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N°246Mémoire et patrimoineHISTOIREDe l’École Royale au collège Édouard-HerriotRetour sur l’histoire d’un des bâtiments marquants de la fondation napoléonienne de la villede La Roche-sur-Yon, le collège Édouard-Herriot, actuellement en cours de réhabilitation.En 1804, au moment où il fondeLa Roche-sur-Yon, Napoléondécide de créer un lycée dans lenouveau chef-lieu de la Vendée.À l’époque, les lycées étaient desétablissements d’enseignement àl’organisation et au fonctionnementmilitaires, dans lesquels se formaientles futures élites qu’il s’agissait d’instruire,mais aussi de contrôler.Le lycée est l’un des huit bâtimentspublics prévus par le décret du 25 mai1804 qui décide la création de LaRoche-sur-Yon. Sur le plan initial dela ville, sa construction est prévueboulevard du Nord. Il s’élèvera finalementau nord de la place centrale,alors dépourvue de bâtiment.Commencé en 1810, l’établissementest achevé cinq ans plus tard, audébut de la Restauration, et prendl’appellation d’École Royale. Prévu initialementpour 300 élèves, le lycéen’en comptera que 150 lors de son ouverture.La progression des effectifsconduit à construire un agrandissement,“le Petit lycée”, en 1861. De 250élèves au début du XX e siècle, onpasse à 300 dans les années 1950. Lechiffre de 1 000 élèves est atteint en1965. Ce sera le maximum.En souvenir des anciensélèves morts pour la FranceDans la cour d’honneur, un monument,œuvre de l’architecte AugusteBoudaud et du sculpteur Victor Fulconis,professeur de dessin au lycée,fut érigé en 1898. Prévu pour honorerles 24 anciens élèves et professeursmorts à la guerre de 1870, il vit s’ajouter104 morts de la première guerremondiale et 17 de la seconde.Au cours de l’été 1914, les dortoirs dulycée servirent d’annexe à l’hôpital militairepour accueillir les blessés arrivantdu front par trains spéciaux. Pendant laguerre 1939-1945, alors que l’établissementest occupé par les Allemands, leproviseur, monsieur Génin, permet à larésistance yonnaise d’établir son étatmajordans la bibliothèque au nez et àla barbe de l’occupant.D’illustres anciens élèves«Nombre d’anciens élèves sont devenuscélèbres, médecins, ambassadeurs,agronomes… à l’exemple deÉdouard Herriot, président du Conseil,de la Chambre des députés puis del’Assemblée nationale, membre del’Académie française, qui lui donnerason nom en 1956», explique ClaudeGuyon, ancien préfet et président del’association des anciens élèves etprofesseurs des lycées Herriot etMendès-France. Créée le 6 août 1867,sous l’appellation “d’association desanciens élèves du lycée Napoléon”,l’association organise aujourd’hui desrencontres, des conférences et soutientdes actions pédagogiques ou culturelles.Forte de 130 adhérents, elle s’intéresseau patrimoine du “Lycée Historique”.En 1970, après son extension, l’établissementse transforme en collège,conservant les classes de la 6 e à la 3 e ,les élèves du second cycle fréquentantle tout nouveau lycée polyvalentPierre-Mendès-France. ■Le saviez-vous ?Comme La Roche-sur-Yon, lecollège Édouard-Herriot achangé plusieurs fois de nom…École Royale de Bourbon-Vendée(1814-1838)Collège Royal de 3 e classe (1838-1848)Lycée National de Napoléon(1848-1853)Lycée Impérial de Napoléon(1853-1870)Lycée National de La Roche-sur-Yon, puis lycée de La Roche-sur-Yon (1870-1956)Lycée Édouard-Herriot (1956-1970)Collège Édouard-Herriot (depuis1970)CONTACTassociation des anciens élèves etprofesseurs des lycées Édouard-Herriotet Pierre-Mendès-France,Claude Guyon (président), au02 51 37 16 83ou 02 51 37 66 35(secrétariat)33