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Comparaison de méthodes pour l'estimation du risque ... - Lsta

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PROPOSITION DE SUJET DE RECHERCHE EN BIOSTATISTIQUEINTITULE DU SUJET<strong>Comparaison</strong> <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>pour</strong> l’estimation <strong>du</strong> <strong>risque</strong> attribuable dans le cadre <strong>de</strong> données <strong>de</strong> survieE NCADREMENTAnne Thiébaut, Jacques Bénichou, Inserm U657(anne.thiebaut@pasteur.fr, Jacques.Benichou@chu-rouen.fr)L IEU DE STAGEInserm U657, « Pharmaco-épidémiologie et impact <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> santé sur les populations »Institut Pasteur, Unité Pharmaco-Epidémiologie et Maladies Infectieuses (PhEMI)Bâtiment Laveran, 25 rue <strong>du</strong> Docteur Roux, 75724 Paris Ce<strong>de</strong>x 15Université Versailles Saint Quentin, EA 4499Hôpital Raymond Poincaré, Unité <strong>de</strong> Santé PubliqueBâtiment Rabelais, 104 avenue Raymond Poincaré, 92380 GarchesCHU <strong>de</strong> Rouen, Unité <strong>de</strong> Biostatistique, Pavillon Pillore, 1 rue <strong>de</strong> Germont, 76031 Rouen Ce<strong>de</strong>xP ROBLEMATIQUEEn épidémiologie, la force d’une association entre une exposition à un facteur <strong>de</strong> <strong>risque</strong> etl’apparition d’un événement, le plus souvent une maladie, est estimée par le <strong>risque</strong> relatif ou le rapport<strong>de</strong> cotes (odds ratio). Ces quantités ne prennent pas en compte la prévalence <strong>du</strong> facteur <strong>de</strong> <strong>risque</strong>dans la population. Le <strong>risque</strong> attribuable, au contraire, permet <strong>de</strong> prendre en compte non seulement laforce <strong>du</strong> lien entre une exposition et une maladie mais aussi l’importance <strong>de</strong> l’exposition dans lapopulation. En effet, il exprime la proportion <strong>de</strong> cas <strong>de</strong> maladie attribuable à une exposition, c’est-àdire,sous certaines conditions, la proportion <strong>de</strong> cas potentiellement évités si l’exposition étaitsupprimée. Dans sa forme la plus simple, <strong>pour</strong> une exposition binaire (exposé E versus non exposéĒ), il est défini selon l’équation [P(M) – P(M | Ē)] / P(M) où P(M) désigne la probabilité <strong>de</strong> développerla maladie dans la population et P(M|Ē) la probabilité <strong>de</strong> développer la maladie chez les seuls nonexposés. Cette mesure a été intro<strong>du</strong>ite par Levin en 1953. 1 Depuis, <strong>de</strong> nombreuses métho<strong>de</strong>sd’estimation <strong>du</strong> <strong>risque</strong> attribuable ont été développées, 2-4 permettant l’ajustement sur <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong>confusion, <strong>pour</strong> les étu<strong>de</strong>s transversales, cas-témoins ou <strong>de</strong> cohorte. 5Dans le contexte spécifique <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong> survie, la littérature statistique et épidémiologiqueparaît plutôt récente et peu consensuelle concernant les définitions et métho<strong>de</strong>s d’estimation <strong>du</strong><strong>risque</strong> attribuable. En effet, quelques publications se sont intéressées à l’étu<strong>de</strong> <strong>du</strong> <strong>risque</strong> attribuableavec <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> survie, 6 notamment avec <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> <strong>risque</strong>s instantanés proportionnelssemi-paramétriques (modèle <strong>de</strong> Cox) 7,8 ou <strong>de</strong>s modèles paramétriques, 9,10 mais principalement <strong>pour</strong><strong>de</strong>s facteurs d’exposition binaires et fixes dans le temps. En outre, plusieurs définitions <strong>du</strong> <strong>risque</strong>attribuable <strong>pour</strong> <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> survie ont été proposées, suivant que l’on interprète la probabilitéP(M) comme une inci<strong>de</strong>nce, une prévalence, un <strong>risque</strong> instantané ou cumulé <strong>de</strong> maladie et un articleintro<strong>du</strong>it les notions supplémentaires <strong>de</strong> survie attribuable et <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> survie attribuable. 11O BJECTIF DU TRAVAILL’objectif principal <strong>du</strong> travail est <strong>de</strong> comparer les métho<strong>de</strong>s actuellement proposées dans lalittérature statistique et épidémiologique <strong>pour</strong> estimer le <strong>risque</strong> attribuable à partir <strong>de</strong> données <strong>de</strong>survie. Une revue détaillée <strong>de</strong> la littérature permettra <strong>de</strong> recenser les différentes définitions <strong>du</strong> <strong>risque</strong>attribuable, les modèles <strong>de</strong> survie et métho<strong>de</strong>s d’estimation utilisés (paramétriques, semi ou nonparamétriques). Il s’agira ensuite d’implémenter ces métho<strong>de</strong>s dans un logiciel statistique (SAS ou R apriori) afin <strong>de</strong> réaliser une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> simulation <strong>pour</strong> en évaluer les propriétés statistiques (biaiséventuel, variance, taux <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s intervalles <strong>de</strong> confiance).


A PTITUDES ET COMPETENCES REQUISESLa réalisation d’un tel travail nécessite la maîtrise <strong>de</strong>s logiciels d’analyse statistique SAS et/ouR avec un goût certain <strong>pour</strong> la programmation (macros, boucles, etc.), une bonne aptitu<strong>de</strong> à lire etcomprendre <strong>de</strong>s articles scientifiques en anglais, un esprit curieux et rigoureux, ainsi qu’un intérêt<strong>pour</strong> la recherche médicale et le développement <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s en santé publique et épidémiologie.R ETOMBEES ATTENDUESCe travail sera utile <strong>pour</strong> gui<strong>de</strong>r le choix d’une (ou plusieurs) définition(s) <strong>du</strong> <strong>risque</strong> attribuableappropriée(s) à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>s expositions médicamenteuses en pharmaco-épidémiologie.Dans ce domaine, on a souvent affaire à <strong>de</strong>s suivis prospectifs <strong>de</strong> population dans le cadre d’étu<strong>de</strong>s<strong>de</strong> cohorte épidémiologiques ou <strong>de</strong>s reconstitutions <strong>de</strong> suivis dans le cadre <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> bases <strong>de</strong>données médico-administratives. Par conséquent, on est amené à travailler avec <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong>survenue d’événements analogues à <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> survie. En outre, l’exposition en pharmacoépidémiologieest souvent <strong>de</strong> nature dynamique : la prise d’un médicament n’est pas nécessairementconstante ni ponctuelle dans le temps, tandis que la relation entre cette exposition et la réponse peutêtre gouvernée par une fonction <strong>de</strong> <strong>risque</strong> complexe avec effet variable dans le temps. Il s’avère doncnécessaire d’examiner les limites et extensions possibles <strong>de</strong>s différentes définitions <strong>de</strong> <strong>risque</strong>attribuable proposées actuellement <strong>pour</strong> <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> survie, notamment si ces définitions segénéralisent à une exposition dépendante <strong>du</strong> temps, à plusieurs niveaux et à <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> <strong>risque</strong>complexes. Ceci, avec le développement éventuel <strong>de</strong> nouvelles métho<strong>de</strong>s, <strong>pour</strong>ra constituer l’objetd’un travail <strong>de</strong> thèse à la suite <strong>de</strong> celui proposé ici.R EFERENCES1. Levin ML. The occurrence of lung cancer in man. Acta Unio Int Concra Cancer 1953;9(3):531-41.2. Bénichou J. A review of adjusted estimators of attributable risk. Stat Methods Med Res 2001;10(3):195-216.3. Benichou J. Attributable risk. In: Gail MH, Benichou J, eds. Encyclopedia of Epi<strong>de</strong>miologicMethods. Wiley, Chichester, 2000:50-63.4. Walter SD. Effects of interaction, confounding and observational error on attributable riskestimation. Am J Epi<strong>de</strong>miol 1983;117(5):598-604.5. Spiegelman D, Hertzmark E, Wand HC. Point and interval estimates of partial populationattributable risks in cohort studies: examples and software. Cancer Causes Control 2007;18:571-9.6. Chen L, Lin DY, Zeng D. Attributable fraction functions for censored event times. Biometrika2010;97(3):713–26.7. Chen YQ, Hu C, Wang Y. Attributable risk function in the proportional hazards mo<strong>de</strong>l for censoredtime-to-event. Biostatistics 2006;7(4):515–29.8. Samuelsen SO, Ei<strong>de</strong> GE. Attributable fractions with survival data. Stat Med 2008;27:1447–67.9. Laaksonen MA, Knekt P, Härkänen T, Virtala E, Oja H. Estimation of the population attributablefraction for mortality in a cohort study using a piecewise constant hazards mo<strong>de</strong>l. Am J Epi<strong>de</strong>miol2010;171(7):837-47.10. Laaksonen MA, Härkänen T, Knekt P, Virtala E, Oja H. Estimation of population attributablefraction (PAF) for disease occurrence in a cohort study <strong>de</strong>sign. Stat Med 2010;29(7-8):860-74.11. Cox C, Chu H, Muñoz A. Survival attributable to an exposure. Stat Med 2009;28(26):3276–93.www.u657.inserm.frwww.pasteur.fr/research/phemi

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