong> <strong>La</strong> Trémoille, gouverneur <strong>de</strong> Bourgogne, et soubz promesse <strong>de</strong> grans <strong>de</strong>niers etaucuns ostagiers a eulx donné puis après leverent leurd. siege et s'en alerent et sans avoirtué personne <strong>de</strong> la ville ne d'aultres dont l'on doige tant parler. »(Archives municipales <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>, B 168 f° 267)<strong>tapisserie</strong>


Attaquer et défendre la villeLes étendardsLes bannières distinguent les protagonistes <strong>du</strong> siège.L'aigle à <strong>de</strong>ux têtes :l'Empire<strong>La</strong> roue :Louis <strong>de</strong> <strong>La</strong> TrémoilleL'ours :Berne<strong>La</strong> croix blanche :la milice bourgeoise <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong><strong>tapisserie</strong>


Attaquer et défendre la villeLes capitaines suisses et franc-comtoisEn avant se tiennent les trois chefs <strong>de</strong> guerre : Jacques <strong>de</strong> Watteville, capitaine <strong>de</strong> Berne,qui porte son étendard, le <strong>du</strong>c Ulrich <strong>de</strong> Wurtemberg, en costume civil d'apparat, etGuillaume <strong>de</strong> Vergy, commandant <strong>du</strong> contingent comtois, en armure. Les <strong>de</strong>ux autrescapitaines suisses Jean Marti, capitaine <strong>de</strong> Lucerne, et Henri Winkler, capitaine <strong>de</strong> Zurichsont probablement les <strong>de</strong>ux hommes en armure et à cheval qui supervisent l'offensive.<strong>tapisserie</strong>


Attaquer et défendre la villeUne armée en campagne<strong>La</strong> longue file <strong>de</strong>s assaillants, tant lors<strong>de</strong> leur arrivée que <strong>de</strong> leur retrait,atteste <strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong> l'arméeennemie (environ 30 000 hommes).Tentes, armures et casques, piques etépées, et surtout pièces d'artillerie,témoignent d'une armée bien équipée :fantassins, cavaliers et artilleurs ont<strong>de</strong>s missions complémentaires dansles différentes phases <strong>de</strong> l'attaque.Quand la troupe repart, les chariots etles chevaux sont chargés <strong>de</strong> bagages,et les soldats refont leur paquetage.Des femmes et semble-t-il <strong>de</strong>s enfantssuivent aussi l'armée.<strong>tapisserie</strong>


Attaquer et défendre la villeLes fortifications <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>L'enceinte <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>, édifiée après l'incendie <strong>de</strong> 1137, avait été largement renforcée au XIVesiècle, et adaptée au XVe aux progrès <strong>de</strong> l'artillerie.A l'été <strong>1513</strong>, l'approche <strong>de</strong> l'armée d'invasion suscita <strong>de</strong> nouveaux travaux. Un mur ou <strong>de</strong>spalissa<strong>de</strong>s furent dressés <strong>de</strong>rrière le rempart. L'intervalle fut rempli <strong>de</strong> masses <strong>de</strong> terre,pour en renforcer la résistance aux boulets <strong>de</strong> fer et <strong>de</strong> pierre, et pour créer une alléesurélevée sur laquelle pouvaient circuler défenseurs et pièces d'artillerie. Ce système estappelé « boulevard <strong>de</strong> pierre » ou « mur pisan ».Le plan <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> en 1574<strong>tapisserie</strong>


Attaquer et défendre la villeLe plan <strong>de</strong><strong>Dijon</strong> en 1574Après 1515, l'enceinte futencore renforcée par <strong>de</strong>sbastions, comme on le voitsur le plan <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> en 1574,puis au XVIIe siècle par <strong>de</strong>s<strong>de</strong>mi-lunes.Le rempart fut démoli auXIXe siècle.<strong>tapisserie</strong>


Attaquer et défendre la villeLouis <strong>de</strong> <strong>La</strong> Trémoille<strong>La</strong> défense <strong>de</strong> la ville est assurée par legouverneur <strong>de</strong> Bourgogne, Louis <strong>de</strong> <strong>La</strong>Trémoille (1460-1525).Il est représenté au centre <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong>snégociateurs, <strong>de</strong> face, en manteau doré etbéret noir (<strong>de</strong>rrière lui, un <strong>de</strong> ses gar<strong>de</strong>sporte sa livrée marquée d'une roue).<strong>tapisserie</strong>


Attaquer et défendre la villeLes <strong>Dijon</strong>naisLes soldats <strong>de</strong> <strong>La</strong> Trémoille et la milice urbaine sepressent aux remparts. Les <strong>Dijon</strong>nais disposent euxaussi <strong>de</strong> pièces d'artillerie, ainsi que <strong>de</strong> piques etd'arbalètes : un tireur à l'arbalète vise les canonniers.<strong>tapisserie</strong>


<strong>Dijon</strong> au XVIe siècleLes églises<strong>La</strong> <strong>tapisserie</strong> est le plus ancien document figuré représentant <strong>Dijon</strong>, la ville aux cent clochers.On reconnaît sur la partie gauche, <strong>de</strong> gauche à droite :Saint-Bénigne Saint-Philibert Saint-Jean<strong>tapisserie</strong>


<strong>Dijon</strong> au XVIe siècleLes églisesSur la partie centrale, <strong>de</strong> gauche à droite :Les Jacobins, église détruite en 1874pour faire place au marchéNotre-Dame<strong>tapisserie</strong>


<strong>Dijon</strong> au XVIe siècleLe palais <strong>de</strong>s <strong>du</strong>csLe palais est reconnaissable à son grand toit d'ardoise et à satour caractéristique.<strong>tapisserie</strong>


<strong>Dijon</strong> au XVIe siècleLes églisesSur la partie droite, <strong>de</strong> gauche à droite :Notre-Dame, l'intérieurSaint-Etienne<strong>tapisserie</strong>


<strong>Dijon</strong> au XVIe siècleLes maisons et les ruesLes maisons ont <strong>de</strong>s toits d'ardoises, <strong>de</strong> tuiles ou, déjà, <strong>de</strong> tuiles vernissées.Certaines ont <strong>de</strong>s pignons en escalier,comme en avait la Maison <strong>du</strong> Miroir, détruite en 1767.Les rues sont soigneusement pavées.<strong>tapisserie</strong>


<strong>Dijon</strong> au XVIe siècle<strong>La</strong> campagneA côté <strong>de</strong> représentations <strong>de</strong> fleurs un peu stéréotypées, quelques arbres couverts <strong>de</strong> fruitset <strong>de</strong>s ceps <strong>de</strong> vigne chargés <strong>de</strong> grappes évoquent les vergers et les vignes cultivées auxabords même <strong>de</strong> la cité. En cette saison <strong>de</strong> l'année, si les cueillettes et les vendangesn'étaient pas encore faites, le passage d'une armée pouvait être particulièrementdévastateur et on comprend l'urgence qu'il y avait à faire partir l'ennemi.<strong>tapisserie</strong>


Un ex-voto à Notre-DameL'église Notre-DameL'église Notre-Dame, édifiée <strong>de</strong> 1220 à 1250, était la principale église paroissiale <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>.Elle servait <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong> réunion pour la commune, tandis que le Jacquemart (sonneur <strong>de</strong>cloche pris au beffroi <strong>de</strong> Courtrai par Philippe le Hardi après la bataille <strong>de</strong> Roosebeke en1382) lui servait <strong>de</strong> beffroi.<strong>tapisserie</strong>


Un ex-voto à Notre-Dame<strong>La</strong> statue <strong>de</strong> Notre-DameNotre-Dame <strong>de</strong> Bon-Espoir est une statue <strong>du</strong> XIIesiècle, en bois sculpté et peint. Elle est toujoursconservée dans l'église, dans la chapelle <strong>du</strong>transept sud. Elle est traditionnellement revêtue<strong>de</strong> somptueux vêtements et fait toujours l'objetd'une gran<strong>de</strong> vénération.<strong>tapisserie</strong>


Un ex-voto à Notre-Dame<strong>La</strong> procession<strong>La</strong> procession <strong>de</strong>s <strong>Dijon</strong>naismanifeste l'unité <strong>de</strong> leurcommunauté. Deux soldatsouvrent la marche, suivis par troisenfants <strong>de</strong> chœur. <strong>La</strong> statue <strong>de</strong>Notre-Dame <strong>de</strong> Bon-Espoir estportée par quatre diacres, suivispar le doyen <strong>de</strong> la Sainte-Chapelle,en gran<strong>de</strong> chape fleur<strong>de</strong>lisée,accompagné d'un abbé, celui <strong>de</strong>Saint-Étienne ou celui <strong>de</strong> Saint-Bénigne. Viennent ensuite lespersonnalités <strong>de</strong> la ville, lespremiers prési<strong>de</strong>nts <strong>du</strong> Parlementet <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s Comptes, levicomte-mayeur Bénigne <strong>de</strong> Cirey,puis les échevins et les bourgeois,suivis <strong>de</strong>s dames et <strong>de</strong>s enfants.<strong>tapisserie</strong>


Un ex-voto à Notre-Dame<strong>La</strong> prière <strong>du</strong> capitainesuisseAu XVIIIe siècle, on racontait que laVierge était apparue aux chefs suisseset que ceux-ci, une fois le traité signé,s'étaient ren<strong>du</strong>s dans sa chapelle.Peut-être le détail <strong>de</strong> l'homme enarmure en prière <strong>de</strong>vant la statue, barbucomme l'est le capitaine <strong>de</strong> Berne,témoigne-t-il <strong>de</strong> l'ancienneté <strong>de</strong> cettetradition, ou l'a-t-il suscitée.<strong>tapisserie</strong>


Un ex-voto à Notre-DameL'ex-voto <strong>de</strong> Philibert GodranA plusieurs reprises, est représenté un écu bleu marquéd'un chiffre formé d'un 4 à l'envers dont le jambagevertical est recoupé par une lettre G. On a proposé d'yreconnaître l'initiale <strong>de</strong> Philibert Godran, échevin <strong>de</strong> lacommune <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>, qui, emmené comme otage par lesSuisses, aurait commandé la <strong>tapisserie</strong> à son retour <strong>de</strong>captivité.Un ex-voto comparable<strong>tapisserie</strong>


Un ex-voto à Notre-Dame<strong>La</strong> <strong>tapisserie</strong> <strong>du</strong>siège <strong>de</strong> DoleUn ex-voto comparable a étéoffert au début <strong>du</strong> XVIe siècle parles chanoines <strong>de</strong> Salins à saintAnatoile, pour le remercier d'avoirprotégé Dole en 1477 et Salins en1493 <strong>de</strong> l'assaut <strong>de</strong>s Français.Tissée entre 1503 et 1507 àBruges, la tenture racontait la vieet les miracles <strong>du</strong> saint enquatorze <strong>tapisserie</strong>s, dont troissont parvenues jusqu'à nous(Musée <strong>du</strong> Louvre).<strong>tapisserie</strong>


Un ex-voto à Notre-DameDe l'église au musée<strong>La</strong> <strong>tapisserie</strong>, et tous les boulets récupérésaprès le bombar<strong>de</strong>ment, restèrent dans lachapelle <strong>de</strong> la Vierge jusqu'à laRévolution.<strong>La</strong> <strong>tapisserie</strong> fut alors ven<strong>du</strong>e ou mise àl'abri. En 1803, P.-B. Ranfer <strong>de</strong>Bretennières, maire <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> (<strong>de</strong> 1802 à1806) la racheta chez un fripier.Elle fut remise au musée en 1832. Depuiscette date, elle a été continuellementprésentée dans la salle <strong>de</strong>s tombeaux.<strong>tapisserie</strong>


Un ex-voto à Notre-DameTerribilis, une <strong>de</strong>uxième <strong>tapisserie</strong> pour Notre-DameAprès la Libération <strong>du</strong> 11septembre 1944, une<strong>tapisserie</strong> fut commandéeà Dom Robert et tissée àla manufacture <strong>de</strong>sGobelins pour célébrer les<strong>de</strong>ux miracles <strong>de</strong> laprotection <strong>de</strong> la ville par laVierge.<strong>tapisserie</strong>


Une <strong>tapisserie</strong> flaman<strong>de</strong>H. 2,64L. 6,70 en bas, 6,74 en hautchaîne <strong>de</strong> laine, 6 fils/cmtrame <strong>de</strong> laine et <strong>de</strong> soie,20 à 30 passées/cmStructure <strong>du</strong> récit<strong>La</strong> <strong>tapisserie</strong> est entourée d'une bor<strong>du</strong>re <strong>de</strong> feuillages. Elle est composée <strong>de</strong> trois partiesséparées par <strong>de</strong>s colonnes ornées <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s, qu'unit un branchage en anse <strong>de</strong> panier.Les trois épiso<strong>de</strong>s sont bien différenciés pour rendre le récit compréhensible. Mais la villeapparaît en continu avec ses monuments et son enceinte, afin d'assurer l'unité <strong>de</strong> l'image.L'épiso<strong>de</strong> principal est mis en avant, au centre, en donnant plus <strong>de</strong> place à la ville et enaugmentant la taille <strong>de</strong>s personnages.<strong>tapisserie</strong>


Une <strong>tapisserie</strong> flaman<strong>de</strong>Qui sont les auteurs <strong>de</strong> la <strong>tapisserie</strong> ?Aucun document relatif à la comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> cette <strong>tapisserie</strong> n'a pu êtreretrouvé dans les archives <strong>de</strong> l'église Notre-Dame ni dans celles <strong>de</strong> la Ville.L'auteur <strong>du</strong> carton est inconnu mais <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce, il connaissait laville, et a bénéficié <strong>de</strong>s précisions apportées par un témoin ou un acteur <strong>du</strong>siège, sans doute le commanditaire.Le style et la qualité <strong>du</strong> tissage évoque les ateliers <strong>de</strong> Tournai ou <strong>de</strong>Bruges. Le modèle <strong>de</strong> bor<strong>du</strong>re, les éléments décoratifs, sont attestés plutôtsur <strong>de</strong>s <strong>tapisserie</strong>s brugeoises.<strong>tapisserie</strong>


<strong>La</strong> restaurationUne <strong>tapisserie</strong> salie et usée<strong>La</strong> <strong>tapisserie</strong> présentait <strong>de</strong> nombreuses altérations.Elle était très empoussiérée et tachée. De nombreuses déformations étaient <strong>du</strong>es au mo<strong>de</strong>d'accrochage et aux altérations <strong>de</strong>s trames qui ont disten<strong>du</strong> le tissage.On constatait <strong>de</strong> très nombreuses ruptures <strong>de</strong>s chaînes, pertes <strong>de</strong> chaînes sur <strong>de</strong>s tramesexistantes, et ruptures <strong>de</strong> relais.Il y a eu <strong>de</strong> très nombreuses interventions anciennes, parfois grossières et contraignantespour le textile : potomages (teinture <strong>de</strong>s fibres), repiquages sur chaînes originales, reprisages,réfections <strong>de</strong> relais.<strong>tapisserie</strong>


<strong>La</strong> restauration<strong>La</strong> <strong>tapisserie</strong> a été restaurée en 2008-2009 par les ateliers Chevalier à Colombes. Cetterestauration a été financée par la Ville <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> et a bénéficié <strong>du</strong> soutien <strong>du</strong> Ministère <strong>de</strong> laCulture (Direction Régionale <strong>de</strong>s Affaires Culturelles <strong>de</strong> Bourgogne)<strong>tapisserie</strong>


Les interventions<strong>La</strong> restaurationDépoussiérage. Nettoyage sur une machine spéciale.Allégement <strong>de</strong> certaines restaurations anciennes <strong>de</strong>venues nuisibles, mais les zones <strong>de</strong>retissages ou <strong>de</strong> repiquages n'ont pas été touchées afin <strong>de</strong> ne pas dégra<strong>de</strong>r davantage lesparties originales.Consolidation <strong>de</strong>s zones fragilisées par un support <strong>de</strong> toile en lin. Les chaînes dénudées sontalignées et fixées sur ce support par <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> trame espacées. Vérification et reprise <strong>de</strong>scoutures <strong>de</strong>s relaisDoublage et pose d'une ban<strong>de</strong> auto-agrippante.<strong>tapisserie</strong>


<strong>La</strong> restaurationLes vraies couleurs <strong>de</strong> la <strong>tapisserie</strong>Le dédoublage a permis <strong>de</strong> découvrir l'envers <strong>de</strong> la <strong>tapisserie</strong>, moins altéré par ladécoloration. Des couleurs vives apparaissent : les rouges sont intenses, les jaunes,orangers, roses et verts sont présents.Des photographies ont été prises mais l'indispensable pose d'une doubure a maintenantren<strong>du</strong> ce revers inaccessible.<strong>tapisserie</strong>


créditsExposition organisée par la Ville <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> avec le soutien <strong>du</strong> Ministère <strong>de</strong> la Culture(Direction Régionale <strong>de</strong>s Affaires Culturelles <strong>de</strong> Bourgogne).commissariat : Sophie Jugie, directriceRégie : Anne LhuillerLogistique : <strong>La</strong>urent BaudrasInstallation : Denis Ponard, Éric Dunatte, Jean-Charles Méthy, Alain MoninService culturel : Florence MonamyCommunication : Marie-Clau<strong>de</strong> Chambion, Christine Lepeu, Carine DuthuIconographie : Anne CamusetphotographiesMusée <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> : François Jay, sauf mentions contraires.Ville <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> : Philippe Bornier, Ludovic Charron : p. 16, 17, 19, 22, 23Bibliothèque municipale <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong> : p. 13, 20Musée <strong>de</strong> la Vie Bourguignonne : p. 17Réunion <strong>de</strong>s musées nationaux : p. 27Mobilier national : p. 29Ateliers Chevalier : Benjamin Heyman : p. 32-35graphismeNovamondo© musée <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong> <strong>Dijon</strong>, 2010

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